Réforme de l’audiovisuel / Attal - Bardella / Nouvelle Calédonie / Justice des mineurs

  • il y a 4 mois
Mettez vous d'accord avec Sophie De Menthon, chef d'entreprise, présidente du mouvement ETHIC, Pascal Bataille, animateur, producteur, chef d'entreprise, Alex Darmon, journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis, auteur du documentaire "Le ministre qui ne devait pas l'être" et Virginie Le Guay, journaliste et éditorialiste politique

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00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:06Mettons-nous d'accord, Gilles, vous êtes resté parce qu'on a Françoise Laborde avec nous en direct.
00:12Bonjour Françoise, décidément ce matin c'est revival entre Christine Bravo et vous.
00:18On est dans la télé qu'on aime, non pas réalité, des années 90.
00:26Journaliste, ancienne membre du CSA, on vous a demandé d'intervenir ce matin pour parler de la grève
00:33contre le projet de loi de fusion dans le service public qui est porté par Rachida Dati, en particulier par ce projet de loi.
00:39Service public qui est toujours en grève, Valérie, actuellement sur les radios de France Inter, de France Info, c'est de la musique.
00:45France 2 est également impacté le matin dans Télématin et les journaux sont impactés, c'est des petits studios
00:51et des reportages ne sont pas faits par une partie de la rédaction.
00:54Avec nous sur le plateau Sophie de Menton, chef d'entreprise, présidente du mouvement Éthique,
00:57Pascal Bataille, animateur, producteur et chef d'entreprise, Virginie Legay, journaliste et éditorialiste politique
01:04et nous attendons Alex Darmon qui est là, journaliste politique et on vous retrouve sur votre chaîne Youtube Les Indécis.
01:10Françoise Laborde, que faut-il comprendre de ce projet de fusion ? Pourquoi une fusion ?
01:16Ça fait partie des idées que l'on a depuis très longtemps avec tous les égouts.
01:25Au service public, on va vous rappeler, Françoise, parce qu'on a un petit problème de connexion où tout est haché.
01:37Valérie, c'est un projet porté par Rachida Dati que ce projet devait être discuté hier, jeudi et vendredi à l'Assemblée nationale
01:47et apparemment il y a un encombrement des projets de loi donc ça a été repoussé au 18 juin pour la discussion de ce projet.
01:54Mais quel est l'intérêt ? C'est la question que je posais parce que l'idée c'est d'avoir une holding, d'avoir une patronne ou un patron.
02:02Deux choses, je pense que derrière ce projet il y a une histoire d'abaisser les coûts parce que forcément il y a des postes qui sont répétitifs à la fois à Radio France.
02:11Il a bien été dit qu'il n'y aurait pas de licenciement et qu'il n'y aurait pas d'économie sur les postes.
02:15Je pense que c'est la devanture.
02:17Les journalistes ont signé, beaucoup de journalistes ont signé une pétition dont Nicolas Demorand, Léa Salamé en craignant pour l'indépendance.
02:24Je ne sais pas si on a retrouvé Françoise Laborde, elle devrait arriver.
02:27Aujourd'hui Valérie, en fait c'est qu'on ne parle plus en termes de chaîne, on parle en termes de support.
02:32C'est-à-dire qu'on soit en radio ou en télévision ou sur le web, c'est le principal.
02:39Donc les supports sont en train de disparaître.
02:41C'est pour ça que le matin vous avez des émissions de radio qui sont diffusées sur France 3 dans toutes les régions et ils veulent de plus en plus faire ça.
02:50Et vous qui êtes aussi à la télévision, je ne sais pas Pascal, ce qu'est le regard que vous avez sur le service public ?
02:58Vous qui travaillez pour France 6 ou 8.
03:01Ça serait un vaste sujet de parler de mon opinion sur le service public.
03:06Mais en revanche sur cette question précise de la fusion, j'ai tendance à considérer, évidemment de l'extérieur,
03:13mais que c'est plutôt une bonne mesure et qu'il y a évidemment beaucoup, beaucoup de redondance dans les postes.
03:19Et comme vous le dites, de plus en plus, il y a de toute façon cette fusion entre les radios, les télés, sur les programmes.
03:26On le voit de plus en plus, la radio est de plus en plus diffusée sur les écrans.
03:31Voilà, maintenant que ce soit, qu'il n'y ait pas une casse sociale trop importante, ça me semble aussi un point à surveiller.
03:39Attendez-moi, moi qui suis une B1 7 devant les professionnels que vous êtes tous.
03:43Quelle fusion ? Moi on m'explique fusion.
03:46Entre Radio France et France Télévisions.
03:50Oui, mais ça fait énorme.
03:52On a retrouvé Françoise à bord. Qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur ce projet de fusion ?
03:57Moi ce que je pense, c'est que oui, en effet, je suis assez d'accord avec Pascal Battel.
04:02Je pense qu'à un moment donné, on a besoin d'une économie d'échelle.
04:05On est dans un monde où l'audiovisuel est évidemment extrêmement important.
04:10On voit à quel point nous sommes abreuvés par les concurrents américains, que ça soit Netflix, Amazon, etc.
04:16On voit à quel point en Grande-Bretagne la BBC a une force d'influence dans le pays absolument considérable.
04:21Je rappelle que la BBC, outre la radio, la télévision, fait chaque année des programmes de concerts,
04:27que toute la Grande-Bretagne chante l'hymne national.
04:30C'est un rendez-vous citoyen populaire. Je cite cet exemple parce que c'est ça.
04:35Donc l'idée d'avoir un service public qui soit un grand rendez-vous familial et populaire,
04:39ça me semble être en effet quelque chose de très important.
04:43– Je vois un auditeur qui me dit, Stéphane,
04:47est-ce que vous avez vu le contenu des après-midi de France 2 ?
04:50Des tunnels d'émissions à la chaîne, deux épisodes d'affaires conclues en rediffusion,
04:54trois épisodes de suite.
04:56C'est vrai qu'on peut aussi s'interroger, on a le droit de dire qu'on n'en a pas pour son argent,
05:03si je le dis comme ça. – Absolument, absolument.
05:06– C'est-à-dire qu'on paye très cher des émissions,
05:10qu'on ne paierait peut-être pas ce prix-là sur TF1.
05:13Moi, je pose la question de la privatisation, très clairement.
05:16– Alors, je pense que si on fait justement cette idée d'une grande all-in France Média,
05:22c'est pour éviter la privatisation.
05:24C'est un mastodonte qui va peser 4 milliards d'euros,
05:274 milliards d'euros, c'est considérable.
05:29Et c'est vrai que, d'une certaine façon, même dans le service public de l'audiovisuel France Télévisions,
05:34France 2, France 3, France 4, France 5, France Info,
05:38si vous regardez ne serait-ce que les infos, vous avez l'impression d'avoir chaque fois le même journal.
05:42– Absolument, absolument.
05:44– Donc la question aujourd'hui, c'est de redonner un petit coup d'énergie à tout ça
05:52et de dire à un moment donné, regardons comment on peut mettre en commun des moyens
05:56pour ne pas avoir l'impression de faire le même journal décliné sur les chaînes.
06:00France Média Monde…
06:02– Vous êtes en train de dire qu'il faut fusionner les rédactions radio et télévision ?
06:08– À un moment donné, je ne sais pas s'il faut fusionner,
06:11mais à un moment donné, la question se pose.
06:14Et c'est déjà le cas, entre France 2 et France 3, c'est déjà le cas.
06:18Vous n'allez pas envoyer, quand vous avez un déplacement du Président de la République,
06:21une équipe de France 2, une équipe de France 3, pour couvrir exactement la même chose.
06:25Qu'il y ait deux ou trois équipes, c'est parfait, mais il doit faire du travail différent.
06:29– C'est en partie le cas sur France 5 aussi.
06:31– La vraie question aujourd'hui, c'est d'avoir quelqu'un qui est capable de coordonner les travaux des uns des autres.
06:36– Bon courage. – Je vous confirme, bon courage.
06:39– Virginie ?
06:40– Coordonner ou redonner un petit coup d'énergie, comme vous dites,
06:43en fait, ça veut dire fusionner des entités qui, pour l'instant,
06:47travaillent en silo toutes les unes les autres, et qui, effectivement,
06:50peut-être parfois, donnent le même programme à l'auditeur.
06:55Mais ça veut aussi dire dégraisser énormément ici ou là,
06:59ça veut aussi dire finalement réduire les coûts.
07:03Est-ce que vous comprenez que, du coup, les grèves soient fortes ?
07:07Parce que la perspective, elle est forcément celle-ci,
07:09vous n'allez pas fusionner, garder le même nombre de salariés, garder les mêmes dépenses,
07:13c'est tout sauf le but, j'ai bien compris.
