Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités reviennent sur la situation entre Israël et le Hamas, notamment sur l'avenir du conflit et des otages.
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00:00 2, 3, 1...
00:02 Punchline, Laurence Ferrari sur Europe 1.
00:09 18h16, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:18 On est en ligne avec Olivier Rafovitz, porte-parole de salle.
00:20 Bonsoir à vous, merci beaucoup d'être en direct sur nos deux antennes.
00:24 Ce soir, les opérations se poursuivent,
00:26 actuellement dans le sud de la bande de Gaza.
00:28 On a vu, Olivier Rafovitz, de nombreuses raiditions d'hommes du Hamas.
00:33 Comment est-ce que vous l'expliquez ?
00:35 D'abord, les combats...
00:38 D'abord, bonsoir, merci de m'inviter sur votre émission.
00:42 Les combats continuent dans le sud, mais également dans le nord,
00:44 dans deux points importants, Sadjaïa et Jebelia.
00:48 Effectivement, nous voyons des raiditions de dizaines de terroristes du Hamas
00:53 qui ont aujourd'hui... qui sortent d'un hôpital.
00:56 Les bras, les mains en l'air et les kalachnikovs au bout des bras.
01:00 J'avais dit tout à l'heure, un peu de manière ironique,
01:04 que le Hamas aime beaucoup les hapitaux.
01:07 On l'a vu avec Shifa, là de nouveau, à notre hôpital.
01:10 Et il y a en fait une pression militaire importante de Tsahal
01:14 qui fait que le Hamas commence à comprendre qu'il vaut mieux s'en rendre
01:18 plutôt que d'être éliminé par les forces d'infanterie et forces spéciales.
01:22 Est-ce que ça veut dire que le Hamas est affaibli,
01:25 que il sera bientôt vaincu ou pas encore ?
01:27 Il va falloir encore de longs mois,
01:29 comme a dit le ministre de la Défense israélien de guerre.
01:31 Dans la guerre contre le terrorisme, il faut être extrêmement prudent
01:36 et surtout ne jamais crier victoire ni trop d'enthousiasme
01:40 parce que les terroristes du Hamas, les salafistes en général,
01:44 ne sont vaincus qu'à la fin, où il est clair qu'ils sont vaincus.
01:49 Là, il y a encore des tirs de missiles vers Israël,
01:52 il y a encore des tirs, des combats.
01:54 Aujourd'hui, nous annonçons encore huit soldats grèvement blessés
01:58 dans des combats extrêmement violents.
02:00 Hier, malheureusement, nous avons annoncé la mort de neuf de nos soldats,
02:05 dont des chefs importants de nos bataillons d'infanterie et d'élite, Golani.
02:11 Et donc, cette guerre n'est pas terminée.
02:14 Ça veut dire que vous vous préparez à une opération
02:17 qui va durer sur plusieurs mois.
02:19 Un budget prévisionnel a déjà été mis en place
02:23 du côté du ministère de la Défense.
02:25 Il y a effectivement encore des semaines de combats, peut-être plus.
02:31 Il est compliqué de donner un timing par rapport à cette guerre-là.
02:35 Je rappelle que le Hamas s'est implanté partout,
02:37 partout où nous trouvons des armes, des munitions,
02:39 partout dans des maisons, dans des écoles, dans des centres de l'ONU.
02:43 C'est inimaginable ce que nos soldats voient et trouvent.
02:46 Ce sont des tunnels, en plus, souterrains,
02:49 creusés sous la ville de Gaza.
02:50 Il y a en fait une ville sous la ville.
02:53 Et encore une fois, tant que les capacités militaires du Hamas
02:57 ne seront pas totalement anéanties,
02:59 tant que les chefs du Hamas ne seront pas ni arrêtés ou éliminés,
03:03 eh bien, la guerre continuera,
03:05 puisque nous avons décidé d'aller jusqu'au bout,
03:08 c'est-à-dire jusqu'à l'éradication du Hamas dans la bande de Gaza.
03:12 Et il y a effectivement des besoins financiers importants dans cette guerre.
03:15 Vous êtes le porte-parole de Tsaïl, Olivier Rafovitch.
03:18 Les familles des otages espèrent toujours des libérations.
03:21 Pour l'instant, l'intervention de l'armée n'a pas permis de libération d'otages.
