- 04/04/2024
Mettez vous d'accord avec Sophie De Menthon, chef d'entreprise, présidente du mouvement ETHIC, Pierre Gentillet, avocat, Alexis Poulin, journaliste – directeur de publication du Monde Moderne - éditorialiste politique sur Sud Radio le jeudi matin et Poulin sans réserve tous les vendredi 12h-13h et Matthieu Chaigne, co-fondateur de Délits d'Opinion et auteur de "La Fabrique des solitaires" (Editions de l'Aube)
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NewsTranscription
00:00 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:06 Et nous allons commencer nos débats tout de suite avec Sophie de Menton,
00:10 chef d'entreprise, présidente du mouvement Éthique. Bonjour Sophie.
00:13 Bonjour Valérie.
00:14 Et bon anniversaire avec quelques jours de retard.
00:16 Pierre Gentillet, bonjour, vous êtes avocat. Alexis Poulin, journaliste.
00:20 Est-ce qu'on a besoin de vous présenter encore ?
00:23 Directeur de la publication du Monde Moderne, éditorialiste politique sur Sud Radio, jeudi matin.
00:28 Poulin sans réserve tous les vendredis entre 12h et 13h.
00:32 Et de temps en temps, vous remplacez André Bercoff comme c'était le cas hier.
00:35 Ça c'est bien !
00:36 Mathieu Chen, cofondateur de Daily d'Opinion.
00:39 Et vous avez publié La Fabrique des Solitaires aux éditions de l'Aube.
00:43 Bonjour à vous.
00:44 On va revenir sur ce drame qui s'est passé à Montpellier.
00:50 Cette adolescente tabassée, lynchée, harcelée à l'école.
00:56 Encore une fois, c'est absolument dramatique.
00:59 Avec plusieurs angles, évidemment.
01:02 Elle s'est habillée à l'européenne, dit sa mère et sa grand-mère.
01:07 Le proviseur n'a visiblement pas pris les mesures qu'il fallait.
01:12 Le gouvernement qui cherche toujours des économies.
01:15 Faut-il encadrer le droit de grève ? Bref, beaucoup de sujets avec vous.
01:18 Et on commence peut-être avec vous, Mathieu.
01:21 C'est un coup de stress.
01:22 Oui, un coup de stress.
01:24 Avec OpenAI, que vous connaissez bien.
01:27 C'est l'intelligence artificielle.
01:29 L'intelligence artificielle qui a créé il y a un an, qui a sorti ChatGPT.
01:33 Il a annoncé la sortie de ce qu'on appelle un Voice Engine.
01:37 Ça veut dire quoi ?
01:38 C'est un clone de voix qui permet en quelques secondes de prendre la voix de Valérie Exper.
01:44 Une évitable.
01:45 Que Voice Engine va entendre pendant 15 secondes.
01:48 Et ensuite, vous permet de faire dire n'importe quoi aux voix.
01:52 C'est une menace bien sûr très forte pour les enjeux de cybersécurité.
01:56 Pour les entreprises comme pour les particuliers.
01:59 On a des techniques qui sont assez élaborées maintenant en cybersécurité
02:02 qu'on appelle le spoofing.
02:04 Spoofing, c'est très simple.
02:05 Quelqu'un vous appelle avec le numéro de votre banquier,
02:08 le numéro de l'entreprise qui s'affiche et qui vous demande de faire quelque chose.
02:12 Maintenant, il y aura non seulement le numéro du banquier qui va s'afficher,
02:17 mais il va y avoir aussi potentiellement la voix du banquier qui va vous demander de faire quelque chose.
02:21 Et puis ce sont des menaces qui sont extrêmement sérieuses.
02:25 On s'en souvient, il y a un an, il y avait une entreprise aux Emirats Arabes Unis.
02:30 Une succursale, une grosse entreprise.
02:32 Le dirigeant avait été appelé par le grand patron
02:35 et qui lui avait demandé de faire un versement de 35 millions d'euros.
02:38 Au même moment, il avait reçu un email de personnes qu'il connaissait,
02:41 d'une boîte mail qu'il connaissait, qui confirmait qu'il y avait une grande opération
02:44 et qu'il devait faire un versement de 35 millions d'euros.
02:46 Bien sûr, tout ça a été évidemment une fraude.
02:49 Donc les menaces sont très sérieuses.
02:51 - Et ça a été évité comment ?
02:52 - Ça n'a pas été évité. Il a versé 35 millions d'euros à des rançonneurs.
02:58 Aujourd'hui, c'est une menace parce que ce que l'on voit ne correspond pas à la réalité.
03:02 On pense notamment à des outils comme Agen qui peuvent cloner les visages
03:07 et vous faire dire n'importe quoi.
03:09 Les voix, maintenant, sont extrêmement sophistiquées.
03:12 Les clones de voix sont très sophistiqués.
03:15 On l'est déjà, mais on va rentrer dans une société encore plus paranoïaque
03:18 où on ne pourra plus croire ni ce que l'on voit ni ce que l'on entend.
03:21 - On en a parlé hier avec Élise Lucey qui a été victime de cela,
03:24 elle et d'autres personnalités, en fait, où on a cloné son visage,
03:30 on a cloné sa voix en disant "je ne peux pas parler, je sais des choses,
03:35 on m'interdit de les dire".
03:37 Donc vous cliquez dessus et ça vous emmène vers des sites
03:42 qui vous proposent d'investir pour gagner de l'argent.
03:45 Elle dit "je sais comment gagner de l'argent", etc.
03:47 Et c'est assez fébrile.
03:49 - Alors comment on fait parce que c'est inévitable ?
03:51 Parce que quand on voit Laurent et Alexandre,
03:53 quand on écoute tous ceux qui viennent nous voir, qui se réjouissent d'ailleurs,
03:55 qui sont tous en disant "mais non, c'est formidable", etc.
03:58 Moi j'ai peur depuis le premier jour.
04:00 Mais comment fait-on parce que c'est inévitable ?
04:03 On n'arrête pas le progrès.
04:04 Donc comment on s'y prend ? Qu'est-ce qu'on peut faire ?
04:06 - Il y a des intelligences artificielles qui permettent de détecter les fakes.
04:10 C'est un combat au fait de titans entre les intelligences artificielles.
04:14 Nous, à vrai dire, on est dépassé à être humain.
04:16 Le niveau de sophistication est tel,
04:19 mais il y a des intelligences artificielles qui arrivent à détecter.
04:22 - Qui elles-mêmes vont détecter les faux.
04:26 - Alexis ?
04:27 - C'est-à-dire que ce qui est sidérant,
04:31 c'est la rapidité avec laquelle les technologies évoluent.
04:34 C'est-à-dire que l'intelligence artificielle, telle qu'on l'appelle,
04:37 c'est très récent.
04:38 Et en un an, on voit déjà les progrès qui ont été faits.
04:41 On imagine dans deux ans, et puis après,
04:44 il y a bien sûr l'informatique quantique qui va arriver.
04:47 C'est plutôt sur la crypto et des choses comme ça.
04:49 Mais la révolution technologique qui arrive
04:52 fait qu'on n'est pas prêt du tout pour répondre à ça,
04:56 ni de manière législative,
04:58 on voit bien qu'il y a un retard terrible,
05:00 ni de manière humaine.
05:02 C'est-à-dire que là, on est dans l'ère de la post-vérité,
05:04 mais on arrive à un moment où l'information même va être une question.
05:10 Est-ce qu'une information, est-ce que finalement l'IA va pas inventer des trucs ?
05:13 - Mais il y a des gens qui disent que...
05:16 - Pardon, je m'en disais à Lézi, Sophie.
05:18 - Il y a des... y compris Laurent Alexandre,
05:20 que je poussais dans ses retranchements,
05:23 qui me disaient "oui, ça peut être la fin de l'humanité
05:25 avec l'intelligence artificielle".
05:27 - C'est la fin d'une certaine humanité.
05:29 - Légalement, Pierre, oui, c'est compliqué, non ?
05:33 - Non, mais c'est surtout que légalement, on est complètement largué.
05:35 - C'est ça.
05:36 - Les lois arrivent toujours déjà à rebours de cela,
05:39 et puis encore une fois, est-ce que les lois sont vraiment efficaces ?
05:41 Est-ce qu'on peut arriver à détecter ici que ce n'est pas exactement la voix,
05:46 que ce n'est pas vraiment le visage ?
05:47 Alors, en fait, on ne va pas s'appuyer sur le droit,
05:49 on va s'appuyer finalement sur l'outil,
05:51 le même outil, c'est-à-dire sur l'intelligence artificielle,
05:53 pour détecter le "fake", entre guillemets.
05:57 Moi, j'avoue que je suis complètement largué dans tout ça.
05:59 - Et qu'est-ce que c'est ce truc ?
06:00 - Je tourne la table, je suis complètement largué.
06:01 - Il y a un point important qui est,
06:03 qui est à l'origine de l'intelligence artificielle.
06:05 Il y a des grandes batailles qui se jouent en ce moment,
06:07 qu'on évoque trop peu en France,
06:09 qui font qu'aujourd'hui, les États-Unis sont en pointe,
06:11 mais quand ils sont en pointe sur l'intelligence artificielle,
06:13 avec des modèles qu'on appelle LLM,
06:15 ils sont capables de façonner une vision, une version du réel.
06:19 Vous allez demander à chaque GPT des idées sur tel sujet,
06:24 sur la démocratie, sur les dictatures,
06:26 ils vont être capables de vous répondre.
06:28 Et donc, ça veut dire quoi ?
06:29 Ça veut dire qu'ils vont façonner une vision du monde.
