- 04/09/2023
Autour de Jean-François Achilli et de Bérengère Bonte, les informés débattent de l'actualité du lundi 4 septembre 2023.
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00:00 20h, 21h, France Info, les informés, Jean-François Ackilly, Bérangère Bonte.
00:06 Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés, on est ravis de vous retrouver.
00:09 Bonsoir Jean-François Ackilly.
00:11 Bonsoir Bérangère Bonte.
00:12 On est ensemble jusqu'à 21h pour décrypter l'actualité, débats et expertise.
00:17 Les informés ont bien sûr regardé le début de l'interview d'Emmanuel Macron chez Hugo Décrypte,
00:22 interview qui se poursuit, il va demander notamment aux régions d'expérimenter
00:27 une sorte de passe-transport, un peu sur le modèle allemand à 49 euros par mois,
00:32 une expérimentation d'une tenue unique à l'école également.
00:35 Qu'attend-il plus globalement de ce type d'expression sur ce type de média ?
00:39 On posera la question à notre expert Arnaud Mercier,
00:42 prof de communication politique à l'université de Paris 2, Assas.
00:46 La guerre en Ukraine, pas de relance de l'accord céréali après la rencontre Poutine-Erdogan à Sochi.
00:52 Nous serons en ligne avec Sylvain Tranché, notre correspondant à Moscou
00:57 et nous poserons la question dans les informés,
00:59 faut-il discuter, vieille question, avec Vladimir Poutine comme le propose Nicolas Sarkozy ?
01:06 Les restos du cœur, il aura suffi qu'ils menacent de ne plus servir certains bénéficiaires
01:11 pour que les millions pleuvent, du gouvernement à la famille de Bernard Arnaud.
01:15 Qui sont ces nouveaux bénéficiaires des restos
01:18 et comment stopper cette progression de cette grande pauvreté ?
01:22 Question posée à l'autre experte ce soir,
01:25 l'autre experte des informés, Marie-Alette Graar, la présidente d'ATD Carmond.
01:30 Avec nos informés donc qui sont ce soir Patricia Allemonière,
01:33 grand reporter qui a couvert tous, on va le dire, tous les grands conflits pour TF1.
01:38 À côté de vous Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint aux Parisiens Aujourd'hui en France
01:42 et Paul Thigneault, directeur délégué de la rédaction de Libération.
01:45 Bonsoir à tous.
01:46 Bonsoir.
01:47 Quel avenir pour les jeunes ?
01:50 C'était le titre de cet entretien d'Emmanuel Macron avec Hugo Travert,
01:55 alias Hugo Décrypte sur Youtube, un peu plus de 2 millions d'abonnés et sur TikTok.
02:00 Ça se poursuit, je vous le disais, interroger sur le "Dutchland Ticket",
02:05 le forfait allemand à 49 euros qui offre un accès limité aux bus,
02:08 aux métros, aux trains locaux et régionaux.
02:10 Il répond "Banco".
02:11 Essayons, on l'écoutera dès que ce sera possible, dès que l'émission sera terminée.
02:15 Jean-François Aquillie, à part les transports,
02:17 quelles annonces, jusqu'à ce stade en tout cas, peut-on retenir ?
02:20 Alors d'abord, beaucoup de sujets censés intéresser la jeunesse
02:24 et quelques annonces à relever.
02:26 Je vous rappelle que Hugo Décrypte, c'est un million de personnes qui le suivent
02:31 et c'est essentiellement les jeunes générations.
02:34 L'écologie a été largement abordée.
02:36 Il a été reproché au chef de l'État de zapper ce sujet depuis la rentrée.
02:39 Eh bien, il s'est rattrapé.
02:40 Comment gérer les conséquences du dérèglement climatique ?
02:43 Comment doivent s'adapter nos sociétés ?
02:45 L'annonce sur les transports en train figure dans ce package sur le dérèglement climatique.
02:52 Il est question aussi de développer les pompes à chaleur et d'autres sujets.
02:56 Hugo Traverse est revenu sur la rentrée scolaire avec le port de La Bahia.
03:01 Là, Emmanuel Macron a fait preuve de fermeté.
03:04 Il n'y a pas la place pour les signes religieux.
03:06 Tildi, l'école doit rester ce lieu neutre.
03:08 Message de fermeté également concernant le harcèlement.
03:11 Ils sont revenus évidemment sur le cas tragique de la petite Lindsey.
03:15 « Cause absolue », a dit Emmanuel Macron.
03:17 Il s'est dit favorable à ce que les auteurs de cyberharcèlement soient éloignés des réseaux sociaux
03:22 pendant les six mois qui suivent une condamnation administrative ou judiciaire
03:25 et douze mois en cas de récidive.
03:27 C'est assez précis.
03:28 Sur l'uniforme, cela construit du commun.
03:31 Emmanuel Macron veut des expérimentations, une évaluation du port de l'uniforme à l'école.
03:37 Il se prononce pour une tenue unique.
03:38 Nous y reviendrons. Nous en débattrons ici même.
03:41 Enfin, il a souhaité que chaque collégien plante son arbre.
03:46 L'interview n'était pas hors sentier battue.
03:49 Elle s'attachait au sujet qui préoccupe la société de demain,
03:52 nos jeunes, quand ils seront en âge d'entrer dans la vie active.
03:54 Tour de table rapide sur ce que vous retenez les uns les autres.
03:57 Et puis on verra sur le choix de ce média aussi avec vous, Arnaud Mercier, notre expert ce soir.
04:03 Patricia Lémonnière ?
04:05 On a bien retrouvé le président dans cette volonté d'emmener avec lui
04:10 par un discours presque où celui qui l'interviewait, Hugo Travert, n'arrivait pas à l'interrompre.
04:16 Il veut absolument convaincre.
04:18 On sent qu'il veut convaincre par les propos, par les mots, pour entraîner son interlocuteur.
04:22 Hugo Travert n'a pas eu l'air très convaincu en ce qui concernait l'écologie en particulier.
04:27 L'idée de planter un arbre par étudiant, enfin par jeune lycéen,
04:32 pour compenser les émissions carbone de nos avions,
04:34 on a semblant-il pas du tout convaincu l'intervieweur.
04:37 Et bien d'autres questions qui ont été abordées.
04:39 Mais toujours on retrouve chez Emmanuel Macron cette volonté de convaincre.
04:44 Le problème c'est après, c'est les réalisations.
04:46 Henri Vernet, c'est très concret, c'est au moins ça ?
04:48 Oui c'est ça, non mais c'est très concret.
04:49 Alors c'est vrai, il y a du gadget, bien sûr l'arbre.
04:51 Et puis surtout au moment où deux ministres prennent un avion pour aller à une heure et demie de train de Paris,
04:55 évidemment il y a un côté un peu gag là-dedans.
04:57 Mais bon, ça c'est de la com et c'est comme ça.
05:00 Mais au moins, il y a du concret.
05:01 Elisabeth Borne, pardon, mais ceux qui nous écoutent ont peut-être pas suivi.
05:04 Elisabeth Borne et Gabriel Attal qui sont partis en Ile-et-Vilaine,
05:07 pendant 40 minutes de vol sur un trajet qui faisait une heure et demie en train.
05:10 Exactement, c'est assez bête, il faut dire les choses comme elles sont.
05:14 Néanmoins, donc en dehors des gadgets et de la com,
05:17 c'est vrai qu'il y a beaucoup de concret et on voit bien que ça maintenant c'est le marqueur.
05:20 Vraiment que ce soit lui-même Emmanuel Macron,
05:22 que ce soit les ministres et Gabriel Attal là-dessus, il est à fond,
05:26 parce que c'est vraiment le fidèle, le séide d'Emmanuel Macron,
05:29 ou Rorberger, la manière dont elle a réagi très très vite sur le cas des Restos du Coeur.
05:33 C'est vraiment le concret, ce sont les problèmes de tous les jours.
05:36 C'est ça que veulent désormais embrasser ces ministres et ce président.
05:41 On le voit là avec par exemple l'annonce sur les transports.
05:45 Oui, ça pour le coup, c'est intéressant pour les jeunes.
05:47 C'est quelque chose qui les concerne réellement.
05:49 Et on est moins dans le symbole politique que sur bien d'autres thèmes qui agitent à rentrée actuellement.
05:55 Voilà, fin d'émission.
05:56 Et cet HC, on va pouvoir écouter dans un instant un extrait après le fil à faux,
05:59 mais peut-être tour de table suite avec Paul Quignot.
06:03 Que le président s'adresse aux jeunes au jour de leur rentrée,
06:05 moi ça ne me choque pas et ça ne me choque pas qu'il le fasse sur un canal comme celui-là.
06:08 En revanche, moi je me pose une question sur la multiplicité des interventions du président.
06:12 Il était intervenu en juillet à deux reprises.
06:15 Et si je suis honnête, je ne me souviens plus très bien ce qu'il avait dit à l'époque.
06:20 En tout cas, ça n'avait pas marqué les esprits.
06:22 Je ne suis pas sûr que son intervention de ce soir marque non plus les esprits.
06:25 Il y a des choses concrètes, c'est vrai.
06:27 Mais attention à la banalisation de l'intervention.
06:30 – Est-ce que vous avez de la parole démultipliée du chef de l'État ?
06:31 – Oui, et que quand il aura quelque chose d'important à dire,
06:37 il faudra être très averti pour s'en rendre compte.
06:40 Parce que ce n'est pas le cas de ces trois dernières interventions.
06:42 – Arnaud Mercier, je reviens à vous dans un instant.
06:44 Le temps de retourner voir Stéphane Milhomme, 20h10, le Fil info.
06:48 [Générique]
06:49 – Emmanuel Macron promet de nouvelles mesures contre le cyberharcèlement.