07:15– Mais j'aimerais bien aussi qu'à un moment donné, on ait une transparence sur les chiffres.
07:20– Oui, bien sûr.
07:22– Attendez, juste dans les rédactions, combien il y a de pigistes ?
07:26Combien il y a de journalistes permanents ? Que font les pigistes ?
07:29Que font les stagiaires des écoles de journalistes ?
07:31Et que font les permanents ?
07:33Et pour ce qui n'est pas de la rédaction,
07:35combien il y a de salariés qui relèvent du service des travailleurs intermittents du spectacle ?
07:43– Et combien de CDD, je trouve un peu dur.
07:45– Ah bon ?
07:47– Des intermittents du spectacle, c'est pratiquement tous les gens au plateau.
07:51– Mon ami Françoise connaît sûrement cette blague.
07:55Quand j'étais producteur de télévision et que je travaillais avec France Télévisions,
07:59il y avait une blague qui circulait beaucoup à l'intérieur et à l'extérieur.
08:02« Sais-tu combien de personnes travaillent à France Télévisions ? »
08:05Et la réponse était « la moitié ».
08:07– Non, non, moi je lis.
08:09– Vous avez quand même l'air de dire qu'il y a beaucoup d'emplois fictifs
08:12et de gens qui ne travaillent pas.
08:14Je peux entendre ce constat, je le trouve sévère.
08:16– Non, non, ce n'est pas des emplois fictifs.
08:19Ce que je veux dire, c'est que le problème, c'est que sur quelle masse salariale on s'appuie ?
08:23Il y a à un moment donné une facilité.
08:25Je vais vous dire, moi quand j'étais dans l'audiovisuel,
08:28c'était par exemple les régies mobiles.
08:30Alors on avait des régies mobiles qui travaillaient plus ou moins
08:33et pour les faire travailler, on prenait,
08:35quand on avait une émission à faire en direct à Marseille,
08:37on faisait venir le camion-régie de Lille,
08:40comme ça les types de la régie passaient 4 jours à Marseille,
08:42ils étaient contents et les types de Marseille,
08:44ils allaient à Lille, ils passaient 4 jours à Lille
08:46et ça leur faisait un peu plus d'argent à la fin du mois.
08:50Donc c'est ça la gestion absurde du service.
08:55Ce n'est peut-être pas tout ça.
08:57Je voudrais quand même dire, là vous évoquez tous de vrais sujets,
09:01puisque ce sont des sujets d'entreprise,
09:03quand on fusionne deux boîtes, vous ne vous rendez pas compte
09:05du boulot qu'il y a, des gens, effectivement,
09:08le dédoublonnage, la difficulté, la préparation, la volonté, etc.
09:13C'est impossible de faire ça dans le service public, impossible.
09:16Donc moi je suis passionnée qu'on discute de choses impossibles.
09:19La deuxième chose...
09:21Non mais c'est...
09:23La deuxième chose, on ne peut pas décréter...
09:25On est le seul pays en Europe à ne pas l'avancer, avec la Suède.
09:29L'état actuel des mentalités et tout, c'est impossible.
09:33Ou alors on va augmenter tout le monde.
09:35Non mais on est un des rares pays à ne pas avoir une structure comme ça.
09:39Je finis, parce qu'il y a autre chose qui m'embête beaucoup plus.
09:41C'est qu'effectivement, il y a une possibilité,
09:43ça pourrait être très intéressant de fusionner, je suis bien d'accord,
09:47mais moi ce qui m'inquiète beaucoup, c'est la dérive idéologique.
09:51Je vais vous en parler tout à l'heure.
09:53Mais...
09:54Excusez-moi, dans le service public...
09:56Non, ce n'est pas un autre sujet.
09:58Ça rentre aussi dans le sujet.
10:00Mais bien sûr que ça rentre dans le sujet.
10:02Et puis ils ont dit qu'ils voulaient un service public plus fort,
10:03moi je veux un service public moins fort et meilleur.
10:05Vous savez, Éric Revelle, qui nous écoute, nous dit
10:08j'avais lancé le rapprochement entre les matinales France Bleu, France 3,
10:11quand ils dirigeaient le réseau de Radio France,
10:13les syndicats étaient vents debout.
10:15Et ce que raconte Françoise Laborde, on l'a vécu avec Gilles
10:17quand j'animais sur France 3 Paroles d'experts,
10:19on travaillait avec des quarts régis qui venaient,
10:23pour certains, de Strasbourg,
10:25avec eu...
10:27Alors qu'on avait déjà un quart...
10:29Et des auditeurs me disent, il n'y a pas d'emploi fictif.
10:31Je suis désolée, on avait un chargé de production
10:33qui était en tiers de temps.
10:35C'est-à-dire qu'on avait trois personnes sur un poste.
10:37Trois personnes sur un poste.
10:39Donc il y a quand même du ménage à faire.
10:41Et nous on a le quart de Toulouse qui est venu,
10:43et comme on avait déjà un quart, ils avaient Quartier Libre.
10:45Allez, on se retrouve dans un instant.
10:47Mais qui décide ?
10:49Sud Radio, parlons vrai.
10:51Sud Radio, parlons vrai.
10:55Sud Radio, le 10h midi,
10:57mettez-vous d'accord, Valérie Experts.
10:59Et nous continuons à débattre,
11:01avec vous, avec Sophie de Menton,
11:03Pascal Bataille, Alex Darmon et Virginie Legay.
11:05Gilles Gansman est resté avec nous,
11:07parce que nous sommes avec également Françoise Laborde,
11:09pour parler de cette grève dans le service du travail.
11:11Françoise Laborde, pour parler de cette grève
11:13dans le service public de l'audiovisuel,
11:15qui est vent debout,
11:17contre cette réforme.
11:19Françoise Laborde, vous pensez que cette grève
11:21peut durer,
11:23et se durcir ?
11:25L'examen a été reporté.
11:27Il devait avoir lieu à l'Assemblée,
11:29hier, et il a été reporté
11:31à la fin du mois de juin.
11:35C'est sûr que quand on est dans le service public
11:37de l'audiovisuel, comme le service public de l'audiovisuel
11:39est bonne fille, et qu'il fait chaud,
11:41et qu'il fait chaud,
11:43personne n'a envie de sa chance.
11:45Vous demandez à n'importe qui,
11:47est-ce que vous voulez quitter le confort de vos pantoufles
11:49pour aller faire un sprint ?
11:51Tout le monde va vous dire, non, je préfère rester dans mon fauteuil.
11:55Je ne sais pas combien de temps ça peut durer,
11:57mais en même temps, à un moment donné,
11:59peut-être qu'il n'est pas complètement absurde
12:01de, en effet, s'il fait la fin d'un recueil,
12:03mais c'est aussi la responsabilité
12:05des responsables de l'audiovisuel public.
12:07Quand Delphine Ernode s'est mis en tête
12:09de faire une chaîne de télévision d'information
12:11comme France Info,
12:13tout le monde, enfin, pas tout le monde,
12:15mais moi qui connaissais un peu le truc,
12:17disait, mais c'est absurde, il y a déjà LTE,
12:19il y a déjà BFM, il y a déjà CNews,
12:21ça ne sert à rien, ça ne coûte de l'argent,
12:23ça ne sert à rien, ça n'apportera rien
12:25au public français,
12:27la diversité d'informations, elle existe,
12:29on n'est pas en train de manquer de sources,
12:31mais c'était chic d'avoir une chaîne
12:33d'information, de la même façon que tous
12:35les pouvoirs publics pensent toujours que
12:37s'ils contrôlent le service public,
12:39ils vont être élus, mais c'est
12:41de la folie, ça n'existe pas,
12:43donc il faut aussi nommer
12:45en responsabilité des professionnels,
12:47des gens, alors c'est bien que
12:49Pierre Desgroupes est mort depuis longtemps, mais
12:51des gens qui connaissent le métier, qui connaissent la télévision,
12:53et qui ont caractérisé
12:55leur présence politique.
12:57Mais vous avez aujourd'hui aussi un système
12:59qui est complètement sclérosé,
13:01ça date d'il y a
13:03très très longtemps.
13:05Une anecdote personnelle, quand je suis arrivée à France 3 pour Parole d'experts,
13:07j'ai dit, c'est génial, on va pouvoir travailler
13:09avec les régions, leur demander des reportages,
13:11et là on m'a regardée comme si je disais un truc absolument
13:13absurde,
13:15en me disant, mais non, c'est pas possible, ils ne voudront pas,
13:17ils ne voudront pas, d'ailleurs juste
13:19une petite précision, ce matin on a essayé
13:21d'inviter un syndicaliste, et on nous a répondu
13:23bah non, on ne vient pas dans une radio où il n'y a pas de syndicats,
13:25bah non, on est une petite radio,
13:27on n'a pas de syndicats, mais il y a
13:29quand même un poids des syndicats extrêmement fort.