06:31 Il faut en parallèle que l'Occident,
06:33 et notamment en France, il y a quelques acteurs
06:35 qui tentent de façonner aussi des grandes industries,
06:38 notamment on pense à Mistral AI,
06:40 qui est un concurrent d'Open AI,
06:43 qui a été notamment financé par Xavier Niel,
06:45 et qui cherche aussi à façonner des outils européens
06:47 pour qu'on ait une souveraineté,
06:49 et notamment que notre mode de pensée occidentale
06:51 puisse se diffuser.
06:52 - Alors, c'est pas gênant, mais il faut qu'on marque une pause,
06:55 parce que c'est l'heure de la pub,
06:57 mais on pourra continuer un petit peu sur ce sujet,
06:59 parce que c'est assez passionnant et vertigineux.
07:01 A tout de suite.
07:02 - Sud Radio, parlons vrai.
07:04 - Sud Radio, parlons vrai.
07:07 - Adieu.
07:08 - Le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
07:12 - Et on est ensemble pour commenter l'actualité jusqu'à midi
07:15 avec Sophie de Menton, chef d'entreprise,
07:17 présidente du mouvement Éthique,
07:19 Pierre Gentillet, avocat, Alexis Poulin, journaliste,
07:22 directeur de la publication du Monde Moderne,
07:24 et on vous retrouve évidemment pour l'édito politique
07:26 tous les jeudis matins sur Sud Radio,
07:28 et tous les vendredis, c'est à midi pour Poulin, sans réserve.
07:31 Et Mathieu Schenck, cofondateur de Daily d'Opinion,
07:34 et je rappelle votre dernier livre,
07:36 La Fabrique des Solitaires, aux éditions de l'Aube.
07:38 On va parler de cette adolescente tabassée à Montpellier,
07:41 on va parler des économies du gouvernement,
07:43 non, non, non, il n'y aura pas d'augmentation d'impôts,
07:45 non, non, non, on ne va pas toucher au livret A,
07:48 non, non, non, on ne va pas toucher à l'assurance-vibre.
07:50 - Je me demande à quoi ils vont toucher.
07:52 - Voilà, surtout pas à eux.
07:55 On va revenir sur tous ces sujets.
07:57 Je vous encourage juste pour suivre
07:59 dans ce que disait tout à l'heure Mathieu
08:01 à propos de l'intelligence artificielle.
08:03 Ce n'est pas de l'intelligence artificielle,
08:05 mais ce soir il y a un cache-investigation sur France 2
08:07 à propos des influenceurs
08:09 qui vous incitent à faire des placements extrêmement risqués.
08:14 Vous avez 8 chances sur 10 de vous faire plumer,
08:17 et c'est redoutable.
08:19 - Si je peux me permettre là-dessus,
08:21 je disais que le droit était largué,
08:23 autant sur la question des influenceurs,
08:25 jamais de manière assez efficace,
08:27 on peut tenter les comportements,
08:29 et il y en a certains d'ailleurs qui se sont fait rattraper,
08:31 qui ont été ruinés, des influenceurs, des instagrammeurs.
08:33 De ce côté-là, on peut faire quelque chose.
08:35 - Ils sont à Dubaï, s'ils sortent de...
08:37 - La vraie difficulté, elle se pose effectivement
08:40 sur un plan fiscal international.
08:42 C'est effectivement de voir où est-ce qu'ils exercent leur activité,
08:46 est-ce qu'on tient compte du lieu de l'activité,
08:50 est-ce que ça rayonne plus en France,
08:52 ou est-ce que c'est parce qu'ils sont basés à Dubaï,
08:54 et comme chacun sait, à Dubaï,
08:56 voilà, ça c'est une autre question,
08:58 mais au moins, effectivement, le législateur s'est saisi de ce sujet.
09:01 Ça c'est une bonne chose.
09:03 - Mais l'intelligence artificielle, en tout cas,
09:05 très préoccupant, vous nous disiez, Mathieu Scheng,
09:08 il va falloir...
09:10 - Oui, qui devrait être le gros sujet, la priorité nationale,
09:12 potentiellement l'intelligence artificielle
09:14 pour résoudre les défis des services publics,
09:17 et notamment, on en parlait avec Sophie,
09:19 la capacité qu'a l'intelligence artificielle aussi
09:22 à apporter une diagnostic très précise
09:24 sur différentes maladies,
09:26 on pensait notamment à la détection de certains cancers,
09:28 la capacité de l'intelligence artificielle aussi
09:30 à repermettre une industrialisation pour la France,
09:34 la capacité de l'intelligence artificielle aussi,
09:36 si on arrive à s'approprier, à redonner du soft power aussi
09:39 à l'Occident et à la France,
09:41 tous ces sujets-là, il faut qu'on puisse les approprier,
09:43 ça nécessite des moyens publics et privés...
09:45 - Oui, mais est-ce que le bien va être supérieur
09:47 à la nuisance possible ? J'ai peur que non.
09:49 - La technologie est neutre, et s'il n'y a que les artisans du mal
09:52 qui s'approprient cette technologie, on est sûr que le mal va gagner.
09:55 A l'inverse, si les artisans du mal...
09:57 - Il y aura toujours des bandits.
10:00 - Mais j'ai envie de dire, c'est un petit peu la défaite
10:02 du digital de ces dernières années.
10:04 Le digital n'est qu'une technologie qui est neutre par nature.
10:07 Twitter est devenue une poubelle,
10:09 parce que ce ne sont que des trolls aujourd'hui
10:12 qui ont investi en majorité ce réseau social,
10:14 je caricature, mais objectivement,
10:16 ce réseau social, aujourd'hui,
10:18 Twitter comme d'autres réseaux sociaux,
10:20 amène toutes les dérives qu'on voit, notamment le cyberharcèlement.
10:23 Il faut des garde-fous, et puis il faut aussi
10:25 que ces sujets-là, cette technologie-là,
10:27 soient appropriées avec des règles,
10:29 et avec des artisans du bien.
10:30 - Ce que vous dites est parfaitement juste,
10:32 sauf qu'on vous explique que l'intelligence artificielle
10:35 échappe, nous échappe.
10:38 C'est donc la difficulté.
10:41 Si on pouvait maîtriser ce réperfet,
10:43 ça nous échappe complètement.
10:45 Et on ne sait pas ce que ça peut devenir en s'auto-alimentant.
10:48 - Ça c'est le vrai point, l'autonomisation intelligence.
10:51 - Vous nous expliquez ce qui vous fait sourire.
10:54 - Justement, Twitter nous faisait sourire.
10:56 - Non, ils sont très gentils sur Twitter avec moi.
10:58 - Sur X.
11:00 - Oui, on a du mal.
11:02 - C'est pas beau X.
11:04 - C'est un truc qui vous a fait rire.
11:06 - Vous n'allez pas nous dire.
11:08 - Il y a des choses très drôles aussi.
11:10 Sophie, c'est un coup de gueule.
11:12 Alors, c'est...
11:14 Oui, c'est un coup de gueule, façon de parler,
11:17 mais les Français de moins de 30 ans ne sont pas heureux.
11:20 Et ils se classent en 48e position dans les classements mondiaux.
11:24 C'est-à-dire que tous les pays de l'Union Européenne
11:26 pratiquement sont devant nous dans cette tranche d'âge.
11:28 Sauf le Sud, d'ailleurs, curieusement,
11:30 qui est la Chypre, l'Espagne, le Mal,
11:32 qui ne sont pas très heureux.
11:34 Mais je trouve incroyable que,
11:37 en Allemagne, partout,
11:40 on arrive à avoir des jeunes qui sont efficaces.
11:43 Et j'ai un peu l'impression, premièrement,
11:45 que les politiques sont responsables.
11:47 On n'a pas arrêté de leur dire que c'était épouvantable,
11:49 que le monde était ruiné, que la pollution...
11:51 Les discours politiques extrémistes sont terrifiants.
11:54 On n'a pas arrêté de leur dire qu'il ne fallait pas bosser.
11:56 Est-ce qu'ils se rendent compte qu'on n'est pas heureux en télétravail ?
11:59 Est-ce qu'ils se rendent compte que l'État ne fait pas le bonheur ?
12:04 Et j'ai l'impression qu'ils ne veulent plus bosser,
12:07 ils n'ont pas envie.
12:08 Ils négocient tout de suite avoir le moins de jours possibles.
12:11 Et donc, je trouve que c'est très inquiétant.
12:14 Et par exemple, ils vont peut-être s'apercevoir
12:16 que travailler trois semaines de moins que les Allemands,
12:18 neuf semaines de moins que les Roumains,
12:20 n'est pas une solution pour être plus heureux qu'eux.
12:23 Alors, j'ai envie de dire qu'il faudrait aussi qu'ils se prennent en main,
12:29 qu'ils n'écoutent pas forcément toutes les menaces des fétistes.
12:32 L'écologie, c'est formidable, mais non, leur planète n'est pas condamnée.
12:36 Ils ne veulent plus faire d'enfants parce qu'ils ont peur de les mondes,
12:38 dans un monde horrible.
12:39 Donc, cette étude sur nos jeunes, qui flippent complètement,
12:43 c'est un coup de gueule.
12:45 D'abord, réveillez-vous, bossez,
12:47 arrêtez de croire qu'il ne faut plus manger de viande,
12:52 qu'il faut caresser le poulet et non pas le voir dans son assiette.
12:56 Stop !
12:57 Mathieu, vous étiez intéressé, vous, aux jeunes ?
12:59 Oui, il y a une partie du diagnostic qui, effectivement, abonde dans ce sens.
