- il y a 4 mois
C'est à la fois le jour d'après et le jour d'avant. Le jour d'après François Bayrou, car le Premier ministre a remis sa démission aujourd'hui. Et on se bouscule déjà au portillon. La gauche veut le remplacer. La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, dit qu'elle est également disponible. L'annonce du nouveau Premier ministre sera-t-elle imminente ? Et puis c'est le jour d'avant, avant les blocages prévus demain dans toute la France. On en parle avec : Mathieu Coache, journaliste politique BFMTV, Palais de l'Élysée (Paris). Raphaël Glucksmann, député européen "Place Publique". Nicolas Bouzou, économiste, fondateur du cabinet Astères. Thomas Porcher, économiste, auteur du livre "L'économie pour les 99 %" (Ed. Stock). Marie Chantrait, cheffe du service politique de BFMTV. Ludovic Vigogne, journaliste politique La Tribune Dimanche. Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national de la Somme, membre du Bureau national du RN. Yves Thréard, éditorialiste politique BFMTV. Bruno Jeudy, éditorialiste politique BFMTV. Guillaume Daret, éditorialiste politique BFMTV. Marine Tondelier, secrétaire nationale des "Écologistes". Robert Ménard, maire "Divers Droite" de Béziers (Hérault). Neila Latrous, éditorialiste politique BFMTV. Didier François, éditorialiste défense BFMTV. Hugo Capelli, journaliste politique BFMTV, Hôtel de Matignon (Paris). Philippe Brun, député "Parti Socialiste" de l'Eure. Nicolas Daragon, maire LR de Valence (Drôme), ancien ministre de la Sécurité du quotidien. Amandine Atalaya, éditorialiste politique BFMTV. Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée, députée du Val-de-Marne. Laurent Jacobeli, député de Moselle et porte-parole du "Rassemblement National". Éric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis, préside la commission des Finances de l'Assemblée. Mathieu Lefevre, député "Ensemble pour la République" du Val-de-Marne.
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00:00:00Générique
00:00:00Bonsoir à tous, ravi de vous retrouver. L'édition spéciale se poursuit sur BFM TV.
00:00:09C'est à la fois le jour d'après et le jour d'avant.
00:00:11Le jour d'après, François Bayrou, le Premier ministre, a remis sa démission aujourd'hui.
00:00:15On se bouscule déjà au portillon. La gauche veut le remplacer.
00:00:18La présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, également.
00:00:21Elle dit qu'elle est disponible, on ne sait jamais.
00:00:23On va en parler dans un instant avec notre invité, Raphaël Glucksmann.
00:00:26Bonsoir et bienvenue à vous.
00:00:28Et puis c'est le jour d'avant, avant les blocages prévus demain dans toute la France.
00:00:32Sommes-nous à la veille ?
00:00:34Avant de vous interroger dans une minute, Raphaël Glucksmann, les images du jour.
00:00:37Tout d'abord, elles sont signées Raphaël Redon et Bertrand Séguier.
00:00:44Qui sera le nouveau Premier ministre ?
00:00:46François Bayrou a officiellement remis sa démission à Emmanuel Macron à l'Elysée.
00:00:52Nous n'allons pas vivre au rythme de gouvernement qui tomberait tous les deux ou trois mois dans ce pays.
00:00:56Il faut donc revenir aux urnes.
00:00:58La meilleure façon de sortir de cette crise politique, avant que ça se transforme en crise de régime,
00:01:05c'est tout simplement une dissolution de l'Assemblée nationale.
00:01:07Nous avons besoin, très rapidement, d'un Premier ministre pour que le pouvoir soit incarné.
00:01:13Le successeur de François Bayrou qui sera connu très rapidement.
00:01:17Je suis disponible pour oeuvrer dans l'intérêt de mon pays.
00:01:22Le futur Premier ministre va devoir être un Premier ministre de compromis, dialogué avec toutes les formations.
00:01:27C'est exactement, en tant que Présidente de l'Assemblée, ce qu'elle fait tous les jours.
00:01:31La personnalité de Sébastien Lecornu revient avec vraiment grande, grande insistance.
00:01:35C'est un stratège qui connaît bien le Rassemblement national.
00:01:38Si M. Macron fait le choix de nommer un nouveau Premier ministre,
00:01:41alors ce Premier ministre n'a aucune autre possibilité que de rompre avec la politique qui est menée depuis 8 ans.
00:01:47Plus de 7 Français sur 10 disent stop les politiques pour un gouvernement technique.
00:01:51Les images du jour, tout de suite, direction l'Elysée où nous attend l'un des envoyés spéciaux de BFM TV.
00:01:58Mathieu Couache, Emmanuel Macron avait promis hier de nommer rapidement son nouveau Premier ministre.
00:02:03Où en sommes-nous ce soir ? Qui tient la corde ?
00:02:06Eh bien, une nomination n'est pas totalement écartée ce soir.
00:02:09Un communiqué peut encore tomber.
00:02:10Voilà ce qu'on nous dit du côté de l'Elysée qui ne parle pas beaucoup ce soir, c'est vrai.
00:02:14Et pour comprendre ce qui coince, on est peut-être en train de revivre la même chose qu'il y a 9 mois.
00:02:19Emmanuel Macron voulait aller vite, c'est vrai.
00:02:20Son choix était à nouveau porté sur Sébastien Lecornu, fidèle parmi les fidèles.
00:02:26Sauf que des proches du président ont commencé à faire savoir qu'il n'était peut-être pas l'homme de la situation.
00:02:31Peut-être trop enclin à négocier avec le RN, mais pas assez avec la gauche.
00:02:35Et là, une autre figure a fait son apparition, celle de la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Braun-Pivet.
00:02:41Elle a dit publiquement qu'elle était disponible.
00:02:43Eh bien, elle est poussée par des soutiens pour sa capacité à faire des compromis et à négocier.
00:02:49On en est là ce soir, dans l'attente d'une possible nomination.
00:02:53Merci beaucoup, Mathieu Couache.
00:02:55On garde évidemment un oeil en permanence sur ce qui se passe à l'Élysée.
00:02:57Vous nous appelez s'il y a la moindre information qui sort du palais derrière vous.
00:03:02Raphaël Glucksmann, que se passera-t-il si Emmanuel Macron choisit un macroniste à Matignon ?
00:03:07C'est quoi ? C'est une provocation pour vous ? C'est une déclaration de guerre ?
00:03:10C'est un mauvais signal parce que ce que ça veut dire, c'est qu'il ne semble ne toujours pas avoir compris qu'il n'a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
00:03:19Vous n'en avez pas non plus ?
00:03:20Qu'il a perdu l'élection.
00:03:21Et moi, depuis le 7 juillet 2024, je répète exactement la même chose.
00:03:25Alors peut-être qu'il faut que je parle une autre langue que le français pour qu'on me comprenne mieux.
00:03:29Mais en tout cas, je respecte la même chose.
00:03:31C'est-à-dire qu'il n'y a personne qui a une majorité à l'Assemblée nationale.
00:03:34Alors, le président de la République a pensé qu'il pouvait continuer à diriger la France de la même manière.
00:03:41C'est impossible.
00:03:42S'il nomme un proche, ce sera un mauvais signal.
00:03:44Mais ensuite, tout dépend de la politique qui va être menée.
00:03:48Donc ce ne sera pas forcément une déclaration de guerre s'il nomme par exemple Yael Brunpivet et qu'elle entame des discussions avec votre camp politique ?
00:03:55Ce ne sera pas mon choix.
00:03:56Ce ne sera pas mon souhait.
00:03:58Mais la vérité, c'est que tout est une affaire de ligne politique.
00:04:01Emmanuel Macron doit choisir.
00:04:04Soit il revient sur la politique fiscale qu'il mène depuis huit ans dans ce pays et qui favorise les ultra-riches.
00:04:12Soit il choisit la stabilité du pays.
00:04:14Et pour choisir la stabilité du pays, il devra choisir la justice et il devra nous écouter.
00:04:19Le premier ministre qui sera nommé sera de toute façon en responsabilité d'établir un compromis.
00:04:25Et ça veut dire quoi ?
00:04:25Ça veut dire mener un dialogue sincère et comprendre ce qui est la base de la stabilité pour l'année.
00:04:30Mais j'entends dans ce que vous dites Raphaël Glucksmann qu'il n'y a pas de censure automatique si c'est un premier ministre qui n'est pas de votre couleur politique et que vous dites l'essentiel aujourd'hui, c'est pas la personne.
00:04:40Je pense que nous serions à gauche.
00:04:42Tout le monde ne dit pas ça aujourd'hui à gauche.
00:04:43Oui, mais d'accord, parce qu'il y a aussi des stratégies et je comprends parfaitement parce que la gauche est légitime à gouverner.
00:04:49Moi, je dis toujours ce que je pense.
00:04:51Or, je crois que nous ne pouvons pas nous permettre une instabilité permanente, mais que la condition de la stabilité, c'est la justice.
00:04:58Et c'est donc de changer le cap fixé par Emmanuel Macron depuis 2017.
00:05:03Est-il prêt à sacrifier sa politique fiscale ? Est-il prêt à remettre de la justice dans le budget qui sera proposé et qui sera fabriqué dans un esprit de compromis à l'Assemblée nationale ?
00:05:15Parce qu'en fait, on a basculé dans une autre ère et l'incapacité de la classe politique française à s'adapter au fait qu'il n'y a pas de majorité nous plonge dans une crise permanente.
00:05:27Donc cette fois-ci, en fait, et s'il n'y a pas de deal dans un mois, eh bien ce que ça voudrait dire, c'est que la dissolution deviendra inévitable.
00:05:35Mais aujourd'hui...
00:05:36Et là, on lance les dés.
00:05:37C'est exactement ce que nous voulons éviter.
00:05:39Mais si jamais il n'y a pas de compromis possible, alors la dissolution deviendra inévitable.
00:05:46Et nous serons prêts, et nous serons prêts, bien plus que le 9 juin dernier, quand il a pris tout le monde de court et précipité le pays dans la crise.
00:05:54Un mois, donc, pour se mettre d'accord.
00:05:56Ou alors, vous réclamez la dissolution à Emmanuel Macron ?
00:05:59Non, je ne réclame pas, mais il sera obligé de le faire.
00:06:01Pourquoi il sera obligé ?
00:06:02Parce qu'en fait, on ne peut pas faire vivre ce pays dans l'instabilité permanente.
00:06:04Donc maintenant, soit on se décide à faire vraiment un compromis,
00:06:07ce qui supposera que chacun lâche quelque chose
00:06:10et que le président de la République lâche sa politique fiscale
00:06:13et qu'il accepte de, enfin, faire en sorte que les milliardaires payent des impôts dans notre pays
00:06:20et cessent d'échapper au monde commun.
00:06:23Et s'il fait cela, alors il faut essayer d'obtenir un deal.
00:06:28J'entends ce que vous dites sur le programme avant les hommes ou avant les femmes.
00:06:32Je voudrais simplement savoir où vous vous positionnez aujourd'hui, Raphaël Glucksmann.
00:06:35Face à vous.
00:06:36Oui, ça c'est vrai, c'est une bonne réponse.
00:06:38Olivier Faure, le patron du PS, demande à Emmanuel Macron de laisser la gauche gouverner
00:06:42avec un gouvernement composé de socialistes, peut-être de communistes et d'écologistes,
00:06:47mais pas d'insoumis.
00:06:48Est-ce que vous soutenez la démarche d'Olivier Faure et le fait qu'il se propose pour Matignon ?
00:06:54Moi, je pense qu'il est légitime quand il se propose pour Matignon.
00:06:58Mais parmi d'autres, on s'est meilleur.
00:06:59On a essayé, mais lui-même dit que n'importe qui à gauche qui recevrait un coup de téléphone du président de la République
00:07:06serait légitime à répondre oui.
00:07:08Mais ce que je veux dire, c'est que la seule manière de gouverner là,
00:07:13si c'est la gauche ou si c'est quelqu'un d'autre,
00:07:15ce sera de ne pas faire ce qui a été fait les deux précédentes fois.
00:07:19C'est-à-dire de comprendre qu'en fait, sans majorité, on est obligé de nouer des relations,
00:07:24un dialogue profond avec cette idée de la stabilité.
00:07:31Il faut un pacte de non-censure.
00:07:33Un pacte de non-censure ? J'essaye de définir ce qu'on pourrait être ce gouvernement.
00:07:37Un pacte de non-censure avec toutes les forces qui ont participé au Front Républicain.
00:07:40Ça veut dire, à l'exclusion évidemment, du Rassemblement National.
00:07:44Et ce que ça veut dire, un pacte de non-censure,
00:07:46ça veut dire qu'on s'accorde sur un an de non-censure
00:07:51et des conditions qui sont nécessaires pour qu'il n'y ait pas de censure.
00:07:53Ça commence par le budget.
00:07:55Ça commence par le budget.
00:07:57Mais derrière, on ne peut pas plonger le pays constamment dans le chaos.
00:08:01Donc si nous ne sommes pas capables de faire ça,
00:08:02s'il n'y a pas de force politique suffisamment responsable à l'Assemblée pour accepter cela,
00:08:08il y aura nécessairement un retour aux urnes avec tous les risques que cela comporte.
00:08:12Est-ce que vous dites, par exemple,
00:08:14même avec un gouvernement de gauche,
00:08:16il faudra travailler avec les macronistes ?
00:08:17Ou est-ce que c'est un gros mot aujourd'hui à gauche de dire ça ?
00:08:20Vous savez, moi le 7 juillet 2024, je l'ai déjà dit,
00:08:24on n'a pas de majorité à gauche.
00:08:27Donc avec qui on va travailler ?
00:08:27Donc il faudra travailler avec les macronistes ?
00:08:29On ne va pas travailler avec le Rassemblement National.
00:08:31Il faudra travailler avec les Républicains ?
00:08:33Mais il faudra travailler...
00:08:34Quelle que soit leur présence ou non dans le gouvernement,
00:08:36mais il faudra se mettre autour de la main de table.
00:08:37Bien entendu qu'il faudra travailler avec eux.
00:08:39Je veux dire dans n'importe quel pays européen.
00:08:41Non mais écoutez-moi, parce qu'il y a quelque chose,
00:08:43en France, on regarde toujours notre scène politique
00:08:46comme si nous étions le seul pays au monde.
00:08:48Il se trouve qu'on appartient à quelque chose
00:08:49qui s'appelle l'Union Européenne.
00:08:50On a des voisins.
00:08:51Dans n'importe quel pays européen,
00:08:54dès le 7 juillet au soir,
00:08:56il y aurait eu des discussions à l'Assemblée Nationale
00:08:58entre les différentes forces politiques
00:08:59qui ont participé au barrage contre le Rassemblement National
00:09:03pour essayer de voir comment on donnait au pays
00:09:05un gouvernement relativement stable.
00:09:08Vous savez que vous avez ce soir, Raphaël Glucksmann,
00:09:10un point commun, vous en avez peut-être d'autres
00:09:12avec Gabriel Attal, qui dit
00:09:13on n'y arrive pas, il fait à peu près le même constat que vous,
00:09:16on n'y arrive pas, il faut, dit-il, nommer un médiateur
00:09:18qui s'engagera d'ailleurs à ne pas aller à Matignon,
00:09:20comme ça on est sûr qu'il est au-dessus de la mêlée,
00:09:22enfermer, c'est une image sans doute,
00:09:24les chefs de parti, tous, dit-il,
00:09:26du RN aux insoumis,
00:09:28dans une salle pendant 3 ou 4 semaines
00:09:30et les obliger à s'entendre sur un contrat de gouvernement.
