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  • 14/09/2023
Chroniqueur : Thomas Sotto 


Ce matin, Thomas Sotto reçoit Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, dans les 4 vérités. 

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Transcription
00:00 Bonjour et bienvenue dans les 4V, Amélie ou Jacques Estera.
00:05 Comme avant chaque match, on va commencer par les hymnes si vous voulez bien.
00:08 Est-ce que vous la trouvez jolie cette Marseillaise simple et basique
00:22 au Stade de France au mois de février l'an dernier, France-Irlande ?
00:27 Le Mêlé des cœurs, c'est un beau projet pour ce Mondial de rugby.
00:32 Maintenant, la manière dont ça a été pensé est trop compliquée.
00:37 Qu'est-ce qui s'est passé avec cette cacophonie ?
00:38 Des canons de la polyphonie qui ne sont pas bien adaptés à l'ambiance de nos stades.
00:43 On avait vu en août le bonheur des Français de chanter la Marseillaise a cappella.
00:47 Donc il faut tenir compte de tout ça.
00:49 On a vraiment pris le taureau par les cornes et réajusté les choses
00:53 en lien avec la maîtrise populaire de l'opéra comique, avec l'éducation nationale.
00:57 On retravaille avec World Rugby les fédérations.
01:00 Ça veut dire quoi qu'on change ? On va revenir à des hymnes plus classiques ?
01:03 Plus simples, plus épurés, une base avec des réarrangements sur la partie instrumentale
01:08 qui va nous permettre de satisfaire à la fois les fédérations, les équipes et le public
01:14 sans perdre la voix des enfants. C'était quelque chose d'important pour nous.
01:17 Il faut préciser que les enfants ont fait ce qu'on leur demandait.
01:19 Ils l'ont fait très bien. Il ne faut pas s'en prendre à eux.
01:21 7000 enfants, 300 professeurs de l'éducation nationale à travers la France
01:25 qui ont très bien travaillé avec la maîtrise populaire.
01:28 Donc on veut essayer de proposer ces nouvelles versions.
01:32 Elles ont été adoptées par déjà une série de nations.
01:34 Ça sera plus simple, il n'y a plus de canon et tout le monde pourra chanter en même temps.
01:36 Épurée, pas de polyphonie et on pourra. J'espère que tout ira bien ainsi désormais.
01:41 C'est la première bonne nouvelle de cette matinée.
01:42 Toutes les équipes ont disputé leur premier match dans cette Coupe du Monde de Rugby.
01:45 Quel premier bilan vous tirez de ce mondial ?
01:48 Beaucoup d'engouement. Il y a un record au niveau des spectateurs.
01:51 Il y a un record au niveau aussi des audiences, à la fois télévisées et puis en digital.
01:57 Record de vente de maillots. Je crois qu'il y a une envie de ce 15 de France qui est très très forte en France.
02:04 Ils nous inspirent, ils nous font plaisir, ils nous donnent du bonheur. Ça va continuer.
02:08 En même temps, on a eu un ou deux petits couacs sur l'expérience.
02:12 Un petit problème d'organisation quand même à Bordeaux, à Marseille avant le match Angleterre-Argentine.
02:14 Et qu'on est en train vraiment de corriger. Ça a été d'ailleurs très vite corrigé.
02:18 Les Anglais nous ont jugés très sévèrement.
02:20 Oui, comme souvent.
02:22 Parce que certains n'ont pas pu accéder au match, vous ratez le début des rencontres.
02:25 Oui, clairement, il y a eu quelques défaillances dans l'organisation le samedi, vous l'avez dit, à Bordeaux, à Marseille.
02:31 Elles ont été immédiatement corrigées le lendemain dans les deux mêmes villes.
02:34 Ce qui montre bien qu'il n'y a pas de problème structurel d'organisation.
02:37 Je rappelle qu'il n'y a pas eu d'incident majeur, aucun problème de sécurité.
02:40 Maintenant, on a resserré tous les boulons au niveau de l'expérience spectateur.
02:45 Parce qu'on doit aux spectateurs du monde entier qui viennent en France pour cette Coupe du Monde,
02:51 que cette expérience soit irréprochable, soit excellente.
02:54 Donc, tout a été fait.
02:56 Moi, je serai personnellement sur l'ensemble des stades de la compétition.
02:59 Reparler à l'ensemble des parties prenantes là aussi pour que tout soit absolument nickel.
03:04 C'est notre volonté.
