Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h à 14h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?...
▪️ Instagram : / sudradioofficiel
▪️ Twitter : / sudradio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : • 😤 Bercoff dans tous ses états
##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-05-19##
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?...
▪️ Instagram : / sudradioofficiel
▪️ Twitter : / sudradio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : • 😤 Bercoff dans tous ses états
##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-05-19##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00:30Nous sommes en guerre, comme l'a dit Emmanuel Macron, le président de la France, dont continue de parler Donald Trump.
00:00:40Alors, qu'est-ce qui se passe d'abord ?
00:00:42Evidemment, on va parler de ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale,
00:00:46samedi, le vote sur le droit à mourir, le droit à l'euthanasie,
00:00:53intéressant, comme ça, rapide, représentation, démocratie, députés.
00:00:58Ensuite, pourquoi la crypto-monnaie attire les criminels ?
00:01:01On va parler avec l'économiste Philippe Erlin.
00:01:03Qu'est-ce qui se passe en ce moment ?
00:01:05Vous vous rappelez, vous avez vu cela, auditeur résistant de Sud Radio,
00:01:09quelqu'un, c'était assez horrible d'essayer d'enlever la femme et la fille d'un patron de la crypto-monnaie.
00:01:18Et puis, Tom Benoit, l'essayiste, l'entrepreneur, qui revient de Moscou.
00:01:25Et vous allez voir, il nous raconte ce qui se passe à Moscou.
00:01:27Ce n'est pas tout à fait ce qu'on entend dans la plupart des organes, des médias, des fenestrons.
00:01:35Il y a passé une semaine, dix jours, et son témoignage est quand même très intéressant.
00:01:41Et puis, nous avons vu qu'Édouard Philippe,
00:01:45et vous allez voir, Édouard Philippe, le candidat à la présidentielle,
00:01:48a ressuscité, non pas ressuscité, il a suscité une mondantesse.
00:01:52Et oui, le compte de Monte Cristo existe, Édouard Philippe l'a rencontré.
00:01:56Et puis, les élections présidentielles à Roumanie, c'était intéressant aussi.
00:02:01Comment ça se passe aujourd'hui, les élections ?
00:02:04Donald Trump, qui raconte n'importe quoi sur ce qui s'est passé avec Hitler à Paris.
00:02:09Et, en seconde partie d'émission, un dossier tout à fait bouleversant.
00:02:16C'est une enquête, c'est Pierre Barnérias, qui est reporter, qui est cinéaste,
00:02:21qui avait fait déjà Hold Up et Les Revenantes,
00:02:24qui prépare une série de cinq épisodes sur la pédocriminalité,
00:02:29sur cette espèce de crime qui est encore pratiquement impuni.
00:02:34Eh bien, c'est ces enfants, quand on s'en prend aux enfants de la manière la plus immonde possible.
00:02:39Pierre Barnérias est en train de terminer une série, il va nous en parler,
00:02:43et vous allez voir, restez, c'est bouleversant.
00:02:47Ici Sud Radio, les Français parlent au français.
00:02:54Je n'aime pas la blanquette de veau. Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:00Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:03:03Avant le fait du jour, je voudrais parler de quelque chose qui s'est passé
00:03:06il y a deux jours à l'Assemblée Nationale.
00:03:08Vous savez que nous avions reçu jeudi, dans Bercov, dans tous ses états,
00:03:12Philippe Jevin, le professeur Philippe Jevin, qui est à la fois député
00:03:16et qui est chef des urgences à l'hôpital Pompidou.
00:03:18Nous avions parlé longuement de l'aide à mourir, des soins palliatifs, de l'euthanasie.
00:03:23D'ailleurs, dans leur projet de loi, le mot euthanasie n'est pas prononcé.
00:03:28Chacun pense ce qu'il doit en penser.
00:03:32Mais c'est quand même quelque chose d'important.
00:03:34Ça nous concerne tous, évidemment.
00:03:37Le droit à mourir, l'aide à mourir, de quoi s'agit-il ?
00:03:40Eh bien, pour parler de cela,
00:03:43samedi, dans un hémicycle dégarni,
00:03:46l'Assemblée Nationale a approuvé la création du droit à l'aide à mourir
00:03:49à 75 voix pour et 41 contre,
00:03:52en adoptant l'article 2 de la proposition de loi d'Olivier Falorni.
00:03:56Très bien.
00:03:57Mais le problème, le scandale, il faut le dire,
00:04:01c'est qu'il y avait eu un premier vote la veille,
00:04:04avec 130 députés présents sur 577,
00:04:08dont 445 n'étaient pas venus.
00:04:12Eh bien, le lendemain, pour justement le vote,
00:04:15le vote qui allait faire passer le projet de loi,
00:04:18il y a encore le Sénat, mais quand même,
00:04:20eh bien, ils n'étaient pas plus.
00:04:22C'est-à-dire, pour quelque chose aussi vital,
00:04:26ça a l'air paradoxal de parler de vital pour l'aide à mourir,
00:04:30d'aussi essentiel,
00:04:32eh bien, voilà, 130 députés présents sur 577.
00:04:38Dites-moi, messieurs, on vous paye pour quoi ?
00:04:41Franchement, c'est une question qu'on peut se poser.
00:05:00Money, money, money,
00:05:01mais est-ce que la crypto-monnaie est-elle une monnaie ?
00:05:04Eh bien, oui, apparemment,
00:05:05puisque les attaques à l'encontre des investisseurs en crypto-monnaie
00:05:08se sont multipliées ces dernières semaines.
00:05:10Vous l'avez vu, mardi dernier,
00:05:11vous l'avez vu sur les réseaux sociaux,
00:05:13il y avait même les images.
00:05:15Tentative d'enlèvement musclé, mais vainte,
00:05:17de la fille du PDG de la plateforme Paymium.
00:05:20Un cas loin d'être isolé.
00:05:23Le 3 mai, le père d'un homme meilleur fait fortune dans les crypto-monnaies
00:05:26avait été libéré après un assaut de deux jours.
00:05:28Quatre ravisseurs lui avaient tranché un doigt
00:05:31pour obtenir une somme très élevée.
00:05:32Un mot d'opératoire violent
00:05:34qui rappelle celui du kidnapping de David Balland,
00:05:36il y a trois mois et demi,
00:05:38co-fondateur et ancien employé de la start-up Ledger.
00:05:41Aujourd'hui, on s'en prend avant ces télédiligences,
00:05:44ensuite les banques.
00:05:45Eh bien, aujourd'hui,
00:05:46on parle des possesseurs de crypto-monnaies
00:05:49et on y va avec la violence la plus totale.
00:05:52Les inconnus arrivent,
00:05:54ils trouvent l'adresse
00:05:55et ils veulent prendre quelques cryptos.
00:05:58Philippe Herlin, bonjour.
00:06:00Bonjour.
00:06:01Vous êtes économiste et spécialiste des questions monétaires.
00:06:03Alors, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:06:05C'est-à-dire qu'il y a des gens qui pensent aujourd'hui
00:06:07qu'en allant agresser, tabasser, enlever
00:06:11ou prendre en otage des personnes
00:06:14qui s'occupent de crypto-monnaies,
00:06:16ils vont les avoir,
00:06:17ils pensent que c'est un coffre-fort.
00:06:19Expliquez-nous.
00:06:21Oui, ils pensent le faire.
00:06:22Dans les années 70,
00:06:23on se rappelle de l'enlèvement du baron Ampin,
00:06:25mais à l'époque, on demandait des valises de billets.
00:06:27Et les valises de billets,
00:06:28c'est beaucoup plus facile à faire disparaître.
00:06:30Là, ils demandent du bitcoin,
00:06:32une rançon en bitcoin.
00:06:34Ils pensent qu'une fois que le virement sera fait,
00:06:36ils pourront en profiter
00:06:38et vivre sur les plages
00:06:40et dans les gros hôtels.
00:06:42Comme si c'était des valises à billets.
00:06:44Le problème, c'est que ce n'est pas le cas.
00:06:46Et dans tous les cas que vous avez cités,
00:06:48dont d'autres d'enlèvement en demande de rançon,
00:06:50aucun des ravisseurs n'a pu profiter de ces bitcoins.
00:06:53Parce qu'en fait, ce qu'il faut comprendre,
00:06:55et c'est certainement une erreur que font les ravisseurs,
00:06:58mais le bitcoin, ce n'est pas anonyme,
00:07:00ce n'est pas non plus complètement tracé,
00:07:02c'est ce qu'on appelle les pseudonymes.
00:07:04Alors expliquez-nous comment ça fonctionne.
00:07:06Toutes les transactions sont fixées,
00:07:08sont enregistrées sur la blockchain
00:07:10et on ne peut pas les effacer.
00:07:12Donc on laisse des traces ad vitam aeternam.
00:07:14Maintenant, il n'y a pas votre nom sur la blockchain,
00:07:16il y a un numéro de compte.
00:07:18Mais ceci dit, avec des recherches,
00:07:20on peut assez facilement savoir qui se trouve
00:07:22derrière tel numéro de compte.
00:07:24Qui est propriétaire de tel ou tel compte.
00:07:26Et lors de l'affaire de David Balland
00:07:28avec Eric Larchevêque en janvier,
00:07:30on voyait une partie de la rançon,
00:07:32mais immédiatement, on voyait sur quel numéro de compte.
00:07:34Et ensuite, les ravisseurs
00:07:36essayaient de mettre ça sur
00:07:38une plateforme ou autre chose
00:07:40et à chaque fois, ils se faisaient bloquer
00:07:42parce que l'adresse était en rouge.
00:07:44Il y avait des clignotants en rouge.
00:07:46Toutes les plateformes dans le monde
00:07:48savaient que cette adresse-là, c'était des ravisseurs,
00:07:50donc il ne fallait pas y toucher,
00:07:52il ne fallait pas accepter l'argent.
00:07:54Et ils ont fait plein de tentatives
00:07:56pour essayer de récupérer cet argent
00:07:58des plateformes d'échange.
00:08:00Et ça n'a pas marché parce qu'à chaque fois, c'était bloqué
00:08:02parce que les autorités françaises
00:08:04et la police française
00:08:06avaient prévenu tout le monde pour les bloquer.
00:08:08Et donc, aucun n'a pu en profiter.
00:08:10Et je crois
00:08:12que les ravisseurs n'ont pas compris
00:08:14que le bitcoin,
00:08:16ce n'est pas anonyme.
00:08:18J'espère qu'ils vont le comprendre avec le temps
00:08:20et que donc, ce genre d'enlèvement
00:08:22avec demande de rançon va diminuer
00:08:24et s'éteindre parce que
00:08:26concrètement, on ne peut pas en profiter.
00:08:28– En fait, on ne peut qu'en profiter.
00:08:30C'est-à-dire que tous les faits
00:08:32que nous avons cités,
00:08:34les faits violents et puis d'autres,
00:08:36les ravisseurs ou les preneurs d'otages
00:08:38ou les agresseurs n'ont rien obtenu.
00:08:40– Non, ils n'ont rien obtenu.
00:08:42Et quand on regarde les hacks qui sont faits par des geeks,
00:08:44là pour le coup, des spécialistes
00:08:46informatiques,
00:08:48il y en a assez régulièrement
00:08:50mais très peu en profitent.
00:08:52Le seul qui arrive à en profiter, c'est le groupe Lazarus
00:08:54qui sont des hackers de Corée du Nord.
00:08:56Et donc là, évidemment,
00:08:58la Corée du Nord ne donne pas accès à la justice
00:09:00et là, c'est bloqué.
00:09:02Donc là, il y a de l'argent qui a disparu,
00:09:04– Des hackers de Corée du Nord.
00:09:06– Il y a des groupes très compétents
00:09:08et c'est un moyen de ressources pour le pays.
00:09:10Et là, évidemment,
00:09:12la Corée du Nord, les frontières sont fermées,
00:09:14on ne peut pas y aller. Mais pour les autres hackers,
00:09:16il y en a très peu qui arrivent à l'utiliser.
00:09:18Ou alors, ils laissent ça sur des comptes
00:09:20mais ils savent que si j'y touche,
00:09:22ça va déclencher des voyants
00:09:24et à ce moment-là, ils seront bloqués.
00:09:26Donc, beaucoup d'argent est bloqué.
00:09:28Il n'est pas forcément récupéré mais il est bloqué sur des comptes
00:09:30et donc, très peu en profitent.
00:09:32Et pour des ravisseurs qui, en plus,
00:09:34sont plutôt des pieds nickelés et n'y connaissent rien
00:09:36en informatique et en crypto,
00:09:38alors là, pour le coup, c'est sûr que c'est perdant.
00:09:40– Oui, comme ceux qui vont
00:09:42au domicile du PDG
00:09:44d'une boîte de crypto
00:09:46et disent « Je vais prendre le coffre ! »
00:09:48Enfin, c'est presque ça.
00:09:50Les gens prennent des dispositions.
00:09:52C'est ce que j'ai expliqué dans mon livre sur
00:09:54« Bitcoin, comprendre et investir ».
00:09:56Il y a des précautions à prendre.
00:09:58Si vous avez une somme importante, vous ne laissez pas sur la plateforme.
00:10:00Vous mettez ça sur une clé Ledger.
00:10:02Déjà, ça vous protège de la faillite de la plateforme.
00:10:04Et puis, ces clés Ledger, moi, je conseille
00:10:06de ne pas la garder chez soi
00:10:08parce que vous êtes sensibles en cas de home-jacking.
00:10:10S'il y a home-jacking,
00:10:12et si les ravisseurs savent que vous avez une clé Ledger,
00:10:14ils vont vous faire cracher le morceau, évidemment.
00:10:16Donc, ces clés, il faut la mettre dans un coffre de banque
00:10:18ou un coffre en dehors de la banque.
00:10:20Et pas chez soi !
00:10:22De la même façon que si on achète des lingots d'or,
00:10:24si c'est quelques Napoléons, on peut les garder chez soi.