00:09:33Déjà, du coup, nous ne sommes pas d'accord.
00:09:34Sur quoi vous n'êtes pas d'accord ?
00:09:35Je ne sais pas, du RN aux insoumis, ça ne peut pas fonctionner.
00:09:39Vous, vous n'invitez pas le RN ?
00:09:41Mais moi, je veux que des gens...
00:09:42Vous n'invitez pas le RN ?
00:09:43Mais écoutez, non !
00:09:45Vous n'invitez pas les insoumis non plus ?
00:09:46Je vous le dis, parce qu'ils sont pour la décision
00:09:48du président de la République d'un côté
00:09:49et les autres pour la dissolution immédiate.
00:09:52Donc en fait, il faut que les gens qui veulent
00:09:54qu'il y ait un gouvernement dans le pays se parlent.
00:09:56Donc vous, pour schématiser, vous allez de François Ruffin
00:10:00à Bruno Retailleau, c'est ça ?
00:10:02Laissez-moi vous dire autre chose, ça ne veut pas dire
00:10:03gouverner ensemble.
00:10:04Non, on a bien compris.
00:10:05Regardez le Parti Socialiste, par exemple,
00:10:07et les députés de Place Publique,
00:10:09ils n'étaient pas dans le gouvernement de François Bayrou
00:10:11quand ils ont refusé de voter la censure
00:10:14pour pouvoir donner à la France un gouvernement.
00:10:18Ils étaient dans l'opposition.
00:10:19Donc LR ne sera pas au gouvernement avec le Parti Socialiste.
00:10:22C'est complètement illusoire.
00:10:23Mais votre alliance de non-censure,
00:10:24elle va de François Ruffin à Bruno Retailleau.
00:10:26C'est ça l'arc politique que vous défendez ?
00:10:28C'est tout ce qui a participé au Front Républicain
00:10:31et qui veut un gouvernement pour le pays.
00:10:34Maintenant, laissez-moi vous dire une chose sur la question du négociateur.
00:10:37Je pense que dans l'idée, pourquoi pas,
00:10:39mais ce n'est pas du tout, du tout le timing.
00:10:42Là, il faut nommer un Premier ministre
00:10:44et ce Premier ministre devra être un médiateur.
00:10:47Et il faudra qu'il oublie les postures churchilliennes
00:10:49et la place dans l'histoire et 2027.
00:10:51Ce Premier ministre, il sera là pour faire quelque chose de profondément ingrat.
00:10:55C'est-à-dire de voir comment on peut amener ces forces politiques
00:10:58à trouver un accord en les amenant à sacrifier une part
00:11:03de ce qui constitue leur identité politique.
00:11:05C'est extrêmement compliqué,
00:11:06mais ça fonctionne comme ça dans les démocraties parlementaires.
00:11:09Et il y a une question qui restera,
00:11:11qui est celle du Président de la République.
00:11:14Est-ce que le Président de la République
00:11:15est prêt à accepter un changement de cap ?
00:11:19Est-ce qu'il est prêt, lui,
00:11:20qui défend les plus hauts patrimoines depuis le début de son mandat,
00:11:25est-ce qu'il est prêt à accepter que nous,
00:11:28nous refuserons toute forme de compromis
00:11:31où l'effort qui est demandé à la France n'est pas un effort juste,
00:11:34donc qui commence par le fait que quelques familles
00:11:39qui ont plus de 100 millions d'euros,
00:11:41quelques milliardaires, échappent à l'impôt commun ?
00:11:45– Et ça, vous pensez qu'il peut y avoir une majorité à gauche,
00:11:48très probablement, mais de l'autre côté ?
00:11:49– La taxe Zuckman a planché 2% sur les plus grandes fortunes.
00:11:53– Mais on nous a dit non.
00:11:56Mais alors, expliquez-moi.
00:11:58C'est normal, c'est normal qu'on ait aujourd'hui des multimilliardaires
00:12:02qui payent proportionnellement à leur fortune moins d'impôts,
00:12:06moins d'impôts que les classes moyennes et les classes moyennes supérieures ?
00:12:09Est-ce normal ? Est-ce qu'on peut l'accepter ?
00:12:12Surtout quand on demande au reste des Français des efforts.
00:12:16Oui, il va falloir faire des efforts.
00:12:18Mais ce qui rend l'effort acceptable,
00:12:21c'est la justice dans la répartition de l'effort.
00:12:23– Raphaël Glucksmann, vous nous avez fait le portrait robot
00:12:25de celui ou de celle qui pourrait arriver à Matignon,
00:12:27négocier dans cet arc républicain dont vous excluez
00:12:31les Insoumis et le Rassemblement national.
00:12:33– De toute façon, il s'auto-exclue et je ne pense pas
00:12:36qu'on puisse trouver un accord avec le Rassemblement national.
00:12:37– Je vous pose la question, je sais qu'elle est rituelle en ce moment
00:12:39sur les plateaux de radio et de télévision.
00:12:41Serez-vous cet homme ? Êtes-vous candidat à ce poste ?
00:12:44– Mais moi, je ne viens pas ici pour plaider ma cause.
00:12:47Et je vais vous dire tout de suite…
00:12:48– Oui ou non ?
00:12:49– Non, mais je vais vous dire tout de suite…
00:12:50– Est-ce que vous dites que vous vivez fort, c'est disponible sur l'appel ?
00:12:52– Je vais vous dire tout de suite, mais moi, je dis toujours ce que je pense.
00:12:55– Ah bah allez-y.
00:12:56– Quel sera mon principal désavantage ?
00:12:58– Ah, vous ne répondez pas à la question ?
00:12:59– Non, mais si, non, mais je vais vous dire.
00:13:00Quel serait mon principal désavantage ?
00:13:02– Ce serait une cohabitation un peu musclée avec Emmanuel Macron ?
00:13:04– Déjà, ce serait une cohabitation musclée avec Emmanuel Macron,
00:13:06et vous avez totalement raison de le souligner.
00:13:07– Mais Olivier Faure, ce ne serait sans doute pas très différent.
00:13:09– Mais en plus, je pense que si la personne qui est nommée à Matignon
00:13:14est suspectée par les partenaires potentiels d'un contrat de non-censure
00:13:19de viser 2027 ou de se préparer à un destin présidentiel,
00:13:24il n'y aura aucun intérêt à faire les concessions suffisantes pour…
00:13:27– En fait, vous êtes en train de me dire, je ne veux pas être candidat à Matignon
00:13:30parce que je suis candidat à l'Élysée.
00:13:31– Non, pas du tout, mais je pense que la figure qui devra…
00:13:36– Oui, je suis suspecté de l'être, enfin, c'est une surprise pour personne,
00:13:39mais la figure devra être suffisamment dans une posture de médiation
00:13:47pour qu'elle ne soit pas suspectée de tirer les marrons du feu d'une négociation.
00:13:50– Du coup, Olivier Faure, qui est candidat à Matignon,
00:13:53il a renoncé à toute ambition pour 2027 ?
00:13:55– Je n'en sais rien.
00:13:56– Je ne vais pas jouer au jeu des petits chevaux avec vous, honnêtement.
00:13:59Mais vous me posez une question sur moi, je sais très bien ce qui se passerait.
00:14:02– Donc, pour répondre à la question, vous excluez parfaitement d'être candidat
00:14:06ou même disponible pour Matignon aujourd'hui pour ne pas troubler le jeu politique.
00:14:09– Reprenons le jeu des institutions, je suis désolé, j'adore regarder BFM
00:14:14et voir des noms qui sortent tout le temps comme ça
00:14:16et des gens qui disent « je suis disponible, je suis disponible ».
00:14:18– Il n'y a pas eu besoin de regarder BFM pour Olivier Faure, il l'a dit tout seul.
00:14:21– Non mais d'accord, mais ce que je veux dire, c'est que personne n'est réellement candidat
00:14:25puisque c'est le président de la République qui, dans son bureau, va prendre son téléphone.
00:14:28– Lucie Castell, disons « je demande à Emmanuel Macron de me nommer ».
00:14:31– Ce n'était pas un plateau de téléphone, c'était le…
00:14:33– Je ne viens pas chez vous, cher Marc Feuvel,
00:14:36pour appeler Emmanuel Macron à prendre son téléphone et à composer mon numéro.
00:14:40– Bon, mais vous le prenez quand même si vous avez…
00:14:42– Par contre, moi ce que je veux, c'est aider au fait que la France est un budget
00:14:46et que la France est un gouvernement.
00:14:49Et la seule manière de faire, je le répète, mais ce n'est pas du dogmatisme, c'est du réalisme.
00:14:53La seule manière de faire, c'est qu'Emmanuel Macron accepte qu'il n'a plus de majorité
00:14:56pour mener sa politique et que donc il en change.
00:14:59Mais le problème, c'est qu'en fait, déjà en 2022, il y avait eu, après une présidentielle tronquée,
00:15:04des législatives qui n'ont pas donné de majorité absolue aux macronistes,
00:15:08et qu'ensuite, en 2024, il y a eu une défaite électorale des partisans du président de la République,
00:15:13une absence de majorité, et qu'on a voulu continuer la même politique.
00:15:18Dans une démocratie, quand vous n'avez plus de majorité,
00:15:21vous êtes obligé de changer la manière dont vous gouvernez
00:15:25et le contenu des politiques que vous menez.
00:15:29Et ce n'est pas ce qui a été fait, et c'est ce qui doit être fait maintenant,
00:15:31sinon, encore une fois, la seule issue qui restera, ce sera une dissolution.
00:15:36– Où je disais tout à l'heure, on lance un dé en l'air,
00:15:38c'est-à-dire que vous assumerez le risque d'une majorité du RN à l'Assemblée nationale, dans ce cas-là ?
00:15:43– Ce n'est pas moi qui l'assumerais le risque.
00:15:45En fait, vous savez, moi j'en ai un peu marre qu'on nous dise tout le temps,
00:15:48à nous, les gens de gauche, soyez responsables.
00:15:51On a été super responsables.
00:15:53On a un gouvernement qui, vraiment, ne correspondait pas du tout à nos aspirations.
00:15:57Très bien, on n'a pas censuré, on a négocié pour que la France ait un budget.
00:16:01On se comporte de manière extrêmement responsable, mais il faut que la responsabilité soit quelque chose de partagé.
00:16:08Or, je n'ai pas l'impression, moi, que François Bayrou, par exemple,
00:16:12quand il fait son kit au double, soit très responsable.
00:16:14Je n'ai pas l'impression que le président de la République,
00:16:16quand il fixe des lignes rouges sur la politique fiscale, soit très responsable.
00:16:18Donc, on va voir maintenant.
00:16:20Mais moi, c'est un appel à la responsabilité que je lance.
00:16:23– Vous avez dit, il y a quelques jours, Raphaël Glucksmann,
00:16:25en cas de dissolution, il faudra assumer la confrontation avec les insoumis.
00:16:29Assumer la confrontation avec les insoumis et avec Jean-Luc Mélenchon, ça veut dire quoi ?
00:16:33– Ça veut dire qu'il n'y aura pas d'accord avec la France insoumise,
00:16:37que nous ne ferons pas, et regardez-moi dans les yeux,
00:16:39nous ne referons pas ce que nous avons fait le 9 juin,
00:16:42lorsque nous avons été pris de court par la précédente dissolution.
00:16:44– Aucun candidat commun au premier tour.
00:16:46– Non.
00:16:46– Et est-ce qu'il y aura des fronts républicains ?
00:16:48Je prends un exemple.
00:16:49Il y aura sans doute, dans pas mal de circonscriptions,
00:16:51des duels entre le Rassemblement national et un candidat LFI.
00:16:54Que faites-vous dans ce cas de figure-là ?
00:16:56– Je ferais la même chose que quand il y aura un candidat
00:16:59voquieziste ou retailliste face au RN,
00:17:04je voterais pour le candidat insoumis ou pour le candidat de droite.
00:17:07– Donc le front républicain existe encore ?
00:17:08– Pourquoi ? Parce que moi je suis capable,
00:17:11et ça ne veut pas dire que j'ai un accord avec les insoumis
00:17:13ou que j'ai un accord avec la droite dure,
00:17:16moi je suis capable de mener…
00:17:17– Vous ne verrez pas le signe égal entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon
00:17:20malgré vos désaccords aujourd'hui ?
00:17:22– Je suis capable de faire une hiérarchie des périls
00:17:24l'enjeu du deuxième tour, si jamais il y a des législatives anticipées,
00:17:28ce sera qu'il n'y ait pas de majorité absolue du Rassemblement national.
00:17:31Ça ne veut pas dire qu'on passe un accord avec les autres forces politiques,
00:17:34ça veut dire que notre but sera qu'il n'y ait pas
00:17:37de majorité absolue du Rassemblement national,
00:17:39et donc nous voterons contre le Rassemblement national,
00:17:42quel que soit le candidat qui sera en face.
00:17:44Mais je veux revenir, je veux revenir…
00:17:46– C'est important parce qu'il y avait un doute la dernière fois.
00:17:47– Et il n'y a jamais eu de doute, j'ai toujours dit la même chose.
00:17:49– Je n'ai pas compris clairement ce point-là.
00:17:50– Bien sûr, mais parce que vous lisez beaucoup trop les comptes Twitter insoumis
00:17:53qui du coup ont raconté que j'étais sur une position qui disait
00:17:56plutôt Hitler que le Front populaire dans leur modération et leur calme habituel.
00:18:01Non, je n'ai jamais eu de doute, c'est ce que j'ai toujours répété.
00:18:04Par contre, il n'y aura pas d'accord au premier tour,
00:18:08il n'y aura pas d'accord national, il n'y aura pas d'accord programmatique,
00:18:13il n'y aura pas d'accord de répartition des circonscriptions.
00:18:15Pourquoi ? Mais je vais vous dire pourquoi.
00:18:17D'abord, parce que nous avons des visions du monde
00:18:19et des méthodes tellement opposées que ce serait mentir.
00:18:23Et que moi, je ne veux jamais mentir.
00:18:26Si je me suis engagé en politique, c'est pour justement pouvoir choisir,
00:18:30être dans la clarté et ensuite, même dans une logique,
00:18:34de faire barrage au Rassemblement national.
00:18:37Un accord avec la France insoumise au premier tour, c'est contre-productif.
00:18:41Pourquoi ?
00:18:43Parce que le pire candidat possible face au Rassemblement national au deuxième tour,
00:18:47c'est un candidat insoumis.
00:18:49C'est-à-dire que vous pensez qu'un jour, si en 2027,
00:18:52le second tour oppose Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen,
00:18:55vous pensez que Jean-Luc Mélenchon perd ?
00:18:56Moi, je pense que c'est celui qui a le plus de certitude de perdre, oui.
00:19:00Parce qu'une partie des électeurs de gauche, ce jour-là, restera à la maison ?
00:19:03Parce qu'il a tout fait pour inquiéter les Français.