13:06 C'est un très grand pessimisme de la jeunesse,
13:09 et notamment de la jeunesse française,
13:11 qui, je crois, subit d'abord cette perte d'insouciance,
13:14 pour les raisons que vous évoquez, avec des menaces pesantes,
13:19 menaces écologiques...
13:20 Oui, mais de la part des médias aussi, des politiques et des médias !
13:23 Regardez-nous ce matin, Valéry !
13:25 Oui, mais aussi menaces, je crois, sur la capacité à pouvoir se déployer.
13:29 Dans des pays, paradoxalement, vous le citez,
13:31 je pense qu'on va retrouver les mêmes types de pays.
13:32 Il y a des pays dans lesquels il y a une espérance
13:34 par rapport à un niveau de vie qui n'existait pas,
13:37 et à la capacité de mieux vivre que ses parents.
13:39 Il y a des pays du Nord qui s'en foutent de bonheur, alors qu'ils allaient très bien !
13:42 Et aujourd'hui, ce qui est vrai, c'est qu'il y a un pessimisme ressenti
13:46 de la part de la jeunesse en France.
13:48 Il est nourri également par, je crois,
13:51 un sentiment d'isolement particulièrement fort.
13:53 Alors, moi, c'est un sujet que j'ai beaucoup traité.
13:54 L'isolement chez les jeunes est particulièrement prégnant,
13:57 et on le sait, l'isolement nourrit à la fois
14:00 une peur de l'autre, un repli sur soi-même,
14:03 et donc une incapacité à pouvoir se révéler.
14:06 Et d'où vient l'isolement ?
14:09 L'isolement, notamment chez les jeunes, est plurifactoriel.
14:11 Il y a l'impact des réseaux sociaux, qui est extrêmement fort.
14:14 Il y a aussi, notamment chez les jeunes de 18-25 ans,
14:16 on sait qu'il y a une grande cohorte qui travaille,
14:18 qui commence déjà à travailler,
14:19 et donc qui subit plein fouet à la fois le télétravail,
14:23 pour ceux qui sont exposés dans des entreprises qui ont un télétravail,
14:26 et aussi pour des jeunes, notamment, qui sont précaires.
14:28 Ce sont des emplois qui ont été souvent décrits du back-office,
14:33 dans lequel on fait de l'intérim,
14:35 dans lequel on n'est pas intégré dans une entreprise,
14:36 donc il n'y a pas de collectif.
14:37 Derrière cette solitude, c'est la mort aussi des collectifs
14:41 qui permettaient aux religieux de se retrouver,
14:45 et notamment une solitude urbaine,
14:47 qu'on n'a pas réussi à briser aujourd'hui.
14:49 - Et quand au travail, le nombre de gens au chômage est stupéfiant,
14:56 et on ne peut pas recruter, je ne le dirai jamais assez, nulle part.
14:59 - Mais rendez les salaires attractifs.
15:02 - Oui, mais arrêtez de nous prélever des charges, les riches.
15:04 - Non, mais qu'est-ce que vous allez bosser ?
15:07 Je vous assure, il y a un moment...
15:10 - Oui, mais il faut tout remettre en cause,
15:12 parce qu'effectivement, quand il faut donner une prime d'activité,
15:14 parce que sinon, ça ne vaut pas le coup de bosser,
15:17 c'est que c'est du délire, et on ne peut pas payer.
15:20 On est prêt à tout dans nos boîtes pour payer plus.
15:22 - Il y avait un phénomène dont on a parlé il y a quelques années,
15:25 qui est venu des Etats-Unis, qui s'appelle la grande démission.
15:27 On en a parlé, je me souviens, ici sur ce plateau,
15:29 je le rappelle en un mot, c'était un mouvement,
15:32 qui touchait beaucoup les jeunes, et c'était une perte de sens,
15:35 qui était plus ou moins concomitante à la période du Covid.
15:38 Et c'est vrai que le Covid a un petit peu bousculé tout ça,
15:40 parce qu'on a eu une perte de sens gigantesque.
15:42 Le monde entier s'arrêtait de travailler,
15:46 on disait "C'est pas grave, c'est l'Etat qui paye".
15:48 Et puis finalement, on se disait "Mais quel sens trouver l'existence ?"
15:51 Moi, je me souviens, j'étais avocat dans un grand cabinet à l'époque,
15:54 je prenais le métro le matin, j'avais mon attestation,
15:57 je rentrais le soir, je ne voyais absolument personne,
15:59 et tout ça a duré pendant des mois et des mois,
16:01 et on s'est dit "Mais qu'est-ce que c'est que cette existence ?"
16:03 Donc il y a une perte d'existence qui a touché,
16:05 et à l'époque j'avais moins de 30 ans,
16:07 donc je me sens un peu légitime visée ici,
16:11 pour vous parler de la perte de sens chez les jeunes.
16:13 Et je peux vous dire une chose,
16:15 en tout cas, moi c'est mon ressentiment,
16:16 parce que la jeunesse, ça n'existe pas,
16:17 et je n'ai pas prétention à parler au nom de la jeunesse.
16:19 Mais en tout cas, j'observe une chose,
16:21 c'est que quand on dit "Les jeunes ne veulent pas bosser",
16:23 alors déjà, je vous rappelle une chose,
16:25 c'est que moi ce discours, je l'entends systématiquement,
16:28 de la part d'une catégorie de la population,
16:30 qui, je suis désolé de vous le dire,
16:32 je ne vous vise pas directement Valérie, mais pardonnez-moi.
16:34 - Sophie, oui. - Sophie, excusez-moi.
16:36 - Non, je n'ai pas dit ça d'ailleurs.
16:38 - Attendez, non, non, on dit "Les jeunes ne veulent pas bosser",
16:41 mais en fait, bien souvent, moi ce discours,
16:43 je l'entends de la part de gens qui ont eu 30 ans,
16:48 à une époque où on pouvait accéder à la propriété en milieu urbain et à Paris,
16:51 à une époque où les charges qu'on payait,
16:53 je parle des charges salariales, pour l'instant,
16:55 même pas des charges patronales,
16:56 c'était même pas le tiers de ce qu'on paye aujourd'hui
16:58 quand on garde une fiche de paie, d'accord ?
17:00 Moi, je suis avocat, je ne suis pas une profession salariale,
17:03 75% de ce que je gagne, vers l'État.
17:06 75% de ce que je gagne vers l'État,
17:08 je n'accèderai pas à la propriété avant 40 ans,
17:10 ou alors il faut absolument que je quitte Paris et que j'aille au-delà.
17:12 D'accord ? Donc, je voudrais quand même qu'on dise une chose,
17:15 quand on dit "Les jeunes ne veulent pas travailler",
17:17 moi je vais vous dire une chose, mon sentiment aussi,
17:19 et il est partagé, je pense, par beaucoup de jeunes,
17:22 c'est que travailler, moi je travaille,
17:24 il n'y a pas d'ambiguïté là-dessus, je travaille beaucoup,
17:26 mais travailler, pourquoi ?
17:28 Pour quelle société ? Pour quel monde ?
17:30 Pour quelle retraite ? Moi, je ne crois pas à la retraite.
17:32 Moi, mon intuition, elle est peut-être pessimiste,
17:35 c'est comme ça, c'est que je n'aurai pas de retraite
17:38 dans une société où on a un endroitement à 120% du PIB.
17:42 Et je pense que je ne suis pas le seul à le penser,
17:44 donc il y a beaucoup de gens qui disent...
17:45 - Et les jeunes manifestent pour la retraite plutôt !
17:48 - C'est ça ! Attendez, permettez-moi.
17:50 Je pense, je suis peut-être un peu long, excusez-moi,
17:53 mais je pense que c'est important de comprendre
17:55 que cette perte de sens s'explique aussi
17:58 à la fois par tous ces phénomènes,
18:00 par le Covid, par l'endettement généralisé,
18:02 et au fond, les gens se sont dit,
18:03 mais en fait, le système continue à avancer,
18:05 mais nous, de toute façon, dans la situation
18:07 dans laquelle nous sommes, quand on regarde
18:09 nos années avant, dans les années 60-70,
18:11 on pouvait avoir un deux-pièces dans Paris
18:13 avec un salaire de professeur,
18:15 aujourd'hui, c'est absolument impossible dans Paris.
18:17 Donc forcément, c'est une perte de sens.
18:19 - J'y suis d'accord, totalement d'accord.
18:20 - Alexis, un mot, et puis on remarque la piste après.
18:22 - La décorélisation des salaires avec les profits du capital
18:25 à partir des années 80, qui explique beaucoup ça en partie.
18:28 Donc une captation des richesses,
18:30 une perte de sens aussi, c'était le World Economic Forum
18:32 qui s'inquiétait de ça à Davos il y a deux ans.
18:34 Avant le Covid, en fait, la peur de Davos,
18:36 c'était la démission des jeunes, en fait,
18:38 qui ne jouaient plus le jeu, en disant simplement
18:40 qu'on ne peut pas continuer à nourrir la bête,
18:44 en réalité, à travailler pour que certains
18:46 s'en mettent plein les poches, en réalité,
18:48 et que la vie telle qu'elle est,
18:50 c'est-à-dire le loisir, le confort,
18:53 tout ça part petit à petit,
18:55 avec clairement un déclassement des pays du Nord
18:57 et des pays du Sud qui, eux, voient le monde totalement différemment.
19:00 Si aujourd'hui, vous avez peut-être un pays qui est optimiste,
19:02 c'est l'Inde, par exemple.
19:04 Mais tous les autres pays, notamment au Nord,
19:06 on voit simplement un déclassement de la classe moyenne.
19:08 Ça, c'est quelque chose de clair et net.
