- il y a 11 ans
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00:00Passion et proximité, toutes les valeurs de l'artisanat se retrouvent dans Terre de France.
00:06Moi j'en reviens toujours à cette impression, quand on arrive ici, c'est le vertige de tous ces noms,
00:12imaginez tous ces noms, en fait le tour, imaginez tous ces noms, sachant qu'il y en a plus de 1000 sur chaque panneau.
00:18Oui, c'est vertigineux et c'est plus de 50 mois de guerre, c'est 50 mois, c'est incroyable.
00:27Et même plus pour certains, puisqu'on les a encore mobilisés après le 11 novembre.
00:33En tout cas, moi je vous invite vivement à venir ici, dans ce lieu de mémoire et de recueillement aussi, et avec les enfants.
00:43J'insiste parce que la mémoire ça n'arrange pas tout, mais c'est important.
00:52On est tous déjà arrivés dans une région où l'on ne connaît personne.
00:55Aucune rue, aucun monument, aucune tradition, rien.
00:58Même l'accent, on ne le comprend pas.
01:00Alors, dans ces moments-là, on a besoin d'un guide.
01:03Celui qui indique le chemin, qui connaît les secrets, qui partage sa culture.
01:07Et le guide aujourd'hui, c'est lui.
01:09Et pour l'aider dans son tour de France, il a fait appel à toutes les télés locales et régionales du pays.
01:13Tous ensemble, on a créé une émission ancrée au cœur des 36 000 communes et de leurs 60 millions d'histoires.
01:18Et vous allez voir que la proximité peut vous faire voir du pays.
01:22Cette émission, c'est Terre de France.
01:55Terre de France, en direct du camp de base de l'Himalaya avec notre guide Patrick.
02:08On va bientôt...
02:11Non, je plaisante, Patrick.
02:12On est où, là ? Au sommet d'un terri.
02:14On est toujours dans le Pas-de-Calais.
02:16Et on est monté au sommet d'un des plus hauts terris.
02:19Tout à fait.
02:20D'un des plus hauts terris.
02:22188 mètres d'altitude.
02:23188 mètres d'altitude et un petit peu de vent.
02:25Et pour tout vous dire, on va se promener ici autour de ces terris, dans une zone classée
02:30au patrimoine mondial de l'UNESCO.
02:32On ira aussi, on en profitera pour aller voir évidemment le Louvre-Lens.
02:36On ira se promener un petit peu dans toute la région.
02:39On ne va pas détailler tout de suite.
02:40Ce que je voudrais dire, c'est que cette région qui a été exploitée industriellement
02:45pendant longtemps, pendant deux siècles quasiment, aujourd'hui, c'est une des régions sans doute
02:51où l'environnement est le mieux préservé.
02:53Ici, on est sur la commune de Loss-en-Goyen.
02:56Et c'est une commune qui attire de plus en plus tellement il y a des efforts qui sont
03:00faits en matière d'écologie.
03:02Oui, tout à fait.
03:03En termes de protection de l'environnement, protection du patrimoine industriel, création
03:08aussi d'habitations haute qualité environnementale.
03:14La ville de Loss-en-Goyen essaye d'être au sommet, si je puis dire, de l'écologie
03:19et de l'environnement.
03:20Et alors, le panorama, ici, on voit les monts Cassel, Décas, où on aperçoit Lille,
03:26quand on a de bons yeux, derrière nous, la ville de Lille, qui n'est pas si loin
03:30que ça, finalement.
03:31Et c'est aussi un terrain de jeu pour les sportifs le dimanche.
03:35Donc, vous voyez, le Pas-de-Calais, c'est encore une autre image qu'on va vous en donner.
03:39On descend un petit peu pour se mettre à l'abri du vent.
03:40Allons-y.
03:41Alors, on descend.
03:50Bon, Patrick, il y a beaucoup de sportifs.
04:02Ici, le dimanche, c'est le terrain de jeu.
04:04Mais on a le droit ?
04:06Alors, on a le droit à certaines parties du terry utilisées pour le VTT, l'orientation,
04:12le parapente.
04:13C'est un site qui est homologué FVL.
04:15Oui.
04:15Mais, comme tout, il y a quand même aussi des contraintes derrière, où il faille quand
04:19même respecter un minimum le site.
04:22Que ça ravine, hein ?
04:23Voilà, exactement.
04:24Et ça, c'est le gros problème de ce type de milieu-là.
04:27C'est qu'il y a une érosion pluviale qui est quand même assez considérable et qui
04:30est accentuée, notamment, par le fait de ne pas utiliser les chemins correctement.
04:34Donc, il faut le faire avec précaution et...
04:36Tout à fait, oui.
04:37En respectant les panneaux.
04:39Ceci étant, les terry depuis quand on les a aménagés comme ça ?
04:43Pour le plaisir, finalement, et puis pour qu'on puisse aller les découvrir de plus près ?
04:48On va dire que depuis une vingtaine d'années, à peu près, on a des terries qui ont commencé
04:52à être... qui ont évolué, qui ont commencé à être aménagées.
04:56D'une, parce que, bon, la région, voilà, manque aussi de points végétals ou de distractions.
05:02Et on s'est rendu compte que c'était des terrains qui étaient très...
05:06très riches en végétaux, en animaux, et qu'on pouvait aussi associer l'industriel
05:12à la découverte de l'environnement.
05:13C'est le patrimoine industriel qu'on peut découvrir maintenant.
05:16Je suppose que pendant tout l'été, vous aviez des groupes ?
05:19Alors, on a... l'été, on a plutôt des centres qui viennent plus pour des activités ludiques.
05:24Le plus gros de l'activité va se situer plutôt entre février, début juillet,
05:30et de septembre à à peu près mi-novembre.
05:32Comment s'appelle votre association, déjà ?
05:34Donc, c'est le CPEU Chêne des Terries.
05:36Ça veut dire CPEU ?
05:37Centre Permanent d'Initiative pour l'Environnement.
05:40On est toujours ici dans le respect de l'environnement.
05:41C'est ça qui est important, parce qu'on a gardé, je pense, de cette région
05:45une image très industrielle, le charbon.
05:48Et aujourd'hui, on a une image écolo qui est un peu paradoxale et contradictoire.
05:53Voilà, qui contraste un petit peu avec l'effet d'antan, effectivement.
05:58Depuis les années 70, des chercheurs en biologie
06:01avaient déjà commencé à étudier ces milieux-là,
06:04et se sont rendus compte que c'était des milieux
06:06qui étaient reconquis par la nature au fur et à mesure du temps.
06:09Ça, ça se voit, hein ?
06:10Comme on le voit là, et puis avec un attrait, quand même,
06:15avec de la recherche derrière, avec énormément d'animaux,
06:18de plantes, voire des choses qui avaient éventuellement disparu de la région
06:21et qui sont introduites sur ces friches.
06:24Alors, les terries, il y en a qui sont plus ou moins hauts,
06:27plus ou moins érodés.
06:28Celui-ci, c'est sûrement un des plus hauts d'Europe sur lequel on était.
06:31Tout à fait, oui.
06:32Tout à l'heure.
06:33Mais certains sont carrément coupés.
06:36La tête est coupée.
06:37Ça veut dire qu'on les a exploités ?
06:38Ça peut être le cas.
06:40Ça peut être le cas aussi, par exemple, d'un terri qui a éventuellement brûlé
06:45ou dont la masse était trop importante
06:47pour que le sol puisse le maintenir
06:50et qui, éventuellement, pouvait s'effondrer.
06:54Donc, en général, ces terries-là qui ont une pointe, on a aplati
06:58de manière à répartir, en fait, uniformément le...
07:01Ce n'est pas parce qu'on les a exploités pour faire des routes, par exemple.
07:03Certains, oui, mais on va les exploiter jusqu'au bout.
07:08Oui, c'est ça.
07:09Juste à ce qu'il n'y a plus rien.
07:10Voilà, quasiment jusqu'à ce qu'il n'y a plus rien.
07:11Il en reste combien, à peu près, ici, dans le Nord-Pas-de-Calais ?
07:13Dans la région, il en reste 190 sur les 300 d'origine.
07:17300 d'origine.
07:18Et dans quelques années, il en restera combien ?
