Bercoff dans tous ses états - Émission du 23 septembre
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00:00:00— Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau. Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:00:14— Sud Radio-Bercov dans tous ses états.
00:00:16— Et comme disait, et comme disait Victor Hugo, bon appétit aux ministres intègres.
00:00:26— Sud Radio-Bercov dans tous ses états. Le fait du jour.
00:00:30— Moi, je ne fais qu'un seul jet. Je recours à ma veste. Je retourne à ma veste. Bonjour du beau côté.
00:00:40— Alors André, ça y est. Depuis samedi soir, nous avons un nouveau gouvernement nommé par notre Premier ministre Michel Barnier.
00:00:46Ça vous a pas mal inspiré, ce nouveau gouvernement.
00:00:49— Ah, tout à fait, Marie, tout à fait nommé. Et puis co... Attention, co-réalisation Michel Barnier, Emmanuel Macron.
00:00:57Il n'y a pas un seul réalisateur. Là, à la production, il y a le producteur, le réalisateur, etc. Ils sont tous là.
00:01:03Et c'est intéressant. Alors effectivement, on a mis la musique et on a mis l'opportunisme de Jacques Dutronc.
00:01:07Non, non, faut pas exagérer. Ils sont pas tous opportunistes. Et puis vous savez, souvent, politique varie.
00:01:14Eh ben c'est en fonction des circonstances. Vous comprenez ? Il faut tenir compte des circonstances.
00:01:19Par exemple, on a dit, on a entendu vraiment... On dit oui, mais vous savez, il va rien se passer,
00:01:26parce que Didier Migaud, qui est garde des Sceaux ministre de la Justice, est un socialiste.
00:01:31Donc disent les mauvaises langues, il va être laxiste avec l'immigration. En revanche, Bruno Retailleau,
00:01:37qui est ministre de l'Intérieur, lui, on l'a entendu encore ce matin, lui, il va être très rigoureux
00:01:43avec l'immigration, la sécurité, etc. Vous voyez, les gens changent. Et d'ailleurs, lui-même, Bruno Retailleau,
00:01:50il faut savoir, on change dans la vie. Vous savez, il faut pas... Y a que les imbéciles qui changent pas d'avis.
00:01:55Vous allez me dire que les politiques, ils sont pas des imbéciles, mais ils y vont fort, souvent, et puis ils changent fort.
00:02:02Mais regardez ce que disait Bruno Retailleau au moment des législatives, juste après 2022.
00:02:08Au 22 juin 2022, il tweetait ceci, Bruno Retailleau.
00:02:13« Entrer dans un gouvernement de coalition, ce serait trahir nos électeurs. Arrêtons d'abîmer la démocratie
00:02:20et respectons ceux qui nous donnent des mandats. Nous ne sommes pas Macron-compatibles.
00:02:25Comment passer un contrat quand la confiance n'est pas là ? » Mais voilà, aujourd'hui, eh bien la confiance est là.
00:02:31Eh oui, eh oui, on a le droit de changer d'avis, vous voyez. C'est le cas donc de Bruno Retailleau.
00:02:37Il a rejoint. Et après tout, pourquoi pas ? Si c'est pour faire du bon boulot, tant mieux, vous voyez.
00:02:43C'est comme ça. C'est la vie. Je vous ai compris. Mais alors, ce qui est étonnant, il faut que je vous dise,
00:02:51c'est qu'à même 39 ministres... On avait vraiment besoin de 39 ministres, donc 19 ministres de plein exercice,
00:02:5815 ministres délégués, 5 secrétaires d'État. Mais ce que j'adore, ce que j'adore...
00:03:02D'ailleurs, il y a un tweetos qui nous a envoyé un très, très joli... Vraiment, un très joli inventaire.
00:03:09Alors c'est intéressant, vous voyez. Par exemple, il y a le ministre de la Transition écologique. J'adore les titres.
00:03:13Vous avez les titres. On donne des titres. « Ministère de la Transition écologique, de l'énergie et du climat
00:03:17et de la prévention des risques ». Ah bah écoutez, heureusement. Ah bah c'est bien. Il pense à prévenir les risques.
00:03:23Ils savent pas comment ça va se passer, si ça va se passer bien ou pas. Mais on a un ministère de la prévention des risques.
00:03:30Ça veut dire qu'on ne risque plus rien. Vous pouvez aller dormir tranquille, les Français. La prévention des risques est assurée.
00:03:38Après, il y a magnifique ça. « Ministre de la Santé et de l'accès aux soins ». Attendez, je croyais que l'accès aux soins
00:03:43faisait partie effectivement de la santé. Non, non, non, non. Il faut le souligner. La santé ET de l'accès aux soins. Voilà.
00:03:50« Ministre du Logement et de la rénovation humaine ». Oui, bien sûr, bien sûr, parce que comme il y a une émeute tous les 30 du mois,
00:03:57il vaut mieux rénover. Voilà. Et alors là, magnifique aussi. « Ministre de l'Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de la Forêt ».
00:04:06La forêt. C'est la première fois que la forêt... On a un ministère de la forêt. Alors je vais vous dire quand même, vous êtes extrêmement,
00:04:13extrêmement discriminateurs. Pourquoi il n'y a pas le ministère des Plages ? Pourquoi il n'y a pas le ministère des Prairies ?
00:04:20Pourquoi il n'y a pas le ministère des Herbes folles ? Je veux dire, non, mais vraiment. Il y a deux poids, deux mesures, là, en fonction de la forêt.
00:04:27Ça va pas. C'est magnifique. Alors là aussi, magnifique. « Ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie Associative ». Très bien, bravo.
00:04:36Il n'y a rien à dire. « Ministère de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l'Action publique ».
00:04:42De la simplification. Il n'y a pas un code en France qui ne fait pas 1 500 pages. Il n'y a pas 400 000 lois, 400 000 normes.
00:04:52Simplification. Mais on va voir. C'est intéressant, ça. Il y a la ministre déléguée chargée de la Coordination gouvernementale.
00:04:58Ça, elle va faire du télétravail à la 38. Ça va être très intéressant. Oui. Alors il y a aussi – attention – « ministre déléguée chargée de la Sécurité du quotidien ».
00:05:07Vous voyez comment on nous soigne ? Il y a déjà la prévention des risques. Et puis il y a la sécurité du quotidien.
00:05:13Mais enfin, Français, comment vous avez un sentiment d'insécurité alors que tout est assuré ? Voilà. Tout va très très très très bien.
00:05:21Et puis voilà, tout ça, on veut savoir. Tout va bien. Et alors, continuons, vous savez, dans ce qui change d'avis.
00:05:30Encore une fois, à tout péché, mise à récord. Par exemple, regardez. Elle a été reconduite. Rachida Dati a été reconduite comme ministre de la Culture et du Patrimoine.
00:05:40Qu'est-ce qu'elle disait elle-même, Rachida Dati, au moment des élections régionales ? Écoutez.
00:05:46« On a des positions. En marche, c'est quoi ? C'est des traîtres de gauche, des traîtres de droite. »
00:05:51« Des traîtres de gauche, des traîtres de droite ? Des traîtres ou des traîtres ? »
00:05:55« Non, mais c'est des gens qu'ont trahi à gauche et des gens qu'ont trahi à droite. C'est ça, c'est parti. »
00:06:00« C'est la partie de traître. C'est ce que vous résumez comme ça. Regardez. C'est un peu dur, non ? »
00:06:04« Non, c'est pas dur. C'est la réalité. Arrêtez de dire c'est dur. Quand on vous dit la vérité, vous dites c'est dur. »
00:06:09« Eh bien voilà, Rachida Dati dit la vérité. Et elle se retrouve avec les traîtres. Avec des traîtres, vous voyez. Elle disait les traîtres, les traîtres, de droite, de gauche.
00:06:17« C'est pas possible, les traîtres. On ne va pas faire ça. C'est dur, mais c'est comme ça. »
00:06:21« Eh bien voilà. Mais la culture, la culture, la culture vaut bien une messe. Il vaut bien un petit changement de position, ce qu'on appelle ça. »
00:06:31« Et puis nous avons, toujours on la retrouve, magnifique. Alors elle, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition écologique, de l'énergie, du climat et de la prévention des risques. »
00:06:44« Je vous dis, on est rassurés. Alors elle, on l'adore, elle. Parce que voici ce qu'elle disait quand elle était ministre déléguée chargée de l'industrie. »
00:06:54« Vous savez, c'était voilà. C'était en 2021. C'était au moment du business en industrie, etc. Et écoutez l'appel. Ça vaut l'appel du dirigeant général de Gaulle. Écoutez l'appel d'Agnès. »
00:07:08« Lorsque tu vas sur une ligne de production, c'est pas une punition. C'est pour ton pays. C'est pour la magie. »
00:07:16« Voilà. Lorsque tu vas sur une ligne de production, c'est sur ton pays. C'est sur la magie. Écoutez, franchement, c'est Gaullien. C'est Gaullien. »
00:07:25« Et puis alors là, magnifique aussi, toujours Agnès Manier. Magnifique quand elle était... Alors là, c'était une émission en septembre 2022 sur RTL, le grand jury. Elle était ministre de la transition énergétique. »
00:07:39« Voilà. Maintenant, elle est ministre de la transition écologique. Voyez, de l'énergie. Voilà. En fait, c'est ce même poste qu'elle avait en 2022. Et voici ce qu'elle disait sur la voiture électrique. »
00:07:50« Ce que les gens ne savent peut-être pas, c'est que précisément, d'avoir des voitures électriques qui ont une batterie électrique, c'est une réserve d'électricité. Et vous avez un certain nombre de fournisseurs de batteries rechargeables qui sont couplées avec des petits modules de stockage et qui sont en capacité, dans les moments de tension, de renvoyer l'électricité sur le réseau. Donc ça peut devenir une forme de résilience accrue pour les années qui viennent. »
00:08:17« Alors là, alors là, franchement, nous atteignons les sommets. Je pensais que l'électricité, ça ne se stockait pas. Je pensais que l'électricité était par essence quelque chose qui ne se stockait pas. Eh bien, pas du tout. Grâce à Agnès Pannier-Renacher, nous savons qu'avec les batteries, on peut garder et puis on peut renvoyer et puis on peut ruisseler. Voyez, oui, c'est exactement ça. On stock. C'est comme le pétrole, quoi. On stock. Ah bon ? L'électricité, ça se stock ? Écoutez, il n'y a pas un seul expert, il n'y a pas un seul technicien qui
00:08:47ne vous dit pas le contraire. Mais après tout, après tout, on a le droit, on a le droit. Il faut comprendre. Vous savez, il faut s'adapter aussi. Les ministres, ce sont des hommes, ce sont des femmes, ce sont des humains. Alors, encore une fois, ils ont le droit de se tromper, de retourner, je ne dirais pas leur veste ou leur robe ou leur jupe ou leur pantalon. Ça arrive. L'essentiel est ce qu'ils vont faire. Et alors, et alors, le grand moment quand même, ça a été l'allocution d'Antoine
00:09:16Armand, le nouveau ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, qui remplace l'irremplaçable Bruno Le Maire. Écoutez Antoine Armand.
00:09:27Je mesure la chance que j'ai d'hériter d'un tel bilan. Je mesure aussi l'ampleur des défis auxquels nous devrons faire face ensemble à l'heure où la guerre est aux portes de l'Europe et où la concurrence internationale nous agresse souvent très violemment. Face à ces défis, il faut, je crois, et comme l'a dit le Premier ministre, tout simplement commencer par dire la vérité et avoir des convictions fortes.
00:09:51Eh bien, c'est pas beau, ça. Alors franchement, Antoine Armand, je vous félicite. Je vous félicite parce que vous héritez d'un bilan extraordinaire et je comprends que vous êtes fier d'hériter d'un tel bilan. Un bilan lequel ? Eh bien lequel ? Celui de Bruno Le Maire.
00:10:09Je signale que la dette de la France, entre 2017 et 2024, il n'y a pas que lui, bien sûr, a augmenté d'un de 1 000 milliards d'euros. 1 000 milliards d'euros. Vous allez me dire « Mais comment 1 000 milliards d'euros ? C'est pas possible. »
00:10:27Si, si, si, si. Vérifiez les chiffres officiels. Nous étions à 2 200 milliards d'euros de trillions en 2017. Nous sommes à 3 300 milliards d'euros en 2024. 1 000 milliards d'euros ? C'est pas mal, hein ?
00:10:50Oui, il y a eu le Covid, il y a eu tout ça. Mais quand même, mais quand même, 1 000 milliards d'euros. Mais ils sont passés où, là ? Vous n'avez pas vu Mirza ? Vous n'avez pas vu où ça se passait ? Nous n'en n'avons pas du tout.
00:11:02Et ce qui est intéressant, c'est que nous avons retrouvé, évidemment, il y a toujours des pépites sur les réseaux sociaux. Il y a des pépites parce que nous avons retrouvé, et là, vraiment, c'est magnifique,
00:11:13une déclaration de Bruno Le Maire, candidat à la présidence de la République en 2016. Vous voyez ? C'était donc la fin du gouvernement Hollande et puis l'avènement prochain d'Emmanuel Macron.
00:11:27Donc c'était la campagne à la primaire de la droite et du centre. Et voici ce que disait Bruno Le Maire. Bruno Le Maire qui exprimait son indignation. Écoutez.