13:31Alex Zarbon, vous nous trouvez...
13:33Non, je ne vous trouve pas durs,
13:35parce que moi je suis pour la privatisation,
13:37et ce que je disais, c'est qu'on est peut-être...
13:39La fusion, pardon.
13:41Je suis pour la fusion, je suis déjà dans l'épreuve d'après.
13:43Je suis pour la fusion,
13:45et on est l'un des seuls pays d'Europe, d'ailleurs,
13:47à être concernés par cette non-fusion.
13:49Je crois qu'il n'y a que la Suède avec nous en Europe,
13:51qui a cette même organisation. Est-ce que la grève
13:53va durer ? Moi je pense que oui, premièrement.
13:55Est-ce que la fusion aura lieu ? Je pense que oui aussi.
13:57Puisque Rachida Dati,
13:59Rachida Dati, pour moi, n'a rien à perdre.
14:01Au contraire, je pense que le grand public va soutenir
14:03cette fusion, et moi,
14:05j'estime que décaler le projet de loi
14:07au 18 juin, ce n'est pas le décaler
14:09en septembre ou en octobre, c'est au 18 juin
14:11parce que vous avez une urgence.
14:13Quel est le contenu de la fusion ? C'est ça, le grand public
14:15ne sait rien. Il va se dire, c'est quoi la fusion ?
14:17Vous verrez qu'il y a des têtes qui vont sauter,
14:19même au gros poste.
14:21L'argument est de dire, on va renforcer
14:23le service public. C'est le seul argument que j'ai entendu.
14:25Mais qu'il n'est pas un bon argument pour le...
14:27Excusez-moi, renforcer le service public,
14:29on a besoin de le diminuer partout.
14:31Mais ça va le diminuer.
14:33En fait, ça cache ça.
14:35Ils ne vont jamais mettre
14:37ce projet exécutif.
14:39Ils sont déjà en train de reculer.
14:41Pas tous en même temps.
14:43Une des grandes missions du service public,
14:45ça devrait être notamment de créer de la fiction.
14:47Parce que la fiction,
14:49c'est ce qui fait rêver les gens,
14:51c'est ce qui crée une unité.
14:53Une unité nationale, le mot est un peu pompeux,
14:55mais j'allais dire le sentiment d'appartenance
14:57à un pays. Tant que nos gamins
14:59regarderont à la télévision des séries américaines
15:01avec des flics américains, avec des courses poursuite
15:03à l'américaine, ça ne peut pas se passer.
15:05On est le seul pays en Europe
15:07à regarder davantage des séries américaines
15:09que des séries françaises.
15:11Non, non, non.
15:13Nous, on en parle beaucoup. Il y a une fiction
15:15tous les mois.
15:17Excusez-moi,
15:19j'ai travaillé suffisamment
15:21longtemps et je regardais
15:23les statistiques tous les ans et je suis allé
15:25aux Etats-Unis. Les Etats-Unis
15:27considèrent que le second marché
15:29de leur fiction, c'est la France.
15:31Bien sûr, mais en France, il y a quand même
15:33énormément de fiction. Tous les samedis soirs,
15:35c'est la fiction de France 3.
15:37Tous les samedis soirs, c'est la fiction de France 3
15:39en audience.
15:41On a fait des fictions, France 3,
15:43pour faire plaisir
15:45à trois intellectuels. On a repris
15:47des séries
15:49en adaptant des romans
15:51du XIXe siècle.
15:53Il y a un succès mondial.
15:55Non, mais c'est possible. Ils peuvent faire ça.
15:57On en fait en France.
15:59C'est privé en fait.
16:01Mais on parle de France Télévisions.
16:03Il y a une série
16:05qui a eu du succès, c'était 10%.
16:07Mais voilà, on les compte sur le doigt de la main.
16:09J'allais dire, on n'a rien.
16:11Ce n'est pas France Télévisions
16:13qui a créé le Downton Abbey.
16:15On n'a aucune série sur l'histoire de France.
16:17Aucune, aucune.
16:19Une toute petite
16:21dernière question.
16:23Françoise, une toute petite dernière question,
16:25si vous le permettez. J'entends bien
16:27que ce service public est devenu
16:29une forme de mammouth très
16:31inerte et qui s'est multipliée à l'infini
16:33pour peut-être un résultat qui n'est pas à la hauteur
16:35du nombre de personnes qui sont officiellement
16:37censées y travailler. J'entends bien ça.
16:39Mais est-ce que vous n'avez pas le sentiment
16:41que depuis 30 ans, on agite
16:43cette menace, parce que c'est quand même une menace
16:45pour les salariés, sans rien faire
16:47et qu'aujourd'hui, effectivement, la situation
16:49devient intenable et qu'elle ne va pas être réglée ?
16:51Il n'y aura pas de projet mis à exécution ?
16:53Ou alors on va se lancer dans un bras de fer,
16:55à mon avis, dont l'exécutif
16:57n'a pas les moyens ?
16:59Je partage ce point de vue. Je prends le pari.
17:01Je pense que
17:03il faut un peu de courage politique.
17:05Il faut avoir des dirigeants qui ont
17:07un peu de colonne vertébrale.
17:09Et qu'en effet, il y a des textes qui sont signés
17:11qui s'appellent le contrat d'objectifs et de moyens
17:13entre le service public,
17:15l'ARCOM et le gouvernement
17:17et qu'il faut imposer des normes.
17:19Il faut avoir un patron
17:21qui applique les choses.
17:23Avec une majorité relative, qu'est-ce qu'on peut faire
17:25comme bras de fer ?
17:27Vous savez très bien que
17:29l'opposition
17:31peut soutenir
17:33la majorité relative
17:35aujourd'hui.
17:37Le RN ou même la FI
17:39vont vous dire qu'ils ne sont jamais écoutés
17:41dans les médias publics. Donc aujourd'hui,
17:43le projet de loi est porté au Parlement.
17:45Il ne peut vraiment pas faire le dirigeant.
17:47Juste pour terminer,
17:49les journalistes
17:51qui ont signé cette tribune
17:53disent craindre
17:55pour leur indépendance.
17:57Qu'est-ce que ça veut dire, Françoise Laborde ?
17:59Ça veut dire qu'ils sont dans
18:01une rédaction où il faut signer la pétition
18:03et que si on ne signe pas la pétition,
18:05vos copains vous
18:07enferment
18:09dans les toilettes.
18:11Non mais ça n'a pas de sens, bien sûr.
18:13En quoi une fusion menace
18:15l'indépendance du service public ?
18:17Quand on voit
18:19la ligne éditoriale de France Inter,
18:21franchement, l'indépendance du service
18:23public n'est pas menacée.
18:25C'est plutôt la formation des journalistes.
18:27Il faudra regarder ce qui se passe
18:29à Sciences Po et c'est ça qui est plus préoccupant
18:31que l'indépendance du service public.
18:33C'est sûr.
18:35On va en reparler.
18:37Je vous conseille de lire
18:39le Figaro Magazine de ce week-end.
18:41C'est une enquête de Judith Weintraub.
18:43On va en reparler dans un instant.
18:45Une droite marginalisée, une gauche surexposée.
18:47Révélation par le manque de pluralisme
18:49dans l'audiovisuel public.
18:51C'est le rapport de l'Institut libéral Thomas More
18:53qui détaille,
18:55chiffre à l'appui,
18:57les invités. Ils ont écouté pendant une
18:59semaine les différents invités
19:01et force est de constater qu'il y a
19:03une surreprésentation
19:05de la gauche sur ces antennes.
19:07Merci Françoise Laborde.
19:09On se retrouve dans un tout petit instant
19:11avec vous sur Sud Radio.
19:23Il nous faudrait au moins deux heures d'émission
19:25aujourd'hui pour arriver à traiter tous les sujets
19:27dont on veut parler. Le débat
19:29à Talbardella,
19:31le voyage d'Emmanuel Macron
19:33en Nouvelle-Calédonie
19:35avec ce septième mort, on l'a appris
19:37il y a quelques minutes
19:39et puis
19:41cet otage français
19:43en Israël
19:45qui, détenu par le
19:47Hamas, on a retrouvé trois corps
19:49d'otages ce matin
19:51et dont cet
19:53otage français
19:55qui était détenu, qui avait été
19:57capturé et emmené
19:59par le Hamas
20:01le 7 octobre
20:03dernier. Orion Hernandez
20:05Radou, on va essayer de parler de tous ces sujets.
20:07Rapide tour de table.
20:09Alex, coup de cœur.
20:11Oui, un coup de cœur pour Vivatech
20:13qui se tient maintenant depuis 2016.
