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Les Pionnières du Business : L'interview de Stéphanie Delestre
Capital
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il y a 10 mois
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00:00
Alors, ce projet est né de deux challenges que j'ai rencontrés dans toute ma carrière professionnelle,
00:06
qui sont, je pense, les deux challenges que rencontrent tous les chefs d'entreprise.
00:10
Un, rentrer des nouveaux clients, et deux, satisfaire ces clients.
00:14
Donc, de la prospection commerciale et de la relation client.
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Et en novembre 2022, quand la révolution de l'IA générative est annoncée,
00:21
avec OpenAI qui dit, voilà, on lance chaque GPT, vous pouvez tous, dans le monde entier, y aller tester,
00:29
j'ai tout de suite testé et je me suis dit, ça y est, j'ai la solution et mon rêve professionnel va se réaliser,
00:37
je vais être capable de construire une machine qui parle et qui converse comme un être humain
00:42
pour faire de la prospection commerciale ou de la relation client.
00:45
Un exemple concret, une entreprise, une PME industrielle qui a un catalogue de produits à vendre,
00:51
et bien cette entreprise va pouvoir intégrer Volubile dans tout son système,
00:55
Volubile va connaître son catalogue de produits par cœur,
00:58
et quand un client va appeler pour avoir une réponse sur un produit, ou avoir un tarif,
01:07
ou savoir quand le produit va lui être livré, notre machine Volubile va être capable d'échanger,
01:13
comme là exactement, comme je suis en train de vous parler, et de répondre aux questions du prospect ou du client.
01:19
C'est une vraie révolution parce que ça permet d'augmenter la performance commerciale des équipes,
01:25
et puis aussi d'augmenter la satisfaction client d'une entreprise.
01:31
Alors moi mon parcours, j'ai été élevée par une maman toute seule dans une cité à Vitry-sur-Seine,
01:38
j'ai commencé à bosser à 14 ans sur les marchés,
01:41
donc on me donnait 10 francs, 15 francs, 20 francs à la fin du marché,
01:47
mais ça me faisait mon argent de poche,
01:49
et après assez vite j'ai commencé à bosser, donc à 17 ans j'étais vendeuse dans une librairie,
01:54
la librairie L'Enfant à Vitry-sur-Seine,
01:56
et ensuite j'ai été vendeuse chez Gosport à Belleépine pendant des années,
02:00
donc le soir après mes cours, le week-end pour pouvoir me payer mes études,
02:05
parce que mon rêve c'était de faire une école de commerce et il me fallait un peu d'argent.
02:08
J'ai fait un bac C, un bac scientifique, parce qu'à l'époque pour se sortir de la banlieue c'était un peu ce qu'il fallait faire,
02:13
les bacs littéraires étaient dévalorisés alors que ce n'était pas forcément une bonne raison.
02:18
Tout ça aujourd'hui, ça n'a plus lieu d'être et tant mieux,
02:22
à l'époque il fallait rentrer dans des standards.
02:25
Ensuite j'ai fait Nippocagne, et donc j'ai rejoint la fac parce qu'il fallait que je gagne mon argent pour me payer mon école de commerce,
02:31
donc j'ai fait de l'histoire à la Sorbonne.
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Je suis allée à l'ESCP, j'ai fait un master en marketing,
02:37
donc la fac m'a appris à réfléchir, à analyser, et l'école de commerce m'a appris à synthétiser,
02:42
et ça je trouve que c'est très important dans une carrière.
02:44
Il y a eu des grands succès, des grands entrepreneurs qui sont sortis de l'ESCP ou d'autres écoles.
02:50
En revanche après j'ai compris l'importance du réseau dans le milieu professionnel,
02:53
et quelque chose que j'ai appris qui m'a beaucoup servi,
02:56
c'est qu'on croise les gens en montant et on croise les gens en descendant.
02:59
Donc le réseau et le respect de ses pairs, c'est très très important.
03:03
Aujourd'hui avec les réseaux sociaux, c'est sûr que c'est indispensable de se mettre en avant.
03:07
Pourquoi en plus c'est encore plus indispensable,
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c'est qu'aujourd'hui on peut quasiment parler avec qui on veut.
03:12
Donc on peut catcher quelqu'un et lui dire voilà, on m'a proposé un poste dans votre boîte,
03:21
j'aimerais bien échanger avec vous pour savoir.
03:23
J'ai vu que ça fait 20 ans que vous êtes dans cette société,
03:26
vous avez certainement plein de choses à me raconter.