00:11:39Je me souviens du Premier ministre de l'époque, assis sous un olivier en Corse, et nous disant « Je suis à la tête d'un État en faillite et qui, 5 ans plus tard, laisse 600 milliards d'euros de dettes supplémentaires à la France
00:11:58et qui revient aujourd'hui, tranquille comme Baptiste, nous dire « Comptez sur moi, je vais réduire la dette et je vais réduire les déficits ». Eh bien, il aurait été temps de le faire quand il était Premier ministre,
00:12:08qu'il avait le pouvoir, qu'il avait la possibilité de le faire. Mais il a raison, Bruno Le Maire, de s'indigner. Effectivement, il parlait de François Fillon, bien sûr, le Premier ministre de l'époque, vous imaginez ?
00:12:22Il a laissé faire, c'est lui, 600 milliards. Et puis alors ? Et Bruno Le Maire, aujourd'hui ? 1000 milliards ! Voilà, il a coiffé de très loin au poteau François Fillon. Mais lui, il parle en étant satisfait.
00:12:38« J'ai sauvé l'économie française », va-t-il jusqu'à dire. C'est quand même assez formidable. C'est très intéressant, si vous voulez. Voilà comment, effectivement, se passent les choses.
00:12:50On se congratule, on se coagule, on s'envoie de l'encens, de la mire. On se dit « Ah là là, je le succède, mais lui était tellement fabuleux, c'est vrai ». Et pendant ce temps, eh bien, les Français regardent Esbobie et Berluet, un peu sidérés, légèrement sonnés.
00:13:11Ils regardent le train passer. Et le train, il part où ? Il ne sait pas où il va, le train, mais, je peux vous le dire, il y va ! Et c'est ça qui est magnifique, voilà. Eh bien, écoutez, souhaitons très bonne chance au gouvernement de Michel Barnier et espérons, espérons, espérons. Il faut toujours espérer. L'espoir fait vivre, n'est-ce pas ?
00:13:34Et vous voulez réagir, vous avez une question, n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300 ou à réagir sur notre Facebook Live. On revient tout de suite dans Bercov, dans tous ses états. Et là, on va parler d'agriculture.
00:13:48— Les Français parlent au français. Les carottes sont cuites. Les carottes sont cuites. — Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:14:01— Et pendant ce temps-là, pendant effectivement le nouveau gouvernement, les nouvelles réunions, qu'est-ce qui se passe en agriculture ? Qu'est-ce qui se passe dans ce qui était effectivement la plus grande richesse de la France ? Eh bien on va en parler tout de suite avec Philippe Grégoire.
00:14:18— Sud Radio André Bercov. Bercov, dans tous ses états. Ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:14:26— Toute l'année, même les jours fériés, sous la pluie, la neige ou le vent. Notre passion, notre métier, se vit au milieu des champs, à la prêche, au petit matin. Le coq nous clame ses chansons. L'année prochaine...
00:14:38— André, aujourd'hui, dans sa balance, vous vouliez revenir sur la colère du monde agricole, une colère qui n'est toujours pas tarie. Et on en parle avec Philippe Grégoire, responsable national à République souveraine pour la partie agricole.
00:14:50— Bonjour, Philippe Grégoire. — Bonjour, M. Bercov. — Alors M. Grégoire, je voulais savoir d'abord, question d'actualité, est-ce que... Que pensez-vous de la nomination donc de la nouvelle mise d'agriculture,
00:15:06de la souveraineté alimentaire et de la forêt ? C'est intéressant. Je me suis demandé tout à l'heure pourquoi spécialement de la forêt. Qu'en pensez-vous ?
00:15:17— J'en pense que ça va rien changer du tout, parce que ceux qu'on a mis au pouvoir à l'agriculture, les ministres de l'agriculture qu'on a mis de façon successive, c'est des pro-européens et des pro-mondialistes.
00:15:29Donc de toute façon, elle va être dans la ligne de la politique de Michel Barnier, de M. Hollande, de M. Macron, de M. Sarkozy. Et tant qu'on aura des politiques agricoles pro-mondialistes, pro-européennes,
00:15:45et qu'on ne voudra pas sortir des traités de libre-échange et qu'on voudra pas parler du rôle que jouent les agriculteurs sur les territoires et revenir à une marge nette pour les agriculteurs
00:15:56et non plus faire du libre-échange mais de faire de la coopération entre les États, tant qu'on changera pas les règles du jeu du commerce et qu'on sera assassinés comme on est assassinés,
00:16:06on peut mettre n'importe quel ministre de l'Agriculture. On sortira pas de l'ornir. — Oui. Alors Philippe Grégoire, justement, on se pose... Vous nous dites ça, effectivement.
00:16:16On se rappelle il n'y a pas si longtemps de ce qui s'est passé sur les autoroutes, de ce qui se passait au Salon de l'Agriculture, etc., etc.
00:16:24Écoutez, on parle d'un côté le drame absolu de suicide d'un certain nombre d'agriculteurs. On sait ce qui se passe. D'un autre côté, on parle de tous les problèmes.
00:16:33On les analyse, on les décortique, etc. Mais apparemment, rien ne change. Alors de temps en temps, vous avez des syndicats agricoles ou des fédérations qui disent
00:16:41« Oui, non, ça va plus comme ça. On va vraiment arrêter tout ça. Je ne dirais pas tout casser, mais on va vraiment réagir ». Et apparemment, il y a quelques moments comme ça
00:16:52de hausse de température. Et puis tout retombe jusqu'à la prochaine. Est-ce que c'est un sort ? Est-ce que ça peut bouger ? Alors vous dites, vous,
00:17:01« Oui, il faut changer de politique, de cette politique mondialiste ». Oui, mais qui va la changer ? Qui va la changer si les Français ne s'y impliquent pas ?
00:17:09— Oui, parce que si vous voulez, c'est très difficile à comprendre le problème agricole pour les gens qui sont pas du métier. Chaque année, ils voient
00:17:16les agriculteurs qui reviennent manifester, mettre de la boue devant les grandes surfaces, bloquer les autoroutes. Ils se disent « Qu'est-ce que c'est que ce cinéma ? ».
00:17:23Et là, cette année, on va vous parler de la MHE. On va vous dire qu'il y a la HEPCEO dans les élevages ovains. Il y a la catastrophe en viticulture parce que les rendements
00:17:33sont pas bons. Arnaud Rousseau a dit « On a perdu 3 milliards d'euros sur les récoltes de céréales ». Mais ça, c'est lié à notre métier. C'est lié au climat.
00:17:43Autrefois, il y avait la fièvre afteuse, il y avait la Bruxellose. De tout temps, comme dans d'autres professions, d'autres ont des problèmes. Ça, je dirais que c'est normal.
00:17:51— Bien sûr. — Pourquoi tout de suite, on tire la sonnette d'alarme et les gens sont sous pression ? C'est parce qu'en année normale, surtout les années 80,
00:18:02depuis le virage néolibéral des années Reagan-Thatcher, là, on n'a pas de marge. Il revient 3-4 centimes sur un litre de lait à l'agriculteur. Pareil en viande de vigne.
00:18:14— Vous voulez dire qu'il revient 3-4 centimes par litre de lait pour l'agriculteur, c'est ça ? — Oui, de marge honnête. C'est pareil sur les céréales.
00:18:21Dans une baguette de pain, quand le consommateur va acheter sa baguette de pain, il revient 4 centimes au producteur céréalier, 6 centimes si on remet la PAC.
00:18:33Le problème, il est là. C'est la répartition de la valeur ajoutée sur un caddie de 100 € chez Super U, Carrefour ou Leclerc. Il nous revient 6,50 €.
00:18:44Alors c'est lié au traité de libre-échange, mais pas qu'au traité de libre-échange. C'est lié aux oligopoles de l'industrie agroalimentaire
00:18:53qui ont été favorisées depuis Maastricht depuis 92, qui a créé des oligopoles. Un oligopole en viande de vigne, Bigard, un oligopole en volaille, le groupe LDC.
00:19:04Et si vous voulez, les paysans, ils sont pris dans une mondialisation avec des oligopoles qui ont la main sur l'achat des matières premières dans les exploitations agricoles.
00:19:15Et depuis la guerre en Ukraine, ça s'est accentué parce que depuis la guerre en Ukraine, 50 % des sociétés de courtage dans le monde sont des sociétés anglo-américaines
00:19:26qui spéculent sur les matières premières agricoles. Donc si vous voulez, on est dans une financiarisation de l'agriculture, comme il y a dans la pharmacie, dans d'autres domaines, M. Berghoff.
00:19:38— Oui, mais alors, Philippe Grégoire, franchement, que peut-on faire ? On voit très très bien, regardez, Ossoula von der Leyen a été, j'allais dire, triomphalement,
00:19:47mais oui, on peut le dire triomphalement réélu à la tête de la Commission européenne, qui est notre véritable Premier ministre. Enfin il faut le dire.
00:19:54En tout cas, elle joue un rôle de pouvoir très important. On voit ce qui se passe en Europe, sur le Parlement européen.
00:20:03Est-ce qu'il y a d'abord, au niveau européen, est-ce que les agriculteurs européens ont des intérêts très divergents ou est-ce qu'un jour,
00:20:13ils peuvent se retrouver sur un certain nombre de causes communes et de causes de combats communs ?
00:20:19— Non, on a des intérêts communs. On l'avait fait avec l'Apli, l'association des producteurs de lait indépendant, une structure au niveau européenne
00:20:30qui est le contre-pouvoir du Copacogeca, qui est le rassemblement des 26 FNSEA en Europe. Il existe un modèle différent qui est basé sur la charte de la Havane,
00:20:41avec une gestion des volumes qui est ni le modèle néolibéral tel qu'on le vit ni le modèle soviétique, qui est de la coopération entre les États
00:20:50qu'on peut mettre en place avec une gestion des volumes qui ne coûte pas un centime. Simplement, on n'en a pas vu encore le fruit de ça,
00:20:59parce que politiquement, les politiques qui ont la main en Europe, en France, en Allemagne, partout, ils ont mis en monnaie d'échange
00:21:08l'agriculture française ou européenne, si vous voulez. Ils l'ont mis en échange avec les CAFA, avec Volkswagen. Volkswagen qui a 2 sites en Europe,
00:21:182 aux États-Unis, 20 en Chine. Et quand on est dans des rapports de force, vous savez que les chefs d'État n'ont pas d'amis. Ils n'ont que des intérêts.
00:21:26— Des intérêts. — Et l'agriculture, c'est la cinquième roue de la brouette. — Oui, mais alors justement, ils n'ont... Écoutez, ils n'ont pas...
00:21:34Les nations n'ont pas d'amis. De Gaulle l'avait dit. Ils n'ont que des intérêts. Mais justement, n'attend-on point des politiques qui s'occupent de leur peuple
00:21:43et des intérêts de leur peuple, chacun ? — Alors justement, à courte vue, ce libre-échange exacerbé a permis au début des années 80
00:21:55aux consommateurs – entre guillemets – de payer moins cher. Je dis « bien entre guillemets ». Parce que ce qu'on a fait, c'est qu'on a délocalisé,
00:22:01vous savez, notre industrie. On délocalise notre agriculture. J'ai fait le calcul, là. On importe à peu près 34% aujourd'hui, tout confondu.
00:22:12On est à 56% dans les moutons, 71% dans les fruits et légumes. Alors les fruits et légumes, c'est... — D'importation. D'importation.
00:22:18— Oui, d'importation. Tout confondu. On est entre 30% et 34%, parce que là-dedans, il y a des boissons non alcoolisées. Mais si vous voulez,
00:22:25à terme, le problème, c'est qu'on perd nos emplois. Parce que quand vous n'avez plus d'usines en France, quand vous n'avez plus de Michelin,
00:22:32si demain, on n'a plus d'agriculture, au départ, c'est du rapport de force. On va nous dire « Monsieur Berkowski, il vaut mieux aller chercher
00:22:39les poulets en Pologne, et puis il faut mieux aller chercher les fleurs au Kenya ». Mais le jour où on va être totalement indépendant,
00:22:45le jour où il y aura un conflit majeur comme on a eu avec l'Ukraine, le jour où Poutine dit « Moi, le gaz, je peux fermer la vanne »,
00:22:53le jour où quelqu'un dira « Moi, je peux fermer la vanne des poulets ou la vanne des cochons », on va faire comment, là ?
00:23:00— Oui. C'est-à-dire qu'en fait, c'est du court terme. Et on ne pense pas du tout, justement, aux décennies à moyen terme, à nos enfants,
00:23:09aux générations qui viennent. Mais ce qui est étonnant, encore une fois, Philippe Grégoire, on s'en est parlé déjà et je vous ai déjà accueilli,
00:23:17toujours avec plaisir. Le problème, c'est qu'on a l'impression qu'on dit ça. Et puis pardon de l'expression, c'est comme pisser dans un violon.
00:23:25C'est-à-dire que rien ne change. On dit, vous savez, « Il faut que tout change pour que rien ne change ». Mais c'est extraordinaire.
00:23:32Cette mondialisation dont vous parlez, apparemment, elle est partie. Elle est partie comme un tracteur. Elle écrase tout sur son passage.
