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  • il y a 25 minutes
Volodymyr Zelensky, président de l'Ukraine, est arrivé à Halifax pour une rencontre avec le Premier ministre canadien ce samedi. "Les attaques russes survenues dans la nuit ont été très difficiles pour nous [...] Poutine ne veut pas la paix, nous nous voulons la paix" a-t-il ajouté

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00:00Regardez le ciel de Kiev en Ukraine cette nuit.
00:03Vous allez voir, c'est Vladimir Poutine qui a envoyé sa réponse au plan de paix ukrainien.
00:09Ce sont 500 drones, kamikazes et 40 missiles balistines.
00:13Et le timing n'a rien du hasard.
00:15Demain, Volodymyr Zelensky rencontrera Donald Trump en Floride
00:18pour discuter du plan américain censé mettre fin à la guerre.
00:22Mais en attendant, il a fait escale au Canada,
00:24où il s'est exprimé contre Vladimir Poutine.
00:27– Ces attaques qui sont la réponse de la Russie à nos efforts de paix.
00:36Et cela montre que Poutine ne veut pas la paix.
00:38Nous, nous voulons la paix.
00:40Et lui, c'est un homme de guerre.
00:43Mais il a peur de le dire en public.
00:44Mais on voit ses actions.
00:46Nous avons besoin d'arrêter cette guerre.
00:49Nous avons besoin de maintenir la pression sur la Russie
00:53et d'avoir un soutien pour l'Ukraine.
00:56Nous en parlerons.
00:58Nous en parlons, elle est de défense anti-aérienne.
01:01Et ces dernières semaines, nous avons pris des bonnes étapes
01:04sur le plan diplomatique.
01:06Mais on ne peut pas se bercer d'illusions
01:08en pensant que nous pouvons nous permettre
01:13d'avoir moins de défense anti-aérienne.
01:14Merci Marc pour cette réunion.
01:16Et nous allons parler à nos amis européens aussi.
01:22Et demain, j'espère que nous allons avoir
01:24une réunion très constructive avec le président Trump.
01:28Merci.
01:28Voilà, Volodymyr Zelensky aux côtés du Premier ministre canadien
01:32Marc Cardey qui s'envolera demain
01:34pour aller rejoindre Donald Trump en Floride
01:37et négocier un plan de paix.
01:39On en débat ce soir avec Clémence Dibout,
01:41éditorialiste politique internationale.
01:43Bonsoir Clémence.
01:44Merci d'être avec nous.
01:45À vos côtés, Guillaume Lascongarias,
01:47historien militaire, professeur à la Sorbonne Université.
01:50Ulrich Bounat, bonsoir.
01:52Analyse géopolitique de l'Europe centrale
01:54et de l'Est, chercheur associé.
01:56Emmanuel Galichet, enseignante chercheuse en physique nucléaire.
01:59On verra comment la centrale de Zaporizhia
02:01est un élément clé majeur de ce plan de paix
02:04qui va donc se négocier demain
02:06entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky.
02:09Clémence, remettez-nous les enjeux de cette négociation.
02:12On a l'impression encore d'un nouveau sommet.
02:15Est-ce que pour l'instant, il y a du concret,
02:17comme on dit, ça avance ou ça piétine ?
02:20En tout cas, on n'a jamais été autant dans les détails de négociations.
02:23Donc, là-dessus, on peut dire que ça peut avancer.
02:25Est-ce que ça va aboutir ?
02:26C'est toute la question.
02:27En fait, il y a une grande scène en ce moment
02:29qui est en train de se jouer.
02:29L'acte 1, c'est en ce moment.
02:31Les images que vous voyez.
02:32Donc, Volodymyr Zelensky au Canada
02:34avec le Premier ministre canadien.
02:36Le but, c'est de se coordonner avec,
02:39en visio, il y aura des 10 dirigeants européens,
02:41accorder ses violons,
02:42arriver sûr de ses positions
02:44face à l'acte 2 demain
02:47et le plus important,
02:48face à Donald Trump à Mar-a-Lago,
02:50Donald Trump qui reçoit dans sa résidence privée,
02:53non pas à la Maison-Blanche.
