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00:00Générique
00:00Bienvenue dans le débat, il est consacré aux Etats-Unis alors que des fissures commencent à apparaître au sein du clan Trump.
00:10Les confidences de Suzy Wiles, la directrice de cabinet de Trump dans Vanity Fair, ont provoqué une onde de choc chez les Trumpistes.
00:18Elle affirme que le président américain a une personnalité d'alcoolique.
00:22Elle estime que Trump a eu tort de mettre en cause Bill Clinton dans l'affaire Epstein
00:26et que le vice-président J.D. Vance est un complotiste.
00:30Ce portrait a été publié une semaine après une interview de Marjorie Taylor Greene,
00:35qui est une représentante d'extrême droite à la Chambre.
00:38Dans l'émission de 60 Minutes de CBS, l'ancien allié de Trump y est très critique à l'égard du président américain,
00:44qu'il a d'ailleurs qualifié de traître.
00:46Elle déclare même que les Républicains pourraient perdre les élections de mi-mandat sur la question du pouvoir d'achat.
00:51Une partie du clan Maga s'oppose aussi à toute aventure militaire extérieure
00:55au moment où Trump déclare un blocus pétrolier contre le Venezuela.
01:00Trump doit prendre la parole cette nuit à la Maison-Blanche, à un an des élections de mi-mandat.
01:06On va revenir sur ce portrait de Suzy Wise, chef de cabinet de Trump dans Vanity Fair.
01:10Le clan des Trumpistes se fit sur-t-il ?
01:13Quel est l'impact des déclarations de Marjorie Taylor Greene ?
01:16Et que révèle-t-elle finalement du clan Maga ?
01:19Les Républicains pourraient-ils, oui ou non, perdre les élections de mi-mandat,
01:23comme l'affirme Marjorie Taylor Greene, en particulier sur cette question du pouvoir d'achat.
01:27On va en parler avec nos invités.
01:29Ellen Kuhn, c'est avec nous ce soir.
01:30Bonsoir.
01:30Bonsoir.
01:31Merci d'être là , professeur Aline Seck-Paris, autrice de Portrait de VIP,
01:34l'incroyable histoire de Kamala Harris.
01:36En face de vous, Gérald Olivier, bonsoir.
01:38Bonsoir.
01:39Merci d'être là .
01:39Vous êtes journaliste franco-américain, chercheur associé à l'IPSO et auteur du blog France Amérique.
01:45Bienvenue.
01:45Cécile Coquet-Mococo, bonsoir.
01:47Bonsoir.
01:47Vous êtes professeur de civilisation américaine à l'université Versailles-Saint-Quentin-en-Yves-Lille.
01:52Bienvenue à vous également.
01:53Et nous avons à New York en direct John Rick McArthur.
01:56Bonsoir John Rick, directeur du Harper Magazine, la une du dernier magazine Harper.
02:04On la voit tout de suite.
02:05How Gaza Broke Maga.
02:07Ça, c'est le titre donc du dernier Harper, ce mensuel.
02:11Merci d'être là .
02:13Suzy Weiss.
02:14Suzy Weiss, pardon.
02:15Suzy Weiss, donc, dirkab, directrice de cabinet de Donald Trump,
02:20a donné donc plusieurs interviews au magazine Vanity Fair.
02:23Ils en ont fait un portrait.
02:25Et on voit à quel point elle est tout de même très critique à l'égard non seulement de Trump,
02:29mais de l'ensemble de l'administration Trump.
02:31Alexandra Quarini.
02:32Première femme chef de cabinet et personne la plus puissante de la Maison Blanche,
02:39selon Donald Trump lui-même.
02:41Suzy Weiss reste habituellement loin des projecteurs.
02:45Suzy aime rester en retrait.
02:47Laissez-moi vous dire, c'est une femme de glace.
02:49Nous l'appelons la femme de glace.
02:52Et quand la femme de glace prend la parole dans Vanity Fair,
02:55elle met le feu aux poudres,
02:57notamment avec une citation qui n'en finit pas de faire réagir.
03:01Trump a la personnalité d'un alcoolique.
