00:06 7h44 nous sommes donc en ligne et en direct de Marseille
00:11 avec Sabrina Agresti Roubache, la nouvelle secrétaire d'état chargée de la ville. Vous avez été nommée il y a dix jours lors du dernier
00:18 roman de Nîmans, vous avez tout de suite pris la direction de Marseille, c'est votre ville natale.
00:23 Vous êtes venue faire le point sur le plan Marseille en grand, on va en reparler mais d'abord d'abord
00:28 un mois après la mort du jeune Nahel, un mois après les émeutes qui ont
00:33 marqué notre pays, qui ont particulièrement touché Marseille. 400 magasins
00:38 saccagés, 100 millions d'euros de pertes pour la région ex-Marseille selon les assureurs.
00:42 Comment l'état aide les commerçants touchés ?
00:46 Alors comment l'état aide les commerçants, c'est assez simple. En participation avec les collectivités territoriales, la région,
00:54 la chambre de commerce qui a été très investie, j'ai été élue cinq ans à la chambre de commerce donc
00:58 Bruno Le Maire s'est beaucoup appuyé sur les réseaux consulaires.
01:03 Par exemple,
01:05 la région sud a tout de suite mis 10 000 euros pour chaque commerce dégradé.
01:11 Et comment l'état réagit avec le projet de loi reconstruction ? C'est à dire un projet de loi qui a été voté donc à
01:18 situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles, ce qui permet en réalité aux commerçants,
01:23 aux bâtiments publics touchés comme les écoles, les mairies, les commissariats d'être tout de suite
01:28 reconstruits et de non plus passer vous savez par des appels d'offres pour
01:34 ceux qui veulent, qui doivent tout de suite reconstruire pour la rentrée,
01:39 accélérer et surtout réduire les temps, les délais, les délais
01:45 pour obtenir les aides, les subventions et aussi mettre à contribution les assureurs pour aussi être réactifs comme nous nous l'avons été
01:53 quand le PGL reconstruction a été voté en une semaine à l'unanimité.
01:58 Donc ça c'est la première chose. La deuxième chose, si vous permettez,
02:01 les forces de l'ordre avec le travail remarquable qu'elles ont fait parce qu'il a fallu faire front.
02:07 Je rappelle juste rapidement ma double tutelle, je suis rattachée au ministère de l'Intérieur et au ministère
02:13 de la transition écologique et de la cohésion territoriale.
02:16 Donc la réalité c'est que les français ont vu toutes ces dégradations, cette extrême violence et l'état a eu une réponse forte.
02:24 Bruno Le Maire a tout de suite réagi, est venu très vite à Marseille, vous citez Marseille, il est venu quelques jours après
02:30 rendre visite aux commerçants et mettre tout le monde à contribution. Donc là ça a été vraiment un travail
02:36 collectif, état, collectivité. Oui mais Sabrina Agresti-Roubach, on l'entend là dans nos reportages ce matin
02:43 que ce soit du côté
02:45 de Metz, que ce soit en région parisienne, on entend les commerçants, les maires nous dire
02:51 c'est compliqué, on a du mal à obtenir les aides vite. Qu'est ce qu'on peut faire pour...
02:56 parce qu'on le sait les commerçants ils ont besoin de trésorerie assez rapidement, qu'est ce qu'on peut faire pour les aider au plus vite ?
03:01 C'est ce que je vous disais, il faut pas, je pense qu'il faut pas
03:05 réinventer des choses.
03:08 C'est assez simple, les réseaux consulaires, les chambres de commerce sont quand même là pour appuyer fortement les réseaux de commerçants, les commerçants le savent parfaitement.
03:14 Les maires... Donc du coup ils doivent se diriger vers ces structures ?
03:18 De toute façon, non mais les chambres de commerce ont fait le travail, ont déjà envoyé, en tout cas si je parle de celles de Marseille,
03:24 je connais aussi des autres réseaux consulaires,
03:26 c'est d'envoyer tout de suite à tous les commerçants une fiche assez simple à remplir et surtout
03:32 se rapprocher tout de suite de leurs assureurs parce que les assureurs ont un rôle fondamental.
03:37 Pourquoi ? Parce que c'est celles qui vont pouvoir débloquer de la trésorerie assez vite.
03:42 Je dis trésor, j'utilise les mots que j'utilisais juste avant, je ministre depuis 10 jours donc là il faut que je m'habitue mais
03:48 la réalité c'est ça, c'est que les assureurs, tout de suite se rapprocher de leurs assureurs et pour ce qui concerne
03:55 les maires, là vous voyez, vous les citez,
03:57 il y a des associations de maires, toutes les associations de maires, notamment l'AMF,
04:03 ils se sont organisés et ont envoyé déjà les documents. Alors c'est sûr, on ne parle pas en semaine, pour la rentrée par exemple,
04:09 les écoles qui ont été dégradées partiellement peuvent être tout de suite
04:14 rénovées mais les démarches c'est maintenant, c'est à dire que là il ne faut pas hésiter, il ne faut pas se poser de questions,
04:18 qu'ils saisissent tout de suite les associations dans lesquelles ils sont adhérents.
