"Le Sabord" réinvente le langage cinématographique à grands coups de plongées vertigineuses sur une plateforme aux orifices fortement connotés, incluant l'interprète de la bande originale dans la diégèse même de l'œuvre, et par une constante réinterrogation des supports filmiques (cinéma, production vidéo télévisuelle, animation, plans/espadrilles, etc.). Le registre des deux interprètes oscille entre la sobriété bressonienne, la tradition pagnolesque et l'alcoolisme élémentaire. L'auteur sublime son propos par une image-tiroir de Oui-Oui qui ouvre un champ infini à l'imaginaire postmoderne. Entre La sortie des usines Lumière et Le Sabord, il n'y a rien, qu'une série d'éructations audiovisuelles légèrement embarrassantes que l'histoire, heureusement, oubliera bien vite.