00:00On va parler évidemment du budget, on va parler de Chine, on va parler de la campagne des municipales à Paris.
00:05Je voulais qu'on commence avec ce qui se passe dans le monde paysan, la colère des paysans qui ne désemplit pas, la colère des agriculteurs.
00:12L'accord du Mercosur a été repoussé d'un mois, on l'a appris cette nuit.
00:17C'est de la gestion à la petite semaine, on ne fait que repousser le problème.
00:20On va retrouver exactement le même problème dans un mois ?
00:23Écoutez, c'est déjà une victoire de la France, aidée par l'Italie.
00:27Le président de la République est depuis maintenant deux jours sur place à Bruxelles dans les discussions en disant
00:33on ne peut pas signer le Mercosur en l'état parce que vous allez mettre en difficulté forte l'agriculture française, l'agriculture européenne.
00:41Et donc il s'est fait entendre, il faut trouver une majorité, vous savez bien, à Bruxelles.
00:46Et c'est le travail qu'a mené Emmanuel Macron depuis plusieurs jours.
00:49C'est qu'un report, ça laisse un mois supplémentaire pour discuter, pour trouver les modalités.
00:55Nous on a fait beaucoup de propositions.
00:56Emmanuel Macron a dit cette nuit, je pourrais le signer comme pas le signer.
00:58Non, non, non, Emmanuel Macron il est vraiment aux commandes, il cherche une solution pour faire en sorte de protéger notre agriculture française.
01:06Par exemple, d'organiser les tests sanitaires sur les bovins, les ovins que nous importerions du Brésil, directement sur place.
01:14Qu'ils ne rentrent pas dans le bateau pour venir en Europe s'ils n'ont pas toutes les conditions d'hygiène.
01:20Tout ce que nous exigeons de nos agriculteurs français, il faut que nous exigions des importations brésiliennes.
01:25Justement, le gros sujet d'inquiétude sont les importations de viande d'Amérique du Sud vers l'Europe.
01:32L'Union Européenne, pour rassurer les agriculteurs, dit qu'elle va s'assurer que les quotas d'importation de viande seront respectés.
01:37Ils peuvent lui faire confiance à l'Union Européenne, les agriculteurs ? L'Union Européenne, elle est incapable de contrôler ses frontières.
01:44Comment est-ce qu'on va contrôler les quantités de viande qu'on importe ?
01:49Il y a deux choses. D'abord sur les quantités. Oui, il y aura des quotas et c'est bien normal, c'est comme ça que ça fonctionne, les grands accords.
01:55Mais le problème, il est de la qualité de la viande importée. Comme je vous le dis, ce que nous exigeons, ce que la France exige, c'est qu'il y ait des tests directement sur place.
02:05Il y a un problème de qualité, mais il y a également un problème de quantité.
02:09Mais vous avez raison.
02:10Si vous ne surveillez pas les quantités, le respect des quotas.
02:12Le plus grand danger, c'est d'avoir de l'importation massive de viande, de mauvaise qualité, en tout cas avec des exigences qui ne sont pas celles qu'on demande à nos agriculteurs français.
02:22Donc non seulement elle arrivera moins chère, ce sera de la mauvaise qualité ou de la moins bonne qualité que ce que nous avons en France.
02:28Et en plus, on va ruiner nos paysans.
02:29Donc je comprends la colère des paysans. Ils ont raison là-dessus.
02:32Et le président de la République porte cette voix en disant qu'il faut qu'on trouve une majorité à Bruxelles pour faire en sorte qu'on ne ruine pas notre agriculture.
02:42Donc il y a un mois, ça ne veut pas dire que ça s'est arrêté.
02:45Pendant un mois, on continue à discuter.
02:47Mais nous, nous exigeons que les normes de traçabilité, que les normes appliquées aux agriculteurs français soient les mêmes que les normes des importations.
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