00:23:40Et comment l'arrêter ? Alors de temps en temps, vous avez justement des responsables agricoles qui disent « Écoutez, c'est pas possible. On va arrêter.
00:23:48C'est très difficile, même si nous, on a à nourrir des bêtes. Nous, on doit être là. On ne prend pas de vacances », etc. Mais en fait,
00:23:55s'il n'y a pas un mouvement, je dirais contraire. Quelle possibilité, quel espoir – je parle pour vous sur quoi vous combattez –
00:24:06quel espoir d'arrêter cela ? On revient toujours aux mêmes points. — Alors déjà, il faut préciser qu'il y a 2 suicides par jour,
00:24:13beaucoup chez les éleveurs, dans le monde agricole. — Toujours 2 suicides par jour, Philippe Grégoire. — Oui, oui, oui. Ça serait l'intérêt des paysans.
00:24:21Ça serait l'intérêt du peuple français, l'intérêt de l'environnement. Parce qu'on va recréer des emplois sur nos territoires
00:24:30si on part sur un modèle de coopération entre les États où on trouve des intérêts avec des pays qui vont nous vendre du pétrole ou autre chose.
00:24:39Et nous, on fait un échange sur la partie internationale, soit avec du poulet ou du vin ou du champagne ou que sais-je. Bon.
00:24:46Et tout ce qu'on peut produire chez nous, il faut qu'on le produise chez nous, qu'on retrouve notre souveraineté. Mais ce que je suis en train de vous dire là,
00:24:54ce n'est pas l'intérêt de l'industrie agroalimentaire qui a des plateformes à travers le monde. Ce n'est pas l'intérêt des rangs des moyennes surfaces
00:25:03qui, eux, ont intérêt à mettre en compétition les paysans sur la planète pour tirer toujours le prix vers le bas et faire des profits.
00:25:10Si vous voulez les gains de productivité, je regardais... Là, par exemple, vous prenez les produits laitiers. Aujourd'hui, c'est 17 milliards d'euros, les produits laitiers.
00:25:20— Dans le monde, vous voulez dire ? Dans le monde ? — Non, chez nous. Chez nous, en France, 17 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Ça a été doublé...
00:25:28— Attendez. Excusez-moi, Philippe Grigouard. Quand vous dites 17 milliards, c'est pour la France ou pour la France ?
00:25:32— Pour la France. Ça a été doublé depuis les années 60. 17 milliards d'euros de consommation. Donc on a fait des gains de productivité énormes,
00:25:40par exemple en production laitière. Ces gains de productivité-là ont été dans la poche des coopératives, de l'actalis... Enfin, vous connaissez bien tout ça.
00:25:48Et de la grande distribution. Donc en plus, dans le même temps, des années 60 à venir aujourd'hui, on a fait des gains de productivité.
00:25:56Quand Michel Rocard a mis en place la gestion des volumes, les quotas laitiers en France, il avait raison. Ça s'est fait au niveau européen.
00:26:04On était 395 000 fermes à livrer du lait. Aujourd'hui, vous enlevez un zéro, on va arriver bientôt à 35 000 fermes. Et dans ces 35 000 fermes qui produisent du lait,
00:26:16on est en dessous du SMIC brut à produire du lait. Donc vous voyez bien que ça colle pas. Que ces 3-4 centimes qui reviennent aux producteurs,
00:26:33il faudrait que nous reviennent 20 centimes de marge d'honnêteté. Mais pas 3-4 centimes. Et c'est pareil en moutons. C'est pareil pour les maraîchers.
00:26:41À partir du moment où le rapport de force est déséquilibré entre les 3 grandes surfaces, l'agroalimentaire, qui sont quelques acteurs en France et à l'international,
00:26:53nous, on est le petit pousset qui est écrasé. Et il n'y a aucun politique qui a voulu légiférer. La loi EGalim est un échec. Et je dois vous dire que les gouvernements,
00:27:05entre un gouvernement Hollande, si vous voulez, Macron ou Sarkozy, en termes agricoles, il n'y a aucune différence. Je dis bien aucune différence.
00:27:16— Oui. Donc pour vous, il faudrait qu'un politique, effectivement, relève de défis. Enfin un politique et effectivement un pouvoir qui relèvent de défis.
00:27:26Donc pour le moment, vous dites que quel que soit le ministre de l'Agriculture, quel qu'il soit, ça ne changera rien au problème.
00:27:32— Non. Mais par contre, je suis persuadé qu'à un moment donné, on aura... Alors nous faudrait un général de Gaulle. Mais on aura plusieurs chefs d'État,
00:27:42plusieurs – ça sera pas un tout seul – qui vont se réveiller et qui vont dire « Stop ». Parce que là, on va mettre en danger à terme les populations.
00:27:51Parce que l'agriculture, c'est l'entretien des territoires, c'est la sécurité alimentaire, c'est la sécurité des populations.
00:27:59Donc le jour où on va être beaucoup trop dépendants, vous voyez ce qui va nous arriver. Vous allez voir le chantage qu'il va y avoir.
00:28:06Et il y a des chefs d'État... Moi, je revendique à appeler à voter pour personne. Mais il y a des gens qui l'avaient compris.
00:28:12Vous avez Donald Trump. Il l'avait compris. Il avait compris qu'il fallait mettre en place des mesures de protectionnisme, Donald Trump,
00:28:19parce qu'il a dit « Sinon, on va à la catastrophe ». Alors on peut appeler ça « charte de la Havane ». On peut appeler ça « protectionisme ».
00:28:26D'ailleurs, quand il y a eu le conflit en Ukraine, la Hongrie et plusieurs de ses voisins ont refusé les blés ukrainiens.
00:28:33– Tout à fait, tout à fait. En tout cas, écoutez, c'est toujours un choix politique. Vous avez raison de le souligner.
00:28:39Et c'était important de dire où on en est. Merci Philippe Grégoire.
00:28:43– Merci beaucoup de votre invitation. À bientôt. – À bientôt.
00:28:47– Merci Philippe Grégoire. Je rappelle que vous êtes responsable national à République souveraine pour la partie agricole.
00:28:52Et on revient tout de suite pour les perles, les huées et les bravos d'André Bercoff.
00:28:57– Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau. Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:29:11– Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:29:15– Dites-moi, auditeurs Sud Radio, résistants Sud Radio, vous avez des couteaux chez vous, dans votre cuisine ?
00:29:21Vous avez des couteaux ? Vous avez des haches ? J'espère que pas. Sinon, 500 euros d'amende.
00:29:31Vous dites que je dis n'importe quoi ? Eh bien, écoutez.
00:29:34– Sud Radio Bercoff dans tous ses états. Les perles du jour.
00:29:39– There's a way to hide it, because I'm bad, I'm bad. You know I'm bad, I'm bad. You know I'm bad, I'm bad.
00:29:50– L'immense Michael Jackson. I'm bad, I'm bad. Je suis mauvais, je suis mauvais, je suis mauvais.
00:29:56Eh bien, écoutez, voilà. On a trouvé la solution. Vous savez, on en avait parlé dans nos émissions la semaine dernière.
00:30:02Ça y est, ça y est, ça y est. Avant même qu'il y ait le ministère de la prévention du risque, etc.
00:30:07Eh bien, le port d'opinel, vous savez, le fameux couteau opinel, eh bien, il est désormais sanctionné de 500 euros d'amende
00:30:16et d'une inscription au casier judiciaire. Vous m'entendez ?
00:30:20Si vous avez des opinels chez vous, ou un seul opinel, attention, on va expérimenter.
00:30:25Ça y est, c'est parti. Si vous avez des couteaux de type opinel, laguiole, etc., ça fait partie des armes de catégorie D.
00:30:34Voilà. On fait une enquête en ce moment, voilà, de savoir ce qu'on va faire si vous avez, en tout cas, de port ou de transport sans motif légitime.
00:30:42Voilà. Ça s'applique depuis le 17 avril 2024, vous voyez, déjà quelques mois, dans les zones déparquées de Bobigny, Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Pontoise, Rennes, Saint-Étienne, Toulouse, ainsi que Paris depuis le 2 mai.
00:30:59Cette mesure s'inscrit dans un contexte, évidemment, on avait parlé, vous le savez, d'augmentation des attaques aux couteaux ces dernières années.
00:31:06D'ailleurs, ça devient, comme vous le savez, quotidien et plus que quotidien. Voilà. Alors que, attendez, je ne comprends pas, les couteaux, si on a un opinel,
00:31:18on a tous des opinels, on a tous des couteaux avec qui, je ne sais pas, on coupe le saucisson, on coupe le pain, etc.
00:31:25Eh bien, voilà. Donc, en fait, ça veut dire que les chasseurs, les collectionneurs ou les terreurs sportifs, comme dit l'Union française des amateurs d'armes, eh bien, c'est fini.
00:31:37Alors, voilà. Comme il s'agit d'une amende forfaitaire de cinquième classe, son paiement est automatiquement inscrit au casier judiciaire de la personne sanctionnée
00:31:46et entraîne mécaniquement son inscription au fichier national des personnes interdites d'acquisition et de détention d'armes.
00:31:54C'est intéressant, quand même. C'est formidable. Or, écoutez, le nombre, on le sait, dans les fermes et un peu partout, et nous-mêmes, enfin,
00:32:04quand on a un bon couteau comme ça, on le garde, est-ce que ce couteau... Alors, le paysan aveyronné ou le paysan ayurien, il s'en sert pour assassiner ?
00:32:13Il s'en sert pour découper et éventrer ? Non, mais c'est quoi, cette folie ? C'est quoi ? C'est-à-dire, on revient toujours dans cette espèce d'angélisme
00:32:22et d'hypocrisie complètement de tartufferie imbécile qui consiste à dire que, puisqu'il y a des attentats au couteau, eh ben, la solution est très simple,
00:32:33supprimons les couteaux et non pas sanctionnons les gens qui utilisent ces couteaux. Non, non, non, non, c'est le couteau qu'il faut sanctionner.
00:32:42Il y a des gens qui utilisent des machettes, c'est la machette qu'il faut sanctionner. Des gens qui utilisent un coup de poing américain,
00:32:50des voyous de la bonne racaille ou autres qui utilisent toutes les armes possibles et imaginables, et je ne parle même pas des mitrailleuses, tout ça. Non, non, non, non, non.
00:33:00Alors, l'interdiction des armes, c'est formidable, hein. C'est vraiment formidable. C'est-à-dire qu'au fond, la peine de mort, je vais vous dire un truc,
00:33:09n'a jamais aussi bien fonctionné qu'en France. Jamais. Vous dites « Comment ? Mais elle est interdite depuis Badinter. » Qu'est-ce que vous me racontez ?
00:33:15Ah oui ? Ah oui ? Et dites-moi, quand quelqu'un assassine quelqu'un ou y ventre quelqu'un ou l'estropie à vie, c'est pas une peine de mort ou une peine de vie très diminuée ?
00:33:26Ça s'appelle comment ? Donc, ont le droit d'appliquer la peine de mort tant qu'ils veulent aux gens qui n'en ont rien à faire et qui font leur méfait. Voilà.
00:33:36Et tous les autres, eh bien écoutez, rendez-vous aux armes, désarmez-vous, eh bien écoutez. Et puis, si vous arrive quelque chose, dites-vous que c'est un accident,
00:33:45que nous allons condamner très fermement, que nous allons réagir et qu'en attendant, marche blanche, bonbons, chocolat, fleurs et imagine de John Lennon, hein,
00:33:56parce que comme ça, ça fera bien. Voilà, voilà. Tant que ça n'arrive pas à moi, n'est-ce pas, c'est pas très grave, hein. Et puis oui, c'est terrible, c'est comme ça.
00:34:06Hallucinant, quand même. Comment peut-on arriver à ce stade ? Vraiment, on peut se poser des questions.
00:34:12Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:34:15« Viens chez moi, j'habite chez une copine. Sur les bords, au milieu, c'est vrai que je tremble. »
00:34:23Eh oui, « viens chez moi, j'habite chez une copine », mais quand j'ai dit « viens chez moi, je squatte chez quelqu'un qui n'est pas une copine », eh ben c'est la même chose.
00:34:33Voilà, une femme, on va essayer de la voir ici, dans l'émission, une femme à un immeuble à Montreuil, à Montreuil, en Seine-Saint-Denis.
00:34:44Ça fait deux ans, deux ans, que son immeuble, qui lui appartient, dont elle est propriétaire, est squatté par 50 clandestins.
00:34:52Voilà, et puis des gens comme ça qui sont à toi d'être bon squatter.
00:34:57Eh bien, le préfet du 93 refuse d'agir depuis deux ans, mais on ne peut pas se faire justice. Comme vous le savez, la loi empêche.
00:35:04« Ah non, non, vous devez prendre un avocat. La police, vous pouvez convoquer la police. Mais attendez, je comprends pas, c'est mon appartement. C'est ma maison. C'est mon immeuble. »
00:35:12Ah ben oui, oui, mais comprenez, vous n'étiez pas là. Ils se sont installés. Ils ont installé une électricité. Voilà, 48 heures après, c'est comme ça.
00:35:21Écoutez ce qu'elle dit, cette femme.