00:19:05Vous, vous iriez voter Jean-Luc Mélenchon sur un second tour comme ça ?
00:19:08Vous venez de nous dire, au second tour, je fais barrage.
00:19:10Oui, mais moi, je serais toujours fidèle à cela, à ce barrage.
00:19:14Maintenant, je vais vous dire une chose, ça n'arrivera pas.
00:19:16Et pourquoi ça n'arrivera pas ?
00:19:18Parce qu'il y aura une offre politique de gauche qui ramènera les insoumis à leur étiage politique.
00:19:23Ce qui s'est passé, en fait, c'est que Jean-Luc Mélenchon a bénéficié de notre faiblesse à nous sur notre espace,
00:19:30de notre absence de courage dans la confrontation et de notre absence de travail sur le projet
00:19:34et sur la définition d'une identité propre.
00:19:36On peut répéter partout, nous ne sommes ni Macron ni Mélenchon, mais qui sommes-nous ?
00:19:40C'est ça l'enjeu.
00:19:41Quel projet nous portons ?
00:19:42Et moi, c'est à ça que je veux consacrer, que je suis en train de consacrer mon temps et mon énergie
00:19:45en dehors des moments de grandes crises politiques comme ce soir.
00:19:48C'est à définir un projet pour le pays, un récit pour la France qui soit le nôtre,
00:19:53qui soit pro-européen, démocrate, social, écologiste,
00:19:57mais qui ne soit pas une pâle copie du travail des insoumis sur l'avenir en commun.
00:20:01Et donc, il faut assumer cette confrontation.
00:20:04Mais vraiment assumer cette confrontation, offrir un choix clair aux électeurs.
00:20:06Vous savez, on paye encore le fait qu'en 2022, la campagne ait été trompée.
00:20:10Il faut que la campagne présidentielle de 2027 soit le grand moment des choix
00:20:14pour les grandes transformations du pays.
00:20:16Et pour cela, il faut que notre sensibilité politique soit représentée,
00:20:19qu'elle s'assume, mais qu'elle s'assume crânement.
00:20:21Je veux dire, de quoi, au nom de quoi, on serait obligé, nous, de baisser la tête ?
00:20:25En un mot, Raphaël Glucksmann, est-ce que vous irez bloquer le pays demain
00:20:29dans cette journée qui appelle donc à bloquer la France ?
00:20:32Est-ce que vous allez y participer d'une façon ou d'une autre
00:20:34ou est-ce que vous regardez ce mouvement avec un peu de distance ?
00:20:36Moi, j'entends la colère qui gronde absolument partout en France.
00:20:39Partout où je vais, je vois la même colère.
00:20:41Mais ce n'est pas la vôtre, celle-là ?
00:20:41La colère de l'école, la colère à l'hôpital, la colère des salariés
00:20:45qui n'arrivent pas à boucler les fins de mois, la colère face aux déserts médicaux.
00:20:49Et c'est normal dans une démocratie que cette colère s'exprime.
00:20:52Par contre, je ne pense pas que ce soit le rôle du politique
00:20:54et j'étais très étonné que tout le monde accourt derrière ce mouvement
00:20:57dont on ne connaissait ni les revendications, ni les origines.
00:21:01Et je ne pense pas que ce soit notre rôle.
00:21:02Pourquoi ?
00:21:03Parce qu'en fait, le rôle ne peut pas être d'attiser cette colère,
00:21:06c'est de lui donner un débouché politique.
00:21:07Moi, je ne pense pas qu'il faille que les politiques accourent dans la rue
00:21:11quand on dit bloquons tout.
00:21:12Moi, je ne veux pas tout bloquer.
00:21:13Je veux justement qu'on débloque ce pays
00:21:15et qu'on entende ces colères pour leur donner un débouché politique.
00:21:19Et le 18, il y aura une action des syndicats
00:21:22avec des corps à faire dire que, évidemment,
00:21:24je soutiendrai sur des revendications claires
00:21:26et des méthodes claires.
00:21:28On a compris tout à l'heure, on nous a dit
00:21:29je ne veux pas décribiliser Matignon
00:21:31parce que certains me suspecteraient d'être en train de jouer
00:21:33le coup d'après pour l'Elysée.
00:21:35Question très simple, il nous reste 30 secondes,
00:21:36à quel moment direz-vous que vous êtes candidat à l'Elysée ?
00:21:39En tout cas, certainement pas maintenant
00:21:40puisque ce n'est pas du tout le moment,
00:21:42je suis désolé de vous dire,
00:21:44là, le moment, c'est le moment de la responsabilité
00:21:46de se dire est-ce qu'on va être capable
00:21:47de donner un gouvernement à ce pays ?
00:21:49Est-ce qu'on est capable de faire suffisamment de ça
00:21:51pour être un compromis ?
00:21:51Mais qu'est-ce qui pourrait vous empêcher d'y aller aujourd'hui ?
00:21:54Je ne sais pas, de ne pas être la bonne personne.
00:21:57Vous avez un doute sur vous-même ?
00:21:59Sur le fait d'être la bonne personne ?
00:22:01Pour les électeurs de gauche ?
00:22:02Il y a une chose sur laquelle je ne douterais jamais,
00:22:05c'est que je serais le garant du fait qu'on ait une offre politique
00:22:08dont le but n'est absolument pas d'être première à gauche.
00:22:12Honnêtement, on s'en fout d'être premier à gauche,
00:22:14de cette compète à l'intérieur d'une gauche qui perdrait.
00:22:17Moi, ce que je veux, c'est faire exploser le plafond de verre
00:22:19qui pèse sur la gauche.
00:22:20Et ce que je veux, c'est que nous soyons en position
00:22:22de gagner ces élections.
00:22:24Parce qu'en fait, si on ne se met pas en position de gagner les élections,
00:22:26il n'y a rien de noble là-dedans, il n'y a rien de moral,
00:22:28il n'y a rien de vertueux.
00:22:29Parce que si vous croyez vraiment à ce que vous dites,
00:22:32quand vous expliquez qu'il y a une catastrophe climatique,
00:22:34qu'il y a une colère sociale,
00:22:35que nos démocraties sont menacées par des empires autoritaires
00:22:37et qu'on risque une urbanisation de la France,
00:22:40si vous croyez vraiment à cela,
00:22:41si vous croyez vraiment aux mesures que vous proposez,
00:22:43alors ce que vous voulez, c'est gagner les élections.
00:22:44Donc ce n'est pas du tout une compète pour savoir
00:22:46qui sera premier à gauche.
00:22:47Et ce que je veux faire, c'est créer les conditions de cette victoire.
00:22:50Et elles supposent quoi ?
00:22:51La clarté et la sincérité.
00:22:52Parce qu'en fait, il y a une sorte de soupçon d'insincérité
00:22:55lorsque nous expliquons que nous pouvons nous unir,
00:22:58même si nous ne sommes pas d'accord.
00:22:58Jean-Luc Mélenchon dit, Raphaël Guzman,
00:23:00c'est un mini-Macron, c'est un Macron bis, par exemple.
00:23:03Il n'y a rien dans la vision qu'on propose qui...
00:23:06Pardon pour le mini-Macron,
00:23:07ce n'était pas une question de taille,
00:23:08c'était un Macron bis qui dit.
00:23:10Je suis grand, donc vous ne pourrez pas me complexer sur ma taille, ça va.
00:23:15Mais il peut dire ce qu'il veut, Jean-Luc Mélenchon,
00:23:17ce n'est pas l'enjeu.
00:23:19Mais il représente une vision du monde
00:23:21qui n'est pas la mienne.
00:23:23Il est légitime à être candidat
00:23:25pour porter sa vision du monde.
00:23:27Ce que je ne veux pas, par contre,
00:23:29c'est de l'hypocrisie.
00:23:30C'est du fait, c'est les gens qui disent,
00:23:32mais si vous pouvez y aller ensemble.
00:23:33Mais non, mais non, on ne peut pas.
00:23:35Parce que ça supposerait que moi, je me dise,
00:23:37il devrait être président.
00:23:39Non.
00:23:39Je veux dire, je sais très bien que je ne veux pas d'une France
00:23:41qui serait présidée par Jean-Luc Mélenchon.
00:23:44Et l'inverse est sans doute vrai aussi.
00:23:46Merci beaucoup.
00:23:46Là, c'est les électeurs qui tranchent.
00:23:48Ça s'appelle la démocratie, ça s'appelle la sincérité,
00:23:49ça s'appelle l'honnêteté.
00:23:50On n'en peut plus, en fait, de se cacher.
00:23:53Il faut dire les choses, dire ce que vous pensez.
00:23:55Et si les gens ne sont pas d'accord,
00:23:56eh bien, ils ne sont pas d'accord.
00:23:57Et ils le disent, ils l'expriment.
00:23:58On vit en démocratie.
00:23:59C'est la chose la plus belle du monde.
00:24:01Merci beaucoup, Raphaël Glucksmann,
00:24:02d'être venu ce soir sur le plateau de BFM TV.
00:24:06Nous sommes toujours en édition spéciale.
00:24:07Il est 19h14.
00:24:08On continue de surveiller la situation du côté de l'Elysée.
00:24:10Mathieu Couache nous attend sur place.
00:24:12Il nous appelle dès qu'il y a la moindre information.
00:24:14Mais on va passer tout de suite au duel du jour
00:24:15avec cette question.
00:24:16Combien la crise politique que nous vivons en ce moment
00:24:19va-t-elle nous coûter ?
00:24:20Quels seront ses effets sur la dette,
00:24:21sur la croissance, sur l'emploi ?
00:24:22Les patrons s'inquiètent.
00:24:23On les a beaucoup entendus ces derniers jours.
00:24:25Et à cela s'ajoute ce mouvement
00:24:27« Bloquons tout »
00:24:28dont on vient de parler avec Raphaël Glucksmann.
00:24:30Bonjour, Thomas Porcher.
00:24:31Bonjour.
00:24:32Économiste, auteur du livre
00:24:33« L'économie pour les 99% »
00:24:35publié toujours chez Stock.
00:24:36Depuis la dernière fois, on vous a reçu.
00:24:37Vous n'avez pas changé d'éditeur.
00:24:38C'est une bonne nouvelle pour vous.
00:24:39Face à vous, Nicolas Bouzeau,
00:24:40économiste fondateur du cabinet Asteres.
00:24:42Bonsoir également et bienvenue.
00:24:44On a appris aujourd'hui, messieurs,
00:24:45que la France...
00:24:46Je suis désolé parce qu'à chaque fois
00:24:47que vous arrivez,
00:24:47je vous fais commenter
00:24:48des taux d'emprunt de la dette française
00:24:50parce qu'on est moins fort que vous
00:24:52pour les commenter
00:24:52et qu'on a besoin de vos lumières,
00:24:54surtout pour comprendre ce qui se passe.
00:24:55La France s'emprunte désormais
00:24:56à un taux plus élevé que l'Italie
00:24:59sur 5 ans, sur 10 ans, pardon.
00:25:01C'est le chiffre qui est tombé aujourd'hui.
00:25:02Sur 10 ans, l'Italie qui a longtemps
00:25:04été la mauvaise élève de la zone euro.
00:25:07Est-ce qu'on s'inquiète
00:25:08ou est-ce qu'on ne s'inquiète pas, Nicolas Bouzeau ?
00:25:09Oui.
00:25:10Et est-ce que c'est lié
00:25:10à la situation politique actuelle, surtout ?
00:25:12Alors, oui et oui, en partie.
00:25:14Bon, ce qu'il faut savoir,
00:25:15c'est que pendant très longtemps,
00:25:16la France s'endettait
00:25:17à des taux d'intérêt
00:25:18qui étaient extrêmement faibles
00:25:19parce que les investisseurs,
00:25:20ceux qui nous prêtent,
00:25:21très concrètement,
00:25:22c'est de grandes compagnies d'assurance,
00:25:24de grandes banques,
00:25:26ce qu'on appelle
00:25:26des investisseurs institutionnels,
00:25:28donc de très, très grosses sociétés financières
00:25:29sur les marchés,
00:25:30se disaient,
00:25:31bon, la France,
00:25:32ça ne présente aucun risque.
00:25:34Certes, ils ont des déficits publics,
00:25:36ils ne gèrent pas très bien
00:25:36leurs finances publiques,
00:25:37mais, grosso modo,
00:25:38les impôts rentrent bien,
00:25:40il y a de l'activité économique,
00:25:41il y a quand même
00:25:41des gouvernements qui tiennent,
00:25:43il y a de la stabilité,
00:25:43donc ça présente...
00:25:44Mais ça, c'était avant.
00:25:45Ça, c'était avant.
00:25:46Mais on en a bénéficié.
00:25:48Aujourd'hui,
00:25:49les marchés se disent
00:25:50plus ça du tout.
00:25:51Ils se disent,
00:25:52la France est le seul pays
00:25:53de la zone euro
00:25:53qui n'a pas réussi
00:25:54à réduire ses déficits publics.
00:25:56Vous parlez de l'Italie.
00:25:58Ce qu'il faut savoir,
00:25:58c'est que l'Italie,
00:26:00si vous mettez de côté
00:26:01la charge des intérêts de la dette,
00:26:03a un excédent budgétaire,
00:26:04ce qu'on appelle
00:26:04un excédent primaire.
00:26:05Depuis longtemps.
00:26:06Depuis longtemps.
00:26:07Donc, ça n'a rien à voir
00:26:08avec la situation française.
00:26:10Donc, aujourd'hui,
00:26:11les marchés se disent,
00:26:12au fond,
00:26:13l'Italie,
00:26:14le Portugal,
00:26:15l'Espagne,
00:26:16pays qui étaient un peu
00:26:17au nid des marchés
00:26:17il y a une dizaine d'années,
00:26:18sont mieux gérés que la France.
00:26:20Thomas Portier trépine,
00:26:20je vous préviens tout de suite.
00:26:21J'ai fini, Thomas.
00:26:23J'essaie de ne pas vous interrompre,
00:26:24mais il va le faire.
00:26:25Non, non, mais 30 secondes,
00:26:26sont mieux gérés que la France.
00:26:28Les déficits en France
00:26:29sont énormes.
00:26:30Et en plus,
00:26:30pardon,
00:26:32mais,
00:26:32et je ne suis pas quelqu'un
00:26:33qui verse spontanément,
00:26:34vous le savez,
00:26:35dans la critique outrancière,
00:26:36mais le spectacle
00:26:37qui est donné par la classe politique
00:26:39est absolument navrant
00:26:40et pas à la hauteur de l'enjeu.
00:26:42Donc, on s'inquiète un peu,
00:26:43si je vous...
00:26:44On s'inquiète un peu,
00:26:45un peu,
00:26:45même moyennement,
00:26:46même un peu plus qu'un peu.
00:26:47Alors moi,
00:26:47plutôt un peu.
00:26:48Alors effectivement,
00:26:49il y a une prime de risque
00:26:50qui est liée
00:26:51à l'instabilité politique.
00:26:52Il y a une instabilité politique,
00:26:53il y a la démission
00:26:54de M. Bayrou,
00:26:55il y a des incertitudes
00:26:56sur le budget
00:26:56et c'est normal
00:26:57que les marchés réagissent
00:26:58et que les taux
00:26:59augmentent très légèrement.
