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  • 05/09/2023
Gilles Kepel, professeur des universités, spécialiste du Moyen-Orient, de l’Islam contemporain et auteur de «Prophète en son pays» (L'Observatoire) : «Le port de l'abaya à l'école, comme celui du voile à l'époque de l'UOIF (Union des organisations islamiques en France), a pour but de tester les limites».

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Transcription
00:00 -Ce que vous m'apprenez là indique, d'ores et déjà,
00:02 que le tour de vis
00:05 qui a donné M. Attal a une efficace,
00:08 puisque le port de la baïa à l'école,
00:11 comme celui du voile à l'époque de l'UOEF,
00:14 a pour but de tester les limites.
00:16 Et ça s'inscrit aujourd'hui dans une stratégie
00:19 que le salafisme appelle en arabe
00:21 "al-walaa wal-baraa",
00:23 c'est-à-dire l'allégeance et la rupture,
00:25 ou le désaveu, c'est-à-dire on fait allégeance
00:28 à la loi divine telle que les salafistes l'imaginent
00:31 et la manière très rigorise dont ils la voient,
00:34 et on rompt avec les lois des mécréants,
00:36 qui sont celles de la République,
00:38 pour essayer de marquer un territoire,
00:40 de rompre, de faire en sorte
00:42 qu'au lieu de prôner l'intégration républicaine,
00:45 c'est-à-dire que ce qui nous rassemble,
00:47 quelles que soient nos origines,
00:49 est plus important que ce qui nous divise,
00:52 on essaye de favoriser ce que le président de la République
00:55 appelait le séparatisme.
00:56 [Musique]
00:59 [SILENCE]

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