06:54 Il l'annonce aux médias en ligne, Hugo décrypte.
06:56 Le président de la République se dit favorable à ce que les personnes condamnées
06:59 soient éloignées des réseaux sociaux pendant les six mois qui suivent la décision de justice.
07:04 Il estime aussi que c'est la responsabilité du réseau de l'exclure pendant cette période.
07:09 En larmes et à quatre jours du coup d'envoi de la Coupe du monde de rugby,
07:12 Bastien Chalureau réfute toute accusation de racisme lors d'une conférence de presse.
07:17 La deuxième ligne, appelée récemment "Equipe de France", veut faire taire toute polémique.
07:22 Il a été récemment condamné pour des propos racistes,
07:25 mais il précise qu'il a fait appel de cette décision de justice.
07:28 La France accueille désormais plusieurs afghanes menacées par les talibans et exilées au Pakistan.
07:33 Cinq femmes ont atterri à Roissy en début d'après-midi.
07:36 Elles vont être prises en charge par France Terre d'asile.
07:39 Sa présidente Najat Vallaud-Belkacem estime sur France Info
07:42 qu'un pays comme le nôtre ne peut rester insensible à leur situation.
07:47 Et puis, cinq jours après avoir renversé le président gabonais Ali Bongo,
07:51 le général Oligi a prêté serment.
07:53 Il assure qu'il sera un président de transition
07:56 et promet de transmettre le pouvoir au civil sans toutefois donner d'échéance.
08:01 Et puis, après la mort de vacanciers d'antin franco-marocains en Algérie,
08:05 des tirs attribués à des gardes-côtes algériens,
08:08 la justice française ouvre à son tour une enquête à formation du Parquet de Paris,
08:12 alors que la justice algérienne cherche également à identifier les causes
08:16 et les responsables de ce drame.
08:18 *Musique*
08:27 Alors, il y avait, c'est ce que me dit Philippe Poulenard,
08:30 dans les ordres 47 000 abonnés au tout début de l'interview.
08:33 Il faudra nous fournir le chiffre de fin
08:36 après ce long entretien entre Emmanuel Macron et Hugo Travers.
08:40 Ça va être à vous dans un instant, Renaud Mercier,
08:41 sur la communication présidentielle à travers ce canal sur YouTube.
08:45 Tout d'abord, premier extrait, diffusion d'Emmanuel Macron
08:48 qui évoque ce billet de train unique.
08:51 Oui, j'y suis favorable et j'ai demandé au ministre des Transports
08:55 de lancer avec toutes les régions qui sont prêtes à le faire,
08:57 le même dispositif.
08:58 Toutes les régions qui sont prêtes à le faire avec l'État, banco.
09:01 Là, il y a un tour de table avec les régions et si c'est le cas,
09:03 on aura un service similaire en France dans les prochains mois.
09:06 Le ministre des Transports, comme la Première Ministre, porte cette idée.
09:09 Renaud Mercier, quel est le but de cette interview ?
09:11 C'est de faire des annonces comme nous venons de l'entendre
09:13 concernant ce ticket de train ou c'est plus globalement
09:17 prendre un chemin de traverse sans jeu de mots et s'adresser aux jeunes ?
09:21 Oui, c'est clairement s'adresser aux jeunes.
09:22 On sait que c'est un marqueur très important pour Emmanuel Macron.
09:26 Il l'avait déjà fait avec Brut, il l'avait déjà fait avec Matlaï et Carlito.
09:30 Il l'a déjà fait en s'adressant à TikTok,
09:32 les nouveaux bacheliers, je vous félicite, etc.
09:35 Donc pour lui, c'est très important.
09:37 C'est un président jeune.
09:38 C'est un électorat qu'il essaye de choyer aussi,
09:43 alors qu'on sait qu'il a été élu essentiellement par des personnes,
09:45 au contraire, plutôt âgées.
09:47 Et pour lui, il utilise justement les canaux spécifiques à la jeunesse,
09:52 d'autant que ça répond quand même à une réalité sociale
09:57 que les jeunes s'intéressent moins à la politique,
10:00 en tout cas à la politique politicienne telle qu'on le voit,
10:02 donc le font moins par le biais des médias comme Institut,
10:06 comme Le Monde, France Info et autres.
10:09 Et donc, il va les chercher là où ils sont.
10:11 Malheureusement, sur la fois de ce qu'on a vu,
10:15 j'ai le sentiment qu'il ne cherche pas tellement à s'adapter
10:19 à la manière d'être et de paraître dans ce type de média.
10:24 C'est-à-dire qu'il fait des longs monologues.
10:28 Hugo Travers, il était là.
10:29 Bon, on va essayer de parler d'autre chose.
10:32 Enfin, il en avait plein.
10:33 - Sur le sport, il dit à un moment, c'est vachement bien.
10:35 Vachement bien, mais ce n'est pas très jeune, ça.
10:36 - Oui, déjà, mais c'est surtout qu'il était là
10:41 pour fixer son discours.
10:42 C'est-à-dire qu'il avait une tribune et il voulait absolument
10:46 et il ne lâchait pas le crachoir.
10:49 L'autre, il essayait de l'interrompre.
10:51 Il disait non, non, non, c'est encore très important, etc.
10:53 - Vous voulez dire qu'il aurait dû faire plus court ?
10:55 - Oui, il n'était pas dans le style de l'émission.
10:58 - Mais il n'est pas non plus chez McFly et Gratito.
11:00 Précisément, vous vous rappeliez les différents médias sur lesquels il est allé.
11:05 Là, on n'est pas dans le divertissement,
11:08 comme quand il appelle Mbappé, etc.
11:10 Avec McFly et Gratito.
11:12 On est face à un journaliste, certes jeune,
11:14 il le rappelle d'ailleurs qu'il est beaucoup plus jeune que lui,
11:16 mais ça correspond à un objectif différent pour vous ?
11:19 - Oui, bien sûr, parce que là, il va aborder les sujets au fond du fond.
11:23 C'est évident.
11:24 Ce n'est pas juste un défi avec la blagounette qui va bien.
11:28 - Quand il éteint le lavion et puis qu'il dit on va changer les pratiques.
11:32 Alors évidemment, on aurait pu imaginer qu'Hugo Travers lui dise
11:35 "Bah tiens, justement aujourd'hui, on change les pratiques, votre première médique,
11:39 ça ne le fait pas".
11:40 - Oui, mais tout ça est dans un flot continu de paroles.
11:42 C'est-à-dire que c'est très difficile d'identifier.
11:46 Enfin, excusez-moi, vous ramenez vous aussi un petit peu là.
11:49 Qu'est-ce qu'on doit retenir exactement de ça ?
11:51 - On s'en rame.
11:53 - Finalement, il y a eu un flot ininterrompu de paroles
11:56 et il n'y a pas tellement ce sens, j'allais dire, du spectacle,
11:59 au sens où il y a l'annonce forte, etc.
12:01 C'est un peu plus compliqué.
12:02 Paul Kénio.
12:03 - Oui.
12:04 - Juste sous réserve, parce que comme je n'ai pas écouté toute l'émission,
12:07 est-ce qu'il a parlé des émeutes ?
12:08 Parce que moi, j'étais très frappé au moment de la séquence.
12:12 - Il n'y a pas eu de long chapitre consacré, débrief de la longue séquence des émeutes.
12:17 - Si c'est le cas, je trouve que c'est dommage.
12:19 Souvenez-vous, au mois de juillet, pareil, on attendait une parole présidentielle
12:22 sur les enseignements qu'il avait tirés de la crise.
12:26 Et si je parle de ça, c'est parce qu'à ce moment-là,
12:29 au moment des émeutes, on a énormément parlé de la jeunesse.
12:32 S'il n'a pas parlé des émeutes, je trouve ça très étonnant.
12:35 - Patricia Lémonière, sur les thèmes choisis,
12:36 vous estimez qu'il visait clairement les jeunes,
12:39 mais c'est aussi pour une sorte de rattrapage, puisqu'il a été reproché notamment...
12:42 - Alors, je partage votre idée, effectivement.
12:46 S'il était trop long dans son expression, il n'était pas dans une expression de jeune,
12:49 vous savez, où on interagit avec beaucoup d'agilité.
12:52 Là, ce n'était pas du tout ça.
12:54 Mais en revanche, il y avait des questions qui concernaient les jeunes.
12:57 La maladie mentale, la psychiatrie, le harcèlement à l'école...
13:02 - Les vacances scolaires trop longues.
13:05 - La baille... Enfin, il y avait beaucoup de questions
13:07 qui sont celles portées par les jeunes.
13:10 Donc là, il y a répondu, mais il y a répondu
13:13 comme s'il parlait finalement des adultes, comme s'il faisait presque un cours.
13:16 Et les jeunes ne veulent plus de cours aujourd'hui.
13:18 Donc, il a répondu, il a apporté des réponses à certaines questions.
13:20 - Mais est-ce que ça ne serait pas démagogique, Patricia Lémonière,
13:22 d'adopter un style jeune ?
13:24 - Non, il ne va pas...
13:26 - Quand on parle aux personnes âgées, vous parlez comment ?
13:28 - Je crois qu'il faut convaincre.
13:30 Et que pour convaincre, il faut aussi s'adapter à son interlocuteur.
13:33 Quand vous parlez avec des personnes déjà âgées,
13:34 vous ne parlez pas comme vous parlez à des jeunes.
13:36 Justement, vous parlez d'une autre façon.
13:39 - Henri Dernier ?
13:39 - Je trouve vraiment heureux qu'il ne se soit pas mis à parler le "jeunes",
13:42 comme parfois d'ailleurs, ça lui est arrivé.
13:44 Non, mais il y a cette espèce...
13:47 C'est vrai qu'il y a une espèce désormais de mélange
13:49 du divertissement et de la politique.