04:22 Et moi je fais le tour, j'étais dans l'Essonne,
04:26 ma première sortie ce n'était pas à Marseille, c'était dans l'Essonne à Dourdan et
04:31 quand je discute avec les maires justement de petites villes,
04:36 ils m'ont posé la question, vous me posez comment est-ce qu'on fait ? Donc je leur dis tout de suite prenez attache avec vos assureurs
04:42 et prenez attache tout de suite avec vos
04:44 associations et les réseaux consulaires, je reviens parce que les commerçants se retournent vers la mairie, la mairie vous voyez donc
04:51 on a des institutions, on a des associations hyper efficaces et après, bon maintenant je suis installé
04:58 qu'ils n'hésitent pas, je suis là à leur service et c'est le message que je porte de partout où je me déplace, je suis à
05:03 votre service, c'est pas
05:05 c'est pas eux qui travaillent avec moi, c'est moi qui travaille pour eux.
05:08 Donc si je vous entends bien, si je vous comprends bien,
05:10 la réponse de l'état, la réponse du gouvernement, elle est à la hauteur des attentes ?
05:14 Oui parce que quand on fait un projet de loi reconstruction comme voté avec mes collègues
05:21 il y a dix jours je crois, une petite quinzaine de jours, oui c'est une réponse immédiate,
05:26 je veux dire un milliard de dégâts estimés, ça c'est
05:29 l'estimation des dégâts. On a eu plus de 2500 bâtiments publics dégradés dans 500 villes à peu près touchées,
05:37 donc non, l'état non seulement était là, mais pas que, je le répète, toutes les collectivités territoriales et tous les réseaux consulaires se sont mobilisés
05:46 immédiatement pour répondre et effectivement, alors moi j'entendais tout à l'heure, j'étais branché sur votre antenne,
05:52 une dame qui disait "moi on m'a brûlé ma voiture et j'attends ces 4000 euros", donc c'est sur les assureurs aussi que
05:59 la pression doit être mise et je n'hésite pas à le dire, la pression doit être mise parce que eux ont les outils
06:06 et la trésorerie pour agir tout de suite, donc ça les assureurs c'est l'une de mes missions de la semaine,
06:12 de prendre attache avec eux et de tout de suite les mobiliser pour qu'ils puissent indemniser et faire des avances en trésorerie à tout
06:20 leur
06:22 leur assurer. On l'entend bien. Sabrina Agresti Roubache,
06:25 le cap fixé par Emmanuel Macron c'est de ramener l'ordre, comment vous allez le ramener durablement, comment ça va s'illustrer concrètement ?
06:34 Alors vous savez le président de la république
06:36 avait annoncé notamment dans le quartier 2030, vous voyez, on n'avait pas attendu les émeutes pour agir
06:42 notamment avec le déploiement des forces d'action républicaines, c'est à dire de déployer plus fortement du bleu
06:49 de partout parce que c'est ce que les gens vous demandent. Moi quand j'entends dire
06:52 qu'il y a eu une levée des boucliers avec ce double rattachement au ministère de l'intérieur,
06:57 moi qui viens de là, moi qui viens des quartiers de Marseille, que ce soit pendant ma campagne
07:03 des législatives et que ce soit post émeute, les gens ont demandé, ils veulent plus de police et mieux de police,
07:10 donc comment en déployant plus de forces de l'ordre,
07:12 je rappelle juste un chiffre sur le Marseille en grand et c'était avant les émeutes.
07:18 300 policiers en 2022 déployés sur Marseille en plus trois compagnies de CRS et plus une CRS 8, donc
07:25 le président de la république n'a pas attendu les émeutes pour parler et agir sur l'ordre, donc ça c'est la première phase et après comment ?
07:33 Vous savez la vie dans les quartiers est très solidaire, moi je viens d'un quartier où
07:40 bien sûr beaucoup de difficultés, je le disais une école maternelle collait au commissariat, mes parents ça les rassurait, ça leur faisait pas peur, ça les rassurait.
07:47 Mais aussi ramener plus d'équité, vous savez la banlieue verte c'est l'une de mes priorités,
07:52 ramener de l'écologie pour tout le monde, je veux qu'on arrête avec l'écologie pour les initier,
07:57 les gens dans les quartiers populaires et dans les villes et dans les villes même les plus éloignées ont droit aussi à leur part de
08:03 développement durable, le mieux manger, c'est à dire travailler sur l'alimentation et travailler sur
08:08 que mangent nos enfants parce que vous savez bien dormir, bien manger, bien se loger,
08:12 bien apprendre et bien se divertir c'est un droit, c'est un droit et je l'avais dit pareil,
08:19 ce ministère n'est pas un ministère très technique, c'est selon moi le ministère du vivant,
08:25 un quartier sa vie, une petite ville sa vie, un territoire éloigné sa vie donc
08:32 c'est travailler sur le quotidien pour améliorer l'existant, vous voyez c'est améliorer l'existant, moi je suis pas, vous savez je serais pas la ministre
08:40 des grands projets de loi, c'est comment est-ce que je peux améliorer la vie des gens au quotidien et surtout
08:45 juste une dernière chose, je l'avais dit assez tôt donc peut-être j'anticipe sur l'une de vos questions,
08:50 ça sera pas avec moi en tout cas
08:54 la politique du chéquier mais plutôt la politique du porte-monnaie, je veux des projets à hauteur d'homme,
08:58 par exemple sur les contrats de ville en mode projet c'est à dire pas besoin de faire
09:03 de la paperasse, vous savez 12 millions de papiers avec toutes les administrations mobilisées,
09:09 pour que les élus locaux, donc c'est une enveloppe contrat de ville, 360 millions d'euros
09:13 répartis sur tout le territoire à la main des préfets avec une feuille de route que j'indiquerai dès la rentrée par exemple,
09:20 pour financer le périscolaire, l'extrascolaire,