03:04Il agit comme s'il n'y avait rien qu'il ne puisse faire.
03:06Rien, zéro, rien.
03:08Dans la série de 11 entretiens accordés au journal,
03:11Suzy Weiss est revenue sur l'alcoolisme dont souffrait son père.
03:15Une expérience qui, elle l'affirme,
03:17lui a appris à gérer des hommes difficiles avec de fortes personnalités.
03:22Les alcooliques, en général, leurs personnalités sont exagérées quand ils boivent.
03:26Et donc, je suis un peu experte en fortes personnalités.
03:29Donald Trump ne boit pas d'alcool.
03:31Mais il l'a concédé lui-même en réaction aux propos de sa chef de cabinet.
03:36J'ai une personnalité de type possessif et vulnérable à l'addiction.
03:40Le président des Etats-Unis ne semble donc pas lui tenir rigueur de ses propos sur lui-même
03:45ou d'autres membres actuels ou passés de son administration,
03:49comme Elon Musk.
03:50Le défi avec Elon, c'est de suivre son rythme.
03:53C'est un consommateur assumé de kétamine.
03:55Ou encore sur certaines décisions politiques.
03:59Aucune personne rationnelle ne pouvait penser que le processus de l'USAid était bon.
04:03Personne.
04:04J.D. Vance, qualifiée d'adepte de théorie du complot.
04:08La ministre de la Justice, Pam Bondi,
04:10critiquée pour sa gestion de l'affaire Epstein.
04:13Autant de propos collectés par Vanity Fair depuis le 11 janvier 2025.
04:17Suzy Wiles sait aussi comment flatter ses troupes.
04:21Pete Exet, secrétaire à la Défense,
04:24Cash Patel, directeur du FBI,
04:26et John Ratcliffe, directeur de la CIA,
04:29constitue un cabinet de classe mondiale, selon ses mots.
04:33Et pour ce qui est des propos critiques,
04:35elle l'affirme, c'est un coup bas de Vanity Fair,
04:38accusé de vouloir brosser un tableau extrêmement chaotique de l'équipe Trump.
04:43Une accusation relayée aussi par la Maison Blanche,
04:46qui a renouvelé toute sa confiance à Suzy Wiles.
04:51Mais elle ne nie pas ses propos, Suzy Wiles.
04:54Hélène Kouns, pourquoi est-ce qu'elle a fait ça,
04:57la directrice de cabinet de Donald Trump ?
04:59Ça commence à tanguer du côté des magas.
05:01Alors, je pense qu'elle n'est pas déloyale, malgré tout.
05:05Elle a dû être un peu ambivalente.
05:08Et je pense que peut-être elle ne s'est pas rendue compte
05:11du produit final dans le journal.
05:14Vous voyez, ça s'est fait sur une dizaine de mois.
05:16Donc, peut-être qu'elle s'est lâchée un peu.
05:18Elle s'est lâchée, clairement.
05:19Elle s'est lâchée.
05:20Oui, mais le problème, ce n'est pas un dossier à charge, tout de même.
05:24Elle avoue des choses que l'on peut démontrer facilement.
05:30Oui, mais ça la rend déloyale.
05:32Vous vous dites si.
05:32Si, parce qu'elle a été critique de Donald Trump à travers certaines expressions,
05:39mais elle a surtout été très critique de l'article quand il est paru et qu'elle a pu le lire.
05:43Et la première chose qu'elle a dénoncée, c'était justement un portrait à charge.
05:47Elle a dit que ces citations étaient sorties du contexte et qu'elles avaient été sélectionnées
05:51pour donner une image de la Maison-Blanche comme celle que votre reporter a décrite,
05:55c'est-Ã -dire chaotique, avec des gens plus ou moins, comment dirais-je...
05:59Oui, mais enfin, Jean-Olivier, elle savait que ce serait un portrait.
06:02Elle a fait plusieurs interviews de Vanity Fair.
06:04Ce n'était pas une interview en direct, oui.
06:06Non, mais ça, c'est la question d'ailleurs que beaucoup de républiques imposent.