03:24 Ce sont les négociations qui ont permis d'en libérer quelques dizaines.
03:28 Est-ce qu'il est temps que ces négociations reprennent ?
03:31 Il y a eu une opération qui a réussi au début.
03:35 Nous avons sauvé une jeune soldate
03:37 dans une opération extrêmement audacieuse.
03:43 D'autres opérations, malheureusement, n'ont pas abouti,
03:44 comme la semaine dernière,
03:45 on avait annoncé deux blessés dans une opération de force spéciale,
03:49 mais malheureusement pas d'otages.
03:51 Nous continuons l'effort militaire,
03:53 même l'effort, je dirais, d'action particulière.
03:57 Mais il est clair que durant la trêve qui a eu lieu il y a quelques semaines
04:01 avec les terroristes sous l'intermédiaire Qatar et Egypte,
04:08 il y a eu effectivement le retour d'une centaine de nos otages.
04:11 Et alors, nous parlons, il n'y a pas de négociations,
04:13 il n'y a pas de reprise de trêve,
04:15 et ceci, si ça a lieu, sera décidé par l'échelon politique.
04:21 Alors, nous parlons, les combats continuent et font rage.
04:23 Une dernière question, Olivier Raffaewitz.
04:25 On a entendu cette annonce du Premier ministre israélien,
04:28 plusieurs personnes liées au mouvement terroriste du Hamas
04:31 ont été arrêtées au Danemark, même chose en Allemagne,
04:33 ils avaient projeté des attentats sur le sol européen.
04:36 Ça veut dire que la menace que représente le Hamas,
04:39 elle n'est pas seulement pour Israël,
04:40 elle est pour nos démocraties occidentales.
04:43 Tout à fait.
04:44 Les menaces de groupes terroristes salafistes,
04:48 comme l'Hezbollah, comme le Hamas, comme Daesh, sont partout.
04:52 Et donc, ce projet d'attentat,
04:56 qui selon les différentes sources a été prévenu,
05:03 enfin, je n'ai pas le terme en français, excusez-moi, a été empêché,
05:06 est une preuve et la preuve que malheureusement,
05:09 le terrorisme salafiste peut frapper partout,
05:12 des cibles israéliennes, mais également des cibles autres.
05:14 On l'a vu malheureusement en Europe, en Belgique, en France
05:17 et dans d'autres pays d'Europe.
05:19 Merci beaucoup, Olivier Rappoport, d'avoir pris du temps
05:21 pour nous répondre sur CNews et sur Europe.
05:23 Un porte-parole de TSAL.
05:24 On a évoqué avec vous la question des otages, merci à vous.
05:27 J'aimerais qu'on entende le témoignage de Daniel Toledano,
05:29 dont le frère a été enlevé le 7 octobre dernier,
05:31 il n'a aucune nouvelle depuis.
05:33 Il raconte aussi ce que lui ont relaté les otages
05:36 qui sont sortis de détention.
05:41 Tous les otages le disent,
05:42 les terroristes leur racontent des histoires fausses.
05:44 Tout d'abord celle-ci, que le Hamas veut bien les restituer,
05:48 mais qu'Israël ne veut pas les reprendre.
05:50 Ensuite, que votre pays, Israël, n'existe plus,
05:55 et donc vous n'avez nulle part où aller.
05:57 Enfin, le pire mensonge, selon moi, le plus cruel,
06:00 vous allez être libérés.
06:02 Puis, au bout d'une heure et demie d'attente,
06:04 les terroristes disent, eh bien finalement,
06:06 vous allez rester ici pour le restant de vos jours.
06:10 Voilà pour ce témoignage de Daniel Toledano,
06:12 recueilli par Harold Eman, Gilles Tailleb, vice-président du CRIF.
06:15 On voit que c'est aussi des tortures psychologiques
06:19 qui sont impligées aux otages.
06:20 Mais c'est un grand dilemme aujourd'hui en Israël.
06:22 Il y a la revendication et l'attente des parents, des otages,
06:27 qui ont toujours espoir de retrouver vivants,
06:31 ou même certains, de récupérer ne fût-ce que les corps,
06:34 parce qu'on sait que les corps aussi sont importants pour la population.
06:37 Et de l'autre côté, il y a aussi...
06:39 On est aujourd'hui presque à 2 000 morts.
