- 12/09/2023
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00 En 2009, il a été lancé un programme gouvernemental de construction de 10 000 logements sociaux
00:21 couplé à l'aménagement de 50 000 parcelles constructibles à travers le pays.
00:25 Et des années après, il est question d'évaluer ce programme qui devait logiquement permettre
00:31 un accès facile aux logements à tous les Camerounais.
00:34 Nous faisons cette évaluation du point de vue des perspectives, du point de vue de l'existant.
00:39 Et nous le faisons à partir des boulevards.
00:40 Nous allons retrouver d'un moment à l'autre l'auditeur général de la SIC qui est le
00:44 bras armé de l'État en matière de promotion de l'habitat social.
00:47 Mais avant de le retrouver, nous allons faire ce petit rappel pour vous replonger dans le
00:53 programme gouvernemental.
00:54 Nous avons accompagné le soldat général de la SIC à la rencontre des occupants de
01:02 les 100 logements de Ngalane pour essayer d'assainir la situation.
01:07 Quelle était cette situation ? C'est qu'il y a eu un contexte à la faveur duquel les
01:14 logements ont été occupés sans le respect des procédures de la SIC.
01:18 On a à peu près une soixantaine d'occupants qui n'ont pas de lien avec la SIC en termes
01:27 de paiement des frais d'entrée, en termes même de contrat.
01:30 Certains ont manifesté une très bonne volonté.
01:33 Ce sont à peu près une vingtaine.
01:35 Alors, avec la réunion que nous avons eue avec le soldat général, il s'est agi de
01:40 sensibiliser les autres pour que leur statut légal soit consolidé par l'obtention de
01:46 ces contrats et le paiement de ces frais d'entrée.
01:50 Avec le maître d'ouvrage, avec la SIC elle-même, nous allons faire beaucoup d'efforts pour
01:57 améliorer l'habitabilité des logements.
02:00 Parce qu'en fait, je dois vous dire que cette cité est la première qui a été achevée.
02:05 Il faut donc que ce joyau qui a été offert par le chef d'état soit utilisé à bon
02:11 escient.
02:12 Et pour cela, il faudrait que nous ayons ici les occupants qui sont empris du sens du civisme,
02:18 notamment en payant leurs loyers régulièrement, en régularisant leur situation administrative
02:26 vis-à-vis de la SIC.
02:28 Et la date qui a été arrêtée avec le chef d'état général, c'est celle du 30 août.
02:37 Il faudrait qu'au 30 août, tous les occupants aient reçu leur contrat qui les lie à la
02:42 SIC.
02:43 Les échanges ont été fructueux.
02:45 Donc nous attendions du côté de la SIC la prise en compte de nos différents montants
02:57 versés auparavant à travers leurs anciens chevalentins.
03:03 Parce que c'est même ça le logical, c'est qu'auparavant, nous avons payé nos factures
03:10 d'entrée aux côtés de l'ancien chef d'agence.
03:13 Et puis, subitement, on nous a fait savoir que nous étions dans l'égalité, que c'était
03:19 une sorte de reproduction.
03:20 C'est ça qui a fait que jusqu'à aujourd'hui, les gens ne puissent pas payer leurs factures
03:25 d'entrée.
03:26 Mais quand même, après cette rencontre, nous sommes quand même convaincus que ces
03:36 frais seront pris en compte.
03:38 Ces frais seront pris en compte.
03:40 D'ailleurs, le chef d'état général l'a dit, le gouverneur l'a interdit.
03:45 L'idéal, le meilleur, c'est de payer les factures d'entrée.
03:51 C'est ça le préalable.
03:52 En fait, c'est ça qui a établi le lien juridique tel qu'ils ont dit.
03:55 Le lien juridique entre la SIC et nous.
03:58 Donc, nous pensons que le délai est pratique de 60 jusqu'à 22 mois.
04:04 Je crois que jusque là, nous aurons déjà payé nos frais d'entrée, qui, dans la SIC,
04:10 jouent également son rôle de respecter ces engagements.
04:14 Avec le logement de Mbanga Bakoko, nous constatons immédiatement que nous sommes sensibilisés
04:21 à la récupération des clés.
04:24 Nous avons notre chef d'antenne immédiatement qui nous demande de nous constituer en collectif
04:29 à l'effet de mettre d'abord la propreté, de garder les investissements importants,
04:35 propres, sains pour nous, pour nos enfants.
04:38 Il est indispensable que nous soyons bien tenants de ces espaces.
04:43 Nous allons à la rencontre du diétaire général de la SIC qui a bien voulu être avec nous
04:49 sur le site de tournage de ce programme Entre les lignes.
04:52 M. le diétaire général, merci de nous permettre d'échanger avec vous.
04:56 C'est un hasard de calendrier, c'est un exercice de routine.
05:00 Vous vous retrouvez ici dans le sud.
05:01 Qu'est-ce qui vous amène ?
05:02 Merci, M. Alega, de nous donner l'opportunité de nous exprimer sur les visites d'inspection
05:11 que la société immobilière a commencées depuis le mois passé.
05:14 Nous avons commencé avec le littoral.
05:17 Aujourd'hui, on est dans la délégation régionale du centre avec Eboluwa, Berthoua,
05:26 Gahouan, Ngaounderi et Mahoua.
05:30 Nous sommes aujourd'hui à Eboluwa pour évaluer les logements planutes avec les accueilleurs
05:39 et les locataires aussi.
05:41 Nous avons aussi la ville de Sangbenima que nous pourrons visiter pour faire l'évaluation
05:50 afin de faire un rapport au gouvernement.
05:53 La CIC, la société immobilière du Cameroun, c'est le plat armé de l'État pour la construction
05:58 des logements sociaux au Cameroun.
05:59 On sait que quand vous prenez l'ERM, la conduite de cette entreprise, elle est plongée dans
06:05 une succession de résultats déficitaires.
06:09 On a notamment les résultats de 2016, 2017 et 2018.
06:12 Vous aviez conscience à l'époque que c'était un travail d'Hercule qui était attendu de
06:16 votre équipe ?
06:17 Oui, nous avons pris conscience puisque lors de notre installation, Madame la ministre
06:24 de l'habitat et le développement urbain avait parlé de ces problèmes, que la CIC a
06:30 des réels problèmes.