06:09C'est-Ã -dire, au nom de quoi les Trumpistes, notamment la Maison-Blanche,
06:14ont-ils donné un accès aussi ouvert à leur travail
06:17à des journalistes dont ils savent très bien qu'ils les détestent ?
06:21Et il y a cette relation d'amour et de haine entre la presse dominante américaine
06:28et le mouvement MAGA et Donald Trump depuis des années.
06:31Donald Trump critique la presse parce que la presse critique Donald Trump.
06:34Et peut-être là , pensaient-ils qu'enfin ça allait changer,
06:38qu'ils auraient droit à un traitement un petit peu plus équitable,
06:41un petit peu plus impartial, et à l'arrivée, ils ont vu que ce n'était pas du tout le cas.
06:44Donc il y a une certaine naïveté de leur part, à mon avis,
06:47d'avoir donné un tel accès à des gens dont ils savaient très bien
06:50qui n'allaient pas dire du bien de...
06:51Ok, mon coco, elle serait naïve alors, Suzy Wise ?
06:54Je ne pense pas forcément qu'elle soit naïve,
06:56elle n'est pas tout à fait novice en politique.
06:59Elle a accompagné la campagne de Trump à partir de 2016 en Floride,
07:02elle a levé des fonds de manière très efficace.
07:05Je pense que c'est quelqu'un qui veut probablement manifester son indépendance
07:12et sa capacité à au moins se faire entendre par le président,
07:15même s'il ne se range pas toujours à ses opinions.
07:16Vous êtes d'accord, John Rick, pourquoi Suzy Wise fait-elle cela ?
07:21Elle savait qu'elle prenait un risque,
07:22elle savait que Vanity Fair n'était pas pro-maga.
07:27Moi, je vois plutôt l'un des rats qui se prépare à quitter le navire en perdition.
07:36Parce que là , récemment, Trump s'est montré, s'est dévoilé vraiment fou, mais dingue.
07:44Si vous n'êtes pas au courant de sa réaction au meurtre de l'acteur,
07:51le comédien célèbre à Los Angeles...
07:55Rob Reiner.
07:56J'ai perdu son nom. Rob Reiner.
07:59Vous n'êtes pas au courant de la politique américaine.
08:02Il a dit des choses absolument cinglées.
08:05Il est vraiment sombre dans le chaos psychologique, là .
08:11Alors, je me demande si Madame avait un accord avec le journaliste Vanity Fair
08:19qui lui donnait permission de sortir les pires accusations au bon moment,
08:27au moment propice.
08:28Et si vous voulez vous séparer de l'administration Trump
08:34et vous préparer pour la campagne et la succession de Trump,
08:41et je pense qu'elle est plutôt partisane de Marco Rubio,
08:49que maintenant, c'est le bon moment de se séparer.
08:54Donc, ce serait un calcul.
08:55Vous dites plutôt un calcul, Jean-Marc.
08:57Réponse intéressante de voir la réponse de l'ensemble de l'administration Trump.
09:02Déjà , on a vu que Trump a dit que, finalement,
09:05il avait une personnalité d'alcoolique, même s'il ne buvait pas.
09:08Donc, il n'était pas offusqué.
09:10Il ne l'a pas traité de traître, comme il a pu le faire avec Marjorie Taylor Greene.
09:13Réponse de J.D. Vance, aussi, qui, finalement,
09:16il affirme que Suzy Wilde n'a pas été déloyale à l'égard de Trump
09:20et qu'il soutient, en fait, certaines théories conspirationnistes.
09:23On va écouter.
09:24Je suis parfois complotiste,
09:28mais je ne crois qu'aux théories du complot qui sont vraies.
09:36Et d'ailleurs, Suzy et moi avons longtemps plaisanté à ce sujet en privé et en public.
09:40Pourquoi vous dites sa phrase éparlante ?
09:43Non, si, parce qu'on l'accuse d'être complotiste.
09:45Il dit, oui, je suis complotiste, mais quand le complot s'avère être vrai.
09:48Donc, c'est qu'il n'est pas complotiste.
09:50Il est plutôt réaliste et il dit la réalité quand certains autres veulent la masquer.
09:53Oui, mais finalement, sa réaction, elle est assez sympathique.