19:10 Les Gilets jaunes avaient été les canaries dans la mine,
19:12 pour alerter en réalité de ce qui se passait.
19:14 Et il n'y a pas de réponse aujourd'hui des pouvoirs publics,
19:18 mais ni de réflexion dans les cercles privés
19:20 sur cette question du juste prix, du salaire,
19:25 du travail qui a du sens,
19:27 et de la société avec, justement, le collectif.
19:30 On marque une pause et on se retrouve dans un instant
19:32 avec la suite de l'actualité.
19:34 On parlera évidemment, on reviendra,
19:36 vous êtes nombreux à me demander,
19:37 sur l'agression de la jeune Samara.
19:39 A tout de suite.
19:40 Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
19:44 Merci pour la qualité des émissions que vous proposez,
19:47 la qualité de vos intervenants et des témoignages.
19:49 Et on continue nos débats,
20:00 et on continue à avancer sur l'actualité.
20:02 Alexis, t'as un coup de gueule ?
20:04 Oui, on parlait justement de l'IA, des choses incroyables.
20:08 D'un côté, on a des bonnes nouvelles,
20:11 85 millions par exemple pour Polytechnique et l'ESSEC,
20:14 ou HEC, je ne sais plus, pour justement travailler sur l'IA.
20:18 Et puis de l'autre côté, on a quand même Cocorico, Parcoursup,
20:21 ce magnifique outil pour orienter les jeunes,
20:23 qui est encore en rade.
20:25 On n'est pas capable d'avoir un serveur
20:27 qui soutient suffisamment de connexions dans le même temps.
20:33 Avec Parcoursup, qui finalement a fait plus pour l'emploi en France,
20:36 je crois, que France Travail ou Pôle Emploi,
20:38 parce qu'autour de Parcoursup s'est créé un écosystème de coachs privés,
20:42 qui sont payés pour dire aux enfants et à leurs parents
20:45 comment bien créer son profil Parcoursup,
20:48 sa lettre de motif, pour avoir un peu ce qu'on veut.
20:50 Ils sont payants les coachs ?
20:52 Absolument, ils sont payants.
20:53 C'est un vrai business qui a été fait autour de Parcoursup.
20:56 Mais bien sûr que c'est lamentable,
20:57 mais ce n'est pas eux qui sont lamentables,
20:58 c'est Parcoursup qui est lamentable.
21:00 Ils ont bien raison, on se bat là où il y a des niches.
21:02 La question de dire, vous allez demander aux enfants
21:04 de faire des lettres de motivation,
21:05 dont je pense que 80% sont faites via le chat du PPT,
21:08 ça renforce les inégalités.
21:11 On sait tous qu'à la fin, Parcoursup,
21:13 c'est entre 30 000 et 60 000 gamins
21:16 qui n'ont pas d'affectation,
21:17 qui ne savent pas où ils vont.
21:18 Donc c'est un fiasco chaque année.
21:20 Tu dis peut-être que l'année va faire qu'on va apprendre
21:22 et mettre en place les choses pour que ça se passe bien,
21:25 et non, cette année encore, patatras, c'est le fiasco.
21:28 Et vous avez vu qu'il y a eu une panne hier.
21:30 Oui, je parle de cette panne.
21:31 On aurait pu déjà investir dans des serveurs.
21:35 Maintenant, pour le reste,
21:37 on va avoir les mêmes problèmes que les années précédentes.
21:42 Mais surtout, soulignez le business
21:45 qui s'est créé autour de Parcoursup,
21:47 sur le coach de Parcoursup.
21:48 C'est quand même impressionnant.
21:49 C'est une usine à gaz et ça n'avance pas.
21:52 Mais ça a masqué l'impuissance qu'on avait orientée les jeunes.
21:55 Ça a masqué complètement qu'ils n'arrivaient pas à s'inscrire, etc.
21:58 Donc on a inventé une usine à gaz.
22:00 Maintenant, tout le monde raisonne en termes de Parcoursup,
22:03 et je crois que ça a été là pour pallier une impuissance orientée nos jeunes.
22:08 Avant de donner la parole à Pierre Gentillet
22:10 pour parler des économies que recherche le gouvernement,
22:14 je voulais m'étonner tout de même que l'Arabie Saoudite,
22:17 et le mot est assez faible,
22:19 soit choisie pour présider la commission des droits
22:22 pour les droits des femmes à l'ONU.
22:24 Mais je crois que le Qatar avait déjà été...
22:26 L'Iran était à la tête des droits de l'homme.
22:28 Non mais c'est l'ONU.
22:30 C'est l'ONU.
22:31 Aucun pays ne s'est élevé contre cela.
22:33 Je me suis demandé, moi, ce matin, parce que j'ai vu la même chose que vous,
22:36 est-ce que tout ce qui concourt dans le pays
22:40 à un tout petit peu faire progresser la cause,
22:43 qui ne progressera pas sinon, de toute façon,
22:45 est-ce que, je suis d'accord, ça paraît scandaleux,
22:48 et en même temps, est-ce que ce n'est pas aider le pays à avancer ?
22:51 Est-ce que ça ne va pas les faire évoluer ?
22:53 C'est ça votre idée ?
22:54 Oui.
22:55 Dans la mesure où ce n'est pas une démocratie mais une monarchie autoritaire,
22:58 c'est le monarque qui décide, il n'a pas de compte à rendre vis-à-vis de sa régulation.
23:01 Donc je pense qu'à mon avis, il n'y a rien qui va changer.
23:03 Il n'a pas intérêt à se montrer...
23:05 Mais pourquoi il a intérêt ? Ce pays est ultra conservateur.
23:08 Oui, mais c'est un lobbying pour une tentative de redorer son blason.
23:12 Vous voulez que je lui dise ? Moi, je pense que non.
23:14 Moi, je pense que c'est une manière d'essayer de le rendre fréquentable.
23:16 Quelqu'un qui... Ou en tout cas, un pays qui, au vu des standards
23:19 qu'on pose à d'autres pays, n'est normalement pas fréquentable.
23:23 Comme l'Arabie Saoudite, comme le Qatar,
23:26 comme un certain nombre d'autres pays.
23:28 Alors attention, quand je dis fréquentable, sur le plan moral,
23:30 ensuite, sur le plan de la politique internationale, sur le plan du commerce...
23:33 Fréquentable, c'est le plan de légalité entre hommes et femmes, majoritairement.
23:37 Ce qui est de ces pétromonarchies, elles misent davantage sur le football
23:40 que sur l'ONU pour être fréquentables.
23:42 Ça n'a pas super bien marché.
23:44 Pierre Gentillet, vous, c'est un coup de cœur.
23:47 Un coup de cœur ? Vous plaisantez ?
23:49 Un coup de bonne humeur !
23:50 Vous plaisantez, vous allez...
23:52 Le 1er avril, c'était il y a quelques jours.
23:54 Vous vouliez me faire réagir sur les annonces jésuitiques de Gabriel Attal.
24:00 Parce que c'est les jésuites, un pas en avant, deux pas en arrière,
24:03 ou deux pas en avant, un pas en arrière, je ne sais plus.
24:05 La balle 5/4.
24:06 Nous ne nous en prendrons jamais aux Français qui travaillent.
24:11 Donc à ceux qui ne travaillent pas.
24:13 Un petit peu de contexte.
24:15 Gabriel Attal a annoncé qu'il allait...
24:18 Je m'en prends aux Français qui ne travaillent pas.
24:20 Gabriel Attal a annoncé, au regard de la situation du déficit français,
24:23 je rappelle que le déficit français, c'est 5,5% du PIB sur 2023.
24:28 Donc hors période exceptionnelle, hors Covid, c'est assez impressionnant.
24:31 Donc il va falloir maintenant essayer de trouver des économistes.
24:33 C'est là où Bruno Le Maire commence à chercher, à faire la quête,
24:35 à la fois aux bonnes idées, à la fois éventuellement à tout ce qui pourrait raboter.
24:39 Et Gabriel Attal a lancé une petite boule, comme ils ont l'habitude de faire.
24:43 C'est une spécialité de la Macronie.
24:44 C'est-à-dire qu'on lance une idée, on dit "c'est pas nous",
24:46 puis en fait on veut voir un petit peu les réactions.
24:48 C'est ce qui se passait, je m'en souviens, c'était beaucoup au moment du Covid.
24:51 On envoyait une rumeur chez les journalistes,
24:53 les journalistes en parlaient, puis après on essayait de mesurer un peu l'opinion.
24:56 Et notamment, il y avait la question de savoir si on s'attaque aux rangs,
25:00 puisque c'est ce que Gabriel Attal a annoncé,
25:02 est-ce qu'on allait s'attaquer aux livrets R, parce que concrètement,
25:04 c'est la seule chose que les gens...
25:06 On parlait des gens qui ne peuvent pas accéder à la propriété.
25:08 C'est la seule chose sur laquelle on peut gagner un petit peu,
25:12 où on peut avoir un placement à peu près sécurisé.
25:14 Finalement, ils sont revenus en arrière, et heureusement,
25:17 enfin en tout cas, dans les termes,
25:19 ils annoncent qu'ils ne toucheront pas aux livrets R,
25:21 ils annoncent qu'ils ne toucheront pas à la France qui travaille.
25:23 Mais moi je note une chose.
25:25 Ce qui est intéressant, c'est de voir parmi ce qui a été listé comme rente au départ,
25:29 donc au départ je le dis, c'était livret A, assurance vie, etc.
25:33 Vous noterez qu'il y a une rente dont ce gouvernement ne parle jamais.
25:38 Ce sont les retraites.