06:31 Donc, conscients de cela, nous nous sommes armés d'abord des méthodes de gouvernance
06:37 pour rétablir la société, faire en sorte que sur le plan fiscalité, que la société
06:45 soit au beau fixe avec l'administration fiscale.
06:49 Il en est de même aussi avec l'administration en charge des affaires sociales, c'est-à-dire
06:57 que la CNPS pour épargner nos employés.
07:01 Donc, nous nous sommes mis au travail grâce au travail titanique fait par le Consupé
07:09 de 2016 à 2019.
07:11 Les conclusions nous ont permis d'être dans la régularité pour éviter les manquements
07:17 passés.
07:18 Donc, à ce titre, nous avons pris le taureau par les cornes, nous sommes assis, nous avons
07:25 travaillé durement avec le ministère de finances avec lequel la CIC a des plateformes
07:33 de travail.
07:35 Et depuis 1994 déjà, nous avons seulement renforcé ce que nos prédécesseurs avaient
07:43 déjà commencé à faire, mais avec une accélération certaine qui a permis d'engranger plus de
07:50 35 milliards quelques mois après notre arrivée avec l'avènement numéro 4.
07:58 Donc, aujourd'hui, on se réjouit, la CIC est sortie non seulement du problème du déficit
08:09 des années précédentes, nous avons renu avec le bénéfice, mais toujours est-il que
08:15 nous avons ce déficit qui est pendant plusieurs années, et vous savez que dans le compte
08:23 de la société, ça suit toujours.
08:25 Dès ma prise de fonction, nous avons constaté qu'il y avait 18 milliards de déficit à
08:31 combler.
08:32 Mis à part cela, nous avons aussi trouvé qu'il y avait les taux de charges d'amortissement
08:40 depuis plus de 40 ans non nettoyés au niveau de la société.
08:44 Donc, ces taux remontent à moins 6 milliards par an.
08:49 Donc, quand on établit le bilan de la CIC, il faut enlever cette charge-là pour espérer
08:57 avoir un bénéfice.
08:58 Donc, le manque de production aussi pendant des années, pendant 30 ans, la CIC n'a
09:05 produit que quelques 300 logements à Yaoundé.
09:08 La ville de Douala n'en a pas eu.
09:11 C'est pour cela que lors de notre visite, nous avons trouvé qu'il y a des poches de
09:15 terrain qui restent et que nous allons lancer des tours pour que la société essaie de
09:22 faire pour qu'il y ait des constructions nouvelles à Douala.
09:26 Donc, ceci dit, le gouvernement aussi, à travers le mandat de gestion, nous a donné
09:34 2300 logements.
09:35 C'est vrai que la CIC, dès le départ, s'est opposée parce que le mandat de gestion a
09:41 un caractère irrégulier que nous avons dit au gouvernement.
09:45 Mais l'État a continué toujours dans le mandat de gestion et nous, en tant qu'outil
09:52 de l'État, nous avons fait avec.
09:53 Mais le problème qu'on a rencontré dans ce mandat de gestion est énorme.
09:58 Pour le camionnet qui a besoin d'un logement, nous constatons que le parti n'oublie la
10:04 CIC.
10:05 Il n'y a pas suffisamment de logements, comme vous dites.
10:09 Ceux qui ont la chance d'habiter les camps CIC, ils ont tous les problèmes du monde.
10:14 Il y a des arriérés, ils ne vous payent pas.
10:17 Il y en a qui trouvent qu'ils ne payent pas parce que le service minimum n'est pas assuré.
10:20 Donc, il n'y a pas d'eau, il n'y a pas d'électricité.
10:22 Tout cela nous amène à poser cette question.
10:25 Depuis que vous êtes là, est-ce qu'il y a un léger mieux ? Est-ce que vous sentez
10:28 que malgré les difficultés, malgré les petits blocages, malgré l'environnement social
10:33 et financier, vous faites quand même des efforts pour avancer ?
10:36 Oui.
10:37 Dans notre prise de fonction, nous avons fait le tour du Cameroun pour constater un taux
10:43 de dégradation élevé dans les logements de la CIC.
10:48 Le taux allait jusqu'à 60 %.
10:51 Nous avons fait un rapport au conseil d'administration.
10:53 Nous avons demandé les moyens pour que ces logements soient encore décents.
10:59 Deux ans après, le gouvernement nous a compris à travers le MINEPAD.
11:06 Vous savez qu'au niveau de MISA, le MINEPAD a mis à la disposition de la CIC une erreur
11:12 sombre de presque 900 millions.
11:14 Nous avons commencé à réhabiliter parce que vous savez que les canons de la promotion
11:21 immobilière veulent que chaque cinq années, il faut réhabiliter.
11:26 Il y a les entretiens qu'on fait régulièrement, quotidiennement, mais il y a les réhabilitations
11:31 qu'il faut faire parce que ça rentre dans l'investissement de la société.
11:35 Nous avons commencé avec le MINEPAD et puis maintenant la CIC aussi, dans ses ressources
11:43 d'exploitation, a trouvé 800 millions pour continuer à la Cité Verte, Coteau, Boya et
11:51 Limby.
11:52 Donc, Monsieur Alega, on ne peut pas réhabiliter tout le patrimoine de la CIC en un temps parce
12:02 que ni l'État ni la CIC ne disposent des moyens adéquats pour le faire tout de suite.
12:08 C'est pour cela que nous adoptons la position de planification.
12:11 La planification, on a voulu qu'on commence d'abord par Yaoundé, un peu Douala et Garoua
12:20 et puis Limby et Boya.
12:23 Aujourd'hui, nous allons continuer dans la même lancée pour que ces logements redeviennent
12:30 des logements d'essence comme le veulent les organismes internationaux puisque le Cameroun
12:37 adhérait à ces organismes internationaux qui nous observent d'ailleurs.
12:41 Sur le plan de dégradation, je dirais que nous sommes de tout cœur avec nos clients
12:48 pour améliorer nos conditions de vie, mais ça ne peut pas se faire en un clic.
12:54 Il faut attendre, patienter.
12:56 Le tour de chaque cité viendra parce que lors de notre investigation, nous avons constaté
13:03 la Cité Coteau.
13:04 Elle seule a besoin de 5 milliards.
13:07 Nous avons presque 17 cités à gérer et on ne peut pas trouver de l'argent aussitôt
13:17 pour améliorer ses conditions de vie, mais avec la planification, l'aide de l'État,
13:24 je crois que nous pourrions arriver à quelque chose dans l'avenir.