03:28
Et donc souvent dans la plupart des cas les gens répondent.
03:33
Alors le choix de l'associer c'est super important.
03:36
Moi je sais que perso, je n'aurais pas pu monter une boîte toute seule.
03:39
Après il faut bien s'aligner sur les valeurs.
03:41
Comment on va se comporter par exemple par rapport à l'équipe ?
03:44
Est-ce qu'on est d'accord pour partager le succès avec l'équipe qu'on va recruter ?
03:48
Ça paraît un peu cucu de dire ça aujourd'hui parce que c'est assez commun.
03:51
Mais il y a encore des boîtes où les fondateurs disent
03:54
ouais on va partager le succès et puis en fait ils ne partagent rien.
03:57
Donc après ça peut créer des grosses grosses dissensions.
04:01
D'ailleurs on lit souvent sur LinkedIn que la première raison pour laquelle la boîte se plante
04:07
c'est de désalignement entre les fondateurs, les investisseurs etc.
04:13
Alors soit on est un ultra expert dans un domaine et donc ça va apporter beaucoup de valeur,
04:17
soit on est généraliste.
04:18
Par exemple chez Volubile, mon co-fondateur Julien c'est un ultra expert.
04:22
Il a son PhD en machine learning, il a plus de 40 ans,
04:25
il a bossé dans des belles boîtes comme Criteo et Capa où on s'est rencontrés.
04:28
Donc lui il est ultra expert dans la tech.
04:30
Et moi je suis plutôt le profil un peu plus généraliste,
04:33
je sais faire du commercial, de la finance, du juridique, de la com.
04:36
Donc là c'est bien parce qu'on est des bons alliés.
04:41
Par exemple on ne peut pas lancer une startup dans la tech
04:44
si on n'a pas dans les fondateurs quelqu'un qui est un expert de la tech.
04:48
D'abord quand on lance une entreprise, normalement ce qu'on veut c'est qu'elle grossisse.
04:52
Le fait qu'elle soit achetée par le leader mondial c'est un achievement incroyable
04:56
et donc le fait d'être sûr que le groupe c'est ce qu'il fait,
05:01
c'est un groupe international, numéro 1 dans le monde,
05:04
avec des process incroyables, des équipes incroyables.
05:06
Donc déjà c'est se dire, waouh, trop cool quoi.
05:09
Vraiment parce qu'on se dit, la boîte est entre de bonnes mains.
05:13
Deuxièmement, quand on fait une levée de fonds avec des investisseurs,
05:17
on sait que le game de toute façon c'est que soit la boîte meurt,
05:20
soit elle rentre en bourse, soit elle est rachetée,
05:24
soit elle est rachetée par des investisseurs plus gros.
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Donc de toute façon c'est le sens de l'histoire.
05:31
Si on n'accepte pas ce sens de l'histoire, il ne faut pas faire une levée de fonds avec des investisseurs.
05:36
Donc ça il ne faut pas l'oublier, c'est à dire que souvent les entrepreneurs,
05:39
les chefs d'entreprise qui ont leur propre entreprise, payent très très cher.
05:43
Ça n'arrive pas comme ça le succès, ou la réussite, c'est très compliqué.
05:48
Et puis après il y a un facteur chance incroyable, c'est à dire que,
05:51
comme me disait aussi un investisseur, une boîte ça ne se vend pas, ça s'achète.
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Parce que si vous décidez de la vendre, c'est qu'en général vous avez des problèmes,
05:59
vous n'arrivez pas à lever d'argent, pas toujours bien sûr,
06:02
mais vous êtes quand même en position de force quand quelqu'un a envie de vous acheter.
06:05
Ça, ça n'arrive pas souvent dans une vie.
06:07
Donc il n'y a pas beaucoup de boîtes françaises qui se sont vendues 100 millions dans les dernières années.
06:13
Donc c'est beaucoup beaucoup de travail, c'est beaucoup de sacrifices.
06:16
Moi ma passion c'est l'entrepreneuriat, ce n'est pas l'argent.
06:19
L'argent c'était ça, c'était de me dire ok maintenant j'ai un peu d'argent
06:22
pour relancer une boîte où à nouveau je ne suis pas payée.
06:27
Mais de se dire j'ai un peu plus d'aisance financière pour ne pas me prendre la tête.
06:32
Oui ce qui est important pour moi et ce qui est ma mission aujourd'hui c'est l'entrepreneuriat.