00:27:00Après,
00:27:01l'exemple de l'Italie
00:27:01est assez important.
00:27:02C'est que l'Italie
00:27:03est en excédent budgétaire
00:27:04depuis plus d'une dizaine d'années.
00:27:06Ce que nous voulons faire
00:27:07en France
00:27:07est regarder le résultat.
00:27:09Sa dette publique
00:27:10est plus élevée que la nôtre.
00:27:11Ses taux d'intérêt
00:27:12sont assez élevés,
00:27:13quasiment au même niveau
00:27:14aujourd'hui que les nôtres.
00:27:15Donc,
00:27:16l'effort budgétaire
00:27:17qu'ils ont fait
00:27:17pendant...
00:27:18Il fait se compter
00:27:19sur leur dette publique
00:27:20et visiblement
00:27:21ne leur a pas garanti
00:27:22des taux d'intérêt
00:27:22est extrêmement faible.
00:27:24Et,
00:27:24j'ajouterais une chose,
00:27:26c'est que l'ensemble
00:27:26des taux d'intérêt
00:27:27réaugmentent.
00:27:28C'est-à-dire qu'effectivement,
00:27:29Nicolas l'a bien dit...
00:27:29Mais les nôtres
00:27:30un petit peu plus que les autres.
00:27:31Les nôtres un petit peu plus que...
00:27:32Alors, par exemple,
00:27:32beaucoup moins que le Royaume-Uni,
00:27:34soit dit en passant,
00:27:35qui est un pays quand même aussi...
00:27:37Où François Bayron
00:27:37n'a pas déposé sa démission hier,
00:27:39à ma connaissance.
00:27:40Exactement.
00:27:40Moins que les États-Unis aussi
00:27:41où les taux augmentent.
00:27:42Mais effectivement,
00:27:43ils augmentent.
00:27:43Les quarts se creusent
00:27:44avec l'Allemagne.
00:27:45Mais ça augmente quand même
00:27:46un petit peu.
00:27:46Et c'est vrai que les dernières années,
00:27:47quand on regarde
00:27:48la dernière décennie,
00:27:49ils avaient baissé très fortement
00:27:50dans toute la zone euro.
00:27:52Et ils réaugmentent un petit peu.
00:27:53Et vous avez raison de le dire,
00:27:54dans l'épaisseur du trait,
00:27:55à mon sens,
00:27:56un peu plus chez nous.
00:27:58Ce qui indique une forme
00:27:59de dégradation.
00:28:01Mais cette dégradation...
00:28:01Mais ils s'inquiètent de quoi,
00:28:02pardon Thomas Porcher,
00:28:03les marchés en ce moment ?
00:28:04Du fait que c'est l'incertitude,
00:28:05qu'il n'y aura peut-être pas de budget ?
00:28:07Ou peut-être
00:28:07de l'arrivée de la gauche,
00:28:09d'un plan...
00:28:10Non ?
00:28:11Je pense que c'est la prime de risque
00:28:13pour l'instabilité politique.
00:28:14L'instabilité à la confusion.
00:28:15On est vraiment
00:28:16sur des petits mouvements.
00:28:18Ils savent que la France
00:28:19est une grande économie.
00:28:20On n'est pas du tout
00:28:21dans un scénario à la Grèce,
00:28:22à la grecque.
00:28:23Et moi, ce que je reproche,
00:28:24et je finirai là-dessus,
00:28:25mais ce que je reproche vraiment
00:28:26à François Béroux,
00:28:27c'est d'avoir dramatisé tout.
00:28:28Il a tout dramatisé depuis le début.
00:28:30Ça envoie aussi un mauvais signal
00:28:31aux investisseurs,
00:28:32à mon sens.
00:28:33Il a tout dramatisé,
00:28:34alors qu'en réalité,
00:28:35la situation,
00:28:36elle est dégradée,
00:28:38mais loin d'être dramatique.
00:28:39Alors, moi, je dois vous dire
00:28:40que j'ai appris un chiffre ce matin
00:28:41en lisant la presse.
00:28:42J'ai appris que la crise économique
00:28:44de l'an dernier,
00:28:44la dissolution
00:28:45et les semaines d'incertitude
00:28:46qui ont suivi,
00:28:47nous avaient coûté,
00:28:48à nous, la France,
00:28:490,3 point de PIB.
00:28:52Est-ce qu'on peut chiffrer
00:28:54la crise actuelle
00:28:55si elle dure, elle aussi,
00:28:56des semaines ?
00:28:56Et comment est-ce qu'on chiffre ça ?
00:28:58Tout simplement.
00:28:58Si vous voulez,
00:28:59c'est assez simple.
00:29:02Il y a des lois
00:29:03qui sont faites
00:29:03pour apporter de l'activité économique.
00:29:05Je vais vous donner
00:29:05un exemple très concret.
00:29:07Vous avez une loi
00:29:07qui est au Parlement
00:29:08depuis,
00:29:09des années maintenant quasiment
00:29:10qu'on appelle
00:29:10la loi simplification.
00:29:12Parce qu'il y avait
00:29:13un relatif,
00:29:13je ne sais pas ce qu'en pense Thomas,
00:29:15mais il y avait quand même
00:29:15un relatif consensus
00:29:16dans le pays
00:29:17autour de l'idée
00:29:18selon laquelle
00:29:18il y avait beaucoup de normes
00:29:20que pour les entreprises
00:29:20ça pouvait être un problème
00:29:21et que simplifier
00:29:23un certain nombre de choses
00:29:23était peut-être quelque chose
00:29:24qui pouvait être utile.
00:29:26Cette loi simplification,
00:29:27elle est au Parlement,
00:29:28dissolution,
00:29:29elle sort du Parlement,
00:29:30elle y revient,
00:29:32censure, etc.
00:29:33Et oui,
00:29:33c'est typiquement une loi
00:29:34qui était en théorie
00:29:35plutôt bonne
00:29:35pour l'activité économique
00:29:36et qu'on ne peut pas faire.
00:29:37Donc vous avez
00:29:38ce premier aspect
00:29:40et cette fameuse loi simplification
00:29:41d'ailleurs honnêtement
00:29:41je ne sais pas
00:29:41quand est-ce qu'elle va pouvoir
00:29:43la terminer.
00:29:44Donc ça c'est la première chose.
00:29:45La deuxième chose,
00:29:46c'est que vous avez quand même
00:29:46et là je ne suis pas d'accord
00:29:47avec Thomas
00:29:48dont j'aimerais partager
00:29:49la sérénité
00:29:51par rapport à la question
00:29:52de la dette publique
00:29:53mais malheureusement
00:29:53je ne la partage pas.
00:29:55Je pense qu'au fond
00:29:56les marchés,
00:29:57les marchés c'est-à-dire
00:29:58c'est nos créanciers
00:29:58parce que le mot marché
00:30:00il est diabolisé.
00:30:01Les marchés c'est ceux
00:30:01qui aujourd'hui nous prêtent
00:30:02de l'argent
00:30:02pour qu'on puisse aller
00:30:03chez le médecin
00:30:04et que ce soit remboursé.
00:30:04Donc c'est eux les marchés
00:30:05ou qu'on paye les fonctionnaires
00:30:07ou qu'on paye les retraites.
00:30:07Donc c'est très concret
00:30:08et ils ne sont pas très méchants
00:30:09à vrai dire.
00:30:10Mais les marchés
00:30:12aujourd'hui se disent
00:30:13mais ce pays
00:30:15a une classe de parlementaires
00:30:17qui sont des enfants.
00:30:19C'est-à-dire qu'ils devraient
00:30:20quand même être capables
00:30:21se disent-ils
00:30:23nos créanciers
00:30:24de se mettre d'accord
00:30:26non pas sur quelque chose
00:30:27de grandiose
00:30:28on ne va pas faire
00:30:28la grande réforme de l'État
00:30:30ou la grande réforme
00:30:31de la sécurité sociale
00:30:32là maintenant
00:30:33mais on pourrait
00:30:34quand même
00:30:35droite, gauche, etc.
00:30:37se mettre d'accord
00:30:38aller pour
00:30:39moi je suis pour
00:30:40les baisses de dépenses publiques
00:30:41je pense que c'est
00:30:42la dépense publique
00:30:43qu'il faut baisser
00:30:43pour réduire les déficits
00:30:44mais si j'étais parlementaire
00:30:46et si on me dit
00:30:47écoute vraiment
00:30:48pour boucler le budget
00:30:49pour des raisons politiques
00:30:50il va falloir
00:30:51qu'on fasse
00:30:52telle ou telle augmentation
00:30:53d'impôts transitoires
00:30:54j'y vais
00:30:54je pense qu'on peut faire autrement
00:30:56mais j'y vais
00:30:56mais là ils n'y vont pas.
00:30:58Oui mais Nicolas
00:30:58il y a eu beaucoup de cas
00:30:59de grands pays
00:31:00qui ont été bloqués
00:31:01même l'Allemagne
00:31:02pendant un certain temps
00:31:03et ça n'empêche pas
00:31:05quand même
00:31:05les investisseurs
00:31:07de nous prêter de l'argent
00:31:09je veux dire
00:31:09il y a une telle épargne
00:31:11il y a une telle épargne
00:31:12financière
00:31:13qui doit être placée
00:31:14vous n'allez pas la placer
00:31:15que sur l'Allemagne
00:31:16même si elle augmente
00:31:17son déficit
00:31:17ou que sur des entreprises privées
00:31:20vous devez acheter aussi
00:31:21des dettes de pays
00:31:22et notre dette
00:31:23est encore une bonne
00:31:24une dette
00:31:25que les gens veulent acheter
00:31:26d'ailleurs
00:31:26il y a encore
00:31:27quelques temps
00:31:28nous avons pu emprunter
00:31:2911 milliards
00:31:30sans aucun problème
00:31:31donc le vrai problème
00:31:33seulement qu'il y a aujourd'hui
00:31:34c'est cette instabilité politique
00:31:35et la trajectoire
00:31:36que l'on va avoir
00:31:37pour réduire nos déficits
00:31:38le niveau
00:31:38honnêtement
00:31:39le niveau du déficit
00:31:40tout comme le niveau
00:31:41de la dette
00:31:41n'est pas d'une grande inquiétude
00:31:43y compris si l'agence Fitch
00:31:45qui est l'une des trois
00:31:46grosses agences de notation
00:31:47nous dégrade
00:31:47enfin pas vous
00:31:48mais nous dégrade
00:31:50la qualité
00:31:50la note
00:31:51de la dette française
00:31:52vendredi soir
00:31:53ça ne change pas grand chose
00:31:54on ne tremble pas
00:31:55toute la nuit
00:31:56on ne s'empêche pas de dormir
00:31:57je ne veux pas donner
00:31:58des arguments à Thomas
00:31:58mais vous avez le droit
00:32:00de le faire
00:32:00on a même le droit
00:32:01de penser contre soi-même
00:32:02je le fais
00:32:03parfois
00:32:04non mais ça
00:32:05pour le coup
00:32:06ça ne m'inquiète pas trop
00:32:07en fait les agences de notation
00:32:08elles regardent un état de fait
00:32:09donc elles regardent la dette
00:32:10elles ont déjà anticipé
00:32:11de la croissance
00:32:12donc ce qui compte
00:32:13c'est ce qui se passe
00:32:13en matière de dette
00:32:14de déficit et de croissance
00:32:15mais là vraiment
00:32:16je ne suis pas d'accord
00:32:16avec Thomas
00:32:17c'est que moi je pense
00:32:18que si on ne fait rien
00:32:19si on ne maîtrise pas
00:32:20un peu plus nos déficits
00:32:21et là on ne les maîtrise pas
00:32:22on a une dette
00:32:23qui est insoutenable
00:32:25il faut les maîtriser
00:32:25et on va finir
00:32:27pas demain
00:32:28mais avoir un gros problème
00:32:29Nicolas je suis d'accord
00:32:30il ne faut pas faire n'importe quoi
00:32:31on ne peut pas dire
00:32:32que les déficits n'existent pas
00:32:33ça c'est impossible
00:32:34à dire ça
00:32:34et je ne le dis pas
00:32:35mais il y a une différence
00:32:36bien sûr qu'il faut les maîtriser
00:32:38après il y a une différence
00:32:39sur la trajectoire de réduction
00:32:42le rythme
00:32:42voilà le rythme
00:32:43et je veux dire
00:32:43le plus important pour moi aujourd'hui
00:32:45c'est que quelque chose soit accepté
00:32:46et pour qu'il soit accepté
00:32:48force est de constater
00:32:48qu'il faut que
00:32:49chaque partie prenante
00:32:50y mette du sien
00:32:51et je pense qu'il y a une partie
00:32:53aujourd'hui des français
00:32:54qui ont l'impression
00:32:55et là on en revient
00:32:56que les plus riches
00:32:58ont été gâtés
00:32:59par la politique fiscale de Macron
00:33:01par les lois travail etc
00:33:02et n'ont pas contribué suffisamment
00:33:04et donc il va falloir à un moment
00:33:06que la contribution soit un peu plus égalitaire
00:33:08pour que les gens l'acceptent
00:33:09c'est ça
00:33:09après le rythme de réduction
00:33:11il n'est pas tant important que ça
00:33:13le rythme de réduction de la dette
00:33:14pas tant important que ça à mon avis
00:33:15pour que les français acceptent des efforts
00:33:16Nicolas Bouzou dans leur ensemble
00:33:18il faut qu'il y ait un symbole
00:33:20et un peu plus qu'un symbole
00:33:21sur la taxation des plus hauts revenus
00:33:23mais les hauts revenus
00:33:24alors il faudra de toute façon
00:33:27passer par quelque chose comme ça
00:33:28parce que la situation parlementaire l'exige
00:33:31mais il y a une fake news
00:33:33en ce moment
00:33:33qui circule
00:33:34qui consiste à dire que
00:33:36plus on gagne de l'argent
00:33:37moins on paye d'impôts
00:33:38mais c'est une fake news
00:33:40mais absolu
00:33:41ça n'est pas vrai
00:33:42la France est l'un des pays
00:33:43les plus redistributifs au monde
00:33:45l'impôt sur le revenu
00:33:46est l'un des impôts
00:33:47les plus concentrés
00:33:48dans tout le monde développé
00:33:50y compris sur les ultra-ultra-riches
00:33:52c'est-à-dire le fragment tout en haut
00:33:54c'est-à-dire grosso modo
00:33:55les milliardaires
00:33:56je schématise
00:33:56en fait
00:33:57l'idée c'est de dire
00:33:58ah mais ce sont des personnes
00:34:00qui ont des structures financières
00:34:02et qui laissent leur argent
00:34:03dans les structures financières
00:34:04et cet argent
00:34:04n'est pas taxé comme revenu
00:34:06mais heureusement
00:34:07qu'il n'est pas taxé comme revenu
00:34:08à partir du moment
00:34:09où vous avez de l'argent