13:51 Et donc, il faut s'adapter un peu à tous les publics.
13:54 Il ne va pas singer le public auquel il s'adresse.
13:58 Et ça, c'est heureux.
13:58 En revanche, je suis entièrement d'accord avec tous les deux.
14:00 C'est vrai que parler trop longtemps,
14:03 c'est vrai que ce côté professoral,
14:04 ça, en effet, si on veut percuter,
14:06 si on veut être compris, voilà, ça, en effet, il faut le changer.
14:09 Mais quand vous disiez, je trouve que Paul Kinney a entièrement raison,
14:11 est-ce que l'un des sujets quand même, c'est pourquoi est-ce que
14:14 une jeunesse se sent autant mal aimée, autant...
14:17 Bien sûr qu'on ne va pas dire "pauvre chaton, il fait des émeutes".
14:22 Bien sûr que non, les rejoins sont de tous les côtés.
14:24 Mais c'est important de comprendre.
14:25 Et donc, que ce sujet-là n'ait pas été davantage abordé,
14:28 n'ait pas été travaillé, n'ait pas été étudié.
14:30 Là, il faut apporter vraiment des réponses.
14:31 C'est dommage, mais est-ce que c'est la seule faute du président de la République
14:34 ou est-ce que c'est aussi son interlocuteur qui ne lui a pas demandé ?
14:37 Ça, c'est quand même une...
14:38 - Je me retourne vers vous parce que j'avais interrogé Stéphane Fuchs
14:41 pendant le direct de chez Avas.
14:43 Donc, il m'a expliqué, lui, sa vision de la chose.
14:46 Il me dit, c'est peut-être que le président est en train de tenter un coup.
14:49 Il change son écriture médiatique.
14:52 Que dit Stéphane Fuchs ? Qu'en fixant le sujet, le terrain de jeu et les images,
14:56 eh bien, le président de la République, lui, dicte une sorte d'agenda
15:00 aux médias traditionnels que nous sommes.
15:02 Il trace sa route à lui et il nous sort des sentiers battus.
15:06 Parce qu'au fond, les interviews classiques, dès les 20h,
15:09 avec les journalistes autorisés, ça ne fonctionne plus.
15:12 Ça n'intéresse pas les gens qui en ont marre des politiques
15:15 et des journalistes que nous sommes.
15:16 - Mais il en fait très peu.
15:17 - Oui, il en fait quasiment plus.
15:18 Il y a eu l'interview...
15:20 - C'est le point qui a déjà quand même pas mal de pages.
15:22 Votre regard là-dessus, Arnaud Messier ?
15:24 - Je trouve que c'est un peu exagéré.
15:25 Je comprends ce qu'il dit, mais je trouve que c'est un peu exagéré
15:27 parce que, de toute façon, le jour où il en aura vraiment besoin,
15:29 vous inquiétez pas, il convoquera les gens du 20h de TF1 et de France 2
15:34 pour faire une annonce, un truc, etc.
15:36 S'il est vraiment en difficulté, il rejouera le jeu classique.
15:39 Mais je crois que ce n'est pas nouveau et ce n'est pas lié à ça.
15:42 Il a toujours essayé d'être, quelque part, dans une autre stratégie de communication.
15:47 Moi, je trouve que ce qui est surtout important...
15:49 - C'est une stratégie d'évitement ou pas ?
15:51 - Oui, bien sûr.
15:52 Et l'idée d'élaborer d'autres terrains,
15:56 comme font d'ailleurs d'autres hommes politiques,
15:58 avec leur propre compte TikTok, avec leur propre chaîne YouTube.
16:01 Jean-Luc Mélenchon l'a fait aussi.
16:03 - Vous croyez qu'il se segmente ? Pardon, je vous interromps, mais il se segmente ou pas ?
16:06 - Oui, bien sûr, évidemment.
16:08 Et en plus, je pense qu'il y a quelque chose qui est très important à bien comprendre.
16:11 C'est qu'il a dit quelque chose, ça a été un peu repris, mais pas assez, à mon déniveli.
16:15 Il a dit que l'école, c'était le domaine réservé du président de la République.
16:19 Dans l'interview au Point...
16:20 - Or, ça a été bien souligné, ça.
16:22 - Oui, depuis une semaine, on souligne que ça, sincèrement.
16:25 - Oui, enfin, au tout début, je trouvais que ça n'avait pas été fait.
16:28 Mais du point de vue des constitutionnalistes,
16:31 ça paraît une espèce d'aberration, parce que d'habitude, c'est la défense et la politique étrangère.
16:36 Bien sûr que c'est une formule, mais il est en train de marquer son territoire.
16:39 Et ça, c'est ça qu'il fait.
16:41 Quand il va chez Hugo Décrypte le jour de la rentrée scolaire,
16:44 il dit, c'est une cohérence avec "je vous ai annoncé quelque chose".
16:48 C'est que l'école, et donc la jeunesse, ça devient un de mes terrains.
16:52 - Plus globalement, vous nous direz ce que vous pensez de ce que disait Paul Kignout tout à l'heure,
16:55 ce qui faisait aussi l'objet de l'édito tout à l'heure sur France Info de Jean-François Ackilly,
17:00 sur l'occupation du terrain, au-delà même des interviews,
17:04 vous rajoutez Saint-Denis, vous rajoutez tous ces moments-là,
17:06 en s'interrompant juste le temps de Phil'Info, c'est "Fade Milhomme", 20h20.
17:09 - Emmanuel Macron favorable à des expérimentations pour une tenue vestimentaire unique à l'école.
17:16 Le président de la République le déclare sur le média en ligne.
17:19 Hugo Décrypte, c'est plus acceptable, dit-il, pour un adolescent qu'un uniforme.
17:23 Il justifie aussi l'interdiction de la baïa.
17:26 Depuis ce matin, dans les établissements scolaires, son credo,
17:29 on ne peut pas faire comme s'il n'y avait pas eu de Samuel Paty, le professeur assassiné, il y a quelques années.
17:35 Face à la situation financière des restaurants du coeur,
17:37 c'est au tour de Bernard Arnault et sa famille de promettre un geste à l'association humanitaire.
17:42 Le milliardaire annonce un coup de pouce de 10 millions d'euros et son porte-parole le précise,
17:47 ce sera sans contrepartie, n'ait dit fesquer les actions.
17:50 Là, place aux réquisitoires dans le procès des attentats de Bruxelles de mars 2016.
17:55 Un procès-fleuve entamé en décembre dernier.
17:57 8 accusés, dont Salah Abdeslam, en cours une peine de prison à vie,
18:01 déjà condamné pour les attentats de Paris.
18:03 Abdeslam dit ne plus vouloir retourner en France, mais être incarcéré en Belgique.
18:08 La guerre en Ukraine, marquée par cette nouvelle attaque de drones russes sur le Danube,
18:13 près de la Roumanie.
18:14 7 Etats européens et membres de l'OTAN a d'ailleurs dénoncé cette attaque injustifiée.
18:18 Le président Zelensky lui remplace son ministre de la Défense,
18:21 soupçonné de corruption et en pleine contre-offensive de l'Ukraine.
18:25 Le coût des espèces invasives, estimé à plus de 423 milliards de dollars par an,
18:31 selon les Nations Unies qui se basent sur un rapport,
18:33 cette facture quadruple tous les 10 ans.
18:35 Ces espèces exotiques comme le franglois asiatique ou encore l'ambroisie prolifèrent
18:40 et jouent un rôle majeur dans 60% des extinctions d'espèces à travers le monde.
18:45 Toujours avec Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint au Parisien Aujourd'hui en France,
18:58 Paul Quignot, directeur délégué de la rédaction de Libération,
19:01 et Patricia Allemonière, grand reporter qui a longtemps couvert les conflits pour TF1,
19:07 et Arnaud Mercier, notre expert, prof de communication politique à Paris 2,
19:11 sur cette occupation du terrain et ce risque évidemment de lassitude,
19:16 c'est un problème vieux comme les présidences de la République,
19:17 mais là quand même, il est là, tout le temps, du matin au soir.
19:21 C'est vrai, Nicolas Sarkozy faisait ça, et on sait que Jacques Pilon, au contraire,
19:25 lui disait la rareté de la... qui était le conseiller en communication et de Mitterrand et de Chirac,
19:30 et qui disait, au contraire, il faut la rareté de la parole présidentielle
19:33 pour qu'elle ait une force et qu'on ait quelque chose à annoncer.
19:36 Là, c'est vrai que la difficulté quand même, c'est que dans cette discussion à bâton rompu,
19:41 il n'annonce pas en réalité.
19:43 Il dit ses préférences, j'aimerais bien, etc.,
19:47 mais il ne vient pas avec quelque chose de très concret.
19:50 Il dit, il faudrait expérimenter, il faut concerter, je suis favorable à...
19:55 C'est pas tout à fait la même force que j'ai demandé à...
19:59 De temps en temps, il le dit, il dit, j'ai demandé au ministre de mettre en œuvre quelque chose,
20:05 mais il y a beaucoup de...
20:08 C'est pas des effets d'annonce, en fait, c'est plutôt, je vous donne ma conviction.
20:11 Je veux que ça alimente le débat.
20:13 Il s'exprime quand même sur un certain nombre de sujets, notamment sur le port de la baïa.
20:18 Ce qu'on veut faire, l'objectif de la nation,
20:21 c'est au fond qu'il n'y ait rien qui vous exclue et qui vous sépare.
20:24 Et donc, un, on veut éviter les tenues qui vous renvoient à une religion,
20:27 parce que ça vous exclue, ça vous sépare et que ça ne vous met pas dans un cadre commun.
20:31 Et c'est la laïcité.
20:32 Deux, on veut éviter les situations qui mettent un peu de la stigmatisation sociale.