00:10:26Mais si c'est des lingots d'or, si c'est une somme importante,
00:10:28il ne faut pas les garder chez soi. Il faut mettre ça dans un coffre.
00:10:30– Mais est-ce que les gens ont compris ?
00:10:32Justement, Philippe Herlin, vous avez écrit
00:10:34le livre là-dessus, effectivement.
00:10:36Est-ce que les gens ont compris ?
00:10:38Enfin, il y a tous ceux qui sont déjà sur les blockchains
00:10:40et achètent évidemment des bitcoins et autres.
00:10:42Est-ce qu'ils ont compris ?
00:10:44L'impression que j'ai souvent quand j'en parle,
00:10:46c'est que c'est quelque chose de virtuel.
00:10:48Ce n'est pas virtuel du tout, il faut le rappeler.
00:10:50– Ce n'est pas virtuel et c'est exposé à des dangers.
00:10:52En fait, ce qui se passe, c'est que la plupart des gens
00:10:54qui achètent des cryptos,
00:10:56les laissent sur la plateforme
00:10:58sur laquelle ils les ont achetés.
00:11:00Et en faisant ça, ils prennent un risque.
00:11:02C'est comme l'argent qu'on laisse à la banque.
00:11:04Si la banque fait faillite, on ne le trouve plus.
00:11:06Et si la plateforme d'échange fait faillite,
00:11:08comme ça a été le cas pour FTX en novembre 2022,
00:11:10c'était une grosse plateforme,
00:11:12elle a disparu.
00:11:14– Vous conseillez quoi à ceux qui achètent des bitcoins ?
00:11:16– Quand on a une somme importante,
00:11:18on met ça sur une clé Ledger.
00:11:20Justement Ledger, fondée par Éclair-Cheveille,
00:11:22qui est le leader mondial.
00:11:24Il y a d'autres solutions qui existent,
00:11:26comme Trésor ou d'autres,
00:11:28mais le leader mondial, c'est le français Ledger,
00:11:30qui est très solide, très sérieux.
00:11:32On devient propriétaire en direct
00:11:34des bitcoins.
00:11:36Si la plateforme sur laquelle on les a achetés
00:11:38fait faillite ou subit un hack,
00:11:40nous on les a.
00:11:42C'est une première sécurité.
00:11:44Et la deuxième, c'est de ne pas la garder chez soi.
00:11:46Parce qu'on peut le savoir.
00:11:48Et il y a un problème.
00:11:50Ce genre de délinquance
00:11:52risque d'augmenter
00:11:54aussi pour les gens
00:11:56qui ont des Ledger ou des comptes,
00:11:58parce que la réglementation est très contraignante
00:12:00en Europe et l'oblige,
00:12:02et avec le temps ça va augmenter,
00:12:04à partir de l'année prochaine,
00:12:06à noter toutes les informations
00:12:08de leurs clients et tous leurs mouvements.
00:12:10Pour lutter soi-disant
00:12:12contre le blanchiment,
00:12:14alors qu'on sait qu'il y a
00:12:16très peu d'argent sale qui circule
00:12:18sur bitcoin, justement parce que c'est traçable.
00:12:20Mais ceci dit, comme le bitcoin
00:12:22a une mauvaise image, le législateur
00:12:24se défoule sur les adeptes
00:12:26de crypto,
00:12:28et ils vont devoir enregistrer
00:12:30les coordonnées et les mouvements.
00:12:32Le problème, c'est que ces plateformes d'échange
00:12:34subissent des hacks.
00:12:36Encore dernièrement, comme base, le numéro 1
00:12:38américain, une grosse boîte,
00:12:40ils ont perdu des données de clients.
00:12:42Et le problème, c'est que quand ces données vont circuler sur Dark Web,
00:12:44ça va donner plein d'idées aux ravisseurs,
00:12:46ils vont voir que telle personne qui habite à tel endroit,
00:12:48tel téléphone, tel mail, etc.,
00:12:50il a tant de crypto,
00:12:52ils auront son portefeuille,
00:12:54et s'il voit qu'il y a un virement
00:12:56chez un compte, ils vont se dire
00:12:58qu'il y a peut-être une Ledger chez lui, ou un portefeuille
00:13:00sur son ordinateur, donc on va débarquer chez lui.
00:13:02Voilà, et donc ça risque,
00:13:04à force de trop réglementer,
00:13:06de donner plus d'informations aux ravisseurs.
00:13:08Et ça, c'est un vrai danger aujourd'hui.
00:13:10– Philippe Herlin, dites-moi, quand vous dites
00:13:12en fait,
00:13:14les ravisseurs ne touchent rien,
00:13:16mais c'est bloqué, mais donc si moi
00:13:18j'ai des bitcoins et qu'on a essayé de...
00:13:20donc je ne vais pas les toucher non plus ?
00:13:22Ça va être bloqué ? – Non, non, c'est-à-dire,
00:13:24si vous êtes le propriétaire, ces bitcoins vous seront rendus,
00:13:26c'est-à-dire Eric Larchevêque a récupéré
00:13:28les bitcoins qui ont été envoyés sur un adresse
00:13:30qui a ensuite été bloquée.
00:13:32Mais vous êtes le propriétaire légal,
00:13:34donc vous les récupérez. – C'est ça,
00:13:36ils ne sont pas bloqués quelque part,
00:13:38sur une plateforme quelconque.
00:13:40Mais donc, si vous voulez,
00:13:42je voudrais que,
00:13:44justement, Philippe Herlin, vous connaissez bien cela,
00:13:46qu'est-ce qu'au fond, si on avait
00:13:48à comparer l'univers de la bitcoin,
00:13:50l'univers de la crypto-monnaie, disons,
00:13:52avec les,
00:13:54je dirais, les siècles,
00:13:56voire les millénaires de monnaies telles qu'on les a connues,
00:13:58jusqu'aux billets,
00:14:00jusqu'aux... enfin, tout,
00:14:02jusqu'aux crédits, etc.
00:14:04Quelle est la différence fondamentale ?
00:14:06Est-ce qu'on est dans un saut qualitatif,
00:14:08là, ou pas ?
00:14:10– Oui, parce que c'est une monnaie
00:14:12qui ne dépend pas de l'État.
00:14:14Ce qui représente sa sécurité, c'est pour ça aussi qu'elle a de la valeur.
00:14:16On ne dépend pas de l'État
00:14:18et on ne dépend pas d'une banque centrale
00:14:20qui prend des décisions sans en référer aux gens.
00:14:22– Il n'y a pas de mouvement politique sur le bitcoin.
00:14:24– Voilà, ça n'appartient pas à une société,
00:14:26ce n'est pas contrôlé par un État.
00:14:28C'est un algorithme qui fait fonctionner
00:14:30qu'il n'y en aura pas plus de 21 millions.
00:14:32C'est pour ça qu'on parle d'or numérique, c'est une ressource rare.
00:14:34Alors que les grands États,
00:14:36que ce soit les États-Unis ou l'Europe,
00:14:38ont fait de la planche à billets quand il faut
00:14:40financer les déficits pendant le Covid
00:14:42ou la crise de 2008, les subprimes.
00:14:44– Là, on ne peut pas faire une planche à billets.
00:14:46– Là, on ne peut pas faire planche à billets sur le bitcoin.
00:14:48C'est pour ça que de plus en plus de gens se mettent à en acheter.
00:14:50C'est pour ça que ça vaut 100 000 dollars
00:14:52aujourd'hui et que ça va continuer de monter.
00:14:54Parce que c'est
00:14:56une vraie planche de salut
00:14:58dans l'univers de création monétaire
00:15:00et planche à billets
00:15:02dans lequel on vit.
00:15:04– Oui, effectivement,
00:15:06les fantasmes, soit politiques,
00:15:08soit industriels, soit autres,
00:15:10de tel ou tel, peuvent faire basculer le marché
00:15:12comme on veut. Comme on se retrouve avec des banques
00:15:14où ils vous disent, enfin c'est vrai,
00:15:16c'est le fantasme,
00:15:18vous aurez le droit d'enlever 1000 euros par mois
00:15:20ou 2000 euros par mois.
00:15:22– Mais c'est vrai que c'est très volatile.
00:15:24Mais il y a quand même une sécurité.
00:15:26Ce qui peut aussi expliquer que les ravisseurs
00:15:28se jettent sur ces gens-là, c'est aussi
00:15:30tous les discours anti-crypto
00:15:32qui disent que tous les gens qui ont des cryptos
00:15:34gagnent des fortunes immenses
00:15:36et que c'est de l'argent sale
00:15:38et que c'est anonyme.
00:15:40Parce que ceux qui n'aiment pas le bitcoin disent que c'est anonyme.
00:15:42Et je crois que ce discours-là, il incite aussi
00:15:44les ravisseurs à se dire
00:15:46voilà un nouveau marché. Parce qu'ils considèrent ça
00:15:48comme un marché en fait. – Oui, c'est clair.
00:15:50– D'ailleurs, moi ce qui m'a frappé
00:15:52dans l'affaire David Balland-Larchevêque,
00:15:54c'est qu'en fait celui qui a organisé
00:15:56la prise d'otages était en prison
00:15:58quand il l'a fait.
00:16:00Et il a recruté les gens sur des boucles
00:16:02Telegram, Whatsapp. – Comme quoi.
00:16:04– Donc c'est devenu un business
00:16:06et voilà, c'est un créneau qui s'ouvre.
00:16:08Donc je dis à ceux qui ont des cryptos, prenez
00:16:10les dispositions minimales. Et maintenant, j'espère
00:16:12si les ravisseurs nous entendent, n'essayez pas, ça ne paye pas.
00:16:14Donc voilà, vous ne pourrez pas en profiter.
00:16:16– Écoutez, ça c'est une belle leçon à prendre.
00:16:18Merci beaucoup Philippe Herlin.
00:16:20On continuera d'en parler avec vous.
00:16:52– Cordon doré intégralement fabriqué en France,
00:16:54confectionné à la main, cordon garanti à vie,
00:16:56résistant à l'eau, unisex, sans allergènes,
00:16:58ça compte. Alors vous appelez le 0 826 300 300,
00:17:02tentez votre chance et l'un de vous sera tiré au sort par André.
00:17:05– Ici Sud Radio.
00:17:09Les Français parlent au français.
00:17:13Les carottes sont cuites.
00:17:16Les carottes sont cuites.
00:17:18– Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:17:22Rappelez-vous, il n'y a pas si longtemps,
00:17:24un ministre des Finances visionnaire,
00:17:26vraiment, vous savez, c'est le genre que le monde entier nous envie,
00:17:29qui s'appelait Bruno Le Maire,
00:17:31a dit nous allons mettre à genoux l'économie russe.
00:17:35Eh bien, Tom Benoit revient de Moscou
00:17:38et on va lui poser la question,
00:17:40est-ce que l'économie russe est à genoux ?
00:17:43Est-ce que vraiment la pizzerie de Bruno Le Maire a-t-elle réussi ?
00:17:48On en parle tout de suite.
00:17:50– Sud Radio André Bercov.
00:17:52Bercov dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:17:58– Kakaline, kakaline kamaya,
00:18:08Sadouyag damaline kamaline kamaya.
00:18:13– Eh oui, kakaline kamaya.
00:18:15Tom Benoit, bonjour.
00:18:17– Bonjour André.
00:18:18– Tom Benoit, vous êtes TCI, vous êtes entrepreneur
00:18:20et vous êtes directeur de la rédaction de Géostratégie Magazine.
00:18:23Et vous revenez de Moscou, vous avez passé une dizaine de jours en avril.
00:18:28Alors, dites-moi tout, l'impression comme ça,
00:18:32à écouter d'ailleurs pas seulement évidemment Bruno Le Maire
00:18:36mais Jean-Noël Barraud et beaucoup d'autres.
00:18:39La 17ème vague, sinon la 38ème vague de sanctions est arrivée.
00:18:44Est-ce que Moscou est en ruine ?
00:18:46Est-ce que vous avez vu des fils de Moscovites en train de faire la queue
00:18:49comme au beau temps de l'Union Soviétique ou pas ?
00:18:52– Certainement pas.
00:18:53Le seul héritage de l'Union Soviétique aujourd'hui à Moscou,
00:18:55c'est que 92% des Moscovites sont propriétaires de leur logement.
00:19:00– 92% ?
00:19:01– 92% sont propriétaires.
00:19:02Ils avaient récupéré donc des appartements à l'époque
00:19:05et ils sont restés propriétaires.
00:19:07Et puis il y en a d'autres qui accèdent à la propriété aujourd'hui.
00:19:10Non, Moscou André, c'est une ville qui est profondément fascinante.
00:19:14Je vais vous dire pourquoi.
00:19:15Parce que c'est une ville qui réunit l'identité très forte,
00:19:19le libéralisme aujourd'hui.
00:19:20C'est un pays qui a 30 ans, la Russie.
00:19:22C'est un pays qui est très libéral, plus libéral que l'Europe d'aujourd'hui
00:19:25et aussi libéral que les États-Unis.
00:19:27Faites des rendez-vous avec des businessmen dans les lobbies des hôtels
00:19:30qui se serrent la main, comme on disait dans les années 80.
00:19:34– Qui s'échangent leurs cartes de visite.
00:19:36– Qui s'échangent les cartes.
00:19:37Et puis vous avez un entrepreneur qui a une voiture un peu plus belle que l'autre,
00:19:40une autre voiture avec chauffeur.
00:19:42C'est des success stories à l'américaine, j'en vois aujourd'hui au Moyen-Orient,
00:19:47j'en vois à Moscou, j'en vois plus en Europe.
00:19:49Et ce n'est pas l'image qu'on nous décrit.
00:19:51Et c'est pour cette raison-là, entre autres, que j'ai décidé,
00:19:55en étant totalement libre de produire le reportage dont vous avez dû voir certainement,
00:19:59pour montrer ce qu'était réellement l'économie russe,
00:20:02c'est-à-dire une économie à multiples facettes,
00:20:05industrie, quatrième exportateur de métal au monde, d'acier,
00:20:10gros exportateur de palladium également, gros producteur de gaz, tout le monde le sait,
00:20:15qui ne subit pas des sanctions, parce que la vérité c'est qu'on se joue de nous,
00:20:19pour tout vous dire, les sanctions…
00:20:21– Les sanctions ne font rien quand même, parce qu'il y a des sanctions.