20:15Vivatech, c'est le salon qui
20:17réunit les start-up, les entrepreneurs
20:19et les innovations technologiques
20:21depuis quatre ans. Près de 120 000 personnes
20:23qui visitent ce salon
20:25depuis quatre ans
20:27et cet après-midi vous allez avoir les Soeurs Williams
20:29qui vont intervenir au Dôme de Paris
20:31dans le cadre du salon Vivatech
20:33parce qu'elles veulent participer à faire rayonner la France
20:35et à faire rayonner les innovations technologiques françaises
20:37notamment parce qu'elles ont investi dans une entreprise
20:39qui s'appelle Sherz, près d'un chef d'entreprise
20:41qui a été télécherché aux Etats-Unis
20:43qui leur a présenté le projet Benjamin Shemla
20:45et donc elles vont venir s'exprimer cet après-midi
20:47devant 5000 personnes pour vanter
20:49les mérites de la France et le fait que
20:51on peut être français et être ambitieux
20:53et vouloir une réussite mondiale. Je trouve ça formidable
20:55et je voulais le signaler
20:57et dire que c'est important d'aller voir qu'aussi en France
20:59on peut être en avance et on veut surtout pour certains
21:01être en avance.
21:03Pascal Bataille, c'est un coup de gueule ?
21:05Oui, c'est une inquiétude surtout
21:07parce que j'ai lu
21:09dans un rapport de la Fondation
21:11Jean Jaurès que
21:1359% seulement des Français
21:15avaient l'intention
21:17d'aller voter pour les
21:19Européennes alors que la moyenne
21:21européenne est à 60%
21:23donc ça veut dire qu'on est les très très mauvais
21:25élèves de l'Europe là-dessus
21:27et donc c'est
21:29évidemment à tout point de vue inquiétant
21:31mais je voulais quand même pointer la responsabilité
21:33là-dessus des médias et des politiques
21:35à la fois les médias qui
21:37ne consacrent absolument pas assez
21:39de sujets, de thématiques en général
21:41au fonctionnement des institutions
21:43européennes, aux sujets qui sont traités
21:45par l'Europe et à quoi ça sert l'Europe
21:47et quand on en parle c'est juste pour dire que ça sert à rien
21:49ou que ça dysfonctionne
21:51et je crois que seulement
21:533% des sujets des JT
21:55du soir sont
21:57consacrés à l'Europe
21:59et puis l'autre responsabilité
22:01c'est évidemment celle des politiques et on en reparlera
22:03peut-être à propos du débat d'hier soir
22:05les politiques qui
22:07alors même qu'on est en campagne pour les élections
22:09européennes, concentrent
22:11tous leurs affrontements
22:13et toutes leurs interventions
22:15sur des sujets franco-français.
22:17Oui c'est vrai, alors Virginie
22:19puis après Sophie.
22:21Oui je suis d'accord avec ça
22:23et je reviens sur la responsabilité
22:25de la classe politique qui depuis 30 ans
22:27dit au détour d'une
22:29phrase ou quand on
22:31lui reprochait de ne pas prendre telle décision
22:33ah mais moi je suis pour rien, c'est l'Europe. Donc finalement
22:35l'Europe a été coupable aux yeux des Français de tous les
22:37mots, mots dont s'exonérait
22:39très facilement la classe politique française.
22:41Ce second
22:43défaut de cette classe politique
22:45française c'est qu'elle a eu l'habitude d'envoyer sur les listes
22:47des seconds couteaux qui avaient été recalés
22:49aux législatives le plus souvent ou dans d'autres
22:51élections. Et on voit bien ce qui se passe d'ailleurs
22:53encore aujourd'hui avec Madame Ayé qui est très sympathique
22:55mais qui n'est peut-être pas
22:57à la hauteur de la situation pour mener sa liste
22:59et qui d'ailleurs est remplacée, mais on y reviendra
23:01par Gabriel Attal. Donc oui
23:03la classe politique française est totalement responsable
23:05du discrédit dont souffre l'Europe auprès
23:07des électeurs et moi je suis déjà
23:09j'allais dire presque heureusement surprise
23:11qu'il y a des gens qui veuillent
23:13aller voter une fois de plus pour
23:15un débat dont on ne leur précise pas les
23:17contours et pour des gens dont on
23:19sait qu'ils vont disparaître pendant 5 ans
23:21sur la scène européenne et qu'ils ne reviendront pas sur la scène française.
23:23Enfin on va revenir sur le débat
23:25vous voulez réagir ? Oui je voulais réagir mais
23:27j'en profite pour faire mon coup de gueule parce que c'est un peu l'objet de mon coup de gueule.
23:29Donc
23:31oui je partage ça
23:33et d'ailleurs
23:35j'ai un coup de gueule parce que je trouve
23:37politiquement et médiatiquement
23:39incompréhensible
23:41qu'on envoie le Premier ministre
23:43et qu'on choisisse d'envoyer
23:45le Premier ministre face à
23:47le représentant Bardella de la liste
23:49RN en s'offrant
23:51service public excusez-moi
23:53en s'offrant un nouveau débat
23:55RN
23:57président en gros.
23:59Je trouve ça invraisemblable
24:01invitant en plus
24:03pour commenter, il a été très bon d'ailleurs
24:05sur le coup Bellamy
24:07qui a dit, enfin on m'invite pour commenter
24:09sa vidéo a été vue plus de
24:112 millions
24:13presque 2 millions et demi de fois
24:15On va l'écouter tout de suite
24:17complètement mon coup de gueule parce que
24:19ça veut dire aussi
24:21qu'il y a une inflexion du service
24:23public pour manipuler
24:25la politique y compris l'Europe
24:27je trouve qu'il y aurait eu une inflexion et j'ai couplé ça
24:29avec ce que je voyais aussi
24:31d'Akili qui a été virée
24:33de France Inter
24:35de France Info
24:37il y en a une double page
24:39aujourd'hui dans le Figaro magazine
24:41de façon incompréhensible
24:43on ne comprend plus rien
24:45à ce que fait le service public
24:47et quelle est sa position, il ne devrait pas en avoir
24:49il devrait être neutre
24:51et on ne comprend pas non plus ce que les médias veulent faire
24:53ils se servent de l'Europe
24:55pour essayer de faire du buzz
24:57et de créer
24:59des débats qui n'ont rien à voir
25:01avec le sujet
25:03On va peut-être écouter
25:05François-Xavier Bellamy puis je vous propose
25:07de réagir après
25:09Qu'est-ce qui permet d'organiser la confrontation
25:11entre ces deux personnes
25:13l'un est le Premier ministre, même pas la candidate
25:15Ils s'en sont expliqués
25:17C'est même pas eux qui devraient s'en expliquer
25:19Comment est-ce que vous les avez choisis
25:21d'organiser cette confrontation
25:23Qu'est-ce qui vous permet de les avoir invités eux
25:25Est-ce que c'est les sondages ?
25:27C'est les intentions de vote qui permettent de faire ce choix
25:29Dans ce cas, vous voyez, je ne plaide pas pour moi
25:31Je dois dire que si on regardait les sondages
25:33il aurait fallu inviter au moins Raphaël Glucksmann
25:35Rien ne justifie
25:37que ce soit le service public
25:39Rien, ni les sondages
25:41et surtout pas la réalité du débat européen
25:45Réaction d'Hercilia Soudet à ce débat
25:47Burk
25:49C'était juste un anecdotique
25:51Vous lirez réagir à l'examen
25:53Moi je comprends ce que dit François-Xavier Bellamy
25:55hier, il a même sur le fond sans doute raison
25:57Après rien ne justifie
25:59Tout justifie
26:01Tout le monde voulait voir ce débat depuis longtemps
26:03Tout le monde voulait voir ce débat
26:05Bardella devant Gabriel Attal depuis longtemps
26:07Tout le monde voulait
26:09Laissez-moi finir
26:11Tout le monde voulait
26:13Vous allez avoir un débat avec tous les candidats qui vont être faits sur le service public
26:15Avant, je crois que c'est le 4 juin
26:17Il y aura ce débat avec tous les candidats
26:19Hier, on est dans un débat
26:21où on veut faire de la télé, on veut faire du médiatique
26:23ça fait 3 millions de téléspectateurs
26:25Je veux bien qu'on dise que personne ne veut les voir
26:27mais s'il n'y a que 3 millions de téléspectateurs devant un débat
26:29entre Jordan Bardella et Gabriel Attal
26:31C'est pas le bon motif
26:33Jordan Bardella et Gabriel Attal
26:35ça intéresse
26:37On va parler du débat sur le fond et sur la forme
26:39C'était un bon débat
26:41C'était un débat
26:43peut-être que certains
26:45français attendaient
26:47Pour autant, est-ce que vous ne croyez pas qu'il soit totalement
26:49contre-productif ?
