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  • il y a 6 heures

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00:00– Effectivement, information que l'on développe depuis quelques minutes maintenant sur Europe 1
00:05et que l'on a appris ce matin.
00:08Il y a des refus d'obtempérer, comme le disait Albert Zénou tout à l'heure,
00:12toutes les 20 minutes à peu près en France, donc c'est absolument infernal.
00:17Et ça nous met en colère parce que c'est vrai que derrière ça,
00:21il y a des hommes qui sont là pour nous protéger,
00:25que ce soit des policiers, des gendarmes sur qui on compte évidemment.
00:30Et qui se mettent en danger et c'est extrêmement difficile pour eux
00:34parce qu'il y a eu des affaires par le passé.
00:37On pourra parler de l'affaire Naël pour faire référence à cette histoire absolument dramatique
00:44où on a quand même à la base un refus d'obtempérer avec un jeune homme qui meurt derrière,
00:51un policier qui se retrouve dans une situation de justiciable absolument dingue.
00:57Et voilà, aujourd'hui j'imagine que quand on est policier,
01:01on a aussi un peu peur d'intervenir, Albert Zénou.
01:06Vous avez un vrai dilemme.
01:09Si on intervient, il y a un risque médiatique et judiciaire pour celui qui intervient.
01:15Le policier qui intervient, on l'a vu dans l'affaire Naël,
01:18on le voit tous les jours, jusqu'où aller, comme dans les rodéos urbains.
01:24En Angleterre, les policiers anglais ont le droit d'aller jusqu'à toucher les véhicules ou les motos.
01:32En France, non, c'est interdit.
01:34Et avec toutes les conséquences qu'il peut y avoir derrière.
01:37Et puis l'autre partie du dilemme, c'est si non-intervention, c'est un vrai risque sécuritaire.
01:43Puisqu'on le voit, 7 gendarmes blessés.
01:46Une voiture à contre-sens sur l'autoroute.
01:48Avec potentiellement des morts à la clé.
01:52Et on l'a vu dans l'affaire Matisse.
01:55C'est un refus d'obtempérer qui a renversé un jeune homme et qui est mort.
01:58Il n'avait rien à faire là-dedans.
02:00Donc, ce vrai dilemme impose d'avoir une ligne politique, en tous les cas, ou au moins judiciaire, claire.
02:09Et d'être soutenu par son ministre de l'Intérieur.
02:11Ce qui est quand même important aussi.
02:12Et là, pour l'instant, c'est vrai que...
02:14Parfois, ce n'est pas toujours le cas.
02:15C'est très divergent parce que ce risque médiatique et politique, il est réel pour les policiers.
02:22On le sait, quand on parle avec des policiers en off, ils disent que souvent...
02:27Là, on va parler en on avec un policier.
02:29D'abandonner la poursuite parce que le risque est trop grand.
02:33Yann Cadry, délégué départemental UNSA Police 75, est avec nous au téléphone sur Europe 1.
02:38Bonjour Yann Cadry.
02:40Bonjour à vous.
02:41Merci beaucoup d'être avec nous sur Europe 1.
02:43Ce nouveau refus d'obtempérer dans le Finistère avec 7 gendarmes qui ont été blessés.
02:49D'abord, vous, vous êtes policier.
02:52Qu'est-ce que vous ressentez sur le terrain ?
02:54Qu'est-ce que vous vivez sur le terrain ?
02:56J'ai envie de dire presque au quotidien par rapport à ces refus d'obtempérer.
02:59Écoutez, tout d'abord, permettez-moi d'avoir une pensée au nom de mon organisation syndicale,
03:06l'UNSA Police, pour nos collègues gendarmes qui ont été blessés lors de cette intervention.
03:12Et comme vous l'avez évoqué, les refus d'obtempérer, c'est un véritable fléau.
03:16C'est très difficile à gérer pour nos collègues, pour les policiers sur le terrain.
03:23Comme cela a été évoqué aussi sur votre plateau, on a à peu près un refus d'obtempérer toutes les 20 minutes,
03:29ce qui est un nombre beaucoup trop important.
03:31Et ce sont des interventions qui sont extrêmement difficiles à gérer, où il faut faire preuve d'un grand discernement,
03:39puisque, comme vous l'avez dit, cela peut avoir des conséquences extrêmement graves.
03:46Ce sont des interventions qui sont très dangereuses, et donc nos collègues se mettent en danger lors de ces interventions.
03:52Est-ce que vous avez peur, justement, parce que c'est un peu ça que vous nous dites, Yann Cadry,
03:58est-ce que vous avez peur aujourd'hui, parfois, est-ce que vous craignez, en tout cas, d'intervenir ?
04:03Parce que vous vous dites, si jamais il y a quelque chose qui se passe mal,
04:09je peux très bien être mis en cause immédiatement, peut-être ne plus pouvoir être policier demain,
04:17être relevé de mes fonctions, me retrouver derrière les barreaux, en justice, que sais-je ?
04:23Oui, complètement. Ça, c'est vraiment la grande difficulté.