06:42 Entre les 1 400 premiers, plus les soldats qui sont morts jusqu'à ce jour,
06:46 on est à près de 2 000 morts,
06:47 on est à près de 2 000 soldats handicapés.
06:50 On est devant une catastrophe
06:53 qui fait que le prix est tellement cher aujourd'hui
06:55 qu'arrêter aujourd'hui,
06:59 ce serait accepter d'avoir sacrifié tous ces gens pour rien.
07:02 Arrêter aujourd'hui, ce serait dire aux Hamas
07:05 que leur terreur, que leur crime ont payé.
07:08 Aujourd'hui, il n'y a pas d'autre solution.
07:10 Il n'y a pas d'autre solution pour Israël
07:12 que d'aller au bout de ce chemin et d'éliminer les Hamas.
07:16 Parce que la population israélienne en a besoin,
07:18 parce que les parents de ceux qui envoient leurs enfants en ont besoin,
07:21 parce que les parents des otages aussi ont besoin de savoir
07:25 qu'ils peuvent compter aussi sur une armée qui les défend.
07:27 Parce que jusqu'à présent, quand on disait le plus jamais ça,
07:31 qui aurait imaginé que c'était possible en Israël ?
07:33 On se disait que ça ne peut pas arriver en Israël.
07:35 "Israël, on est tranquille." Non, on n'a pas été tranquille.
07:37 Donc il faut être très fort aujourd'hui.
07:39 Et donc je comprends l'angoisse des parents,
07:41 je comprends l'angoisse des familles.
07:45 - Qui manifestent tous les jours. - Je veux aussi rendre hommage
07:48 au travail que réalise Tzahal.
07:50 Vous savez, quand vous avez chaque jour les noms qui tombent,
07:55 vous regarderez, ce sont souvent des officiers.
07:57 Ce sont des officiers qui sont en tête,
07:59 ce sont les premiers à aller au combat, à rentrer dans les maisons.
08:03 Vous savez, quand vous êtes dans un immeuble,
08:05 dans une petite rue étroite,
08:07 ou qu'au deuxième étage, vous avez des snipers
08:09 qui sont en train de vous tirer dessus,
08:10 je ne connais pas beaucoup d'autres armées
08:13 qui auraient cherché à monter au deuxième étage
08:15 pour essayer d'atteindre cette horizon,
08:16 à qui aurait bombardé l'immeuble.
08:18 Mais c'est parce qu'on monte jusqu'au deuxième étage
08:21 qu'on peut aussi perdre des forces
08:22 et perdre des gens qui défendent le pays.
08:24 Voilà, tout ça, c'est ça qui est compliqué dans ce système.
08:27 Et c'est ça qu'il faut essayer de faire comprendre
08:30 à l'ensemble de l'humanité.
08:32 On va renoncer à faire comprendre à Mélenchon, sa bande,
08:35 et à l'ONU.
08:37 Quand on entend le président de l'ONU,
08:40 on a envie de...
08:41 On se demande si c'est un comique,
08:43 on l'aurait mis à une époque dans les guignols.
08:46 Mais aujourd'hui, on se dit,
08:48 "Mais ces gens-là, on ne voit pas le véritable danger ?"
08:50 Alors, nous, nous sommes là pour le répéter, en tout cas.
08:53 Et c'est pour ça que je voulais rendre hommage aussi
08:55 au travail que fait Salle.
08:56 Louis Drignel ?
08:57 Pour remondir sur ce que disait Gilles Tailleb,
08:59 j'écoutais la plaidoirie de l'ambassadeur d'Israël
09:02 auprès des Nations unies.
09:03 Et il explique, il essaie de répéter,
09:05 et manifestement, les gens ne parlent pas tous le même langage.
09:09 Il disait, "Mais quel pays au monde serait attaqué,
09:12 on l'interdirait, on l'empêcherait de se défendre ?"
09:15 Mais c'est quelque chose qui paraît basique, élémentaire.
09:18 Mais imaginons en France,
09:19 et la remarque s'applique aussi
09:21 au président de la République, Emmanuel Macron.
09:24 Si la France était attaquée de cette manière-là,
09:26 imaginons qu'un autre puissance,
09:28 mais n'importe quel pays, les États-Unis, disent,
09:30 "Non mais attend, vous avez eu un attentat terroriste,
09:32 mais privilégiez le canal de la diplomatie,
09:35 il faut des négociations, il faut cesser le feu."