20:37 Et donc, moins on a de débats sur les marques, mieux c'est.
20:39 Trois, on veut éviter les tenues trop excentriques qui provoquent.
20:42 D'où les expérimentations, et puis on suivra à l'automne ce qu'il en est.
20:45 Il faut sortir des débats microcosmiques et dire,
20:48 c'est construire du commun parce qu'on doit être tous ensemble dans la même classe.
20:50 Paul Quignot, vous y voyez quoi ?
20:52 Une mise au point de la part du président de la République
20:54 après l'annonce faite par son ministre de l'Éducation ?
20:57 C'est plutôt une confirmation.
20:59 Et qu'il est… Enfin, il n'y a pas de surprise pour le coup, je trouve.
21:02 C'est que, voilà, il assume la décision qui a été annoncée par Attal juste avant la rentrée.
21:07 Mais enfin, c'est une décision qui vient de l'Élysée.
21:09 Et qui vient de l'Élysée.
21:10 Donc là, pour le coup, pour moi, il n'y a pas de surprise.
21:13 Ce que je trouve un tout petit peu gênant, c'est le mélange qu'il fait entre la question de la baïa
21:17 et la question des marques, du coup des marques, des crop tops.
21:24 Voilà, je trouve que le sujet de la laïcité est suffisamment important
21:26 pour ne pas être mis au même niveau que les débats qu'on peut avoir sur les tenues.
21:32 Oui.
21:33 Oui, Patricia Lemoyne, alors, sur, globalement, cette communication présidentielle,
21:37 elle est somme toute diffuse, comme ça a été dit autour de la table,
21:40 ou pour vous, il y a quand même une série d'annonces,
21:44 une série de structurations de la pensée en direction des jeunes ?
21:47 Il y a une volonté d'embarquer, j'ai envie de dire, les jeunes avec lui.
21:50 Ça, c'est très net, on le sent.
21:52 Il est pris, comme je le disais au tout début, par son discours.
21:56 Mais je crois que son problème, c'est convaincre, ne peut être réalisable
22:03 que si on voit effectivement des annonces concrètes, que si c'est suivi des faits.
22:07 Et là, juste une fois de plus, ce sont des propositions, mais ce ne sont pas des annonces.
22:13 Et je crois que ce que les jeunes ont besoin aujourd'hui, c'est du concret.
22:16 Alors, on parle de ce ticket de train, oui, mais on va l'étudier, on va voir.
22:23 Ça, c'est une réponse à l'hyper-présidentialisation d'Antolak Kuss.
22:28 Il y a eu des annonces concrètes depuis la rentrée sur les classes, un dédoublement, etc.
22:33 Oui, non, mais là, ce discours.
22:34 Non, mais pour revenir à ça, parce que c'est vrai que c'est intéressant,
22:36 ce qu'il a remercié sur le côté segmentation des différents publics, etc.
22:41 Ce qu'on constate quand même à chaque fois, c'est vrai qu'il y a eu TikTok,
22:43 il y a eu vraiment McFly et Carlito, etc.
22:46 Comme vous le rappeliez, mais ce qu'on voit, et y compris d'ailleurs,
22:49 pas que avec les jeunes, dans d'autres publics, envers plutôt d'autres publics
22:52 auxquels il veut s'adresser, ce qu'on constate, c'est que ce président,
22:55 il aime bien se passer des médias, des intermédiaires, quels qu'ils soient.
22:59 Je veux dire, que ce soit dans le monde syndical, dans le monde politique.
23:03 Là, par exemple, de quoi parle-t-on actuellement ?
23:05 D'un référendum, préférendum selon les termes de Véran.
23:08 D'ailleurs, ce référendum, choisissez, allez, c'est comme un peu les cornes de glace.
23:11 On choisirait le parfum qu'on met dans le cône.
23:14 Allez, qu'est-ce que vous préférez comme réforme ?
23:15 Je veux dire, on est dans cette espèce de technique.
23:17 Il dit, je m'adresse directement, je me passe bien des médias,
23:20 y compris les médias au sens strict, au sens nominal, disons, que nous sommes nous-mêmes.
23:24 Je passe au-dessus de vos têtes, je m'adresse directement à mes publics.
23:27 Ça veut dire quoi ? Qu'à vos yeux, ce que fait Hugo Décrypte, Hugo Travers,
23:31 ce n'est pas un média ?
23:32 Un média, enfin.
23:33 Alors, non, c'est un média qui est quand même assez direct,
23:36 parce que lui-même se revendique en tant que média des jeunes,
23:39 un média assez direct parce que c'est YouTube.
23:41 Ce que je veux dire, c'est pas...
23:42 On veut dire qu'il évite les médias généralistes.
23:44 Non, c'est pas le média conventionnel, les médias généralistes.
23:46 C'est comme, encore une fois, c'est comme cette façon,
23:48 quand vous faites un préférendum.
23:50 Quand il s'adresse au point, c'est aussi s'adresse à un public.
23:52 Oui, mais c'est assez rare.
23:53 Après, c'est un choix un peu étrange en termes de volume et de présence.
23:57 Il ne faut surtout pas raisonner, juste, à se dire 47 000 abonnés,
24:00 j'entends bien, parce qu'il y a TikTok, parce qu'il y a les réseaux,
24:02 parce qu'il y a les relais, etc.
24:03 Mais quand même, en volume, on est quand même...
24:05 Je veux dire, qui a entendu aujourd'hui parler de l'interview,
24:08 si on n'en parlait pas ici, de l'interview, très sincèrement, de Hugo Travers ?
24:11 Ça, c'est assez classique en termes de marketing politique
24:14 que de cibler même un média de niche en sachant que, de toute façon,
24:19 les autres médias s'en feront une caisse de résonance.
24:22 Donc ça, je pense que ce n'est pas...
24:24 Mais si le but était de toucher les jeunes,
24:26 ils ne vont pas regarder le 20h de TF1...
24:28 Je suis d'accord avec vous, mais après, il va y avoir des montages,
24:33 il va y avoir des montages, il va y avoir des séquences,
24:35 ça va être diffusé sur TikTok, sur tout ce que vous voulez,
24:38 Telegram et tout ce que vous voulez.
24:39 Et donc, ils vont avoir des morceaux choisis, accessibles.
24:44 Donc ça, je pense que le pari n'est pas négatif.
24:47 Arnaud Mercier, vous diriez que le président,
24:49 là, on sait, est rentré entre ces apparitions médiatiques,
24:53 l'hebdomadaire Le Point, grande interview au long cours,
24:56 ces sorties de terrain, il y en a qui arrivent cette semaine,
24:58 et l'affaire Saint-Denis, c'est-à-dire à la fois occupé
25:01 pendant plusieurs jours l'espace médiatique,
25:03 sans jamais prononcer le moindre mot et sans être vu.
25:05 C'est une forme d'occupation tous azimuts de l'espace.
25:08 Absolument, c'est exactement ça.
25:10 Je pense qu'il a considéré qu'il fallait qu'il reprenne la main,
25:13 notamment après les émeutes, où il y a eu un flottement,
25:17 on va dire quelque part, et même un vide après un peu,
25:20 ça lui a été reproché.
25:22 Et donc, là, je crois qu'il y a vraiment cette idée,
25:25 finalement, que la première année du mandat n'était pas satisfaisante
25:29 et qu'il veut remontrer qu'il y a bien un capitaine à bord
25:33 et qu'il est là, il occupe l'espace et qu'il met...
25:35 D'ailleurs, il avait fait ses interviews en disant
25:38 "je vous annonce des choses pour la rentrée",
25:40 on ne savait pas trop quoi.
25:41 Et puis voilà, donc maintenant, il va...
25:43 Il n'y a pas la réponse pour l'instant.
25:45 Il n'y a pas la politique qui va répondre à ce sujet.
25:48 Je suis d'accord, mais ça se rapproche un peu plus du concret.
25:52 À l'arrivée, on a toujours cette image du président qui parle de tout,
25:55 qui parle à la place de ses ministres, qui est omniscient.
25:57 Et donc, on avait cru comprendre il y a quelques mois
26:00 que le président voulait se débarrasser de cette image de super président.
26:04 C'est plus fort que lui.
26:05 Alors là, ce n'est pas Jupiter, mais en gros, il parle de tout.
26:08 Tant qu'il sera là demain à nouveau,
26:09 puisqu'il annonce que c'est lui qui fera les introductions...
26:12 - Il faut ajouter quelque chose sur ce Nicolas Sarkozy.
26:13 - Voilà, on a été habitués à ça avec Nicolas Sarkozy,
26:16 qui imposait un agenda tous les deux jours, etc.
26:18 Donc là, c'est un petit peu la même chose.
26:20 À l'arrivée, qu'est-ce qu'on retient ?
26:22 Alors, je suis peut-être un vieux schnock,
26:23 mais c'est vrai que la parole d'un président, pour moi, elle est...
26:27 Là, la rareté fait aussi sa force.
26:29 Et là, on n'est pas dans la rareté.
26:31 Et encore une fois, après les émeutes en juillet,
26:33 je ne sais pas ce qu'il a dit aux Français.
26:35 Et là, à la rentrée, sur ce sujet central,
26:40 on a tous travaillé sur le sujet du rapport de la jeunesse au pays.
26:46 Et bien là, il a eu l'occasion d'en parler.
26:48 Manifestement, il ne l'a pas fait.
26:49 Je trouve ça complètement dingue.
26:51 - Merci. On va s'interrompre pour cette première partie.
26:53 Merci Arnaud Mercier, prof de communication politique à Paris 2.
26:58 Il est 20h30, on va faire un poisson à la fourgonne.
27:01 (Générique)
27:07 - Et bonsoir, Edouard Marguer.