03:06 Je rappelle que quand on organise au début un événement de cette ampleur,
03:09 ce n'est pas inhabituel qu'il y ait ces petits rodages.
03:13 Maintenant, notre détermination est totale pour apporter le meilleur de cette expérience.
03:17 Et on ne compte pas notre temps pour y parvenir.
03:20 Plus anecdotique, on a manqué de bière dans certains stades, à Mélioudeac, etc.
03:24 Alors, ça peut faire sourire, mais sur le fond, la bière avec l'alcool,
03:27 elle a-t-elle vraiment sa place dans les stades ?
03:29 Il y a la loi Évin qui pose un cadre.
03:32 Il y a des exceptions possibles en lien avec World Rugby, les municipalités.
03:36 Là, il y a une exception qui est prévue pour cette Coupe du Monde de rugby.
03:40 Et oui, il y a eu, là encore, à Bordeaux, mais surtout à Marseille.
03:44 Vous la comprenez cette exception ?
03:46 Je pense que ça fait partie de la culture du rugby.
03:50 C'est important d'avoir en même temps les messages de prévention que nous portons avec Aurélien Rousseau.
03:55 Il y aura bien cette campagne dans les jours à venir.
03:57 Il s'est expliqué là-dessus hier absolument.
03:59 Les messages ont été remaniés, la création a été remaniée.
04:03 Mais l'intention demeure tout aussi forte de bien prévenir contre tous les excès en matière de consommation d'alcool.
04:10 Maintenant, on sait que ça fait partie du spectacle.
04:13 Il y a des villages rugby, ces fan zones également, où c'est important pour les spectateurs.
04:17 Tout ça doit être fait avec modération.
04:19 Mais oui, il y a eu des records, en effet, de consommation.
04:23 Il a aussi fait très chaud.
04:25 Je rappelle, on était quasiment dans des moments de canicule.
04:28 Oui, les records ont été explosés.
04:30 Il y a eu plus de 80 000 gobelets de consommation de bière à Marseille pour ce fameux match Argentina-Angleterre.
04:37 C'est quand même un peu curieux d'entendre se réjouir de ça.
04:39 Non, je ne me réjouis pas. Je le relève.
04:41 Je le relève parce que ça explique aussi un petit peu certaines des lenteurs qui nous ont été reprochées aux buvettes
04:46 et dans les réglages avec la bière Asahi et les techniques de tireuse à bière.
04:50 Pour les JO, il y aura de la bière aussi dans les stades ?
04:53 Non, pour les JO, le choix a été fait qu'il n'y ait pas du tout d'alcool.
04:57 Ni d'ailleurs dans les clubs 2024, les fan zones, ni bien sûr dans l'enceinte de ces stades.
05:02 Les JO, ce n'est pas une année tranquille qui s'annonce pour vous avec ces Jeux Olympiques en ligne de mire.
05:06 On s'attend à du grandiose.
05:07 Alors, sauf dans la scène où on redoute un peu des mycoses,
05:09 les tests d'épreuves dans le fleuve n'ont pas été très concluants cet été,
05:12 souvent annulés pour cause de pollution excessive.
05:15 Qu'est-ce qui fera que la même cause ne produira pas les mêmes effets dans un an ?
05:18 Autrement dit, est-ce que vous avez la certitude que les épreuves prévues dans la scène se dérouleront dans la scène ?
05:23 Il y a eu deux épisodes très différents.
05:26 Il y a eu ce qui s'est passé début août, qui était lié à des eaux pluviales.
05:30 Il n'y a plus de manière totalement anormale pour un été à Paris.
05:33 Il se peut qu'il pleuve de manière anormale l'an prochain.
05:34 Et les infrastructures, on le savait, qui permettent de gérer cette dimension des eaux pluviales, n'étaient pas encore prêtes.
05:39 Elles le seront parfaitement pour les Jeux Olympiques et Paralympiques.
05:43 Donc ça, ce n'est pas un point d'inquiétude.
05:45 Les bassins d'orage se construisent en temps, en heure.
05:48 Donc ce risque-là, il est évacué.
05:49 Ce risque-là est évacué.
05:51 Il y a eu ensuite une défaillance opérationnelle dans l'usine des eaux de la ville de Paris, du côté de Tolbiac.
06:02 Des difficultés avec un clapet qui a été fuyant.
06:05 Le déficit-là a été identifié.