00:34:10dans votre entreprise
00:34:11mais que vous ne vous le versez pas
00:34:12comme revenu
00:34:13je suis désolé
00:34:14mais on est un pays
00:34:15on est une démocratie
00:34:16vous avez une constitution
00:34:17et on vous taxe
00:34:20au moment où vous percevez un revenu
00:34:21on ne va pas commencer
00:34:22à taxer Marc-Holet
00:34:23sous prétexte
00:34:25qu'il pourrait éventuellement
00:34:26se verser de l'argent
00:34:27et se verser tel type de revenu
00:34:29il y a un jeu
00:34:30avec des changements de structure
00:34:31qui sont des stratégies
00:34:32souvent d'évitement de l'impôt
00:34:33on ne peut pas faire comme si
00:34:34l'optimisation fiscale
00:34:35qui est une activité légale
00:34:37n'est pas devenue
00:34:38un sport national
00:34:39par exemple
00:34:39quand on regarde
00:34:40ces grandes entreprises
00:34:41du 440
00:34:42et qui sont quand même
00:34:42des fleurons de la France
00:34:44et qui ont une importance
00:34:45elles ont 1500 filiales
00:34:47dans les paradis fiscaux
00:34:4740 entreprises
00:34:481500 filiales
00:34:49dans les paradis fiscaux
00:34:49à un moment
00:34:50il faut se poser la question
00:34:51de ce qu'elles y font
00:34:51est-ce qu'il n'y a pas
00:34:52un peu de l'abus
00:34:54de l'abus de droit
00:34:55dans ce qui est autorisé
00:34:56dans l'optimisation fiscale
00:34:57et c'est des vraies questions
00:34:58qu'il faut se poser
00:34:59qui se pratiquent
00:34:59y compris à l'échelle européenne
00:35:01Je reviens un tout petit peu
00:35:02à ce qui était à l'origine
00:35:03le thème de notre débat
00:35:04messieurs
00:35:05combien coûte
00:35:05la crise politique
00:35:07il n'y a plus
00:35:08de budget
00:35:09en préparation
00:35:10alors les fonctionnaires
00:35:11en tout cas travaillent
00:35:12mais il n'est plus
00:35:13élaboré en ce moment même
00:35:14dans un mois
00:35:15le 15 octobre
00:35:16ce budget 2026
00:35:17il est censé arriver
00:35:18au Parlement
00:35:20est-ce que c'est grave
00:35:21de ne pas avoir de budget
00:35:22est-ce que ça va avoir
00:35:23des conséquences également
00:35:24dans la vie économique
00:35:24et dans la vie des Français
00:35:25Nicolas Bouzou
00:35:26Alors on aura un budget
00:35:27puisque de toute façon
00:35:28là pour le coup
00:35:29notre constitution
00:35:30et notre système juridique
00:35:31est assez bien fait
00:35:32c'est-à-dire que
00:35:33si un budget n'est pas voté
00:35:34on découpe le budget
00:35:36de l'année précédente
00:35:37c'est-à-dire le budget 2025
00:35:38on le découpe en 12 tranches
00:35:39et on l'applique
00:35:40mois par mois
00:35:41et on essaie
00:35:42de refaire un budget
00:35:43de refaire voter un budget
00:35:44par le Parlement
00:35:44Alors c'est là
00:35:45que j'ai besoin de vos lumières
00:35:46pardon
00:35:46dans le Figaro
00:35:48ce matin
00:35:48dans les échos
00:35:49plus précisément
00:35:50je vais redonner à César
00:35:51ce qui appartient à César
00:35:52note de Bercy
00:35:52qui dit que s'il n'y a pas
00:35:53de mesure de redressement
00:35:54s'il n'y a pas de budget
00:35:55le déficit public
00:35:56va repartir à la hausse
00:35:58l'an prochain
00:35:58on est arrivé péniblement
00:36:00à 5,4% cette année
00:36:01il réaugmenterait
00:36:02c'est-à-dire la tendance
00:36:03serait à la hausse
00:36:04à 6,1 points du PIB
00:36:07expliquez-nous
00:36:09pourquoi
00:36:09le simple fait
00:36:11de reconduire le budget
00:36:11fait que
00:36:12tous les forfaits
00:36:13ces dernières années
00:36:14retombent à l'eau
00:36:14parce que vous avez
00:36:15des dépenses
00:36:16qui ont tendance
00:36:16il y a des mécanismes
00:36:17d'indexation
00:36:18et puis vous avez
00:36:18des dépenses
00:36:19qui ont tendance
00:36:20à augmenter
00:36:21à augmenter toute seule
00:36:21donc en fait
00:36:22quand vous avez
00:36:22un déficit élevé
00:36:23si vous voulez le réduire
00:36:24vous êtes obligé
00:36:25de prendre des mesures
00:36:27qui peuvent être
00:36:28couper certains budgets
00:36:30qui peuvent être
00:36:30limiter la rémunération
00:36:32de certains fonctionnaires
00:36:34diminuer d'ailleurs
00:36:35le nombre de postes
00:36:36dans la fonction publique
00:36:37sinon d'ailleurs
00:36:38regardez
00:36:38tiens
00:36:40écoutez
00:36:40avec attention
00:36:42Raphaël Glucksmann
00:36:43ce que je vais faire
00:36:44un peu mal élevé
00:36:44parce qu'il n'est pas
00:36:45sur le plateau
00:36:45pour faire le débat
00:36:46mais quand le parti socialiste
00:36:48qui a eu le grand mérite
00:36:49de proposer
00:36:50un contre-budget
00:36:53donc ça c'est très bien
00:36:54mais nous dit
00:36:55on va faire des économies
00:36:56de 20 milliards d'euros
00:36:58mais en fait
00:36:58la tendance naturelle
00:37:00des dépenses publiques
00:37:01c'est 20 milliards d'euros
00:37:02donc 20 milliards d'euros
00:37:04en fait ça veut dire
00:37:05zéro économie
00:37:06la réponse de Thomas Porcher
00:37:08et on va retourner
00:37:09à l'Elysée
00:37:09dans un instant
00:37:10ce que je dirais
00:37:11très rapidement
00:37:12c'est qu'en fait
00:37:13si on n'a pas le budget
00:37:14de 2026
00:37:15on a le budget de 2025
00:37:16et grosso modo
00:37:17le budget de 2026
00:37:18c'est le budget de 2025
00:37:19puisque tout est gelé
00:37:20grosso modo
00:37:21c'est à peu près ça
00:37:21après il est vrai
00:37:23que l'instabilité politique
00:37:24crée de l'incertitude
00:37:25chez les acteurs
00:37:25notamment les entreprises
00:37:26qui vont remporter des investissements
00:37:28qui ne vont pas embaucher
00:37:29et donc in fine
00:37:30il peut y avoir un impact
00:37:31sur la croissance économique
00:37:32mais des coupes
00:37:34de dépenses publiques
00:37:35trop fortes
00:37:35peuvent aussi avoir
00:37:36un impact négatif
00:37:37sur la croissance économique
00:37:38qui fait qu'à la fin
00:37:39on se retrouve
00:37:39dans un cas
00:37:42comme Bruno Le Maire
00:37:43où on a mal évalué
00:37:44les recettes fiscales
00:37:45parce qu'on n'a pas eu
00:37:45l'activité escomptée
00:37:47Merci beaucoup
00:37:48à tous les deux
00:37:49pour ce débat économique
00:37:50passionnant ce soir
00:37:51sur BFM TV
00:37:53je vous avais promis
00:37:53de retourner à l'Elysée
00:37:54dès qu'il se passait quelque chose
00:37:56s'y passe-t-il quelque chose
00:37:57Mathieu Couache
00:37:58vous qui surveillez la fumée
00:37:59depuis les cheminées
00:38:01du palais présidentiel
00:38:02quelles sont les dernières infos
00:38:03Il se passe quelque chose Marc
00:38:06le président de la République
00:38:08est en train
00:38:08de s'entretenir
00:38:09depuis quelques minutes
00:38:10avec ses principaux conseillers
00:38:12ce qui veut dire
00:38:13qu'une annonce ce soir
00:38:14est encore possible
00:38:15un communiqué
00:38:16comme on vous le dit
00:38:17depuis cet après-midi
00:38:18peut encore tomber
00:38:19avant 20h
00:38:20vraisemblablement
00:38:21en tout cas
00:38:22lorsque le président de la République
00:38:24nomme un premier ministre
00:38:25il est habituel
00:38:27qu'il s'entretienne
00:38:27pour un dernier moment
00:38:30avec ses principaux conseillers
00:38:31c'est ce qui se passe en ce moment
00:38:33on surveille évidemment
00:38:34chaque mouvement
00:38:35je peux vous dire
00:38:35qu'il y a beaucoup de messages
00:38:37sur les téléphones
00:38:38en ce moment
00:38:38alors que c'était un peu calme
00:38:40depuis deux heures
00:38:42pour tout vous dire
00:38:42les noms qui circulent
00:38:44sont toujours les mêmes
00:38:45Sébastien Lecornu
00:38:46ministre des armées
00:38:47proche parmi les proches
00:38:48qu'Emmanuel Macron
00:38:49avait déjà choisi
00:38:50il y a neuf mois
00:38:51qui pourrait accéder
00:38:52à Matignon
00:38:53et puis Yael Brunpivet
00:38:54la présidente
00:38:55de l'Assemblée nationale
00:38:57qui a fait son retour
00:38:58dans la course
00:38:59il y a quelques heures
00:39:00cet après-midi
00:39:01entretien donc
00:39:03d'Emmanuel Macron
00:39:03avec ses conseillers
00:39:04on revient vers vous
00:39:05dès qu'on a plus d'informations
00:39:06vous avez intérêt
00:39:07à tout de suite
00:39:08Mathieu Kouach
00:39:09il semble que ça
00:39:10ça avance
00:39:11ça bouge
00:39:11en tout cas du côté
00:39:12de l'Elysée
00:39:13nous ont rejoints
00:39:14sur ces plateaux
00:39:14et je les en remercie
00:39:15Guillaume Daré
00:39:16service politique
00:39:17de BFM TV
00:39:18votre chef à côté de vous
00:39:19Marie Chantret
00:39:19chef du service politique
00:39:20de cette même rédaction
00:39:22bonsoir et bienvenue
00:39:23Ludovic Vigogne
00:39:23de la tribune
00:39:24dimanche spécialiste
00:39:25notamment de la majorité
00:39:27et d'Emmanuel Macron
00:39:28très bien informé
00:39:29je le redis à chaque fois
00:39:31qu'on vous reçoit
00:39:31mais généralement
00:39:31on apprend beaucoup de choses
00:39:32dans vos papiers Ludovic
00:39:33et à vos côtés
00:39:34Jean-Philippe Tanguy
00:39:34bonsoir
00:39:35bienvenue également
00:39:36du Rassemblement National
00:39:38vous êtes membre
00:39:38du Bureau National du RN
00:39:40et député de la Somme
00:39:41merci également
00:39:43d'être avec nous
00:39:43je disais ça bouge
00:39:44Marie Chantret
00:39:45réunion en ce moment
00:39:46entre Emmanuel Macron
00:39:47et ses conseillers
00:39:48on va arrêter
00:39:48une fois pour toutes
00:39:49avec la métaphore
00:39:50de la fumée blanche
00:39:50je l'ai fait une dernière fois
00:39:51mais la fumée s'approche
00:39:52absolument
00:39:53à la question posée
00:39:54à ces fameux conseillers
00:39:55imminents ou pas
00:39:56on nous répond
00:39:57probable
00:39:58il y a seulement
00:39:58quelques minutes
00:39:59accélération donc
00:40:01réelle du calendrier
00:40:03cette promesse
00:40:04était mise sur la table
00:40:05il y a seulement
00:40:06quelques heures
00:40:06et semble-t-il
00:40:07elle sera respectée
00:40:09ô combien
00:40:11par le passé
00:40:12Emmanuel Macron
00:40:13a procrastiné
00:40:14tergiversé
00:40:15fait des annonces
00:40:16dans ce sens
00:40:17en disant
00:40:17on va aller vite
00:40:19on va tomber
00:40:19sur un non rapidement
00:40:20et ô combien
00:40:21à chaque fois
00:40:22nous étions renvoyés
00:40:2324-48 heures plus tard
00:40:25là on se dirige
00:40:27très clairement
00:40:28vers la publication
00:40:29d'un communiqué
00:40:30pas de prise de parole
00:40:32ce sera
00:40:32et c'est normalement
00:40:33il n'y aura pas d'annonce
00:40:34sur le perron
00:40:34ce qui est traditionnel
00:40:36sur le perron
00:40:37c'est quand le gouvernement
00:40:38dans sa totalité
00:40:39est annoncé
00:40:40par le secrétaire général
00:40:41de l'Elysée
00:40:41donc on surveille
00:40:43ensemble
00:40:43nos boîtes mail
00:40:44pour vous lire
00:40:46ce communiqué
00:40:47avec ce nom
00:40:48et donc ce successeur
00:40:49à François Bayrou
00:40:50désormais
00:40:51premier ministre démissionnaire
00:40:52et on voit là
00:40:52Ludovic Vigon
00:40:53les deux
00:40:54qui tiennent la corde
00:40:55ce soir
00:40:56très probablement
00:40:56la présidente de l'Assemblée
00:40:57Yael Brown-Pivet
00:40:58qui a fait acte
00:40:59de candidature d'ailleurs
00:41:00aujourd'hui
00:41:01et Sébastien Lecornu
00:41:02si qu'on soit dans l'un
00:41:03ou dans l'autre
00:41:04dans l'une ou dans l'autre
00:41:05ce ne serait pas
00:41:06tout à fait une surprise
00:41:06pour si c'était
00:41:08Yael Brown-Pivet
00:41:08si ce serait une surprise
00:41:09parce que son nom
00:41:10est vraiment arrivé
00:41:11dans la dernière ligne droite
00:41:12que ce n'est pas une proche
00:41:13du chef de l'État
00:41:14et que ces derniers temps
00:41:15elle faisait plutôt savoir
00:41:16qu'elle tenait vraiment
00:41:17à rester en poste
00:41:18à la présidence
00:41:19de l'Assemblée Nationale
00:41:20car si elle était nommée ailleurs
00:41:21on ne sait pas
00:41:22à qui reviendrait
00:41:23le perchoir
00:41:24Sébastien Lecornu
00:41:25lui ça fait longtemps
00:41:25qu'il est en revanche
00:41:27sur la liste
00:41:28des favoris pour Matignon
00:41:29on a bien vu
00:41:30ces derniers jours
00:41:31sa cote remontée
00:41:33et on peut dire
00:41:35que ce soir
00:41:35c'est très largement
00:41:37et de très loin
00:41:37le favori
00:41:38qui se dégage
00:41:39si l'hypothèse
00:41:40Lecornu
00:41:41est confirmée
00:41:42dans les minutes qui viennent
00:41:43M. Tanguy
00:41:43quelle serait votre réaction ?