07:20Normalement, peut-être un peu plus d'une centaine.
07:23Un terri, c'était quoi au départ ?
07:24Cette montagne de poussière de charbon, c'était quoi ?
07:27C'est les résidus de charbon, ça s'est constitué comment ?
07:32La première phase qui constitue le terri, c'est le creusement du puits.
07:38Donc, on creuse le puits, on traverse tous les terrains géologiques.
07:41En fait, on remonte tout en surface, on accumule à proximité de la mine.
07:45C'était un tas de charbon.
07:46Un tas de roches.
07:47Un tas de roches.
07:48Pas encore de charbon.
07:49Pas encore de charbon, non.
07:50Et ensuite, il y a des galeries à faire.
07:52Ces galeries, on les creuse aussi dans la roche, remontées, mises en surface.
07:57Éventuellement, il y a aussi du matériel qui est déchargé dessus, du matériel usagé.
08:01Oui.
08:02Donc, c'était vraiment le dépotoir.
08:03Oui.
08:04C'était tout ce qui pouvait provire à la mine qui était inutile.
08:06Et est-ce que les terris sont morts ou sont vivants ?
08:10Parce qu'on m'a dit qu'il y avait des espèces exotiques qui s'étaient incrustées ici dans les terris parce que c'était chaud encore.
08:18Ça peut arriver comme par exemple le grillon d'Italie qui s'est installé sur les terris.
08:23On a du pourpied qui est donc une plante grasse plutôt méditerranéenne qui s'est installée aussi sur les terris.
08:32On a le sénescent du Cap qui est une plante qui vient d'Afrique du Sud.
08:36Et comment elle est arrivée ?
08:37On ne sait pas.
08:38On pense que c'est arrivé avec la laine des moutons.
08:41Ah oui ?
08:42La laine de moutons qui arrive dans le textile ici de la région.
08:45Après, vous avez pour la travailler un cardage qui est fait.
08:48Et éventuellement, voilà, tous les résidus de cardage ont été dispatchés.
08:51Les graines sont restées dedans.
08:54Est-ce qu'il reste du charbon ?
08:55Est-ce qu'on pourrait continuer l'exploitation du charbon ici dans la région ?
08:58Ou est-ce qu'on a tout enlevé ?
09:01On est très loin d'avoir tout exploité.
09:04Les chiffres parlent d'eux-mêmes.
09:0510% de la région exploitée en à peu près 270 ans.
09:10Ça laisse donc à peu près plus de 20 milliards de tonnes de charbon.
09:16Et qu'est-ce qui fait qu'on s'est arrêté déjà ?
09:19Parce que c'était plus rentable ?
09:21Oui, c'est le coût tout simplement.
09:23Le coût, les veines difficiles d'accès, le matériel toujours, voilà, de plus en plus de matériel.
09:31Et puis la concurrence forcément des charbons étrangers.
09:33C'est vrai qu'à une époque, le charbon américain coûtait moins cher malgré le transport que celui-ci.
09:38Ça coûtait moins cher, beaucoup de mines à ciel ouvert.
09:40Les mines à ciel ouvert coûtent beaucoup moins cher que les mines sur le terrain.
09:42Comme dans la généralesse où on était il n'y a pas longtemps.
09:44Tout à fait, oui.
09:45Patrick, on est redescendu.
10:06Patrick, c'est quoi ça, l'espèce de marche ?
10:09Alors ça, ce sont des traverses en béton.
10:12Ça forme deux bois.
10:13Et c'est une partie de la rampe qui permettait à des gros chariots
10:17de monter et de déverser la roche pour la mise à terri.
10:22Pourquoi c'est resté là ?
10:24Parce qu'on a voulu un vestige, conserver un vestige quand même de mise à terri.
10:28Il y en a quasiment, je crois que ça doit être l'un des seuls,
10:30ou si ce n'est le seul où il y a encore ce vestige
10:32qui permet de comprendre comment ça a été fait.
10:35Alors des terri, on en a fait plein de choses.
10:39Là, on vient de le voir, c'est un circuit un peu promenade.
10:42Oui.
10:43Il y a celui de Neul et Mines, dont on a tellement parlé dans les médias,
10:48qui est transformé en piste de ski.
10:51Tout à fait, oui.
10:51Et qu'est-ce qu'on a fait d'autre ?
10:53Il y a aussi beaucoup de plans d'eau qui permettent, notamment la pratique du bateau à voile,
11:01comme par exemple, Chabot-la-Tour, Condé-sur-Esco, le secteur aussi de Vingles, pareil,
11:07où on peut faire aussi du bateau dessus.
11:10Donc il y a des endroits où le terri a disparu.
11:13Oui, et dans les puits de mine, enfin dans les bâtiments, je crois qu'il y a même eu un studio de cinéma.
11:20Ça, c'est le cas de Waller-Saint-Henberg, tout à fait, oui.
11:22En fait, il reste quatre dernières fosses sur la région qui ont tout un axe différent,
11:28même si c'est pour la conservation du patrimoine.
11:30Ici, c'est plus un axe environnemental.
11:34Le musée de la mine de Leward est vraiment l'aspect industriel de la mine,
11:40donc conservation de la mémoire.
11:42Le site de Wani, avec métaphone maintenant, est dirigé vers la musique, les harmonies, etc.
11:47On y va juste après.
11:49Et j'en oublie un dernier.
11:53Le temps que vous le retrouviez, on va à Leward.
11:55On va regarder.
11:55Du carreau de mine de la Fosse de Loi, ancienne propriété de la compagnie des mines d'Aniche,
12:03trois siècles d'histoire du charbon vous est conté.
12:06Le lieu est devenu le centre historique minier de Leward, à quelques kilomètres de Douai,
12:10au cœur d'un bassin duquel ont été extraites quelques deux milliards de tonnes de charbon.
12:14Au XXI siècle, 1930-1950, et on terminera en 1990.
12:18Alors pourquoi 1990 ?
12:19Vous avez tout à fait raison, madame.
12:22Fermeture des derniers puits, c'était le 21 décembre 1990.
12:26Pour ce qui concerne la région Nord-Pas-de-Calais, bien entendu.
12:29Triage, moulinage, la visite commence par les installations de surface.
12:33À cet endroit, les berlines terminent leur remontée,
12:35leur contenu est trié par les plus jeunes et les femmes.
12:38Et ensuite, direction les galeries.
12:41On vous propose maintenant, comme promis, de prendre l'ascenseur,
12:44et on va pouvoir descendre pour aller faire un peu de charbon.
12:47A l'issue de la descente, 450 mètres de galeries reconstituées
12:55présentent les conditions de travail des mineurs à travers les âges.
12:58Bruit, poussière, humidité et maniement d'outils divers.
13:01Le travail est rude.
13:028-9 kilos, c'est un panier gourmand, madame, si vous voulez.
13:09Souvent, moi, je prends la comparaison du pack d'eau.
13:11Un pack d'eau, ça va à peu près 9 kilos.
13:14Donc, à tenir comment ? C'est déjà pas mal, 9 kilos.
13:16À tenir, bien entendu, à bout de bras.
13:18Et accroupi à genoux, ne l'oubliez pas.
13:21L'écroulement des galeries, le grisou et les catastrophes minières
13:24complètent l'histoire avant l'arrivée à la salle des pendus.
13:27Et là, le guide est un ancien mineur, 5e génération.
13:30Ils sont tous descendus la peur au ventre
13:32et l'envie de devenir de vrais mineurs.
13:35Au début, il fallait montrer ses preuves aux anciens.
13:37Il fallait montrer ses preuves.
13:38On a essayé plus ou moins, on avait un esprit de condition entre les jeunes.
13:41On était à la tâche.
13:43Alors, si un camarade a fait plus que moi, le jour-là,
13:45demain, je vais essayer de le battre.
13:46C'est le meilleur que ce sera encore.
13:48Pour impulsionner un petit peu les anciens.
13:50Les anciens, ils disent,
13:52« Tu fais ça, continue comme ça, etc. »
13:54Dans quelques années, il s'arrivera.
13:57Heureusement qu'on a encore ça, ici, dans notre région,
14:00au niveau culture.
14:01La culture, c'est important pour l'avenir de nos jeunes.
