00:00D'après un récent rapport de l'INSEE, entre 2003 et 2022, les foyers fiscaux les plus aisés,
00:05c'est-à-dire le tout dernier 0,1% de la population, ont vu leur revenu progresser bien plus vite que celui des autres foyers.
00:12Et l'écart est immense. En 2022, leur revenu annuel moyen atteint 1 million d'euros contre 31 000 euros pour l'ensemble des autres foyers.
00:19Ces foyers appartiennent à une France très particulière, plus âgée, plus urbaine et pour moitié francilienne.
00:25Leur revenu n'a rien à voir avec celui des ménages ordinaires. Pour les autres foyers, 90% des revenus proviennent des salaires, retraites ou pensions.
00:33Mais chez les très hauts revenus, cette part tombe à 38%. A l'inverse, 47% de leurs revenus viennent des capitaux mobiliers,
00:4011% des bénéfices professionnels et 3% des revenus fonciers. Autrement dit, leur richesse dépend beaucoup plus de leur placement financier.
00:47Sur 20 ans, leurs revenus ont connu une croissance rapide, portée par la hausse des revenus financiers et fonciers, mais aussi une forte volatilité.
00:54Les très hauts revenus ont été particulièrement sensibles au choc économique et au changement législatif,
00:59comme la crise des dettes souveraines ou la mise en place du prélèvement forfaitaire unique.
01:03On apprend également que les très hauts revenus de 2022 ne sont pas les mêmes qu'en 2003.
01:07La plupart des foyers actuellement au sommet se sont formés au cours de la période.
01:11Seuls 9% d'entre eux étaient déjà parmi les plus aisés il y a 20 ans.
01:15Enfin, même si leur taux d'imposition moyen a baissé, la forte croissance de leurs revenus fait que ces foyers contribuent aujourd'hui davantage
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