09:56Oui, mais c'est justement, c'est justement, j'en reviens.
09:58Moi, je ne suis pas d'accord avec John Rick.
09:59Je ne pense pas que ce soit que Suzy Walls est en train de préparer son départ,
10:04parce qu'elle n'a pas été la seule qui a été interviewée par ce journaliste.
10:09La Maison-Blanche a été véritablement ouverte.
10:11Le journaliste a interviewé J.D. Vance, d'ailleurs, il y a son portrait.
10:14Il a interviewé Stephen Miller, il y a son portrait.
10:16Il a interviewé Marco Rubio également, ainsi que l'assistant, directeur cabinet de Suzy Walls.
10:23Donc, il a interviewé tout le monde pour dresser un portrait de la Maison-Blanche sous Trump.
10:27Et je suis convaincu qu'il y a eu, de la part de l'administration et de ces gens-là ,
10:31une forme de naïveté en se disant, ça y est, on va enfin avoir un traitement médiatique
10:35qui sera un petit peu plus impartial.
10:37Vanity Fair n'est pas n'importe quel magazine quand même.
10:40C'est le grand magazine de société qui avait offert pratiquement une demi-douzaine de couvertures
10:44à Michelle Obama quand Obama était président,
10:47qu'on a offert une à Mélanie à Trump.
10:50C'est chic, Vanity Fair.
10:50Voilà , ils voulaient être chic et se sont fait piéger.
10:53Alors, vous savez, ce n'était pas que les portraits avaient aussi, on a vu tout à l'heure,
10:58les photos qui ne sont pas à ce point flatteuses.
11:01Donc, c'était un peu un choix.
11:03Non, mais enfin, c'est des vraies photos, tout de même.
11:06Oui, mais c'est un charme.
11:07Mais ça faisait bien, tout de même, d'être dans Vanity Fair.
11:11C'est ce qu'on sait.
11:12C'était l'objectif.
11:13Une forme de vanité, peut-être, aussi.
11:15Oui, mais je pense que Suzy Wiles se préserve, voilà .
11:19Elle n'a que 68 ans.
11:20Et Donald Trump est bientôt en fin de mandat.
11:23Donc, effectivement, elle prépare peut-être un peu son propre avenir aussi.
11:26Donc, vous êtes plutôt d'accord avec John Rick.
11:28Intéressant aussi de voir la réaction de Donald Trump Jr.,
11:31donc le fils de Trump, sur X.
11:33Personne n'est mieux placé que Suzy Wiles pour être la directrice de cabinet de mon père.
11:37Donc, en fait, finalement, il la flatte, malgré ses critiques.
11:42Ça aussi, tout de même, ça interroge Cécile Coquet-Montcoco.
11:45Ils n'ont pas voulu, finalement, mettre de l'eau, mettre de l'huile sur le feu.
11:52Effectivement.
11:53Je pense qu'il n'est pas forcément facile de travailler avec Donald Trump
11:56et qu'il serait bien en peine de trouver quelqu'un qui puisse la remplacer, de fait.
12:02Et Donald Trump, d'une certaine manière, le reconnaît.
12:05Elle est un peu irremplaçable.
12:07Vous diriez ça, John Rick ?
12:08Si je peux ajouter un petit commentaire un peu plus iranique,
12:14elle nous raconte qu'elle connaît bien des hommes alcooliques, des hommes forts, etc.
12:22Et elle sait, selon elle, comment les gérer, comment les mener à une meilleure vie.
12:32C'est absurde.
12:33Elle n'a rien fait pour empêcher Trump de commettre des idiosities extraordinaires.
12:40Elle l'a empêché.
12:42Je ne vois pas où elle a réussi avec sa sagesse au sujet des hommes forts et aux alcooliques.
12:53Elle a expliqué ça idéologiquement dans l'article.
12:57Dans l'article, elle explique qu'elle ne voulait pas interférer avec l'agenda de Trump
13:02parce qu'il a été élu pour faire ces choses-là ,
13:04à combien même elle n'était peut-être pas, à titre personnel, pas d'accord avec comment elle s'exécutait.