13:28 A Ebolova, nous sommes et ailleurs aussi, il y a cette confusion entretenue dans les
13:35 esprits, les esprits léminares, les occupants des cités, les manquements en termes d'approvisionnement
13:39 en eau, électricité et l'entretien de l'espace vide.
13:43 Les habitants du camp SIC à Ebolova prient à l'abandon.
13:46 Monsieur l'État général, ces problèmes, vous les connaissez, c'est autant à Yaoudé
13:50 à Ebolova qu'ailleurs.
13:51 Finalement, qui fait quoi ?
13:52 Oui, je l'ai dit à plusieurs reprises, Monsieur Aliga, que dans le management de ces logements
14:02 gouvernementaux, il y a une dilution de responsabilités.
14:08 La preuve en est que le premier ministre chef du gouvernement était arrivé à Ebolova
14:13 le 30 janvier 2020.
14:17 La SIC a fait un état de lieu en mars 2020.
14:23 Cet état de lieu a été pris en compte par le ministre qui est maître d'ouvrage et
14:32 jusqu'à aujourd'hui, sur la soixantaine des personnes qui habitent la cité ngalane,
14:42 il n'y a que trois ou quatre qui ont l'eau dans leur logement.
14:45 Cela fait quatre ans aujourd'hui et vous savez que le mandat de gestion ne donne pas
14:55 la responsabilité en matière de charges d'entretien à la société immobilière du
15:00 Cameroun.
15:01 Donc c'est le mandat qui est l'état qui devrait entretenir ces logements.
15:06 Pour être plus clair, qui doit s'occuper de l'entretien, l'accès doit être propre,
15:13 l'électricité, qui doit faire ça, c'est la SIC ou bien c'est le ministère ?
15:16 C'est le ministère puisque dans la réglementation, vous savez que l'éclairage public est du
15:24 ressort de collectivités territoriales décentralisées, l'entretien des stations d'épuration aussi
15:31 c'est du ressort de collectivités territoriales décentralisées et puis l'entretien de
15:37 l'ouvrage, un comble métro d'ouvrage qui est le MINDU.
15:41 La confusion c'est que beaucoup de personnes pensent que ces ouvrages ont été transférés
15:49 à la société immobilière.
15:50 Et est-ce qu'ils paient directement à la presse de la SIC ?
15:54 Non, il y a un compte de mandat de gestion ouvert à la BICEC où tout l'argent de mandat
16:01 de gestion est versé.
16:02 Ce n'est pas dans les caisses de la SIC comme certains le prétendent.
16:05 Donc chaque accueilleur, chaque locataire a le numéro de compte BICEC ouvert à cette
16:14 FF où ils doivent mettre l'argent de l'État parce que c'est des dénés publics,
16:20 ce n'est pas l'argent de la SIC.
16:22 Nous avons parlé de ce problème, de cet état-là depuis 2001 comme j'ai dit.
16:31 Mais jusqu'à aujourd'hui l'entreprise n'arrive pas à normaliser la situation dans
16:38 les logements parce que la SIC avait même demandé au service du Premier ministre de
16:46 faire une audite technique après l'audite administrative et financière réalisée par
16:51 le Consul P.
16:52 Donc jusqu'à présent on n'a pas ces éléments.
16:55 Vous savez que la SIC étant signatrice des contrats est responsable pénalement vis-à-vis
17:05 des occupants.
17:06 Donc c'est à ce titre que nous portons à l'attention du gouvernement.
17:11 Il faut que les choses soient régularisées normalement pour que les responsabilités
17:17 soient dégagées de part et d'autre.
17:20 C'est pour cela que nous avons émis des réserves pour la signature de notre mandat
17:26 de gestion.
17:27 Ce mandat de gestion n'a pas été ordonné par le Premier ministre, chef du gouvernement,
17:33 parce que ça devrait impliquer plusieurs sectoriels, que sont par exemple le MINFI,
17:39 le MINEPAT.
17:40 Ces logements-là ont une dette de 73 milliards et demi, qu'il faut d'abord penser.
17:47 Ce n'est pas le budget de l'État qui l'a fait, mais c'est une dette que le Cameroun
17:51 a contactée.
17:52 Donc il faut faire très attention à l'optimisation de ces ressources-là pour qu'après on n'ait
17:58 pas des charges unitées.
18:00 C'est pour cela que la SIC en tant que promoteur immobilier porte à l'attention du gouvernement
18:06 ces manquements pour que ça soit arrêté.
18:08 Monsieur le Président, est-ce que vous comprenez quand même la gêne de ceux qui ont besoin
18:12 d'un logement ? Visiblement, c'est des problèmes de procédure qui sont très compliqués et
18:17 qu'on ne comprend pas toujours.
18:18 Entre une gestion, un comité de gestion, c'est compliqué.
18:23 Les Camerounais ont besoin de logements.
18:26 Et il y a ces logements qui existent, mais qui ne sont pas occupés.
18:29 S'ils sont occupés, ils ne sont pas occupés dans des conditions décentes.
18:32 Tout cela, comment, pour le cas de Bolova par exemple, c'est quand même la région du
18:36 Président qui l'a réunie ?
18:37 Oui, le cas de Bolova, nous l'avons suivi avec beaucoup d'attention.
18:42 La preuve que c'est ma énième visite aujourd'hui pour que les choses soient dans les normes.
18:47 Compte tenu des conditions d'habitabilité qui n'étaient pas au goût fixe, nous avons
18:58 obtenu du maître d'ouvrage le menu que l'entreprise vienne reprendre certains travaux.
19:06 Mais malheureusement, ces travaux ont été mal faits jusqu'à présent.
19:11 J'ai dit malheureusement parce que vous avez entendu le témoignage des occupants qui ont
19:20 dit que sur la soixantaine, il n'y a que peut-être quatre ou cinq qui ont l'eau dans leur maison.
19:27 Donc, nous avons tout fait pour que ce soit dans les normes.
19:34 Mais malheureusement, à notre insu, il y a eu de laissé aller une occupation irrégulière
19:42 de ces logements qui a fait un manque à gagner de plus de 25 millions aujourd'hui au niveau
19:47 de la cité de Galane.
