Au titre de la répétition des scandales en tous genres dont s’est rassasié l’espace public national au cours des quatre dernières années, le moins que l’on puisse dire est que le Ministère de la Santé publique que dirige cet homme a, à chaque fois réussi à se hisser au sommet du tableau. Manaouda Malachie qui a donc fini par savoir, de ce seul fait, qu’il est plus que quiconque au Gouvernement, assis sur d’incandescentes braises. Parmi les dossiers qui sommeillent dans ses tiroirs, la régularisation des situations de 27 000 personnels médico-sanitaires en service dans les hôpitaux publics, dont la grève entamée en Juin 2023, avait laissé entrevoir de potentielles graves répercussions dans la dispensation des soins dans les hôpitaux publics. Aujourd’hui, plus personne ne sait strictement rien de ce qu’il est advenu de ce dossier, tout comme l’est aussi la fameuse couverture santé universelle, enveloppée dans un nuage de mystère, y compris de la part de Paul BIYA, pourtant grand annonciateur de sa mise en place. Ce qui n’empêche pour l’exercice budgétaire en cours, à Manaouda Malachie de tabler sur une enveloppe de plus de 255 milliards de FCFA, en hausse de 26 milliards de FCFA pour travailler, dit-il, prioritairement à la veille sanitaire et nutrition, le renforcement du système de santé et à la réduction de l’incidence des maladies transmissibles à l’instar du sida. A cette allure, point de doute que 2024 ressemble de beaucoup à l’année précédente, sans une claire visibilité sur les politiques publiques mises en œuvre dans le domaine. Même si, entre-temps, l’on a pu voir le Ministre multiplier les descentes sur le terrain, notamment pour inaugurer des hôpitaux de référence flambants neufs, à Bafoussam, Garoua et Sangmelima.