00:35:23« Je fais tout ce qu'il faut faire dans les règles, dans ce qu'on m'a dit de faire. Et en fait, je n'arrive pas à obtenir la libération de ce bâtiment qui, je le rappelle, les décisions de justice demandent à ce que ce bâtiment soit expulsé, soit libéré. »
00:35:42Voilà. Soit expulsé, soit libéré. Elle a fait tout ce qu'il faut faire, mais ça ne suffit pas. Voilà, c'est un reportage de CNews du 18 septembre dernier.
00:35:51Et ça, vous savez, on en a parlé une fois, deux fois, dix fois dans cette émission, avec différentes personnes qui partaient en vacances, partaient en week-end, se retrouvaient chez leur famille,
00:36:03revenaient, et bien il y avait quelqu'un qui occupait la maison. Alors, quand on me dit « c'est très bien, il faut supprimer, pas d'armes, pas de trucs », il ne faut pas se faire justice soi-même.
00:36:13Il ne faut pas se faire justice soi-même. Oui, mais quand personne ne fait la justice, il se passe quoi pour les citoyens ? Puisque le premier devoir de la démocratie est de protéger ses citoyens.
00:36:24Il se passe quoi, à ce moment-là ? Ah, rien, rien. Non, non, mais écoutez, vous n'avez qu'à patienter, c'est comme ça. Et tous les autres, les bonnes âmes qui sont là, qui, eux, sont dans des endroits plus protégés que d'autres,
00:36:36parce qu'on sait très bien qu'en France et ailleurs, il y a des endroits beaucoup plus protégés que d'autres, eh bien prenez votre mal en patience. Bien sûr, ce n'est pas mon problème, c'est le vôtre.
00:36:46Bravo, bravo, cette espèce de, je dirais, de volerie de l'acheter et de l'acheter et considérer comme une institution. Vous savez, l'hypocrisie, comme disait l'autre, est l'hommage que le vice sera la vertu.
00:37:00Eh bien, on aimerait que le vice soit un peu plus borduré, peut-être un peu plus surveillé et peut-être, et surtout, un peu plus sanctionné. Ça s'appelle ça, vraiment, la justice.
00:37:16Qui ne connaît pas la merveilleuse chanson d'Indochine, « On se prend la main », etc. Magnifique. Et qui avait été reprise en 2020 par Indochine et Christine and the Queen, que l'on connaît très très bien.
00:37:36Eh bien, il y a une parodie, il faut que vous écoutiez, un peu extraordinaire. Dans l'émission « Beige le grand cactus », il y a deux jours, ils ont fait un hommage au genre parodiant Indochine et Christine and the Queen. Écoutez, ça vaut son pesant de cacahuètes.
00:37:50Je n'ai pas envie de l'avoir nue, et même habillée non plus. Je suis une bille ou un héron, moi un lapin qui se sent poisson.
00:38:05Et on ne comprend plus bien, et on ne comprend plus bien. Je suis une tranche de pain, et moi un jaune du jardin. Et on ne comprend plus bien, et on ne comprend plus bien. Un chaton, un colossal, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un
00:38:35chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un chien, un ch
00:39:05ide main morphe vous quatre quatre volumes de l'homme et la cité en fait où il faut le savoir vous publiez
00:39:11des essais très régulièrement sous votre site sur votre plateforme on peut dire que ça et
00:39:17je vous ai déjà reçu à plusieurs reprises parce que vous donnez des éclairagés
00:39:23vous donnez effectivement sur ce qui se passe dans le monde
00:39:26des points de vue et pas seulement le vôtre et j'apprécie beaucoup le fait que
00:39:31un auteur, un auteur est aussi un lecteur, un auteur aussi un chasseur, un chasseur de sens,
00:39:39un chasseur de signification. Et vous, vous publiez aussi des auteurs pas du tout connus,
00:39:44comme Vox Dei, comme beaucoup d'autres, on m'en parlait, et vous les traduisez. Et dans vos livres,
00:39:50justement, vous écrivez vous-même évidemment un certain nombre d'essais, et d'ailleurs,
00:39:55c'est très très éclairant. Et puis, vous parlez des autres, et vous parlez justement de gens qu'on
00:40:03ne connaît pas. Et vous savez que cette émission, c'est aussi pour nous, enfin pour moi, l'occasion
00:40:09aussi de parler, de faire entendre des voix qu'on n'entend pas majoritairement sur les ondes,
00:40:17les écrans ou ailleurs. Alors, l'homme et la cité, effectivement, et là, vous abordez,
00:40:25vous l'avez déjà abordé dans vos précédents, mais je dois dire que chaque essai se lit à part,
00:40:31c'est pas parce que c'est le volume 4 que vous êtes obligés de lire les volumes 1 et 3. Mais
00:40:35vous abordez absolument cette question fondamentale qui est là, qui traverse tout ce qu'on vit
00:40:43aujourd'hui en actualité, qu'elle soit au Proche-Orient, en Russie-Ukraine, aux États-Unis,
00:40:48le Covid, le réchauffement climatique, tout le reste, entre ceux qui disent écoutez,
00:40:54une solution mondiale, une solution globale, il faut l'adopter, ceux qui disent non non,
00:40:58c'est beaucoup plus compliqué que ça, il faut tenir compte d'un certain nombre de paramètres,
00:41:03d'invariants, qui sont des invariants civilisationnels, religieux, identitaires ou
00:41:08millénaires. Alors pour vous, c'est ça aujourd'hui ? En fait, ce n'est plus du tout gauche-droite,
00:41:13c'est mondialiste ou identitaire ? Oui, je dirais plutôt, il y a en effet d'un côté le projet
00:41:19mondialiste, qui est un projet qui est parfaitement clair, documenté, qui est théorisé depuis très
00:41:25longtemps, et vous l'avez très bien rappelé, ce qui est intéressant, c'est de voir comment il se
00:41:28connecte à tout ce qu'on est en train de vivre aujourd'hui, c'est-à-dire, vous l'avez rappelé,
00:41:32le climat, la santé, la perte des libertés publiques, la censure, les attaques, vous l'avez
00:41:37rappelé il y a quelques instants, les attaques contre la propriété privée, en fait, tout ça
00:41:42forme en fait un projet cohérent. Alors en quoi il est cohérent ? Expliquez-nous, alors justement,
00:41:47entrons dans le but. C'est quoi ce projet mondialiste, comme vous dites ? Ils ne veulent pas de la
00:41:51propriété privée, ils ne veulent pas de frontières, c'est quoi ? Alors, ça en effet, ils veulent en
00:41:57fait déjà une gouvernance mondiale, c'est-à-dire, il faut détruire les nations, il faut détruire le
00:42:02corps politique, c'est-à-dire, en fait, il faut détruire le politique, c'est-à-dire que, et là,
00:42:05on le voit d'ailleurs, c'est assez amusant de le voir avec ce qu'on vit dans la séquence électorale
00:42:09actuelle, c'est-à-dire qu'en fait, le politique ne sert plus à rien, c'est-à-dire qu'on parle
00:42:13d'une gouvernance, une gouvernance, c'est pas du politique mondiale, on parle d'une gouvernance,
00:42:18donc c'est pas les mots en leur sens. Et surtout, l'idéologie qui sous-tend ça, et j'en parle dans
00:42:23un des essais qui est traduit dans ce livre, c'est quelque chose qui vient de loin, ça s'appelle le
00:42:27socialisme technocratique. Alors ça, ça a été inventé notamment par la société Fabienne à la
00:42:32fin du 19e, qui était un des premiers think tanks, d'ailleurs. Et donc en fait, qu'est-ce que ça veut
00:42:37dire, le socialisme technocratique ? Ça veut dire, c'est le collectivisme, c'est-à-dire, en fait, on va
00:42:41supprimer la propriété privée, on va donner les moyens à l'État. Et pourquoi technocratique ? Parce
00:42:46que tout va être géré de façon rationnelle, c'est-à-dire, on va gérer tout. Alors aujourd'hui,
00:42:50on parle de la gouvernance par algorithme, ça, c'est l'évolution, mais avant, c'était la gestion
00:42:54managériale, on va mettre tout dans des cases, tout le monde va être...
00:42:57Vous voulez dire, ce sont les experts qui gouvernent, il y a des experts qui gouvernent, c'est ça ?
00:43:00Voilà, exactement, c'est exactement ça. Donc c'est la collectivisation de tout ce qui peut être rendu
00:43:03collectif et en même temps, une gestion rationnelle par les experts et aujourd'hui, par les algorithmes.
00:43:09Et ça, comment ce projet-là, il est mis en place ? En fait, il est mis en place, donc j'ai parlé de la
00:43:13société Fabienne think tank. Cette société Fabienne, elle a essaimé un peu partout, elle a, on va dire,
00:43:20infiltré toutes les élites, au départ anglaises, à travers les grandes universités britanniques. Et
00:43:25aujourd'hui, ça donne des choses comme, par exemple, le programme des Young Global Leaders de Davos.
00:43:30Et vous avez quelqu'un, je le cite dans le livre, Klaus Schwab, qui en 2017, devant les étudiants de Harvard...
00:43:34Klaus Schwab, le fondateur et le président de Davos, du Forum économique mondial de Davos,
00:43:38qui dit devant des étudiants à Harvard, avec mes Young Leaders, nous avons infiltré tous les
00:43:43gouvernements de la planète. Et après, il continue dans sa essaye publique, on peut trouver la vidéo
00:43:47sur Internet, il dit, voilà, Trudeau au Canada, c'est nous, Merkel en Allemagne, c'était nous, Emmanuel
00:43:52Macron, c'est nous. Enfin, il égrène la liste des gens qui souscrivent à cette idéologie
00:43:57mondialiste et la mettent en place au sein des gouvernements.
00:44:00Alors, tout de suite, quand même, Stanislas Berton, on va dire, voilà, vous dites, encore un complotiste,
00:44:07il va dire, voilà, c'est Klaus Schwab qui organise les Young Global Leaders et qui les réunit,
00:44:14et ceux-là vont appliquer, comme des marionnettes, la politique davossienne et compagnie.
00:44:19C'est un peu plus compliqué que ça, non ?
00:44:20Alors, c'est pas, oui et non, parce que, oui, parce qu'en fait, il n'y a pas que Davos, c'est-à-dire que
00:44:26Davos, c'est un des relais qui existent. Moi, je fais beaucoup de conférences pour aller présenter
00:44:31mon travail, je fais toujours des petits sondages, je demande aux gens qui connaissent le Forum économique
00:44:35mondial de Davos. Donc là, il y a à peu près 70% des gens qui lèvent la main. Après, je dis, est-ce que
00:44:39vous connaissez le groupe Bilderberg, qui est aussi une influence ? Je dis, est-ce que vous connaissez
00:44:44la commission trilatérale ? Est-ce que vous connaissez le Council on Foreign Relations ?
00:44:48Donc, il faut savoir notamment que le Council on Foreign Relations, le CFR, c'est le véritable ministère
00:44:53des affaires étrangères américain. Du temps où elle était ministre, enfin secrétaire d'État, Hillary Clinton
00:44:58disait, dans une interview qu'on peut retrouver, « je vais prendre mes ordres à la maison mère ».
00:45:02Donc, un ministre en exercice qui dit ça du CFR. Donc, vous voyez, en fait, il y a même quelque chose
00:45:08qui est encore moins connu, qui s'appelle le Dolder Club. C'est un groupe secret pour uniquement
00:45:13l'industrie pharmaceutique. Tous les grands PDG de l'industrie pharmaceutique se retrouvent au Dolder.
00:45:17— Oui, mais attendez. Là, je peux vous répondre. Oui, attendez. C'est pas parce qu'on se réunit à Bilderberg
00:45:22et compagnie qu'on est en train de faire des complots pour asservir l'humanité. Parce que les Young Global Leaders,
00:45:28en fait, c'est quoi ? On les forme. C'est quoi ? Essayons d'expliquer, puisque vous avez donné des noms prestigieux,
00:45:35très connus, qui sont Young Global Leaders. En fait, comment ? Qu'est-ce qu'ils font pour ça ?
00:45:41Est-ce qu'il y a une formation ? C'est quoi ? — C'est ça. Alors en fait, ils sont déjà repérés. C'est-à-dire qu'on les repère.
00:45:46Alors soit ils viennent déjà... Ils sont, on va dire, déjà introduits dans le milieu par leur famille, par... Voilà.
00:45:51Après, on repère aussi des potentiels. Donc c'est vraiment un peu les chasseurs de tête. Et après, ils vont faire des séminaires.
00:45:57Et ils vont être, je dirais, introduits petit à petit dans cette idéologie, dans ce projet. Jusqu'au moment...
00:46:04En fait, ils n'ont plus l'impression d'avoir une idéologie. C'est-à-dire que quand vous écoutez aujourd'hui
00:46:09« La vie politique », vous vous rendez compte que gauche ou droite, en fait, le même projet avance. Et en fait,
00:46:13les gens ne comprennent pas. Ils disent « Mais attendez, on vote pour une alternance. Mais en fait, il y a toujours les mêmes choses qui se...
00:46:17On a l'impression qu'il y a une lame de fond qui continue d'avancer ». Bah oui, parce qu'en fait, ils sont...
00:46:22Quand vous regardez leur profil de gauche ou de droite, ils sont tous passés par le forum de Davos.
00:46:27— Oui. Et alors ce forum de Davos et les autres, vous dites justement que c'est pas une conspiration de petits hommes gris.