02:54Ça veut aussi dire un peu
02:54que le monde vient à ses pieds
02:56et ça, Donald Trump, il adore.
02:58Volodymyr Zelensky va venir lui présenter son plan en 20 points.
03:00Donc, on va voir des images de Volodymyr Zelensky
03:02finalement sur le golfe de Mar-a-Lago.
03:05Ça va être quand même des images assez étonnantes.
03:08Et il faudra surtout éviter l'humiliation.
03:09A priori, ce n'est pas forcément au programme,
03:10mais on se souvient effectivement
03:12l'année dernière de l'humiliation
03:13qu'il y avait eu avec notamment G.D. Vance.
03:16Dans le bureau ovale.
03:17Dans le bureau ovale, cette fois-ci, à Washington.
03:20Là, il va falloir jouer la survie de l'Ukraine.
03:23C'est ce qu'il en est évidemment
03:24avec des points de désaccord,
03:26des points d'avancement.
03:28Volodymyr Zelensky a fait fuiter
03:30quelques informations à dessein
03:33dans l'avion qu'il a amené au Canada
03:35à certains journalistes,
03:36notamment des journalistes ukrainiens.
03:37Et il a parlé d'un volet économique.
03:40700 à 800 milliards d'euros d'aides
03:42de la part des États-Unis.
03:43Et ça, forcément, les deals, le business,
03:46ça parle à Donald Trump.
03:47Et peut-être que ça pourrait faire débloquer la situation.
03:50Alors, on va justement l'écouter.
03:51On va écouter, effectivement,
03:52tout ce qui a filtré de cette allocution
03:55quand il s'est filmé dans l'avion.
03:57Oui, nous sommes actuellement en vol pour la Floride,
04:03aux États-Unis.
04:05En chemin, nous ferons une escale au Canada.
04:08Je rencontrerai le Premier ministre canadien,
04:10Mark Carney.
04:13Ensemble, nous prévoyons de nous entretenir en ligne
04:15avec des dirigeants européens.
04:17Nous allons passer en revue tous les points,
04:22faire le point sur la situation
04:23et échanger des informations sur les documents
04:25que je discuterai avec le président des États-Unis.
04:28Et bien sûr, parmi tous ces détails,
04:31vous savez quels sont les points sensibles.
04:34Tous ces sujets seront abordés.
04:36Voilà, Volodymy Zelensky qui s'exprime,
04:41effectivement, au lendemain d'une attaque massive
04:44qui a eu lieu à Kiev.
04:45On va aller tout de suite voir notre correspondant,
04:47Cyril Amoursky.
04:48Bonsoir, Cyril.
04:50Effectivement, Vladimir Poutine participe un peu de loin,
04:53on peut le dire, à ces négociations
04:55en envoyant quand même 500 drones kemikazes,
04:5840 missiles balistiques,
04:5910 heures de bombardement interrompus.
05:01Comment est-ce que Kiev s'est réveillé ce matin ?
05:05Exactement, vous venez de résumer la situation.
05:07L'attaque a commencé au cours de la nuit
05:09et elle s'est prolongée, même pendant toute la journée.
05:11Alors, il y a surtout eu des frappes en matinée.
05:13Je suis allé dans un quartier, par exemple,
05:14qui a été touché à 8 heures du matin.
05:16On sait qu'à ce stade, il y a 32 personnes
05:18qui ont été blessées, une personne qui a été tuée.
05:20Et ici, lorsqu'on discute avec les Ukrainiens,
05:22eh bien, le ton est donné.
05:23C'est-à-dire qu'ils ont l'impression
05:24que la Russie, une fois de plus,
05:26ne veut absolument pas participer
05:27à quelconque type de négociation,
05:29ne souhaite pas chercher un consensus.
05:31Et pour avoir discuté avec une personne,
05:33justement près d'un bâtiment qui a été touché,
05:35je cite,
05:36« Poutine ne veut pas justement négocier »
05:39et il en a envoyé ce message,
05:41donc avec ses papes,
05:42aux Américains et aux Ukrainiens
05:45pour montrer que,
05:46malgré toutes les tentatives de négociation,
05:48toutes les tentatives diplomatiques,
05:50eh bien, le Russie ne veut aucun compromis.
