00:00 Depuis le premier bilan d'étape du processus de dépôt des contributions au dialogue national,
00:05 les jeunes ont le sentiment d'être culpabilisés par les autorités.
00:09 Si certains estiment que c'est à cette frange de la population de se saisir de l'opportunité offerte pour faire entendre leurs vendications,
00:17 l'ONG Jeunesse sans emploi estime pour sa part que les jeunes n'ont pas été considérés par le CTRI depuis le début de la transition.
00:25 A la faveur de la présentation du bilan des contributions au dialogue national le 1er décembre dernier,
00:31 le ministre de la réforme des institutions Muriel Minkwemitsa avait indiqué que les contributions des élèves représentaient 520 contre 1250 pour les étudiants,
00:42 faisant ainsi de la tranche d'âge allant de 20 à 25 ans la moins contributive.
00:47 Si cette situation inquiète au plus haut plan les autorités de la transition, en tête desquelles le président de la transition, le général Brice Clotaire Olinguema,
00:55 qui a instruit son gouvernement d'aller vers les jeunes au sein des établissements scolaires, facultés et écoles afin de recueillir leurs contributions,
01:04 aucune réflexion n'a pour l'heure été menée pour comprendre les causes profondes de ce désintérêt.
01:10 Alors que les jeunes sont massivement sortis dans les rues pour acclamer la prise du pouvoir par les hommes en armes,
01:16 l'étape des consultations qui s'en est suivie et durant laquelle le chef de l'état a rencontré les forces vives de la nation
01:22 pourrait peut-être apporter un début de réponse à la démobilisation des jeunes, si en tout cas ce que pense l'ONG jeunesse sans emploi.
01:31 Pendant près de six mois, dites-moi combien de jeunes ont été reçus par le président, dites-moi que le gouvernement a décidé,
01:37 le CTA a décidé, on va faire une séance de travail en sur le toit avec les jeunes,
01:41 mais on a assisté au défilé des rencontres au palais présidentiel, que le chef d'état a reçu qu'il est ancien,
01:47 il a reçu les responsables des partis politiques, il a reçu tout le monde sauf la jeunesse.
01:52 Bon moi je pense que les jeunes ont peut-être compris, ils ont peut-être compris, ils ont peut-être réalisé que c'est du jeu,
02:01 mais j'encourage les jeunes qui veulent contribuer de contribuer.
02:07 Si le leader de l'ONG a indiqué que son organisation a bien répondu à cet appel à contribution,
02:13 il a toutefois regretté que les choix qui concernent la jeunesse soient faits, selon lui sans elle et parfois contre elle.
02:20 Je ne peux pas dire qu'on est contre, personne n'est contre le dialogue, personne n'est contre les propositions,
02:26 mais il faut d'abord respecter la base, la base ce sont les enfants, la base c'est les femmes.
02:34 On ne considère que les enfants, c'est pour faire la communication.
02:38 Dans l'ONG jeunesse sans emploi, nous avons pensé qu'il était important pour nous de faire une contribution,
02:45 c'est légitime pour nous, c'est un cadre qu'on nous accorde pour faire des propositions.
02:51 Vous pensez que réellement ces propositions-là vont être retenues par nos parents ?
02:57 Des parents qui gardent le mutisme ? Des parents qui sont à l'origine de combattre la politique de l'employabilité ?
03:05 Vous pensez que ces parents vont considérer ce qu'on va dire ? Peu importe ce que les enfants vont dire ?
03:10 Je dis tout combat commence à la base.
03:13 Si vous respectez la jeunesse à la base, c'est que vous êtes prêts à respecter les propositions de la jeunesse.
03:18 Quoi qu'il en soit, le porte-parole du gouvernement, Laurent Znedon, a annoncé la mise en place d'un plan de recueil des contributions des jeunes,
03:25 avec l'appui des coopératives et des mutuelles des établissements scolaires, écoles supérieures et facultés du pays.
03:31 Une opération débutée ce 15 février est censée s'étendre jusqu'au 25 février.
03:36 Reste à espérer que cette démarche produira l'effet escompté.