00:46:33Mais c'est des gens qui pensent la même chose. C'est-à-dire qui pensent quoi ? Qui pensent en fait que le monde peut être dirigé
00:46:40par une élite, une élite internationale, qui sait ce qu'il faut. C'est le camp non seulement du bien, mais c'est le camp du savoir.
00:46:48Et les autres doivent suivre. C'est un peu ça pour... — Oui, c'est exactement ça.
00:46:52En fait, il y a une classe, on va dire, d'élus éclairés qui, eux, savent ce qui est bon. Et c'est très séduisant, leur idéologie.
00:47:00En tout cas, on va notamment arrêter les guerres, parce que vous savez, le nationalisme, c'est mal, c'est la guerre.
00:47:06Donc quand il n'y aura plus de pays, il n'y aura plus de frontières, il n'y aura plus de guerres. Les religions, c'est mal,
00:47:11parce que les gens se tapent dessus. Donc on va faire une grande religion mondiale, et le monde sera en paix.
00:47:14Mais le problème, c'est qu'en faisant ça, en fait, c'est le mépris du réel. C'est la réalité des histoires, des peuples, des identités,
00:47:22des cultures, des religions. Et ça, il y a une très bonne analyse de Pierre-Antoine Plaquevent, qui disait qu'avec ce projet utopique
00:47:30d'empêcher le conflit entre pays, entre groupes, on importe le conflit à l'intérieur des sociétés. C'est-à-dire qu'en voulant détruire le conflit dans le monde,
00:47:40on importe la guerre civile au sein de toutes les sociétés. Et c'est en fait ce qui se passe. C'est ce qu'on voit aux États-Unis.
00:47:45Il y a eu avec les Black Lives Matter. C'est ce qu'on voit en France. On parlait tout à l'heure des attaques au couteau.
00:47:50En fait, en refusant le réel qui est que les humains sont ce qu'ils sont... — Avec leurs différences. — Voilà. Et le but du politique,
00:47:57c'est justement de prendre en compte ces différences, d'arbitrer et de voir comment prendre en compte les intérêts de chacun, les rapports de force.
00:48:03Eux sont dans une utopie en disant qu'on va faire table rase de tout ça. Et ça va être des sachants non élus avec une légitimité qui sera douteuse,
00:48:11qui vont tout gouverner par algorithme. Tout sera rationalisé. Et en fait, le monde ressemblera à un gigantesque aéroport.
00:48:17— Oui. Et donc sous la gouvernance des cabinets-conseils. En fait, le modèle, c'est le cabinet-conseil. — C'est ça. On voit...
00:48:24De toute façon, rappelez-vous ce qu'on a vécu, que ça soit sur le Covid ou sur le changement climatique. Ce sont les mêmes éléments de langage
00:48:31qu'on retrouve partout dans tous les pays. Et malheur à ceux qui refusent d'appliquer ce programme. Dès que vous avez des gens qui sont présentés
00:48:38comme des dictateurs ou des leaders populistes, en général, il y a très rapidement l'armée américaine qui vient pour remettre tout le monde
00:48:45un peu au pas et à coup de bombe si nécessaire. Et en fait, c'est présenté comme une lutte pour la démocratie et les droits de l'homme.
00:48:50Mais en fait, c'est pour faire rentrer dans le rang tous ceux qui refusent de souscrire à ce projet. — Et même, d'ailleurs, on le voit dans les...
00:48:56Enfin ça, c'est vrai du point de vue censure. On a subi les polémiques entre Elon Musk, X Twitter et notamment Thierry Breton pour ne pas le nommer.
00:49:04Mais on voit ce qui s'est passé au Brésil en ce moment et ailleurs. Mais en fait, c'est quoi ? C'est-à-dire l'idéologie, c'est quoi ?
00:49:10C'est au fond ce qui est... Je reviens à l'idéologie du mondialisme tel que vous le décrivez d'ailleurs dans vos livres, Stanislas Berton.
00:49:22Est-ce qu'il n'y a pas des points positifs là-dedans, où il n'y a que pour vous, c'est le cuirasse qui n'a que des défauts ?
00:49:28— Je pense que c'est une cuirasse qui n'a vraiment que des défauts, parce que c'est une négation de ce qu'il fait la nature humaine.
00:49:34Et surtout, il y a une dimension spirituelle. C'est des gens qui veulent se prendre pour Dieu, c'est-à-dire qui pensent qu'ils peuvent
00:49:39non seulement dépasser la nature, mais même l'améliorer. Donc ça, c'est le transhumanisme, par exemple, parce qu'on l'a pas évoqué.
00:49:45C'est une idéologie qui est très présente, donc qui est à la fois dans l'idée de l'augmenté, avec l'idée aussi qu'on retrouve de...
00:49:51Qu'est-ce qu'on va faire ? Des inutiles. Les gens qui seront pas des augmentés, ça sera des inutiles. Ça, c'est quelqu'un comme Laurent Alexandre,
00:49:57par exemple, qui dit ça. Et il y a l'idée aussi... On retrouve aussi l'idée du transgenre, c'est-à-dire qu'on est au-delà de la biologie,
00:50:04au-delà des sexes. On peut devenir ce qu'on est. On se prend pour homme, pour femme.
00:50:08Comme disait la chanson, je suis pain, je suis lièvre, je suis héros, etc.
00:50:12C'est le règne de la subjectivité. En fait, le réel n'a plus de... En fait, tout devient subjectif.
00:50:18En fait, ils veulent remplacer le réel par leur perception du réel.
00:50:22Exactement.
00:50:24On va en parler juste après une petite pause. A tout de suite, on est avec Stanislas Berton, L'Homme et la Cité.
00:50:31Si vous voulez réagir, n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300.
00:50:37On retrouve dans quelques instants André Bercoff et son invité Stanislas Berton,
00:50:41entrepreneur et auteur de L'Homme dans la Cité aux éditions Le Temps Retrouvé.
00:51:00Sous-titrage Société Radio-Canada
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00:54:01Sud Radio, Bercoff dans tous ses états.
00:54:06Stanislas Berton, vous dites justement l'oligarchie mondialiste.
00:54:12Objectifs principaux, vous le rappelez, mais vous l'écrivez.
00:54:15La disparition des internations, la liquidation des cultures et des religions traditionnelles,
00:54:19l'abolition de la propriété privée, la destruction de l'activité économique indépendante,
00:54:24avec l'agriculteur, la dépopulation, la fusion de l'homme et de la machine, le transhumanisme, etc.
00:54:30Et puis vous dites quand même, vous commencez pratiquement votre livre avec ça,
00:54:34oui mais vous dites maintenant c'est battu en brèche,
00:54:36et même vous allez jusqu'à dire que la mondialisation,
00:54:40alors qu'on pensait que c'était un rouleau compresseur absolument inattaquable,
00:54:45vous dites eh bien c'est en train de s'effondrer.
00:54:48Vous n'êtes pas loin de dire ça.
00:54:49Est-ce que vous n'allez pas un peu vite en besogne,
00:54:51vous n'êtes pas naïvement optimiste Stanislas Berton ?
00:54:54Non pas du tout, parce que j'essaye toujours de me baser sur les faits,
00:54:57d'ailleurs j'en parlais déjà dès 2022,
00:54:59parce qu'en fait on a souvent, parce que nous on est en plein dedans,
00:55:01il faut savoir que l'Europe, enfin l'Occident, on est la forteresse du mondialisme.
00:55:06Mais il faut voir ce qu'il se passe dans le reste du monde.
00:55:08Dans le reste du monde qu'est-ce qu'il se passe ?
00:55:09Il y a par exemple l'alliance des BRICS qui est en train de se mettre en place,
00:55:12qui refuse justement cette mainmise économique et notamment du dollar.
00:55:16Il y a la dédollarisation des échanges internationaux qui est un événement...
00:55:19Elle est encore au début, elle est encore faible.
00:55:22Elle est faible mais quand on sait le rôle qu'a joué le dollar et notamment le petrodollar,
00:55:27il y a un événement qui a été très peu commenté cette année,
00:55:29c'est la fin du petrodollar.
00:55:31C'est l'Arabie Saoudite qui a commencé à acheter en monnaie chinoise
00:55:34ou à vendre en monnaie chinoise ses hydrocarbures directement sans passer par les dollars.
00:55:38Ça il y aurait eu ça il n'y a même pas dix ans,
00:55:41il y avait les GI qui débarquaient à Riyad pour remettre tout le monde au pas.
00:55:46Ça c'est fini et là il va y avoir le sommet des BRICS à Kazan au mois d'octobre,
00:55:50je pense qu'il va y avoir des annonces absolument importantes qui vont être faites.
00:55:58À ce moment-là il faudra suivre ça.
00:56:00Il y a ce qu'on a vu avec la guerre en Ukraine où là c'est l'OTAN qui est complètement ridiculisé
00:56:04devant les yeux du monde entier qui fournit, c'est devenu un trou noir,
00:56:08qui absorbe le matériel, qui absorbe des ressources financières
00:56:12pour un résultat sur le terrain qui est quasi nul.
00:56:14Donc il y a tout ça et il y a surtout le plus important,
00:56:17et c'est ce que je souligne dans mes livres, c'est que l'Occident a perdu son statut de modèle.
00:56:21C'est-à-dire que pendant tout le XXe siècle et même le XIXe,
00:56:24il y avait cette idée pour les peuples, les Chinois, les Russes,
00:56:27les peuples du monde, l'Afrique, etc.
00:56:29que l'Occident était un modèle vers lequel on va aspirer.
00:56:32Et aujourd'hui ce modèle il est complètement battu en brèche,
00:56:35on est devenu au contraire un repoussoir.
00:56:37Quand on écoute ces autres pays ils disent non, non, non,
00:56:39on ne veut surtout pas devenir comme vous, l'Occident vous êtes devenu un asile à ciel ouvert
00:56:43et donc nous, laissez-nous nous développer avec nos traditions, nos cultures,
00:56:47vos LGBT, vos transgenres, votre destruction des valeurs traditionnelles,
00:56:51tout ça, on n'en veut pas.
00:56:52Je crois que le woke a joué un rôle de repoussoir très fort, pour ces pays-là en tout cas.
00:56:56Exactement, et surtout nous on l'a surjoué.
00:56:59Moi je me rappelle il y a quelques temps, il y avait quand même le gouvernement français
00:57:03qui n'avait rien trouvé mieux à faire que d'envoyer un ambassadeur des droits LGBT au Cameroun.
00:57:07Je peux vous dire qu'il a été reçu, alors c'était dit en langage diplomatique,
00:57:11mais on comprenait dans la lettre que c'était, vous le gardez pour vous.
00:57:15On se rappelle aussi que très récemment Jean-Luc Mélenchon, je crois que c'était en Côte d'Ivoire,
00:57:19qui a fait un discours justement sur le mariage, enfin sur l'LGBT et compagnie,
00:57:24qui a été très très mal reçu effectivement.
00:57:26Mais bien sûr.
00:57:27Mais c'est quoi à votre avis, c'est-à-dire, ils se disent au fond,
00:57:31on ne pensait pas que l'Occident allait jusque-là,
00:57:35est-ce qu'ils sont, est-ce que ces pays, enfin les BRICS et compagnie,
00:57:38parce qu'il ne faut pas oublier là aussi, je ne me fais non pas l'avocat de la partie adverse,
00:57:42on ne peut pas dire que ce sont des modèles de démocratie,
00:57:45la Chine, l'Iran, la Corée du Nord, l'Inde, l'Arabie Saoudite, vous voyez,
00:57:50ce n'est pas non plus un modèle ça Stanislas Berton,
00:57:53ces BRICS, enfin du point de vue en tout cas de nos valeurs à nous.
00:57:57Alors il y a plusieurs choses de ce point de vue-là,
00:58:00il y a quelqu'un, un chinois qui disait à juste titre,
00:58:02nous en Chine, on ne peut pas changer de gouvernement, mais on peut changer de politique.
00:58:06Vous, vous pouvez changer de gouvernement, mais vous ne pouvez pas changer de politique.
00:58:09Donc il y a déjà ça, et en plus la question c'est comment se portent ces pays-là ?
00:58:14C'est-à-dire qu'on parle toujours des grands mots, des valeurs, etc.
00:58:17Nous ce qu'on voit c'est que l'Occident, on est dans des pays qui sont en train de s'effondrer à tous les niveaux,
00:58:21y compris au niveau démographique, y compris au niveau économique,
00:58:25ces pays-là qu'on a toujours beau jeu de critiquer, en tout cas,
00:58:28eux ont un développement, dans le cas de la Chine,
00:58:31on voit la Russie, il y a des tas de choses qui ont été faites sous la présidence de Vladimir Poutine,
00:58:35surtout j'ai envie de dire, la question qu'il faut poser, c'est aux habitants de ces pays-là.
00:58:39Je veux dire, ce n'est pas à nous.
00:58:41Est-ce qu'ils sont mieux qu'avant, eux, aujourd'hui ?