27:09 - Bonsoir, Bérangère.
27:10 Bonsoir à tous.
27:11 Des élèves habillés de la même manière dans les écoles,
27:14 Emmanuel Macron est favorable à une expérimentation sur le port de l'uniforme.
27:18 Il se prononce pour une tenue unique qui est plus acceptable,
27:22 selon lui, pour les adolescents, à savoir une consigne sur,
27:25 par exemple, un jean, t-shirt et veste.
27:27 Ce qui peut paraître un peu moins strict d'un point de vue disciplinaire,
27:31 selon le chef de l'État.
27:33 Le sujet est relancé suite à l'interdiction de l'abaya à l'école.
27:37 Cette robe ample portée par certaines collégiennes et lycéennes,
27:41 désormais interdite depuis ce matin, depuis la rentrée scolaire.
27:44 Une mesure contestée par l'association Action droit des musulmans,
27:48 qui estime que cette interdiction présente un risque de profilage ethnique à l'école.
27:52 Le Conseil d'État examinera demain son recours.
27:56 Des millions d'euros pour aider les Restos du cœur.
27:58 La famille de Bernard Arnault versera 10 millions d'euros
28:01 à l'association en difficulté financière.
28:03 L'État a promis 15 millions d'euros.
28:06 Les enseignes de la grande distribution ont également promis d'apporter de l'aide aux Restos.
28:12 Bastien Chalureau du 15 de France de rugby assure qu'il n'est pas raciste.
28:17 Le Deuxième Ligne s'exprime ce soir.
28:19 Lui qui est au centre d'une polémique sur sa présence avec les Bleus pour le Mondial.
28:24 Il a été condamné pour violence.
28:25 Sa caractère raciste en 2020, le joueur a fait appel.
28:29 La mise en garde contre les meutes de loups en Europe,
28:32 adressée par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen,
28:36 qui parle de réels dangers de ces meutes dans l'Union européenne.
28:40 Elle annonce une possible révision du statut de protection pour cet animal.
28:45 Le plus grand élevage de rhinocéros au monde, racheté par une ONG.
28:49 C'est en Afrique du Sud.
28:50 Ce soir, l'élevage abrite 2000 de ces animaux décimés par le braconnage.
28:55 Un philanthrope sud-africain l'avait ouvert pour sauver l'espèce,
28:59 mais souhaitait le vendre en raison de la hausse des coûts.
29:02 La mise aux enchères de la propriété avait échoué au mois d'avril.
29:06 *Générique*
29:25 Vladimir Poutine a donc reçu à Sochi le président russe, Recep Tayyip Erdogan,
29:31 un des rares dirigeants de l'OTAN qui lui parle toujours.
29:35 L'enjeu, c'était de négocier l'éventuelle reprise de l'accord céréalier.
29:38 Il avait promis une annonce importante.
29:40 En fait, rien.
29:41 - Oui, c'était Recep Tayyip Erdogan qui promettait une annonce importante.
29:47 Vladimir Poutine, lui, n'avait absolument rien promis.
29:49 Et finalement, la Russie est cohérente avec elle-même.
29:54 On comprend bien que la stratégie de la Russie, aujourd'hui,
29:56 est de tenter d'asphyxier l'Ukraine par tous les moyens possibles et imaginables.
30:00 Et ça passe notamment par l'interdiction des exportations de céréales ukrainiennes.
30:06 Il ne faut pas oublier que la Russie est elle-même une très grosse exportatrice,
30:09 sinon la plus grosse mondiale de céréales.
30:12 Et donc, la Russie, de son point de vue, dans l'état actuel des choses,
30:16 n'avait absolument aucun intérêt,
30:18 même si elle dit qu'elle est prête à relancer l'accord céréal-mer noir,
30:23 pour peu qu'on lève les entraves qui pèsent sur ces exportations elles-mêmes,
30:28 et de céréales et de fertilisants.
30:30 La Russie, en réalité, n'avait absolument pas l'intention, manifestement,
30:34 de rouvrir ce corridor, et seul Recep Tayyip Erdogan semblait y croire.
30:41 Lui qui parle, effectivement, comme vous le dites, Bérangère, à Vladimir Poutine.
30:44 Mais il ne faut pas oublier que les deux hommes ont par ailleurs également de très lourds contentieux.
30:49 Donc, il n'a pas les moyens de les tordre le bras, pour dire les choses un peu trivialement.
30:53 Dans le même temps, il promet quand même Vladimir Poutine
30:56 de livrer des céréales gratuites aux pays africains,
30:59 qui sont ceux qui sont les plus affectés,
31:02 à la fois par le risque de pénurie et la flambée des cours.
31:05 C'est la preuve quand même qu'il y a d'autres enjeux, en fait, pour Poutine.
31:09 Oui, bien entendu, et autour de ces enjeux-là,
31:12 il y a le fait que la Russie essaye de passer aujourd'hui
31:17 pour une espèce de porte-flambeau du multilatéralisme.
31:21 Elle a organisé d'ailleurs cet été à Saint-Pétersbourg un sommet Russie-Afrique,
31:25 où il y avait beaucoup moins de pays que dans le passé.
31:27 Mais la Russie tente malgré tout de compter ses alliés sur le continent africain,
31:34 notamment, et elle est obligée de les soigner,
31:36 parce que ce sont effectivement les pays africains qui pâtiront le plus
31:39 de ces problématiques d'exportation qui vont arriver,
31:42 qui vont aggraver clairement la crise alimentaire qui se produit.
31:48 Mais ce qu'il faut bien comprendre, c'est que la Russie a échoué dans sa stratégie
31:53 à utiliser l'arme énergétique comme bras de levier dans les négociations internationales.
31:58 Aujourd'hui, le dernier levier qui lui reste, finalement,
32:01 c'est la crise alimentaire, en quelque sorte.
32:04 Les Européens ont réussi à trouver d'autres fournisseurs de gaz.
32:07 Gazprom a annoncé des résultats avec des pertes considérables il y a à peine une semaine,
32:12 ce qui, historiquement, est absolument hallucinant du point de vue de la Russie.
32:17 D'ailleurs, Erdogan venait aussi pour une autre raison à Sochi.
32:20 Il venait justement pour sécuriser ses approvisionnements en gaz,
32:22 parce que lui continue à acheter du gaz russe.
32:24 Et dans le même temps, la Russie n'ayant pas réussi sur le terrain énergétique,
32:30 peut-être qu'elle est en train, effectivement, d'essayer de faire pression
32:33 sur la communauté internationale avec l'arme alimentaire,
32:36 et en interdisant la route de la mer Noire, et en continuant ses bombardements
32:39 sur les installations céréalières techniques ukrainiennes,
32:43 dans la région d'Odessa notamment.
32:44 Juste un mot sur le contexte militaire qu'il faut sans doute rappeler, resituer.
32:50 Ces dernières semaines, clairement, on a des attaques de drones
32:56 à la fois sur le sol ukrainien et côté russe, de plus en plus nombreuses.
33:01 Et ces discussions surviennent dans ce contexte-là précisément,
33:04 ce qui n'est pas anodin.
33:05 Oui, la mer Noire est devenue un terrain de guerre au même titre que le continent,
33:12 en quelque sorte.
33:13 Aussi bien la Russie n'a pas réussi à fermer le ciel ukrainien,
33:16 aussi bien elle n'a pas réussi à se rendre maîtresse de la mer Noire,
33:20 et donc du coup, même si évidemment la puissance de feu est largement à sa faveur,
33:26 malgré tout, on s'aperçoit aujourd'hui qu'il y a des affrontements incessants en mer Noire.
33:29 Les Russes ont annoncé d'ailleurs, il y a 24 heures maintenant,
33:32 qu'ils avaient détruit quatre vedettes ukrainiennes
33:35 qui potentiellement pouvaient transporter des commandos
33:39 qui allaient effectuer une action en Crimée.
33:41 Dans le même temps, quasiment quelques jours avant,
33:44 les Ukrainiens ont annoncé avoir détruit une vedette russe
33:47 qui déposait des commandos, là aussi, en mer Noire.
33:50 Les navires de guerre russes sont repoussés extrêmement loin,
33:54 depuis le naufrage du Moskva notamment,
33:56 parce qu'ils sont à portée des missiles ukrainiens.
33:59 Et tout cela, effectivement, montre que le conflit
34:03 se déroule aussi sur mer aujourd'hui,
34:08 et c'est un des enjeux, et un des enjeux est évidemment l'utilisation de la mer
34:13 pour faire autre chose que la guerre, à savoir essayer d'y faire transiter des céréales.
34:16 - Alors, on va faire réagir les informés, évidemment,
34:19 et moi je voudrais votre regard sur cette...
34:21 C'est un coup pour rien, Patricia LeManière.
34:23 - Alors, il faut voir que Vladimir Poutine est engagé
34:26 dans un bras de fer avec l'Occident.
34:27 En fait, derrière cette histoire de céréales, qu'est-ce qu'il y a ?
34:30 Il y a... Il veut absolument... Enfin, il demande qu'une de ses banques
34:34 retourne en quelque chose sur le marché des échanges internationaux.
34:38 C'est ça, l'enjeu. Il dit "moi je veux bien vous laisser passer aux céréales
34:42 si vous autorisez ma banque à retourner sur les marchés internationaux".
34:46 Et cette banque, qu'est-ce qu'elle permet ?
34:47 Elle permet à Vladimir Poutine de vendre effectivement ses céréales,
34:51 de vendre surtout ses engrais, etc.
34:54 Parce que sans possibilité d'échange pécunier, financier,
34:57 eh bien, effectivement, c'est difficile pour lui,
35:01 il peut vendre à travers la Chine, etc.
35:02 Donc ça, c'est le premier point.