00:41:45Sincèrement
00:41:46sur la personne
00:41:46aucune
00:41:47c'est pas le problème
00:41:49c'est-à-dire que
00:41:49M. Macron a un goût
00:41:51il faut bien le dire
00:41:52assez inquiétant
00:41:53pour sacrifier
00:41:55ses proches
00:41:56sacrifier des gens
00:41:56pour pas sacrifier sa politique
00:41:57le problème
00:41:58c'est de changer de politique
00:41:59c'est pas de changer les têtes
00:42:01de dire M. Beyrou
00:42:01t'es pas une personne
00:42:03spécialement désagréable
00:42:04plutôt un homme courtois
00:42:05qui savait parler à tout le monde
00:42:06mais il n'a pas changé de politique
00:42:07Marine Le Pen
00:42:09lui avait dit au tout début
00:42:09de sa prise de fonction
00:42:10à M. Beyrou
00:42:11si vous voulez un avenir
00:42:12il faut rompre avec le macronisme
00:42:13malheureusement
00:42:14il n'a pas appliqué
00:42:15cette doctrine
00:42:16parce qu'il faut écouter
00:42:17le vote des françaises
00:42:18et des français
00:42:18le macronisme a été très
00:42:20lourdement sanctionné
00:42:21aux européennes
00:42:22faut-il rappeler
00:42:22que la construction européenne
00:42:23telle qu'elle se fait
00:42:24contre la vie des français
00:42:25depuis 2005
00:42:26était la doctrine principale
00:42:28du macronisme
00:42:28avec le mondialisme
00:42:30et ils ont aussi manifesté
00:42:31leur opposition
00:42:31par législative
00:42:33anticipée
00:42:34pardon
00:42:34contre la politique
00:42:36du gouvernement
00:42:36et donc M. Macron
00:42:37croit que c'est en sacrifiant
00:42:38des gens
00:42:38en brûlant
00:42:39les ailes de toute une génération
00:42:41politique
00:42:41pour lequel je n'ai pas
00:42:42spécialement de sympathie
00:42:43mais je n'ai pas non plus
00:42:43de l'antipathie
00:42:44Est-ce qu'il faut comprendre
00:42:45dans vos propos M. Tanguy
00:42:46que quel que soit
00:42:47le prochain Premier ministre
00:42:48ou la prochaine
00:42:48s'il s'agit de Gaël Braun-Pivet
00:42:49mais je rappelle que
00:42:50d'après nos informations
00:42:51c'est le profil de Sébastien Lecornu
00:42:52qui tient la corde
00:42:53vous appuierez sur le bouton
00:42:55pour le renverser
00:42:55dès que possible
00:42:56Sauf si M....
00:42:57vous lui laissez une chance
00:42:58vous vous dites
00:42:59on attend de voir
00:43:00s'il reprend une partie
00:43:02de nos propositions
00:43:02s'il répond pourquoi pas
00:43:03à la lettre
00:43:04que M. Le Pen avait envoyée
00:43:05au précédent locataire
00:43:06de Matignon
00:43:07François Bayrou
00:43:07cet été
00:43:08s'il répond à certaines
00:43:09de nos demandes
00:43:10pas toutes
00:43:10nous pourrons lui laisser
00:43:11une chance
00:43:11Mais c'est exactement
00:43:12ce qu'a dit M. Le Pen
00:43:13ce matin
00:43:13ou Jean-Tan Bardella
00:43:14aussi
00:43:15c'est-à-dire
00:43:15c'est une question
00:43:16de ligne politique
00:43:17nous on soutient
00:43:18des décisions politiques
00:43:18on ne soutient pas
00:43:19un casting
00:43:20alors il peut arriver
00:43:21qu'une personne
00:43:22parce qu'elle a un poids
00:43:22politique extraordinaire
00:43:23qu'elle incarne
00:43:24quelque chose
00:43:24des Français
00:43:25marquent par sa seule nomination
00:43:26une rupture
00:43:27par le symbole
00:43:28qu'elle représente
00:43:29ce n'est pas le cas
00:43:30du personnel macroniste
00:43:31mais je vous dis tout de suite
00:43:31ce ne serait pas le cas aussi
00:43:33avec ma personne ou d'autres
00:43:34il y a très peu de gens
00:43:35aujourd'hui en France
00:43:36qui ont du poids politique
00:43:37qui ont des troupes
00:43:38derrière elles
00:43:38qui ont une image
00:43:39dont la nomination
00:43:42est un message politique
00:43:43Mais sur la personne
00:43:44Sébastien Le Cordu
00:43:44pardonnez-moi
00:43:45Jean-Philippe Tanguy
00:43:45c'est sorti dans la presse
00:43:46vous l'avez confirmé
00:43:47il y a eu ces dîners
00:43:48entre Marine Le Pen
00:43:49Jordan Bardella
00:43:50avec le ministre des armées
00:43:52que l'on décrit régulièrement
00:43:54comme un fin limier
00:43:55du monde politique
00:43:56des négociations
00:43:56donc il y a peut-être
00:43:59cette bienveillance
00:43:59à son égard
00:44:01C'est-à-dire que
00:44:02M. Le Cordu
00:44:03travaillait sur l'armée
00:44:04notamment les lois
00:44:05de programmation militaire
00:44:06Mais ces dîners n'étaient pas
00:44:08Vous voulez dire
00:44:08que le dîner
00:44:08vous avez parlé
00:44:09Oui, pas forcément
00:44:10Si, c'était un dîner
00:44:11sur l'armée
00:44:12C'était des dîners de travail
00:44:12enfin moi je n'étais pas à ce dîner
00:44:13mais le peu que j'en ai su
00:44:15c'était des dîners de travail
00:44:16qui consistaient effectivement
00:44:17à négocier sur un soutien
00:44:19du Rassemble national
00:44:20réitéré
00:44:21sur le
00:44:22comment dire
00:44:23le plus de moyens
00:44:24excusez-moi
00:44:25l'augmentation
00:44:26l'augmentation des moyens
00:44:27de nos armées
00:44:28on avait toujours dit
00:44:29qu'on était pour
00:44:30alors on ne va pas priver
00:44:30nos armées de moyens
00:44:31surtout dans le contexte actuel
00:44:32même déjà les tensions
00:44:33qui existaient depuis 2014
00:44:34de plus de moyens
00:44:36pour nos armées
00:44:36donc il est vrai
00:44:37que M. Le Cordu
00:44:37n'était pas sectaire
00:44:38mais M. Bérou
00:44:39n'était pas sectaire
00:44:39dans le sens où
00:44:40il est capable
00:44:41de travailler
00:44:42avec d'autres forces politiques
00:44:43y compris le Rassemblement national
00:44:45que ça s'est toujours
00:44:46bien passé
00:44:47dans son domaine
00:44:48de la défense
00:44:48aussi bien en commission
00:44:49à l'Assemblée
00:44:50qu'en hémicycle
00:44:51tout cela est vrai
00:44:51mais c'est pas parce
00:44:52je vais vous dire
00:44:53paradoxalement
00:44:54diriger
00:44:56et augmenter
00:44:57les moyens de l'armée
00:44:57c'est facile
00:44:58quand vous avez plus d'argent
00:44:59et quand vous êtes ministre
00:45:00là la mission
00:45:01de M. Le Cordu
00:45:02ça va être tout le contraire
00:45:02ça va devoir être
00:45:03de faire des économies
00:45:04drastiques partout
00:45:05donc sa mission
00:45:06sera très difficile
00:45:07s'ils n'auront pas
00:45:08une fois de plus
00:45:09avec le Macron
00:45:09mais s'il est nommé
00:45:10par exemple
00:45:11dans les minutes qui viennent
00:45:12et qu'il prend rendez-vous
00:45:13avec tous les chefs de parti
00:45:14vous y allez
00:45:14vous ne vous coûtez pas
00:45:15de son rendez-vous
00:45:16nous allons toujours
00:45:16à des rendez-vous
00:45:17et nous allons toujours
00:45:18donner sa chance
00:45:19à la négociation
00:45:19et on n'est pas
00:45:20pour la politique du pire
00:45:21mais je ne voudrais pas
00:45:22noircir
00:45:23le portrait flatteur
00:45:26que vous avez fait
00:45:26de M. Le Cordu
00:45:27contre lequel je n'ai rien
00:45:28par exemple
00:45:28quand il était ministre
00:45:29ou secrétaire d'Etat
00:45:30je ne sais plus
00:45:31des autres
00:45:31très mal passés
00:45:33les ultramarins
00:45:34pour lesquels Marine Le Pen
00:45:35a beaucoup de respect
00:45:36beaucoup de considération
00:45:37n'ont pas un très bon souvenir
00:45:38des missions qu'il avait exercées
00:45:40notamment aux Antilles
00:45:41ce qui est intéressant
00:45:42c'est que Sébastien Le Cordu
00:45:43je vous interromps
00:45:43simplement
00:45:43Emmanuel Macron a choisi
00:45:44son premier ministre
00:45:45c'est étape step by step
00:45:47Emmanuel Macron a choisi
00:45:49son premier ministre
00:45:50c'est un peu masculin
00:45:51peut-être c'est un indice
00:45:52et vous allez nous décrypter
00:45:54cette petite phrase mystérieuse
00:45:56en bas de l'écran
00:45:56Marie Chantret
00:45:57oui il a fait
00:45:58donc son choix
00:45:59information du service
00:46:01je salue Bruno Jeudy
00:46:02qui vient de nous rejoindre
00:46:02de la tribune
00:46:03de BFM TV
00:46:03on attend de savoir
00:46:06la question
00:46:07parce que c'est aussi
00:46:08la tradition
00:46:08s'il a rencontré
00:46:10dans la journée
00:46:11son nouveau premier ministre
00:46:12toutes les équipes
00:46:13étaient positionnées
00:46:14devant cette entrée
00:46:16de l'Elysée
00:46:17mais il y a plusieurs entrées
00:46:18à l'Elysée
00:46:18mais il y a plusieurs entrées
00:46:19on ne vous apprend rien
00:46:20Marc Fauvel
00:46:21et possiblement
00:46:22le nouveau futur locataire
00:46:25de Matignon
00:46:26a-t-il rencontré
00:46:27le président de la République
00:46:28même si
00:46:29il y a cette piste
00:46:30on saura
00:46:32dans quelques instants
00:46:33mais la piste
00:46:34qui semble s'imposer
00:46:35c'est celle
00:46:36de Sébastien Le Cordu
00:46:37actuel locataire
00:46:39du ministère des armées
00:46:40et qui s'éteint
00:46:41intime du président
00:46:42de la République
00:46:43il est dans ses gouvernements
00:46:45de manière ininterrompue
00:46:46depuis 2017
00:46:47donc ils ont
00:46:48d'autres canaux
00:46:49et sans doute
00:46:50échangent-ils
00:46:51depuis de nombreux jours
00:46:52maintenant
00:46:52c'est le macroniste
00:46:55pur jus
00:46:56dans ce cas-là
00:46:56on a beaucoup parlé
00:46:57d'une extension
00:46:58vers la droite
00:46:59ou vers la gauche
00:46:59à l'origine
00:46:59il vient des Républicains
00:47:00c'est un très proche
00:47:01de Bruno Le Maire
00:47:02avec lequel
00:47:03et auprès duquel
00:47:04il avait fait la campagne
00:47:05pour la primaire
00:47:06et c'était à l'origine
00:47:07quelqu'un qui vient
00:47:08de la droite
00:47:09l'un de ses amis
00:47:10les plus proches
00:47:10c'est Gérald Darmanin
00:47:11Gérald Darmanin
00:47:12était à l'époque
00:47:12avec Nicolas Sarkozy
00:47:14Sébastien Lecornu
00:47:15lui avec Bruno Le Maire
00:47:16et effectivement
00:47:17il a su se créer
00:47:17cette proximité
00:47:18avec Emmanuel Macron
00:47:19c'est une sorte d'OPA
00:47:21qu'ont fait ces gens
00:47:21de droite
00:47:22au moment de l'élection
00:47:22d'Emmanuel Macron
00:47:23Emmanuel Macron
00:47:23il avait besoin
00:47:24de professionnels
00:47:24de la politique
00:47:25il y a des personnalités
00:47:26comme Sébastien Lecornu
00:47:27Gérald Darmanin
00:47:28qui se sont dit
00:47:28on ne va pas rester
00:47:29dans l'opposition
00:47:29donc ils ont
00:47:30avec Emmanuel Macron
00:47:32et une anecdote
00:47:33pour vous témoigner
00:47:34de la proximité
00:47:35d'Emmanuel Macron
00:47:36attention
00:47:37première anecdote
00:47:37sur le futur premier ministre
00:47:38on était dans la
00:47:39d'ailleurs Marie également
00:47:40on était dans la
00:47:41les coulisses du débat
00:47:42d'entre deux tours
00:47:43de la présidentielle
00:47:44de 2022
00:47:45entre Emmanuel Macron
00:47:46et Marine Le Pen
00:47:47vous savez
00:47:48ils viennent toujours
00:47:48avec un staff
00:47:49il y a peu de monde
00:47:49c'est limité
00:47:50le nombre d'invités
00:47:51dans les loges
00:47:51il était 7 ou 8
00:47:52autour d'Emmanuel Macron
00:47:54le président sortant
00:47:55il y avait notamment
00:47:56Brigitte Macron
00:47:56il y avait des gens
00:47:57de la première heure
00:47:57de 2015, de 2016
00:47:59et il y avait aussi
00:48:00Sébastien Lecornu
00:48:00c'est un homme de confiance
00:48:01dont on dit
00:48:02qu'il est presque devenu
00:48:03autant un conseiller
00:48:04d'Emmanuel Macron
00:48:05qu'un ministre
00:48:05annonce imminente
00:48:06du nom du nouveau
00:48:07premier ministre
00:48:08qui sera donc un homme
00:48:09et qui sera donc
00:48:10Sébastien Lecornu
00:48:11très très très probablement
00:48:12Ludovic Vigoni
00:48:13quand il est nommé
00:48:14secrétaire d'Etat
00:48:15en 2017
00:48:16c'était à l'écologie
00:48:17Emmanuel Macron
00:48:19ne le connait pas
00:48:19s'il arrive dans le gouvernement
00:48:20c'est Édouard Philippe
00:48:21qui le fait venir
00:48:22ils sont tous les deux
00:48:22élus de l'heure
00:48:23et Édouard Philippe
00:48:24le connait depuis longtemps
00:48:24puisque il faisait
00:48:25tous les deux partis
00:48:26du même parti
00:48:27les républicains
00:48:28et c'est au fur et à mesure
00:48:30du premier quinquennat
00:48:31notamment à l'occasion
00:48:32de la crise des gilets jaunes
00:48:32qu'un viré lien
00:48:34de confiance
00:48:34de proximité
00:48:35s'établit
00:48:36entre le chef de l'État
00:48:37et Sébastien Lecornu
00:48:39et ça ne va faire
00:48:40remplir
00:48:40et c'est vrai
00:48:41qu'aujourd'hui
00:48:42il n'y a plus beaucoup
00:48:43de proches
00:48:43d'Emmanuel Macron
00:48:44au gouvernement
00:48:45dont le gouvernement
00:48:46Bayrou
00:48:47c'était le ministre
00:48:48le plus proche
00:48:49du chef de l'État
00:48:50et ils ont vraiment réussi
00:48:51à créer une relation
00:48:53de confiance
00:48:53très solide
00:48:54la preuve
00:48:55le 17 août
00:48:56Sébastien Lecornu
00:48:57dîner à Brégançon
00:48:58encore avec le chef
00:49:00de l'État
00:49:00et son épouse
00:49:01et c'est l'homme
00:49:01du grand débat
00:49:02Marc
00:49:02rappelez-vous
00:49:02pour sortir de l'ornière
00:49:04de la crise des gilets jaunes
00:49:05Emmanuel Macron
00:49:05a cette idée
00:49:06je vais faire le tour
00:49:07de la France
00:49:08en montant des grands débats
00:49:09avec les maires de France
00:49:10en m'appuyant
00:49:10sur les maires
00:49:11des petites villes de France
00:49:12et si j'ose dire
00:49:13il y a un homme
00:49:14qui devient un peu l'animateur
00:49:15de ces grands débats
00:49:16qu'on va voir tenir
00:49:164, 5, 6 heures
00:49:18en donnant la parole
00:49:19au maire
00:49:19et au président de la République
00:49:20c'est Sébastien Lecornu
00:49:21qui à ce moment-là
00:49:22s'impose
00:49:22effectivement
00:49:23comme l'un des plus proches
00:49:24le premier a d'ailleurs lieu
00:49:26dans le département
00:49:27de l'heure à Bourtouroud
00:49:28qui est dans le département
00:49:29que présidait
00:49:30avant notre gouvernement
00:49:32Sébastien Lecornu
00:49:34et finalement
00:49:34il essaie de limiter
00:49:35les risques
00:49:36parce qu'on est en pleine crise
00:49:37des gilets jaunes
00:49:37en allant
00:49:38dans un coin
00:49:39où son ministre
00:49:41son secrétaire d'État
00:49:42lui assure normalement
00:49:43un débat
00:49:43qui doit pouvoir
00:49:45bien se passer
00:49:46alors qu'on est vraiment
00:49:46dans un moment
00:49:47de tension très important
00:49:49Yves Tréhard
00:49:49Emmanuel Macron
00:49:50qui choisit
00:49:51donc très probablement
00:49:52l'un de ses proches
00:49:53même s'ils n'ont pas
00:49:53toujours été proches
00:49:54mais l'un de ses hommes
00:49:54de confiance actuel
00:49:56est-ce que c'est un
00:49:56rétrécissement du macronisme
00:49:58la gauche
00:50:00ces derniers jours
00:50:01disait
00:50:01il faut maintenant
00:50:02élargir la majorité
00:50:03Gabriel Attal
00:50:05demandait ce matin
00:50:06qu'on lance un grand conclave
00:50:07quitte à discuter
00:50:08avec des gens de l'autre rive
00:50:09visiblement
00:50:10ce n'est pas la solution
00:50:11retenue par le président
00:50:12je ne sais pas si vous en avez parlé
00:50:12mais il y a une donne
00:50:13qui est quand même très importante
00:50:14on vous attendait
00:50:16c'est aussi le Rassemblement National
00:50:18puisque on dit
00:50:19et on répète
00:50:20que Sébastien Lecornu
00:50:21a disputé
00:50:22avec le Rassemblement National
00:50:23a même eu un déjeuner
00:50:25avec Mme Leclerc
00:50:25Jean-Philippe Tanguy
00:50:26qui est sur votre gauche
00:50:27nous a dit que
00:50:28lors de ce déjeuner
00:50:29c'était un déjeuner
00:50:29ou un dîner M. Tanguy ?