00:58:43Voilà, exactement, ce n'est pas à nous, parce que ça c'est l'orgueil et l'ethnocentrisme des Occidentaux,
00:58:47on a l'habitude de donner des leçons à la planète entière,
00:58:49et de juger les autres, ce qu'il faut aller demander, c'est qu'en pensent les Chinois, qu'en pensent les Russes,
00:58:53qu'en pensent les Saoudiens et les Brésiliens, c'est eux qui sont les juges les plus pertinents,
00:58:56et de juger ce qu'ils veulent dans leur propre pays.
00:59:00Donc vous dites, vous, quand même, qu'aujourd'hui, le mondialisme tel qu'on l'a défini, tel qu'on le connaît,
00:59:07est battu en brèche, en tout cas commence à être battu en brèche.
00:59:10Il commence vraiment à être battu en brèche au niveau international,
00:59:13on parle toujours de l'isolement par exemple de la Russie,
00:59:16en fait quand on regarde diplomatiquement, c'est plutôt l'Occident qui est isolé,
00:59:19et la majorité des pays du monde qui soutiennent plutôt les BRICS et qui veulent y adhérer.
00:59:24Donc il y a déjà cet aspect-là, et même aujourd'hui en Occident,
00:59:28il y a de plus en plus de gens qui prennent conscience des mensonges des gouvernants,
00:59:32de la corruption, de la censure des médias,
00:59:34et moi je trouve qu'il y a des choses qu'on ne pouvait pas encore dire il y a quelques années,
00:59:39qui sont en train d'être dites, et les gens sont en train de prendre conscience
00:59:42que justement il faut sortir des clivages vraiment stériles,
00:59:45et aller voir qui sont les donneurs d'ordre au-dessus,
00:59:48et les gens commencent à comprendre ça, et là il y a quand même un pas qui a été franchi.
00:59:51Et donc, si vous voulez, l'idée c'est de les éclairer,
00:59:54enfin pour vous, de les éclairer là-dessus, de dire voilà ce qu'il se passe,
00:59:57voilà comment c'est organisé, voilà comment ça se transmet,
01:00:00d'ailleurs on le voit au niveau des élections, que ce soit en Allemagne,
01:00:03dans certains pays européens, on voit des choses qui bougent assez fortement en ce moment.
01:00:08Juste un mot là-dessus, Stanislas Berton,
01:00:11est-ce qu'au fond, c'est intéressant, parce que quand je parlais des valeurs,
01:00:16les vraies valeurs de l'Occident, vous savez je me suis fait à la fois agoniser,
01:00:21et très, très, je dirais, très, au fond, appuyé aussi,
01:00:27où j'ai dit que ceux qui ont les valeurs de l'Occident, j'ai fait un tweet là-dessus,
01:00:32c'est Trump, Poutine et Orban éventuellement.
01:00:35Et bien, est-ce que les vraies valeurs de l'Occident ne sont pas dans quelque chose ?
01:00:40Évidemment la liberté, évidemment. Est-ce qu'on les a pas perdues, et pourquoi on les a perdues ?
01:00:44Vous connaissez mon point de vue sur le sujet,
01:00:46moi j'ai toujours dit que les valeurs de l'Occident c'est les valeurs chrétiennes.
01:00:49Et vous n'aurez pas échappé que le point commun qu'il y a entre Trump, Poutine et des gens comme Orban,
01:00:53ce sont tous des chrétiens, en tout cas, officiellement, ils se présentent comme des chefs d'État chrétiens.
01:00:58Et aujourd'hui, le christianisme a très mauvaise presse, le catholicisme encore plus,
01:01:02mais par exemple les valeurs de liberté individuelle, la liberté, le chrétien est libre,
01:01:07il n'y a pas de déterminisme, les valeurs de charité, de s'occuper des plus faibles, des plus humbles,
01:01:13ça aussi ça vient du christianisme, mais ça aussi on le perd de vue,
01:01:16parce qu'on baigne là-dedans, on baigne dans un bain culturel,
01:01:19c'est ce qu'Emmanuel Todd appelle, il appelle ça le catholicisme zombie,
01:01:22il dit en France, il n'y a plus de pratiques religieuses,
01:01:25mais on continue de baigner dans le bain culturel du christianisme.
01:01:28Et ça on s'en rend compte quand on va dans d'autres pays qui n'ont pas baigné dans ce bain-là.
01:01:32Et en fait c'est ça qui se passe aujourd'hui,
01:01:34et on voit que Trump comme Poutine sont des chefs d'État qui s'appuient sur ce religieux,
01:01:39alors orthodoxe pour Vladimir Poutine, et plutôt protestant, évangélique,
01:01:44On le voit aussi sur l'argentaire, Javier Milei aussi.
01:01:47Donc ça c'est un, et je pense que le grand drame de l'Europe,
01:01:51c'est que l'Europe ne se pense plus comme chrétienne,
01:01:53et les français ne se pensent plus comme catholiques.
01:01:55Alors oui, le croyant que vous êtes effectivement s'émeut beaucoup de cela,
01:01:58et on va en parler, on va continuer d'en parler après cette petite pause, à tout de suite.
01:02:03Et vous pouvez nous appeler au 0 826 300 300 si vous voulez réagir,
01:02:08ou si vous avez une question à poser,
01:02:10on se retrouve tout de suite dans la suite de Berkov dans tous ses états.
01:02:20Stanislas Berton, l'homme et la cité, paru au temps, retrouvé aux éditions du temps,
01:02:25retrouvé, c'est le volume 4,
01:02:28et vous parlez justement Stanislas, il y a vraiment,
01:02:32c'est vrai que le bouleversement est à tous les étages,
01:02:35de manière assez extraordinaire, on en parlait, assez incroyable,
01:02:39mais en même temps, il y a l'étage, je dirais, désintérêt,
01:02:43je prends un exemple très précis,
01:02:46la Chine, qui pratique une politique extrêmement dure envers les musulmans du Xinjiang, les Ouïghours,
01:02:52qu'ils maltraitent de façon tout à fait incroyable,
01:02:57avec le silence assourdissant de tout le monde, y compris des pays islamiques,
01:03:02et qui en même temps vont faire réconcilier l'Iran et l'Arabie Saoudite,
01:03:10et traitent avec les talibans.
01:03:12Donc, il y a ce côté, le cynisme d'État un peu partout,
01:03:16mais entre briques, ça marche aussi,
01:03:18et derrière, vous dites, effectivement, on a perdu d'où la spiritualité, etc.
01:03:23Mais comment la retrouver ? Parce que la seconde partie de votre livre, c'est Le Grand Réveil.
01:03:28Alors, ce Grand Réveil, évidemment, allusion au grand recette de Klaus Schwab, allusion ironique,
01:03:34mais ce réveil, vous le sentez déjà, vous dites qu'on le sent bien, et un peu partout.
01:03:39Je l'évoquais tout à l'heure, on voit déjà qu'il y a une volonté des Français, en tout cas, d'aller chercher,
01:03:45on voit le succès notamment des médias alternatifs, comme Subord Radio,
01:03:48les gens ont compris que la parole officielle est quand même de plus en plus mensongère,
01:03:51et de plus en plus discréditée, donc les gens sont demandeurs,
01:03:54moi je vois dans mes conférences, dans mes livres, il y a une vraie demande de trouver la bonne information,
01:03:59des gens qui parlent du réel, après on parlait plus spécifiquement de l'aspect spirituel,
01:04:03on voit, il y a des choses objectives, on voit par exemple en France l'augmentation du nombre de baptisés,
01:04:07qui a explosé, les chiffres sont tombés là à Pâques, c'est exceptionnel,
01:04:11il y a eu le périnage de Chartres, vous en avez parlé, qui a été un succès extraordinaire,
01:04:15on sent que les gens sont en demande, en fait, ils sont en demande de vérité à tous les niveaux.
01:04:19Et en même temps, il y a les églises qui brûlent, qui n'ont jamais autant brûlé.
01:04:21À la limite, j'ai envie de vous dire, paradoxalement, ça c'est un bon signe,
01:04:24parce que ça veut dire que, on va dire, le diable se déchaîne,
01:04:27et là il sent qu'il ne lui reste plus beaucoup de temps, donc il faut qu'il fasse un maximum de dégâts.
01:04:31Mais j'espère que ça, les églises qui brûlent, ça rappellera aussi aux Français
01:04:37la nécessité de protéger ce patrimoine, parce qu'on a toujours l'idée que c'est éternel,
01:04:42l'église au milieu du village, mais l'église, elle peut disparaître.
01:04:45Qu'on soit croyant ou pas, il y a déjà un patrimoine civilisationnel qui est très très fort, effectivement.
01:04:50Mais alors justement, parlons, et moi ça m'a frappé dans vos livres d'ailleurs,
01:04:55vous citez et vous traduisez un certain nombre d'auteurs qu'on ne connaît pas du tout, en tout cas en France,
01:05:01et qu'est-ce qui vous a le plus frappé, on ne va pas tout déterminer, il nous faudrait beaucoup de temps,
01:05:08mais qu'est-ce qui vous a le plus frappé dans ces auteurs que vous avez découverts,
01:05:13qui sont en anglais mais qui ne sont absolument pas traduits, qu'est-ce qui vous a le plus frappé ?
01:05:17Moi, ce qui m'a frappé déjà, c'est le caractère plus avancé et beaucoup plus radical de ce qui se passe
01:05:23dans la résistance anglo-saxonne, c'est-à-dire je pense que les anglo-saxons sont beaucoup plus avancés
01:05:27dans la compréhension de ce qu'est le projet mondialiste et eux, ils ont compris que ça existe
01:05:32et ils sont déjà dans la réflexion de comment résister, comment le combattre de façon concrète.
01:05:36Alors que nous, non.
01:05:37Nous déjà, il faut déjà convaincre les gens qu'il y a un projet, qu'il existe,
01:05:41et faire le lien avec tout ce qu'ils sont en train de vivre et ce projet.
01:05:45Mais juste un mot, vous savez très bien qu'il y a un certain nombre de politiques français,
01:05:49pour ne pas les citer, les Dupont-Aignan, les Asselineau, les Filippo, Zemmour, de temps en temps,
01:05:54lui c'est l'union des droites, et puis d'autres qui parlent quand même du mondialisme pour le combattre.
01:05:59Ils n'ont aucune, à votre avis, ils n'ont aucune portée, aucune influence ?
01:06:02Déjà, il faut quand même reconnaître que leur poids, en tout cas électoral, est quand même très limité
01:06:06et surtout, je dirais, ce sont des fois des bribes.
01:06:10En fait, là aux Etats-Unis ou dans d'autres pays, c'est vraiment un projet politique, on va dire,
01:06:14plutôt mainstream. Par exemple, Trump se fait élire là-dessus. Quand il va à la tribune des Nations Unies,
01:06:18il dit que l'ennemi à combattre c'est le globalisme, enfin le mondialisme,
01:06:22contre le nationalisme. Donc il y a un discours clair, il y a 30-40% de la population
01:06:26qui est convaincue de ça. Donc on n'est pas du tout à la même échelle
01:06:30en termes de prise de conscience. Puis il y a des choses qui vont beaucoup plus loin,
01:06:34beaucoup plus profond. Donc déjà, il y a ça, et ensuite,
01:06:38moi ce qui m'intéresse avec ces auteurs, c'est la qualité de leur travail,
01:06:42mais dans des choses très différentes. Par exemple, je traduis Martin Geddes, qui est un auteur britannique
01:06:46qui travaille sur le grand réveil. Donc il explique le processus, qu'est-ce qui est en train de se passer.
01:06:50Il y a une guerre en cours, une guerre psychologique. Les gens qui ont conscience, justement,
01:06:54de ce projet mondialiste ont pour mission d'éveiller les autres, de leur expliquer ce qui se passe.
01:06:58Et ceux-là ont un coup, ceux-là demandent des sacrifices, donc ils décrivent ça.
01:07:02Moi ça, ça m'intéresse beaucoup. Il y a quelqu'un comme Vox Dei que je traduis,
01:07:06qui est un auteur absolument remarquable, qui lui cible plutôt tout ce qui touche
01:07:10autour du wokisme. Donc il a un très bel livre qu'il a écrit,
01:07:14et ça c'est pas une traduction, j'ai traduit à partir de son livre. Il parle du concept
01:07:18de convergence, c'est comment les grandes entreprises, les multinationales, sont
01:07:22gangrenées de l'intérieur par le wokisme. Et il décrit cliniquement comment ça se passe.
01:07:26Voilà, il explique le mécanisme et pourquoi.
01:07:30Comment Disney, comment telle ou telle grosse entreprise.
01:07:34Moi ce qui m'a donné envie d'écrire cet article, c'est vous savez, il y a eu, je crois que c'était l'année
01:07:38dernière, la grande marque de bière Honor Bush, qui avait fait la pub
01:07:42avec un transgenre, et ça avait fait complètement s'effondrer les ventes.
01:07:46Ils ont perdu un milliard de chiffres d'affaires.
01:07:48Et on voit ça avec plein de grandes marques, de cosmétiques, de vêtements,
01:07:52qui vont sur le transgenre, qui vont sur tout ça. On a parlé aussi
01:07:56là récemment, je parlais d'un jeu vidéo qui s'est complètement
01:08:00qui était un échec industriel, parce qu'ils ont été entre autres, c'était pas la seule raison,
01:08:04sur un peu le wokisme, la diversité, les critères d'inclusivité.