00:20:23– Bien sûr qu'elles font, bien sûr qu'elles ont un impact évidemment,
00:20:25mais les Russes ne les voient pas comme des sanctions qui pourront être levées,
00:20:28c'est ce qu'il faut quand même rappeler,
00:20:29parce que les Russes ne feront plus confiance aux Européens politiques,
00:20:32ils font confiance aux entrepreneurs européens,
00:20:35et je peux vous dire que quand on est accueilli en Russie, à Moscou aujourd'hui,
00:20:38j'avais une forme d'appréhension, aujourd'hui pour ce séjour,
00:20:41en étant Français, on est très bien accueilli, il n'y a aucune rancœur, pourquoi ?
00:20:45Parce que le Russe fait la distinction entre le politique,
00:20:48qui a pris de mauvaises décisions et qui ne représente pas l'Italien,
00:20:51il y a une relation passionnelle entre les Moscovites et les Italiens,
00:20:54romantique tous les deux d'ailleurs, il y a un peu la même mentalité,
00:20:57et entre les Français et les Allemands également,
00:20:59il y a eu des relations de business depuis longtemps,
00:21:01on est toujours très bien accueilli là-bas,
00:21:03et les Russes savent par ailleurs que les sanctions qui ont été mises en place,
00:21:07ces sanctions, en tout cas ces contraintes, ne pourront pas être levées,
00:21:12parce que si elles devaient l'être, elles pourraient être,
00:21:14sur un coup de tête comme cela ressemble à l'Union Européenne,
00:21:17et à ceux qui la dirigent aujourd'hui, réinstaurées.
00:21:19– Donc ils n'ont plus confiance politiquement dans les Européens ?
00:21:21– Absolument, ils n'ont plus confiance, mais ce qu'il faut préciser par contre,
00:21:24c'est que c'est l'Union Européenne qui est obligée aujourd'hui
00:21:27de se coucher littéralement, parce que lorsqu'elle a besoin de gaz,
00:21:31et au-delà du fait qu'elle en importe en passant par l'Inde par des biais détournés,
00:21:35on importe encore énormément de GNL, de gaz naturel liquéfié, depuis la Russie.
00:21:40– Toujours en ce moment même.
00:21:42– Et pour le payer, comment est-ce qu'il faut faire André ?
00:21:45Il faut faire des dérogations, il faut signer des papiers,
00:21:47c'est la commission de Bruxelles directement,
00:21:49après avoir paradé sur les plateaux de télévision,
00:21:51il faut quand même que les gens s'en aperçoivent,
00:21:53et en mettant notre économie à genoux, notre industrie à genoux,
00:21:56qu'ils signent des dérogations pour que Gazprom Bank puisse avoir accès à Swift,
00:22:01ça veut dire qu'il y a des banques russes aujourd'hui,
00:22:03c'était Sberbank jusqu'à présent encore,
00:22:05maintenant Gazprom Bank qui bénéficie de ce privilège,
00:22:08qui est la grosse banque russe évidemment,
00:22:11et qui a accès à Swift,
00:22:13parce qu'il faut bien que nous importions du gaz naturel liquéfié en provenance de Russie.
00:22:18– Alors d'un côté on dit embargo, embargo, embargo,
00:22:21et puis dérogation, dérogation, dérogation.
00:22:23– Ils sont l'ennemi, il ne faut pas pactiser avec le diable,
00:22:25mais parce qu'on en a besoin malgré tout,
00:22:27on sait qu'on est obligé de collaborer avec la Russie.
00:22:29De l'autre côté, il faut rappeler quand même,
00:22:31et je le dis très clairement dans le reportage,
00:22:33vous prenez le marché de l'automobile par exemple,
00:22:35pourquoi je parle de l'automobile ?
00:22:37Parce que les russes aiment passionnément la voiture,
00:22:39il y a le côté aussi dans la société patriarcale à la russe,
00:22:43mais dans le sens favorable du terme,
00:22:45pas anti-féministe parce que les femmes sont libres en Russie,
00:22:48et elles ont le gros avantage d'être belles également,
00:22:51si je puis dire, et soignées.
00:22:53– Ce qui n'est pas négligeable.
00:22:54– Ce qui n'est pas négligeable, mais ça c'est une digression.
00:22:56Mais donc sur cette idée sur la voiture,
00:22:59qui est quand même très importante dans une société comme la société russe,
00:23:03le marché de l'automobile chinois représentait 11% des véhicules
00:23:08vendus en Russie en 2021,
00:23:10il représente 63% aujourd'hui.
00:23:13– Automobile made in China.
00:23:15– Made in China, Chery, Zikr, BYD,
00:23:20ça veut dire que toutes les parts de marché que nous avons perdues,
00:23:25le drame, le corollaire, ça n'est pas un drame pour les russes,
00:23:29c'est un drame pour l'Union Européenne, pour Renault,
00:23:31qui a perdu des milliards.
00:23:33Mais les russes importent aujourd'hui des véhicules chinois,
00:23:35et s'ils veulent des véhicules européens,
00:23:37ils aimaient bien les BMW,
00:23:39ils continuent à les importer par Dubaï par exemple,
00:23:42quand c'est de très gros véhicules, un G63,
00:23:45ça arrive par avion depuis Dubaï.
00:23:47Donc je veux dire, il faut quand même remettre les choses dans leur contexte.
00:23:50– Donc vous voulez dire que les sanctions, c'est un peu des lignes maginaux,
00:23:52ils les contournent.
00:23:54– Évidemment, alors après évidemment qu'ils sont ennuyés par ailleurs,
00:23:57il y a des choses comme par exemple sur le paiement,
00:24:00c'est ce qui a posé le plus de problèmes, par exemple la carte.
00:24:03Il y avait Visa et Mastercard qui étaient présents en Russie comme partout,
00:24:07ils ont mis en place leur système qui s'appelle MIR,
00:24:10qui est le même système et qui…
00:24:12– C'est comme Visa.
00:24:13– Comme Visa, tous les russes ont une carte MIR.
00:24:15Je crois qu'il y a 300 millions d'utilisateurs aujourd'hui
00:24:17dans le monde qui ont une carte MIR,
00:24:19il y en a un peu en Russie, il y en a un peu en Turquie aussi,
00:24:22et tout le monde en Russie paye avec une carte MIR.
00:24:24Mais ce qu'il faut quand même rappeler, c'est que ces sanctions,
00:24:27si vous voulez André, ont d'une certaine façon renforcé l'identité des russes,
00:24:33ça veut dire que vous n'avez plus d'Amazon en Russie,
00:24:36vous avez Ozone par exemple qui est une société russe,
00:24:39et vous avez beaucoup de… vous avez Yandex qui est le géant russe,
00:24:43qui est le Google russe entre guillemets,
00:24:45alors il y a un segment qui s'appelle Yandex Go,
00:24:47qui s'utilise comme Uber, qui est l'application,
00:24:50et tout ceci est russe.
00:24:52Ça veut dire qu'aujourd'hui vous avez d'un côté les américains,
00:24:55parce que la réalité, la fin de l'histoire, c'était le bloc de l'Est
00:24:58et le bloc de l'Ouest à l'époque aux Etats-Unis,
00:25:00vous avez des pays très nationalistes,
00:25:02qui ont compris qu'il fallait quand même être un peu viril,
00:25:05politique foraine, n'ayons pas peur,
00:25:07assumons d'exister, d'essayer d'avoir une forme d'hégémonie,
00:25:11ça c'est les Etats-Unis,
00:25:13et de l'autre côté vous avez le même état d'esprit en Russie, en Chine,
00:25:16qui se retrouve dans une forme de moyenne assez mortifère,
00:25:21c'est l'Union Européenne aujourd'hui.
00:25:23Le trou noir, certes.
00:25:25Là où j'ai voulu montrer cette réalité de la Russie,
00:25:28c'est parce que je suis profondément souverainiste et nationaliste,
00:25:33j'ai pas peur de le dire, j'aime mon pays, j'aime la France,
00:25:35et je ne veux pas que les français se fassent de fausses idées
00:25:39sur des gens qui ne représentent absolument pas le diable,
00:25:42et qui ont une économie qui n'est pas du tout trois pieds sous terre.
00:25:45– Alors justement, je voulais vous demander, Thom de Noir,
00:25:47la vie quotidienne, comment c'est à Moscou ?
00:25:49Qu'est-ce que vous avez eu, les magasins, les rues, tout ça ?
00:25:52– Alors écoutez, pour vous dire très clairement,
00:25:54la vie quotidienne à Moscou, elle est très facieuse,
00:25:57pour être très sincère, sans faire la marieuse plus belle qu'elle ne l'est,
00:26:00de la pauvreté par ailleurs, il y en a de partout,
00:26:02il y en a dans tous les pays, chaque fois que je parle…
00:26:04– Il y a des SDF ? Il y a beaucoup de SDF ?
00:26:06– Pas beaucoup, parce que, comme je le disais,
00:26:08vous avez beaucoup de propriétaires, la plupart des gens sont logés,
00:26:11vous ne voyez pas de SDF dans les rues,
00:26:13vous ne voyez pas de délinquance en tout cas.
00:26:15– Pas de délinquance ?
00:26:16– Pas du tout, personne ne boit au volant par exemple,
00:26:19il n'y a plus d'alcool au volant, la consommation, la tolérance,
00:26:22c'est à zéro sur l'alcool au volant à Moscou.
00:26:25– Et les grands buveurs de vodka ?
00:26:27– Ils font des déjeuners romantiques à la rue,
00:26:30s'ils restent six heures à table, à pleurer, à rire,
00:26:33mais ils cuvent leur vodka avant de prendre…
00:26:35– Et les magasins achalandés ?
00:26:37– Oui, achalandés, vous voyez des…
00:26:39alors ça c'est très drôle, au Goum par exemple,
00:26:41à côté de la Place Rouge, des boutiques de certaines marques françaises
00:26:45qui sont parties, il y en a d'autres qui sont restées,
00:26:47des marques italiennes plus d'ailleurs qui sont présentes,
00:26:49vous voyez des écritoires avec inscrits,
00:26:51à cause de certaines contraintes techniques,
00:26:54nous sommes dans l'obligation de fermer la boutique
00:26:56pendant quelques semaines.
00:26:58Mais ce qui est particulier à ce niveau-là,
00:27:01c'est que finalement, quand on arrive à Moscou,
00:27:04comme moi avec des euros dans la poche en tant que Français,
00:27:07on se dit qu'on va avoir un pouvoir d'achat plus fort.
00:27:10Et en réalité, ce n'est pas le cas.
00:27:12Enfin, c'est le cas sur certains produits.
00:27:14Les taxis ne coûtent rien par exemple,
00:27:16mais si vous voulez du luxe,
00:27:18vous allez le payer beaucoup plus cher qu'en France.
00:27:22– D'accord, si vous avez des euros, ça va vous coûter
00:27:24beaucoup plus cher que de vous les acheter à Paris.
00:27:26– Parce que ce que les gens ne comprennent pas vraiment
00:27:28aujourd'hui au premier abord, c'est que…
00:27:30quand je dis les gens, je ne jette la pierre à personne,
00:27:32mais c'est aussi une erreur médiatique
00:27:34de ne pas faire d'éducation là-dessus,
00:27:36c'est que la parité de pouvoir d'achat aujourd'hui
00:27:38fait que les économies sont très mondialisées,
00:27:40et les prix s'alignent partout dans le monde,
00:27:42entre pays développés, sous-développés,
00:27:44parce qu'il y a internet, il y a des grands groupes…
00:27:46– Mais entre le rouble par exemple aujourd'hui et l'euro ?
00:27:49– Vous avez 0,87 de différence à peu près,
00:27:52donc le rouble vaut 87 fois moins,
00:27:54mais au final, vous vous retrouvez avec des liasses de billets,
00:27:56mais vous allez payer le même prix.
00:27:58– Il y a beaucoup de cash encore,
00:28:00ou ils sont uniquement numériques maintenant,
00:28:02aujourd'hui les Russes ?
00:28:04– Il y a du cash, mais ce n'est pas plus…
00:28:07Il y a du cash, mais ça paye par carte mire
00:28:10dans les restaurants ou dans les hôtels.
00:28:12– Et le mire est partout quoi !
00:28:14– C'est la carte bleue qui est devenue la carte de référence.
00:28:19– Pour ce que vous avez pu en juger,
00:28:22le moral est plutôt bon,
00:28:25et plutôt, sans faire généralisation…
00:28:28– On ne pense pas à la guerre à Moscou.
00:28:30Ce qui est très particulier,
00:28:32c'est que j'ai parlé à un restaurateur français d'ailleurs,
00:28:36qui tient un restaurant formidable,
00:28:38qui s'appelle Grand Cru à Moscou,
00:28:40qui a perdu son beau-frère,
00:28:42je crois, le mari de sa femme,
00:28:44au front, en Ukraine.
00:28:46Et nous déjeunions,
00:28:48lorsqu'il me narrait cette histoire dramatique,
00:28:52et ce qui est tout à fait singulier,
00:28:54c'est qu'il me dit que c'était son choix,
00:28:56il est parti de lui-même, il n'a pas été appelé.
00:28:58– Il est allé volontaire pour aller se battre.
00:29:00– Il était volontaire, il est allé se battre,
00:29:02et c'est quelque chose qu'on ne peut pas vraiment concevoir
00:29:04dans notre état d'esprit.
00:29:06Je dis bien, actuel, de français,
00:29:08je ne pense pas qu'il y aurait beaucoup de français
00:29:10de la France d'Emmanuel Macron
00:29:12qui iraient se battre volontairement.
00:29:14– Les sondages ne montrent pas cette tendance,
00:29:16c'est le moins que l'on puisse dire.