14:04Il faut savoir que l'avenir ne se fait jamais sans passer.
14:07Tout ce qu'on a pu conserver, c'est énorme.
14:11Et transmettre encore, il n'y a plus d'autres possibles.
14:14Ça, c'est notre but.
14:15Ils sont encore trois anciens à assurer les visites à l'Eward.
14:19Ils mettent chaque fois l'émotion au cœur du charbon,
14:21mais ils sont les derniers à pouvoir témoigner.
14:25Le classement à l'UNESCO, lui, il est intervenu.
14:28C'était une longue bataille ?
14:29Ça a duré dix ans pour monter le projet, le dossier,
14:36dont le maire de l'Ossanguel, Jean-François Caron, est à l'origine.
14:40Il avait créé cette association bassin minier UNESCO, BMU,
14:45avec dix ans plus tard.
14:48Ça fait deux ans et demi à peu près que le site est classé.
14:51Donc, dix ans pour monter le projet.
14:55Quand votre papa, qui était mineur, a appris ça, Patrick,
14:58ça s'amine classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.
15:02Qu'est-ce qu'il a dit ?
15:03Je pense qu'il n'a pas réalisé tout de suite ce que ça voulait dire.
15:07Mais pour lui, c'est certain que c'est encore une mise en valeur
15:13et à l'honneur supplémentaire pour la région.
15:17Ne serait-ce que le site soit classé au monument historique.
15:19Là, en plus d'être au patrimoine universel,
15:22c'est encore quelque chose de mieux.
15:24On va regarder le reportage de OVO
15:25sur ce classement mondial au patrimoine de l'UNESCO.
15:28Merci beaucoup, Patrick, pour cette belle visite.
15:30Vous avez vu, on était là-haut, là-haut, là-haut.
15:32Ce n'est pas l'Himalaya, mais pas loin.
15:37C'est en juin 2012 que le bassin minier a pris toute son importance,
15:43inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO
15:45en tant que paysage culturel évolutif.
15:49Une distinction exceptionnelle pour une région
15:52qui a connu trois siècles d'exploitation minière.
15:55Une épopée industrielle qui nécessitera,
15:57après la fermeture des mines dans les années 90,
16:00une reconversion pour le moins difficile.
16:03120 km de long pour plus de 350 sites inscrits
16:0787 communes, 17 fosses minières, 21 chevalements,
16:13sans oublier bien sûr les 51 terries,
16:15124 cités minières, 28 écoles
16:18et de nombreux édifices religieux.
16:21Trois siècles de mine, cela marque forcément un territoire.
16:25L'héritage minier est tel que cette reconnaissance
16:27du paysage culturel, industriel et social
16:30sonne comme un hommage aux mineurs.
16:32Il faut qu'on garde la mémoire parce que ça nous aide
16:36à construire l'avenir.
16:38Ce n'est pas une candidature de nostalgie,
16:40c'est une candidature de reconnaissance de notre histoire,
16:43de nos valeurs, pour aider les gens à relever la tête,
16:46pour retrouver la confiance en nous
16:48et à partir de là, changer l'image du territoire,
16:52porter du développement, etc.
16:53Il aura fallu 10 ans pour que le bassin minier
16:57devienne patrimoine de l'humanité.
16:59Aujourd'hui, deux ans après cette inscription,
17:01le territoire poursuit sa mutation
17:03entre passé minier et développement économique,
17:06touristique et culturel.
17:08C'est ici, sur la fosse du 99 bis à Wani,
17:11qu'en 1990 ont remonté les dernières gaillettes de charbon.
17:16La fosse est aujourd'hui préservée,
17:18elle représente un témoignage exclusif
17:20de l'activité minière dans la région.
17:22C'est un des 4 sites de la mémoire.
17:24On a 4 sites industriels qui ont été extrêmement bien préservés,
17:28qui sont très emblématiques
17:30et qui témoignent de la puissance industrielle
17:33liée à l'exploitation charbonnière,
17:35qui sont restés dans une intégrité,
17:38une authenticité très marquée
17:40et qui sont, avec l'habitat minier et l'éthéry,
17:44les colonnes vertébrales multiples de notre candidature.
17:49Aujourd'hui, à Dopadla,
17:50c'est une salle de spectacle,
17:52le métaphone qui attire des milliers de visiteurs à l'année.
17:55Un moyen de se réapproprier le territoire
17:57tout en créant de la richesse et de la fierté.
18:00C'est un peu comme si j'étais membre de la society,
18:06c'est un peu comme si je me souviens.
18:09C'est un peu comme si j'étais membre de l'association, indésiré ?
18:32Bienvenue chez nous, chez nous, il n'y a pas de problème.
18:34Avec plaisir, je suis très fier.
18:36Elle s'appelle comment l'association ?
18:37La Cousteau Secchi.
18:38C'est trop compliqué pour moi, ça.
18:40Secchi, c'est nous, simplement les anciens mineurs qui sommes restés depuis la fermeture jusqu'à maintenant.
18:45Au pied de la fosse 9-9-10.
18:489-9-10 de Wéni, où on a terminé l'exploitation minière le 20 décembre 1990.
18:54Une des dernières, je crois.
18:55C'est la dernière, la dernière des Ders, du bassin du Nord du Pas-de-Calais.
18:59On a choisi de terminer ici, non pas pour des raisons symboliques,
19:04puisqu'on avait découvert le charbon ici au début du siècle dernier,
19:08mais pour des raisons de gestion de personnel.
19:12Parce qu'on avait du personnel réparti sur tout le bassin,
19:16depuis la frontière belge jusqu'au-dessus de Calonne-Ricoire,
19:19qu'on transportait en autobus.
19:20et il fallait trouver un point, un queue de distance.
19:24Voilà, donc c'était ici.
19:25Ça ressemblait à ça déjà, là, tout a été bien restauré quand même.
19:29Tout a été restauré en l'état, comme ça aurait dû l'être à la fin de l'exploitation minière.
19:34Les machines sont dedans ?
19:35Les machines sont en état de marche pour la plupart, on pourra les voir.
19:39On peut en voir ?
19:39Tout à fait.
19:40On y va ?
19:40Oui.
19:41A la limite.
19:41A la limite.
19:41A la limite.
19:41Oui.
19:42A la limite.
19:54Bon alors, on est où là ?
20:12Vous êtes dans la salle des compresseurs, un lieu hautement symbolique aussi du site de la fosse 9 de Wéni.
20:19C'est l'endroit où on fournissait de l'air comprimé pour alimenter certaines machines du fond et notamment tous les chantiers visités par le personnel.
20:30A la fin de l'exploitation minière, pour un seul chantier d'exploitation, on devait surveiller et entretenir 70 km de galerie.
20:38Et à l'époque, on a d'ailleurs fait des plans là-dessus, ça équivalait largement à la superficie occupée par le métro parisien.
20:46On était profond là, ici, non ?
20:49Alors ici, on était à moins 780 mètres de profondeur, mais on avait fait des recherches pour aller à moins 820 mètres par aval.
20:56C'était par rapport à la région minière du Pas-de-Calais, c'était profond, pas profond ?
21:00On a eu plus profond sur le quartier de Méricourt, on était plus de 1000 mètres de profondeur, mais disons 800 mètres, c'était déjà pas mal.
21:12Quel boulot pour restant et tout ça ?
21:13A la fin de l'exploitation minière, tout le monde partait vers des horizons différentes, et notamment des reclassements, des retraites anticipées, voire retraites normales.
21:22Et puis le site était dévolu à la démolition, comme ça a été fait en d'autres lieux.
21:28Disons que les bulldozers de charbonnage étaient prêts à venir le raser, comme ça a été fait ailleurs.
21:32Et on s'est fait botter les fesses un peu, nous les anciens mineurs, par des gens avec qui on travaillait, notamment le ministère de la Culture, un maître de recherche au CNRS, M. Courchide,
21:44avec qui on menait des enquêtes sociologiques accompagnées chaque fermeture d'établissement.
21:48Il faut que vous sachiez que chaque fermeture d'établissement, il y avait un plan social qui accompagnait chaque fermeture.
21:54Et ça, c'est l'avènement de la gauche en 1981, qui nous a donné une petite dizaine d'années supplémentaires, avec les moyens nécessaires, pour terminer l'exploitation minière.