19:49 C'est pour cela qu'avec l'aide du gouvernement, nous sommes venus pour non seulement sensibiliser
19:55 les uns les autres pour qu'on arrive à payer cette somme d'argent qui est énorme parce
20:03 que c'est parti de 17 millions.
20:05 Aujourd'hui, nous sommes à 25 millions.
20:07 Le 8 novembre 2012 marque le point de départ du projet de logement des Samos-Kamrou.
20:15 Nous sommes évidemment au lendemain de l'élection présidentielle.
20:18 Nous sommes dans le cadre de la mise en œuvre de la dimension sociale du programme politique
20:22 du président de la République qui vient d'être réuni.
20:24 Le gouvernement a donc élaboré ce projet pour la construction de 10.000 logements sous
20:29 l'aménagement de 50.000 parcelles constructibles à l'horizon 2030.
20:33 On en parle depuis.
20:34 Lors de votre installation, le ministre de l'Habitat et de L'Habitat urbain et par ailleurs
20:40 le président du conseil d'administration classique, Aya Oude, vous a demandé de lancer
20:45 une production massive de logements.
20:47 Qu'est-ce qu'on a dit au Sénat général?
20:50 C'était simplement un appel, c'était une conviction.
20:54 Cela se fait?
20:55 Oui, je voudrais d'abord revenir sur le projet de 10.000 logements lancé par le président
21:02 de la République.
21:03 Précisément, le premier ministre avait lancé ce projet à Réuné en 2009 et à Douala en
21:11 2010.
21:12 C'était un paquet qui permettait au Cameroun, au fil des ans, d'avoir 10.000 logements
21:21 plus 50.000 parcelles constructibles.
21:24 En 2012, la SIC a bénéficié d'une convention avec l'État signée par cinq ministres où
21:34 la société immobilière devait participer de la conception à la réception en passant
21:39 par le suivi de ce projet-là en étant maître d'ouvrage délégué et en échec de projet.
21:45 A ce titre, la SIC devrait lancer les projets de marché et tous ces éléments.
21:50 Bref, l'État, à travers l'instruction du premier ministre, avait donné le plein
21:57 pouvoir à la société immobilière pour conduire ces travaux en tant que maître d'ouvrage
22:03 délégué.
22:04 Quelques années après, la société immobilière a constaté que la faisabilité de cette convention
22:11 était dans les ruines.
22:13 Pourquoi ? Parce qu'au lieu que ce soit un partenaire unique qui devrait faire, il
22:20 y a eu une dilution encore des responsabilités où, de fois, c'est le ministre qui lance
22:27 les projets, de fois c'est la SIC.
22:29 Ce qui fait qu'aujourd'hui, on ne peut pas établir des responsabilités.
22:33 Je dirais que c'est presque la navigation à vue avec le résultat mitigé que nous
22:39 observons sur le terrain.
22:41 Parce que, de 10.000 logements, 1.675 ont été embrassés, c'est-à-dire que 1.175
22:49 endroits et 500 logements à Yaoundé.
22:52 Et le taux d'achèvement de ce programme pour les deux villes est à 46%.
22:59 Le taux d'occupation est à 26%.
23:02 Et là-dedans, l'État a eu le versement de 12 milliards de la part des populations,
23:08 c'est-à-dire des Camerounais qui ont souscrit dans les banques des prêts pour acquérir
23:14 ces logements.
23:15 Donc, aujourd'hui, après avoir baissé 12 milliards, il y en a qui n'ont pas encore
23:21 bénéficié d'une clé pour entrer dans leur logement.
23:24 Ce qui fait qu'il y a double paiement.
23:26 D'un côté, il y a la banque qui reçoit son argent et de l'autre côté, il faut prendre
23:32 un autre loyer autre que celui souscrit.
23:35 Donc, ceci pose des problèmes.
23:39 La CIC dès 2020 a fait cette étape pour dire au gouvernement, voilà la situation
23:45 qui risque d'imposer avec les populations Camerounaises.
23:49 À date, nous n'avons pas eu un résultat palpable pour dire qu'aux gens qui ont versé
23:56 de l'argent, voilà la conduite, voilà le planning qu'on devrait adopter pour achever
24:02 ces logements en trois ans.
24:04 Comme la CIC avait dit, 2020, 2021 et 2022 devraient avoir au moins les 1675 achevés.
24:11 Mais jusqu'à aujourd'hui, cette planification n'a pas été respectée.
24:15 Et la CIC n'a tant que des ressources pour faire ce travail-là.
24:19 Comment parler des ressources ? Pour conduire des projets, il faut des ressources.
24:25 Il faut un délai.
24:28 Il faut une qualité de l'ouvrage que ça constitue.
24:33 Un projet dont s'il y a l'absence des ressources, on ne peut pas travailler.
24:40 C'est vrai que le milieu a réorienté depuis mai 2021 en mettant la métro-dourade déléguée
24:51 de la CIC de côté pour s'occuper pleinement de ça à travers le directeur de l'habitat
24:56 social qui est devenu chef de service du marché et puis les délégués régionaux du milieu
25:01 qui s'occupent de ce projet actuellement.
25:05 Donc la CIC est en arrière-plan juste pour essayer de voir comment ça peut se faire
25:15 au niveau du milieu.
25:16 Et en cas de détruire, nous ferons notre rapport au gouvernement.
25:20 On se met toujours du côté du Campo Ney-Lamda qui a besoin d'un logement licent.
25:25 Tout récemment, on annonce un ficticide de construction de logements sociaux à Cocoteu,
25:34 non loin de Yawngui.
25:36 Vous avez réceptionné des argents, on a fait beaucoup de tapage là-dessus, c'est
25:40 disant que peut-être cette fois-là le projet allait décoller.
25:43 Mais toutes ces actions ne se traduisent pas par les logements qu'on attend, que les
25:47 Cameroonais attendent.
25:48 Ça va à gauche, ça va à droite, on ne sait pas exactement.
25:53 Finalement, est-ce qu'on peut espérer que ces logements viennent ?
25:57 Donc, des mesures ont été prises en réponse au discours du président de la République
26:03 le 30 décembre 2013, qui demandait de diversifier les constructions, surtout sur le territoire
26:12 national, parce que vous voyez que ces constructions sont logées seulement à Yawngui et à Douala.
26:18 Le chef de l'État en 2013 avait fait dans son discours du 31 décembre, demander une
26:25 réorientation pour que les régions aussi aient leurs logements.