26:51Je termine
26:53Opposer un Premier ministre
26:55dont on connait la qualité
26:57de débatteur
26:59mais qui n'est pas dans cette élection
27:01à une tête de liste
27:03à 15 points d'avance
27:05Je ne sais pas si vous remarquez ce que ça veut dire 15 points d'avance
27:07Est-ce que ce n'est pas d'abord
27:09offrir un jeu démocratique totalement biaisé
27:11aux électeurs
27:13première affirmation
27:15et est-ce que ce n'est pas finalement renforcer
27:17les téléspectateurs dans l'idée que
27:19on leur joue pas le truc franc jeu
27:21et que finalement ils vont d'autant plus voter
27:23pour les candidats pour lesquels ils ont l'intention de voter
27:25Et François-Xavier Bellamy
27:27qui aujourd'hui prend la défense de Raphaël Glusman
27:29c'est le monde à l'envers mais il a parfaitement raison
27:31Il aurait pu avoir au moins
27:33les trois premières listes
27:35mais les têtes de listes, pardonnez-moi de le dire
27:37on est dans une élection où on nous met
27:39en face à face des gens qui ne sont pas dans l'élection
27:41donc si ce n'est pas ça, abuser de la confiance
27:43des Français, je ne sais pas ce que c'est moi
27:45Vous savez très bien
27:47Non mais
27:49J'entends ce que vous dites mais vous savez très bien
27:51on l'a dit en début d'émission parce qu'elle l'a dit
27:53tout le monde s'en fout de ces élections européennes
27:55Autant essayer de les intéresser plutôt que de continuer
27:57à joindre
27:59Vous allez voir que l'écart va grandir entre les listes
28:01L'écart va grandir
28:03Vous auriez eu hier un débat que vous allez avoir dans quelques jours
28:05dans quelques semaines, il n'aurait même pas fait la moitié
28:07du nombre de téléspectateurs
28:09Vous ne pouvez pas reprocher aux services publics hier
28:11Attendez, vous ne pouvez pas reprocher aux services publics hier
28:13d'organiser, d'intéresser les gens
28:15à la politique d'une certaine manière
28:17Je ne leur reproche rien
28:19Qu'on le veuille ou non, c'est ce qu'ils ont essayé de faire hier
28:21Je ne dis pas que c'est justifié mais moi je le comprends complètement
28:23Tout le monde, ça fait des années qu'on répète
28:25on veut voir cet affrontement Bardella, Attal
28:27Ils ont joué leur jeu
28:29Et vous avez quand même tout autre chose mais pas ça
28:31En plus sur le fond, ça n'a rien apporté
28:33sur l'Europe, je trouve que c'était un jeu
28:35Je veux dire
28:37j'allais dire
28:39égalité nulle sur le fond
28:41Enfin nulle, je veux dire non mais
28:43bref, ça n'a rien apporté
28:45On n'a rien appris
28:47Je pense qu'ils ont été aussi bons
28:49en gros bons entre guillemets l'un que l'autre
28:51On a regardé
28:53on a regardé, si on a regardé
28:55les deux types jeunes qui souriaient
28:57qui avaient tout appris, c'était factice
28:59Je pense que ce n'est pas ça qui va intéresser
29:01à l'Europe. Maintenant que ce soit un show
29:03oui, et que le service public
29:05veuille faire des shows
29:07je ne suis pas tout à fait d'accord avec ça
29:09Alors on va y revenir dans un instant
29:11avec vous, vous pourrez redire
29:13quelques mots, Pascal Bataille, à tout de suite
29:25Mettez-vous d'accord, Valérie Exper
29:27On va revenir donc sur ce débat
29:29Attal-Bardella hier soir
29:31et puis je vous rappelle qu'un nouveau mort
29:33a été annoncé en Nouvelle-Calédonie
29:35septième mort tuée par un
29:37policier et également
29:39l'un des otages français
29:41enlevé par le Hamas
29:43le 7 octobre a été retrouvé
29:45ainsi que deux autres otages
29:47retrouvés morts et vraisemblablement
29:49exécutés dès le
29:517 octobre selon les informations
29:53que l'on a, donc non pas dans les
29:55bombardements comme me dit un auditeur
29:57non, il a été exécuté dès le départ
29:59on pourra
30:01en reparler, évidemment, parler de la
30:03Nouvelle-Calédonie, Pascal Bataille
30:05sur Attal-Bardella, on ne vous avait pas
30:07trop entendu. Je partage assez
30:09l'opinion de Virginie, même si j'entends très bien
30:11ce que dit Alex
30:13et en l'occurrence que
30:15on peut reconnaître
30:17à France 2
30:19d'avoir voulu
30:21faire quelque chose qui soit médiatique
30:23et qui soit peut-être un moyen d'intéresser
30:25un petit peu les Français
30:27à la question européenne et à ses élections
30:29néanmoins, il me semble que ça pose un vrai
30:31sujet démocratique
30:33et puis en plus, je pense que
30:35c'est pas France 2 qui a pris cette décision de toute façon
30:37que c'est venu du gouvernement
30:39et de ce point de vue là, c'est une double erreur
30:41de la part de Gabriel Attal
30:43et Emmanuel Macron, d'une part
30:45parce que
30:47effectivement ça discrédite encore plus
30:49ce qui était besoin à leur candidate
30:51que de devoir mettre le Premier ministre de la France
30:53face au chef
30:55du Rassemblement National
30:57candidat lui-même à cette élection
30:59donc c'est l'enterrer encore un peu plus
31:01cette pauvre Valérie Ayé qui n'en avait pas besoin
31:03techniquement elle est pas mauvaise
31:05oui en plus, mais bon
31:07effectivement qui manifestement ne fait pas le poil
31:09et de la deuxième
31:11problématique, c'est que de la part de
31:13Gabriel Attal, et ce qui me semble beaucoup plus dangereux
31:15et cautionné par le Président de la République
31:17c'est que ça légitime totalement
31:19Jordan Bardella comme le seul
31:21interlocuteur valable aujourd'hui
31:23par rapport au gouvernement, par rapport
31:25à l'État
31:27et donc ça fait le lit encore un peu plus
31:29du Rassemblement de l'extrême droite
31:31en discréditant totalement
31:33enfin c'est pas en discréditant mais en méprisant
31:35totalement les autres formations politiques
31:37alors même que ce soit le PS
31:39on le disait, enfin la liste
31:41de gauche de Glucksmann
31:43ou la liste de Bellamy
31:45et puis pourquoi pas
31:47les autres bien évidemment d'être
31:49entendus et d'être écoutés sur ces sujets fondamentaux
31:51c'est pas objectif de faire ça
31:53c'est un manque d'objectivité du service public
31:55mais est-ce qu'on a appris quelque chose
31:57sur le fond, pour vous Alex
31:59qui avait été le bon élève de la table
32:03moi franchement j'ai pas tenu
32:05je le dis très clairement, j'ai allumé
32:07j'ai regardé
32:09voilà
32:11je trouve qu'il fallait, et c'est ce que nous disait Christine Bravo
32:13avec humour et tout à l'heure
32:15il fallait être BAC plus 12 pour comprendre
32:17c'est pas exagéré
32:19je trouve qu'il n'y avait rien
32:21on a appris que Jean-Bernard Bardella ne lisait pas
32:23les projets de loi avant de les voter par exemple
32:25oui exactement
32:27c'est fastoche à dire
32:29ça je suis d'accord avec vous, c'est fastoche à dire
32:31mais il l'a dit
32:33alors que Bardella aurait pu faire la même chose
32:35à propos de la réforme de l'électricité
32:37il aurait pu faire la même chose auprès du Premier ministre
32:39il ne l'a pas fait, donc on a appris aussi une chose
32:41c'est qu'il faut être honnête
32:43pour la première fois il y a eu aussi un candidat
32:45face au gouvernement
32:47et face au Premier ministre
32:49qui avait à peu près le même niveau
32:51parce que Jordan Bardella, oui pour moi il perd le débat hier soir
32:53sur le fond, sur la forme
32:55il est bon
32:57il est meilleur
32:59que tous les gens dans son camp
33:01il est le seul à pouvoir faire face
33:03à des membres du gouvernement et au Premier ministre
33:05donc Bardella hier il a quand même marqué
33:07des points auprès de son camp
33:09auprès de la droite et de l'extrême droite
33:11et auprès du leadership même du Rassemblement National
33:13c'est le chef de l'opposition
33:15ce qui marche, c'est effectivement
33:17ce qui donne des points, c'est d'être bon à l'oral
33:19et d'être un bon débatteur
33:21je trouve ça terrible, parce que
33:23il peut y avoir, si vous êtes très bon sur le fond
33:25c'est une grande banalité
33:27c'est la base
33:29ça atteint des niveaux absolument hallucinants
33:31on peut ne rien connaître