25:40 C'est ce qui touche à la retraite complémentaire, à ce que touche en réalité...
25:44 Peut-être ceux qui ne travaillent pas alors ?
25:46 Oui, c'est ça qui est intéressant.
25:50 Il n'a pas évoqué ceux qui ne travaillent plus.
25:52 Voilà, justement.
25:54 Je ne suis pas en train de vous dire qu'il faut forcément les toucher.
25:57 Ce que je veux dire, c'est que c'est révélateur de quoi ?
25:59 C'est révélateur que ce gouvernement a depuis le début une posture clientéliste.
26:04 Il sait qu'aujourd'hui, il a un front bourgeois-boomer.
26:08 C'est l'essentiel de ce qui vote pour lui.
26:10 Je rappelle que les plus de 65 ans ont voté à 40% Mme Lacron,
26:13 au premier tour de la présidentielle, et au deux tiers au second tour.
26:15 Donc moi, si vous voulez, ça m'énerve cette politique clientéliste.
26:18 On ne s'en prendra jamais à notre petit électorat chouchou.
26:22 On ne touchera jamais aux plus de 65 ans.
26:24 Quand ils ont revalorisé les retraites, rappelez-vous,
26:26 ils ont dit "avec l'inflation, on revalorise les retraites".
26:28 Mais attendez, c'est formidable.
26:29 On a revalorisé le SMIC.
26:31 Oui, le SMIC, parce que c'est les petits salaires.
26:32 Mais pour les retraites, on n'a pas dit juste les petites retraites.
26:34 On a dit toutes les retraites.
26:36 Alors qu'on sait qu'aujourd'hui, il y a des retraites, et je pèse mes mots,
26:38 même si c'est impopulaire, qui sont indécentes.
26:41 Indécentes. Indécentes.
26:43 C'est jamais agressif une retraite.
26:45 Je ne veux plus accepter cet argument.
26:47 Quand on dit qu'ils ont cotisé, ils cotisaient beaucoup moins
26:49 que ce que quelqu'un comme moi ou quelqu'un comme vous cotise aujourd'hui.
26:53 Parce que vous avez voté pour des nuls.
26:55 Et ils ont la recrute à 60 ans.
26:57 Je ne veux pas poser l'oppulation les uns aux autres,
26:58 mais je veux rappeler ce que c'est le clientélisme.
27:00 On vous répondra tout de suite.
27:02 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
27:07 ... le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
27:10 Et les débats sont animés, même hors antenne.
27:13 Donc, taxer, taxer, oui.
27:16 Ou qui, comment, pourquoi, qui voulait réagir ?
27:19 Alexis ? Non, c'était Mathieu.
27:21 Oui, alors, première réaction d'abord sur la question des retraités.
27:24 Alors, on est loin maintenant des chiffres de 2022.
27:27 Et ce qu'il faut savoir, c'est qu'aujourd'hui,
27:29 l'un des premiers partis à représenter au sein des retraités,
27:32 c'est le Rassemblement National, qui fait jeu égal.
27:36 On est autour de 20, 22%.
27:38 Dans la catégorie des retraités,
27:41 dans la catégorie des retraités en 2024,
27:43 en 2024, dans les différents sondages que vous pouvez avoir sur les européennes.
27:46 J'en ai un, là, actuellement. 39% des plus de 65 ans votent LRM.
27:50 Et vous avez 18% pour le Rassemblement National.
27:53 65 ans, il y a les retraités.
27:55 Donc, il y a deux catégories qui sont différentes.
27:57 Vous allez regarder, normalement, en détail, et vous allez vous apercevoir
27:59 qu'aujourd'hui, il y a une bataille entre...
28:03 Je l'ai, là. 37% retraités, 21%.
28:05 Je fais ça pour vous contredire, je vous le dis juste.
28:07 - Pour être totalement transparent, je pense que vous dites une erreur qui est assez fondamentale.
28:10 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les retraités font jeu égal,
28:13 dans les différentes enquêtes que vous pouvez avoir,
28:15 ils font jeu égal, les retraités,
28:17 entre Rassemblement National et les listes de La République En Marche.
28:23 C'est un énorme débat, notamment pour la LREM.
28:29 C'est de savoir si, oui ou non, ils doivent continuer à sanctuariser les retraites,
28:34 avec une question qui se pose, bien sûr, c'est
28:36 la peur, notamment pour les retraités,
28:38 que s'il y a un déficit qui n'est pas, aujourd'hui, jugulé,
28:44 eh bien, tôt ou tard, ça va peser, notamment sur la CSG.
28:47 La CSG et le chiffon rouge, notamment pour les retraités,
28:51 on s'en rend bien compte, parce que c'est eux qui vont payer, d'une certaine manière, la double peine.
28:56 Et au fait, aujourd'hui, la question, elle se pose pas tellement sur le livret A,
28:59 elle se pose sur la TVA, notamment avec des critiques attendues
29:03 à la part des catégories populaires, qui, proportionnellement, vont payer beaucoup plus,
29:07 notamment que des catégories aisées, qui ont une capacité à pouvoir mettre de l'argent de côté.
29:11 Et puis, le deuxième sujet, c'est la CSG, qui avait été déjà évoquée en 2017,
29:15 et qui, aujourd'hui, constitue une menace pour les retraités.
29:18 Un tout petit mot, parce que je comprends, et il y a une vraie question qui se pose
29:22 pour certains retraités, qui passent leur vie en villégiature,
29:27 qui ont des belles retraites, ils ont bossé toute leur vie, c'est une autre génération, etc.
29:32 Bon, alors, ceux-là, il faudrait les prélever.
29:36 Je pense qu'on vit beaucoup plus longtemps.
29:40 Il y a des inflations, les retraites sont rarement indexées.
29:44 Je pense qu'ils ont travaillé toute leur vie.
29:47 Je trouve ça assez dur d'aller taper sur les retraites.
29:51 - Vous trouvez pas ça dur de nous taper dessus ?
29:53 - Non. - Sur les jeunes, beaucoup moins, non.
29:55 - Ah bon ? - Oui.
29:56 - Ah bon, attendez, c'est intéressant comme argument.
29:58 - Pourquoi est-ce qu'on nous tape pas à nous ?
30:00 - Parce que je trouve ça formidable, le potentiel qu'on a quand on est jeune.
30:04 Moi, j'ai monté ma boîte à 20 ans.
30:06 - Mais de quel potentiel vous parlez, madame ?
30:08 Je viens de vous dire qu'on n'accède pas à la propriété en milieu urbain,
30:11 et qu'on est prélevés à 50-75%.
30:13 - On n'est pas dans le même discours.
30:15 - De dire le "nous", déjà, je trouve que c'est terriblement gênant.
30:17 C'est de se dire de s'approprier la jeunesse et de se dire "nous" face à ça.
30:19 - Non, je l'ai dit tout à l'heure, je suis bon, je parle de rien.
30:21 - Non, mais attendez, attendez, stop, stop.
30:23 Je suis d'accord, il y a des retraités, peut-être qu'on pourrait envisager un peu plus d'impôts,
30:28 parce qu'ils sont vraiment à l'aise.
30:30 - Mais à partir de quand ? C'est comme les riches de France 1.
30:32 - C'est ça, voilà.
30:34 À partir de quand, comment ? Ils ont un train de vie qu'ils ont gardé.
30:36 - Plus de 3 000 euros de retraite, on peut peut-être augmenter, non ?
30:38 - Mais non, c'est pas...
30:40 - Ils ont un train de vie.
30:42 - Ils ont un train de vie, ils vont réduire comme nous, on a réduit notre train de vie.
30:44 - Quand on est jeune, ils n'ont qu'à voter,
30:46 élire des gens corrects qui diminuent la place de l'État.
30:48 - Rassurez-vous, on va le faire.
30:50 - Arrêtez de dire "on le font".
30:52 Je trouve que c'est insupportable de dire, de s'arroger,
30:54 parce qu'on a un certain âge de dire qu'on représente la jeunesse.
30:56 - Ils le font de plus en plus.
30:58 - Il y a un deuxième élément qui est important, c'est de se dire qu'en réalité,
31:01 quand on interroge des jeunes, ils ne sont pas forcément à vouloir chercher à taxer les catégories qui sont en zoo.
31:07 Pourquoi ? Parce qu'il y a une solidarité intrafamiliale extrêmement forte qui fonctionne.
31:12 Et quand vous regardez dans les familles,
31:14 - Pas intergénérationnelle, intrafamiliale, oui.
31:16 - Intrafamiliale, oui.
31:18 - Ça fait exploser les inégalités.
31:20 - Souvent, ça va de pair. En général, c'est souvent des grands-parents qui aident les enfants et qui aident les petits-enfants.
31:24 - C'est bourdieu.
31:26 - Et donc, il y a aujourd'hui énormément d'entraides qui s'effectuent au sein des familles,
31:31 entre les générations du dessus et les générations dans le haut,
31:33 et qui vont dans les deux sens.
31:35 Et donc, je pense que d'installer une espèce de guerre de génération de façon fictive,
31:39 est, je crois, dangereux, notamment dans les moments de tension qu'on a aujourd'hui.
31:42 - Pour l'instant, il n'en est pas question.
31:44 - Ce que Pierre-Yves Guy-Alatane a évoqué, c'était d'aller taxer les pétroliers,
31:48 d'aller taxer les labos pharmaceutiques.
31:52 - Pourquoi les labos alors que...
31:54 - La série qui était déjà là, la contribution...
31:56 - Et puis, s'il y avait quoi ? Des investissements pour trouver un médicament ?
31:59 - ... qui était la taxe de Bercy sur les super-profits des énergéticiens.