26:29 Et c'est la raison pour laquelle vous voyez que les 100 logements planutes couvrent uniquement
26:34 les 8 régions Or, Yawngui et Douala.
26:37 Nous nous sommes saisi de l'action du chef de l'État pour faire des logements abordables,
26:45 parce que vous voyez que dans tous les pays du monde, il y a des logements abordables que
26:51 les pays construisent, parce que c'est pour permettre aux gens moins nantis qui ne peuvent
26:56 pas aller sur le marché d'avoir un logement décent.
27:01 Nous avons lancé alors le projet Terre-Ciment, où le ministre de l'Habitat a fait la pose
27:11 de la première pierre à Gawa pour les 200 logements de Gawa, mais compte tenu du fait
27:17 que ce projet aussi se base sur le budget du Mindu, qui devrait nous donner 30% dans
27:26 ce budget-là, et jusqu'à aujourd'hui on n'a pas ces 30%, c'est pour cela que ce
27:31 projet est arrêté.
27:32 Mais s'agissant de Nanga et Boko, la SIC est en train de faire une étude, des études
27:37 architecturales, pour permettre à la commune de Nanga et Boko, qui a demandé à collaborer
27:44 avec la SIC, les études sont presque achevées, des études sommaires, parce qu'on ne peut
27:51 pas rapidement faire des APD et autres, mais des études sommaires peuvent nous permettre
27:57 d'estimer les besoins.
27:58 Et nous avons aussi des financiers qui peuvent venir en fin d'année pour une descente à
28:04 Nanga et Boko pour voir comment se passe ce projet de Nanga et Boko.
28:09 Mais s'agissant du projet de Ekoko dont vous parlez, qui se fait sur 16 hectares à travers
28:15 l'entreprise Bizarroti, je crois que depuis 2017 que ce marché a été signé par le
28:27 ministre de l'Habitat, ce projet n'a pas pu découler.
28:33 Le fait que le président nous ait demandé de faire la maîtrise d'ouvrage n'a pas découlé?
28:39 La maîtrise d'ouvrage, c'est en 2021 que la SIC a obtenu compte tenu du fait que c'est
28:44 bloqué de l'autre côté.
28:45 Mais maintenant nous sommes en 2023, la SIC a quand même respecté la faite de route
28:51 du gouvernement, à savoir la sortie des engins, la comptabilisation de la maîtrise d'oeuvre
28:58 qui attend aussi le budget qui est aussi basé sur l'Etat.
29:03 Jusqu'à présent, depuis deux ans que nous cherchons à peu près 800 millions pour lancer
29:12 ce marché, le MIMBAP n'obtient pas l'attestation de disponibilité de crédit qui vient aussi
29:20 de l'Etat.
29:21 C'est ce qui bloque ce projet.
29:23 Mais quand cela ne tient, la SIC...
29:26 Et la société Pizarotti travaille sur quelle base à ce moment-là?
29:30 Est-ce qu'on voit quand même...
29:32 La société Pizarotti est en train de vouloir respecter le contrat tel que signé par l'Etat.
29:38 Mais vous savez que sur la base des injonctions de la banque, Ntezaki a donné 115 milliards
29:46 au Cameroun, la banque réclame le titre foncier sur les deux sites depuis 2021 et jusqu'à
29:57 aujourd'hui on n'a pas ce titre foncier.
29:59 Et c'est pour cela que le crédit n'a pas été restructuré.
30:04 Donc nous attendons incessamment si le gouvernement nous donne le titre foncier, la CAA va se
30:12 charger d'envoyer ces copies de titre foncier à la banque Ntezaki qui va défiser complètement
30:21 le crédit qui reste.
30:22 Donc au jour d'aujourd'hui, la SIC a pu sortir la cinquantaine d'engins commandés depuis
30:29 2017 mais bloqués au port de dollars pendant quatre ans.
30:33 La SIC aussi a lancé des travaux pilotes sur le site des Cocos pour ne serait-ce que
30:42 montrer à l'Etat les 224 logements qui sont prévus sur ces sites-là en attendant la deuxième
30:49 phase.
30:50 Donc la deuxième phase devrait porter sur 9000 logements qui devraient aussi se faire
30:56 sur le site de Jouatoussi, Colsam et autres.
31:00 Donc en bref, le matériau est adapté à notre environnement et puis la base industrielle
31:11 qui est en train de se faire constituera le noeud de problème pour les 9000 autres logements.
31:17 Là aussi on n'a pas beaucoup avancé cette base?
31:21 On a avancé puisque le site a été mis à la disposition de la SIC en novembre 2022
31:27 et les terrassements ont commencé depuis novembre 2022.
31:32 Aujourd'hui on est à presque 25 hectares de terrassés.
31:38 Il nous reste seulement que le Labo Génie vienne certifier ces terrassements parce que
31:43 vous savez que de par la note du Premier ministre il faut que le Labo Génie certifie ces terrassements.
31:50 Donc on attend que ça pour que l'entreprise d'ici octobre commence à implanter le site
31:59 proprement dit.
32:00 Depuis le mois de juin 2022 des cargaisons de matériel et matériaux libérés du port
32:05 de Nomb de Ouala sont arrivés donc à El Coco.
32:09 La réception et l'inspection du dernier logue matériel au Roland commandé depuis
32:12 2018 ont été faites par vous-même, le maître du village, en plus des représentants des
32:18 administrations sectorielles impliquées dans le projet.
32:21 Les effets sont toujours attendus.
32:23 Voyons à quoi ressemble le site d'El Coco aujourd'hui.
32:27 Le projet gouvernemental de construction de 10 000 logements et équipements socio-culturels
32:33 par la Société Immobilière du Cameroun est confié à la firme italienne Pizzarotti
32:39 dont 1 000 logements pour la phase pilote.
32:42 Voici la base industrielle de Nkolmeios devant abriter les préfabriqués pour les
32:48 10 logements.
32:49 Les travaux sont à la phase de terrassement.
32:53 Il s'agit également de concevoir et créer sur ce site un pôle industriel qui devrait
33:00 permettre de booster l'activité socio-économique à travers l'installation des PME et PMI.
33:07 La création de ce pôle industriel sur la route Sié Yaoundé Nfou sera exploitée sur
33:13 une période de 40 à 50 ans avec une production annuelle d'au moins 1 000 logements.
33:18 Le coût de cette phase est estimé à 96 milliards de francs CFA.