00:29:18– Je ne lis pas les sondages.
00:29:20– À temps en temps, il faut voir,
00:29:22c'est toujours intéressant, zoologiquement.
00:29:24Mais Tom Benoit,
00:29:26vous revenez de là en disant,
00:29:28en fait,
00:29:30vous étiez aussi à Dubaï,
00:29:32vous m'avez dit, hors antenne.
00:29:34– Je suis arrivé ce matin à 6h.
00:29:36– Dubaï, je ne dirai pas ça,
00:29:38mais quelque part, Dubaï-Moscou, même combat ?
00:29:40– Oui, mais vous voyez énormément de Russes à Dubaï,
00:29:42d'ailleurs j'étais avec des Russes
00:29:44hier soir à Dubaï encore,
00:29:46et il y a un axe aujourd'hui
00:29:48entre ce Moyen-Orient
00:29:50business en quelque sorte.
00:29:52Je l'explique d'ailleurs dans le reportage,
00:29:54vous avez une forme de plaque tournante
00:29:56aujourd'hui pour justement les sociétés
00:29:58qui travaillent dans les matières premières,
00:30:00par exemple, pour les importations, les exportations,
00:30:02avec tous les pays voisins,
00:30:04premièrement,
00:30:06Ouzbékistan, Kazakhstan, Turkmenistan,
00:30:08et puis pour le business,
00:30:10un peu plus que pour ce qui est purement matériel,
00:30:12on va dire, après vous avez Dubaï,
00:30:14vous avez ce Moyen-Orient, et pour les gros paiements,
00:30:16vous avez Oman aussi, qui contribue beaucoup.
00:30:18– C'est le Singapour du Moyen-Orient.
00:30:20– C'est le Singapour du Moyen-Orient,
00:30:22c'est assez exact. Oman, c'est un petit peu
00:30:24le Moyen-Orient. Singapour, c'est encore différent
00:30:26parce qu'ils ont une grosse économie, très solide
00:30:28aussi sur l'électronique. Oman,
00:30:30c'est vraiment sur la finance et ils sont,
00:30:32le gros privilège d'Oman, si je puis dire,
00:30:34c'est qu'ils n'ont pas peur des États-Unis.
00:30:36Ils sont en dehors du système, ils sont in et out.
00:30:38– Et Oman est très différent.
00:30:40Juste un mot, une dernière question,
00:30:42mais on va en reparler avec vous, Tom Benoit,
00:30:44c'est toujours intéressant
00:30:46de faire un peu la part des choses.
00:30:48Qu'est-ce qu'ils pensent d'eux ? Ils se sentent
00:30:50appelés à des lendemains,
00:30:52je dirais, qui chantent, ou en tout cas
00:30:54qui sourient, avec l'Amérique de Trump,
00:30:56avec l'Amérique tempiste ? – Oui, beaucoup,
00:30:58tout le monde en Russie a les yeux rivés
00:31:00sur les États-Unis aujourd'hui, mais
00:31:02c'est le grand, je crois que c'était Churchill
00:31:04qui parlait du mystère de l'économie russe,
00:31:06c'est que quand on arrive à Moscou,
00:31:08réellement, on pense qu'on va comprendre
00:31:10et puis quand on quitte Moscou, on se rend compte
00:31:12qu'on ne pourra jamais comprendre parce qu'en réalité,
00:31:14c'est une histoire interminable.
00:31:16Moscou, c'est un circuit fermé,
00:31:18si vous voulez, qui est parfois
00:31:20exploité par les autres,
00:31:22parce qu'on va y intégrer une vanne, un gazoduc,
00:31:24ou parce qu'on va ouvrir une vanne,
00:31:26notre gazoduc, mais ils n'ont
00:31:28besoin de personne, c'est la vérité.
00:31:30La grande particularité de Moscou,
00:31:32c'est qu'ils sont, il y a l'identité
00:31:34quand même très nationaliste,
00:31:36c'est vraiment ça. – Et on résiste à tout
00:31:38et on tient à tout. – Mais ils peuvent,
00:31:40c'est un petit peu comme si vous étiez châtelain,
00:31:42que vous saviez que vous pouviez rentrer
00:31:44chez vous et que vous alliez être souverain,
00:31:46autonome, par des temps troublés,
00:31:48c'est un pays qui est immense.
00:31:50– Autarcie comme une vertu.
00:31:52– Absolument, j'ai rencontré
00:31:54un directeur de clinique,
00:31:56c'est intéressant, par exemple, quand je suis arrivé
00:31:58dans sa clinique à Moscou, clinique très
00:32:00classe d'ailleurs, je lui pose
00:32:02des questions sur l'approvisionnement,
00:32:04sous-entendu, qu'est-ce qui vous manque ?
00:32:06Et il ne comprenait pas.
00:32:08Il était à deux doigts de me dire
00:32:10pourquoi est-ce que vous me demandez ce qu'il me manque ?
00:32:12Il ne me manque rien, il me manque un peu de silicone
00:32:14à la rigueur, par exemple, il manquait
00:32:16des vaccins pour chats, il aime beaucoup les chats à Moscou,
00:32:18mais c'est l'illiputien,
00:32:20tout est fabriqué
00:32:22en Russie, tout c'est un pays…
00:32:24– Où est-ce que je renvoie
00:32:26aux éditeurs ?
00:32:28Sur votre plateforme ? – Il est sur Youtube, absolument,
00:32:30où t'appelles Tom Benoit, où
00:32:32Moscou 2025, la démesure du business,
00:32:34ça s'appelle, on en a
00:32:36260 000 vues, et donc intégralité,
00:32:38gratuite, évidemment, en ligne Braxée,
00:32:40pour tout le monde. – Merci Tom Benoit,
00:32:42on vous retrouvera bientôt
00:32:44pour parler de Moscou, de Dubaï, ou d'ailleurs…
00:32:46– Avec plaisir, à très bientôt, André.
00:32:48– Et André, on a
00:32:50une gagnante ? Le tirage au sort a eu lieu ?
00:32:52Je vous laisse l'annoncer. – Formidable, formidable.
00:32:54– Mais c'est honneur. – Eh bien,
00:32:56la gagnante,
00:32:58c'est Béatrice,
00:33:00qui n'aura pas besoin de faire son marché
00:33:02à Brive-la-Gaillarde, comme disait
00:33:04Brassens, parce qu'elle va avoir
00:33:06le cadeau du siècle.
00:33:08– Je suis contente que vous l'ayez fait, c'est mille fois mieux que moi,
00:33:10et pour les déçus, vous pouvez toujours participer
00:33:12toute la semaine, et donc là,
00:33:14toute la journée, dans chaque émission, vous appelez le
00:33:160 826 300 300 pour
00:33:18remporter ce bracelet personnalisé
00:33:20de la collection lettres de
00:33:22levantsalafrancaise.com
00:33:24– Ici Sud Radio,
00:33:28les Français parlent
00:33:30au français.
00:33:32Je n'aime pas la
00:33:34Blanquette de Veaux. Je n'aime pas
00:33:36la Blanquette de Veaux.
00:33:38– Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:33:40– Edouard Philippe,
00:33:42Edouard Philippe, le maire du Havre,
00:33:44candidat, comme on sait, aux prochaines élections
00:33:46présidentielles, il a fait son coming-out,
00:33:48il a tenu un discours devant
00:33:50ses militants
00:33:52Horizon ce week-end à Marseille,
00:33:54et il nous a appris
00:33:56quelque chose de formidable, écoutez.
00:33:58– Sud Radio Bercov dans tous
00:34:00ses états, les perles
00:34:02du jour. – Je suis le comte de Montécristo.
00:34:04–
00:34:14Oui, le comte de Montécristo,
00:34:16vous avez vu, merveilleux film,
00:34:18avec Pierre Ninet, merveilleux film,
00:34:20et Dieu sait s'il y a eu
00:34:22des adaptations du célèbre,
00:34:24du cultissime roman d'Alexandre Dumas,
00:34:26eh bien, eh bien,
00:34:28Edouard Philippe nous a
00:34:30appris quelque chose, oui,
00:34:32ensignait quelque chose,
00:34:34Edmond Dantes existe,
00:34:36écoutez, il était
00:34:38à Marseille ce week-end.
00:34:40– Dans cette ville où Edmond Dantes
00:34:42a été condamné alors qu'il était innocent,
00:34:44je veux vous parler d'injustice.
00:34:46De l'injustice
00:34:48vécue par celle qui
00:34:50travaille dur et qui voit parfois
00:34:52son patron gagner 100 fois plus qu'elle.
00:34:54Comment prétendre,
00:34:56comme nous le faisons souvent,
00:34:58que le travail est une valeur, lorsque les
00:35:00rémunérations paraissent totalement déconnectées
00:35:02de la réalité. – Eh oui, oui, la justice,
00:35:04la justice, le travail.
00:35:06Mais alors écoutez, la révélation, la révélation,
00:35:08Edmond Dantes,
00:35:10victime de l'injustice à Marseille,
00:35:12attendez, on croyait qu'Edmond Dantes
00:35:14était un personnage de fiction,
00:35:16inventé par Victor Hugo,
00:35:18justement, pour son conte, le conte
00:35:20de Monte Cristo, Edmond Dantes
00:35:22n'a jamais existé, ah ben non,
00:35:24écoutez, d'après Edouard Philippe,
00:35:26ou alors c'est une espèce de coquetterie
00:35:28qu'il a eue, il existe.
00:35:30Eh bien, Edmond Dantes existe,
00:35:32Edouard Philippe l'a rencontré,
00:35:34ou en tout cas, a retrouvé sa
00:35:36trace, voilà. Eh bien, écoutez,
00:35:38c'est une très bonne chose, et merci
00:35:40Edouard Philippe, je crois que nous allons vous suivre.
00:35:42Sud Radio Bercov
00:35:44dans tous ses états.
00:35:46...
00:35:48...
00:35:50...
00:35:52...
00:35:54...
00:35:56...
00:35:58Oui, l'hymne national
00:36:00roumain, l'hymne national
00:36:02roumain, alors là, très intéressant
00:36:04ce qui s'est passé quand même hier, second
00:36:06tour des élections roumaines,
00:36:08au premier tour, Simeone,
00:36:10le candidat plutôt
00:36:12anti-européen, plutôt
00:36:14nationaliste, avait
00:36:16obtenu au premier tour 41%,
00:36:18et le maire de Bucarest, Dan,
00:36:20avait obtenu 21%.
00:36:22Et voilà-t-il pas qu'au second
00:36:24tour, Simeone obtient
00:36:2646% et Don
00:36:28est passé de 21% à 54%.
00:36:30Alors,
00:36:32ingérence, de quoi
00:36:34s'agit-il ?
00:36:36Égalité, on ne sait pas, on ne va pas prendre partie,
00:36:38on ne va pas dire que c'est élection
00:36:40truquée ou pas, simplement, il y a eu
00:36:42deux choses qui se sont passées quand même.
00:36:44Il y a eu d'abord que le fondateur
00:36:46de la messagerie Telegram, Pavel Durov,
00:36:48a accusé, accusé sur
00:36:50Télégraphe, il faut la prouver quand même,
00:36:52que la France aurait tenté,
00:36:54par la voix de
00:36:56Nicolas Lerner,
00:36:58le patron de la DGSE,
00:37:00dit,
00:37:02dit, prétend, prétend, Pavel Durov,
00:37:04lui aurait demandé
00:37:06de bannir sur
00:37:08Télégramme les voix conservatrices
00:37:10roumaines
00:37:12avant les élections. Alors,
00:37:14il a refusé, dit-il Pavel Durov,
00:37:16France Diplomatie dit que
00:37:18c'est absolument faux,
00:37:20quand même,
00:37:22c'est une accusation très grave,
00:37:24à prouver, ou alors, Pavel Durov
00:37:26ment et il devrait être condamné,
00:37:28ou alors, il y a eu quelque chose,
00:37:30et je vais vous dire, quand même, quelque chose
00:37:32qui est bizarre, nous avions,
00:37:34vous savez, nous vous avions fait
00:37:36entendre la semaine dernière, entre
00:37:38les deux tours, Valérie
00:37:40Aillière, Valérie Aillière, députée
00:37:42européenne, qui disait ça,
00:37:44écoutez bien.
00:37:46sur le terrain vont tout faire pour
00:37:48s'assurer que le prochain président
00:37:50roumain soit
00:37:52pro-européen, va mener une campagne
00:37:54active, faire prendre conscience
00:37:56aux Roumains, qu'ils soient en Roumanie ou
00:37:58la diaspora roumaine, qu'il y a un
00:38:00enjeu démocratique et de projet
00:38:02important pour l'avenir du
00:38:04pays et pour l'avenir de l'Europe, soit un projet
00:38:06pro-européen
00:38:08respectueux des valeurs et de l'état
00:38:10de droit, soit un projet qui va venir
00:38:12s'appeler l'état de droit, comme Victor Orban
00:38:14le fait en Hongrie, et pro-russe
00:38:16avec un soutien assumé à
00:38:18Vladimir Poutine.
00:38:20Voilà ce que disait Valérie Aillière.
00:38:22Elle doit être heureuse aujourd'hui.
00:38:24Elle a dit ceci,
00:38:26nous allons tout faire pour que
00:38:28les Roumains, la diaspora roumaine
00:38:30comprennent où est leur intérêt.
00:38:32Apparemment, ça a marché.
00:38:34Le reste, les enquêtes
00:38:36le diront. Il y a quand même
00:38:38beaucoup de choses qui font
00:38:40commentaire par rapport à ce
00:38:42qui se passe et par rapport aux
00:38:44prochaines élections européennes
00:38:46en Allemagne, en France
00:38:48ou ailleurs.
00:38:50À suivre, à suivre très
00:38:52attentivement.
00:39:14Alertez les bébés.
00:39:16Alertez les bébés, oui.