22:05Donc on s'est fait rattraper un peu par ces gens-là.
22:09Aussi des universitaires avec qui on travaillait, ils nous ont dit, enfin messieurs les mineurs, il faut absolument sauver le site de WENI,
22:16de sauver les bulldozers qui étaient prêts à venir le raser.
22:18Et c'est là que l'association est...
22:20Créer une association, on vous aidera, avec l'appui des gens précités et les gens, la direction de charbonnage à l'époque,
22:28c'était aussi d'anciens patrons de chez nous, donc ils nous ont aidés en freinant un petit peu les choses.
22:33Et à la création de l'association, le site a été mis tout de suite en instance de classement.
22:39Ce qui veut dire que le propriétaire ne pouvait plus envoyer les bulldozers, pouvait louer les bâtiments, ne plus le démolir.
22:44Et aujourd'hui, tout est classé, tout est...
22:45Alors, c'est un long processus, si vous voulez. Ce dont je vous parle, c'était au début de l'année 1991.
22:53Et il y a eu un concours de circonstances heureuses pour le site et pour nous-mêmes, pour les anciens mineurs.
23:00C'est que M. Toubon, au premier semestre 1992, M. Toubon, qui était à l'époque ministre de la Culture,
23:07était venu sur l'île pour inaugurer des chrysanthèmes, on s'en rappelle trop.
23:12Vous l'avez pris, il parle.
23:13On l'a invité, on l'a invité, et puis on a eu une réponse favorable à notre grand étonnement.
23:19Et M. Toubon est venu visiter le site d'Oueny, en grande pompe, imaginez un petit peu toute la cohorte de personnalités
23:25qui ont préparé, et nous, on a fait ce qu'il fallait aussi.
23:30On avait beaucoup plus de choses à montrer que maintenant, puisque les gens passaient...
23:33On ouvrait le puits, on mettait des spots pour voir l'entrée du puits, on faisait passer les gens de la cage.
23:39Il y a aussi les vestiges du tournage de Germinal.
23:42Oui, ça a été ici, beaucoup ici.
23:43Beaucoup de scènes ont été tournées également ici.
23:46Ce qui fait que M. Toubon était fortement impressionné par ce qu'on lui a montré.
23:50Et il nous a promis d'user de tout son poids.
23:53M. Toubon était quelqu'un d'important à l'époque.
23:55Et pour faire classer le site.
23:57Et voilà.
23:58Alors, c'est peut-être bien quelque chose qu'il ne faut pas dire, mais pour une fois qu'un politique tient parole.
24:03Le site, M. Toubon a fait, voilà, on fait en sorte que le site a été, tout de moins le périmètre technique, a été classé monument historique.
24:14Donc, nous, on est devenus les anges gardiens du site, parce que le propriétaire était encore charbonnage.
24:19Les anges gardiens, et puis en même temps, c'est vous qui recevez des gens comme nous aujourd'hui, qui ont envie de voir un peu comment c'était ?
24:25M. Toubon a toujours fait des visites.
24:27Avant, c'est nous qui gérions ça.
24:29Donc, on a participé aux journées du patrimoine chaque année.
24:32Bien sûr.
24:32M. Toubon, la première année après la fermeture, sur une journée, on a eu 1500 visiteurs.
24:37Mais il est pareil, c'est un lieu de visite des plus prisés ici, dans la région. On veut voir comment c'était, c'est ça ?
24:45C'est le plus complet.
24:47Mais c'est qui vient ici ? Ce sont des gens qui sont d'ailleurs en France, qui n'ont jamais vu un terri ou un pied de mine, ou c'est des gens de la région qui, comme moi, ont envie de revoir les choses ?
24:56M. Toubon, au début, beaucoup d'anciens mineurs avaient une certaine réticence à avoir un lieu minier, parce que beaucoup avaient donné pour la mine.
25:05Beaucoup reçus aussi, mais avaient donné beaucoup. Et les mineurs hésitaient à venir. Donc, il y a eu des gens d'extérieur, des sympathisants.
25:14Il faut vous dire aussi qu'à la fin, bien avant la fin de l'exploitation minière, on a su ouvrir la mine à toutes les personnes qui voulaient la visiter.
25:23On accueillit dans un premier temps les familles d'encadrement, des ouvriers. Et le site de WANI, justement, permettait de visiter le fonds en exploitation, en sécurité.
25:38On pouvait descendre.
25:39À tel point qu'il y avait des circuits de visite organisés. Chaque jour, il y avait une cinquantaine de personnes.
25:44Ah oui ? Et pourquoi vous ne le faites plus, ça ?
25:46Eh bien, tout est fermé, tout est clos.
25:49Ah oui, vous n'avez pas remis quelque chose en marche qui pourrait permettre...
25:54On l'avait prévu au départ de la création de l'association. Techniquement, on était capable de transporter les gens depuis la base, ici, le carreau, sur le terri qui est là derrière, avec des techniques utilisées au fonds.
26:07On aurait pu le faire. On avait les moyens techniques et les capacités pour le faire.
26:11On manquait les sous, quoi.
26:12Il manquait les sous et la volonté de vouloir faire les choses.
26:16C'est peut-être pas fini, non ? Il y a peut-être un espoir encore. On ne sait jamais.
26:20Ouais, bon, on peut toujours proposer des choses, hein.
26:22On peut toujours rêver.
26:23Mais donc, on transportait les gens sur place. Les gens faisaient marcher l'engin d'abattage, le système de soutènement. Les gens étaient contents.
26:30Ah, puis ça permet vraiment de voir.
26:32Les gens remontaient avec un petit bout de charbon. Tout le monde était content.
26:35Avec une petite gaillette.
26:36Voilà, petite gaillette.
26:37Donc, tout le monde était content.
26:40Et on recevait pas mal de monde.
26:42Chaque jour, au vrai, on avait une cinquantaine de personnes qui venaient nous visiter.
26:46Ça vous fait quoi, d'en venir là, à chaque fois ?
26:49Vous savez, nous, ça fait près de 25 ans qu'on vient tous les lundis et plus.
26:52Tous les lundis et plus ?
26:53Ah ouais, ouais.
26:54Ça vous fait... Voilà, c'est votre nouveau lieu de vie.
26:57C'est la journée de détente.
26:59On rigole bien.
27:00On travaille aussi.
27:01On s'engueule également.
27:03Oh, c'est vrai, ça ?
27:04Ah bah...
27:05Pour vous ?
27:05Bon, c'est normal chez nous.
27:09Alors, il y a...
27:10Ça ici et la musique, ce sont deux endroits où on travaille et on oublie ses soucis.
27:18Alors, la musique, la musique, c'est très important dans le Nord-Pas-de-Calais.
27:22C'est là où il y a, je pense, le plus d'harmonie municipale en France.
27:25Tout à fait, oui.
27:26Mais il y a aussi cette tradition de chanter, de jouer.
27:30C'est fou, quoi.
27:31Pourquoi...
27:32C'est quoi, Loli ?
27:34Pourquoi c'est un pays de musiciens et de chanteurs et d'harmonie municipale ?
27:38Que les gens fassent, une fois qu'ils ont fini leur journée, il y a la musique, il y a la choriste, la chorale, et puis après, il y a tous les entretiens qu'on peut faire à l'heure actuelle, social, social surtout.
27:56Parce que les Houillères, c'est une grande maison, mais la maison faisait les écoles, les écoles libres, les sociales, ils apprenaient à travailler, ils apprenaient les jeunes à travailler, à faire le manger.
28:15Oui, on était logés, soignés.
28:17On naissait dans les maternités des Houillères, on allait dans les écoles des Houillères.
28:22Le stade, c'était le stade des Houillères.
28:28L'église, pareil, on ne vivait pas en vase clos, mais tout était organisé pour permettre aux mineurs d'être au mieux pour le travail.
28:37C'est sur place, et qu'ils n'aillent pas ailleurs.
28:39Voilà, c'est ça.
28:40La musique aussi, c'était un anti-stress.
28:43Et vous qui jouez dans plusieurs harmonies municipales, moi j'en connais deux, un c'est le métier, mais pas l'autre du tout,
28:51qui se sont mis à chanter.
28:53C'est si, je vous assure.