33:33au sujet
33:35il connaissait les sujets
33:37et il a bien raison d'attaquer les sujets sur le fond
33:39parce que trop souvent
33:41on les discrédit en disant
33:43les héritiers du Maréchal Pétain
33:45des choses qui finalement sont totalement inopérantes
33:47l'attaquer sur le fond c'était très juste
33:49et c'était assez bien vu, parce qu'on a bien vu
33:51que l'histoire de la double frontière
33:53finalement ça se résumait
33:55à un contrôle aléatoire
33:57supplémentaire, ce qui ne veut de mon point de vue
33:59rien dire, pareil pour la réforme
34:01d'électricité, pareil pour globalement tout
34:03sortir de l'Europe
34:05sur le fond il a été très mal à l'aise
34:07néanmoins
34:09comme le disait Alex
34:11je pense qu'il a marqué des points vis-à-vis de son camp
34:13de toute façon
34:15et aussi d'un certain nombre des téléspectateurs
34:17qui le connaissaient peut-être pas encore
34:19assez bien, quoiqu'on ne voit que lui à la télévision
34:21mais de la part
34:23du gouvernement
34:25c'est extrêmement vicieux
34:27de travailler
34:29de cette façon-là
34:31en éliminant de plus en plus
34:33les représentants des grands partis
34:35historiques au bénéfice
34:37du Rassemblement National, comme si c'était le seul
34:39interlocuteur, et finalement
34:41je pense que c'est
34:43une façon de faire qui va se retourner
34:45contre eux et contre la démocratie
34:47On n'a déjà eu
34:492017, on a eu 2022
34:51jamais l'extrême droite n'a été aussi honte
34:53ils sont 88 à l'Assemblée Nationale
34:55alors qu'on nous a expliqué pendant 30 ans qu'avec le scrutin
34:57tel qu'il était, jamais ils pourraient rentrer
34:59ils sont rentrés en nombre
35:01c'est-à-dire qu'ils sont beaucoup plus nombreux que la France insoumise
35:03ils ont oublié tout le temps
35:05c'est la première force d'opposition, il faut le dire
35:07et je crois que
35:09si d'aventure
35:11Jordan Bardella
35:13bien sûr va arriver en tête et probablement
35:15avec une marge extrêmement importante
35:17aujourd'hui on parle de 15 points
35:19mais si d'aventure la liste de Raphaël Glucksmann
35:21arrivait devant celle de Valérie Ayé
35:23voilà à quoi ça aboutit
35:25ce genre de fausseté démocratique
35:27ça aboutit à ça, c'est-à-dire que ça fausse
35:29le jugement des Français
35:31oui c'est vrai mais je maintiens que
35:33il y en a un qui a réagi
35:35avec bon sens, qui est très bon, qui est compétent
35:37et qui bosse, c'est Ben Ali
35:39Ben Ali
35:41Ben Ali c'est une autre affaire
35:43oui absolument
35:45et je trouve que
35:47il a parfaitement bien réagi, il est juste
35:49dans ce qu'il dit, pourtant je ne suis pas une boupie
35:51de son parti, ce type est en train
35:53d'émerger de façon incroyable
35:55mais il a eu du mal
35:57il a eu du mal
35:59parce qu'il n'est pas aidé
36:01ça il n'est pas aidé
36:03surtout par son parti
36:05mais c'est certainement ça
36:07l'un de ceux qui connaît le mieux l'Europe
36:09et qui a beaucoup travaillé
36:11et hier quand il parle de happening en parlant
36:13de cette rencontre
36:15il a raison
36:17c'est l'un de ceux qui connaît le mieux l'Europe
36:19mais excusez-moi quand même Valérie Ayé
36:21elle est peut-être pas très bonne à l'oral
36:23ou en débat ce que vous voulez
36:25elle a fait le plus d'amendements à la commission européenne
36:27c'est vrai
36:29qui maîtrise vraiment les sujets européens
36:31le problème c'est que ça ne suffit pas
36:33aujourd'hui
36:35alors on va passer à la Nouvelle-Calédonie avec vous Virginie
36:37c'était votre coup de gueule
36:39on va commencer
36:41avec votre coup de gueule sur les déclarations d'Emmanuel Macron
36:43oui alors
36:45pardon mais ça ne porte pas tout à fait
36:47sur le sujet de la Nouvelle-Calédonie
36:49ça porte sur ce qu'Emmanuel Macron a dit de Marine Le Pen
36:51là-bas
36:53c'est pas tout à fait ça
36:55alors je vais rapidement lire sa phrase
36:57il dit je n'ai pas pour l'habitude de commenter les changements de pied de Madame Le Pen
36:59parce qu'ils sont au quotidien et sur les sujets
37:01première interrogation
37:03ah bon pourquoi le président de la République ne commenterait pas les changements de pied de Madame Le Pen
37:05contre laquelle il a déjà été deux fois en débat
37:07ensuite il dit dès que ça devient difficile
37:09c'est un vol des tourneaux
37:11il vaut mieux ne pas compter sur elle
37:13moi j'ai envie de dire Emmanuel Macron
37:15a combien de changements de pied à son passif
37:17depuis sept ans sur tous les sujets
37:19donc là c'est vraiment l'hôpital qui se fiche de la charité
37:21moi ça m'a choqué à double titre
37:23qu'Emmanuel Macron dit je n'ai pas pour l'habitude de commenter
37:25ça me choque parce qu'il a
37:27même j'allais dire pour devoir de commenter
37:29les changements de pied de Madame Le Pen
37:31et qu'il ne se pose même pas la question de savoir si cette phrase peut pas se retourner
37:33contre lui, là aussi ça me surprend
37:35réaction
37:37peut-être qu'on peut parler du voyage
37:39d'Emmanuel Macron
37:41voyage rapide d'Emmanuel Macron
37:43en Nouvelle-Calédonie
37:45on a appris donc qu'il y avait eu un septième mort
37:47ce matin, est-ce que sa visite a été de nature
37:49à apaiser les choses
37:51Sophie de Menton ?
37:53il passe sa vie à aller éteindre
37:55avec talent les incendies qu'il a allumés
37:57et avec talent quelques fois
37:59à Beyrouth ça n'a pas marché
38:01non mais enfin en tout cas
38:03c'est vrai qu'il aime bien ça, aller éteindre
38:05ce qu'il a embrasé
38:07je crois que
38:09est-ce qu'il pouvait se passer
38:11d'y aller, maintenant je suis même plus
38:13au stade à quoi ça sert, est-ce qu'il pouvait
38:15ne pas y aller, parce que ça se passait quand même
38:17très mal
38:19est-ce que ça va avoir un petit effet
38:21en tout cas il a quand même annoncé
38:23qu'il allait reculer, ce qui devient
38:25une technique gouvernementale
38:27oui
38:29reculer sans reculer
38:31on est toujours dans le même temps
38:33parce qu'on recule mais on garde quand même la date
38:35pour l'instant en butoir
38:37donc on ne sait pas trop finalement
38:39à quoi a servi ce voyage
38:41je ne sais pas ce que vous en pensez
38:43mais moi j'ai l'impression qu'il aurait
38:45pu s'économiser
38:47et économiser aux français
38:49le coût de ce déplacement
38:51oui c'est ce que me dit
38:53Eric Ravel qui nous écoute, Macron à Nouvelle-Calédonie
38:55la seule trace qu'il a c'est le bilan de carbone
38:57de son avis
38:59non moi je trouve que ça a servi
39:01mais il fallait qu'il y aille non ?
39:03je sais pas, moi je trouve que là les relations sont
39:05dramatiques, je pense qu'il va falloir des années
39:07et c'est pas du
39:09qu'à Emmanuel Macron et son gouvernement d'ailleurs
39:11c'est juste un problème qu'on a mis tous les deux ans
39:13trois ans on le mettait sur la table
39:15et puis après on le redécalait pour les deux
39:17ou trois prochaines années derrière
39:19et je crois que là par contre on atteint, je le pense vraiment
39:21un point de non-retour, vous avez des morts
39:23vous avez du racisme
39:25du racisme qui
39:27émerge totalement
39:29racisme anti-blanc mais racisme de l'autre côté aussi
39:31des populations qui se détestent
39:33et donc je suis très
39:35inquiet moi pour ce qui se passe là-bas
39:37très inquiet et je vais même vous dire autre chose
39:39c'était normalement un sujet géré par
39:41Castignon, hier
39:43on en a parlé, le Premier Ministre il était sur le plateau
39:45il a eu très peu de mots pour la Nouvelle-Calédonie
39:47et Gabriel Attal était sur
39:49un plateau de télévision pendant que Gérald Darmanin
39:51ministre de l'Intérieur voyageait avec
39:53le Président de la République pour gérer ce sujet alors qu'on sait que
39:55depuis vingt ans c'est effectivement Édouard Philippe
39:57avant lui Bernard Cazeneuve
39:59Manuel Valls, Michel Rocard
40:01qui géraient ces sujets
40:03qui géraient ce sujet parce que c'est un sujet intérieur
40:05de première importance.