00:39:18La merveilleuse chanson de
00:39:20Jacquie Gelin, Alertez les bébés, parce que
00:39:22nous allons parler
00:39:24justement d'une série, d'une série
00:39:26extrêmement forte
00:39:28qui va...
00:39:30C'est une première série
00:39:32qui va commencer le 29
00:39:34juin prochain, mais le premier épisode
00:39:36eh bien, vous pourrez le voir
00:39:38le 19 mai, si
00:39:40vous achetez, si vous abonnez
00:39:42à la série. Pierre Barnarias,
00:39:44bonjour.
00:39:46Pierre Barnarias, on ne vous présente pas,
00:39:48on vous connaît, vous êtes réalisateur,
00:39:50vous êtes documentariste, vous êtes
00:39:52propriétaire d'agence de presse, vous avez
00:39:54travaillé avec toutes les télévisions
00:39:56et les radios et la presse
00:39:58écrite aussi. Et puis
00:40:00je me rappelle encore
00:40:02et tout le monde se rappelle, vous aviez sorti
00:40:04Hold Up il y a quelques années, vous aviez été
00:40:06traité de tous les noms, complotiste,
00:40:08etc.
00:40:10Vous avez même eu un procès
00:40:12où on vous a condamné
00:40:14à 500 euros avec sursis, c'est ça ?
00:40:16En fait, je n'ai eu
00:40:18qu'une seule plainte pour diffamation
00:40:20à la suite du lynchage médiatique
00:40:22sur Hold Up, c'est la plainte de Karine Lacombe.
00:40:24Du docteur Karine Lacombe ?
00:40:26Du docteur Karine Lacombe, et sur les quatre
00:40:28chefs d'inculpation, j'ai été
00:40:30blanchi sur trois, et le dernier c'était
00:40:32voilà, il y avait eu un petit hic
00:40:34donc en première instance, j'ai été
00:40:36condamné à 500 euros d'amende avec sursis
00:40:38pour manque de prudence, parce que j'avais...
00:40:40Pourquoi ? Vous avez dit quoi exactement ?
00:40:42J'avais montré pour preuve
00:40:44un tableau qui est réel
00:40:46j'avais parlé des conflits d'intérêts
00:40:48de Karine Lacombe avec les labos pharmaceutiques
00:40:50j'avais annoncé que Karine Lacombe
00:40:52avait 220 000 euros de conflits d'intérêts
00:40:54avec l'industrie pharmaceutique
00:40:56dont Gilles Elahade
00:40:58qui était en course pour le vaccin
00:41:00et
00:41:02ce n'était pas des conflits d'intérêts, c'était des liens d'intérêts
00:41:04donc j'ai manqué de prudence
00:41:06donc pour cela, j'ai été condamné à 500 euros
00:41:08d'amende avec sursis, j'ai fait appel
00:41:10parce que moi j'étais un peu révolté
00:41:12de cette condamnation que je trouvais complètement injuste
00:41:14et en appel, ils ont confirmé
00:41:16la sentence de première instance
00:41:18qui reste la même
00:41:20c'est-à-dire 500 euros d'amende avec sursis
00:41:22Si Karine Lacombe veut répondre, elle peut répondre
00:41:24mais nous savons que dans Euros for Docs
00:41:26il y a eu un certain nombre de conflits d'intérêts
00:41:28que tout le monde peut vérifier
00:41:30mais là, et puis après
00:41:32et surtout, nous avions
00:41:34reçu il y a un an
00:41:36Pierre Barnoyas, il y a un peu plus d'un an
00:41:38pour ce film bouleversant, ce documentaire bouleversant
00:41:40Les survivantes, vous étiez venu
00:41:42d'ailleurs avec une des personnes
00:41:44qui avait effectivement participé
00:41:46à ce film, et quoi
00:41:48cette personne justement victime
00:41:50de pédocriminalité, il faut le dire
00:41:52des histoires très fortes
00:41:54bouleversantes, terribles
00:41:56enfin il faut le dire, terribles
00:41:58et puis là, Pierre Barnoyas
00:42:00vous nous aviez annoncé que vous étiez sur un projet
00:42:02ça fait des années que vous y travaillez
00:42:04et je voudrais que vous nous racontiez
00:42:06un peu ce travail
00:42:08ce que vous appelez d'ailleurs
00:42:10C'est notre petit secret
00:42:12pourquoi ce titre de général de la série
00:42:14C'est notre petit secret
00:42:16c'est quoi ce petit secret ?
00:42:18Parce que dans plusieurs auditions
00:42:20souvent les enfants, victimes, racontaient
00:42:22que quand ils étaient face
00:42:24à leur
00:42:26violeur, ils disaient
00:42:28leur tortionnaire ou leur violeur
00:42:30C'est notre petit secret, tu n'en parles à personne
00:42:32et c'est revenu
00:42:34deux fois en fait, sur des auditions
00:42:36donc je me dis, ça va être le titre
00:42:38de la série
00:42:40donc voilà, cette série, effectivement
00:42:42on y arrive, enfin, parce que
00:42:44je l'avais commencé en 2011
00:42:46et c'est vrai qu'elle aurait dû sortir en 2022
00:42:48mais heureusement qu'il y a eu
00:42:50ce petit incident qui a fait que
00:42:52j'ai arrêté, j'ai pas pu sortir le premier numéro
00:42:54de cette série, parce que
00:42:56il y avait des problèmes, peu importe
00:42:58et surtout il y avait des victimes
00:43:00qui avaient été très choquées de voir le film
00:43:02parce que moi je montre toujours le film avant diffusion aux victimes
00:43:04pour avoir leur assentiment
00:43:06et la veille de la diffusion, je montre
00:43:08le premier volet, le premier épisode
00:43:10Le premier volet que nous allons voir ?
00:43:12Non, non, ça sera un autre volet
00:43:14D'accord, d'accord, d'accord
00:43:16Donc j'ai dû changer un petit peu mon fusil d'épaule pour mettre celui-ci de côté
00:43:18Et pourquoi ? Parce que les gens avaient été très...
00:43:20Ah bah les gens avaient été...
00:43:22ils n'étaient pas prêts en fait
00:43:24Je comprends
00:43:26Elle m'a dit, Pierre je peux pas, c'est trop fort, c'est trop violent
00:43:28donc moi j'ai...
00:43:30bien sûr j'ai fait marche arrière, j'allais pas
00:43:32diffuser un film contre la violence
00:43:34de ces victimes
00:43:36Pierre Barnariat, c'est quoi la ligne rouge
00:43:38de ces cinq premiers épisodes
00:43:40il y en aura dix en tout effectivement
00:43:42de cinq ans de minutes chacun
00:43:44avec des témoignages extrêmement forts
00:43:46de victimes, de maires, de journalistes
00:43:48d'avocats, de politiciens
00:43:50de juges, et vous dites
00:43:52vous avez dit quelque part
00:43:54qu'ils dessineront une nouvelle carte de la pédocriminalité
00:43:56de son organisation jusqu'au plus haut sommet
00:43:58Oui dans les réseaux
00:44:00on va continuer l'enquête, et ça, ça sera dans la saison 2
00:44:02il y aura deux volets
00:44:04deux 52 minutes, et là on continue l'enquête sur Outreau
00:44:06on va relancer également l'entête sur...
00:44:08sur Dutroux
00:44:10sur Marc Dutroux, enfin voilà
00:44:12on continue de creuser en fait
00:44:14c'est notre petit secret, c'est juste
00:44:16pour défendre l'innocence
00:44:18pour dire stop, on a un crime qui est...
00:44:20il faut que tout le monde s'empare de ce sujet
00:44:22les survivantes, la sortie
00:44:24des survivantes a été un impact énorme
00:44:26André, énorme auprès du public
00:44:28et surtout auprès des victimes
00:44:30qui enfin se sont senties
00:44:32entendues, et qui ont brisé le silence
00:44:34on a reçu des dizaines de courriers
00:44:36même en... sur les...
00:44:38lors des séances, avec des survivantes
00:44:40il y a des personnes qui se sont levées
00:44:42qui ont témoigné publiquement devant tout le monde
00:44:44donc ça a été un raz-de-marée
00:44:46et de voir ça...
00:44:48Vous avez fait la tournée de France dans les cinémas, etc...
00:44:50Non, on n'a pas forcément fait la tournée de France
00:44:52parce que le film a très bien marché par lui-même
00:44:54on a fait plus de 40 000 entrées, c'est quand même beaucoup
00:44:56pour un documentaire
00:44:58et pour un film avec une sensibilité aussi
00:45:00forte et aussi difficile, et c'était un beau film
00:45:02parce que le public
00:45:04s'en est emparé, mais aujourd'hui
00:45:06il y a encore beaucoup de travail, comme va le montrer
00:45:08cette série, on va montrer
00:45:10tous les dysfonctionnements en fait de l'appareil
00:45:12judiciaire, de ces différents acteurs
00:45:14qui vont du procureur
00:45:16aux enquêtes de police
00:45:18aux juges
00:45:20des affaires familiales, aux juges des enfants
00:45:22à l'aide sociale à l'enfance
00:45:24enfin voilà, on va montrer, on va faire
00:45:26un panel, on va faire le tour en fait
00:45:28un tour d'horizon
00:45:30de la paix de criminalité
00:45:32en France et bien sûr
00:45:34à l'étranger concernant les réseaux.
00:45:36Alors justement, et cette paix de criminalité
00:45:38Pierre Bernouillas, au bout
00:45:40de cette enquête, de ces années d'enquête
00:45:42que vous faites et de réalisation
00:45:44elle est aussi importante que ça ?
00:45:46J'ai l'impression que c'est presque le monstre du
00:45:48Loch Ness, on ne veut pas en parler
00:45:50de temps en temps justement
00:45:52des choses sortes
00:45:54que ce soit
00:45:56tel ou tel film américain
00:45:58les vôtres, etc. Mais est-ce que c'est
00:46:00aussi vraiment
00:46:02terriblement, horriblement
00:46:04fondamental que cela ?
00:46:06C'est capital.
00:46:08C'est capital André.
00:46:10Je suis effrayé
00:46:12même si je suis content d'entendre tous les retours
00:46:14que j'ai sur les films et même
00:46:16sur cette série par rapport à la bande-annonce
00:46:18qu'on a diffusée, je pense que
00:46:20je ne pouvais pas imaginer, encore une fois
00:46:22je ne pouvais pas imaginer l'impact des
00:46:24survivantes sur
00:46:26un public qui n'est pas un public ciblé
00:46:28c'est des gens qui sont venus aussi
00:46:30par hasard pour essayer de voir
00:46:32ce qu'il y avait à l'intérieur de ce film.
00:46:34Moi je reste,
00:46:36j'aime pas dire ça mais
00:46:38je suis
00:46:40persuadé que
00:46:42c'est au public maintenant,
00:46:44à la population de prendre en charge
00:46:46cette thématique. Elle est capitale.
00:46:48Il s'agit de nos enfants.
00:46:50C'est une société qui ne prend pas soin
00:46:52de ses enfants et là ce n'est pas une question de ne pas
00:46:54prendre soin. C'est que, à travers
00:46:56cette série, je vais montrer qu'il y a une corruption
00:46:58évidente, qu'il y a une
00:47:00manipulation, qu'il y a aussi
00:47:02un pourrissement, un pourrissement
00:47:04moral de nos élites, enfin de
00:47:06nos décideurs. Parce que les décisions
00:47:08vont tellement à l'encontre du bon sens
00:47:10qu'on est obligé de se poser
00:47:12le problème de la corruption structurelle.
00:47:14Tous ces acteurs de la protection
00:47:16de l'enfance, rappelons
00:47:18le budget de l'Aide
00:47:20sociale à l'enfance qui est lancé le mois d'avril.
00:47:22C'est 9 milliards quand même.
00:47:249 milliards. Le budget de l'agriculture je crois que c'est
00:47:2613 milliards.
00:47:28Vous ne dites pas que tous les gens de l'ASE sont
00:47:30au public. Mais bien sûr que non.
00:47:32Nous, journalistes
00:47:34ou réalisateurs, on est là
00:47:36justement pour mettre un éclairage sur ce qui
00:47:38reste caché, qui reste secret.
00:47:40C'est évident qu'il y a des médecins qui sont
00:47:42fabuleux, qui sont fantastiques. C'est évident qu'il y a des
00:47:44juges pour enfants qui sont extrêmement
00:47:46courageux. Mais bien sûr,
00:47:48moi je suis juste là à mon niveau
00:47:50de dire attention. Montrez la part d'ombre.
00:47:52Là il y a la part d'ombre
00:47:54et qui est dans l'ombre depuis trop longtemps. Comment
00:47:56expliquez-vous ? Comment expliquez-vous
00:47:58que ce sujet
00:48:00n'est pas traité, ça commence
00:48:02à sortir et je m'en réjouis, n'est pas traité
00:48:04par les grands médias qui ont beaucoup
00:48:06rien. C'est que des petits journalistes ou des réalisateurs
00:48:08indépendants comme moi, comme Laurence Bonneux,
00:48:10comme Karl, comme Pascal
00:48:12Justice qui font le travail.
00:48:14Alors que c'est de loin
00:48:16l'injustice
00:48:18la plus criante, la plus affligeante
00:48:20et la plus révoltante.
00:48:22C'est la plus révoltante. Parce que c'est vrai que
00:48:24comme disait le juge Durand,
00:48:28prendre au sérieux
00:48:30la parole de l'enfant,
00:48:32c'est accepter l'insoutenable.
00:48:34Un enfant qui se fait violer
00:48:36à l'âge de 4 ans, voire même un nourrisson,
00:48:40il n'y a pas pire.
00:48:42Regardez le procès.
00:48:44Est-ce qu'il y a eu même des nourrissons ? Bien sûr, bien sûr.
00:48:46Oui, regardez le procès, vous disiez.
00:48:48En ce moment, on a un procès
00:48:50normalement qui devrait faire la une de toutes
00:48:52les télés. C'est le procès de
00:48:54Joël Lesquarneck. Joël Lesquarneck,
00:48:56chirurgien, qui a
00:48:58exercé à l'hôpital
00:49:00de Jonzac et qui se retrouve
00:49:02aujourd'hui avec 349
00:49:04victimes,
00:49:06299 parties civiles.