28:55Regardez, regardez.
29:03On avait 15 ans à l'époque, et on était coureurs églistes.
29:07Puis on a eu une aventure ensemble, vélo.
29:10Une aventure ?
29:10De vélo.
29:11Ah bon, d'accord.
29:11Et donc, on est allé dans un championnat à Montpellier, en 1965.
29:17Et c'est là, après ce championnat, on est allé faire un peu de pédalo à Palavasse-les-Flots.
29:23Et qu'on a parlé chanson, qu'on a parlé musique.
29:26Et qu'on s'est dit, un jour, on chanterait ensemble.
29:28Et on s'est toujours croisés, parce que Michel, homme de télévision, finalement, ses grandes émissions, la classe notamment, et puis sur un air d'accordéon.
29:37Et donc, on se croisait.
29:39Et puis, de temps en temps, je passais le voir en gala, je chantais avec lui.
29:42Et puis, on s'est surtout dit, il y a une dizaine d'années, il m'a demandé où était la ligne d'arrivée, comme il disait, pour mes métiers journalistiques.
29:49Je lui ai dit, c'est le jour de mes 65 ans, ça s'est produit l'année dernière.
29:52J'ai quitté la direction de France 2, clairement, pour chanter.
29:55Et aujourd'hui, nous y sommes.
29:56On y est, on y est.
29:58Au toi, l'amour de ma vie, je t'aime depuis le premier jour.
30:05Les mélodies sont nouvelles pour les Français.
30:08Et nous, on a adapté les paroles.
30:09Alors, c'est vrai qu'on défend une chanson qui s'appelle « Au toi, l'amour de ma vie », qui est une chanson populaire.
30:15Mais, par exemple, dans le CD, il y a une chanson où on raconte notre histoire.
30:18Les deux copains.
30:19Les deux copains.
30:20« Au toi, l'amour de ma vie, je t'aime depuis le premier jour. »
30:50La prochaine fois qu'on vient, Terre de France vient ici.
30:52Ça, ça tourne.
30:53D'accord ?
30:54Eh bien, nous, on le souhaite parce que tout ce qu'on demande aux politiques, c'est de prendre les bonnes décisions.
31:00À savoir, pour le circuit patrimonial, que cette machine, elle tourne ainsi que ses molettes.
31:06Bon, il manque quoi ? Des sous, il manque quoi ?
31:08Ben oui, et très peu, en fait.
31:10Bon, alors, c'est facile.
31:11Normalement, c'est financé.
31:14Oui, déjà, la volonté.
31:16Voilà, la volonté, d'aller jusqu'au bout.
31:18On va essayer de faire en sorte que la volonté soit là.
31:20Parce que nous, on y est là depuis 25 ans.
31:23Bon, il faudrait combien de temps pour que ça remarche ?
31:25Dans un an.
31:26Dans un an ? Alors, on revient dans un an, chiche.
31:27Top, là, l'ami.
31:30On va payer le champagne, hein ?
31:32On n'a pas parié, mais on peut-je varier le champagne.
31:38L'artisanat vous accompagne en Terre de France.
31:45Passion et proximité, toutes les valeurs de l'artisanat se retrouvent dans Terre de France.
31:51Rendre hommage aux artisans, tel était l'objectif de la première biennale européenne de l'artisanat,
31:56organisée il y a quelques jours à Lyon.
31:58Répartis en quatre secteurs, les métiers de l'alimentation, du bâtiment, de la fabrication,
32:02mais aussi des services étaient représentés.
32:05En tout, pas moins de 500 activités professionnelles étaient réunies dans un même lieu.
32:09Un projet d'envergure né il y a 10 ans.
32:11On avait émis l'idée de faire au départ un salon.
32:16Puis bon, des salons, il y en a un peu de partout.
32:20On a réfléchi un peu et puis on a dit, tiens, une biennale.
32:23Et simplement, je dirais, amener à ce que les gens, le grand public et puis les artisans,
32:33puissent voir un peu des démonstrations de métier, de voir un peu comment les artisans travaillent.
32:39Qu'ils soient ferronniers, traiteurs, couturières ou encore vitriers,
32:43tous étaient réunis autour d'une volonté commune.
32:45Réunir tout le monde, je dirais, c'est assez compliqué.
32:50Mais il y avait vraiment une volonté au niveau de toutes les familles de montrer leur savoir-faire.
32:57Donc, je dirais, ça a facilité les choses à ce niveau-là.
33:01Donc, malgré tout, on n'a pas trop mal réussi.
33:04Stand d'exposition, conférences, démonstrations, mais aussi animations.
33:08Un programme riche était proposé aux visiteurs.
33:11L'occasion pour les artisans de faire connaître leur savoir-faire, bien souvent mal connu.
33:16Il faut savoir aussi qu'on travaille caché.
33:19L'atelier est caché, on n'a aucune vitrine.
33:22Donc, on vient sur des salons de temps en temps pour se faire connaître.
33:24C'est un métier que les gens pensent qui est en train de mourir,
33:27mais qui est loin d'être en train de mourir puisqu'on forme en permanence des apprentis.
33:31Donc, on vient aussi pour présenter tout ça.
33:34C'est important pour se faire connaître en tant qu'ébéniste,
33:40capter une clientèle éventuelle.
33:42Mais également, il est aussi important pour moi d'être ici
33:46puisqu'on fait partie d'une grande famille en tant que métier d'art.
33:50Et j'ai tout un tas de confrères que je fais travailler,
33:53que ce soit des restaurateurs de tableaux, que ce soit des horlogers,
33:56que ce soit des tapissiers.
33:59Le long de l'avenue des métiers d'art, une trentaine d'artisans exposaient leurs objets d'exception.
34:04Une opportunité pour les visiteurs à quelques semaines des fêtes de fin d'année.
34:08Ce sont des professionnels qui proposent à la fois des pièces uniques,
34:13mais des pièces tout à fait abordables.
34:15Donc, il y a un choix pour le visiteur de pouvoir acquérir des objets.
34:24Et à un mois des fêtes de fin d'année,
34:27il nous a paru important qu'effectivement, il y ait cette possibilité de montrer
34:32et que le public puisse acheter de manière différente des objets pour ces fêtes de fin d'année.
34:38Une première biennale réussie, puisque sur les quatre jours,
34:41près de 20 000 personnes ont fait le déplacement.
34:43Je vous présente Justin.
35:03Bonjour.
35:0327 ans.
35:04Tout à fait.
35:06Et il est ici, vous êtes ici chez vous, Justin.
35:08Et Justin, il faisait du vélo sur l'emplacement du Louvre-Lens.
35:15Sur la fosse 9, oui.
35:15Sur la fosse 9.
35:17Il habite ici dans la cité 4.
35:20Cité 4, autrement appelée aussi cité des Moulins.
35:23Oui.
35:24Une cité typique des cités minières de l'ex-capital bassin minier, Nord-Cart-Calais.
35:31Et il a fait un gîte dans sa maison.
35:34J'ai fait un gîte dans la maison, effectivement.
35:36On s'est installé en 2010 dans cette cité.
35:38On était d'autres quartiers de Lens avant.
35:40Tais-toi, toi.
35:42On était d'autres quartiers de Lens auparavant.
35:45Et on a décidé de racheter l'ancienne CCPM de la cité.
35:49La CCPM, c'est une coopérative centrale des pays miniers.
35:53L'ancienne épicerie des mines, où les meilleurs avant que le grand magasin n'était.
35:57C'est curieuse de faire un gîte ici, non ?
35:59C'est curieuse, oui et non.
36:01Le déclic, ça a été l'arrivée du Louvre-Lens.
36:03Ah oui.
36:03Puisque le tourisme allait se développer ici.
36:08Donc on s'est dit, allons-y, pourquoi pas mettre en valeur le patrimoine.
36:12J'aime bien partager.
36:14Oui, parce qu'il est griteur.
36:15C'est-à-dire qu'il emmène bénévolement des gens comme ça à visiter son coin.
36:19J'aime bien faire partager ceci.
36:20Puis je me suis dit que le faire dans une vraie cité, avec son identité, avec ses codes, etc.
36:27Ce serait sympa d'accueillir des visiteurs qui ne connaissent pas.
