"LES FRANÇAIS QUI SE LÈVENT TÔT" : MAIS POUR QUI SE PREND GABRIEL ATTAL ?
  • l’année dernière

Dans la riposte actuelle du gouvernement pour faire oublier la réforme des retraites, Gabriel Attal a manifestement été chargé de séduire les classes moyennes et cette France qui, selon l’expression “se lève tôt”.
Il reprend une rhétorique réactionnaire visant à stigmatiser les sans emplois comme des paresseux profiteurs, pour justifier tout à la fois le flicage et les radiations des chômeurs ou des allocataires du RSA.
Évidemment dans ce discours exploitant les préjugés sociaux pour à la fois faire faire des économies à l’Etat, et courtiser les classes moyennes, la réflexion sur la taxation des hauts revenus et patrimoines n’est pas du tout celle qui est la plus mise en avant.
Cette rhétorique est très utile dans un contexte où la réforme des retraites pilonne cette classe moyenne, et dans un contexte où le gouvernement refuse de poser la question de l’augmentation des salaires autrement que par des primes qui ne sont pas soumises à cotisations sociales.

Le ministre Gabriel Attal clame donc qu’il lutte contre la tentation des classes moyennes d’aller vers le vote RN en stabilisant leur situation économique. Mais ce qu’il fait concrètement, c’est flatter les affects qui les y conduisent.
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