06:36
C'est ma passion, c'est mon adrénaline, c'est ce que j'aime.
06:40
Et puis j'ai la chance de vivre une vie qui est vraiment unique.
06:43
Un de mes investisseurs m'a dit j'admire beaucoup les entrepreneurs,
06:47
moi j'admire encore plus ceux qui y vont une deuxième fois.
06:51
Parce qu'eux, ils savent.
06:53
Dans le fait de savoir à quel point c'est dur, à quel point on peut se planter,
06:57
à quel point il faut gérer des milliards de facteurs en même temps pour que ça marche,
07:02
à quel point il ne faut rien lâcher, à quel point il faut avoir aussi un peu de chance.
07:07
Donc je suis d'accord avec lui.
07:09
Mais moi c'était ce facteur-là.
07:11
Rendre à Julien et à certaines équipes de Capa qui nous ont rejoints chez Volubile
07:16
de pouvoir vivre aussi leur aventure et moi, avec tout ce que j'ai appris,
07:20
mettre à leur disposition tout ce que j'ai appris pour qu'eux aussi fassent leur boîte.
07:25
Et puis cette révolution qui est juste incroyable.
07:27
Alors moi, je m'interdis quasiment d'investir quand je suis entrepreneuse.
07:32
Parce que monter une boîte, c'est déjà tellement, tellement, tellement dur
07:37
et tellement, tellement de travail que je ne peux pas faire autre chose à côté.
07:40
Je donne toujours quelques conseils.
07:42
Chez Capa, il m'appelait maman.
07:45
Un, quand on veut se lancer, quel que soit l'âge,
07:48
n'hésitez pas à en parler à vos potes, à votre famille, à votre entourage,
07:52
si vous êtes mariés, etc.
07:54
Parce que quand on est jeune, c'est plus facile,
07:56
parce qu'on peut retourner pour la plupart d'entre nous chez nos parents
07:59
s'il y a un problème ou rester chez eux.
08:01
On n'a pas de loyer, pas de truc et tout.
08:03
Quand on est marié, qu'on a des enfants, il faut bien se préparer.
08:06
Il faut que la famille soit bien alignée sur le rythme, sur le risque aussi.
08:11
Sur le risque, ça c'est très important.
08:14
Ça, c'est le premier conseil.
08:16
Deuxième conseil, l'herbe n'est jamais plus verte ailleurs.
08:20
Moi, c'est ce que je dis, quand on a un CDI dans une belle boîte
08:24
ou on a la cantoche le midi, on oublie tout ça.
08:29
On oublie parce que quelquefois, il y a ce truc autour de l'entrepreneuriat.
08:32
Non, l'entrepreneuriat, c'est terrible.
08:34
Souvent, mes potes, ils me disent
08:37
« Steph, il ne faut pas qu'on te fasse parler d'entrepreneuriat
08:39
parce que toi, tu dis toujours les trucs qui ne marchent pas. »
08:42
Justement, c'est responsable.
08:44
Et puis, se dire que ça peut durer des années,
08:48
des années, des années où il ne se passe rien.
08:50
Moi, ce que je trouve le plus dur dans l'entrepreneuriat,
08:52
j'ai souvent cette image en tête, mais vraiment très personnellement,
08:55
c'est comme si je suis sur un pont entre deux rives.
08:59
Pour moi, l'entrepreneuriat, c'est qu'on ne sait jamais
09:02
si on est au début du pont, au milieu ou à la fin.
09:05
C'est-à-dire à la fin en disant le succès
09:08
ou le premier gros contrat qui va nous permettre de nous payer.
09:11
Vous voyez, ça peut être plusieurs niveaux.
09:13
Est-ce qu'on y est presque et ça va arriver demain ?
09:16
Ou est-ce qu'en fait, je vais peut-être encore bosser 5 ans, 6 ans, 7 ans
09:19
et ça n'arrivera jamais ? Et ça, c'est dur.
09:21
Et ça, c'est dur.
09:22
Je souhaite qu'on soit leader mondial rapidement.
09:25
C'est-à-dire que Volubile soit dans toutes les entreprises
09:28
petites, moyennes et grandes du monde
09:30
et qu'on aide les entreprises à optimiser
09:33
leurs performances commerciales et leurs relations clients.
09:36
C'est changer la vie des entreprises,
09:39
de leurs chefs d'entreprise et de leurs collaborateurs.
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