00:49:08349 victimes ?
00:49:10Oui, 299
00:49:12parties civiles. C'est un procès
00:49:14qui est juste énorme,
00:49:16tentaculaire. Là, on a
00:49:18découvert qu'il avait quand même... Il a quelques complices.
00:49:20Il a eu quelques complices au sein
00:49:22de l'hôpital Jonzac.
00:49:24On a un anesthésiste réanimateur
00:49:26qui a été condamné, qui avait
00:49:28déjà été condamné pour détention
00:49:30de matériel pédopornographique.
00:49:32Le fameux chirurgien Joël Lesquarneck
00:49:34avait été condamné en 2005
00:49:36pour détention de matériel
00:49:38pornographique. Et c'est en 2017
00:49:40où, en fait, il a écopé
00:49:42d'une première... Enfin,
00:49:44pas d'une sanction, mais il a été mis en examen pour viol
00:49:46parce qu'il est allé taquiner
00:49:48à la fois sa voisine de 5
00:49:50ou 7 ans, je ne sais pas quel âge elle avait,
00:49:52et également des membres de sa famille.
00:49:54La moyenne d'âge de toutes ces victimes, c'est 11 ans.
00:49:56Et il faisait ça
00:49:58à l'hôpital,
00:50:00dans son environnement professionnel.
00:50:02Et ce qui était intéressant aujourd'hui...
00:50:04Alors, encore une fois, tous les médecins
00:50:06ne sont pas des violeurs d'enfants, on est d'accord.
00:50:08On est tous d'accord, et vous l'avez dit
00:50:10d'ailleurs, Pierre Barnuet. Mais enfin,
00:50:12que cette chose se passe, et vous avez raison,
00:50:14elle ne fait pas la une des médias.
00:50:16Mais tous les jours, normalement,
00:50:18il devrait y avoir une dépêche
00:50:20là-dessus. Encore une fois, je reprends
00:50:22juste quelques explications pour qu'il y ait
00:50:24quand même une vraie omerta des médias,
00:50:26même si aujourd'hui, je m'en réjouis encore,
00:50:28ça y est, ça commence à sortir.
00:50:30France Info en parle,
00:50:32Le Figaro également en parle,
00:50:34de ce fameux procès.
00:50:36Mais que dire encore
00:50:38de cet ancien journaliste
00:50:40qui vient d'être condamné à 20 ans,
00:50:4220 ans de réclusion, pour avoir
00:50:44violé, pour avoir violé
00:50:46et pour avoir martyrisé les filles de son ex-compagne.
00:50:48Oui, absolument.
00:50:50Jean-Philippe...
00:50:52Et qui affichait des idées très progressistes
00:50:54et très morales.
00:50:56Bien sûr.
00:50:58Bon, ça,
00:51:00et puis moi, j'ai découvert dernièrement, on vient
00:51:02d'annoncer,
00:51:04on a enterré
00:51:06le réalisateur Yves...
00:51:08Yves Boisset.
00:51:10Yves Boisset, qui était un grand réalisateur, qui était un journaliste également,
00:51:12qui était quelqu'un d'engagé,
00:51:14convaincu. Quand il raconte
00:51:16comment il a pu faire ce film
00:51:18La femme flic en partant de faits réels,
00:51:20c'est-à-dire une policière qu'il avait rencontrée
00:51:22qui avait mis au jour, mis au jour,
00:51:24tout un réseau de prostitution qui alimentait
00:51:26tous les notables qui étaient proches
00:51:28de la mairie de Lille. Cette policière,
00:51:30elle était accablée. Elle était,
00:51:32parce qu'elle avait été mise de côté, on lui a demandé
00:51:34d'arrêter. Donc, il y a des freins
00:51:36qui sont énormes. Et ces freins
00:51:38énormes, c'est ça qui m'intéresse.
00:51:40On va en parler bien dernière, c'est justement
00:51:42avec vous et avec cette série
00:51:44extrêmement forte.
00:51:46A tout de suite, on en continue
00:51:48d'en parler.
00:51:50Sud Radio,
00:51:52Bercov dans tous ses états.
00:51:54Ne pas attendre
00:51:56pour protéger les enfants.
00:51:58Moi, je suis juge des enfants.
00:52:00La protection des enfants n'attend pas.
00:52:02Quand un enfant est en danger,
00:52:04il doit être protégé.
00:52:06Un enfant qui, dans la terreur, fait des dessins,
00:52:08pleure, crie, hurle
00:52:10quand il voit son père. Donc, il y a des signes
00:52:12physiques, des signes psychiques.
00:52:14En plus, quand se rajoutent les signes cliniques,
00:52:16les fissures anales,
00:52:18la protection vénère.
00:52:20Le tabou n'est pas l'inceste lui-même,
00:52:22mais l'interdire.
00:52:24Parce qu'il est plus commode de faire alliance
00:52:26avec l'agresseur qu'avec les victimes.
00:52:28La tentation pour la société
00:52:30est toujours de se
00:52:32voiler la face, pas de regarder
00:52:34en face cette réalité,
00:52:36et surtout de mieux s'armer pour
00:52:38prévenir ces violences, lutter contre l'impunité
00:52:40des agresseurs.
00:52:42Un extrait de la bande-annonce
00:52:44de Notre Petit Secret,
00:52:46une série de 5 épisodes,
00:52:4810 en tout, mais la première saison,
00:52:505 épisodes, de 5 ans
00:52:52de minutes chacun,
00:52:54et qui
00:52:56va être bouleversant,
00:52:58qui est bouleversant, je rappelle encore une fois
00:53:00que
00:53:02Pierre Barnerias, que la bande-annonce,
00:53:04la première, enfin pas la bande-annonce, pardon,
00:53:06le premier épisode flagrant
00:53:08d'Elina Justice,
00:53:10donc, sera
00:53:12montré le 29 mai,
00:53:14bien prochain, dans quelques jours,
00:53:16pour ceux qui ont...
00:53:18Alors, comment d'abord, on peut
00:53:20s'abonner à acheter la série ?
00:53:22Expliquez-nous.
00:53:24Pour l'instant, c'est sur
00:53:26ma plateforme, citizen-v.com
00:53:28Citizen-
00:53:30Citizen-v
00:53:32V comme la lettre V ?
00:53:34La lettre V, comme vérité, comme...
00:53:36Citizen-v.com
00:53:38Et surtout,
00:53:40ce que j'essaye de faire, c'est de
00:53:42trouver un diffuseur télé, je suis en contact,
00:53:44je rentre du marché international
00:53:46de Cannes, et j'avoue
00:53:48que j'ai vraiment été très, très
00:53:50agrement surpris, à la fois
00:53:52de la réception de cette série,
00:53:54mais aussi des survivantes. Donc je suis
00:53:56relativement confiant, je pense que, j'espère
00:53:58trouver, peut-être
00:54:00à la rentrée, un diffuseur télé,
00:54:02pour l'instant, on va la sortir sur la plateforme,
00:54:04mais, parce que, voilà, encore une fois,
00:54:06c'est un sujet qui nous...
00:54:08C'est un sujet qui nous concerne tous.
00:54:10Et dont il faut,
00:54:12le public doit s'emparer de ce sujet,
00:54:14il est capital, ce sujet.
00:54:16Parce qu'effectivement, on va le montrer, quand on va parler des réseaux,
00:54:18ça monte haut, ça monte très, très haut.
00:54:20Alors, justement,
00:54:22parlons de
00:54:24cette série, de quoi s'agit-il,
00:54:26de qui s'agit-il, et comment
00:54:28vous avez choisi vos histoires ?
00:54:30Les histoires, j'ai essayé
00:54:32de voir les différentes catégories
00:54:34d'histoires
00:54:36qu'on peut mettre bout à bout.
00:54:38C'est-à-dire que, dans un premier temps,
00:54:40on va montrer,
00:54:42dans les deux premiers épisodes, des flagrants délits
00:54:44d'injustice, mais criants,
00:54:46et qui...
00:54:48Oui, le premier épisode,
00:54:50le premier épisode,
00:54:52l'affaire remonte à 93.
00:54:54Inceste. La maman, qu'est-ce qu'elle fait ?
00:54:56Elle constate que son fils revient
00:54:58de chez son père avec des fissures anales,
00:55:00avec des choses vraiment graves.
00:55:02Elle fait faire un...
00:55:04Elle fait montrer son enfant de 4 ans
00:55:06à un médecin, qui fait un signalement.
00:55:08Il y aura en tout 12 signalements
00:55:10pour l'affaire courte.
00:55:12Le père, qui est un homme d'affaires
00:55:14extrêmement riche
00:55:16et très puissant en France,
00:55:18ne sera jamais inquiété.
00:55:20Il n'y aura jamais de plainte.
00:55:22Il y aura une plainte, mais qui sera classée sans suite,
00:55:24automatiquement, comme 80% des plaintes
00:55:26qui sont classées sans suite
00:55:28quand vous avez des viols sur mineurs.
00:55:30Donc...
00:55:32Vous dites 80% ?
00:55:3480% des viols sur mineurs,
00:55:3680% des plaintes contre viols sur mineurs
00:55:38sont classées sans suite.
00:55:40Absolument.
00:55:42C'est énorme.
00:55:44Écoutez, le juge Durand,
00:55:46c'est 80% de plaintes
00:55:48sont classées sans suite.
00:55:50Et sur une année,
00:55:52il y a peut-être
00:55:541000 condamnations.
00:55:56Si je reprends les chiffres du juge Durand,
00:55:58c'est rien.
00:56:00C'est rien.
00:56:02On peut revenir à cette histoire,
00:56:04qui remonte à 1994,
00:56:06encore une fois.
00:56:08Il y a 30 ans.
00:56:10Donc, elle porte plainte.
00:56:12Des médecins se saisissent.
00:56:14Il y a 14 signalements.
00:56:1614 signalements de médecins pour montrer
00:56:18qu'il y a un vrai problème.
00:56:20Le juge classe l'affaire et donne la garde
00:56:22au père.
00:56:24C'est-à-dire qu'on renvoie
00:56:26l'enfant
00:56:28à son agresseur. Et aujourd'hui, l'enfant,
00:56:30il a 30 ans. Il a du mal à parler.
00:56:32Il a encore peur de son père.
00:56:34Qui apparemment,
00:56:36aujourd'hui, le verse pas mal d'argent.
00:56:38Intéressant, non ?
00:56:40Lui, il parle pas à l'enfant.
00:56:42L'enfant qui a 34 ans maintenant.
00:56:44Il a 34 ans et aujourd'hui,
00:56:46cet enfant est brisé à vie.
00:56:48C'est ça qu'il faut comprendre.
00:56:50Un viol d'enfant,
00:56:52l'enfant y prend perpète.
00:56:54Surtout s'il n'est pas encadré.
00:56:56Surtout s'il n'y a pas de système de soins.
00:56:58On va décortiquer, en fait,
00:57:00tous les aléas et tout ce que
00:57:02l'enfant rencontre
00:57:04au cours de sa vie, avec d'abord
00:57:06les injustices, la non prise en compte
00:57:08de sa parole. L'enfant n'est pas
00:57:10entendu. L'enfant n'est pas
00:57:12entendu. On fait davantage confiance
00:57:14à l'agresseur
00:57:16qu'à l'agressé. C'est fou, quoi.
00:57:18Et on parle d'enfant,
00:57:20on parle d'innocence.
00:57:22C'est pas rien. On va
00:57:24progressivement dans la série, on va d'abord
00:57:26montrer toutes ces incohérences,
00:57:28tous ces
00:57:30dysfonctionnements judiciaires. Et quand vous avez
00:57:32autant de dysfonctionnements, vous êtes obligés
00:57:34de vous poser la question
00:57:36est-ce qu'il n'y a pas une
00:57:38corruption structurelle ?
00:57:40Parce que c'est
00:57:42ce qu'on montre. C'est la
00:57:44question que l'on pose. Après, on va
00:57:46montrer, on va s'intéresser aux médecins. C'est intéressant, les médecins.
00:57:48Ils sont jugés partis.
00:57:50Juges, pourquoi ? Parce que quand il y a une agression,
00:57:52c'est eux qui constatent. Et quand il faut aller
00:57:54valider
00:57:56la plainte ou la parole de l'enfant
00:57:58ou de la personne, c'est eux également qui disent
00:58:00bon, c'est...
00:58:02C'est douteux.
00:58:04Et aujourd'hui, qu'est-ce qu'on constate avec cette affaire
00:58:06le Square Next ? C'est ça qui est intéressant.
00:58:08C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous avez
00:58:10un chirurgien,
00:58:12300 plaintes.
00:58:14Avant de venir ici, dans ce studio,
00:58:16j'ai appelé ma
00:58:18consoeur Laurence Bonneux, qui travaille
00:58:20depuis 25 ans sur cette thématique.
00:58:22Je lui ai dit qu'est-ce que tu ressens à travers ce procès ?
00:58:24Est-ce que pour toi, c'est
00:58:26le procès
00:58:28du siècle ou pas ?
00:58:30Elle me dit non. Moi, ce que je constate
00:58:32et ce procès valide
00:58:34ce que je pense depuis toujours,
00:58:36c'est quand vous avez
00:58:38un pédocriminel qui est poursuivi par
00:58:403 ou 4
00:58:42partis civils, ça veut dire que derrière,
00:58:44il y en a au moins minimum une centaine.
00:58:46Minimum une centaine, il faut savoir.
00:58:48Vous voulez dire que ce criminel...
00:58:50Ce criminel,
00:58:52il a déjà 300 plaintes.
00:58:54Sauf que le parquet vient de
00:58:56relancer l'enquête. Pourquoi ?
00:58:58Parce que lors de son audition,
00:59:00il a quand même dit qu'il n'avait pas tout noté sur son
00:59:02carnet. Vous savez pourquoi il y a eu 300 plaintes.