36:30Bien sûr.
36:30Justin, la mine pour vous, ça ne veut rien dire.
36:3327 ans ?
36:34Ah oui, ça je ne l'ai pas connu.
36:35Vous n'avez pas vu un mineur en activité ?
36:37Non, non, j'ai vu des musées, mais aucun mineur avec son...
36:41Alors ça rime à quoi cette volonté de préserver, comme à Wani, le carreau de mine ?
36:48Préserver et remettre en valeur.
36:49Oui, remettre en valeur.
36:50Traduire une certaine reconversion du bassin minier.
36:53Les mines ont fermé entre 80 et 90.
36:57Et depuis, ils recherchent des façons de se reconvertir.
37:03Donc il y a l'industrie automobile qui a pris le relais.
37:05Il y a les sports aussi.
37:07Maintenant, le Louvre-Lens impulse une reconversion touristique.
37:12Donc du coup, drôle d'idée, oui et non, puisqu'elle est impulsée par les pouvoirs publics.
37:17Et qu'il suffit simplement de suivre le pas.
37:22Mais pour vous, la mine, vous savez ce qu'on a raconté.
37:25Mais donc, ça correspond à quoi précisément ?
37:28Pour moi, la mine, c'est ce qui a chauffé tout Paris et tout le nord de la France pendant des années.
37:35Et qui a été, qui l'est toujours d'ailleurs, la fierté de tous ceux qui ont travaillé.
37:41Des générations, des générations, des mineurs.
37:44Mais vous êtes fier aussi ?
37:45Moi, j'en suis fier.
37:46J'ai un arrière-grand-père que je n'ai jamais connu qui a travaillé à la mine.
37:50Ma grand-mère me parle encore régulièrement en me disant, ben voilà, il n'avait plus de travail au champ, à côté de Saint-Omer à une époque.
38:00Il s'est dit, le seul endroit qu'il recrute dans la région, c'est la mine.
38:04Il est allé s'installer avant d'un vieil.
38:06Et puis, donc, elle m'explique un tas de choses.
38:08Pour la petite anecdote, ma grand-mère, à sa jeunesse, a travaillé dans un magasin officiel des mines.
38:16Épicerie aussi.
38:17Et puis nous, plusieurs dizaines d'années plus tard, on reprend une CCPM, qui est aussi un magasin, mais là, non officiel, qui était plutôt proche des syndicats.
38:26Nous, à 27 ans, dans ma génération, ce qu'on voulait, c'était quitter ce pays, quitter le monde de la mine.
38:32Et vous, vous voulez y rester ?
38:33Alors, ça aussi, c'est quelque chose qui a beaucoup surpris mon père.
38:40Mon père, lui, a connu la fermeture des mines, donc, à votre époque aussi.
38:43Oui, bien sûr, il l'a vécu.
38:44Il l'a vécu et il n'était pas dans le bassin minier, mais à chaque fois qu'il allait en vacances dans sa famille, c'était dans les cités, etc., il en garde un très mauvais souvenir.
38:53Quand nous, on a décidé de s'installer à Lens et donc de racheter la CCPM, on s'est dit, certes, il y a eu un moment de crise,
39:02un moment dur pour les familles qui l'ont vécu, mais maintenant, finalement, ça reste un souvenir, une belle époque.
39:08Il y avait du travail pour tous. Il y avait des maisons pour tous, une architecture, etc.
39:13Et si, justement, on participe à remettre en valeur tout ça, à rénover tout ceci, ce qu'on a fait avec le gîte, ça peut permettre de redorer le blason et de donner...
39:25Ici, Justin, c'est... Bon, moi, je n'appelle pas ça un coron parce que c'est luxueux, là.
39:30C'est... Voilà, c'est le grand luxe. Après, la cité est dans...
39:33On va se pousser un peu parce qu'il y a une voiture qui arrive.
39:35Mais c'est quand même un coron, c'est une cité. Ce n'est pas un coron, c'est une cité.
39:40Voilà.
39:40Il y a une petite nuance.
39:41C'est une cité minière qui est très bien organisée.
39:44Devant nous, on a la Fosca, le lieu d'extraction.
39:48Oui.
39:48Ensuite, on ira sur le centre de la cité avec, anciennement, la place de l'église, l'école qui est juste derrière et s'organise tout autour la cité minière avec des maisons les plus cossues possibles, plus on est proche du centre de la cité et de la Fosce.
40:07Et ensuite, les corons, donc là, ce sont des maisons plus collées.
40:18Alors avant, Lens, c'était le stade Bollard, le foot.
40:29Voilà.
40:29Maintenant, c'est toujours le stade Bollard, qui est en rénovation d'ailleurs, le foot et le Louvre.
40:35Exactement, c'est trois pols.
40:37C'est un beau mélange quand même.
40:38Mais ça, c'est ce qui est la partie la plus visible.
40:41C'est un peu le phare de ce qu'il y a sur Lens.
40:43Mais il y a aussi derrière toute l'industrie minière qui a son passé à faire ressortir, à faire découvrir.
40:49Lens a aussi d'autres atouts.
40:51Elle a été détruite pendant la Première Guerre mondiale.
40:53C'était un lieu de bataille ici.
40:55Donc, il y a tout un historique qui...
40:57Alors certes, quand on vit tous les jours sur place depuis des dizaines d'années, on n'y pense plus, on ne s'en rend plus compte.
41:03Mais quand on vient de l'extérieur, comme nous, on s'installe, on se dit « Ah, il y a quand même tout ça, il y a toute cette histoire riche à faire partager ».
41:10Ça invite beaucoup de monde à venir.
41:13Bon, Martine nous attend.
41:15Merci, Justin, pour cette petite explication de votre regard de 27 ans à vous.
41:20C'était intéressant.
41:21Et puis, à nous, le Louvre-Lens.
41:23Allez, go !
41:25On me dit « Martine est devant le musée ».
41:32Martine est devant le musée.
41:33Voilà, exactement.
41:34Jacques, Martine.
41:35Bonjour, enchantée.
41:36Enchantée, Martine.
41:37Enchantée de vous accueillir ici, surtout.
41:38Écoutez, ça me fait très plaisir parce que, pour ne rien vous cacher, je n'ai pas encore eu le plaisir d'aller voir le Louvre-Lens.
41:44Oui.
41:45Vous êtes ici de la région.
41:47Oui.
41:47Et ce qu'on m'a dit, c'est que quand vous avez appris qu'il y avait un projet comme celui-ci, vous vous dites « Waouh, super ! »
41:52Tout à fait.
41:53Enfin, quelque chose qui nous arrive.
41:56Puis, dites donc, pas n'importe quoi.
41:58Ah non, pas n'importe quoi.
41:58Le Louvre.
41:59Tout à fait.
41:59Oui, oui.
42:00Et le problème, c'est justement ça, c'est de faire comprendre aux gens que c'est vraiment le Louvre, que ça n'est pas une annexe du Louvre-Paris.
42:07C'est vraiment un Louvre à part entière.
42:09Mais c'est ça.
42:09Ce n'est pas un petit bout.
42:10Allez, tiens, on va leur donner un petit bout du Louvre.
42:11Non, non, non, non.
42:12Et comme ça, ils seront contents.
42:13Non, non.
42:13Nous avons les œuvres, des œuvres principales qui viennent du Louvre et d'autres musées, bien sûr.
42:17Et nous avons aussi les réserves qui vont arriver bientôt chez nous, à Liévin, les réserves du Louvre-Paris.
42:23Donc, c'était vraiment ce qu'on avait.
42:24C'était un vrai Louvre à part entière.
42:26Et en plus, avec une architecture du musée, un parc absolument exceptionnel.
42:30Oui, oui, oui.
42:31C'est-à-dire qu'ici, c'était l'emplacement d'une ancienne mine.
42:35C'était un carreau, comme on dit.
42:36Voilà.
42:37Donc, évidemment, il y avait un espace phénoménal.
42:39Et puis, je pense que ce qu'ont voulu les architectes et puis les concepteurs, c'est de nous faire une lumière au milieu de ce qu'il y avait avant.
42:48Parce qu'avant, bon, on avait toujours l'impression qu'il était un peu noir chez nous.
42:51C'est le charbon.
42:51Un peu triste.