05:52En tout cas, c'est comme ça
05:53que c'est aussi au niveau de la population ukrainienne.
05:56Et en ce moment même,
05:56il y a 500 000 foyers
05:57qui sont privés d'électricité
05:59dans la capitale même.
06:01Merci Cyril Amoursky,
06:03en direct de Kiev en Ukraine.
06:04Ulrich Bonnard,
06:05effectivement,
06:06comment est-ce qu'on voit
06:07cet acte quand même sanglant
06:09de Vladimir Poutine
06:10en pleine négociation pour la paix ?
06:12Est-ce qu'il n'a pas peur
06:13d'énerver Donald Trump,
06:14qui on le sait quand même
06:15est assez sous-polet,
06:17et finalement,
06:17eh bien que ça donne du crédit
06:19à cette rencontre
06:21avec Volodymyr Zelensky ?
06:23En fait,
06:23c'est la façon de Vladimir Poutine
06:25de participer à cette négociation.
06:27C'est de montrer que finalement,
06:28sa puissance militaire
06:29est en quelque sorte illimitée.
06:31Il a envoyé 40 missiles en une nuit,
06:33c'est quand même colossal.
06:35Et donc, effectivement,
06:35c'est une façon de participer
06:36à la négociation
06:37en montrant aux Ukrainiens
06:38et à Donald Trump
06:39que non seulement son armée
06:40effectivement progresse,
06:41c'est d'ailleurs pour ça
06:42qu'il y a des communiqués...
06:42C'est un bras d'honneur,
06:43on peut le dire finalement.
06:44C'est pas forcément un bras d'honneur,
06:45mais c'est une façon en fait
06:46de montrer aux Américains
06:48que les Russes pourraient,
06:49alors c'est une projection,
06:51mais pourraient continuer la guerre
06:53autant qu'ils le veulent.
06:55Finalement,
06:55ils peuvent envoyer des missiles comme ça.
06:57Et c'est aussi pour ça
06:57qu'il y a une communication aussi
06:58sur la prise de petites villes,
07:00Myrnorad et Oly Haïpolé
07:02actuellement de la part des Russes.
07:03C'est aussi une façon de dire
07:03mon armée progresse quoi qu'il arrive.
07:05Donc c'est une façon de dire aux Ukrainiens
07:06signez votre capitulation aujourd'hui
07:08ou ce sera pire plus tard.
07:10Et une façon de dire aux Américains
07:11il faut que vous forciez
07:13les Ukrainiens à capituler
07:14parce que moi,
07:15je n'arrêterai pas ma guerre.
07:16Donc c'est une forme de mise sous pression.
07:18Exactement.
07:18Alors on parlait effectivement
07:20de ce plan de paix
07:21et parmi effectivement
07:22les points clés,
07:24Emmanuel Galichet,
07:24il y a cette centrale nucléaire
07:26de Zaporizhia
07:26qui c'est vraiment
07:27le cœur des négociations,
07:29c'est le point rouge.
07:29Expliquez-nous pourquoi.
07:31De toute façon,
07:32dans la plupart des guerres,
07:33l'énergie est effectivement
07:34au centre de tout.
07:36Et là,
07:37cette centrale,
07:39si on peut la faire redémarrer,
07:40ce qui va être le point,
07:41j'imagine...
07:42Donc on parle d'une centrale nucléaire
07:43qui est occupée par l'armée russe
07:45depuis 2022.
07:46Absolument.
07:46Complètement.
07:47Elle est donc exploitée
07:49par Rosatom maintenant
07:50et elle fait 6 gigawatts
07:54sur 13 gigawatts
07:55que l'Ukraine a
07:56en centrale nucléaire.
07:58Donc c'est énorme.
07:59Et en plus,
08:00elle est justement
08:01dans une zone
08:02où elle peut aller
08:02donner de l'électricité
08:04aux Russes.