09:38 Mais c'est inacceptable pour un pays souverain,
09:41 d'autant plus que l'armée israélienne
09:43 a encore des dizaines d'otages.
09:45 Parmi les otages, il y a des civils et des soldats.
09:47 Qui ne sont pas traités de la même façon.
09:50 Et il ne faut jamais oublier,
09:52 parce que les gens, parfois,
09:53 on a l'impression que c'est des dialogues de fous,
09:55 une armée, particulièrement l'armée israélienne,
09:58 n'abandonnera jamais ses hommes.
10:00 Et c'est tout à son honneur.
10:01 Une armée qui abandonne ses hommes,
10:04 elle a plus d'armée que le nom.
10:06 Bien sûr. Joseph, vous vouliez nous dire quelque chose ?
10:08 Ce qui est difficile, c'est qu'en plus,
10:10 nous ne parlons pas le même langage que le Hamas.
10:14 Moi, je suis frappé,
10:15 parce que ça a été dit plusieurs fois,
10:17 mais je pense qu'il faut le dire et le répéter.
10:19 Lorsque les nazis perpétraient les pires atrocités,
10:26 ils tentaient, par tous les moyens,
10:27 de cacher les atrocités qu'ils commettaient.
10:30 Non seulement le Hamas n'a pas...
10:33 Moi, je sais que ce fameux samedi,
10:34 quand je me suis levé par hasard le matin,
10:36 les premières vidéos d'horreur sur lesquelles je suis tombé
10:39 étaient des vidéos qui émanaient du Hamas,
10:42 qui s'exerçait à défigurer à coups de pieds
10:45 le visage d'Israélien,
10:47 tout simplement pour qu'il ne soit pas reconnu par les familles.
10:50 C'est-à-dire qu'eux, ils en ont fait un élément de propagande.
10:54 C'est-à-dire qu'on est dans des mondes différents.
10:58 C'est pour ça que la notion même de cesser le feu,
11:00 un cesser le feu sera pris immédiatement par le Hamas
11:03 et leurs alliés comme une victoire, bien évidemment.
11:06 C'est pour ça aussi que c'est totalement impossible.
11:08 Nous ne sommes pas dans des rationalités qui sont comparables.
11:11 C'est pas vrai, c'est un mensonge.
11:14 C'est ça et c'est quelque chose qui doit être pris en compte avec force.
11:17 - Éric Nolot ? - Une question très délicate
11:20 et même dérangeante que vous avez effleurée,
11:22 c'est qu'est-ce qui se passe dans la tête des dirigeants,
11:24 non pas militaires, mais dirigeants politiques israéliens ?
11:26 Est-ce qu'ils considèrent que le but de guerre,
11:28 qui est l'éradication du Hamas,
11:30 vaut qu'on se désintéresse des otages, des otages civils,
11:33 qui restent encore aux mains du Hamas ?
11:35 On a l'impression que là, ce n'est plus du tout...
11:37 Enfin, ce que disait le colonel Raffaovitch,
11:39 il n'y a même plus de négociation.
11:40 Est-ce qu'on dit qu'il y a des victimes collatérales
11:44 qui sont là, des otages,
11:45 et en fait, ça doit être subordonné au but principal,
11:48 qui est l'éradication du Hamas ? Comment vous analysez ça ?
11:51 - Gilles Taillame. - Je pense qu'au niveau politique,
11:53 l'échelon politique en Israël est quand même très perturbé actuellement.
11:58 La situation n'était pas simple avant que le 7 octobre existe.
12:03 Aujourd'hui, il y a eu un consensus
12:06 pour essayer de garder le cap et de se dire qu'il faut à la fois...
12:11 En France, on dit en même temps,
12:13 mais on va dire à la fois s'occuper de récupérer des otages,
12:17 de faire des concessions qui ont été faites
12:18 pour récupérer les 100 premiers,
12:20 et aussi d'éradiquer le Hamas,
12:23 parce qu'on sait que si on n'éradique pas le Hamas,
12:25 - des otages... - Est-ce que c'est possible
12:26 de tenir les deux lignes ? C'est ça, le problème.
12:29 Vous savez, malheureusement,
12:30 quand une guerre dans n'importe quel pays du monde,
12:34 et je pense que vous en avez rencontré,
12:36 c'est très particulier, il faut prendre une certaine distance.