42:52Voilà.
42:53Ce qui n'est pas vrai, d'ailleurs.
42:54Mais bon.
42:54Non, mais c'était des bâtiments industriels.
42:56Exactement.
42:56Et l'industriel, c'est jamais très fun.
42:59Exactement.
42:59On peut le dire.
43:00Donc, on nous a amené de la lumière avec ce Louvre.
43:02Et puis, alors, un espace avec ce parc.
43:05C'est formidable.
43:06Vous pouvez faire un tour, mais c'est phénoménal.
43:08Les habitants de la région ont été consultés sur l'architecture, sur le projet.
43:13Comment ça s'est fait ?
43:14Je sais que c'est un ministre qui est passé par ici.
43:17C'est ça, non ?
43:18Oui, c'est ça, exactement.
43:19Le ministre de la Culture.
43:19Voilà.
43:19C'était M. Donadieu de Vabre, si je prononce bien son nom.
43:23Oui, tout à fait.
43:24Qui est venu, parce que le projet était fait.
43:26Il y avait plusieurs villes dans le Pas-de-Calais également qui avaient proposé leur candidature.
43:30Il y avait Arras, il y avait, je crois, Béthune.
43:32Il y avait plusieurs villes.
43:33Et donc, ce ministre est venu faire un tour pour voir un petit peu comment ça se serait passé ici.
43:37Et il a rencontré trois mamies, on va dire, parce qu'on les a appelées les mamies du Louvre.
43:42Il a rencontré trois mamies qui lui ont dit, alors, vous nous faites quand ce Louvre ?
43:46Et puis voilà, il s'est rendu compte que vraiment, on en avait envie, on en avait besoin.
43:51Vous y passez votre vie, là ?
43:53Peut-être pas ma vie, mais presque.
43:54Presque ?
43:55Une bonne partie, oui.
43:56Vous y venez souvent ?
43:57Ah oui, oui, très très souvent, oui.
43:58Et qu'est-ce que vous recherchez ?
43:59Oui, déjà, oui, mais c'est pas grave.
44:03Vous pouvez y retourner une fois, deux fois, trois fois, dix fois.
44:05Toujours quelque chose à voir.
44:06Vous verrez toujours quelque chose que vous aurez l'impression de ne pas avoir vu.
44:09Bon, ben maintenant, vous en avez parlé comme ça, j'ai très envie qu'on y aille.
44:11Ah, vous êtes obligé.
44:11On y va.
44:12Je vous suis ?
44:12Oui, allez, on y va.
44:13C'est par là.
44:13Catherine, vous êtes l'administratrice générale de ce musée.
44:43de ce Louvre-Lens, qui va bientôt, si je ne me trompe, fêter ses deux ans ?
44:48Parfaitement, Jacques.
44:49Déjà ?
44:49C'est le 4 décembre.
44:50Déjà et seulement, à la fois.
44:51Déjà et seulement, le temps passe vite.
44:53Effectivement, on a l'impression que ça fait 10 ans, 15 ans.
44:55Mais non, ça ne fait que deux ans.
44:56Mais ça a été depuis deux ans des journées intenses.
44:59Donc, on souffle deux bougies le 4 décembre.
45:01Et un succès, on fête un succès, là ?
45:03Oui, je crois que c'est un peu...
45:04En fréquentation, en notoriété ?
45:08Un joli succès.
45:09En fréquentation, on nous avait prédit 700 000 visiteurs
45:12La première année, on en a accueilli plus de 900 000.
45:16On devrait atteindre, à la fin de ce mois-ci,
45:20c'est-à-dire au bout des deux ans, 1,550 000 visiteurs.
45:25Ça correspond aux objectifs ?
45:27La première année, absolument pas.
45:29La deuxième année, on se trouve dans les objectifs,
45:31puisque notre objectif juré craché devant le conseil d'administration,
45:35c'était on accueillera 550 000 visiteurs.
45:38On va y être, on va y être.
45:40L'ouvre et l'Anse, a priori, ce n'était pas fait pour se marier.
45:43Il paraît.
45:44Il paraît.
45:44Il paraît.
45:45Et puis, c'est génial.
45:46Et puis, finalement, il n'y a pas encore eu de trop de scènes de ménage.
45:49Ça ne se passe plutôt pas trop mal.
45:50Même que le public, l'en soit, est heureux de s'être marié avec ses affreux parisiens.
45:58Oui, c'est ce que j'allais vous dire.
45:59C'est comme un gros bout de Paris qui est en plein pays minier.
46:02Complètement.
46:03Et effectivement, juste avant l'ouverture, donc maintenant, c'est presque oublié.
46:08On avait encore des habitants d'arrondissement de Lens qui nous disaient
46:12« De toute façon, on ne viendra jamais.
46:14C'est un truc de bobo.
46:15Ce n'est pas pour nous.
46:16Je ne vous le fais pas avec l'accent, mais je pourrais. »
46:19Et puis, finalement, ce sont des Lenssois qui ont été les premiers à franchir le pas.
46:25Et c'était assez émouvant, puisque je me souviens notamment d'un ancien mineur
46:30qui est arrivé avec son fauteuil roulant, donc péniblement.
46:34Il faisait un temps de chien, comme un 4 décembre dans le Nord-Pas-de-Calais,
46:39qui m'a dit « C'est ici, c'est mon musée.
46:42Je t'amie. »
46:43Oui, parce que c'était son caroline.
46:45C'était son ancien caroline.
46:46Parce qu'effectivement, le musée est au cœur d'un coron, comme on dit,
46:51sur un ancien caroline mine.
46:53Et il y a encore des mineurs qui se souviennent.
46:57Puis il y a des enfants de mineurs.
46:59Et ça, c'est aussi le Nord, un petit peu.
47:00Moi qui en suis.
47:02Moi aussi, désolé.
47:03Personne n'est parfait.
47:04Mais on est un peu réticents au début, puis après, on lâche tout.
47:08Oui, c'est ça.
47:09On abandonne tout.
47:10Oui, oui, oui.
47:10Mais il y a aussi plein d'expériences que vous faites.
47:14D'abord ici, les réserves.
47:15Ça, ce sont les réserves.
47:16Ce sont les réserves.
47:17On peut y aller dans les réserves.
47:18On a le droit de les visiter.
47:21C'est jamais.
47:21C'est assez rare.
47:21C'est jamais.
47:22C'est assez rare.
47:22C'est assez rare dans un musée.
47:24En général, c'est caché.
47:25C'est dans des sous-sols avec presque pas de lumière.
47:28Là, on a de la lumière.
47:30On peut accueillir des groupes.
47:32Alors, des groupes qui sont limités pour des problèmes de sécurité.
47:35Évidemment.
47:36Mais ces réserves sont gratuites, sont visitables par groupe de 17 personnes.
47:41Donc, il suffit de s'inscrire à l'accueil pour qu'à chaque période de visite...
47:47Alors, les réserves visibles.
47:49L'atelier de restauration, là en ce moment, il y a une momie de crocodile.
47:52On peut regarder aussi.
47:55Le public peut venir voir la restauration des œuvres.
47:57Unique au monde.
47:58Oui.
47:59Oui.
47:59C'est aussi assez unique au monde.
48:01Alors, quand on parle de restauration, ce n'est pas les grandes manœuvres de la grande guerre.
48:05C'est ce qu'on appelle dans la restauration le bichonnage.
48:08Donc, c'est d'apporter les dernières finitions à une restauration quand la restauration était plus importante.
48:15Ou alors, sur effectivement le crocodile, c'est une momie qui était assez bien conservée, assez bien entretenue.
48:21Donc, la seule restauration qu'elle va subir, c'est au Louvre-Lens, s'il n'y en a pas eu d'autres ailleurs.
48:25Il y a des choses dont je n'ai pas entendu parler peut-être ?
48:28Il y a des choses dont je n'ai pas entendu parler peut-être.
48:29Les goûters d'anniversaire.
48:30Ah, les goûters d'anniversaire.
48:31Voilà. Alors, je ne vais pas faire de la publicité pour des concurrents.
48:35Oui, on a une idée.
48:38Mais effectivement, on a aussi la possibilité d'organiser des goûters d'anniversaire pour les enfants qui se font dans les ateliers pédagogiques.