06:10 Il va être monitoré de manière beaucoup plus exigeante, beaucoup plus fine pour la suite.
06:16 Et on verra de manière là aussi très étroite à ce qu'il n'y ait pas de problème de cette nature qui se réserve.
06:22 Vous n'êtes pas inquiète qu'il y aura donc des épreuves dans la Seine ?
06:23 Non.
06:24 Je veux dire, elles ont pu se tenir en partie.
06:26 On a encore une fois tout le dispositif.
06:29 Le projet est très bien piloté par le préfet de la région Île-de-France.
06:32 On a des budgets très importants qui sont mobilisés là-dessus.
06:35 Et on sera au rendez-vous de cette baignade, des épreuves dans la Seine et de la baignade ensuite en 2025.
06:41 Il n'y a pas de plan B ?
06:43 Il n'y a pas de plan B parce qu'on veut faire absolument ces épreuves de triathlon.
06:47 On peut faire ces épreuves de natation, de paranatation dans la Seine.
06:50 On sera prêt et on met tout en œuvre pour que ces petits déficits de contrôle qui a eu ça et là,
06:56 ces petits défis ne se reproduisent absolument pas.
06:59 Et nous y veillons, nous l'État, personnellement avec les autres parties prenantes du projet.
07:04 L'autre question, c'est est-ce que nos athlètes seront prêts ?
07:06 Les médailles au championnat du monde de l'athlétisme, la France est repartie avec une médaille qui ne suffit pas à cacher la misère.
07:10 Faut-il revoir nos ambitions à la baisse ?
07:12 Quel est l'objectif de l'équipe France pour ces JO ?
07:15 Non, il ne faut jamais revoir ses ambitions à la baisse.
07:17 Il faut ajuster tout ce qui peut l'être en termes d'engagement, de concentration,
07:23 œuvrer pour qu'il y ait un esprit d'équipe qui demeure, qui ait de l'émulation.
07:27 C'est quoi l'objectif ?
07:28 L'objectif c'est le top 5, ce n'est pas nouveau.
07:30 L'objectif top 5, côté Olympique, côté Paralympique.
07:33 Et on fait en sorte d'être vraiment aux côtés des fédérations pour les soutenir,
07:37 en même temps piquer quand il faut aller un petit peu plus loin dans la qualité de la préparation olympique, son intensité.
07:46 C'est le sens des propos que j'ai pu tenir dans cette réunion que j'avais faite de débrief avec les équipes d'athlétisme.
07:53 Et tout un programme de travail avec des jalons très précis ont été définis par le directeur de la haute performance.
07:58 Il faut continuer à faire ça partout.
08:00 Je le redisais d'ailleurs au président des différentes fédérations olympiques hier,
08:04 ce leadership dans la préparation dans chacun de ces jalons est capital.
08:09 On veut être au rendez-vous de notre mission.
08:10 On se pose aussi beaucoup de questions sur la capacité de nos réseaux de transport à absorber l'événement,
08:14 surtout s'il y a des grèves pendant les Jeux.
08:16 Un député Renaissance, donc de votre famille politique, Carl Olive,
08:18 veut interdire les manifestations et les préavis de grève avant les grands événements sportifs.
08:22 Il demande une loi d'exception sur les sujets.
08:24 La ministre des Sports et des JO que vous êtes, y est-elle favorable à cette loi d'exception ?
08:27 Moi je ne demande pas de loi d'exception.
08:28 Je pense qu'il y a une méthode qui est celle de ce gouvernement,
08:30 qui est d'être à la fois dans le dialogue social le plus anticipé possible
08:35 et d'être dans la responsabilité.
08:38 Et là je retiens pour la Coupe du Monde de rugby,
08:40 on avait vu qu'il y avait un préavis de grève déposé par les aiguilleurs du ciel.
08:44 Le travail qui a été mené par Kélan Vaughn a permis le lever,
08:47 a permis aussi dans cet esprit de responsabilité que j'appelle de mes voeux
08:51 de dire qu'il n'y aurait pas de nouveau mouvement social pour les Jeux olympiques et paralympiques.
08:55 Je crois que notre pays a besoin de montrer qu'il est absolument exemplaire,
08:59 qu'il est conscient qu'il reçoit le monde et que ça, ça nous oblige sur certains noms des dimensions.
09:05 Et en même temps, on anticipe ce dialogue social,
09:07 c'est le sens des deux chartes sociales d'ailleurs qui existent,
09:10 tant pour les Jeux olympiques que pour la Coupe du Monde de rugby
09:13 et de l'attention que nous portons à ce lien avec les partenaires sociaux.