04:26Alors, je ne dirais pas que nos collègues ont peur, mais en tout cas,
04:30ils doivent faire preuve de grande prudence, d'un grand professionnalisme et de grande maîtrise
04:34pour vraiment ajuster leur intervention au fuyard qu'ils ont devant eux.
04:42La grande difficulté, c'est qu'on ne connaît pas les intentions du fuyard.
04:47On ne sait pas s'il s'agit d'un refus d'obtempérer pour une infraction mineure
04:52ou si c'est quelque chose de beaucoup plus grave.
04:54Et donc, là, est toute la difficulté pour nos collègues.
04:57Et on est face à des gens qui sont complètement imprudents,
05:02qui sont complètement inconscients et qui n'ont parfois aucune limite pour échapper à la police.
05:07Bon, les voyous dont on parle, là, dans cette affaire du Finistère,
05:11on n'a pas encore complètement leur pédigré.
05:13Mais enfin, on sait qu'ils ont déjà eu affaire à la justice,
05:16que l'un d'entre eux devait faire 42 mois, il était recherché 42 mois de prison
05:19et que finalement, bon, il va peut-être les faire avec ce qu'il va écoper en plus.
05:25On verra bien si la justice fait son travail derrière ou pas.
05:29En tout cas, ce qui est absolument certain, c'est qu'aujourd'hui,
05:33beaucoup de policiers, de gendarmes se retrouvent dans une situation de fébrilité,
05:39comme vous le dites.
05:40Et ça nous inquiète, nous, j'ai envie de dire, les gens prudents,
05:44les gens honnêtes, les gens qui voulant respecter la loi,
05:47parce qu'on se dit finalement, demain, est-ce que les policiers voudront encore,
05:52est-ce qu'il y aura encore assez de policiers, assez de gendarmes ?
05:54Parce que ça ne doit pas être très attirant quand on voit tout ça pour une profession comme la vôtre.
05:59Fred, Fred est avec nous, il l'appelle Europe 1 depuis l'Occitanie.
06:04Bonjour mon cher Fred.
06:06Oui, bonjour, bonjour à tous.
06:07Comment allez-vous ?
06:08Ça va, je vous remercie.
06:10Bon, quel est votre sentiment après cette affaire de refus d'obtempérer ?
06:14C'est une grande hypocrisie, que ce soit des médias, des intellectuels, des chroniqueurs, des spécialistes.
06:21Quand, par exemple, on dit que les jeunes français ont fait changer la manière de penser ou par leurs actes,
06:31en fait, les jeunes français vont très bien.
06:32C'est les jeunes issus de l'immigration.
06:35Malheureusement, les mots M-A-U-X, il faut quand même les citer.
06:39Mais la presse, les journalistes, la justice sont d'idéologie de gauche depuis Mitterrand.
06:46Donc, ce qui veut dire, c'est qu'à la justice, on va cacher les coupables, on va surtout édulcorer.
06:54Malheureusement, la France a le record d'Europe du pays le plus violent.
06:59Le plus violent avec des meurtres, avec des viols, avec, je dirais, toute la délinquance qui existe.
07:06Et puis, regardez ce qui se passe en Belgique.
07:08La Belgique francophone est maintenant gérée par des Maghrébins, qui sont eux les patrons.
07:13Moi, ce que je voulais juste vous dire, Fred, moi je vous entends, je n'ai pas de problème,
07:18et la liberté d'expression, elle existe, elle est là, elle est sur Europe 1,
07:21comme vous pouvez le constater, puisque vous vous exprimez tout à fait librement.
07:25Ce que je voulais juste vous dire, pour être clair, c'est que dans cette affaire-là, par exemple,
07:29on ne sait pas aujourd'hui quel est le pédigré exact des personnes impliquées,
07:35et on ne va pas commencer à dire que ce sont des gens étrangers ou d'origine étrangère,
07:39qui étaient...
07:40Ben non, puisqu'on ne sait pas, donc on va essayer de se baser...
07:43Se baser sur les faits, effectivement, sur beaucoup d'autres faits,
07:47on trouve des situations, dont celles que vous évoquez, bien évidemment.
07:52Il faut quand même rappeler deux chiffres, et je trouve que c'est intéressant.
07:55C'est qu'aujourd'hui, on a 600 000, je disais 2 millions tout à l'heure, c'était un peu trop,
08:00mais on a 600 000 personnes qui roulent sans permis dans ce pays,
08:04et on a 700 000 personnes qui, pour diverses raisons, n'ont pas d'assurance pour leur voiture,
08:12ce qui est absolument dramatique, quelque part.
08:14Alors, il y a forcément des raisons diverses et variées qui font qu'aujourd'hui,
08:19certains n'ont pas d'assurance.
08:20Il y a forcément des gens très malhonnêtes,
08:24puis il y a aussi des gens qui, malheureusement, aujourd'hui, n'ont plus les moyens,
08:28ne se rendent pas compte du danger qui est pris pour eux,
08:32et évidemment aussi pour les autres.
08:34Parce que c'est ça, au final.
08:35Quand on conduit, la première chose qu'il faut avoir en tête,
08:38c'est comment je fais attention aux autres.