08:05Donc évidemment,
08:05elle est vraiment
08:06au milieu finalement
08:07d'un partage
08:09de territoire
08:11et un partage
08:12de production d'énergie.
08:13Et on imagine bien
08:14effectivement
08:14que les Russes
08:15aimeraient bien garder
08:16ce territoire.
08:18On a vu des images
08:19satellites très impressionnantes,
08:21Emmanuel Galichet,
08:21que je voudrais qu'on voit.
08:22Effectivement,
08:23il s'agit de missiles
08:23hypersoniques russes
08:25en Biélorussie.
08:26Je ne sais pas
08:27si vous avez vu
08:27ces images
08:28des missiles hypersoniques
08:30à capacité nucléaire
08:31sur une ancienne base,
08:32ancienne.
08:33Ça concernerait donc
08:34effectivement
08:35un nouveau déploiement,
08:36une nouvelle stratégie
08:38militaire.
08:39C'est-à-dire,
08:39en gros,
08:41Vladimir Poutine
08:41dit à l'Europe
08:42« Regardez,
08:43je me rapproche de vous
08:45et je vais peut-être
08:46taper l'Europe bientôt. »
08:47Alors,
08:48ce n'est pas une question
08:49de taper l'Europe.
08:50C'est effectivement
08:51une...
08:52C'est toujours
08:53de la dissuasion nucléaire.
08:55On a les Américains
08:56qui sont en train
08:58d'avoir peut-être
08:59des pourparlers
08:59avec certains pays
09:00de l'Europe
09:00qui aimeraient avoir,
09:02par exemple à Pologne,
09:03des armes nucléaires
09:05sur leur sol.
09:06Et donc,
09:06on a toujours
09:07cette dissuasion
09:08entre les deux grands,
09:10les Américains
09:11et les Russes
09:12sur la problématique
09:14du partage du monde.
09:15On voit bien en tout cas
09:16tout l'enjeu
09:17et donc d'être indépendant,
09:19finalement,
09:19d'être souverain.
09:20Et on a vu cette semaine aussi
09:22Volodymyr Zelensky
09:23se réjouir
09:24du fait que ces missiles,
09:25les missiles ukrainiens,
09:27les flamingos,
09:28étaient de plus en plus performants.
09:30Est-ce que vous pensez
09:30qu'un jour,
09:31ils pourront peut-être
09:32remplacer les missiles américains,
09:35les tomahawks ?
09:36Alors,
09:36c'est toujours très difficile
09:37parce que là,
09:38on est sur à la fois
09:39un effet d'annonce,
09:41une réalité.
09:42C'est-à-dire qu'effectivement,
09:43les Ukrainiens ont des capacités
09:45d'ingénierie
09:47qui sont quand même
09:47très développées,
09:48mais ça date finalement
09:49de ce qu'ils étaient
09:50avant la fin
09:53de l'Union soviétique.
09:54Ça a traditionnellement
09:55été une terre
09:56où on avait
09:57cette capacité
09:58à faire de la haute technologie,
09:59voire de la très haute technologie.
10:01Donc,
10:01ce n'est pas très surprenant.
10:03En revanche,
10:03de là à être capable
10:05derrière,
10:06de maîtriser
10:07la totalité du spectre
10:08et notamment
10:08ce type de missiles,
10:11c'est une chose,
10:12d'autant plus que
10:12pour,
10:13sans rentrer dans les détails,
10:15il y a deux fragilités
10:16pour ce type de missiles.
10:17D'abord,
10:18la capacité de guidage
10:20et pour ça,
10:20il faut des puces,
10:22il faut des capacités
10:23que les Ukrainiens
10:24ne possèdent pas
10:26de manière naturelle,
10:27donc en gros,
10:27qu'ils doivent eux aussi
10:28souvent importer.
10:29et puis la deuxième,
10:31c'est la capacité
10:32ensuite à guider
10:33et à guider
10:33dans la profondeur
10:34et les systèmes
10:35de commandement
10:36sont au moins aussi importants
10:38que les systèmes de missiles.
10:40C'est-à-dire qu'en fait,
10:41un système de missiles,
10:42ce n'est pas simplement
10:42un vecteur
10:45avec de la poudre
10:46et puis derrière
10:47un explosif
10:47qui est à partir.