32:03 - Les super-profits...
32:04 - Bruno Le Maire a tout fait pour que personne, finalement, ne la paye,
32:07 notamment les pétroliers, mais aussi les hydroélectriciens.
32:11 Et puis après, finalement, l'État se dit "Ah mais attendez, une vache à lait, c'est un truc super,
32:14 ça s'appelle EDF, on est actionnaire, et en plus, regarde,
32:17 on va réussir à faire une magie comptable pour faire en sorte qu'ils n'aient pas de super-profits."
32:24 Et donc, ils n'ont rien payé non plus.
32:26 - Alors, à propos d'EDF, je voudrais dire...
32:28 - Sur les nouveaux impôts, on voit bien qu'il n'y a aucune volonté,
32:34 puisque c'est ce que dit Le Maire, pas de nouveaux impôts hors de question,
32:37 mais il y aura des impôts cachés.
32:39 Si vous prenez, par exemple, les amendes qu'on va mettre aux gens
32:42 qui sont en train de fumer des pétards dans la rue,
32:45 ça c'est quoi ? C'est un impôt sur la consommation de drogue, c'est tout.
32:48 Parce qu'il n'y a rien qui est fait contre le point de deal, ça me fait doucement rire.
32:51 Par contre, vous aurez des flics avec des machines à cartes,
32:53 qui vont arriver et qui vont dire "Oh monsieur, mais c'est une boulette que vous avez là, hop, c'est 135 euros."
32:57 Bam, ça c'est un impôt. Ça c'est un impôt qui ne dit pas son nom.
33:00 - Vous avez la TVA, je ne suis pas contre.
33:02 - En vrai, si on veut aller sur le sujet...
33:04 - Autant l'égaliser, avoir un vrai impôt sur la production.
33:06 - En vrai, sur la question aujourd'hui, qui est pourtant extrêmement simple,
33:09 on a un niveau d'endettement qui est fort, on est quasiment à 60%.
33:12 On a 3 000 milliards de dettes.
33:14 Et aujourd'hui, depuis, pas uniquement le dernier mandat de Macron,
33:18 depuis 20 ans, on augmente encore chaque année le niveau de dépense,
33:23 avec de l'autre côté, un niveau de prestation que constate l'ensemble des Français
33:27 qui n'est pas au niveau.
33:28 Au niveau de la sécurité, au niveau de la santé, au niveau de l'école.
33:32 Et donc le vrai débat qui va avoir lieu en 2027 et dans les mois qui viennent,
33:35 il va être celui-ci.
33:36 Soit on va dans une collectivisation encore plus forte de l'État,
33:41 et je crois qu'il y a toute une partie des Français qui n'en veulent plus,
33:43 ou alors on assume qu'il y a un État qui est reflu,
33:46 c'est-à-dire qui assure moins de missions.
33:48 Ça veut dire aussi qu'il faudra reconnaître,
33:50 qu'il faudra baisser le niveau de prestation.
33:52 Ça veut dire qu'il faut installer un niveau...
33:54 - Juste un moment, c'est super important.
33:56 - Il faut installer un niveau de capitalisation minimum.
33:58 Et je pense que le vrai débat, c'est qu'aujourd'hui,
34:00 il n'y a pas eu encore de candidature libérale,
34:02 je ne sais pas si elle est bien ou si elle n'est pas bien,
34:04 mais la vraie question, elle est posée ici.
34:06 - C'est vrai qu'on change de sujet.
34:08 - Sur le désengagement de l'État, juste un mot.
34:10 Alors à ce moment-là, il faut arrêter toutes les aides aux entreprises ?
34:13 - Oui ! La réponse est oui !
34:15 Arrêtez de prélever, elle se disait.
34:17 - C'est ce qui coûte le plus cher.
34:18 - Oui, et un auditeur me dit, le vrai débat,
34:20 c'est que font-ils du pognon ?
34:22 C'est toujours la question qu'on se pose
34:24 quand on voit qu'il n'y a rien qui fonctionne.
34:27 On va marquer une pause et je voudrais qu'on parle
34:29 assez vite de ce qui s'est passé à Montpellier.
34:33 Cette adolescente agressée devant son collège,
34:35 trois mineurs sont en garde à vue.
34:37 Ça ressemble un peu à une guerre de religion,
34:40 ce qui s'est passé là-bas.
34:41 On y revient dans un instant.
34:43 Et donc, je voulais que nous revenions sur ce qui s'est passé à Montpellier,
34:59 qui pose un certain nombre de questions.
35:01 C'est une adolescente agressée devant son collège.
35:04 C'était une agression qui a été extrêmement violente
35:08 puisqu'elle est restée plus de 24 heures dans le coma.
35:12 Ça s'est produit vers 16 heures, quand elle sortait de son collège.
35:16 Et c'est vrai qu'elle était agressée depuis des mois.
35:21 La mère de la collégienne avait prévenu,
35:25 avait indiqué qu'elle risquait d'être victime d'une attaque
35:29 puisqu'elle était harcelée sur les réseaux sociaux.
35:31 Ecoutez ce que disait Alexia.
35:34 - Vous avez des nouvelles de la ministre de l'Éducation nationale ?
35:36 - Oui ! - Non.
35:37 - Je me demandais si elle était malade.
35:38 - Elle a fait un tweet.
35:39 - Elle a fait un tweet ?
35:40 - C'est un minimum.
35:41 - Elle a dit que c'était pas bien ?
35:43 Je n'ai pas vu son tweet non plus.
35:45 - Oui, si, si, voilà.
35:46 - On va sur placylico, on dit que les filles seront virées.
35:50 Ça suffit, on réagit !
35:52 - Franchement, ça suffit.
35:53 - Oui, elle a fait un tweet pour exprimer son émotion.
35:58 - Non, non, non, stop, stop.
35:59 - Elle a repris qu'une Stalégienne a été violemment agressée à Montpellier
36:02 et que toute la lumière doit être faite sur cette attaque insupportable.
36:06 Écoutez ce qu'a expliqué la maman de la jeune fille.
36:11 - Samarelle est coquette, Samarelle s'arrange,
36:13 Samarelle se maquille un peu.
36:14 Et puis cette jeune fille est voilée.
36:16 On l'a traité de kouffar.
36:17 Kouffar, ça veut dire mécréante.
36:18 Ma fille, voilà, elle s'habille à l'européenne.
36:20 Elle n'est pas voilée.
36:22 Toute la journée, c'est des insultes, carbades.
36:24 Elle est traitée de pute à longueur de journée.
36:26 Mais elle, c'était plus vivable en fait.
36:28 - Voilà, c'est plus vivable.
36:29 - Bienvenue dans le réel.
36:30 - Pardon ?
36:31 - Je dis bienvenue dans le réel.
36:32 - Oui, mais c'est...
36:34 Alexis, oui.
36:35 - C'est...
36:36 Voilà, où est la ministre ?
36:38 Encore une fois, ça va être du pas de vague.
36:40 Encore une fois, ça va être...
36:41 On va aboter en touche en expliquant que,
36:43 oui, la lutte contre le harcèlement est une priorité du ministère.
36:47 On voit le passage éclair de Gabriel Attal au ministère de l'Éducation nationale
36:50 qui a été un coup de com', pas autre chose.
36:52 Et puis, autre chose grave et concomitant à cette pratique du harcèlement,
36:59 c'est l'ultra-violence en fait, parce qu'on parle de cette jeune fille.
37:02 Mais il y a une autre jeune fille de 13 ans qui a été violée et tuée.
37:05 Et qui, elle, a été tuée en région parisienne il y a de ça une semaine.
37:09 On peut...
37:10 - Pour les mêmes raisons ?
37:11 - Non, d'autres raisons.
37:13 Mais je veux dire, il y a dans cette génération psychopathe
37:17 qui arrive une violence quotidienne,
37:20 une violence du rapport aux autres qui est ultra-inquiétante.
37:23 - Mais que font les parents ?
37:24 - C'est la question numéro 1.
37:26 Comment ces gens-là, comment ces jeunes qui vont devenir des adultes
37:30 ont été éduqués pour avoir ce rapport-là à la violence ?
37:33 C'est ça qui m'inquiète.
37:34 - On en parlait, en fait, le terme n'est pas nouveau.
37:36 Il a été employé à différentes entreprises
37:38 de suite d'en sauvagement d'une certaine partie de la population
37:41 et notamment d'une jeunesse.
37:42 Encore une fois, je reviens dessus, mais c'est vrai que
37:45 les réseaux sociaux ont joué un phénomène massif.
37:48 Parce qu'aujourd'hui, quand tu passes entre 4h et 6h
37:50 sur les réseaux sociaux quand tu as 10 ans,
37:52 ton éducateur premier, il s'appelle YouTube
37:55 ou il s'appelle TikTok.
37:58 Et donc ce que tu vois va très fortement colorer
38:00 ton comportement futur et te faire croire
38:02 qu'il y a une nouvelle norme sociale,
38:04 en l'occurrence une nouvelle norme de la violence.
38:06 Donc on a échoué sur une chose,
38:08 c'est la capacité à pouvoir censurer.
38:10 Aujourd'hui, il y a des débats qui ont été posés.
38:12 Il n'est pas possible de censurer ni du YouTube, ni du TikTok.
38:16 Je pense en revanche qu'il y a une bataille qui doit être gagnée.
38:19 C'est d'abord d'empêcher et de faire que les enfants
38:22 le plus tardivement possible aient accès aux réseaux sociaux.
38:25 Deux, c'est de former les jeunes le plus tôt possible
38:27 pour qu'ils aient une distance par rapport aux réseaux sociaux.