08:41C'est ça qui est important.
08:42Mais monsieur, quand vous avez une grosse partie de la population
08:45qui n'aime pas le pays dans lequel ils vivent,
08:48plus, je dirais, un laxisme au niveau de la justice,
08:51au niveau des ministères, c'est logique.
08:54C'est logique que la France se défigure.
08:58C'est une réalité.
08:59L'hypocrisie, c'est qu'en fait, les choses sont constatées, d'accord,
09:03mais elles ne sont pas dites.
09:04On ne va pas jusqu'au bout parce qu'il ne faut pas froisser,
09:07on est les pays des droits de l'homme.
09:09C'est une grande hypocrisie.
09:11On sait très bien que les mots de la France,
09:13c'est une partie d'une communauté qui crie toutes ces violences.
09:17Je suis persuadé que si vous regardez au niveau des permis,
09:19il y en a beaucoup qui ne sont pas forcément de conscience corézienne
09:22ou normande.
09:24Alors, on va demander l'avis de Véronique Jacquier,
09:27que vous connaissez sans doute,
09:28et qui est avec nous ce matin sur Europe 1.
09:31Voilà, très bonne chroniqueuse, effectivement.
09:34Dont c'était l'anniversaire il n'y a pas longtemps.
09:36Vous avez peut-être suivi le début de l'émission.
09:37Merci de rappeler le 27.
09:39Bon, Véronique,
09:41c'est vrai que le moment, une fois de plus,
09:43est dramatique,
09:44et qu'on se retrouve dans une situation
09:46avec des gens
09:49qui n'auraient peut-être pas dû être, d'ailleurs,
09:50dans la nature pour certains d'entre eux,
09:52et qui sont à l'origine de ce refus d'obtempérer dans le Finistère.
09:55Quel est votre sentiment, vous ?
09:57Quand on se demande,
09:59tout à l'heure je disais,
10:00on a hâte de savoir quel est précisément leur profil.
10:04Parce que, de qui parle-t-on ?
10:05Mais de toute façon,
10:07les refus d'obtempérer,
10:09les gens qui conduisent sans permis ou sans assurance,
10:12je pense qu'il y a deux choses.
10:12Il y a une délinquance avérée,
10:15qu'elle soit corrélée,
10:19comme on dit, pardon,
10:21par une immigration qui, effectivement,
10:23ne respecte pas nos règles ou nos lois.
10:25Et il y a aussi, quand même,
10:26une vraie précarisation de notre société,
10:29c'est-à-dire qu'il y a la faillite d'un système,
10:33il faut bientôt deux ans pour avoir un permis de conduire,
10:35et il est devenu hors de prix.
10:38Les assurances explosent,
10:39il y a des Français qui ne peuvent plus se payer une assurance pour leur voiture,
10:43il y a des Français qui ne peuvent plus se payer un permis de conduire.
10:46Nous, Christophe, on l'a passé quand on avait 18 ans,
10:48et moi, je l'ai payé avec l'argent que j'avais gagné pendant deux étés.
10:52Maintenant, c'est impossible.
10:53Et faire des permis avec les poings.
10:55Voilà.
10:55Maintenant, c'est impossible.
10:58Et donc, même pour la jeunesse,
11:01ça devient le graal d'avoir le permis de conduire.
11:02Donc, il y a quand même quelque chose qui ne tourne plus rond dans notre pays.
11:05Cela n'excuse pas, effectivement, une faillite morale.
11:09Moi, je parlerai de faillite morale.
11:10Il y a trop de jeunes, ou de moins jeunes d'ailleurs,
11:14qui se foutent des règles à respecter,
11:17qui se foutent du vivre ensemble, au sens noble du terme,
11:21qui ne sont pas investis dans leur travail,
11:24qui ne sont pas investis d'ailleurs dans la conduite de leur véhicule.
11:27Mais la France ne fait plus France aujourd'hui.
11:28C'est ça le sujet.
11:29Mais la France, mais parce qu'on ne fabrique plus des citoyens.
11:33À longueur de journée, on nous parle de république, de ceci, de cela.
11:36Mais on ne nous parle plus suffisamment de la France et de la façon dont on l'a construite.
11:39Vous avez continué d'évoquer le sujet juste après les informations.
11:42Mais regardez quand même cette bataille qu'il faudrait mener autour du protoxyde d'azote.
11:47Parce que moi, on peut toujours me raconter, comme je l'entends parfois,
11:50que ceux qui prennent du protoxyde d'azote sont zinzins et que voilà.
11:54Non, il y a de tout.
11:56Il y a des gens qui sont très éduqués, qui se mettent à prendre du protoxyde d'azote aussi.
12:00Et on les retrouve dans la rue de vrais dangers publics.
12:03Sur l'autoroute A10, il y a quelques jours, j'ai pris cette autoroute,
12:07vous avez quand même des annonces où il est indiqué protoxyde d'azote, trou noir sur la route.
12:13Donc maintenant, il y a des annonces pour dire attention au protoxyde d'azote.
12:16Voilà où on en est.
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