10:48C'est d'abord
10:49un système,
10:50un centre de commandement
10:51et c'est ça,
10:52en réalité,
10:53dont les Ukrainiens
10:53ont le plus besoin
10:54qui sont capables
10:55de monter en puissance
10:56mais de là à derrière
10:58pouvoir les accompagner
10:59et à pouvoir industrialiser,
11:01ce n'est pas de malade.
11:02Donc, ça veut dire
11:02qu'aujourd'hui encore,
11:03ils ont besoin
11:04des États-Unis
11:05et que donc, du coup,
11:07cet entretien
11:07avec Donald Trump
11:08pour Volodymyr Zelensky
11:09et pour toute l'Ukraine
11:10et donc l'Europe
11:12sera crucial.
11:13Jean-Dougligny Esti,
11:14ancien ambassadeur de France
11:15en Russie,
11:16est avec nous en ligne.
11:17Alors, je vous pose
11:18une question
11:18qui a l'air
11:19complètement anecdotique.
11:21J'ai un peu honte
11:22de vous la poser
11:23et néanmoins,
11:23on sait que ce genre
11:24de détail compte.
11:25Est-ce que si vous étiez
11:26conseiller de Volodymyr Zelensky,
11:27vous lui conseilleriez
11:28de mettre un costume
11:29pour demain ?
11:30Parce que visiblement,
11:31ça avait fâché Donald Trump
11:32parce que là encore,
11:33la tenue du président ukrainien
11:35va être scrutée.
11:37Il est entendu maintenant
11:39qu'il ne se présente pas
11:41en batteldress,
11:42en vêtements de combat.
11:44Alors, à partir de là,
11:45c'est une veste Mao
11:46ou une veste noire.
11:49En tout cas,
11:50ce qui est sûr,
11:50c'est qu'il ne faut pas
11:51qu'il se présente
11:52en tenue de combat.
11:54À votre avis,
11:55qu'est-ce qu'il peut obtenir
11:56de Donald Trump
11:57demain ?
11:59Eh bien,
12:00que la proposition
12:01que Donald Trump
12:03fera aux Russes
12:06soit le plus près possible
12:08du plan 20 points.
12:10Car le plan 20 points,
12:12c'est un plan
12:13qui est essentiellement,
12:14enfin,
12:15qui prend en compte
12:15l'essentiel des intérêts
12:17ukrainiens
12:18et c'est d'ailleurs
12:19ce qui a suscité
12:19pour la première fois,
12:20d'ailleurs,
12:21un rejet explicite
12:23de la part
12:23des autorités russes.
12:25puisque hier,
12:26Ryabkov,
12:27le vice-ministre
12:28des Affaires étrangères,
12:29a dit que ça n'allait pas.
12:31Donc maintenant,
12:32il va falloir
12:33que Zelensky
12:33défende
12:34ce qui est quand même
12:35en partie son plan,
12:36qui est déjà un plan
12:37de compromis d'ailleurs.
12:39Et donc,
12:40ça va...
12:41En fait,
12:42il faut dissuader
12:43Trump
12:44d'exercer
12:45une pression
12:46sur l'Ukraine
12:47afin qu'elle accepte
12:49des concessions
12:50supplémentaires.
12:52Jean-Digliassi,
12:53restez avec nous.
12:53Ulrich Bounas,
12:54ce qui est important
12:55aussi de savoir,
12:56c'est que ce n'est pas
12:56forcément
12:57le Volodymyr Zelensky,
12:59chef de guerre,
13:00qui se présente
13:01demain devant Donald Trump,
13:03c'est aussi un président
13:04qui est largement affaibli
13:06puisqu'il y a eu
13:06un nouveau scandale
13:07de corruption
13:08qui a éclaté en Ukraine.
13:09Effectivement,
13:10il y a eu un nouveau
13:10scandale de corruption
13:11qui est en cours,
13:12on ne sait pas encore,
13:13mais grosso modo,
13:14ce seraient des députés
13:14de la Rada,
13:15donc du Parlement ukrainien,
13:16qui auraient été payés
13:17pour acheter leur vote
13:19en quelque sorte
13:19lors des sessions.