48:45L'idée, c'est que chaque invité d'enfant qui fête son anniversaire reparte avec un objet qu'il a fabriqué pendant la durée de l'anniversaire.
48:53C'est quoi l'idée ? C'est de faire baigner très tôt les enfants dans la culture et l'art, de la même façon que l'entrée gratuite à l'ex-potombe permanente ?
49:02Tout à fait, permanente.
49:03Alors, faire entrer les enfants dans les musées, on le fait, j'irais, dans un cadre pédagogique,
49:09puisqu'on a des conventions avec quasiment toutes les villes de l'arrondissement,
49:13avec le département du Pas-de-Calais et bientôt celui du Nord,
49:16pour que dans les activités pédagogiques des enfants, il y ait une sortie au musée.
49:23Donc ça, ça se fait.
49:24Tous les jours de la semaine, vous venez, vous avez des tas de gamins, tout âge, qui se promènent dans le musée avec leurs instituteurs et avec des accompagnants.
49:30Toutes les écoles du coin de ville.
49:31Oui, ça c'est clair.
49:33C'est leur sortie numéro un.
49:34C'est leur sortie numéro un.
49:35Et on voulait faire venir les enfants aussi avec leurs parents et dans un cadre plus ludique.
49:42Donc l'idée, ça a été de faire les goûters d'anniversaire.
49:45On a commencé ça en septembre et je crois qu'on n'a pas eu un samedi sans goûter d'anniversaire depuis septembre.
49:51C'est chic de venir faire son anniversaire au Louvre.
49:54C'est plutôt chic, effectivement.
49:57Merci beaucoup, Catherine, pour toutes ces perspectives ici du Louvre-Lens.
50:02Et puis maintenant, on a peut-être une vision, pour ceux qui n'ont pas eu la chance de venir le visiter encore,
50:06d'avoir leur donné envie de venir et puis ensuite leur montrer à quel point ce musée innove.
50:12C'est le Louvre-Autrement et le musée Autrement.
50:13C'est un musée d'aujourd'hui.
50:15On essaie.
50:28Martine, vous faites des ateliers peinture aussi.
50:30Vous venez peindre ici ?
50:31Oui, oui, tout à fait.
50:32Vous prenez vos modèles ici dans le musée ?
50:33Oui, oui, oui.
50:33C'est assez extraordinaire.
50:34C'est un musée très ouvert, j'ai l'impression.
50:35Justement.
50:36C'est un musée où on peut marcher, on peut regarder, on n'a pas le droit de toucher, bien sûr, ce qui est logique,
50:42mais où on peut vraiment apprécier des œuvres, vraiment de très...
50:45C'est vrai que Rodin voulait qu'on touche ces sculptures.
50:47Oui, mais si on touche...
50:48Et d'ailleurs, quand on va au musée Rodin à Paris, elles sont toutes lisses parce qu'on sent que les mains sont passées sur la structure ici.
50:54Oui, parce que là aussi, il y en a certaines où on aurait bien envie de...
50:57Là, c'est différent, c'est plus ancien.
50:59C'est plus ancien.
51:00Et c'est ce lieu extraordinairement grand, déjà.
51:03Oui, c'est très grand.
51:04Ça a été voulu comme ça ?
51:05Oui, oui, oui, très ouvert, très clair, surtout avec des reflets partout, justement,
51:10pour que l'on puisse apprécier les œuvres de tous les côtés et avec toutes les lumières,
51:14parce que vous avez de la lumière naturelle, vous avez de la lumière, bien sûr, artificielle.
51:18Vous avez aussi les reflets, justement, des panneaux sur les côtés qui vous renvoient à quelque chose de magique, on va dire,
51:24parce que vous avez l'impression d'être entouré complètement, là.
51:26Là, au milieu, vous êtes entouré des œuvres.
51:30On baigne, on est vraiment au milieu.
51:33C'est rare, je n'ai jamais vu un musée comme ça, aussi ouvert.
51:36Pour quelqu'un comme vous, ça doit être magique.
51:38Oui, parce qu'en général, à un musée, on voit ça sombre.
51:41Oui.
51:41On le voit sombre.
51:43On se dit, on ne voit quasiment pas toujours ce que l'on veut parce qu'il y a trop de monde.
51:47Donc, on est bousculé par la faune.
51:48C'est toujours claqué contre un mur.
51:51Là, c'est en plein milieu.
51:52De toute façon, les gens, quand les gens viennent ici, se rendent compte que vraiment, ça n'est pas un musée habituel.
51:58C'est conventionnel.
51:59Voilà.
52:00Et c'est pour ça, je pense qu'on devrait leur dire de venir, justement, parce qu'ils viennent voir ce que ça peut être un musée qui est abordable pour tous.
52:08Puisque tout le monde peut y venir, les enfants peuvent venir, les enfants peuvent marcher.
52:11Alors que, bon, dans un musée traditionnel, attention, on ne bouge pas, on ne doit pas trop faire ceci, trop faire cela.
52:18Tandis qu'ici, c'est justement l'avantage.
52:20Enfin, c'est phénoménal, franchement.
52:22Je pense qu'on...
52:23Enfin, moi, je ne sais pas, je pourrais en parler pendant des heures.
52:25Je trouve ça tellement magique.
52:28Quand un artiste peintre comme vous, on vient chercher quoi ?
52:32De l'inspiration ici ?
52:33De l'inspiration, mais surtout, on vient apprendre.
52:38Parce qu'il ne faut pas dire artiste peintre, ce n'est pas vrai.
52:41Moi, sur mes cartes, je mets toujours gribouilleuse parce que je fais ce que je peux.
52:45Mais j'apprends.
52:46Ici, on apprend.
52:47Voilà.
52:47C'est ce qu'il faut, c'est apprendre.
52:49Apprendre et regarder surtout.
52:50Et après, vous gribouillez mieux, alors ?
52:52On essaie.
52:53Un petit peu, oui.
52:54Bon.
52:55Vous n'êtes pas petite faim, vous ?
52:56Si.
52:57Si, si, si, si.
52:58Je vous conseille quelque chose ?
52:59On va déjeuner ?
53:00Si vous voulez, on peut aller chez Cathy.
53:02C'est juste en face.
53:02Vous allez voir, c'est vraiment comme le musée.
53:04On m'en a parlé de Cathy.
53:06C'est quoi ?
53:06C'est une brasserie.
53:07Cathy, elle était là avant ?
53:09Oui, elle était là avant, oui.
53:10Et après, bon, ça ne marchait plus parce que, bien sûr, ici, il n'y avait plus la mine.
53:14Et après, quand on a su que le musée allait arriver, la personne qui est maintenant chez Cathy a refait quelque chose pour tous les ouvriers qui travaillaient ici, déjà d'une part.
53:23Donc, tout le monde se retrouvait là-bas, les architectes, tout.
53:26Donc, tout le monde allait manger chez lui.
53:28Et puis maintenant, les visiteurs ont le plaisir d'aller là-bas aussi.
53:31C'est une cuisine.
53:32C'est de l'authentique.
53:32Voilà, familiale et authentique.
53:34Voilà.
53:34Bon, et comme Maxime, Catherine, on suit Martine.
53:37On va chez Cathy.
53:38C'est Cathy.
53:38Bien fait d'aller au musée du Louvre avant, parce que sinon, je ne vais pas y aller.
54:00La cuisine est comme ça.
54:02Si on a voulu du dessert, on l'ouvre d'abord, dessert après.
54:06Voilà.
54:07C'est ce qu'il faut.
54:09Là, on l'a mérité quand même.
54:10Oui, on l'a mérité.
54:11Oui.
54:11Bon, on finit bien dans le Nord-Pas-de-Calais.
54:14On mange bien, on vit bien, on est bien, on règle tout.
54:17La semaine prochaine, Terre de France sera en Moselle, avec nos habits de Mirabelle TV.
54:23Là, on a passé quatre semaines avec Oeo.
54:25Merci, Oeo.
54:26Merci beaucoup à toute l'équipe.
54:27Et puis donc, la semaine prochaine, bonjour à l'équipe de Mirabelle et bonjour à Moselle.
54:30Merci, Oeo.
55:00L'artisanat vous accompagne en Terre de France.
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