35:04 Le deuxième point, il sait très bien qu'actuellement,
35:06 il y a eu des excellentes récoltes sur le plan international,
35:09 en Australie, etc. et que les prix ont actuellement diminué.
35:12 Mais qu'est-ce qui va se passer en 2024 ?
35:14 Là, effectivement, c'est la grosse question
35:17 parce que les récoltes pourraient être beaucoup moins bonnes.
35:19 Et puis enfin, le troisième élément, eh bien, avec ce rapport de force,
35:24 il maintient cette espèce de combat contre l'Occident impérialiste
35:28 qui veut imposer ses volontés dans le monde entier.
35:31 Donc il y a cette convergence entre des intérêts purement personnels,
35:34 cette agressivité très forte chez lui vis-à-vis des puissances internationales,
35:39 et puis cette présentation qu'il se fait vis-à-vis des pays africains
35:43 puisqu'il dit qu'il va leur livrer à six pays, eh bien, gratuitement des céréales.
35:46 - Mais vous diriez que, Patricia Lemoynières, ce discours passe, dans l'opinion,
35:51 sur, au fond, ce rapport d'opposition avec l'Occident ?
35:55 - Alors, il passe, oui, parce que les pays émergents ou les pays africains...
36:01 - Les BRICS. - Les BRICS ou les...
36:03 - Et les autres. - ... plus et les autres,
36:04 eh bien, ont envie, aujourd'hui, de faire leur marché comme ils l'entendent.
36:10 Ils en ont marre de se faire dicter, et même par les uns et les autres, d'ailleurs,
36:14 comment ils doivent se conduire.
36:17 Donc ils veulent faire leur marché eux-mêmes et ils veulent choisir.
36:20 Donc, ni l'Occident, ni, finalement, la Russie,
36:24 mais quand la Russie veut décrocher par rapport à l'Occident,
36:26 évidemment, ça leur donne des atouts.
36:30 - Paul Kignout, vous retenez quoi, vous, de ce qu'on entendait là ?
36:34 Et globalement, Vladimir Poutine, là, il ménage son image, clairement,
36:37 notamment, on parlait des pays africains.
36:40 - Ce que je retiens, au-delà de ce qui a été dit sur l'accord sérélié lui-même,
36:45 c'est que c'est pas le moment de discuter avec Poutine, en fait.
36:48 La preuve, là, il n'en est absolument rien sorti.
36:51 Et à l'arrivée, il sort gagnant de cet entretien avec Erdogan,
36:55 parce que je pense qu'effectivement, il parle à son opinion publique à lui,
36:58 à un certain nombre d'autres opinions publiques.
37:00 On a parlé des pays africains, etc.
37:02 Donc il en sort gagnant. - Tout bénef pour lui.
37:04 - Je pense que c'est tout bénéf pour lui,
37:06 sauf qu'il n'en sort strictement rien.
37:07 Donc, à ceux qui suggèrent que c'est le moment de discuter avec Poutine,
37:11 cette journée prouve que c'est pas du tout le cas.
37:14 - On va en continuer à en parler à Henri Vernet,
37:15 notamment dans un instant pour l'heure 20h40, le Fil-Info. Stéphane Milhomme.
37:20 - Et au Niger, des échanges sont en cours
37:22 pour que les forces françaises se retirent rapidement.
37:25 C'est en tout cas ce qu'affirme le Premier ministre,
37:27 nommé par les militaires.
37:29 Aucune confirmation de Paris,
37:31 alors que l'ambassade de France est toujours en poste,
37:33 malgré les injonctions de la jeune militaire.
37:36 Deux annonces d'Emmanuel Macron,
37:37 qui par l'éducation ce soir sur le Média en ligne,
37:40 Hugo décrypte le chef de l'État se dit favorable
37:42 à des expérimentations pour instaurer une tenue unique
37:46 dans les établissements scolaires.
37:47 C'est à ses yeux plus acceptable qu'un uniforme pour les adolescents.
37:51 Et puis le président de la République souhaite que les auteurs de cyberharcèlement
37:55 soient éloignés des réseaux pendant les six mois qui suivent une condamnation,
37:59 et même un an en cas de récidive sur les réseaux sociaux.
38:03 La ministre des Solidarités, Aurore Bergé,
38:05 remercie Bernard Arnault pour son geste en faveur des restos du cœur.
38:09 Le milliardaire et sa famille s'engagent à donner 10 millions d'euros.
38:12 Alors que l'association humanitaire est confrontée à des soucis financiers,
38:16 le gouvernement promettait d'hier 15 millions d'euros.
38:19 Au Gabon, le président, le général poutchiste,
38:22 Oligui a prêté serment.
38:23 Cinq jours après avoir renversé Ali Bongo,
38:26 il se dit toujours déterminé à être un président de transition
38:30 et promet le pouvoir au civil sans tout foi donné d'échéance.
38:34 Alors que la canicule joue les prolongations ce début septembre,
38:37 ce bilan de Météo France.
38:39 L'été 2023 est le quatrième le plus chaud mesuré en France.
38:42 La température moyenne de 21,8°C est supérieure à la normale de 1,4°C,
38:47 avec notamment une période inédite de canicule après la mi-août.
38:52 France Info.
38:54 20h, 21h, les informés.
38:58 Jean-François Akhili, Bérangère Bonde.
39:01 On parle de l'Ukraine, de Vladimir Poutine.
39:03 On disait à l'instant qu'avec Paul Quignot,
39:05 c'était une journée un peu tout bénef pour lui.
39:09 La grande question qui est sous-jacente,
39:11 c'est celle de savoir s'il faut parler à Vladimir Poutine.
39:13 C'est le choix d'Erdogan.
39:15 Nicolas Sarkozy récemment a fait savoir, dans une interview au Figaro,
39:19 notamment qu'il était sur cette ligne.
39:21 Interview qui n'a pas échappé, vous allez l'entendre,
39:23 à Vladimir Poutine lui-même,
39:25 qui a évoqué le cas de l'ancien président récemment.
39:29 C'était samedi, tiens, lors d'une rencontre avec des adolescents.
39:33 Récemment, l'ancien président français, Nicolas Sarkozy,
39:38 a donné une interview dans laquelle il parle de l'évolution future du monde.
39:43 Et je suis largement d'accord avec lui.
39:45 Il dit que d'ici 2050, l'Afrique comptera déjà 2,5 milliards d'habitants
39:50 et l'Europe seulement 450 ou 430 millions d'habitants.
39:54 Jean-François Aquilli, Nicolas Sarkozy est le premier à le dire aussi clairement,
39:59 pas tout à fait sur ce sujet-là, mais globalement, qu'il faut parler à Nicolas Sarkozy.
40:02 En fait, ce qui se passe là, c'est que l'extrait qu'on a vu,
40:04 c'est Vladimir Poutine qui rend quelque part une forme d'amabilité
40:07 à l'endroit de Nicolas Sarkozy.
40:09 Vous évoquiez effectivement, vous avez raison Bérangère,
40:11 cette interview de la mi-août,
40:13 il y a eu d'autres déclarations de Nicolas Sarkozy qui ont suivi.
40:15 Le moins qu'on puisse dire, c'est que l'ancien président a pris tout le monde de court.
40:18 Que dit-il dans le Figaro ?
40:21 Il plaide pour une Ukraine neutre, un référendum,
40:26 afin d'enterriner, c'est ce que dit Nicolas Sarkozy, l'annexion de la Crimée.
40:29 Or, il est question depuis de longs mois, pour l'Occident,
40:33 du fait que Zelensky puisse récupérer à terme cette contrée.
40:37 Sous-entendu, ce que dit Sarkozy, c'est "n'y revenez pas, c'est russe".
40:41 Et pour lui, l'Ukraine ne doit ni rejoindre l'OTAN,
40:44 ni l'Union Européenne.
40:46 Nicolas Sarkozy parle de promesses fallacieuses.
40:49 L'ancien président a enfoncé le clou, c'était sur TF1 à 20h,
40:53 en expliquant qu'il fallait négocier avec Poutine,
40:56 qu'il ne partirait pas,
40:58 et que ce conflit allait placer le monde au bord du grouffe.
41:02 Il le dit, Emmanuel Macron.
41:04 Lui s'est entretenu avec Zelensky pour réitérer sa détermination
41:10 à aller jusqu'au bout dans cette guerre.
41:12 Nicolas Sarkozy, donc, au fond, secoue les doutes
41:15 qui s'immiscent dans les milieux occidentaux
41:17 sur l'efficacité de la contre-offensive de Kiev.
41:20 Henri Vernet, faut-il parler à Vladimir Poutine ?
41:23 Est-ce que Nicolas Sarkozy est le premier,
41:25 le... finalement, dit, on va dire, tout haut,
41:28 ce que certains commencent à penser ?
41:30 Alors, à contre-temps, il dit, en effet,
41:32 ce que certains pourraient commencer à penser.
41:34 Sauf que maintenant, c'est évidemment pas le moment,
41:36 parce que ce qui est très gênant dans ce que dit Nicolas Sarkozy,
41:38 c'est que si aujourd'hui, qu'est-ce qu'il y a à négocier
41:40 avec Poutine ? Absolument rien du tout.
41:42 Ça a été dit par mes confrères.
41:44 Poutine, aujourd'hui, il est dans une logique,
41:46 et ça s'est encore accentué, évidemment,
41:48 comme l'a montré l'affaire Prigojin,
41:50 la manière dont il a éliminé Prigojin.
41:52 Il est vraiment... Il reste dans cette logique jusqu'au boutiste.
41:54 Il ne va pas lâcher un centimètre carré
41:56 de ce qu'il espère garder,
41:58 parce qu'on voit que la contre-offensive
42:00 ou l'offensive ukrainienne marquent quand même le pas.