40:07Oui mais d'accord mais bon
40:09le Premier Ministre vous ne l'avez pas entendu depuis le début de la crise
40:11sur ce sujet là donc ça veut dire qu'il y a quand même
40:13un amateurisme autour de la Nouvelle-Calédonie
40:15qui n'est absolument pas géré.
40:17Il y a une forme de désinvolture
40:19c'est que Macron décide qu'il n'y a que lui
40:21qui peut tout traiter, que ce soit de la
40:23gynécologie pour les femmes
40:25ou tous les sujets
40:27que ce soit la guerre etc c'est ça le problème
40:29le Président pense qu'il n'y a que lui.
40:31Quand Emmanuel Macron me semble-t-il
40:33dit qu'il donne
40:35quelques semaines de plus
40:37de quoi parle-t-on
40:39réinstaller ou installer un consensus
40:41ça prend énormément de temps.
40:43Il faut palabrer, il faut rassembler
40:45tout le monde, il faut écouter les points de vue
40:47et moi il me semble vraiment
40:49qu'Emmanuel Macron qui a pourtant
40:51reçu de très nombreux avertissements
40:53depuis des mois quand on entend aujourd'hui
40:55tout le monde dire mais nous on lui a dit
40:57fais attention, va pas si vite, fais pas comme ci, fais pas comme ça
40:59bon alors vous me direz les conseillers ne sont pas les payeurs
41:01en tout cas il n'a pas pensé le jour d'avant
41:03il ne pense pas le jour d'après, il y va
41:05il pense que ça va marcher mais moi il me semble
41:07que de dire c'est pas le Far West et je vous donne
41:09quelques semaines de plus ça ne fait qu'aggraver
41:11les choses et réinstaller la peur
41:13dans un pays entre deux
41:15fractions de la population parce que c'est ça qui se passe
41:17aujourd'hui il y a une fraction de la population
41:19qui a peur d'une autre mais ça ne va pas disparaître
41:21comme ça, c'est installer et peut-être
41:23que j'allais dire le bas blesse
41:25depuis le troisième référendum
41:27qui a été organisé on s'en souvient à une période
41:29où la Nouvelle-Calédonie
41:31ne voulait pas qu'il soit installé et
41:33ils y sont allés parce qu'ils ont décidé qu'il fallait que ça soit
41:35comme ça, résultat ça ne marche pas
41:37donc qu'est-ce qu'il fallait faire ?
41:39Le problème c'est qu'il s'est rendu en Nouvelle-Calédonie
41:41parce que les élus ne voulaient pas se parler
41:43en visio, ils ne voulaient pas lui parler
41:45à lui, ils ne voulaient pas se parler entre eux
41:47en visio, c'est pour ça qu'il a imposé
41:49ce voyage, mais ça ne règle rien
41:51en vérité, peut-être qu'il y avait la table aurait été plus
41:53utile en Nouvelle-Calédonie que dans ce débat
41:55Mais là il va se passer quoi ?
41:57Qu'est-ce qu'il fallait faire ?
41:59Le problème c'est qu'on ne l'envoie pas assez
42:01ça ne date pas effectivement comme vous le disiez
42:03d'Emmanuel Macron
42:05c'est qu'on est en train de
42:07laisser filer ce
42:09territoire d'outre-mer
42:11ô combien
42:13essentiel et
42:15important pour notre
42:17présence internationale
42:19qu'on sait
42:21très bien qui est à l'oeuvre
42:23que ce soit la Chine
42:25ou d'autres pays
42:27là-bas pour essayer
42:29d'alimenter un sentiment anti-français
42:31et de faire en sorte que
42:33la Nouvelle-Calédonie un jour ou l'autre
42:35soit dans l'état où
42:37c'est aujourd'hui voire pire
42:39et que finalement
42:41on ne s'en soucie pas depuis des années
42:43de ce sujet, alors est-ce qu'aujourd'hui il est
42:45encore temps de pouvoir apaiser
42:47les choses, de pouvoir réconcilier
42:49les deux communautés
42:51ça semble de plus en plus difficile et en tout cas la méthode
42:53employée ne me semble pas la plus pertinente
42:55Qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
42:57Bon courage
42:59Peut-être tout remettre à plat
43:01peut-être prendre le temps, peut-être apaiser les choses
43:03et peut-être pas cette façon
43:05moi je trouve très désinvolte
43:07de faire semblant de régler une question
43:09Vous avez raison, on peut prendre le temps, ça fait 50 ans
43:11qu'on prend le temps, on peut faire comme Marine Le Pen
43:13qui dit qu'on remet ça dans 40 ans
43:15et puis après dans 40 ans on verra ce qui se passe
43:17Je pense qu'à un moment donné aussi gouverner
43:19c'est prévoir et c'est aussi agir
43:21et le problème c'est que personne n'agit sur cette question depuis des années
43:23et prendre le temps oui, sans doute
43:25mais pas non plus trop à mon avis
43:27On se retrouve dans un instant avec vous sur Sud Radio
43:41Beaucoup de sujets
43:43dans l'actualité
43:45peut-être parler de cet otage
43:47qui a été retrouvé mort
43:49avec 3 autres
43:51otages à Gaza
43:53qui a été tué vraisemblablement
43:55assassiné dès le 7 octobre
43:57c'est le franco-mexicain
43:59Orion Hernandez Radu
44:01il était âgé de 32 ans
44:03et c'était le petit ami de Shani Louk
44:05cette germano-israélienne
44:07dont le corps avait été retrouvé et rapatrié
44:09on peut s'interroger
44:11sur la situation des otages
44:13Alex Zarmont
44:15on peut se demander s'il en reste
44:17vivant
44:19à mon avis il en reste
44:21du fond du coeur il en reste des vivants
44:23est-ce qu'on peut le leur souhaiter ?
44:25parce que ce qu'ils ont dû vivre
44:27on a vu une vidéo de ces jeunes femmes
44:29à qui des membres du Hamas disaient
44:31celle-là on les viole
44:33tu vas être enceinte dans pas longtemps
44:35en tout cas j'espère du fond du coeur
44:37qu'il en reste des vivantes
44:39maintenant ce que ça révèle depuis quelques semaines
44:41enfin depuis quelques jours
44:43puisqu'on retrouve malheureusement
44:45beaucoup de corps d'otages depuis quelques jours
44:47c'est qu'à mon avis tout ça n'était pas du tout coordonné
44:49c'est que des gens qui se sont retrouvés
44:51avec des otages ne savaient pas quoi en faire
44:53ils s'en sont débarrassés et voilà
44:55ils les ont tués et laissés sur le côté
44:57donc c'est pour ça qu'on retrouve malheureusement
44:59beaucoup de corps d'otages israéliens
45:01et là ce matin dans ces trois corps retrouvés
45:03effectivement ce franco-mexicain
45:05qui a été retrouvé
45:07donc il reste deux otages français
45:09encore détenus dont on n'a pas de nouvelles
45:11commentaire ?
45:13c'est catastrophique j'ai rien à dire
45:15bon sujet compliqué
45:17parlons
45:19mais je trouve que c'est important de le dire
45:21puisqu'on en a assez peu parlé
45:23de ces...
45:25on en parle beaucoup moins
45:27beaucoup moins qu'avant
45:29parlons de Gabriel Attal
45:31qui veut un projet de loi sur la comparution immédiate
45:33des mineurs avant la fin de l'année
45:35formidable
45:37moi j'ai discuté avec un procureur qui m'a raconté
45:39que de plus en plus de procureurs
45:41ferment des enquêtes
45:43n'instruisent pas de dossier parce qu'ils n'ont pas le temps
45:45parce qu'ils n'ont pas le temps
45:47donc vous portez plainte on vous dit
45:49bah non ça va pas plus loin
45:51c'est une situation absolument
45:53catastrophique donc les mineurs
45:55évidemment tout le monde est d'accord pour dire qu'il faudrait
45:57qu'il y ait une punition
45:59tout de suite après
46:01l'acte. On sait pas quelle punition
46:03ou comment et avec qui
46:05donc je sais pas
46:07Sophie ?
46:09Non mais c'est encore une fois
46:11l'impossible
46:13je ne sais pas parler, je suis concrète
46:15je ne sais pas parler, évidemment que ce serait bien
46:17C'est du Yaka Faucon ?