12:41 Et le facteur risque, combien d'hommes on va perdre ?
12:49 - Combien de vies ? - Et à partir de là, on décide.
12:51 Combien d'hommes on va perdre ?
12:52 On a perdu déjà 2 000 personnes,
12:55 comme vous l'avez dit, il y a les otages, il y a tout ça.
13:00 Quel prix on est prêt à payer ?
13:02 Et surtout, il faut penser au coup d'après,
13:03 qu'est-ce qui va se passer demain ?
13:04 La solution politique de demain, elle est dans les têtes, déjà ?
13:08 Je pense que la solution est très compliquée.
13:11 Beaucoup essayent d'envisager des choses,
13:12 mais vous savez qu'il y a eu un sondage qui est sorti hier,
13:14 qui est quand même alarmant.
13:16 81 % des Palestiniens se déclarent solidaires du Hamas.
13:21 Ça fait froid dans le dos.
13:24 Et encore, près de 50 ou 51 % de ceux qui sont à Gaza aujourd'hui
13:29 s'estiment encore solidaires du Hamas.
13:31 C'est-à-dire qu'il y a un nettoyage dans la tête à faire.
13:35 Et donc la solution politique, elle prendra du temps.
13:37 Trouverai les bonnes personnes.
13:39 Il faut trouver des personnes qui accepteront enfin
13:42 de penser que Gaza ou les territoires de Judée Samarie
13:47 peuvent devenir des havres de paix.
13:49 Ça aurait dû être Singapour, Gaza.
13:52 Ça n'aurait pas dû devenir ce que c'est devenu aujourd'hui.
13:54 Si ce n'était pas des milliards qui avaient été volés
13:56 par ces criminels et ces assassins.
13:58 Si ce n'étaient pas des gens qui se passaient leur vie
14:00 à construire une ville sous la ville
14:03 pour semer la terreur et pour mettre le papier.
14:06 - C'est ça, le malheur. - Éric Revelle ?
14:08 Juste un mot pour pronger ce que vous disiez sur l'ONU.
14:10 Vous avez aussi abordé la question israélienne.
14:13 C'est vrai que le temps de la commission d'enquête
14:15 sur les responsabilités du gouvernement Netanyahou
14:18 sur l'échec du Mossad, des services secrets américains
14:22 sur cette terrible attaque du 7 octobre viendra.
14:25 Comme viendra, à mon avis aussi, c'est pour ça que je fais le...
14:27 Vous parliez de l'ONU.
14:29 Comme viendra, à mon sens, le temps aussi
14:30 où il faudra demander des comptes
14:32 aux organisations non gouvernementales.
14:35 Parce qu'un certain nombre d'entre elles, évidemment,
14:36 aident les populations en Gaza, oui.
14:38 Mais d'autres ont refusé de qualifier le Hamas de terroriste.
14:43 Donc, à partir de là, si vous voulez,
14:44 ça pose quand même un sujet non seulement de moralité
14:47 pour ces organisations,
14:49 mais aussi de moralité pour ceux qui les subventionnent.
14:52 - Bien sûr. - Non, mais c'est un vrai sujet,
14:53 parce qu'on ne l'aborde jamais.
14:54 Et je ne vais pas donner des noms, parce que je vais peut-être
14:56 me tromper, mais c'est des très grosses organisations.
14:59 Oui, et celles qui refusaient de...
15:01 Comment dire ? D'être médiateurs pour envoyer des médicaments
15:03 aux otages.
15:04 Oui, oui, oui.
15:04 La Croix-Rouge, en l'occurrence.
15:07 Ils leur demandaient de les faire passer.
15:10 Enfin, ils refusaient.
15:11 Ils ne faisaient même pas semblant de prendre des médicaments.
15:13 Ils disaient qu'on ne pouvait rien faire.
15:14 Effectivement, c'est un champ qu'il faudra ouvrir.
15:18 Il est temps de faire le rappel des titres de l'actualité.
15:21 Il est 18h31.
15:23 On est en direct sur CNews et sur Europe 1.
15:24 Et c'est Simon Guélin qui est là.
15:26 Après un acte antisémite au Parlement polonais,
15:31 le président Duda a participé aujourd'hui
15:33 au rallumage des bougies d'une ménora,
15:35 ce chandelier symbole du judaïsme.