33:24 Sur le chantier de la cité site d'El Coco 2, près d'un cimalaine, des bétonneuses,
33:29 tracteurs, conteneurs font partie du décor.
33:32 Les ouvriers de l'entreprise italienne sont à l'œuvre.
33:36 Résultat, ces quelques bâtiments qui sortent progressivement de terre, 224 logements,
33:43 très loin de projection, une dizaine de fondations.
33:46 Les clauses contractuelles prévoyaient la construction d'une base industrielle et la
33:51 production de 1 200 logements, l'aménagement des voiries et réseaux divers.
33:57 Près de 47 milliards sont déjà consommés, suivant les 115 milliards prévus pour ce
34:02 gigantesque projet immobilier.
34:04 Le projet de construction des logements sociaux de la CIC devrait permettre de booster l'offre
34:11 de logements au Cameroun.
34:12 Le déficit en logements est estimé à plus de 2 millions d'unités.
34:17 M. le directeur général, vous avez évoqué une question qui se pose à El Coco et partout
34:23 d'ailleurs, la question des fonciers.
34:25 Comment ça se gère pour que vous puissiez avancer dans votre programme ? Il y a toujours
34:31 des prix autour des fonciers.
34:33 Oui, vous savez que les populations ne comprennent pas bien le projet voulu par l'État.
34:41 Je pense que ceci est dû à la non sensibilisation, d'abord comme la réglementation le veut.
34:48 Parce que vous savez que sur le plan international, on est très regardant pour les questions
34:55 sociales, c'est-à-dire avec les questions foncières.
34:59 C'est pour cela que nous avons pris l'angle avec le préfet pour descendre et rencontrer
35:07 ces populations-là.
35:11 Après pour parler de plus de 2 à 3 mois, nous sommes arrivés à la conclusion que ces
35:17 populations laissent l'entreprise Pisa Roti faire son travail.
35:22 Nous avons signé des PV conformément à la réglementation internationale pour qu'il
35:29 n'y ait pas de bruit.
35:31 On s'est accordé avec les chefs traditionnels et les populations.
35:34 C'est ainsi qu'en novembre, nous avons eu la disponibilité de ces terres-là pour
35:41 continuer les travaux.
35:43 Nous attendons que le premier ministre, le chef du gouvernement, signe le décret d'expropriation
35:50 pour que l'on paye les cultures et autres qui ont été décoiffées à cette zone-là.
35:56 Je me dis qu'il faut beaucoup plus de délicatesse, beaucoup plus de compréhension avec ces populations
36:04 qui ne vivent que de ces terres-là pour qu'il n'y ait pas d'anécroche et qui
36:11 constituerait un goulot d'éclatement dans la poursuite des objectifs assignés par
36:17 le chef de l'État.
36:18 Déjà, il est annoncé un audit international sur ces questions qui vont venir de la banque
36:27 italienne parce qu'elle risquerait aussi d'être dans les amendes si l'audit se prononce
36:36 défavorablement par rapport au projet.
36:38 Ce qui fait que la CIC maîtrise bien la situation.
36:42 Nous avons obtenu du ministère de l'Environnement le certificat voulu à cet effet et nous sommes
36:51 sereins pour cet audit international qui va arriver bientôt.
36:55 Au-delà de la conduite de rationalisation de la construction des logements sociaux,
37:01 il faut que l'État gouverne la CIC ou le BPSL est tout droit au sein de ce qu'on
37:07 appelle le critique CIC, maitrise et crédit foncier, qui sont des instruments de politique
37:13 globale de l'habitat social au Cameroun.
37:14 Mais quand on regarde un peu le fonctionnement de ces éléments-là, de ces trois acteurs,
37:24 quand on regarde la demande sociale en termes de logements sociaux, on a parfois envie
37:31 de vous demander quel type de relations entretenez-vous.
37:33 Chacun vous lie sur son côté ou alors vous avancez avec le pays.
37:37 Vous me donnez là l'occasion de dire ce qui s'est passé avant.
37:41 Dans les années 80, maitrise, crédit foncier et CIC étaient sous la bannière d'un même
37:47 ministère.
37:48 C'est le ministère de l'Urbanisme et de l'Habitat dans les années 80.
37:54 Donc ce critique a produit plus de 8000 logements en 5 ans.
38:01 Et en ce moment, il n'y a pas eu émission de l'État dans la gestion de ces constructions.
38:08 Donc l'État avait laissé la pleine possibilité à ces entités, c'est-à-dire qui sont des
38:15 outils de l'État, pour faire ce travail.
38:19 Et vous voyez aujourd'hui que même dans ces territoires là, il y a des gens qui sont
38:26 devenus des propriétaires à moins de 6-7 millions.
38:30 Donc aujourd'hui, s'il y a congestion et il y a une certaine navigation à faire dans
38:38 la gestion, et c'est pour cela que les résultats restent toujours mitigés.
38:43 Nous avons fait un rapport au premier ministre et au chef du gouvernement pour expliquer
38:48 ce problème depuis 2021, pour qu'on décoiffe un peu la situation, pour que le Cameroun
38:57 qui était pionnier en matière de construction des logements sociaux, et vanté même par
39:01 d'autres pays, où vous avez assisté, le directeur exécutif de l'ONU Habitat avait
39:08 dit que le Cameroun ne pouvait pas avoir de problème en matière de construction des
39:13 logements sociaux, parce que tous ces pays ont copié ce qui s'est passé au Cameroun
39:19 depuis les années 80.
39:20 Donc aujourd'hui, il faut c'est de constater que ces pays ont évolué, avec pour certains
39:27 qui sont même, au lieu d'avoir des déficits de logements, sont en surplus.
39:32 Par exemple, la Tunisie qui a plus d'un million en 2019 de logements en plus.
39:37 Donc j'ai dit que si l'État régule la situation telle que c'était avant, on ne
39:46 devrait pas avoir de soucis pour satisfaire les besoins des Camerounais.
39:51 Mais tel que ça se conduit, on risquerait de rester longtemps sans avoir achevé, même
39:59 les 1675 logements, encore moins faire les autres projets.
40:06 Je dis aussi à l'attention des téléspectateurs, l'État a sa puissance et les sociétés
40:17 sont adossées à l'État.
40:20 Une société comme la nôtre n'a pas la toute puissance, puisqu'elle est régie par des
40:26 règles privées au hada, et aussi par le souci de performance.
