La mobilisation des agriculteurs prend de l'ampleur ce jeudi 18 décembre, alors que des milliers d'entre eux se trouvent à Bruxelles pour protester contre la politique agricole de l'UE, et notamment le Mercosur. Des blocages sont, par ailleurs, toujours en cours en France. Sébastien Lecornu s'est rendu en Ariège ce matin, pour rencontrer des éleveurs.
00:00Je pense que les agriculteurs, les producteurs français, quand ils voient 180 000 tonnes de volaille par exemple à l'importation
00:05et qu'ils savent qu'aujourd'hui on importe pratiquement un poulet sur deux de ce qu'on consomme et notamment en restauration hors domicile,
00:12ils se disent mais comment se fait-il qu'aujourd'hui quand nous voulons nous mettre des poulaillers en place,
00:17on ne peut pas parce qu'on a la contrainte administrative, parce qu'on a des problèmes pour les financer,
00:22parce qu'on a éventuellement de la controverse sociétale, c'est-à-dire que tous les français veulent consommer français,
00:26veulent consommer le produit du terroir et en fait dès qu'on veut mettre un poulailler en place ou une usine pour transformer le poulet,
00:32on a la société ou en tout cas des levées de boucliers qui nous empêchent de les faire et on a de la contrainte administrative.
00:37En fait ce qu'on voudrait avant tout ça, c'est aussi être en capacité de produire.
00:41On voudrait avoir accès à l'eau pour pouvoir par exemple produire davantage de légumes alors qu'on importe pratiquement 35% des légumes qu'on consomme
00:48ou produire les fruits parce qu'on importe 60% des fruits qu'on consomme.
00:52On veut aussi à travers ce mouvement et cette colère exprimer le fait que pour nous ouvrir à de l'importation,
00:59à des produits qui ne respectent pas nos règles, on voudrait aussi être en capacité de pouvoir produire sur nos territoires.
01:04Et aujourd'hui on a des problèmes et des contraintes pour pouvoir produire.
Écris le tout premier commentaire