00:59:04Ce n'est pas parce que les policiers
00:59:06tout d'un coup se sont mis à faire une super branquette
00:59:08et à se déchaîner. Non.
00:59:10C'est parce que lors de
00:59:12ce viol
00:59:14où les parents ont porté plainte,
00:59:16les juges sont allés faire une perquisition
00:59:18et qu'est-ce qu'ils ont retrouvé chez lui ? Ils ont retrouvé
00:59:20un petit carnet dans lequel
00:59:22il notait tous ses viols.
00:59:24Il notait lui-même ses viols.
00:59:26Il notait lui-même ses viols, il notait lui-même ses viols.
00:59:28Il y avait des vidéos, il y avait des films.
00:59:30Et c'est pour ça qu'ensuite les enquêteurs
00:59:32sont allés chercher toutes les victimes.
00:59:34Et
00:59:36Joël Skwarnek le dit.
00:59:38Je suis un pervers,
00:59:40je suis un pédophile, j'assume complètement.
00:59:42Donc,
00:59:44vous avez un chirurgien
00:59:46et ce qui est intéressant
00:59:48c'est que dans le volet 1
00:59:50de ma série que je n'ai pas pu diffuser,
00:59:52il mettait en cause également
00:59:54un chirurgien qui lui avait également
00:59:56tout son réseau de médecins.
00:59:58Parce que c'est facile un chirurgien qui travaille avec un anesthésiste
01:00:00parce que les enfants...
01:00:02C'est une solidarité de groupe quoi.
01:00:04C'est pas seulement une solidarité de groupe, c'est une complicité.
01:00:06C'est-à-dire que quand vous avez un anesthésiste,
01:00:08il anesthésie l'enfant et puis après vous pouvez le violer.
01:00:10C'est...
01:00:12On entend...
01:00:14C'est pas entendable.
01:00:16C'est pour ça qu'il faut que ça se sache encore une fois.
01:00:18C'est-à-dire que le dossier
01:00:20est tellement lourd et encore une fois,
01:00:22merci, enfin,
01:00:24merci à la presse de s'intéresser à ce sujet.
01:00:26Mais pas seulement, là j'ai vu dernièrement
01:00:28qu'Arte avait diffusé
01:00:30un beau documentaire, bien fait,
01:00:32Pédocriminels l'attraquent.
01:00:34Oui, c'est des pédocriminels
01:00:36qui vont violer
01:00:38des enfants par internet
01:00:40en se mettant en contact à Madagascar.
01:00:42Mais c'est des...
01:00:44C'est des gens isolés, quoi.
01:00:46Là, à travers cette série...
01:00:48Là, c'est un système qu'on va essayer
01:00:50de démonter. Enfin, démonter, on va essayer
01:00:52de pas le démonter. Moi je suis pas là pour démontrer,
01:00:54je suis juste là pour montrer.
01:00:56On va essayer de décrypter. Mais de décrypter
01:00:58avec des témoignages. Et ce qui m'intéresse
01:01:00à chaque fois dans le documentaire, c'est de rendre
01:01:02hommage à notre humanité.
01:01:04Et dans ce documentaire, vraiment, j'ai rencontré des gens
01:01:06mais...
01:01:08J'ai pas de mots pour...
01:01:10Pour dire à quel point je suis admiratif
01:01:12à la fois de leur volonté, de leur courage,
01:01:14de leur pugnacité.
01:01:16Parce que quand vous vous retrouvez seul,
01:01:18à être poursuivi
01:01:20trois, quatre fois
01:01:22par le juge des affaires familiales,
01:01:24par le juge des enfants,
01:01:26par le procureur, notamment Georges...
01:01:28Il faut avoir la colonne vertébrale
01:01:30pour tenir face aux autorités.
01:01:32Les autorités.
01:01:34On va continuer à en parler, Pierre Barnurias,
01:01:36après cette petite pause.
01:01:38C'est absolument fondamental,
01:01:40c'est vrai, et que vous montrez
01:01:42et que nous, nous transmettons.
01:01:44C'est très important.
01:01:46On ne peut pas faire comme si, encore une fois,
01:01:48fermer les yeux, les oreilles, je le dis toujours,
01:01:50le réel frappe à la porte,
01:01:52vous aurez beau boucher,
01:01:54vous huer vos oreilles, surtout,
01:01:56surtout, fermer portes et fenêtres,
01:01:58eh bien, à un moment donné, il enfonce la porte.
01:02:00Et c'est une bonne chose.
01:02:02Et nous sommes toujours et plus que jamais
01:02:04avec Pierre Barnurias,
01:02:06le réalisateur, l'auteur,
01:02:08l'homme de presse pour cette série,
01:02:10cette série bouleversante.
01:02:12Notre petit...
01:02:14C'est notre petit secret.
01:02:16La première sortira
01:02:18le 29 mai,
01:02:20et ce sera...
01:02:22Et toute la série, à partir du 28 juin,
01:02:24c'est une première série de 5 épisodes,
01:02:26je rappelle, il y en aura 10.
01:02:28Mais justement, toutes ces histoires
01:02:30dont vous parlez, Pierre Barnurias,
01:02:32ces flagrants délits,
01:02:34ces violents médecins organisés,
01:02:36justement, dites-moi, vous,
01:02:38il y a,
01:02:40en nom dit,
01:02:42mais en sous-titre, en fil rouge aussi,
01:02:44le Conseil de l'Ordre des médecins.
01:02:46Quel rôle a-t-il joué,
01:02:48en tout cas, en partie,
01:02:50dans cette histoire ?
01:02:52C'est la question auquel le Conseil de l'Ordre
01:02:54doit répondre aujourd'hui
01:02:56à Vannes, lors du procès
01:02:58Joël Le Scouarnec, puisque
01:03:00c'est la question. Comment le Conseil de l'Ordre
01:03:02a-t-il pu laisser faire
01:03:04ce prédateur ? Je le rappelle,
01:03:06il y a 300 victimes.
01:03:08300 victimes. 300 parties civiles.
01:03:10Donc oui, il faut savoir
01:03:12que si vous lisez le rapport de la Cour
01:03:14des comptes de 2019,
01:03:16sur le Conseil de l'Ordre, il n'est pas tendre.
01:03:18Il montre que des cas graves de manquement dans les affaires
01:03:20à caractère sexuel.
01:03:22Bien sûr, absence de système
01:03:24d'alerte. Je vais juste vous lire,
01:03:26j'ai pris quelques notes,
01:03:28ça sort des
01:03:30exemples concrets de dysfonctionnement.
01:03:32Un gynécologue
01:03:34parisien couvert par l'Ordre.
01:03:36Première plainte en 1988.
01:03:38Radiation en
01:03:402013.
01:03:42L'Ordre a été condamné
01:03:44à 3000 euros pour avoir couvert
01:03:46ses agissements. Première plainte
01:03:481998,
01:03:50radiation 2013. C'est juste.
01:03:52Médecin du Centre de la France, condamné dans les années 2000,
01:03:54poursuivi par l'Ordre seulement en 2016.
01:03:56Après une récidive
01:03:58au MU, connu en 2015.
01:04:00Docteur X à Cayenne, condamné en 2014
01:04:02pour agression sexuelle sur mineurs,
01:04:04poursuivi disciplinairement
01:04:06trois ans plus tard.
01:04:08Vous vous rendez compte le délai qu'il y a ?
01:04:10C'est-à-dire que, le Conseil de l'Ordre,
01:04:12qu'est-ce qu'il fait ?
01:04:14C'est quoi son rôle ? Et quand vous avez que,
01:04:16pour traiter ce genre de dossier,
01:04:18vous n'avez pas des pédopsychiates,
01:04:20mais vous avez plutôt, je ne sais pas, des cardiologues
01:04:22ou d'autres qui n'ont rien à voir avec...
01:04:24On peut se poser vraiment la question
01:04:26et en tout cas, c'est très important.
01:04:28Je crois que nous avons Maud...
01:04:30On a un auditeur en ligne, Pascal, qui appelle de Clermont-Ferrand.
01:04:32Oui, bonjour Pascal.
01:04:34Bonjour André, bonjour Pierre.
01:04:36Je voudrais vous dire à quel point je suis admiratif.
01:04:40Parce que vous avez le courage
01:04:42de dénoncer et de vous frotter
01:04:44à ce terrible fait haut
01:04:46et quand je dis terrible fait haut,
01:04:48je sais ce qu'il en est puisque j'en ai souffert
01:04:50quand j'étais petit.
01:04:52Et voilà, je suis tellement
01:04:54admiratif de voir que vous avez ce courage-là.
01:04:56Voilà, je voulais vous le dire.
01:04:58Et c'est un peu pour ça que j'ai appelé,
01:05:00principalement, maintenant, mon expérience,
01:05:02c'est ma vie, ma foi, je ne vais pas m'étendre
01:05:04sur ma vie, ça n'a pas grand intérêt,
01:05:06mais c'est quelque chose de terrible
01:05:08parce que quand on fait du mal à un enfant,
01:05:10on ne fait pas du mal à un seul enfant,
01:05:12on fait du mal à l'ensemble de l'humanité.
01:05:14C'est tous les enfants qui souffrent,
01:05:16tous les enfants souffrent.
01:05:18Et c'est terrible, cet omerta qu'il y a autour de tout ça.
01:05:20Personne ne veut en parler, il ne faut pas en parler,
01:05:22mais dans les familles,
01:05:24c'est quelque chose de terrible.
01:05:26On n'a pas d'imagination. Alors bravo, en tout cas.
01:05:28– Merci, Pascal.
01:05:30Vous avez tout à fait raison.
01:05:32En tout cas, tout est fait et il faut
01:05:34aujourd'hui qu'un certain nombre de gens, comme le fait
01:05:36Pierre Barnérias, comme le font aussi
01:05:38les Karl Zero et beaucoup d'autres,
01:05:40en tout cas, en parlent et en parlent de façon forte.
01:05:42Nous avons aussi, je crois,
01:05:44Maud, nous avons Patricia
01:05:46qui appelle de Marais, c'est ça ?
01:05:48– Oui, tout à fait.
01:05:50– Oui, bonjour Patricia.
01:05:52– Bonjour, je vous appelle
01:05:54parce que nous sommes
01:05:56en soutien
01:05:58auprès d'une maman
01:06:00qui s'appelle Cindy,
01:06:02de son prénom.
01:06:04– Cindy, oui.
01:06:06– Je la connais mal abri,
01:06:08dont la petite fille
01:06:10a été violée
01:06:12l'année dernière, en février
01:06:142024,
01:06:16dans un centre de loisirs maternels.
01:06:18Ce n'est pas un cas isolé
01:06:20puisque deux autres enfants
01:06:22ont été
01:06:24également agressés
01:06:26et les parents
01:06:28avaient également porté plainte.
01:06:30Et donc
01:06:32le procureur de Nanterre
01:06:34a classé
01:06:36sans suite
01:06:38pour preuve
01:06:40de preuve suffisante
01:06:42alors que la petite fille
01:06:44avait reconnu son agression
01:06:46et depuis,
01:06:48c'est un parcours de combattant
01:06:50pour cette maman
01:06:52qui a appris
01:06:54au mois de juillet
01:06:56l'année dernière
01:06:58que sa plainte était classée sans suite
01:07:00ainsi que toutes les autres plaintes
01:07:02par une communication
01:07:04du maire
01:07:06sur le fil
01:07:08consacré
01:07:10aux habitants
01:07:12de Chabnay-Malabrie.
01:07:14Donc elle n'a même pas été
01:07:16avisée.
01:07:18Elle a pris ça par le fil officiel
01:07:20du maire, de la mairie.
01:07:22Voilà, exactement.
01:07:24Et donc ensuite
01:07:26elle s'est trouvée
01:07:28alors
01:07:30devant cet état de fait
01:07:32vous imaginez bien les parents
01:07:34dans quel état ils se trouvaient
01:07:36donc ils apprennent ça par les réseaux
01:07:38on va dire, par le réseau de la mairie
01:07:40et donc
01:07:42elle décide
01:07:44de ne pas
01:07:46en rester là
01:07:48et pour le coup
01:07:50elle s'est trouvée
01:07:52harcelée par les services sociaux
01:07:54elle a été
01:07:56convoquée
01:07:58par les services sociaux
01:08:00de la mairie, c'est ça ?
01:08:02Oui, oui, oui, par les services sociaux
01:08:04et donc elle est
01:08:06comparue
01:08:08donc en
01:08:10juillet de cette année
01:08:12elle a comparu devant
01:08:14le juge des enfants parce qu'en fait
01:08:16il faut savoir que
01:08:18les services...
01:08:22On vous entend mal
01:08:24on vous entend mal Patricia là
01:08:28Est-ce que vous m'entendez mieux ?
01:08:30Oui, ça va mieux là. Allez-y
01:08:32parce que je voudrais que Pierre Barnérias vous
01:08:34réponde aussi.
01:08:36Et donc
01:08:38je trouve que le signalement a été fait
01:08:40par l'hôpital lui-même
01:08:44d'ailleurs elle a porté plainte
01:08:46auprès du conseil de l'ordre
01:08:48des médecins
01:08:50elle a pu être entendue
01:08:52au mois de février
01:08:54et donc elle persiste dans sa plainte
01:08:56parce qu'elle a pu être assistée
01:08:58par son avocate
01:09:00et qui est très courageuse parce que
01:09:02elle a organisé plusieurs marches blanches
01:09:04pour dénoncer
01:09:06ce qu'il se passait
01:09:08elle attend le résultat
01:09:10du conseil de l'ordre
01:09:12qui doit en référer
01:09:14au conseil ordinal
01:09:16et
01:09:18les collectifs
01:09:20de soutien ont adressé
01:09:22des lettres aux ministres
01:09:24aux députés etc. Ce qui fait que l'affaire
01:09:26a été transférée
01:09:28au procureur
01:09:30de Versailles
01:09:32procureur général dont dépend
01:09:34le procureur de Nanterre
01:09:36depuis le mois de janvier où on a été
01:09:38avisé qu'il y avait
01:09:40une contestation du classement 108
01:09:42on attend toujours
01:09:44la réponse du procureur
01:09:46et lorsque
01:09:48j'ai appelé
01:09:50il y a à peu près un mois
01:09:52le service
01:09:54on m'a dit que
01:09:56ça allait être long
01:09:58qu'il fallait que
01:10:00le parquet de Nanterre renvoie
01:10:02le dossier
01:10:04on a tous les éléments pour montrer
01:10:06que le parquet de Nanterre a fait opposition
01:10:08et donc voilà
01:10:10on se trouve dans une situation
01:10:12on essaie de défendre cette maman
01:10:14et on fait appel
01:10:16à Pierre Barmerias
01:10:18pour essayer d'aider
01:10:20cette maman qui est
01:10:22de Pierre Nanterre.