09:16 J'y ai veillé personnellement pour la Coupe du Monde de rugby.
09:19 A propos des transports avec les Jeux paralympiques qui se dérouleront du 28 août au 8 septembre,
09:23 ils seront surchargés en Ile-de-France.
09:25 Alors oui ou non, une fois pour toutes, la rentrée scolaire en Ile-de-France sera-t-elle décalée en septembre prochain ?
09:30 Est-ce que les franciliens rentreront plus tard ?
09:32 Non, elle ne sera pas décalée.
09:34 Ce qu'on va regarder, c'est vraiment au cas par cas,
09:37 pour ceux des établissements qui sont à proximité immédiate de sites olympiques et paralympiques,
09:43 comment on peut trouver des solutions de flexibilité pour les familles, pour les enfants, pour les professeurs.
09:48 Donc une adaptation locale ?
09:49 Une adaptation micro-locale.
09:50 Mais pas de report ?
09:51 Il y aura quelques exceptions qui vont se compter sur les doigts des deux mains au maximum,
09:55 et pas du tout de changement pour l'ensemble des familles.
09:58 Vous savez, on fait attention avec ces Jeux olympiques et paralympiques
10:00 qu'ils perturbent le moins possible le reste, le cours normal de la vie de la nation,
10:05 et on le doit aux Français bien sûr.
10:06 J'ai encore trois petites questions rapides.
10:07 Paul Pogba, qui a été contrôlé à testostérone,
10:10 si ce contrôle est confirmé, est-ce que les sportifs qui sont pris comme ça doivent être bannis à vie ?
10:16 Est-ce qu'il faut les sortir des équipes nationales ?
10:17 Bannis à vie, non, mais il y a des suspensions qui sont très longues.
10:20 C'est un cas d'ailleurs avec Simona Alep, qui avait 4 ans.
10:24 Donc c'est des durées très longues.
10:26 Pour Paul Pogba, la procédure est en cours, donc je ne vais pas m'exprimer là-dessus.
10:30 Évidemment, c'est un épisode qui est triste et qui cause de la peine.
10:35 Moi, ce que je veux quand même dire, parce que je sais qu'il y a eu des polémiques ces deux derniers jours,
10:39 c'est qu'il y a un engagement de toutes les parties prenantes pour un sport propre.
10:43 Je ne veux pas qu'il y ait des caricatures, je ne veux pas qu'il y ait des généralisations.
10:46 Oui, ça peut exister, ça existe même, des cas de dopage, d'ailleurs, dans le sport professionnel comme dans le sport amateur.
10:52 Mais il y a surtout la volonté de toutes les parties prenantes, des moyens très forts qui sont mis à disposition des autorités de contrôle par l'État.
10:58 Un renforcement de plus de 50% de ces contrôles en 4 ans.
11:02 Et je pense qu'on est vraiment au rendez-vous de cette éducation, de cette culture antidopage de bout en bout, du plus jeune âge.
11:08 Et aussi la nécessité pour nous tous d'agir sur les entourages.
11:12 Les athlètes ont besoin de ça.
11:14 Je vais préciser qu'il y a les Journées européennes du patrimoine.
11:16 C'est important qu'il y a plein de lieux qui seront ouverts ce week-end et qu'on pourra y aller.
11:19 Dernière question.
11:20 Est-ce que vous avez regardé le rugby ?
11:21 Oui, première fois que le sport est mis à l'honneur dans ces Journées européennes du patrimoine.
11:24 On est dans le traditionnel, il faut aller vite.
11:26 Vous regardez le rugby.
11:27 On n'y va pas en 40 ans, ça se fait.
11:28 Le rugby France.
11:29 Vous regardez la demi-finale de volet ce soir, France-Italie à Rome.
11:31 Je suis dans le stade Pierre-Montreux, à côté du président de la République.
11:36 Et j'aurai un œil rivé sur cette demi-finale du volet.
11:41 Championne olympique contre les champions du monde, ça se regarde.
11:44 À Rome, pensez pour Novo-Leyr.
11:46 Merci beaucoup d'être venu dans les 4V.
11:47 Allez les Bleus, tous les Bleus du volet au rugby.
11:49 Bonne journée à vous Amélie Houdet et à Castel.
11:50 Merci beaucoup.

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