13:20Alors,
13:21on ne sait pas
13:21quelles parties sont concernées,
13:22c'est encore extrêmement flou,
13:23mais effectivement,
13:24ça rajoute en quelque sorte,
13:25ça écorne un peu plus
13:26l'image de l'Ukraine.
13:28Alors,
13:28en interne,
13:30il y avait déjà
13:31un peu de la contestation
13:31vis-à-vis de Volodymyr Zelensky
13:33avant même la guerre
13:34sur sa non-lutte
13:35contre la corruption,
13:36mais ça ne change pas.
13:37Il y a vraiment
13:37deux Volodymyr Zelensky
13:38en Ukraine.
13:38Il y a le chef de guerre,
13:39le chef de la résistance
13:40qui reste soutenu
13:40par la population
13:41et celui,
13:42l'homme politique,
13:43on va dire local,
13:44qui lui, pour le coup,
13:44est beaucoup plus contesté.
13:45Mais en revanche,
13:46je pense que ça va forcément jouer
13:48dans les négociations internationales
13:49et dans l'image de l'Ukraine.
13:50Ça renforce en quelque sorte
13:51ce message de propagande russe
13:52qui est entendu en partie
13:53à Washington,
13:54qui est de dire
13:54qu'il ne faut plus donner
13:55un centime à l'Ukraine
13:56parce que l'Ukraine
13:57est un pays corrompu.
13:58Clémence Dibout,
13:59est-ce que vous avez
13:59des informations
13:59sur justement
14:00les populations ukrainiennes
14:02qui seraient prêtes
14:02à faire des sacrifices ?
14:04On parle beaucoup
14:04de lâcher certains territoires
14:06comme le Donbass.
14:06Est-ce que vous avez l'impression
14:07que les Ukrainiens
14:08vont s'accrocher à ces terres
14:10ou est-ce qu'ils veulent
14:10que la guerre s'arrête ?
14:12Déjà, pour rebondir là-dessus,
14:13Volodymyr Zelensky,
14:14le chef de guerre,
14:16il a toujours le soutien global
14:17de la population.
14:18Moi, je parlais avec
14:18un député d'opposition
14:19qui veut des élections,
14:21qui veut que ce ne soit plus
14:22Zelensky au pouvoir,
14:23mais pas maintenant
14:24parce qu'il a tout son soutien
14:25pour aller négocier
14:26à Washington.
14:27C'est vraiment
14:27un son de cloche
14:28assez global.
14:30Quand on Donbass,
14:31il y a des lignes rouges,
14:32évidemment, côté ukrainien,
14:33céder des terres
14:34qui n'ont pas pour partie
14:35été encore vaincues
14:37et envahies par les Russes,
14:38c'est assez inentendable
14:39pour les Ukrainiens.
14:40C'est en tout cas
14:41l'image que j'avais moi
14:42sauf que plus je vais
14:45en Ukraine,
14:46plus je sens que la population
14:47est lasse, fatiguée,
14:48évidemment,
14:49après quatre ans de guerre.
14:50Par exemple,
14:51quand on va dans cette ville
14:52de Lviv,
14:52complètement à l'ouest
14:54du pays,
14:54qui n'est absolument pas touchée
14:55par la zone de guerre,
14:57il y a des enterrements
14:58tout le temps,
14:58toute la journée.
14:59Et ça, ça marque aussi
15:00les Ukrainiens.
15:01Et donc, forcément,
15:02on est plus enclin
15:03à vouloir faire des concessions.
15:04Et on verra demain,
15:05effectivement,
15:06cette rencontre cruciale
15:07qui aura lieu en Floride
15:09entre Donald Trump
15:10et Volodymyr Zelensky.
15:11Merci infiniment
15:13de nous avoir suivis
15:14pour cette édition.
15:15Rencontre donc demain
15:17en Floride
15:17entre Donald Trump
15:18et Volodymyr Zelensky.
15:19Ça sera évidemment
15:20à suivre sur BFM.
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