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  • il y a 6 heures

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00:00Ce qui est assumé, on le disait, c'est la réalité de la vie des gens sur Europe 1 comme sur CNews
00:06et il y a ce nouveau refus d'obtempérer qu'on a appris ce matin avec 7 gendarmes qui ont été blessés.
00:13Ça s'est passé, je crois, en Bretagne.
00:16Jean-Baptiste Marty, vous êtes avec nous ce matin.
00:19Est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur les faits, sur la réalité des faits qui se sont déroulés ?
00:24Oui, ça s'est passé dans la nuit de samedi à dimanche à Saint-Paul-de-Léon dans le Finistère.
00:32En fait, tout débute avec une patrouille de gendarmes qui voit un individu, une personne, uriner sur une voiture qui est garée, qui semble garée.
00:41Les gendarmes décident d'aller le contrôler mais cette personne prend la fuite et rejoint une voiture avec trois passagers.
00:47C'est là que s'engage une course-poursuite.
00:49Donc avec les gendarmes, les individus, donc les fuyards, prennent l'autoroute, une 4 voies à contresens.
00:56Plusieurs collisions ont lieu.
00:58Au total, 7 gendarmes sont blessés.
01:00Les 4 fuyards sont interpellés.
01:02On en sait plus d'ailleurs sur le profil des fuyards.
01:05Donc ils sont âgés de 20 à 50 ans.
01:08Ils sont connus des services de police.
01:10Tous connus des services de police et de la justice, visiblement.
01:13C'est ce que les gendarmes nous indiquent ce matin.
01:15Voilà donc une enquête qui est confiée à la brigade de recherche de gendarmerie de Morlaix.
01:20Ils vont être poursuivis.
01:21Des chefs de refus d'obtempérer avec mise en danger des gendarmes.
01:25Recelles de vol parce que la voiture qu'ils conduisaient était volée.
01:30Conduite en état d'ivresse.
01:31Port d'armes de catégorie D.
01:33Violences volontaires aggravées.
01:35Outrage et menaces de mort sur personnes dépositaires de l'autorité publique.
01:39Et la comparution immédiate de 3 des 4 fuyards aura lieu en début d'après-midi à Brest.
01:44Bon, alors, moi je suis absolument effaré évidemment.
01:48Parce qu'on est quand même sur, grosso modo, 25 000 refus d'obtempérer.
01:53Ça c'était en 2024.
01:54Sur une seule année.
01:55Voilà, on n'a pas encore les chiffres 2025.
01:58Mais on devrait les avoir dans les prochaines semaines et les prochains mois.
02:01On peut carrément parler d'épidémie.
02:03Parce que c'est vraiment ça.
02:04C'est comme une épidémie, ça ne s'arrête pas.
02:07Moi j'ai envie de dire, comment faire pour que ça cesse ?
02:11Parce que c'est ça la question que beaucoup de gens qui nous écoutent se posent ce matin.
02:16Albert Zénou, quel est votre sentiment par rapport à ça ?
02:18Comment on peut arrêter ces refus d'obtempérer ?
02:22Le refus d'obtempérer, il faut rappeler, 25 000, c'est un refus d'obtempérer toutes les 20 minutes.
02:27Oui, 70 par jour.
02:29Donc c'est colossal.
02:30Énorme.
02:30C'est colossal.
02:31Le refus d'obtempérer, c'est une contestation directe de l'autorité de l'État.
02:35Donc pour essayer, au moins dans tous les cas, de faire baisser ce niveau,
02:41ce nombre de refus d'obtempérer, c'est de retrouver l'autorité de l'État.
02:45Il faut que les gens, les contrevenants aient peur de l'État.
02:48Aient peur de l'autorité.
02:50Quand on voit un policier, vous et moi,
02:53j'ai été bien élevé, je m'arrête si je vois le policier.
02:56Même si ça ne me fait pas plaisir, parce que je sais qu'il va me mettre une prune,
03:00pour parler clairement, mais en tout cas, oui, je fais en sorte...
03:05On s'arrête.
03:06Le refus d'obtempérer, c'est souvent commis par des gens qui ont quelque chose à se reprocher.
03:11Souvent, ils ont un casier judiciaire, ils sont connus des services de police.
03:15Souvent, ils refusent de s'arrêter parce que la peine encourue sur le refus d'obtempérer
03:20est moins grave que celle qu'ils auraient s'ils s'étaient arrêtés.
03:24C'est là que ça ne va pas, quand même.
03:26C'est qu'il y a un moment, il faudrait...
03:27Il faut retrouver une cohérence pénale, une cohérence judiciaire.
03:30Dans tout, c'est toujours pareil.
03:32Il n'y a aucun risque d'aller en prison, par exemple.
03:33Même si on est condamné à un an de prison après un refus d'obtempérer aggravé,
03:38parce que c'est souvent maintenant des refus d'obtempérer aggravés,
03:41c'est-à-dire avec des blessures,
03:43même si on est cop de six mois ou un an de prison,
03:45a priori, il y a peu de chances qu'on aille en prison.
03:47Ce sont moins d'un an, on ne va pas en prison.
03:49On est pas carcéré.
03:50Donc, ça a le mérite d'être clair.
03:52Et c'est ça qui est absolument dramatique,
03:53parce que s'ils savent en plus que de toute façon,
03:57la justice, une fois de plus...
03:59Parce que les textes de loi sont comme ça aussi.
04:02Si la justice, ils n'ont rien à craindre d'elle,
04:05évidemment, ils s'en fichent, ils vont continuer,
04:09ça va être pire que tout.