40:31 C'est-à-dire que quand on veut faire 10 logements, il faut le faire.
40:36 C'est la raison pour laquelle nous à la CIG, nous avons pris le taureau par le corne
40:40 pour dire que ça en est assez, il faut avancer.
40:44 C'est-à-dire que même avec 50-60 logements, il faut qu'on montre aux Camerounais que
40:50 la construction évolue au Cameroun et que, compte tenu de l'état démographique en
40:56 escroissance, il faut à tout prix construire des logements, même si c'est 10 logements
41:01 par an, il faut le faire.
41:04 Le résultat financier de la CIG, vous l'avez dit vous-même, nous avons des états financiers
41:15 depuis les trois dernières années qui sont positifs.
41:17 Ceci a permis à la CIG de gagner la confiance des banques qui nous ont donné presque 10
41:24 milliards.
41:25 A la CIG en 1970, on n'a pas eu autant d'argent des banques commerciales parce que la performance
41:32 de la société aussi vient de la confiance des banquiers.
41:36 Donc aujourd'hui, on se réjouit à la CIG avec la convivialité qui existe entre nous
41:42 et les banques commerciales.
41:43 Ceci démontre à tous les Camerounais que la CIG est en train d'évoluer, c'est-à-dire
41:49 que dans le bon sens.
41:50 C'est la confiance retrouvée.
41:52 Donc ce que nous voulons, c'est que nous avons conseillé au gouvernement et il ne
42:00 s'agit pas de faire seulement les PPP contractuels comme ça se fait avec Carpa et autres.
42:06 Les PPP contractuels, c'est basé sur l'état, c'est-à-dire que l'état a beaucoup plus
42:13 de force.
42:14 C'est l'état qui donne l'ancien pour les grés à grés, tous ces éléments-là.
42:20 Alors que, comme ça se fait au Ghana, beaucoup mise sur le PPP institutionnel.
42:27 Là ici, c'est la création des sociétés de projets en SPV qui permettra de ne pas
42:39 endetter l'état.
42:40 C'est-à-dire que c'est une société privée qui vient avec les investisseurs, les constructeurs
42:45 avec la nouvelle technologie, qui construisent où le privé domine l'état.
42:52 C'est cette activité que nous avons voulu expérimenter à LONCAC depuis 2020.
43:00 Mais malheureusement, aussi compte tenu de la lourdeur administrative, nous n'avons
43:04 pas pu poser la première pierre.
43:07 Pourtant tout était bouclé.
43:10 Nous avons obtenu l'accord du MINFI.
43:13 Nous avons obtenu aussi l'ascension du comité national de la dette.
43:19 Il restait seulement que le dossier soit envoyé au premier ministre pour accorder la forme
43:26 de société qu'on a voulu.
43:27 Mais jusqu'à aujourd'hui, les deux financiers qui étaient présents sont déjà partis.
43:32 Nous sommes à la recherche du troisième financier pour relancer le projet de LONCAC
43:38 en rénovation urbaine.
43:39 Parlant de la coopération internationale, il y a quelques mois, le responsable de Shelter
43:46 Afrique a fait une campagne d'accompagnement et de promotion du document pour rendre visite.
43:52 Est-ce que ce type d'échange vous permet de décoller un peu?
43:57 Où en êtes-vous?
43:59 Oui, avec Shelter Afrique, nous pouvons bien avancer.
44:04 Vous savez que Mme la secrétaire d'Etat était membre du conseil d'administration
44:11 il n'y a pas longtemps.
44:12 Elle est arrivée à imposer les idées du Cameroun en demandant des crédits souverains.
44:20 Parce qu'avant, ça n'existait pas au niveau de Shelter.
44:24 Mais Mme la secrétaire d'Etat a imposé et que les membres de l'Assemblée générale
44:30 ont validé le crédit souverain, c'est-à-dire que l'Etat peut avoir un crédit souverain
44:37 qui permettra rapidement à l'Etat de construire des logements moyennant des taux concessionnaires.
44:42 C'est à l'issue de ça, en 2021, à Yaoundé, que Shelter avait mis à la disposition du
44:50 Cameroun 14 milliards pour permettre non seulement l'implantation d'une usine et
44:58 puis la construction de 5.000 logements, mais à ce jour, le projet aussi est bloqué
45:05 parce que l'Etat du Cameroun n'a pas répondu rapidement à Shelter Afrique pour implémenter
45:10 ce projet depuis 2021.
45:13 Donc, avec le nouveau directeur général qu'on connaissait quand il était à la Suisse
45:19 au niveau de la Banque mondiale, c'est un brillant directeur général que Shelter a
45:24 eu.
45:25 Je pense que ce directeur général va révolutionner la construction de logements en Afrique parce
45:33 que l'Afrique réunie ne dépasse pas 10% du respect des besoins en matière de logements
45:42 sociaux.
45:43 Donc, peut-être avec lui, qui a inenti l'expérience sur le plan international avec la Banque mondiale,
45:51 ça permettra à l'Afrique de décoller.
45:53 Parce que le problème de logements sociaux, ce n'est pas seulement au Cameroun.
45:56 L'Afrique en entier ne satisfait que 10% des besoins.
46:02 Nous avons plus de 52 millions de logements voulus par les Africains, mais on n'en a pas
46:08 10 millions.
46:09 Je souligne que Thierno Habib Ang, c'est le nouveau directeur général de Shelter Afrique,
46:16 qui a donc eu à échanger à son passage à l'Uni avec la responsable de la CIC sur
46:21 les projets concrets à réaliser.
46:23 Alors, monsieur le directeur général, peut-être que le Cameroun va continuer à atteindre
46:28 des logements à moindre coût, des logements décents.
46:34 Vous êtes le bras armé de l'État dans ce domaine-là.
46:37 On ne saurait s'y déduire ou nous éviter de vous rencontrer pour cela.
46:43 Mais cette question-là émane aussi peut-être du monde de gestion que vous avez à la CIC.
46:49 Est-ce qu'au sein de l'entreprise, c'est le vivre ensemble ? Cela permet à vos équipes
46:53 de se mobiliser, de regarder toutes vers la même direction ?
46:56 Donc, d'entrée de jeu, je vous ai dit, nous avons trouvé que la CIC avait des problèmes
47:04 sur le plan social et sur le plan aussi climat social.