00:50:30Un dîner
00:50:31il n'avait été question
00:50:32que de l'armée
00:50:33et rien que de l'armée
00:50:34c'est-à-dire des sujets
00:50:35de M. Lecornu
00:50:36Oui certes mais ça rapproche quand même
00:50:36nécessairement
00:50:36et donc de tous les noms
00:50:38qui ont été cités jusqu'à présent
00:50:39ça me semble être
00:50:40celui qui était le plus probable
00:50:42parce que si on se tourne
00:50:44à gauche
00:50:45je voyais mal
00:50:45comment la Macronie
00:50:48pouvait se retourner
00:50:48vers le Parti Socialiste
00:50:49ça me paraissait très improbable
00:50:50donc c'est plutôt
00:50:51essayer d'avoir la paix
00:50:53du côté du Rassemblement National
00:50:55qui me paraissait être
00:50:56le meilleur des paris
00:50:58Ludovic Vigo
00:50:58C'est surtout un Premier ministre
00:51:00avec lequel les rênes seront courtes
00:51:01pour Emmanuel Macron
00:51:02c'est un très proche
00:51:03ça va permettre
00:51:04au chef de l'État
00:51:05d'avoir un droit de regard
00:51:06extrêmement direct
00:51:06sur la politique gouvernementale
00:51:08un droit de regard
00:51:09qu'il avait beaucoup perdu
00:51:10avec Michel Barnier
00:51:11et aussi perdu
00:51:12dans une moindre mesure
00:51:13mais quand même
00:51:14avec François Bayrou
00:51:15donc là il va être
00:51:16Président
00:51:17mais aussi quelque part
00:51:18Premier ministre
00:51:18donc c'est une exposition maximale
00:51:20Pardon, 19h41
00:51:21on est toujours en édition spéciale
00:51:22sur BFM TV
00:51:23pour ceux qui nous rejoignent
00:51:24Marie Chantré en quelques mots
00:51:25où en sommes-nous ce soir
00:51:26sur la nomination
00:51:28du prochain Premier ministre ?
00:51:29Annonce imminente
00:51:31via un communiqué
00:51:32je vous le disais
00:51:33en plaisantant
00:51:33mais c'est la réalité
00:51:34nous scrutons nos boîtes mail
00:51:36car ça va tomber
00:51:37dans nos boîtes mail
00:51:38à tous de journalistes
00:51:39Non mais prenez pas tous
00:51:40les téléphones
00:51:40quand elles disent ça
00:51:41il y a un moment
00:51:41ça va devenir un peu désagréable
00:51:42qui l'aura le premier
00:51:43Pour confirmer
00:51:45donc l'animation
00:51:45de ce nouveau Premier ministre
00:51:46on nous avait promis
00:51:47une annonce rapide
00:51:48promesse tenue
00:51:49une fois n'est pas coutume
00:51:50il est important
00:51:51de rappeler aussi
00:51:52en écho à ce que dit
00:51:53et trace le portrait
00:51:55Ludovic Bigon
00:51:55de Sébastien Lecornu
00:51:56il devait être à Matignon
00:51:58en décembre dernier
00:51:59jusqu'à la dernière minute
00:52:00et jusqu'à ce que
00:52:01François Bayrou
00:52:02l'intime aussi
00:52:03d'Emmanuel Macron
00:52:03lui torde le bras
00:52:04et bien c'était
00:52:05Sébastien Lecornu
00:52:06qui tenait la corde
00:52:07qui était le favori
00:52:08il avait été nommé
00:52:10la veille au soir
00:52:11et François Bayrou
00:52:12a retourné le président
00:52:13retourne la situation
00:52:16après un entretien houleux
00:52:18un aller-retour
00:52:19à l'Elysée
00:52:20et finalement
00:52:20c'est lui
00:52:21qui le 13 décembre
00:52:21est nommé
00:52:22alors que Sébastien Lecornu
00:52:24était Premier ministre
00:52:25virtuellement le 12
00:52:26mais c'est vrai
00:52:26que Sébastien Lecornu
00:52:27ça a été rapporté
00:52:29tout à l'heure
00:52:29a failli être Premier ministre
00:52:31déjà trois fois
00:52:31quasiment
00:52:32entre 2022
00:52:33et 2024
00:52:34et il n'a jamais exprimé
00:52:36aucune rancœur
00:52:37quant à cet épisode
00:52:38c'est vrai qu'il est
00:52:39quand même relativement discret
00:52:40ces états d'âme
00:52:42et il fait partie de ceux
00:52:43dans le portrait robot
00:52:44qui n'a pas d'ambition
00:52:45en tout cas assumée
00:52:46pour l'instant
00:52:47en 2027
00:52:48le fameux virus
00:52:49de la présidentielle
00:52:50il s'est appliqué
00:52:53la règle des militaires
00:52:54la grande muette
00:52:56et Sébastien Lecornu
00:52:57a été assez
00:52:58il est resté concentré
00:53:00sur sa mission
00:53:01et s'est peu exprimé
00:53:02pendant toute cette période
00:53:04de ministre des armées
00:53:04qui l'est depuis 2022
00:53:06Jean-Philippe Tanguy
00:53:07vous voulez réagir ?
00:53:08Oui je ne voudrais pas
00:53:08un peu doucher vos espoirs
00:53:10mais M. Lecornu
00:53:11a tellement bien réussi
00:53:12dans l'heure
00:53:13la gestion des gilets jaunes
00:53:14et des questions
00:53:14que ça posait
00:53:15qu'il y a des députés RN
00:53:15dans l'heure
00:53:16qu'il n'y a que
00:53:16voilà
00:53:17qu'il a perdu
00:53:20donc En Marche
00:53:21et ce qui était LR
00:53:22ce qui restait des miettes
00:53:22des LR
00:53:23a perdu l'ensemble
00:53:23des circonscriptions
00:53:24que quatre députés RN
00:53:25ont été élus dans l'heure
00:53:26et bien réélus dans l'heure
00:53:27non quatre
00:53:27il y a cinq circonscriptions
00:53:28ah pardon
00:53:28et il y a un député
00:53:31et nous avons failli
00:53:31gagner la cinquième
00:53:32en 2022
00:53:33à quelques dixièmes de voix
00:53:35donc on a failli
00:53:35faire le grand chelem
00:53:36dans l'heure
00:53:37qui est devenu
00:53:37il faut bien le dire
00:53:38un bastion électoral
00:53:39du rassemblement national
00:53:41et en particulier
00:53:42un bastion mariniste
00:53:43par les problématiques
00:53:44que ça pose
00:53:44en termes de pouvoir d'achat
00:53:45et d'abandon
00:53:46des services publics
00:53:47de déserts médicaux
00:53:47donc moi
00:53:48c'est pas contre M. Lecornu
00:53:50comme personne
00:53:50mais moi j'invite
00:53:51tout le monde aussi
00:53:52à se méfier
00:53:53je n'ai pas de leçon à donner
00:53:54mais c'est mon avis personnel
00:53:54à se méfier
00:53:56voilà
00:53:56des portraits flatteurs
00:53:57qui vont être faits
00:53:58M. Lecornu
00:53:59on ne peut plus gérer
00:54:00les armées
00:54:01quand les crédits augmentent
00:54:03c'est une chose
00:54:03ne rien dire
00:54:05sur ce qui se passe
00:54:05ne jamais rester muet
00:54:07alors que le continent européen
00:54:08étant malheureusement
00:54:09touché par la guerre
00:54:10c'est un choix
00:54:11qui est quand même aussi
00:54:11un peu particulier
00:54:12un peu critiquable
00:54:13c'est à dire
00:54:14je ne comprends pas
00:54:14c'est à dire
00:54:15peut-être que les français
00:54:16auraient aimé
00:54:17que M. Lecornu s'exprime
00:54:18alors que nous livrons
00:54:19plusieurs milliards d'euros
00:54:22de matériel militaire
00:54:22il a fait régulièrement
00:54:23il a fait régulièrement
00:54:24on ne peut pas dire
00:54:25qu'il est resté muet
00:54:26il ne l'a pas fait
00:54:28en dehors de son sexeur
00:54:29c'est ça
00:54:29c'est beaucoup
00:54:30une fois plus
00:54:32il n'y a aucune animosité
00:54:32contre M. Lecornu
00:54:34mais c'est quelqu'un
00:54:34effectivement de discret
00:54:35par choix
00:54:35et on ne peut pas dire
00:54:36qu'il soit très audible
00:54:37par la majorité
00:54:39de nos compatriotes
00:54:40sur même les questions militaires
00:54:42une fois plus
00:54:42ce n'est pas de l'animosité
00:54:44j'essaie juste d'être un peu juste
00:54:45c'est pas ce que disait
00:54:45les militaires
00:54:46les militaires ne sont pas
00:54:48la majorité
00:54:50de nos compatriotes
00:54:51ça fait partie de ces ministres
00:54:53moi j'aimerais qu'il y ait une grande conscription
00:54:54et qu'il y ait des services militaires
00:54:55à grande échelle
00:54:56mais enfin ce n'est pas le cas
00:54:57donc ceux qui sont liés
00:54:58à la cause militaire en France
00:54:59sont quand même
00:54:59vous avez raison
00:55:00mais il y a des ministres des armées
00:55:00qui réussissent mieux que d'autres
00:55:02et lui
00:55:02d'évidence
00:55:04est plutôt mieux réussi
00:55:05voilà le grand débat
00:55:06tout ça
00:55:06les gilets jaunes
00:55:07je suis désolé
00:55:07c'était pas un grand succès
00:55:08et secrétaire d'état
00:55:09de l'écologie
00:55:09je vous rappelle
00:55:11que les gilets jaunes
00:55:11sont nés à cause de ça
00:55:12quand même
00:55:12on va retourner
00:55:13dans quelques instants
00:55:14désolé d'être désagréable
00:55:15de casser l'ambiance
00:55:16c'est l'écologie
00:55:18qui a provoqué
00:55:19les gilets jaunes
00:55:19par les taxes
00:55:20qu'ils ont créées
00:55:21et monsieur Lecornu
00:55:21est effectivement responsable
00:55:22de ça
00:55:23peut-être qu'il a oublié lui-même
00:55:24on va retourner
00:55:25à l'Elysée
00:55:26dans quelques instants
00:55:26je vous rappelle
00:55:27si vous rejoignez
00:55:28que le suspense
00:55:29s'est en train de toucher
00:55:30à sa fin
00:55:3024h tout juste
00:55:31après la chute
00:55:33de François Bayrou
00:55:34Emmanuel Macron
00:55:34a choisi son nouveau
00:55:36Premier ministre
00:55:37il sera annoncé
00:55:38ce Premier ministre
00:55:38dans quelques instants
00:55:39dit un proche
00:55:41d'Emmanuel Macron
00:55:42à l'agence France Presse
00:55:43confirmant les informations
00:55:44de BFM TV
00:55:44qu'on vous a données
00:55:45il y a une dizaine de minutes
00:55:46maintenant
00:55:47donc annonce imminente
00:55:48par communiqué
00:55:48du nom du futur Premier ministre
00:55:50qui sera
00:55:51c'est une quasi-certitude
00:55:52on peut le dire comme ça
00:55:53Guillaume Daré
00:55:53Sébastien Lecornu
00:55:55si vous me dites non
00:55:56à ce moment-là
00:55:57si vous me dites non
00:55:58à ce moment-là
00:55:58je rembobine
00:55:59c'est aussi
00:56:00un signal adressé
00:56:01aux républicains
00:56:02qu'Emmanuel Macron
00:56:03compte bien garder
00:56:04dans ce
00:56:05socle commun
00:56:06on disait qu'il vient
00:56:07effectivement des républicains
00:56:08il a toujours entretenu
00:56:10avec eux de bons rapports
00:56:11c'est quelqu'un
00:56:12qui a de bons rapports
00:56:13aussi avec Bruno Retailleau
00:56:14qui est une des figures
00:56:15majeures de ce gouvernement
00:56:16qui espère bien
00:56:17continuer à faire partie
00:56:19du gouvernement
00:56:19on sait que par exemple
00:56:20l'entourage de Bruno Retailleau
00:56:21était beaucoup plus rétif
00:56:22à un profil
00:56:23comme Yael Brown-Pivet
00:56:24qui a été évoqué
00:56:25dans la journée
00:56:25parce que certes
00:56:26c'est une macroniste
00:56:27mais elle est identifiée
00:56:28comme une macroniste
00:56:29venant plutôt de la gauche
00:56:30et Sébastien Lecornu
00:56:31par ailleurs
00:56:32on le disait
00:56:32c'est quelqu'un
00:56:32qui en l'état
00:56:33n'a pas d'ambition présidentielle
00:56:35pour 2027
00:56:36et qui donc
00:56:37ne fera pas d'ombre
00:56:38à ceux à droite
00:56:39qui peuvent déjà
00:56:39avoir des ambitions
00:56:40pour l'Elysée
00:56:41dans les deux ans à venir
00:56:42les dernières infos à l'Elysée
00:56:43Mathieu Quachou
00:56:44en sommes-nous ?