01:08:08Donc en fait, il y a des grandes boîtes qui se s'abordent avec vraiment des accidents.
01:08:12Et on essaye de comprendre pour ça. Et The Vox Day donne les clés de ça.
01:08:16Par exemple, il explique vraiment comment ça se passe.
01:08:18Et là, il explique quoi ? Juste en quelques mots.
01:08:20Petit à petit, une entreprise, en fait, c'est une infiltration. Il appelle ça
01:08:24le cancer corporate. En fait, c'est des départements de l'entreprise.
01:08:28Déjà les relations humaines, déjà le marketing.
01:08:30Puis après, ça gagne le reste de l'entreprise.
01:08:32Et il dit à la fin, en fait, l'entreprise, elle n'est plus là pour satisfaire ses clients.
01:08:36Elle est là pour diffuser l'idéologie progressiste.
01:08:38Ce qui est étonnant, parce que l'entreprise, normalement, c'est le profit.
01:08:41Donc ils sont là pour satisfaire leurs clients.
01:08:43Exactement. Et c'est tout le paradoxe.
01:08:45C'est-à-dire, il dit qu'on est dans un monde qui pousse la rationalité économique
01:08:49soi-disant outrance. On va licencier des gens parce qu'on n'est plus assez rentable, etc.
01:08:53Mais de notre côté, on peut accepter qu'il y ait des entreprises ou même des films
01:08:57ou des équipes sportives qui perdent des sommes colossales.
01:09:00Mais parce que là, elles sont soutenues par le système.
01:09:02Et en fait, c'est cette nouvelle religion du progressisme
01:09:05qu'il faut évangéliser le plus possible.
01:09:07Donc, peu importe si ça perd de l'argent.
01:09:10Le but, ce n'est plus de vendre des produits.
01:09:12C'est de diffuser une idéologie.
01:09:14Ce qui est étonnant, c'est vrai, c'est que c'est les grands capitalistes,
01:09:17enfin beaucoup de grands capitalistes, qui sont pris par ça.
01:09:20Et ce qui est, pour finir sur ce sujet,
01:09:22parce que ça, c'est important de le dire,
01:09:24c'est que derrière ce mouvement-là,
01:09:26égalité, inclusivité, wokisme,
01:09:28c'est des grands fonds d'investissement.
01:09:29C'est les plus grands fonds d'investissement de la planète.
01:09:31C'est BlackRock, c'est Vanguard.
01:09:33Et il y avait le PDG de BlackRock, Larry Fink,
01:09:35qui disait, avec les ESG,
01:09:37donc c'est ces fameux critères carbone, diversité, etc.,
01:09:40on va forcer les comportements sur le genre et sur la race.
01:09:43Oui, il disait, oui, forcer les comportements, absolument.
01:09:46Adaptez-vous, adaptez-vous.
01:09:47Ça, c'est très intéressant, effectivement.
01:09:49Je crois que nous avons un auditeur.
01:09:51Oui, nous avons Claude qui nous appelle du Pays Basque.
01:09:54Bonjour, Claude.
01:09:55Bonjour, Claude.
01:09:56Oui, bonjour, M. Bercoff.
01:09:58Bonjour.
01:09:59Bonjour, M. Berton.
01:10:01Bonjour.
01:10:02J'écoute l'émission, M. Bercoff, depuis le début,
01:10:05et je trouve une constante dans l'émission.
01:10:08J'ai entendu M. Grégoire parler sur l'agriculture
01:10:11et des solutions intelligentes qu'il propose.
01:10:14Je vous ai entendu parler du nouveau gouvernement.
01:10:18Oui.
01:10:19Et là, une première question m'était arrivée,
01:10:21c'était quand est-ce qu'on arrête les conneries,
01:10:23parce que manifestement, ce n'est encore pas le cas.
01:10:27Et j'entends maintenant M. Berton,
01:10:30qui nous explique d'une manière absolument extraordinaire
01:10:34la situation dans laquelle on se trouve.
01:10:37Et moi, chrétien, catholique, pratiquant,
01:10:42effectivement, j'en ai un peu marre de me prendre des baffes
01:10:45dans la tête toute la journée,
01:10:47d'autant que je ne trouve pas ça juste,
01:10:51et d'autant que c'est effectivement sur ces valeurs-là
01:10:54que notre pays s'est construit,
01:10:56que l'Europe s'est construite.
01:10:58Alors, la question que j'avais pour M. Berton,
01:11:01et il l'a, je pense, en partie répondu,
01:11:05c'est quand est-ce que ça va s'arrêter
01:11:09et quand est-ce qu'on va enfin pouvoir à nouveau respirer ?
01:11:14Stanislas Berton.
01:11:16Alors ça, je ne suis pas une Madame Irma,
01:11:20donc je ne peux pas dire à l'auditeur,
01:11:22mais déjà, ce que je peux lui dire,
01:11:23c'est qu'il y a des vrais motifs d'espoir,
01:11:25et surtout, s'il est chrétien, il ne faut jamais oublier l'espérance
01:11:28et jamais oublier la promesse que nous a fait le Christ,
01:11:31puisqu'il a déjà vaincu sur la croix.
01:11:33Mais ensuite, il y a vraiment des choses
01:11:35qui sont en train de bouger dans le monde,
01:11:37on les a évoquées à l'antenne.
01:11:39La question, c'est quand est-ce que ça va arriver en France ?
01:11:42Mais je pense que ça va arriver,
01:11:44et ça va arriver peut-être plus vite qu'on ne le croit,
01:11:47parce qu'on est quand même dans un état de tension vraiment maximal,
01:11:51et les choses sont vraiment en train de craquer,
01:11:53ne serait-ce que sur le plan économique et financier.
01:11:56On a vécu avec l'illusion, notamment l'illusion de l'argent facile,
01:12:00et ça, aujourd'hui, on est en train de voir
01:12:02que la petite musique est en train de s'arrêter.
01:12:04Donc je pense qu'on va avoir un retour au réel,
01:12:06et je pense qu'on va aller vers des temps difficiles à court terme,
01:12:10mais à long terme, je pense que ça va être quelque chose de plutôt positif,
01:12:14parce qu'on va purger,
01:12:16on va essayer de purger nos sociétés
01:12:18de tout ce qui est, de tous ces mensonges,
01:12:20de toutes ces illusions,
01:12:22et on va réussir, je pense, à s'en sortir,
01:12:24mais ça va être difficile.
01:12:25Je pense qu'il y a des temps difficiles qui nous attendent.
01:12:27Mais alors, Saint-Nicolas Berton, justement,
01:12:29ce retour au réel, parce qu'on le voit très très très bien,
01:12:32et tout le monde en parle, ça, vous savez,
01:12:34de la dissociation entre les dirigeants et la population,
01:12:38les élites et le peuple,
01:12:40ça c'est devenu une espèce de, j'irais presque,
01:12:42de banalité de base.
01:12:44Le problème, c'est qu'effectivement,
01:12:46il faut en parler, il faut le montrer,
01:12:48mais quand vous dites qu'on est effectivement en train de changer de monde,
01:12:55est-ce que, vous avez parlé d'économie,
01:12:57effectivement, vous n'êtes pas un certain nombre d'économistes,
01:13:00de Charles Gave à Marc Douati, avec beaucoup d'autres,
01:13:03disent effectivement qu'on ne peut pas continuer comme ça,
01:13:05la dette, les intérêts de la dette,
01:13:09et puis le pouvoir d'achat,
01:13:11les retraites, etc.
01:13:13Et d'autres vous disent, alors peut-être plus cyniques,
01:13:16oui, mais écoutez, jusqu'à présent, ça marche comme ça,
01:13:18et il n'y a pas de raison, alors effectivement,
01:13:20encore une minute, monsieur le bourreau,
01:13:22mais c'est l'Europe,
01:13:24too big to fall,
01:13:26too big to fail, vous voyez,
01:13:28c'est-à-dire trop grand pour faire faillite.
01:13:30À votre avis, ça va se passer sur un plan,
01:13:32plutôt, encore une fois, sans faire du tout Madame Irma,
01:13:35mais le réveil en cours,
01:13:38ou le retour au réel en cours,
01:13:40du titre d'une partie de votre livre,
01:13:42est-ce que ça va se faire
01:13:44plutôt sur un plan politique,
01:13:46plutôt sur un plan,
01:13:48je dirais pas insurrectionnel, mais enfin dans la rue,
01:13:51plutôt sur un plan spirituel,
01:13:53ou les trois ou quatre en général ?
01:13:55Je pense justement que c'est ça, c'est les tout en même temps,
01:13:57c'est-à-dire qu'il va y avoir une convergence
01:13:59de crise et de prise de conscience,
01:14:01et en fait, c'est logique puisque tout est lié,
01:14:03c'est-à-dire le projet qu'on a décrit,
01:14:06il repose notamment sur la monnaie,
01:14:08c'était en grande partie le dollar,
01:14:10le dollar est en train de se casser la figure,
01:14:12on était dans une illusion de prospérité,
01:14:14parce qu'on vivait,
01:14:16le reste du monde nous vendait leurs produits,
01:14:18notamment les chinois,
01:14:20mais à un moment, les chinois vont dire stop,
01:14:22est-ce que les russes, quand on les menace de les frapper
01:14:24avec des armes à longue portée,
01:14:26vont continuer à nous vendre les matières premières
01:14:28dont on a besoin, parce que ça aussi,
01:14:30ça se passe officiellement, on les a sanctionnés,
01:14:32mais en sous-main, on continue d'acheter,
01:14:34donc peut-être qu'à un moment, ils vont dire stop.
01:14:36Et ici, les banques américaines,
01:14:38le département d'état du boycott,
01:14:40qui dit, attention, vous ne touchez pas
01:14:42à telle ou telle banque russe, parce que c'est l'énergie.
01:14:44Donc on ne touche pas aux choses sensibles,
01:14:46à un moment, peut-être que les russes vont dire stop,
01:14:48peut-être qu'aussi, il va y avoir
01:14:50dans ces difficultés un réveil spirituel,
01:14:52et moi, je pense qu'il est en cours,
01:14:54je pense que tout, en fait,
01:14:56va se passer en même temps.
01:14:58C'est pour ça que je parle du grand réveil,
01:15:00parce que c'est un processus,
01:15:02c'est-à-dire que les gens attendent peut-être,
01:15:04à un moment donné, un espèce de grand soir,
01:15:06où ça va se passer d'un coup, je pense que c'est un processus,
01:15:08un processus qui est en cours,
01:15:10et qui va se dérouler. Alors, est-ce qu'il va se dérouler
01:15:12sur un an, cinq ans, dix ans ?
01:15:14Mais en tout cas, il est en train de se dérouler,
01:15:16et on ne sait pas à quelle vitesse il va se produire.
01:15:18Et il se déroule mondialement ?
01:15:20Il se déroule mondialement, alors il affecte plus ou moins.
01:15:22Par exemple, nous, je pense qu'on va être plus affectés
01:15:24sur certains aspects, parce que c'est une grosse partie
01:15:26de notre modèle qui est remis en cause,
01:15:28mais par exemple, pour les pays, j'ai cité les BRICS,
01:15:30le processus est en cours pour eux,
01:15:32pour, en tout cas, la recomposition géopolitique.
01:15:34Eux, ils sont déjà dans une autre logique.
01:15:36Ce n'est plus l'Occident qui fait sa loi.
01:15:38Ça, ils l'ont vraiment intégré.
01:15:40Ça, c'est acté, pour vous ?
01:15:42Ça, pour moi, c'est acté. La fin du dollar, c'est acté.
01:15:44Vous savez, c'est comme...
01:15:46Et la fin de l'euro, aussi ?
01:15:48De toute façon, l'euro, Charles Gave l'a dit
01:15:50avant tout le monde. Il a dit que c'était quelque chose
01:15:52qui était bancal dès le départ,
01:15:54donc ça ne peut que se terminer.
01:15:56L'Union Européenne, qui est une aberration
01:15:58économique, va. L'UE, ça va
01:16:00disparaître aussi. Vous savez,
01:16:02j'ai cette anecdote,
01:16:04c'est De Gaulle qui est à Londres
01:16:06et en fait, il y a, je crois que c'est
01:16:08en 1942 ou en 1943,
01:16:10il arrive et il dit à son aide de camp
01:16:12écoutez, ça y est, c'est fini, les Russes seront à Berlin dans
01:16:14deux ans, quoi.
01:16:16Il anticipe, il dit, ça y est, la guerre
01:16:18là, elle est pliée, en fait, on déroule, mais après
01:16:20maintenant, la dynamique, le rapport de force
01:16:22a changé. Donc moi, je pense qu'on est là et je dis
01:16:24s'il y a des mondialistes qui nous écoutent,
01:16:26vous avez perdu, ça y est, rendez-vous, c'est fini.
01:16:28Négocier tant que c'est
01:16:30encore possible.
01:16:32Ben, on va voir,
01:16:34écoutez, je crois que nous avons...
01:16:36Une auditrice, maintenant, et c'est Sandrine qui nous appelle
01:16:38du Tarn-et-Garonne. Bonjour Sandrine.
01:16:40Oui, bonjour, bonjour André,
01:16:42bonjour monsieur Berton, je crois,
01:16:44c'est ça.