38:30 Et trois, je pense qu'il faut qu'on gagne une bataille
38:32 qui aujourd'hui n'a pas été menée,
38:33 qui est celle du contenu qui doit être présent sur les réseaux sociaux.
38:36 Dans les années 50, dans les années 60,
38:38 il y a eu une bataille culturelle qui a été plus ou moins gagnée.
38:41 Certains en diront que c'est une bataille qui n'était pas la bonne,
38:44 mais pour que la télévision, qui était le médium
38:47 qui permettait d'accéder aux consciences,
38:50 puisse donner certaines notions du bien, du mal,
38:54 certaines notions sur l'éducation, la pédagogie, la culture.
38:58 Aujourd'hui, il y a un vide énorme.
39:00 Ça veut dire quoi très concrètement ?
39:01 C'est que quand vous avez des bastons aujourd'hui,
39:03 des ratonnades ou des bastons sur les réseaux sociaux,
39:05 des jeunes vont être exposés cent fois aux mêmes images,
39:08 de gamins qui cassent et qui pillent,
39:10 mais jamais à la fin de l'histoire,
39:11 on ne verra des enfants en prison,
39:14 on ne verra les conséquences de leurs actes.
39:15 Et c'est hyper important, cette bataille du RSI,
39:17 c'est-à-dire qu'aujourd'hui, il devrait y avoir,
39:20 dans les ministères, il devrait y avoir au SIG,
39:22 des centaines de personnes qui fassent du community management
39:25 et qui éduquent les enfants pour leur faire comprendre
39:28 la réalité des actes derrière des images
39:30 où il y a 30 secondes ou une baston,
39:31 on a l'impression qu'il y a une impunité.
39:33 Il y a un résumé de figures autres qui dit,
39:35 on disait "quel monde allons-nous laisser à nos enfants ?"
39:38 et là on se demande "quels enfants allons-nous laisser à notre monde ?"
39:42 et c'est vraiment le cas actuellement,
39:44 mais là où je vous rejoins évidemment pour les éduquer,
39:47 sauf que quand on voit que l'éducation sexuelle commence en maternelle
39:51 et que c'est un véritable drame d'éveiller les enfants à l'école
39:56 au lieu que ce soit fait en famille,
39:58 je n'ai pas très confiance dans les éducateurs
40:01 qui doivent vous remettre dans le droit chemin.
40:03 Moi je pense que la démission parentale est terrible.
40:05 Mais aujourd'hui l'éducateur premier des gamins,
40:08 il s'appelle Youporn, des gamins de 10, 11 ans, 12 ans,
40:11 c'est-à-dire qu'on a beau dire l'éducation n'existe pas,
40:14 quand un enfant est confronté 5h, 6h aux réseaux sociaux,
40:17 les parents peuvent les empêcher quand même !
40:21 Quand vous avez des mères qui partent travailler à 5h du matin,
40:26 ou même des parents qui ne sont pas là.
40:28 Et la même chose se passe aujourd'hui,
40:29 on voit un autre phénomène qui relève du même point.
40:32 C'est loin que sur un autre thème.
40:34 Si vous regardez aujourd'hui l'islam radical,
40:37 avec des gamins qui ont 13, 14, 15 ans,
40:39 qui préparent des attentats,
40:42 c'est que aujourd'hui l'éducateur...
40:44 - Mais c'est terrifiant !
40:45 - Ces gens-là sont confrontés au pire de l'humanité sur les réseaux sociaux.
40:48 Donc soit on interdit, mais je pense qu'on n'y arrive pas,
40:50 soit on met en place un phénomène de propagande positive
40:56 où on développe les valeurs de l'Occident avec une logique de contenu,
40:59 la même logique de contenu qui est celle qui est aujourd'hui employée
41:01 pour détruire nos gamins.
41:03 - L'avocat Thibaud de Montbrial dit ce qui est arrivé à cette jeune fille,
41:07 c'est exactement dans la même logique de ce qui est arrivé à Samuel Paty.
41:11 C'est-à-dire qu'on veut tuer quelqu'un
41:14 parce qu'elle n'est pas croyante,
41:16 qu'elle ne témoigne pas de son allégeance.
41:19 - Oui, il y a deux choses, il y a deux parallèles.
41:20 - C'est ce qui semble, c'est ce que disent les parents.
41:21 - Oui, il y a deux parallèles.
41:22 Alors effectivement, il y a un sujet qui est celui de la défaillance d'Etat,
41:26 puisque je vous rappelle que la mère devait venir chercher son enfant
41:29 à la sortie de l'école et qu'elle avait demandé,
41:31 puisque ça avait été signalé,
41:33 à ce que cet enfant lui soit vraiment remis en main propre.
41:35 Et finalement, je cite la mère,
41:37 "elle a été lâchée dans la fosse aux lions".
41:39 Et dans la fosse aux lions, les sauvages l'ont roué de coup.
41:43 Donc ça, c'est un sujet qui va être déterminé par l'enquête
41:46 qui est ouverte, qui est en cours.
41:48 Maintenant, sur le deuxième sujet dont on a finalement assez peu parlé,
41:51 parce qu'on dépolitise, enfin on politise et on dépolitise un peu,
41:54 je trouve, le sujet,
41:56 pour ne pas voir qu'il y a quand même un phénomène culturel.
41:58 Je vais citer la mère, d'accord ?
42:00 La mère dit, "ma fille s'habillait à l'européenne,
42:03 on la traitait de pute de couffard".
42:05 Alors, il serait peut-être temps à un moment de regarder la réalité en face
42:08 et de voir qu'il y a un phénomène,
42:10 qui est un phénomène migratoire,
42:12 qui a considérablement louversé les écoles françaises,
42:15 les collèges et les lycées, d'accord ?
42:17 Je ne suis pas monocausal, je ne dis pas que c'est lié uniquement à ça.
42:20 Il y a les réseaux sociaux, mais les réseaux sociaux qui ne sont qu'un accélérateur,
42:23 vous savez, c'est un accélérateur des comportements,
42:26 qui provoque ce genre de situation.
42:29 Donc, il va falloir un petit peu ouvrir les yeux,
42:32 et maintenant, sur les solutions, parce qu'il faut quand même en parler,
42:34 je pense que là, il va falloir aussi changer un petit peu notre système juridique.
42:38 C'est-à-dire que Gabriel Attal a fait une chose positive.
42:41 En 2023, il a fait passer une...
42:43 je ne sais pas si c'est une circulation, je crois que c'est un décret.
42:45 C'est un décret qui permet au chef d'établissement
42:48 de changer immédiatement,
42:51 c'est extraordinaire, parce qu'avant ce n'était pas le cas,
42:53 de changer immédiatement un écolier
42:55 si son comportement porte atteinte aux valeurs de la République,
42:58 si je ne sais pas ce que ça veut dire, oui, changer d'écolier,
43:01 ou alors si effectivement il y a des cas de harcèlement.
43:03 C'est une bonne chose, mais c'est insuffisant.
43:05 En réalité, qu'est-ce qu'on devrait faire ?
43:06 On devrait, un, mettre ces enfants qui harcèlent, qui frappent,
43:11 dans des établissements disciplinaires spécialisés.
43:15 Deuxièmement, si nous n'avons pas les moyens,
43:18 parce qu'on a eu tout un débat sur la question de nos finances publiques,
43:20 on ne va pas attendre, d'accord ?
43:22 Si nous n'avons pas les moyens,
43:23 écoutez, je vais vous dire une chose,
43:25 et là, il va falloir s'attaquer au droit à l'éducation.
43:27 Le droit à l'éducation est un droit,
43:28 mais tout droit suppose des devoirs.
43:29 On a tendance à oublier les devoirs.
43:31 Quand vous ne respectez pas les règles,
43:32 c'est-à-dire le devoir le plus fondamental,
43:33 à ce moment-là, vous n'avez plus le droit à l'éducation.
43:36 Donc ces enfants sortent du système scolaire.
43:38 Peu importe, ce n'est pas la société.
43:41 - Ils viennent des sauvages ?
43:43 - Ecoutez, ils sont déjà des sauvages.
43:45 - Mais là, ils viennent des sauvages et des sauvages.
43:46 - Ils sont déjà des sauvages, c'est la pire des solutions.
43:48 - Non, non, non, c'est pas la pire des solutions, monsieur.
43:50 On a le choix entre deux solutions.
43:51 Soit on les laisse dans un établissement.
43:53 Et moi, je ne veux pas que mon enfant, demain,
43:55 soit dans l'établissement où il y a quelqu'un qui est un harceleur,
43:58 soit effectivement la deuxième solution,
43:59 qui n'est pas la meilleure,
44:00 mais entre les deux, c'est celle que j'ai choisi.
44:03 Si on les met dans un établissement spécialiste disciplinaire,
44:05 ou s'il n'y a pas la place, je suis désolé,
44:06 ils rentrent chez leurs parents,
44:07 ils sortent du système scolaire.
44:08 - Et s'ils commettent des infractions, ils vont en prison.
44:10 - Mais ils ne rentrent pas chez leurs parents.
44:12 - Il n'y a pas besoin de les taper.
44:13 - Mais ils vont ailleurs, peu importe,
44:14 ce n'est pas la société.
44:15 - Ils vont dans la rue, ils s'amusent, ils font ce qu'ils veulent.
44:18 - Non, la rue, c'est nous.
44:20 - Ce n'est pas à la société de la rendre cela en charge.
44:23 - Mais tu vas faire payer à la société de toute manière.
44:26 C'est-à-dire que tu dis à ces gens-là,
44:27 tu les laisses dans la rue, c'est la double peine.