01:10:24Vous avez vu, et c'est terrible, ça n'enlève rien
01:10:26que des cas qui durent pendant
01:10:2810 ans, 15 ans avant qu'on puisse
01:10:30c'est terrifiant ça. Pierre, c'est encore
01:10:32ce que dit Patricia
01:10:34ça illustre. C'est la mécanique
01:10:36ça illustre parfaitement ce que l'on montre
01:10:38c'est à dire qu'il faut faire attention en plus de ça
01:10:40moi je suis relativement inquiet
01:10:42pour cette petite
01:10:44gamine parce qu'il y a des fortes
01:10:46risques, il y a des forts risques
01:10:48que son enfant soit retiré de la famille
01:10:50et Aïe soit placée dans les services
01:10:52de l'aide sociale à l'enfance, c'est ce qui se passe
01:10:54normalement. Donc il faut être
01:10:56prudent mais c'est...
01:10:58Pourquoi ? Parce que c'est cette mère
01:11:00qui se bat pour l'enfant. Oui, oui, mais après
01:11:02on va dire que la mère n'est plus
01:11:04capable à même si
01:11:06par exemple elle vit seule, il va y avoir une...
01:11:08C'est des cas
01:11:10que j'ai pu vérifier sur place
01:11:12on va retirer
01:11:14on va soi-disant essayer de vouloir
01:11:16protéger l'enfant
01:11:18lui donner un cadre plus sécuritaire
01:11:20et après c'est comme ça
01:11:22notamment dans l'un de mes sujets
01:11:24l'un des...
01:11:26l'une des victimes
01:11:28qui est un père de famille, ce qui est très très rare
01:11:30n'a pas vu, ne voit plus
01:11:32ses enfants depuis 14 ans quand même.
01:11:34Oui, on va en parler, cette histoire terrifiante
01:11:36là vous en parlez, c'est dans... ça s'appelle
01:11:38L'État Prédateur. L'État Prédateur.
01:11:40Justement c'est l'épisode 5
01:11:42on va en parler juste après cette
01:11:44petite pause et 0826
01:11:46300 300 pour
01:11:48ceux et celles
01:11:50bien sûr qui veulent intervenir
01:11:52sur ce sujet qui est quand même
01:11:54encore une fois il faut le dire
01:11:56parce que cela fait
01:11:58des décennies et plus que ça
01:12:00que ça existe et que
01:12:02on continue encore de faire
01:12:04comme si
01:12:06comme si c'était une petite chose
01:12:08comme si c'était un fait divers
01:12:10c'est pas un fait divers, c'est un fait d'horreur.
01:12:14Sud Radio, Bercov dans tous ses états
01:12:18C'est notre petit secret
01:12:20c'est notre horrible
01:12:22petit secret
01:12:24la pédocriminalité
01:12:26Pierre Bernayas, après
01:12:28Les survivantes
01:12:30vous sortez justement les 5 premiers épisodes
01:12:32de cette série
01:12:34sur cette espèce de gouffre sans fond
01:12:38plus que la part d'ombre
01:12:40l'ombre vraiment
01:12:42le mal
01:12:44et justement dans l'épisode 5
01:12:46je voudrais que vous racontiez le combat d'un père
01:12:48qui s'appelle
01:12:50Ali Heidari
01:12:52qui s'appelle Zia Dali
01:12:54qu'est-ce qui s'est passé avec lui ?
01:12:56Ce qui est rare et c'est pour ça que je tiens
01:12:58à montrer qu'il y a aussi
01:13:00mais c'est beaucoup plus rare
01:13:02des parents protecteurs
01:13:04notamment ce père
01:13:08c'est un artiste peintre
01:13:10fonctionnaire du ministère de la culture
01:13:12sans aucune histoire, sans problème, il a enseigné
01:13:14et il se marie avec
01:13:16une jeune femme, une jeune iranienne
01:13:18qui je pense a un mariage plus ou moins douteux
01:13:20parce qu'elle ce qui l'intéressait
01:13:22c'était plus la carte
01:13:24de séjour et la naturalisation
01:13:26et il se rend
01:13:28très vite compte
01:13:30que ça ne va pas du tout
01:13:32le couple au bout d'un an il y a des crises d'hystérie
01:13:34elle fait plusieurs séjours en hôpital psychiatrique
01:13:36et donc
01:13:38il divorce, il demande le divorce à deux reprises
01:13:40elle
01:13:42par compassion
01:13:44il continue
01:13:46quand même la relation, il naîtra deux enfants
01:13:48et la troisième crise d'hystérie
01:13:50c'est définitif
01:13:52donc il demande vraiment le divorce
01:13:54et à ce moment-là tout dérape
01:13:56l'avocate de la jeune maman
01:13:58choisie par les services sociaux
01:14:00et qui est également
01:14:02l'avocate de l'ASE
01:14:04de l'ASEC
01:14:06à l'enfance
01:14:08ça se passe où ça ?
01:14:10ça se passe pas très loin d'ici
01:14:12à Saint-Germain-en-Laye
01:14:14l'avocate
01:14:16de l'ASE
01:14:18la jeune femme va porter plainte
01:14:20contre Zia pour viol
01:14:22c'est grave, pour viol sur elle
01:14:24et viol sur ses enfants
01:14:26et viol sur ses enfants
01:14:28donc inceste
01:14:30elle charge
01:14:32une enquête
01:14:34l'enquête de la brigade
01:14:36des mineurs débarque
01:14:38le jour fait son enquête
01:14:40les enfants sont auditionnés
01:14:42le lendemain
01:14:44les enquêteurs repartent
01:14:46en laissant la garde au père
01:14:48le lendemain la jeune maman revient
01:14:50avec une valise, prend les deux enfants
01:14:52et les place dans le foyer
01:14:54de l'aide sociale à l'enfance de Chantoulévin
01:14:56depuis qu'est-ce qui s'est passé ?
01:14:58pendant un an il y a eu cette fameuse enquête
01:15:00pour savoir s'il y a eu bien viol
01:15:02à la fois sur elle
01:15:04et sur...
01:15:06non seulement ça a été classé sans suite
01:15:08mais il y a eu un non-lieu définitif
01:15:10c'était juste...
01:15:12c'est totalement inventé
01:15:14c'est totalement inventé
01:15:16et qu'est-ce qui se passe 15 ans plus tard ?
01:15:18alors que le juge des enfants
01:15:20et c'est pour ça que je tenais à cette histoire
01:15:22parce que normalement c'est pas du tout le cas
01:15:24le juge des enfants
01:15:26cette fois-ci
01:15:28demande à ce que les enfants aillent chez son père
01:15:30parce qu'il a tout pour les accueillir
01:15:32il a une situation stable
01:15:34c'est un enseignant irréprochable
01:15:36donc le juge des enfants
01:15:38et là qu'est-ce qui se passe ?
01:15:40il y a un juge des affaires familiales
01:15:42qui lui envoie des papiers
01:15:44en disant
01:15:46très bien on va faire la résidence
01:15:48chez le père
01:15:50et quand il reçoit
01:15:52la motivation du juge
01:15:54il écrit noir sur blanc
01:15:56monsieur Zia Dédari
01:15:58finalement a renoncé à ses prorogatives
01:16:00sur les enfants et veut que ces enfants soient placés
01:16:02actuellement ce juge est poursuivi
01:16:04il a inventé un faux
01:16:06il a inventé un faux
01:16:08et poursuivi
01:16:10par ce petit
01:16:12par ce modeste
01:16:14peintre artiste
01:16:16il est poursuivi
01:16:18pour faux
01:16:20faux en écriture
01:16:22et ce qu'il faut savoir
01:16:24le personnage est intéressant
01:16:26aujourd'hui Zia Dédari
01:16:28il a 5 juges d'instruction qui travaillent pour lui
01:16:30il a gagné tous ses procès
01:16:32il a été assommé par des dizaines de procès
01:16:34du département
01:16:36des procureurs
01:16:38il a gagné tous ses procès
01:16:40et là aujourd'hui il a 5 juges d'instruction qui travaillent pour lui
01:16:42il a mis en examen un juge des enfants
01:16:44un juge de la ferme familiale
01:16:46l'ASE
01:16:48et un quatrième
01:16:50il a gagné contre un avocat
01:16:52justement l'avocat de l'aide sociale
01:16:54à l'enfance
01:16:56seul contre tous
01:16:58et il se sent aujourd'hui quasiment investi
01:17:00d'une mission parce qu'il faut que ce système tombe
01:17:02le système de l'aide sociale
01:17:04à l'enfance n'a aucun contradicteur
01:17:06n'a aucun contrôle
01:17:08il n'y a pas de contrôle
01:17:10c'est un bateau ivre
01:17:12qui pèse 9 milliards d'euros
01:17:14c'est une fois tous les 5 ans
01:17:16on avait fait un sujet sur l'aide sociale à l'enfance
01:17:18il y a vraiment des trous dans la raquette
01:17:20c'est le moins que l'on puisse dire
01:17:22regardez les chiffres
01:17:24il y a eu un rapport de l'assemblée nationale
01:17:26en avril 2024
01:17:28c'est récent
01:17:3070% des jeunes de l'ASE quittent le dispositif
01:17:32sans diplôme
01:17:34ceux qui travaillent occupent
01:17:36des emplois précaires et peu qualifiés
01:17:3864% des jeunes concernés
01:17:40se trouvaient sans aucune prise en charge en 2020
01:17:42et 45% des jeunes de 18 à 25 ans
01:17:44sans domicile fixe
01:17:46sont d'anciens membres
01:17:48de l'aide sociale à l'enfance
01:17:50donc oui, il faut revoir ce système
01:17:52et Claude peut-être
01:17:54vous l'avez déjà reçu sur cette antenne
01:17:56Claude Ardite vient de sortir un livre
01:17:58qui s'appelle La Fabrique du Malheur
01:18:02moi je pense que si j'avais sorti
01:18:04un dixième des informations qu'il sort
01:18:06ça y est, j'aurais été placardé
01:18:08en me traitant de tous les noms
01:18:10de complotistes et autres
01:18:12ça commence à bouger
01:18:14ça commence à sortir et tant mieux
01:18:16Pierre Barnorias au fond
01:18:18ce que vous tirez, vous en avez un peu parlé
01:18:20d'abord je voudrais
01:18:22qu'on rappelle
01:18:24si nos auditeurs
01:18:26ou tous les autres veulent
01:18:28aller vers votre plateforme et s'enquérir
01:18:30et de voir votre série
01:18:32rappelez-le
01:18:34donc Citizen
01:18:36la plateforme c'est citizen
01:18:38citizen-v.com
01:18:40on a aussi une chaîne Youtube
01:18:42qui s'appelle C'est notre petit secret
01:18:44cnps-la-série.com
01:18:48et surtout abonnez-vous à cette chaîne
01:18:50parce qu'on va commencer à l'alimenter
01:18:52en énormément d'informations
01:18:54parce que depuis quasiment
01:18:5614 ans aujourd'hui, avec ma consoeur Laurence Benneux
01:18:58on a accumulé un nombre
01:19:00d'entretiens
01:19:02de reportages
01:19:04qu'on va diffuser en même temps
01:19:06gratuitement sur cette chaîne
01:19:08c'est notre petit secret
01:19:10mais
01:19:12voilà en tout cas
01:19:14je pense que c'est au public maintenant de se saisir de ce dossier
01:19:16les journalistes commencent à s'y mettre
01:19:18tant mieux, je me réjouis
01:19:20le public
01:19:22il faut bouger également
01:19:24et j'en finirai
01:19:26l'inceste, c'est 11% de la population française
01:19:28qui est concernée
01:19:30juste pour l'inceste
01:19:32c'est pour ça que c'est le sujet
01:19:34il n'y a pas d'autre sujet, c'est le sujet principal
01:19:36aujourd'hui
01:19:38et en fait ce qui est aussi le sujet principal
01:19:40enfin je ne dirais pas principal
01:19:42c'est le courage de ces gens
01:19:44qui vont témoigner et qui vont se battre
01:19:46contre des géants
01:19:48et cette série
01:19:50leur rend hommage
01:19:52cette série pour moi c'est un souffle de vie
01:19:54à travers leur humanité
01:19:56à travers leur combat, à travers leur force
01:19:58à travers leur pugnacité
01:20:00ils ne lâchent rien, elles ne lâchent rien
01:20:02ce sont des lionnes
01:20:04et à travers l'innommable
01:20:06à travers l'impensable
01:20:08on va redécouvrir des raisons d'espérer
01:20:10et c'est ça qui me touche
01:20:12parce que là il faut bien savoir que l'enjeu c'est l'innocence
01:20:14là on est en train de violer des innocents
01:20:16les innocents sont vraiment en danger
01:20:18qu'est-ce qu'on fait nous
01:20:20à notre échelle ?
01:20:22c'est ce que nous aussi, qu'est-ce qu'on fait à notre échelle
01:20:24on fait ce qu'on doit faire
01:20:26en tout cas, à chacun son niveau
01:20:28l'espoir
01:20:30au-delà du désespoir
01:20:32merci Pierre Varnerlass