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  • il y a 1 an
Avec Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public

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##SUD_RADIO_VOUS_EXPLIQUE-2024-06-10##

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Transcription
00:00Nous sommes avec Jean-Philippe de Rosier, qui est professeur de droit public, bonjour à vous.
00:08Bonjour.
00:09Merci d'être avec nous. Alors, on vient déjà d'aborder différentes hypothèses avec Arlette Chabot.
00:15Pourquoi, selon vous, Emmanuel Macron a-t-il cédé à la dissolution, et aussi rapidement ?
00:21Hier soir, les résultats des élections européennes n'étaient pas totalement surprenantes,
00:29puisque c'était annoncé de cette envergure, avec cette percée de l'extrême droite extrêmement élevée.
00:36Mais il est incontestable que la majorité présidentielle, et donc le Président de la République,
00:42ont essuyé non pas seulement une défaite, mais une véritable déroute.
00:45Et il fallait donc une réponse institutionnelle.
00:48Cela aurait pu être un changement de Premier ministre, sauf que le Président de la République
00:53a grillé cette cartouche, sans doute inutilement d'ailleurs, au mois de janvier,
00:58en l'immogeant un petit peu sans raison, Elisabeth Borne.
01:01Et dès lors qu'il l'avait déjà fait, c'était difficile pour lui de faire un bis repetita,
01:06et presque la seule autre solution qui s'offrait à lui était de dissoudre l'Assemblée Nationale
01:11pour un retour devant les électeurs.
01:13Oui, c'est ça. Alors, ce qui est un peu surpris, c'est de façon aussi rapide.
01:16Alors, il faut le dire que, d'un point de vue constitutionnel,
01:20c'est vrai que quand il y a une annonce, ça doit se faire ensuite,
01:23l'élection doit se tenir dans les vingt à quarante jours qui suivent l'annonce.
01:27Absolument, parce que vous voyez l'article 12 de la Constitution.
01:30L'article 12 de la Constitution impose que les élections soient organisées
01:34entre vingt à quarante jours après la dissolution.
01:37Cela, c'était en raison d'un précédent historique peu glorieux,
01:41lorsque, en 1940, le maréchal Pétain avait dissous l'Assemblée Nationale
01:46et n'avait plus jamais convoqué de nouvelles élections.
01:49Afin d'éviter cela, la Constitution impose et prévoit elle-même
01:53quand doivent être convoquées ces élections.
01:56Et là, il y a un élément supplémentaire dans le calendrier,
01:59c'est non pas seulement les Jeux Olympiques, mais en réalité le 14 juillet,
02:03qui tombe un dimanche, et ce n'est formellement pas interdit,
02:07mais il serait assez malvenu d'organiser des élections un jour de fête nationale.
02:13Et par conséquent, ni le premier ni le second tour ne pouvaient se tenir après
02:17en raison de ce délai de quarante jours,
02:19et c'était donc nécessairement avant les 30 juin et 7 juillet,
02:24soit un délai extrêmement court de trois semaines pour organiser la campagne.
02:27– Oui, c'est très court, mais Jean-Philippe Derosier,
02:29le chef de l'État aurait très bien pu dire aussi qu'il allait annoncer ça
02:36avec un calendrier pendant l'été et le faire aussi en septembre,
02:40alors que la France organise des Jeux Olympiques cet été
02:43et qu'on peut se retrouver avec quasiment pas de gouvernement
02:47ou un gouvernement en totale transition, non ?
02:50– Oui, c'était en effet une possibilité que de retarder ainsi,
02:56mais vous savez comme moi que l'actualité politique est toujours brûlante
03:01et que c'est au soir d'un événement politique ou au lendemain
03:05qu'il faut en tirer les conclusions.
03:08On voit là peut-être une précipitation à laquelle le chef de l'État
03:11ne nous avait pas habitués parce qu'on sait qu'il aimait toujours prendre son temps,
03:14mais d'un autre côté, s'il avait tardé, sans doute que les concitoyens
03:22et les différents partis politiques l'auraient pressé
03:25d'avoir une prise de position pendant ces jours qui viennent,
03:30au lendemain de ce scrutin qui, disons-en encore une fois, a un impact historique.
03:35– Oui, absolument. Merci beaucoup Jean-Philippe Derosier,
03:38professeur de droit public d'avoir été avec nous.
03:40Nous y reviendrons, nous allons analyser tout ça, bien sûr, tout au long de la journée.
03:44D'ailleurs, édition spéciale tout au long de la journée sur Sud Radio,
03:47dans nos principales émissions, Jean-Jacques Bourdin, tout à l'heure,
03:50qui va recevoir plusieurs invités, bien sûr, dans cette matinale,
03:56avec des représentants du Rassemblement National et de LFI,
04:00Adrien Quatennens pour LFI et la valette du côté du Rassemblement National,
04:06ensuite Valérie Expert de 10h à midi, André Bercov ce midi,
04:11et les vrais voix, bien sûr, aussi à partir de 17h.
04:14Il est 7h51, dans un instant, Guy Carlier.

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