44:29 - Mais je crois qu'il faudrait quand même que nos politiques
44:33 aillent dans les écoles, peut-être incognito,
44:36 avec une perruque, aillent voir dans les villes.
44:38 Un auditeur me dit, dans le quartier de La Payade,
44:42 tous les soirs, il y a des tirs de mortiers en guise.
44:44 De feu d'artifice, cela signifie que la vente de la drogue
44:48 a été très bonne. Voilà Montpellier.
44:50 - Non, non, mais Montpellier, Mère Rennes, vous aviez une nuit
44:53 où c'était des règlements de comptes entre bandes rivales
44:55 à la Kalachnikov.
44:56 Enfin, ce qu'il faut, c'est sortir du déni politique.
44:58 Il faut du courage politique.
44:59 Il faut arrêter avec les opérations de com' XXL, Placenet, machin,
45:03 qui sont annoncées avant même qu'elles aient lieu.
45:05 - Oui, on ne peut plus se barrer.
45:06 - Oui, mais avec si concrètement, c'est quoi le courage, là ?
45:09 - Concrètement, c'est un...
45:10 - Tout de suite, on échappe d'entreprise.
45:12 Il ne se passe pas ça dans votre boîte.
45:14 - Non, mais vous êtes chef d'établissement.
45:16 - Là, on cherche la réaction de la ministre de l'Éducation
45:18 sur un truc qui est censé être la priorité.
45:21 La lutte contre le harcèlement scolaire,
45:22 avec en double peine le fait qu'on est sur un problème
45:25 visiblement d'habillement, etc.
45:29 On peut tout mettre dedans.
45:31 Là, vous avez vraiment le principe qui fait
45:33 qu'ils sont censés être en action.
45:35 Ils sont censés dire, je parle du gouvernement,
45:37 sur ce thème-là.
45:38 Où sont-ils ?
45:39 Nulle part.
45:40 - C'est vrai, c'est vrai.
45:42 Mais imaginez auquel lieu elles sont.
45:44 - Sur la question de la drogue,
45:45 je trouve qu'il y a un point qui est à creuser
45:49 de la part du gouvernement,
45:50 qui est de dire qu'il faut aller taper
45:52 davantage le consommateur.
45:54 Et Gérald Darmanin, et Dupond-Moreti.
45:56 C'est-à-dire que le type qui consomme de la bœuf,
46:00 le type qui consomme de la cocaïne,
46:01 il a une part de responsabilité aussi.
46:03 - Mais là, on sort du sujet...
46:06 Enfin, ça reste la drogue, c'est encore un autre sujet.
46:09 - C'est par rapport au courage politique,
46:11 aux solutions politiques.
46:12 - Mais je regarde le compte Twitter de Mme Belloubet.
46:16 Effectivement, il y a quelques heures,
46:19 elle était à l'Assemblée nationale,
46:22 et elle parlait de la démission du proviseur
46:24 du lycée Maurice Ravel.
46:25 - Oui, voilà, là encore, la bague.
46:27 - On a un proviseur qui démissionne
46:29 parce qu'il est impuissant,
46:30 parce que l'État est impuissant à le protéger.
46:33 Donc effectivement, son tweet,
46:34 j'ai appris avec émotion qu'une collégienne...
46:36 - Donc c'est la démission de l'État, c'est un fait ?
46:38 - C'est un fait.
46:39 Samuel Paty a été abandonné,
46:40 et tous les profs qui sont en première ligne sont abandonnés,
46:43 et les élèves qui sont harcelés sont abandonnés.
46:45 - Oui, et les harceleurs sont toujours là ?
46:48 - Tranquille.
46:49 - Donc, quelle solution ?
46:50 - Il va falloir se poser la question,
46:51 ce qu'on fait, c'est harceleur.
46:52 C'est vrai que je le dis dans l'idéal, effectivement,
46:54 mais c'est dans l'idéal.
46:55 C'est de les mettre dans des établissements spécialisés.
46:57 - C'est évident.
46:58 - J'anticipe les critiques, on va nous dire,
47:00 "oui, mais alors, si on a un élève harceleur,
47:02 je sais pas, dans tel département,
47:04 il est peut-être pas à l'établissement spécialisé dans ce département."
47:06 Bah, à ce moment-là, il part en internat,
47:07 dans un établissement spécialisé, dans un autre département.
47:11 Mais effectivement, il faut poser ce sujet sur la table.
47:13 Je ne veux pas que, moi, c'est ma conviction,
47:16 je ne veux pas que ces élèves harceleurs puissent rester,
47:19 et qu'on en arrive à des drames,
47:22 comme on l'a connu, je crois que c'était hier ou avant.
47:24 - Après, sur la question du cyberharcèlement,
47:28 les chiffres que j'ai regardés hier,
47:31 en France, c'est un enfant sur quatre
47:35 est touché ou a été touché par le cyberharcèlement.
47:37 L'OMS cite, au niveau occidental, 16%.
47:40 Donc, je pense qu'il y a des cas terribles comme celui-ci,
47:43 mais dit différemment, je pense qu'on a tous,
47:46 - On ne peut pas les couper tout de suite ?
47:47 - Mais on a tous, parmi nos proches,
47:49 des harcelés et des harceleurs.
47:51 Ça veut dire que des chiffres aussi massifs que 15-20%,
47:53 ça veut dire que ça touche tout le monde.
47:55 Et ça veut dire que la prévention,
47:57 le rôle des parents,
47:59 et le fait de ne pas avoir potentiellement dans son enfant,
48:02 forcément un petit ange et forcément une victime,
48:04 est essentiel. Parce que des chiffres massifs comme ceux-là,
48:07 témoignent que le phénomène est répandu partout,
48:09 dans toutes les cases sociales, partout.
48:11 - Mais ça signifie que le proviseur de cet établissement
48:13 n'a pas fait son boulot non plus ?
48:15 Il a été prévenu par les parents ?
48:17 - Il n'a pas fait son boulot ?
48:19 - Je crois qu'il s'est fait déborder.
48:21 - Ou terrorisé, ou terrorisé.
48:23 - Je pense qu'ils ont surtout peur de bouger la moindre oreille.
48:27 - Parce que sinon tout le monde se lève.
48:29 - Regardez Maurice Ravel.
48:31 Il y a eu toute cette polémique
48:33 où l'étudiante a dit qu'elle avait été frappée par le proviseur.
48:37 - Et la conclusion c'est quoi ? Le proviseur qui part à la retraite ?
48:39 - Mais c'est inadmissible.
48:41 - Oui, c'est inadmissible.
48:43 Mais vous avez une ministre de l'éducation nationale
48:45 qui est transparente.
48:47 - Mais qu'est-ce que vous voulez qu'elle fasse ? Qu'elle aille là-bas ?
48:49 - Oui, commencer à aller là-bas,
48:51 rencontrer les familles,
48:53 avoir peut-être aussi un...
48:55 redire un message fort sur le harcèlement
48:57 et dire "on va mettre les moyens".
48:59 Quels sont les moyens qui ont été mis ?
49:01 C'est les forces d'intervention spéciales.
49:03 Je ne sais plus comment ça s'appelle.
49:05 - Oui, alors c'est des psychologues qui viennent sous 48 heures.
49:07 - Et qui en partent tout aussi vite.
49:09 - Je crois qu'il y a eu aussi des numéros de téléphone
49:11 qui ont été mis en place dans les campagnes.
49:13 Je ne dis pas que c'est Alpha et l'Oméga,
49:15 mais de la même manière...
49:17 - Les numéros verts faut arrêter.
49:19 - Je pense qu'il faut des cellules,
49:21 c'est-à-dire une réactivité très forte
49:23 qui est modulée dans une spirale.
49:25 On n'en parle pas à ses parents, à ses amis.
49:27 Les tentatives de suicide sont réelles.
49:29 Ce numéro en téléphone, ce n'est pas Alpha et l'Oméga,
49:31 mais je pense que c'est nécessaire aussi.
49:33 - Pourquoi ils n'en parlent pas à leurs parents ?
49:35 - Parce qu'il y a une honte.
49:37 - On devrait peut-être mieux prévenir plutôt que guérir.
49:39 Il s'agit aussi d'intervenir en amont
49:41 et c'est pour ça qu'il faut avoir,
49:43 à mon avis, des façons
49:45 de détecter très rapidement
49:47 quand on sent qu'il y a un adversaire pour immédiatement...
49:49 - Là, il y avait toutes les alertes, il y avait tout !
49:51 - Ça faisait plusieurs années que ça durait.
49:53 - C'est monstrueux en réalité.
49:55 - Les parents des harceleurs,
49:57 qu'est-ce qu'ils font ?
49:59 - Les parents des harceleurs, mais au fait, à 20%,
50:01 il y a énormément de parents de harceleurs.
50:03 - Mais c'était une meute, là !
50:05 C'était pas un harceleur, c'était vraiment une meute.
50:07 Je vous conseille de lire
50:09 les livres de Maurice Berger,
50:11 pédopsychiatre à Saint-Etienne,
50:13 qui prédisait déjà il y a quelques années
50:15 que nos enfants,
50:17 un certain nombre d'enfants, deviendraient
50:19 des barbares.
50:21 Lisez ses livres.
50:23 - Et dénoués de tout affect,
50:25 ce qui est le plus impressionnant et qu'il raconte dans son livre.
50:27 - Absolument, c'est ce qu'il raconte, c'est qu'ils n'ont pas le bien, le mal.
50:29 - L'absence d'empathie.
50:31 - Merci à vous, dans un instant André Berkhoff sera avec vous.
50:33 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord. Valérie Experts.
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