15:37 Il y a deux jours, un député d'extrême droite
15:39 les avait éteintes à l'aide d'un extincteur.
15:41 Un acte condamné à l'unanimité au sein du gouvernement polonais.
15:44 Une enquête a été ouverte contre le député concerné.
15:48 La Russie va de l'avant.
15:49 Ce sont les mots de Vladimir Poutine
15:51 lors d'une séance de questions-réponses
15:52 devant les journalistes cet après-midi.
15:55 Une semaine après avoir annoncé son intention
15:56 de rester au Kremlin, le président russe se dit prêt
15:59 à coopérer avec la France,
16:00 mais reproche à Emmanuel Macron d'avoir rompu les relations.
16:04 Après, alors que plusieurs cours d'eau
16:06 ont été placés en vigilance orange en Nouvelle-Aquitaine
16:08 pour risque de crues, la prison de Sint
16:10 a dû être évacuée aujourd'hui.
16:12 142 détenus ont quitté la maison d'arrêt
16:15 pour être transférés vers d'autres établissements pénitentiaires.
16:18 La prison de Sint avait déjà dû être évacuée il y a deux ans
16:21 en raison de risque de crue lorence.
16:23 Merci beaucoup, Simon Guélin.
16:24 Pour ce rappel des titres de l'actualité,
16:26 encore une question, Gilles Tailleb.
16:27 On a appris pendant cette émission
16:29 ces arrestations qui ont été menées au Danemark,
16:31 mais aussi en Allemagne,
16:33 contre des membres du groupe terroriste du Hamas,
16:36 qui projetaient des attentats en Allemagne,
16:39 aux Pays-Bas, sur tout le sol européen.
16:42 La menace, elle est globale ?
16:43 Quand on parle précisément du Hamas ?
16:46 Oui, quoi qu'il arrive...
16:48 - Ou de la mouvance djihadiste ? - Les informations
16:51 que nous avons les uns et les autres,
16:53 et en tout cas, celles que nous,
16:55 en tant que responsables communautaires, nous recevons,
16:56 c'est que la tension est quand même...
16:59 On n'est pas au vert, là,
17:01 on est au rouge qui clignote partout.
17:04 On sait que des cellules dormantes, ce qu'on appelle,
17:07 existent partout en Europe,
17:09 que notre pays, la France, est loin d'être épargnée
17:12 par ceux qui attendent de pouvoir déclencher.
17:16 Et cette menace, pendant trop longtemps,
17:19 on se disait...
17:21 C'est ce que disait Eric tout à l'heure,
17:23 il y avait ce qui se passait en Israël et il y avait nous.
17:27 Mais non, on est dans le même bateau.
17:30 - On est dans le même bateau. - On est face au même danger.
17:34 Et les attentats ne vont pas choisir...
17:37 Peut-être que dans un premier temps, ils vont choisir les Juifs.
17:40 Ça fait 2000 ans que ça dure,
17:42 on a pris l'habitude d'être choisis comme ça parmi les premiers.
17:46 Mais on est aussi un clignotant qui se doit de réveiller les autres.
17:49 Et encore une fois, je rappelle ce qu'on a dit au début.
17:53 Ensemble, nous devons être vigilants.
17:55 C'est notre civilisation qui est en danger.
17:57 Nous avons des ennemis en face.
17:59 Nous avons des criminels.
18:00 Nous avons des gens qui, comme vous l'avez dit tout à l'heure,
18:03 n'ont pas notre méthode de pensée.
18:05 C'est pas la peine de réfléchir avec notre façon de penser,
18:08 avec des gens pour lesquels nos valeurs n'ont aucune valeur.
18:11 Nous ne sommes pas de leur monde.
18:13 Ils veulent nous éliminer tous.
18:15 Absolument. Gilles Taillem, merci beaucoup.
18:17 On fait une petite pause. On se retrouve dans un instant
18:19 dans "Punchline" sur CNews et sur Europe 1
18:20 avec Gilles Kepel, théoricien du djihadisme d'atmosphère.
18:24 On va revenir avec lui sur ses événements
18:26 à la fois en Israël et sur le sol européen.
18:28 A tout de suite dans "Punchline".
18:31 - Europe 1.
18:32 - 18 h, 19 h.
18:33 - "Punchline". Laurence Ferrari.