47:08 Moi-même, en tant que secrétaire général, je suis venu à un centre de pompiers plus
47:13 de deux fois à la CIC pour éteindre le feu.
47:15 Heureusement pour moi, ces recommandations émises en son temps, je les ai commencé
47:24 à implémenter dès mon arrivée en 2019.
47:27 Le problème à la CIC, c'est quoi ? C'est des égaux entre les personnes, sur le relationnel
47:36 entre les tribus.
47:38 C'est un esprit de communautarisme que nous avons trouvé et que nous avons jubilé à
47:44 l'heure actuelle parce que nous avons dit que la société est pour l'État et la seule
47:50 personne qui attend les résultats, c'est le président de la République.
47:53 Donc, le président de la République, au-dessus de tout, nous devons nous mobiliser, non de
47:58 plus à la tête des uns et des autres, mais il faut se mobiliser pour satisfaire les besoins
48:05 émis par les Camerounais et donc le chef de l'État est garant.
48:08 C'est la vérité que j'ai dit aux responsables de la CIC pour les amener à comprendre que
48:13 ce n'est pas la personne de sa dame, mais c'est l'État qui parle en ce moment-là.
48:20 Donc, l'autre élément, c'est que nous avons trouvé une société immobilière qui est
48:27 comme une société commerçante parce que la CIC n'est pas affiliée au niveau des entreprises
48:35 BTP, ce qui fait que le salaire des agents de la CIC et autres responsables sont trop
48:41 bas.
48:42 Vous ne pouvez pas avoir un comptable chevronné avec 500.000 par mois.
48:49 Vous ne pouvez pas avoir un bon ingénieur avec 500.000 par mois.
48:54 Donc, ce qui fait que nous avons fait une étude que nous avons adressée au Conseil
48:59 d'administration depuis 2021, mais qui n'a pas abouti jusqu'à aujourd'hui, c'est pour
49:04 essayer de revaloriser compte tenu du fait que la trésorerie de la CIC est en train de
49:10 remonter.
49:11 Donc, pour satisfaire cette masse-là des employés, il faut le faire.
49:17 Nous avons renoué avec le bénéfice que les uns et les autres ont eu en 2021, mais ça
49:26 aussi, il y a des blocages qui ne dépendent pas du management de la société.
49:30 Donc, la CNPS, nous avons toiletté tous les manquements de 2013 à 2022.
49:37 Je crois que la CNPS paye régulièrement aux employés de la CIC, contrairement à ce
49:43 qui se passait avant.
49:45 Nous avons recapitalisé la société qui était partie de 1 milliard en 1978.
49:53 Le 1 milliard n'était même pas enregistré au niveau des tribunaux.
49:58 Nous l'avons fait en juin 2020 et puis, le 29 septembre, le conseil a voté la récapitalisation
50:08 de la CIC à 75 millions.
50:10 C'était une condition sine qua non pour que la CIC soit en règle, parce que depuis
50:15 1978, le gouvernement a émis l'idée d'augmenter 500 millions sur les 500 millions existants
50:22 depuis 52, mais ça n'a pas été effectif.
50:25 Nous avons payé les 400 millions qui restaient en 2019 et c'est ça qui a permis au nouveau
50:32 directeur général de nettoyer le capital de 1978 et maintenant, arrimer la société
50:39 à 75 milliards basé sur des immobilisations, c'est-à-dire que tous nos immeubles et tous
50:45 les actifs qui ont permis à ce que la société soit récapitalisée.
50:49 Aujourd'hui, nous pensons faire une étude claire pour amener des investisseurs pour
50:59 constituer un capital de 25 milliards en épargne publique pour permettre à la société d'avancer
51:07 normalement.
51:08 Donc voilà ce qu'on a fait pour assouvir les employés et compte tenu du fait que beaucoup
51:16 ne l'avaient pas compris il y a deux ans, mais aujourd'hui il y a une belle compréhension,
51:21 une harmonie entre le top management et les responsables de la SIC, parce que ces responsables
51:29 et ces agents de la SIC ont vu le dévouement du top management à faire de la société
51:36 immobilière de Cameroun une société digne de ce nom à l'intérieur de Cameroun comme
51:41 en sous-région.
51:42 Et je crois qu'avec l'apport du chef de l'État qui nous a donné un pan de notre
51:48 vision de constituer au moins quatre industries en bâtiment sur l'ensemble du territoire,
51:56 le chef de l'État vient de nous donner une industrie à Colmeos.
52:00 C'est pour cela qu'on se bat pour que cette industrie soit implémentée.
52:05 Parce qu'après trois ans, nous devons bénéficier pour le Cameroun la construction de masse
52:13 qui constitue un élément sine qua non pour débuter dans la réception de déficits en
52:24 logement.
52:25 Parce que depuis des années, depuis 2014, on nous parle qu'il y a des déficits de
52:29 deux millions, deux millions, mais une action, une bonne planification n'est pas faite
52:35 pour que ce déficit décroît.
52:37 Et c'est ce que nous avons suivi en 2019 au Maroc où l'État avait planifié.
52:46 Parce que cette décroissance-là, il faut planifier.
52:52 C'est-à-dire que dire que les privés vont construire tel nombre de logements, les collectivités
52:58 territoriales tel nombre de logements, l'État tel nombre de logements.
53:03 Et c'est la somme qui fait décroître le déficit comme dans les autres pays.
53:09 Merci beaucoup pour cet éclairage.
53:12 Il faudrait bien qu'un jour on arrive à mettre en application cette ambition du président
53:19 de la République qui a voulu offrir au Cameroun des logements à l'Essam à travers ce programme
53:23 de 10.000 logements et 50.000 parcelles constructibles.
53:27 Mesdames et Messieurs, nous allons nous quitter sur cette belle image du site des Cocos.
53:32 Et à bientôt.
53:34 [Musique]
53:36 [Musique]
53:38 [Musique]
53:39 [Musique]
53:44 [Musique]
53:51 [Musique]
53:57 [Musique]
54:04 [Musique]
54:05 [Musique]
54:09 [Musique]
54:14 [Musique]
54:19 [Musique]
Recommandations
0:23
|
À suivre
0:37
0:39
38:24
33:17
27:58
34:09
28:28
31:39
41:24
56:04
41:52
30:36
31:59
56:38
13:11
11:46
27:02
54:42
37:45
34:45
30:39
23:48