42:02 Bref, il est dans une logique où il n'est absolument
42:04 pas question de négocier. Et donc, quelqu'un
42:06 qui a été aux affaires, qui a présidé la France,
42:08 comme Nicolas Sarkozy, et son langage aujourd'hui,
42:10 c'est très gênant, parce que c'est un langage
42:12 municois, c'est un langage défaitiste,
42:14 après, qui est totalement dans la logique
42:16 de Sarkozy. Je crois qu'on a oublié un peu vite
42:18 que Sarkozy, en 2014, alors il n'était plus
42:20 président déjà à l'époque, c'était François Hollande,
42:22 mais il était pour l'annexion de la Crimée, en quelque sorte,
42:24 pour la reconnaissance de l'annexion de la Crimée.
42:26 Il avait d'ailleurs critiqué qu'il n'était pas pour l'interdiction
42:28 d'embargo sur les deux navires de guerre
42:30 Mistral. Et surtout, quand il parle
42:32 de neutralité et de non-adhésion à l'OTAN,
42:34 c'est ce que lui-même avait dit en 2008.
42:36 Il avait refusé, avec Angela Merkel,
42:38 il avait refusé cette adhésion de l'OTAN,
42:40 de l'Ukraine à l'OTAN. Bref,
42:42 il y a une certaine cohérence, par ailleurs, il y a également
42:44 la cohérence de pas mal d'hommes d'État
42:46 de droite en France, enfin de droite et de gauche aussi,
42:48 bien évidemment, il y a des extrêmes droites, Le Pen, Mélenchon,
42:50 etc. Mais bref, de Sarkozy, Fillon,
42:52 Schroder en Allemagne, etc., qui ont toujours
42:54 été assez proches de Moscou, assez proches
42:56 de Poutine. Et ce qui est très gênant, c'est que
42:58 bien sûr qu'il faudra parler avec Poutine.
43:00 Macron l'a fait pendant un certain temps,
43:02 mais pas en ce moment. La logique de guerre est totalement...
43:04 - C'est une gêne qui va de Gérard Larcher, qui prenait
43:06 un peu ses distances il y a quelques jours.
43:08 - Évidemment, parce que... - Lionel Jospin,
43:10 sur France Inter, qui dit clairement, mais il oublie un peu vite
43:12 les crimes de guerre. - Mais complètement, il passe
43:14 à deux côtés, absolument. C'est vraiment pas le moment
43:16 d'envisager quelque chose que ce soit.
43:18 Et surtout, c'est l'Ukraine qui doit
43:20 donner le temps. - Patricia Lémonière,
43:22 il se fonde, Nicolas Sarkozy,
43:24 sur un exemple que vous connaissez bien.
43:26 Il prend, pour exemple, ce qu'il avait fait
43:28 jadis, c'est en 2007,
43:30 vous me corrigez si je dis le bêtis,
43:32 en Géorgie. - En 2008.
43:34 - 2008, c'est la première année de président, Géorgie.
43:36 - Quand on regarde son discours,
43:38 on va pas rentrer dans le détail pour ennuyer les téléspectateurs,
43:40 mais il dit
43:42 "moi, quand je suis intervenue en Géorgie,
43:44 Vladimir Poutine a reculé".
43:46 Ah bah, pas complètement, parce que
43:48 l'Ossétie est toujours
43:51 à part, isolée.
43:53 L'Ascasie aussi, donc
43:55 on a pas du tout chassé, finalement,
43:57 le pouvoir ou l'influence russe
43:59 de Géorgie. - Mais l'idée selon laquelle
44:01 Poutine ne reculera pas, c'est ce que
44:03 dit Nicolas Sarkozy. - Je crois
44:05 que Poutine, pour l'instant, ne veut pas discuter.
44:07 Il ne reculera pas, c'est évident, pour l'instant.
44:09 Mais je crois que, surtout, ce qui est grave
44:11 aujourd'hui, c'est que Nicolas Sarkozy,
44:13 et je vais en finir par ça, fait le jeu
44:15 de Vladimir Poutine. Vladimir Poutine
44:17 cherche à diviser l'Occident, cherche
44:19 à diviser les Français. Toute la
44:21 stratégie russe, c'est la division et l'éclatement.
44:23 Donc, il rentre,
44:25 finalement, il fait le jeu de Vladimir Poutine.
44:27 Il peut le penser, il a le droit,
44:29 mais qu'il se taise. Le moment n'est pas
44:31 à montrer ses divisions. - Sylvain
44:33 Tronchet, à Moscou, est-ce que ces déclarations
44:35 de Nicolas Sarkozy ont été beaucoup commentées
44:37 à Moscou ? - Beaucoup
44:39 commentées, ce serait leur donner plus
44:41 d'importance qu'elles n'en ont eu ici, mais
44:43 elles ont été commentées. Non, elles
44:45 l'ont été, évidemment. Ça n'est pas passé
44:47 inaperçu. Et
44:49 notamment, toutes les agences gouvernementales
44:51 ont immédiatement repris les déclarations
44:53 de Nicolas Sarkozy, qui n'ont pas fait que
44:55 des satisfaits ici.
44:57 Parce que ce qu'il dit,
44:59 Nicolas Sarkozy, c'est qu'effectivement, il faut négocier
45:01 avec Vladimir Poutine, il faut organiser les référendums
45:03 dans le Donbass. Ça, ça va totalement dans le sens
45:05 des Russes. Mais il dit également
45:07 qu'il faut réorganiser un référendum
45:09 en Crimée, sous l'égide
45:11 d'observateurs internationaux.
45:13 Et ça, ça ne va pas du tout aux Russes, parce que les Russes, ils considèrent
45:15 que la Crimée est à eux.
45:17 « Kremlin nash », comme disent les Russes.
45:19 « La Crimée est à nous ».
45:21 Et qu'il n'est plus question de revenir là-dessus.
45:23 Il n'est pas question de leur parler du droit
45:25 international ou de quoi que ce soit
45:27 sur cette question. Et donc,
45:29 il n'a pas fait que des satisfaits.
45:31 Son plan de paix n'a pas
45:33 satisfait tout le monde ici.
45:35 Paul Quignot, pour conclure. Je trouve que les propos de
45:37 Sarkozy sont extrêmement graves, en fait.
45:39 Il fait évidemment le jeu de Vladimir Poutine.
45:41 Ce n'est pas une négociation qu'il propose, c'est une quasi-réédition.
45:43 Puisque sur les points qui viennent
45:45 d'être évoqués, deux sur trois sont exactement ce que veut
45:47 Vladimir Poutine. Je trouve ça très grave
45:49 de la part d'un président de la République.
45:51 Ça a été dit sur les... Henri l'a dit
45:53 sur cette tradition à droite
45:55 de proximité avec la Russie.
45:57 Fillon, etc.
45:59 Je me permets
46:01 de glisser que Nicolas Sarkozy
46:03 était aussi en affaire avec la Russie
46:05 il n'y a encore pas très longtemps.
46:07 Je crois que c'était encore en 2018 ou 19.
46:09 - On va remercier Sylvain Tronchet
46:11 à Moscou. Merci d'avoir été
46:13 en ligne, Sylvain. 20h50,
46:15 le Fil info, Stéphane Milhomme.
46:17 On parle des restos du cœur
46:19 dans un instant avec cet appel
46:21 qui a été entendu manifestement.
46:23 La mobilisation qui s'organise
46:25 à la fois côté gouvernement et du côté
46:27 des grands groupes de la grande distribution.
46:29 Stéphane Milhomme.
46:31 - Vladimir Zelinsky
46:33 affirme être sur la ligne de front dans la région
46:35 de Donetsk. Le président ukrainien
46:37 l'annonce sur le réseau Telegram
46:39 alors que la contre-offensive se poursuit
46:41 et qu'il a limogé son ministre de la Défense
46:43 soupçonné dans une affaire de corruption.
46:45 Emmanuel Macron veut que
46:47 chaque collégien plante son arbre.
46:49 Le but est d'aider à tenir l'objectif
46:51 d'un milliard d'arbres plantés en 10 ans.
46:53 Annonce sur le média en ligne
46:55 Hugo Descriptes. Le président de la République
46:57 veut également que les auteurs
46:59 de cyberharcèlement puissent être
47:01 écartés des réseaux sociaux
47:03 après une condamnation. Il justifie
47:05 aussi l'interdiction de la Baïa
47:07 depuis cette rentrée. A ce sujet,
47:09 le Conseil d'État examinera demain une requête
47:11 en urgence. L'association
47:13 Action Droits des Musulmans estime que la mesure
47:15 porte atteinte aux droits de l'enfant
47:17 car elle vient viser principalement
47:19 les enfants présumés musulmans.
47:21 Après la détérioration
47:23 de 12 camions des restaurants du Coeur
47:25 vendredi dernier à Waterloo, dans le nord,
47:27 un suspect de 14 ans a été
47:29 interpellé. Le parquet de Lille précise que
47:31 l'enquête se poursuit. L'hypothèse d'un acte
47:33 gratuit est toujours privilégiée.
47:35 Il y a un réel danger d'être confronté
47:37 à des meutes de loups en Europe.
47:39 Le président de la commission, Ursula von der Leyen,
47:41 envisage une révision du statut
47:43 de protection du prédateur.
47:45 La première étape, c'est une consultation de scientifiques
47:47 ces prochaines semaines et de tous les
47:49 acteurs concernés, partisans comme opposants
47:51 aux loups, espèces protégées depuis
47:53 1992.