01:16:46Oui, bonjour, alors,
01:16:48non, je ne suis pas une mondialiste,
01:16:50je suis une agricultrice et d'ailleurs,
01:16:52j'ai écouté mon amie qui vous dit Grégoire
01:16:54que je l'ai félicité,
01:16:56que j'ai trouvé qu'il avait très très bien parlé.
01:16:58Donc, on a fait partie
01:17:00de la liste et donc on est
01:17:02souverainistes.
01:17:04Je vais dans l'âme et je veux me battre
01:17:06et donc, je veux dire
01:17:08ce qu'ils n'ont pas compris,
01:17:10franchement, les Français
01:17:12n'ont pas compris depuis
01:17:14les élections européennes, tout ce
01:17:16flasco qu'on a, je veux dire
01:17:18tout ce qu'on a vu, tout ce qui s'est
01:17:20passé, on manque à une pause
01:17:22avec, on va dire une crève
01:17:24avec les Jeux Olympiques, mais je veux dire
01:17:26en fait, qu'ils n'ont pas compris
01:17:28qu'il y a une supercherie qui est
01:17:30mondialiste et même
01:17:32je pense que vous avez raison, ils sont peut-être
01:17:34en train de perdre la face parce que maintenant tout va être
01:17:36dit et redit, et bien là,
01:17:38je ne sais pas en fait, qu'est-ce qu'il faut faire en fait,
01:17:40je pense que c'est peut-être un petit peu
01:17:42le début où on va commencer un petit peu
01:17:44à essayer, on va peut-être nous écouter
01:17:46un petit peu les souverainistes.
01:17:48Je l'espère.
01:17:50Je le souhaite.
01:17:52Après, je voulais simplement dire,
01:17:54dans la ruralité,
01:17:56moi je les appelle, vous savez, ces gens
01:17:58politiques là qui se mettent les uns les autres
01:18:00et qui ont des copains, on se déteste,
01:18:02on s'aime, voilà. En fait,
01:18:04pour moi ce sont des petites gens,
01:18:06ce sont des petits gens, voilà.
01:18:08Alors justement, merci
01:18:10Sandrine, merci, juste un mot
01:18:12effectivement
01:18:14Stanislas Berton, est-ce que
01:18:16on n'a pas là
01:18:18quelque chose justement, comment ça peut
01:18:20se traduire politiquement ? C'est intéressant
01:18:22peut-être d'aborder ça, sans
01:18:24faire des prédictions. On va en parler juste
01:18:26après une petite pause et je crois que nous avons
01:18:28d'autres auditeurs. Oui, nous aurons d'autres
01:18:30auditeurs dont Loïc qui nous appelle de Lourdes,
01:18:32mais on le retrouve juste après ça.
01:20:18Est-ce qu'il y a une traduction politique possible ?
01:20:20Parce qu'on voit très bien, si on regarde le paysage politique français,
01:20:22je ne parle même pas de la formation du gouvernement,
01:20:24qui sont les gens, aujourd'hui,
01:20:26politiquement, est-ce qu'il y a des gens
01:20:28qui, enfin politiquement au sens large
01:20:30du terme, qui représentent un peu ce
01:20:32courant dont vous parlez, le courant du réveil,
01:20:34ce que vous appelez le réveil, ou de la
01:20:36résistance, etc.
01:20:38Oui, il y en a, mais après, pour qu'il y ait une traduction
01:20:40politique, c'est ce qu'on oublie souvent aujourd'hui,
01:20:42c'est que le politique c'est le résultat.
01:20:44C'est-à-dire qu'avant le politique, il y a
01:20:46le spirituel, les grandes
01:20:48inspirations, après il y a le métapolitique
01:20:50qui est le culturel, et après il y a la traduction
01:20:52politique. On le voit par exemple, l'exemple
01:20:54type, c'est la révolution française, où il y a tout le siècle
01:20:56des Lumières qui prépare le terrain,
01:20:58et après, un mouvement politique...
01:21:00Donc c'est le combat culturel. Il y a ça, mais ce qu'il faut aussi
01:21:02en parallèle, c'est une élite organisée.
01:21:04Parce que quand on regarde l'histoire des
01:21:06révolutions, des renversements
01:21:08de régimes, l'idée que c'est
01:21:10le peuple dans la rue qui va renverser, ça c'est pas vrai.
01:21:12C'est toujours une élite organisée,
01:21:14avec le soutien en partie de l'armée
01:21:16ou des services de renseignement, c'est ce que fait De Gaulle
01:21:18en 1958 par exemple, qui prend le
01:21:20pouvoir. Donc il faut qu'il y ait cette élite, il faut
01:21:22qu'elle ait un projet, il faut qu'elle soit claire dans sa doctrine,
01:21:24et il faut que tous ces facteurs-là soient réunis.
01:21:26Donc est-ce qu'ils sont réunis en France ?
01:21:28Par nécessité, ce genre de choses est
01:21:30plutôt secrète, donc les gens n'ont pas
01:21:32pignon sur rue, ils s'affichent pas dans des mouvements, etc.
01:21:34Donc il faut espérer qu'en France,
01:21:36on a des gens qui ont à cœur l'intérêt
01:21:38général, qui ont à cœur la continuité
01:21:40historique de la France et de son peuple,
01:21:42qui s'organisent pour essayer de sauver ce pays.
01:21:44Qui vivra, verra.
01:21:46Nous avons Loïc, qui nous appelle de Lourdes.
01:21:48Bonjour Loïc.
01:21:50Oui, bonjour André, bonjour Stanislas,
01:21:52bonjour à tout le monde.
01:21:54Je vous remercie déjà
01:21:56pour tout ce que vous dites,
01:21:58ça fait du bien d'entendre à la radio,
01:22:00on l'entend depuis très longtemps sur les chansons
01:22:02reggae, les chanteurs, vous aviez parlé
01:22:04André une fois de Kenny Arcana,
01:22:06qui dénonce énormément tout ce que vous êtes en train de parler
01:22:08depuis tout à l'heure.
01:22:10Moi je suis totalement d'accord avec vous,
01:22:12par contre pour votre positivité,
01:22:14depuis quelque temps je suis en train de douter à quelque chose en fait.
01:22:16On crée notre vie
01:22:18avec nos pensées, donc c'est très important
01:22:20à penser positivement, mais cette période
01:22:22de réveil, j'ai l'impression
01:22:24qu'on l'a déjà vécue dans l'histoire en fait.
01:22:26Pendant la Belle Époque, dans les années
01:22:281900, les gens se réveillaient,
01:22:30c'était une
01:22:32bonne période de vivre
01:22:34en fait, pour vivre.
01:22:36Et qu'est-ce qu'il s'est passé ensuite ? Il y a eu deux guerres qui sont
01:22:38apparues pour repartir à zéro
01:22:40et pour que tous ces puissants
01:22:42puissent recommencer leur conditionnement.
01:22:44Donc là on voit que pointe
01:22:46la Troisième Guerre mondiale.
01:22:48Est-ce qu'en fait
01:22:50les gens vont se réveiller ? En fait moi je pense
01:22:52qu'entre deux trucs, soit il va y avoir un réveil,
01:22:54soit on repart sur une guerre et on recommence à zéro.
01:22:56Une vraie question, c'est vrai
01:22:58qu'aujourd'hui les bruits de bottes se font nucléaires,
01:23:00ça ne veut pas dire, et j'espère
01:23:02qu'on ne l'aura pas, mais c'est vrai que c'est une question.
01:23:04Est-ce que,
01:23:06c'est terrible à dire, parce que la Troisième Guerre mondiale
01:23:08ce sera plus, ce sera
01:23:10dix fois pire que les autres, s'il y a
01:23:12Troisième Guerre mondiale, est-ce qu'on va être obligés
01:23:14de passer par des affrontements
01:23:16forts pour aboutir
01:23:18à quelque chose qui change vraiment ?
01:23:20Votre auditeur a tout à fait raison
01:23:22de dire que la manière
01:23:24qu'a le système de se régénérer,
01:23:26notamment quand il y a une crise de la dette,
01:23:28c'est de passer par une guerre. Et ce que
01:23:30j'essaye de décrire dans mon travail, c'est qu'il y a une tension,
01:23:32c'est-à-dire qu'il y a un camp qui veut
01:23:34pousser à cette guerre, qui pousse à la surenchère,
01:23:36on voit notamment l'escalade en Ukraine
01:23:38et même dans d'autres régions
01:23:40du monde, et on sent qu'il y a aussi un camp
01:23:42qui a conscience de ça et qui essaye de
01:23:44faire preuve d'une certaine mesure
01:23:46et d'éviter le pire. Donc je pense qu'en fait,
01:23:48aujourd'hui on est dans une situation
01:23:50de bascule, enfin on est sur
01:23:52la ligne de crête, et c'est pour ça notamment que
01:23:54je fais le travail que je fais, probablement
01:23:56vous aussi à Sud Radio, c'est qu'il faut
01:23:58essayer de donner aux gens les outils, les éléments
01:24:00peut-être qui n'existaient pas autrefois,
01:24:02et notamment les réseaux sociaux permettent ça,
01:24:04parce qu'on permet de contourner
01:24:06les médias de masse et
01:24:08ce qui n'existait pas autrefois, où il n'y avait que
01:24:10les journaux par exemple, qui étaient tenus,
01:24:12on le sait, par quelques familles et quelques grands milliardaires,
01:24:14ça, ça n'a pas trop changé, ceci dit,
01:24:16mais c'est
01:24:18là où on peut faire quelque chose. C'est pour ça
01:24:20que j'écris ces livres, c'est pour ça que je fais ces conférences,
01:24:22c'est parce qu'aujourd'hui on peut essayer de
01:24:24donner aux gens des outils pour justement
01:24:26ne pas retomber dans les pièges dans lesquels sont
01:24:28tombés leurs ancêtres, et essayer de
01:24:30casser ce cycle qui en effet a tendance
01:24:32à se répéter. – C'est vrai, et surtout
01:24:34c'est très très visible
01:24:36ce qu'il se passe en Ukraine,
01:24:38c'est un exemple, il y en a d'autres,
01:24:40mais c'est intéressant, ceux qui disent, écoutez, il faut
01:24:42négocier, à un moment donné il faut arrêter,
01:24:44ceux qui disent pas du tout, on est presque
01:24:46jusqu'au dernier ukrainien, suivez mon
01:24:48regard, il y a quand même quelque chose,
01:24:50on va en parler demain d'ailleurs,
01:24:52on aura un débat très intéressant
01:24:54demain, ici même,
01:24:56là-dessus, mais
01:24:58Stanislas Berton, en fait,
01:25:00vous, et je voudrais revenir là-dessus
01:25:02parce que vous êtes catholique,
01:25:04vous êtes croyant,
01:25:06et au bon
01:25:08sens du terme, est-ce que
01:25:10au fond, on peut revenir à ce spirituel
01:25:12au moment où
01:25:16je ne vais pas parler du pape et je ne vais pas parler
01:25:18de ça, mais au moment où il y a une espèce de
01:25:20déchristianisation, alors effectivement
01:25:22vous parlez des baptêmes, etc.,
01:25:24mais est-ce qu'il y a, est-ce que
01:25:26ce vide spirituel, vous pensez
01:25:28qu'il peut être comblé, mais
01:25:30autrement qu'il l'a été avant ?
01:25:32Je pense que, de toute façon, l'être humain a besoin,
01:25:34c'est la grande phrase de Chesterton,
01:25:36il disait, si vous ne croyez pas en Dieu, vous ne croyez
01:25:38pas en rien, vous croyez en n'importe quoi.
01:25:40Donc il y a un besoin, toujours, l'être humain
01:25:42a un besoin de spiritualité,
01:25:44moi ce que j'espère, c'est vraiment que
01:25:46les français vont revenir à la foi de leur père
01:25:48et surtout vont comprendre
01:25:50la nécessité,
01:25:52parce qu'on ne l'a pas évoqué, mais le projet mondialiste
01:25:54c'est aussi un projet de couper
01:25:56l'homme de Dieu, ça fait partie de son projet.
01:25:58Non, l'homme est devenu Dieu pour eux.
01:26:00L'homme est devenu Dieu, et l'homme s'est coupé de Dieu,
01:26:02donc s'est coupé de ses commandements,
01:26:04s'est coupé du lien
01:26:06qu'il avait avec lui, et je pense
01:26:08que dans les moments de crise, vous savez, les anglo-saxons
01:26:10ont un dicton qui dit, il n'y a pas d'athée dans une tranchée.
01:26:12Donc je pense que quand le frigo est
01:26:14rempli, quand tout va bien, quand on peut regarder
01:26:16150 séries sur Netflix,
01:26:18on est peut-être moins porté, mais quand
01:26:20peut-être les bombes vont commencer à tomber,
01:26:22peut-être les gens vont retourner à l'église,
01:26:24vont se mettre à genoux et demander à Dieu l'aide de Dieu,
01:26:26et Dieu leur donnera.
01:26:28Aide-toi, le ciel t'aidera.
01:26:30Mais il faut...
01:26:32C'était, je crois, Sainte-Thérèse qui disait,
01:26:34il faut toujours prier comme si l'action était
01:26:36inutile, et agir comme si la prière
01:26:38était insuffisante.
01:26:40Eh bien, nous finirons sur ces mots de Sainte-Thérèse.