46:19Oui, qui y croit surtout ?
46:21Ce qui est terrible c'est que plus personne n'y croit
46:23en fait moi je suis désarmée, j'arrive pas à commenter
46:25parce que j'y crois pas
46:27Justice des mineurs
46:29il y a Gabriel Attal qui a fait un point presse
46:31je demande à voir quelque chose
46:33il était à Valence ce matin
46:35alors il entend
46:37néanmoins voir précisément comment
46:39on écrit cette mesure pour respecter les principes
46:41constitutionnels de la justice des mineurs
46:43bon déjà tout est tout dit dans cette phrase
46:45ça serait abaisser
46:47la majorité pénale à 16 ans
46:49c'est ça en fait le fond du dossier
46:51des travaux d'intérêt
46:53il évoque des travaux d'intérêt généraux
46:55pour les parents donc vous imaginez déjà
46:57comment on va mettre ça en place
46:59j'ai l'impression qu'on prend des petites mesures
47:01ou des annonces
47:03des annonces de petites mesures qui vont donner
47:05des tout petits résultats et je suis
47:07intriguée sur cette comparution
47:09pour les mineurs de 16 ans au lieu de 18 ans
47:11si j'ai bien compris
47:13d'ici la fin de l'année mais qu'est-ce que ça va changer
47:15ce qu'on demandait plutôt ou ce que certains spécialistes demandaient
47:17c'était une audience unique
47:19une audience près des faits
47:21où à la fois il y a une comparution et à la fois il y a la sanction
47:23là ça ne va pas changer
47:25il y aura la comparution et la sanction sera tout aussi différée
47:27donc je ne vois pas
47:29c'est ça ?
47:31c'est ce que j'ai cru comprendre
47:33il y avait la comparution et effectivement la sanction tout de suite
47:35non j'ai pas du tout compris ça
47:37et seconde interrogation
47:39j'ai entendu qu'il serait
47:41question de les envoyer
47:43en stage dans des foyers
47:45et alors je rappelle parce que
47:47visiblement je pense que l'exécutif
47:49pense que les foyers sont remplis de gens
47:51qui ont commis des délits, non, les foyers sont remplis
47:53d'enfants qui ont été maltraités dans leur famille
47:55c'est par là que ça commence aussi
47:57et donc quel est l'intérêt de mélanger ces deux populations
47:59pardonnez-moi ça me semble
48:01mauvais pour tout le monde et je ne vois pas du tout
48:03l'intérêt pédagogique de faire ça
48:05donc moi je suis un peu les bras ballants
48:07en me disant une fois de plus
48:09on nous a fait beaucoup de roulements de tambour
48:11pour un résultat à la fois minuscule
48:13et inapproprié. Alors il avait annoncé
48:15à Gabriel Attal une série de mesures pour faire face
48:17écoutez bien à l'addiction à la violence
48:19en appelant à un sursaut
48:21d'autorité et il avait
48:23lancé des concertations et promis un point d'étape
48:25donc là, je ne sais pas
48:27je lis en même temps parce que c'était ce matin
48:29pendant l'émission
48:31il souhaite que dans certains cas
48:33dans les cas de violences aggravées
48:35quand vous avez plus de 16 ans, quand vous êtes récidiviste
48:37ça fait déjà pas mal de choses, il puisse exister
48:39une procédure un peu comme
48:41une comparution immédiate
48:43déjà je suis paralysée par vos procédures
48:45et le un peu comme une comparution
48:47j'aime bien le un peu, le tribunal
48:49se prononce à la fois sur la culpabilité et la sanction
48:51tout de suite après l'infraction
48:53on est dans le flou le plus total
48:55ce qui est inquiétant
48:57il y avait un journal il y a quelques années
48:59qui s'appelait Réponse à tout, on a l'impression que
49:01Gabriel Attal, il jouait ça
49:03sur tout sujet, il faut qu'il ait une réponse
49:05quitte à ce qu'elle soit totalement absurde
49:07infondée ou irréaliste
49:09mais de temps en temps, il faut peut-être un peu
49:11réfléchir, analyser, prendre le temps
49:13comme le disait Alexandre
49:15tout à l'heure sur d'autres sujets
49:19ça sert à quoi de faire
49:21cet effet d'annonce dont on se rend bien compte
49:23qu'il est obligé de rétropédaler
49:25le lendemain matin
49:27et finalement, on ne sait même pas
49:29de quoi il s'agit, comparution immédiate, sanction immédiate
49:31sanction immédiate, encore faut-il
49:33que la justice puisse faire son oeuvre
49:35moi je veux bien qu'on fasse passer
49:37les mineurs les uns après les autres et qu'on leur dise
49:39toi tu vas en foyer, toi tu vas faire des travaux
49:41d'intérêt général et toi tu vas en
49:43centre de détention pendant
49:45six mois, mais il faut peut-être
49:47quand même qu'on ait le temps d'entendre un avocat
49:49aussi
49:51tout ça me semble d'un brouillon
49:53et d'une précipitation totale
49:55sur des sujets qui sont essentiels
49:57qui méritent réflexion
49:59tout ce qu'on a abordé ce matin c'est terrifiant
50:01parce que c'est la même chose partout
50:03je veux dire, il y a de quoi être
50:05complètement découragé, il n'y a pas
50:07une réponse à porter, parce qu'une réponse à tout
50:09au moins il filait une réponse
50:11je veux dire, c'est terrible
50:13moi je suis très inquiète
50:15je reviens d'un mot
50:17sur la Nouvelle-Calédonie
50:19je disais, c'est important, c'est stratégiquement
50:21hyper important la Nouvelle-Calédonie
50:23aujourd'hui la France est le pays qui est le deuxième
50:25pays en termes de
50:27territoires marins
50:29et les territoires marins
50:31on sait que c'est essentiel dans le
50:3321ème siècle pour des questions
50:35militaires, stratégiques
50:37énergétiques etc
50:39la Nouvelle-Calédonie représente en elle seule
50:411,5 million de kilomètres
50:43carrés de territoires
50:45alors que l'Hexagone ne représente que
50:47300 000 kilomètres carrés de territoires marins
50:49c'est dire que ça fait 5 fois plus
50:51la Nouvelle-Calédonie que l'Hexagone
50:53et on est en train de
50:55laisser ça s'en aller tranquillement
50:57vers les chinois
50:59monsieur vous avez raison, qu'est-ce qu'il va se passer ?
51:01juste sur le fond
51:03sur la réforme pénale
51:05moi juste j'aimerais dire quelque chose parce qu'on critique beaucoup
51:07mais j'aimerais juste apporter mon avis
51:09je vais m'en profiter, je pense que la comparution
51:11immédiate est nécessaire aujourd'hui dans notre pays
51:13pour les jeunes, la comparution immédiate
51:15est nécessaire, pourquoi ? parce que quand vous faites une connerie
51:17et que vous avez 15, 16 ans, 14 ans
51:19votre père s'il vous engueule, il vous engueule tout de suite
51:21il n'attend pas de vous engueuler, il revient dans 2 mois ou 3 mois
51:23et puis je te dirais ce que j'en pense, je pense qu'il faut qu'il y ait
51:25un effet de sanction immédiat
51:27que ça revienne automatiquement et je crois qu'on a perdu
51:29en fait cette immédiateté et cette autorité
51:31mais tout le monde est d'accord avec ça
51:33la question est comment on fait ?
51:35rajouter du personnel
51:37le problème c'est que là ça va pas arriver parce que vu
51:39les budgets qui arrivent je peux vous dire dans les différents
51:41ministères, ça risque pas d'arriver
51:43d'avoir du personnel judiciaire supplémentaire
51:45dans les années qui viennent
51:47il faut former les gens
51:49la justice ne peut pas être expéditive
51:51sous prétexte d'être immédiate
51:53et là je rejoins ce qui a été dit tout à l'heure par Pascal
51:55la justice elle a besoin d'enquêter, elle a besoin
51:57d'être à charge et à décharge
51:59quand vous chopez quelqu'un en train de
52:01brûler un truc tout de suite ou je dis n'importe quoi
52:03y'a pas besoin d'enquêter, le mec il a fait
52:05une bêtise, on l'attrape et
52:07on le met en centre par exemple, je sais pas
52:09c'est un peu expéditif comme vous venez de le dire
52:11mais en tout cas je pense qu'il faut
52:13qu'il y ait des sanctions, il faut qu'on réfléchisse
52:15à une grille de sanctions pour les mineurs
52:17C'est fini pour aujourd'hui, merci à tous les 4
52:19et on se retrouve lundi
52:21tout de suite, c'est Alexis Poulin
52:23qui sera avec vous, très bon week-end

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