47:55 France Info
47:57 20h, 21h, les informés
48:01 Jean-François Aquilli,
48:03 Bérangère Bond. Bonjour Henri
48:05 Vernet du Parisien, aujourd'hui en France, Paul Quignot
48:07 de Libération et Patricia
48:09 Allemonière, la grand reporter. Il aura
48:11 donc fallu, ou suffit, on verra,
48:13 que les Restos du Coeur menacent
48:15 de réduire le nombre de bénéficiaires
48:17 de 150 000 personnes
48:19 pour que la mobilisation
48:21 s'organise. On va écouter tout de suite
48:23 Dominique Schellcher parmi les grands patrons
48:25 qui ont réagi. C'est le patron de Système Usure,
48:27 France Info. On va
48:29 proposer de réouvrir les portes de nos
48:31 magasins dès que possible. On va se
48:33 rapprocher maintenant des Restos du Coeur, mais on va
48:35 aussi le faire avec la Banque Alimentaire
48:37 et avec, encore une fois, les autres aides. Ça c'est la
48:39 première chose. Et la deuxième chose, je vais
48:41 demander aux magasins les plus
48:43 proches des centres de
48:45 distribution de voir les besoins spécifiques
48:47 de chaque centre et on va voir comment peut les aider.
48:49 Voilà, pour les grands groupes, il y a la famille
48:51 Arnaud qui sent le chéquier également, Jean-François
48:53 Aquilli. Tout est parti en fait de cet appel au secours lancé
48:55 par le patron des Restos
48:57 du Coeur lui-même. Oui, Patrice Douré
48:59 sur TF1, qui a fait
49:01 part des grandes
49:03 difficultés des Restos du Coeur. Il y a eu
49:05 cette réponse immédiate d'Aurore
49:07 Berger qui a évoqué les
49:09 15 millions d'euros que le gouvernement
49:11 mettait sur la table, la ministre des Solidarités et des
49:13 Familles, qui s'est vu au fond
49:15 retoquer, si je puis dire, ce matin sur
49:17 France Info. Yves Mérion, le porte-
49:19 parole des Restos du Coeur, a précisé que
49:21 sur les 15, il y en avait déjà 10
49:23 dans les tuyaux et la vraie augmentation, c'était
49:25 5 millions. Bataille de chiffres.
49:27 Il en manque 35 pour boucler cette
49:29 année pour les Restos du Coeur, l'association de
49:31 Coluche qui ne pensait pas à l'époque que ça allait durer
49:33 cette affaire si longtemps.
49:35 Il y a ce geste de la
49:37 famille de Bernard Arnault qui
49:39 propose 10 millions de
49:41 versements d'aide aux Restos du Coeur.
49:43 Cette affaire qui raconte 38
49:45 ans après le lancement des Restos que, au
49:47 fond, la France connaît beaucoup de
49:49 pauvres et qu'il faut absolument
49:51 urgemment venir en aide à toutes ces personnes qui ont faim.
49:53 - Bonsoir Marie-Aledgar.
49:55 - Bonsoir. - Vous êtes la
49:57 présidente d'ATD Carmond en
49:59 France. Merci d'être en ligne avec vous.
50:01 Voir comme ça la famille Arnault mettre
50:03 sur la table 10 millions d'euros, après
50:05 je disais un simple appel, c'est peut-être pas
50:07 un simple appel, mais quand même, ça vous inspire quoi ?
50:09 - Écoutez, j'ai beaucoup de respect pour ce que
50:13 font nos amis des Restos du Coeur
50:15 et franchement, heureusement qu'ils sont là
50:17 puisqu'il y a malheureusement des millions
50:19 de personnes dans notre pays qui ont besoin
50:21 d'eux. Mais ce qui m'inquiète
50:23 beaucoup, c'est de voir que
50:25 le nombre de personnes qui ont besoin
50:27 des Restos du Coeur ne cesse d'augmenter
50:29 et que les gens ne peuvent
50:31 pas vivre dignement dans notre pays.
50:33 C'est surtout ça que ça m'inspire.
50:35 - 200 000
50:37 bénéficiaires en plus depuis le début
50:39 de cette année, c'est ce que disent
50:41 les Restos, on arrive à 1 million
50:43 300 000 contre 1 million 100 000
50:45 et les Restos qui s'attendent à devoir
50:47 servir, donc 170 millions de repas
50:49 sur l'ensemble de l'année 2023,
50:51 170 contre 140
50:53 l'an dernier.
50:55 Ces personnes, ces nouveaux bénéficiaires,
50:57 ce sont plus ceux
50:59 dont on parle, les coluches,
51:01 les SDF visibles, c'est
51:03 qui finalement ?
51:05 - Ce sont eux et ce sont
51:07 d'autres personnes qui vivent dans la
51:09 précarité ou qui ont des
51:11 petits revenus, des emplois
51:13 indécents je dirais,
51:15 puisque des emplois qui ne permettent
51:17 pas de vivre dignement
51:19 et qui sont obligés
51:21 d'aller aux distributions alimentaires
51:23 pour pouvoir se nourrir,
51:25 nourrir leur famille. Mais franchement,
51:27 c'est totalement indigne
51:29 d'un pays riche comme le nôtre
51:31 que d'être dans une telle situation
51:33 et d'avoir également
51:35 2000 enfants à la rue
51:37 tous les soirs, qui dorment à la rue tous les soirs.
51:39 C'est totalement inadmissible.
51:41 Donc ce que nous demandons,
51:43 nous, les partenaires,
51:45 les associations
51:47 qui travaillent contre la grande pauvreté
51:49 avec les personnes les plus pauvres
51:51 elles-mêmes, c'est que le gouvernement
51:53 mette en place des mesures structurelles
51:55 pour que vraiment les minimas
51:57 sociaux soient atteints à un montant
51:59 qui soit vivable et non qu'on
52:01 soit dans la survie et que
52:03 des mesures de logements sociaux
52:05 soient vraiment prises en compte.
52:07 - Je reviens à ma question sur les 10 millions de la famille
52:09 Arnaud. Ce n'est pas qu'anecdotique
52:11 et je vous demandais ce que ça vous
52:13 inspire. Est-ce que par exemple ça vous inspire
52:15 l'idée de pérenniser
52:17 ces contributions des grands groupes par exemple ?
52:19 Est-ce que c'est une piste ça pour vous ?
52:21 - Ce n'est pas comme cela
52:23 que l'on éradiquera
52:25 la grande pauvreté comme l'a promis
52:27 le président Macron
52:29 en septembre 2018.
52:31 Il a promis d'éradiquer la grande pauvreté
52:33 à l'horizon d'une génération.
52:35 Aucun d'entre nous
52:37 n'a envie d'aller chercher
52:39 sa nourriture dans des distributions
52:41 alimentaires, d'aller faire
52:43 la quête pour pouvoir manger
52:45 et vivre dignement. Et d'ailleurs
52:47 Coluche l'a bien dit au tout début
52:49 en 1985 je crois,
52:51 il voulait vraiment
52:53 que ça ne dure pas parce que ce n'est
52:55 pas vivre dignement
52:57 que d'être obligé d'aller chercher
52:59 sa nourriture dans un lieu à part
53:01 de tous les autres et de ne pas pouvoir
53:03 même choisir correctement.
53:05 - Merci beaucoup Marie-Alaine Grah,
53:07 présidente d'ATD Caramond, Patricia Allemanière.
53:09 Votre réflexion sur ce constat ?
53:11 - Ce que je trouve
53:13 c'est qu'aujourd'hui on assiste
53:15 à une montée de la paupérisation,
53:17 de plus en plus de gens en France
53:19 vivent au-dessous du seuil de pauvreté
53:21 et on a l'impression que
53:23 on n'arrive pas à faire face.
53:25 Effectivement il y a bien toutes ces associations
53:27 là c'est les Resseaux du Coeur
53:29 qui appellent à l'aide
53:31 mais toutes les autres sont en difficulté aujourd'hui.
53:33 Toutes font remonter cette extrême
53:35 difficulté. Alors on a des gestes
53:37 exceptionnels
53:39 comme la famille Arnaud,
53:41 tout aussi critiquée par certains
53:43 en disant qu'effectivement c'est de la...
53:45 comme si on faisait l'aumône aux pauvres.
53:47 Mais enfin ma foi, si on peut faire l'aumône
53:49 c'est mieux que rien.
53:51 - Avec un soupçon de défiscalisation, c'est à quoi ils ont répondu d'ailleurs tout de suite.
53:53 - Mais ce que j'ai envie de dire, ça c'est français.
53:55 Tout de suite quand un riche
53:57 donne, il faut qu'il soit
53:59 critiqué. Et bien non pour une fois
54:01 acceptons que la France soit un peu comme des anglo-saxons.
54:03 - Je vais me contenter juste
54:05 de citer Esther Duflo dans Libération de Samedi
54:07 qui disait qu'on pourrait en France avoir un système
54:09 beaucoup plus généreux
54:11 à l'égard des plus démunis
54:13 et qu'il y a une sorte de méfiance
54:15 de l'aide à l'égard des pauvres
54:17 qui s'est réinstallée en France.
54:19 - La conclusion avec vous Henri Vernet,
54:21 et la Une du Parisien au passage demain ?
54:23 - La Une du Parisien c'est un tout autre sujet.
54:25 C'est quand les dealers
54:27 font la loi, trafic de stups,
54:29 la bataille qui est un petit peu perdue en tout cas pour l'instant.
54:31 - Oui, Libération,
54:33 la Une demain, c'est un
54:35 sondage exclusif qu'on sort sur le Front National,
54:37 le sondage qui fait peur, puis qui confirme la grande
54:39 banalisation du Front National.
54:41 On sort ce sondage demain parce que nous sortons aussi
54:43 une nouvelle newsletter
54:45 consacrée à toutes les extrêmes droites.
54:47 - Merci à tous, les informers reviennent demain matin à 9h.
54:49 Salia Brakia et Renaud Dely.
54:51 Et nous, demain soir avec Jean-François Aquilli.
54:53 [Musique]
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