00:56:45les dernières informations
00:56:48à l'Elysée
00:56:48c'est qu'Abdel Macron
00:56:49a fait son choix
00:56:50d'un premier ministre
00:56:51et que vraisemblablement
00:56:53il va l'annoncer
00:56:54dans les minutes qui viennent
00:56:55il y a une heure
00:56:56qui est un petit peu fatidique
00:56:58c'est celle de 20h
00:56:59il est presque inconcevable
00:57:01que le président de la République
00:57:03fasse cette annonce
00:57:04après 20h
00:57:05si mes calculs sont bons
00:57:06ça nous laisse
00:57:07un peu moins de 15 minutes
00:57:08le choix du premier ministre
00:57:10est fait
00:57:10Sébastien Lecornu
00:57:12est très clairement
00:57:14tout en haut de la liste
00:57:15même si on a parlé
00:57:16de Yael Brunpivet
00:57:18cet après-midi
00:57:19et donc on attend
00:57:20maintenant un communiqué
00:57:21on vous disait
00:57:22que cette annonce
00:57:22allait se faire par le communiqué
00:57:24dans nos boîtes e-mail
00:57:25pour vous donner
00:57:26cette confirmation
00:57:27et pour vous donner
00:57:27le nom du futur premier ministre
00:57:29Mathieu Quach
00:57:30qu'on retrouve donc
00:57:31très régulièrement
00:57:31et qu'on va retrouver
00:57:32très régulièrement
00:57:32au fil de cette soirée
00:57:33avec cette annonce imminente
00:57:34du nom du nouveau
00:57:36premier ministre
00:57:36le cinquième du quinquennat
00:57:39Marie Chantret
00:57:39le huitième
00:57:40depuis qu'Emmanuel Macron
00:57:41est à l'Elysée
00:57:41je compte bien
00:57:42mais le cinquième
00:57:43depuis 2022
00:57:44après Gabriel Attal
00:57:46Elisabeth Borne
00:57:46Michel Barnier
00:57:47François Bayrou
00:57:48possiblement
00:57:49très possiblement
00:57:50Sébastien Lecornu
00:57:51le septième
00:57:52vous n'osiez pas me reprendre
00:57:55mais vous pouvez y aller
00:57:55le septième depuis 2017
00:57:56le septième
00:57:57depuis qu'Emmanuel Macron
00:57:58le record de la cinquième république
00:57:59avec François Mitterrand
00:58:00sous les deux mandats
00:58:01si je ne me trompe pas
00:58:01quelle va être
00:58:02l'une des questions
00:58:03on le sait maintenant
00:58:04pour le prochain premier ministre
00:58:05de tenter de trouver
00:58:06une majorité
00:58:06on imagine Bruno Jeudy
00:58:09les réactions
00:58:10en ce moment
00:58:11dans les boucles télégramme
00:58:12et les boucles whatsapp
00:58:13des personnalités de gauche
00:58:15qui réclamaient une nomination
00:58:16d'une personnalité de gauche
00:58:18à Matignon
00:58:20quelles vont être les réactions
00:58:22dans les prochaines heures
00:58:23un c'est raté
00:58:24oui ça
00:58:25leurs espoirs
00:58:26qui n'étaient pas non plus
00:58:29immenses
00:58:30on va révéler
00:58:32une toute petite coulisse
00:58:33mais hier soir
00:58:34il y avait Olivier Faure
00:58:35qui était ici
00:58:35Olivier Faure disait
00:58:36il n'y a cru que quelques secondes
00:58:38une chance sur lui
00:58:39oui c'est ça
00:58:40on était ensemble
00:58:40il n'y a cru que quelques secondes
00:58:42donc il n'était pas non plus
00:58:43totalement naïf
00:58:44au point de croire
00:58:45qu'Emmanuel Macron
00:58:47changerait de méthode
00:58:48comme l'a encouragé
00:58:50Gabriel Attal
00:58:51et Yael Brown-Pivet
00:58:52il a décidé
00:58:53comme le prévoit la cinquième
00:58:55de nommer un premier ministre
00:58:56la surprise
00:58:57c'est la rapidité
00:59:00cette fois-ci
00:59:01il décide de faire vite
00:59:02ce qu'il n'a jamais fait
00:59:03jusqu'à présent
00:59:04ce qui peut laisser penser
00:59:05qu'Emmanuel Macron
00:59:06avait anticipé
00:59:07la chute de François Mayrault
00:59:08oui je pense que
00:59:09vous savez
00:59:10vous avez raison
00:59:11vous avez un premier mot
00:59:12de rétrécissement
00:59:12il est dans une forme
00:59:13de rétrécissement
00:59:14et donc il choisit
00:59:15un fidèle parmi des fidèles
00:59:17la critique qui va être faite
00:59:18très rapidement
00:59:19c'est qu'en nommant
00:59:20Sébastien Lecornu
00:59:21à Matignon
00:59:22il se nomme en quelque sorte
00:59:23aussi
00:59:25il se projette
00:59:27de l'autre côté de la Seine
00:59:28à l'hôtel Matignon
00:59:30c'est l'anti-cohabitation
00:59:31c'est le contraire
00:59:34de la piste
00:59:35qu'il a pu explorer
00:59:36ou feindre d'explorer
00:59:37qui serait
00:59:37d'ouvrir vers la gauche
00:59:39ça ne veut pas dire
00:59:40que Sébastien Lecornu
00:59:40ne va pas avoir pour mission
00:59:41d'élargir le plus possible
00:59:42il est obligé de toute façon
00:59:43sinon ça va durer
00:59:44peu de temps
00:59:45parce que
00:59:45Jean-Philippe Tanguier
00:59:47et ses amis
00:59:47ils ne vont pas lui faire
00:59:48beaucoup de cadeaux
00:59:49même si
00:59:50Marie l'a dit
00:59:51même si Sébastien Lecornu
00:59:53c'est quelqu'un
00:59:54qui a noué des relations
00:59:55sur tous les bords
00:59:56de tous les bancs
00:59:57de l'Assemblée
00:59:58pardon
00:59:5919h50
01:00:00je pense à ceux
01:00:00qui allument leur télé
01:00:01en ce moment même
01:00:02Yves Tréhara
01:00:02qui sont nombreux
01:00:03qui rentrent chez eux
01:00:03qui veulent les dernières informations
01:00:05je vais vous les donner
01:00:05ces dernières informations
01:00:07vous les répétez
01:00:08si vous étiez déjà avec nous
01:00:10il y a quelques minutes
01:00:11Emmanuel Macron a tranché
01:00:12il a choisi
01:00:13son prochain premier ministre
01:00:14le septième
01:00:15depuis qu'Emmanuel Macron
01:00:16est à l'Elysée
01:00:17et selon toute probabilité
01:00:19et selon nos informations
01:00:20Marie-Chanterie
01:00:20Guillaume Daré
01:00:21ce sera Sébastien Lecornu
01:00:23l'actuel ministre des armées
01:00:24qui va succéder
01:00:25à François Bayrou
01:00:27à Matignon
01:00:27Yves Tréhara
01:00:28vous avez coupé la parole
01:00:28vous pouvez la reprendre
01:00:29non parce qu'il y a eu
01:00:30beaucoup de constructions
01:00:30intellectuelles
01:00:31et de constructions politiques
01:00:33ces dernières heures
01:00:34ces derniers jours
01:00:35en disant
01:00:36ils pourraient peut-être
01:00:36imaginer un premier ministre
01:00:38de gauche
01:00:39la gauche a fini d'ailleurs
01:00:40par essayer de persuader
01:00:41le public
01:00:42qui pouvait être à Matignon
01:00:43c'était tout à fait
01:00:45inimaginable
01:00:45c'était pas du tout
01:00:46concevable
01:00:47dans la mesure où
01:00:48d'abord le parti socialiste
01:00:49ne pèse pas très lourd
01:00:50à partir du moment
01:00:51où il se tournait
01:00:52vers le parti socialiste
01:00:53et bien il perdait
01:00:54nécessairement
01:00:55une grande partie
01:00:56des républicains
01:00:58tous les républicains
01:00:59ils se mettaient à dos
01:01:00le rassemblement national
01:01:01alors que
01:01:02en essayant de préserver
01:01:04je vous interromps Yves Tréhara
01:01:05information BFM TV
01:01:06c'est confirmé
01:01:07Marie Chantret
01:01:08absolument
01:01:08Sébastien Lecornu
01:01:0939 ans
01:01:10actuel ministre des armées
01:01:11est nommé
01:01:12nouveau premier ministre
01:01:13de Emmanuel Macron
01:01:16charge désormais
01:01:17à lui
01:01:17de composer
01:01:18un nouveau gouvernement
01:01:19vous le rappeliez
01:01:20septième premier ministre
01:01:22depuis les deux mandats
01:01:24du président de la république
01:01:25cinquième depuis
01:01:262022
01:01:27charge à lui
01:01:28je le disais
01:01:29de composer son gouvernement
01:01:30et on apprend quand même
01:01:31dans la coulisse
01:01:32qu'il a déjà anticipé
01:01:34un peu ce travail
01:01:35on le sait d'ores et déjà
01:01:36il a passé des coups de fil
01:01:37à gauche
01:01:38à droite
01:01:39dans l'équipe actuelle
01:01:41également
01:01:41pour savoir si certains
01:01:42étaient possiblement
01:01:43ok pour rester
01:01:44dans un futur gouvernement
01:01:45donc il a commencé
01:01:47ce travail
01:01:47parce que
01:01:48dans l'entourage
01:01:49de François Bayrou
01:01:50et plus largement
01:01:51tout le monde avait anticipé
01:01:52depuis une dizaine de jours
01:01:53voire même 15 jours
01:01:54que la messe était dite
01:01:55que François Bayrou
01:01:56tomberait le 8 septembre
01:01:58et donc certains
01:01:59ont pris les devants
01:01:59ce qui explique aussi
01:02:00peut-être le fait
01:02:01qu'on a souvent dit
01:02:02qu'Emmanuel Macron
01:02:03allait nommer vite
01:02:04vite
01:02:04que là aujourd'hui
01:02:05c'est vraiment le cas
01:02:06on nous l'avait promis
01:02:07souvent c'est reporté
01:02:09là effectivement
01:02:10il y a cette indication
01:02:11de temporalité
01:02:13respectée
01:02:14Sébastien Lecornu
01:02:1539 ans
01:02:16nouveau Premier ministre
01:02:17Guillaume Daré
01:02:17le communiqué a été publié
01:02:19et puis il y a donc
01:02:19la mission effectivement
01:02:20qui est confiée
01:02:21à ce Premier ministre
01:02:22le Président de la République
01:02:23a choisi de nommer
01:02:24M. Sébastien Lecornu
01:02:25il l'a chargé
01:02:26de consulter
01:02:27les forces politiques
01:02:29représentées au Parlement
01:02:30en vue d'adopter
01:02:31un budget pour la nation
01:02:32et de bâtir
01:02:33les accords indispensables
01:02:35aux décisions
01:02:36des prochains mois
01:02:37donc on voit bien
01:02:38effectivement ce rôle
01:02:38de médiateur
01:02:40auquel appelait
01:02:40Gabriel Attal
01:02:41en disant
01:02:41que ce serait un précurseur
01:02:42Emmanuel Macron
01:02:43il dit
01:02:43non non c'est le rôle
01:02:44du Premier ministre
01:02:44c'est le rôle
01:02:45de Sébastien Lecornu
01:02:46à la suite de ces discussions
01:02:48il appartiendra
01:02:49au nouveau Premier ministre
01:02:50de proposer un gouvernement
01:02:51au Président de la République
01:02:52c'est très intéressant
01:02:53parce que c'est une méthode
01:02:54qui est nouvelle
01:02:55le Premier ministre
01:02:56va d'abord engager
01:02:56des discussions
01:02:57avec les forces politiques
01:02:58et ce n'est qu'à l'issue
01:02:59de ces discussions
01:03:00avec les forces politiques
01:03:02représentées
01:03:03effectivement au Parlement
01:03:04que Sébastien Lecornu
01:03:06proposera
01:03:07un gouvernement
01:03:08au Président de la République
01:03:09comme ça se fait
01:03:09dans les régimes parlementaires
01:03:10absolument
01:03:11mais c'est nouveau
01:03:11comme ça se fait en Allemagne
01:03:12et notamment en Italie
01:03:14ça ne se fait que comme ça
01:03:16parfois ça dure très longtemps
01:03:17il faut reconnaître
01:03:18ça dure parfois des mois
01:03:20et des mois
01:03:20c'est le cas en Allemagne
01:03:22notamment
01:03:22et il revient
01:03:23le président
01:03:24enfin le chancelier
01:03:25présumé
01:03:26enfin pressenti
01:03:27revient vers le chef de l'État
01:03:29en Allemagne
01:03:30en disant
01:03:31voilà
01:03:31j'ai construit une coalition
01:03:33j'ai construit un programme
01:03:35et sur lequel
01:03:36on s'est entendu
01:03:36je ne pense pas
01:03:37que ça se passe
01:03:38tout à fait comme ça
01:03:39mais c'est sûr que
01:03:40si Sébastien Lecornu
01:03:41n'arrive pas
01:03:42à construire son gouvernement
01:03:43et ça serait vraiment
01:03:45une première en France
01:03:45ça serait très intéressant
01:03:47et bien il revient
01:03:48il serait obligé
01:03:49peut-être
01:03:50de changer
01:03:51le président de la République
01:03:52de
01:03:53de
01:03:53de
01:03:54de représentant
01:03:56à Matignon
01:03:57moi ce que je voulais dire
01:03:58c'est que
01:03:58tout à l'heure
01:03:59c'est que
01:03:59ça me paraissait assez évident
01:04:01que c'était
01:04:02ce soit
01:04:03monsieur Lecornu
01:04:03qui devienne Premier ministre
01:04:05pour des raisons
01:04:05évidentes
01:04:07la première chose
01:04:07c'est que
01:04:08Emmanuel Macron
01:04:09avait l'obligation
01:04:11de se protéger
01:04:12lui-même
01:04:12on sait qu'il ne veut pas
01:04:14et bien
01:04:15finir en lambeaux
01:04:17et quitter l'Elysée
01:04:18la deuxième chose
01:04:20en se tournant
01:04:21vers le parti social
01:04:22et qu'il ne veut pas
01:04:24d'éveil
01:04:25en se tournant
01:04:25vers le parti
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