04:10Et puis dans tout ça, vous avez des gens
04:12qui ont déjà eu affaire à la justice,
04:13comme on a dit là dans cette affaire,
04:15mais vous avez tous ceux qui roulent aujourd'hui sans assurance,
04:18sans permis, qui sont de plus en plus nombreux.
04:22Je crois qu'on parlait sans assurance,
04:23j'avais entendu un chiffre autour de 2 millions de personnes,
04:262 millions d'automobilistes en France.
04:28Il faudrait le vérifier, pour être certain.
04:29Il y a des permis achetés aussi.
04:31Les permis, les faux permis, qui sont achetés.
04:35Enfin, on est dans une situation complètement dingue,
04:38avec l'irrespect qui vient se greffer là-dessus.
04:40Véronique Jacquier.
04:40Oui, alors, pour compléter ce que vient de dire Albert Zénoux,
04:45moi, il y a 3 choses qui me marquent.
04:48D'abord, on va parler du fait que l'autorité n'est plus respectée,
04:52mais ça se passe à Saint-Paul-de-Léon.
04:55Et c'est en face de Quarentec.
04:56C'est un coin de Bretagne absolument tranquille.
04:59C'est la campagne.
05:00Alors, vous vous dites qu'un tel fait arrive à Saint-Paul-de-Léon,
05:03il faut savoir que maintenant, on n'est plus tranquille nulle part.
05:06Comme l'a dit Gérald Darmanin,
05:08il n'y a plus d'endroits safe en France.
05:09Et donc, vous avez ce type de délinquance
05:11qui s'apparente maintenant à de la grande délinquance
05:13qui touche des coins de Bretagne
05:16qui, autrefois, étaient quand même très tranquilles.
05:18Donc, pour les gendarmes sur le terrain,
05:20c'est quand même une nouvelle donne aussi.
05:21Ils ont quand même affaire à une forme de délinquance
05:24qu'ils ne rencontraient pas il y a 20 ou 30 ans.
05:26Mettez-vous à leur place.
05:27Moi, je trouve que c'est terriblement anxiogène
05:29pour le citoyen, mais pour les forces de l'ordre également.
05:32Ensuite, bien entendu, qu'il faut sévir plus,
05:35que l'État soit plus respecté,
05:37qu'il faut que la justice fasse son travail.
05:40On est tous d'accord.
05:41Mais moi, quand je vois justement une telle délinquance,
05:43comme la marée qui monte, vous voyez,
05:44justement, dans ce coin de Bretagne,
05:46vous vous interrogez aussi sur les causes de cette délinquance.
05:49Moi, j'ai hâte de connaître le profil
05:51des personnes incriminées qui sont traduites en justice
05:53cet après-midi.
05:54Il y a un peu déjà, puisque tous avaient déjà eu à faire la justice
05:56pour différentes affaires.
05:57On sait qu'ils sont des récidivistes.
05:58Ce ne sont pas des gens d'une honnêteté absolue.
06:01Ils ont entre 20 et 30 ans.
06:03Mais est-ce que ce sont des bretons du coin ?
06:06Est-ce que ce sont des gens qui viennent d'ailleurs ?
06:08Est-ce que ce sont des gens qui sont incriminés dans des affaires de vol ?
06:12Est-ce que c'est autre chose ?
06:14Vous voyez, parce qu'il y a un moment,
06:15il faut aussi agir sur les causes.
06:17Alors oui, l'État est défaillant.
06:19Oui, les délinquants n'ont plus peur de rien.
06:21Mais qu'est-ce qui fait que tant de gens
06:23basculent maintenant dans cette forme de délinquance ?
06:25S'ils ont déjà été condamnés, par exemple,
06:27là, dans cette affaire, dans le Finistère,
06:30s'ils ont déjà été condamnés pour d'autres affaires,
06:32mais que finalement, ils n'ont pas fait de prison
06:34ou sont sortis de prison très rapidement, etc.,
06:36autant vous dire que tout ça ne sert à rien.
06:38Oui, mais je crois qu'il y a aussi une crise sociétale.
06:41Ce sont des peines qui ne servent à rien, de toute façon.
06:44D'accord, mais il y a aussi une crise sociétale.
06:46Qu'est-ce qui fait qu'on a une marée montante,
06:49comme ça, de la délinquance dans tous les coins de France ?
06:51Jean-Baptiste Martin.
06:52On en sait un peu plus sur un des suspects.
06:55Donc lui, quand il a été interpellé,
06:57il a donné une fausse identité aux gendarmes.
06:59Il a été emmené à l'hôpital
07:01parce que dans la collision, il a été légèrement blessé.
07:04Donc c'était une mesure de précaution.
07:06Et en fait, lors de son interpellation,
07:08il a encore commis des violences sur les gendarmes.
07:11et sur les militaires
07:12qui ont dû faire usage de leur pistolet
07:15à impulsion électrique pour le maîtriser.
07:17Et lors de son contrôle d'identité à la fin,
07:21les gendarmes se sont aperçus
07:23que ce mis en cause avait été condamné
07:24à de nombreuses reprises plus tôt
07:26et faisait l'objet d'un mandat d'arrêt
07:28suivant décision de la cour d'appel de Rennes
07:31qu'il avait condamné en mars 2025
07:33à une peine de 42 mois d'emprisonnement
07:36pour des violences aggravées
07:37et associations de malfaiteurs.
07:39Donc on n'en sait plus sur le profil
07:40d'un des cas de fuyère.
07:41Quand on allait à 42 mois, attendez,
07:4342 mois d'emprisonnement, il est déjà dehors.
07:46Il n'est pas toujours, il était recherché.
07:48Il y avait un mandat de recherche à son encontre.
07:51Bon, et bien au moins là, ils l'ont piqué.
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