Le Syndicat de l'Importation et du Commerce de La Réunion (SICR) a tenu son assemblée générale ce jeudi 23 novembre. Le syndicat a annoncé l'affrètement d'un navire pour transporter des déchets dangereux vers l'Hexagone dans le cadre de sa mission sur les filières REP. Le syndicat a profité de l'occasion pour présenter l'importance pour l'économie de l'île de se pencher sur l'utilisation de l'Intelligence articielle (IA). Son président, Philippe Alexandre Rebboah, dresse le bilan de l'année 2023 et présente les ambitions de 2024.
00:02 Il s'est tenu aujourd'hui notre Assemblée Générale 2023.
00:06 Nous avons présenté à nos adhérents les résultats financiers,
00:08 mais aussi les résultats concrets que le syndicat a obtenus durant l'année 2023.
00:13 Nous avons œuvré tous à un rapprochement des différentes forces en présence sur le territoire,
00:18 que ce soit auprès du MEDEF, que ce soit auprès de l'ADIR, de l'UMIR, de la FCD, de la FCA, du Grand Port de La Réunion.
00:26 Et ensemble, aux côtés du SICR, nous avons réussi à porter des projets et à avoir de très bons résultats.
00:33 J'en veux pour preuve l'amendement qui a exclu les DOM des négociations de fin d'année avant le 31 décembre,
00:41 et qui permet aux importateurs et aux grossistes d'avoir un peu plus de temps pour préparer les accords commerciaux 2023.
00:48 Le SICR a été, dans son volet environnemental, très investi dans le projet d'affrêtement aux côtés de l'Union,
00:56 d'un bateau pour l'exploitation des déchets dangereux et non dangereux.
00:59 Vous savez qu'il y a un bateau qui quitte La Réunion à la fin de la semaine avec 3 700 tonnes de déchets dangereux et non dangereux.
01:05 Et ça fait partie des missions aujourd'hui facilitatrices du SICR.
01:10 Et nous travaillons aujourd'hui sur une certaine automatisation et modélisation de notre économie, de la gestion des déchets.
01:17 C'est pour ça que nous avons planté ce matin à nos adhérents l'intelligence artificielle,
01:21 qui doit nous permettre d'accompagner notre développement, notre filière, nos métiers,
01:27 aux enjeux de demain pour mieux comprendre, avec beaucoup plus de sensibilité et de précision,
01:32 l'articulation de l'économie insulaire pour nous rendre plus efficients et, au final, mieux servir l'intérêt des Réunionnaises et Réunionnais.
01:42 Alors, il n'est pas encore facile d'avoir des remontées statistiques sur l'implémentation dans les entreprises réunionnaises de l'intelligence artificielle.
01:50 Mais de plus en plus de formations et le SICR, à travers son organisme Savoir Plus,
01:55 va proposer tout au long de l'année 2024 des formations à l'IA parce que ça n'est pas que Chad Jafiti, l'IA.
02:02 C'est bien plus complexe. Et derrière, ça peut aider nos chefs d'entreprise à développer leur business,
02:09 créer de l'emploi parce que l'IA n'est pas forcément une menace pour l'emploi.
02:12 Ça va venir créer aussi d'autres emplois et aider notre territoire à être plus dynamique par rapport à nos voisins
02:18 qui ont beaucoup, beaucoup investi et qui ont quand même une certaine longueur d'avance par rapport à la Réunion.
02:22 Alors, ça, c'était pour l'IA, mais c'était plus global. C'était les filières REP, IA, tout ça.
02:28 Là, justement, vous avez des modèles d'entreprise ici qui commencent à émerger et qui deviennent des modèles peut-être à l'échelle nationale.
02:35 On ne sait pas. C'est ça.
02:37 Alors, concernant les filières REP, vous savez qu'aujourd'hui, la gestion des déchets est une problématique sur le territoire.
02:42 Pour autant, le SICR promeut l'économie circulaire. Dans cette économie circulaire, ça veut dire quoi ?
02:48 Ça veut dire que le déchet des uns doit devenir une matière secondaire pour les autres.
02:53 De nouvelles entreprises vont ouvrir à la Réunion, par exemple dans les batteries dans le sud de l'île, à la fin tierre,
02:59 où l'entreprise recyclera les batteries aujourd'hui au plomb qui sont exportées, ne le seront plus,
03:05 et recyclées directement dès 2024 sur le territoire réunionnais.
03:08 Le but, c'est qu'avec les appels à projets que l'ADEME peut faire, suivi par la DÉAL,
03:13 nous puissions développer ces entreprises, créer de l'emploi local,
03:17 et avec cette richesse, développer notre territoire et sortir du cycle "j'importe, je consomme, je jette",
03:23 et au lieu de jeter, je recycle de nouveau le produit.
