Uber fait encore une fois couler beaucoup d’encre d’un côté et de l’autre de la Manche. La plate-forme, qui s’appuie sur le recours à des chauffeurs indépendants plutôt qu’à des salariés, a été condamnée vendredi 28 octobre à Londres pour non-respect du droit du travail. Deux chauffeurs réclamaient de pouvoir bénéficier de vacances, d'indemnités en cas de congés maladie et du salaire minimum garantis par le droit du travail britannique. Le verdict en faveur des plaignants concernerait, selon un porte-parole d’Uber France, « le statut très spécifique de ‘worker’, qui n’existe pas en droit français ». L’Urssaf a toutefois lancé deux procédures sur le sol français à l’encontre d’Uber, invoquant des salariés déguisés en travailleurs indépendants. Le sujet est, en tout cas, suivi de près par les plates-formes françaises de VTC, fonctionnant sur le même modèle. Interviewés par un journaliste des Echos, plusieurs VTC tels que Chauffeur-privé ou encore LeCab se sont dit sereins et ont jugé leurs pratiques différentes. Uber, de son côté, « conteste fermement la régularité et le bien-fondé des procédures, et laisse aux juridictions saisies le soin de se prononcer ».