13:08Elle a dit qu'elle faisait de la place pour que Donald Trump fasse ce qu'il était élu pour faire.
13:14Donc, c'était clairement idéologique de son point de vue.
13:16Et en même temps, elle dit qu'elle gère les personnalités fortes qu'elle fallait gérer.
13:20Elle a une histoire personnelle, d'ailleurs, que votre reportage rappelait.
13:24Elle est la fille d'un personnage américain qui s'appelait Pat Summerall,
13:28qui a été un très très grand sportif dans la NFL, dans le football américain,
13:32qui après était un grand commentateur pour une chaîne américaine,
13:34c'était CBS ou c'était une autre,
13:36et qui a eu une période d'alcoolisme prononcée.
13:39Et c'était son père.
13:40Et donc, elle l'a fréquentée.
13:41Elle connaît le comportement des alcooliques.
13:43C'est ce qu'elle a voulu dire.
13:44C'est ce qu'elle dit.
13:45Et donc, du coup, elle peut gérer Trump parce qu'elle sait comment leur parler.
13:48Elle sait comment leur parler.
13:49Et elle sait aussi, d'ailleurs, la phrase de Trump était aussi révélatrice.
13:53Ça ne le vexe pas qu'on lui dise qu'il a une personnalité d'alcoolique
13:57parce que dans le sens où elle l'employait,
13:59elle disait que quelqu'un qui est sous l'emprise de l'alcool
14:02ne se sent pas de limite et se sent capable de tout faire.
14:05Pour ça, pour Trump, c'est une flatterie de se sentir capable de tout faire.
14:09C'est ce pourquoi il pense qu'il a été élu.
14:11Donc, pour lui, ce n'est pas du tout quelque chose de vexatoire.
14:13Mais elle n'a pas été tendre avec son administration.
14:15Bon, c'est une façon de le présenter.
14:17Est-ce que tout de même, le camp maga donne l'impression de se fissurer ?
14:22Là , effectivement, on commence quand même à s'approcher des élections de mi-mandat.
14:27Il y a une fronde d'un certain nombre de républicains,
14:31notamment dans la doctrine de souveraineté des États fédérés,
14:34donc les 50 États qui résistent au lobbying de la Maison-Blanche,
14:40s'agissant des redécoupages de circonscriptions électorales,
14:44justement en vue de ces prochaines élections
14:46qui vont renouveler l'intégralité de la Chambre des représentants
14:48et un tiers du Sénat.
14:49– Des résistances donc, y compris au sein du camp trumpiste ?
14:53– Au sein du parti, au sein du parti républicain.
14:55– Au sein du parti républicain.
14:57– Ils étaient comme un seul homme, on peut le dire, il y a quelques mois,
15:01et ça commence tout de même à se fissurer.
15:03Vous êtes d'accord, John Rick ?
15:04– Non, ce que je vois, encore, c'est une fissure sur l'idéologie du maga.
15:14Il y a une vraie fissure, et on le raconte,
15:17vous avez bien vu la couverture de Harper's,
15:20surtout sur la conduite de l'Amérique envers à l'égard d'Israël,
15:27et de Gaza, énorme fissure.
15:30Charlie Kirk n'était pas un fidèle de Trump,
15:33il était plutôt, il est devenu très critique juste avant son assassinat
15:38de la politique américaine envers Israël et Gaza.
15:43Et encore, il y a, comme vous avez bien indiqué au début de l'émission,
15:50une crise, vraiment un acte de guerre lancé contre le Venezuela.
15:56Parce que de faire un blocus, tant que je sache,
16:02c'est un acte de guerre sous la loi internationale.
16:07Et encore, dans le maga, il y a une dispute farouche
16:13entre les isolationnistes représentés par Vance
16:18et les interventionnistes représentés par Rubio.
16:24Rubio espère, en tant que Cubain de la Floride,
16:29que Maduro soit renversé et que de suite,
16:33le régime communiste au Cuba sera renversé.
16:37On va simplement couler.
16:39Et là , c'est grave, très, très grave.
16:43Alors, on n'en parle pas suffisamment,
16:45parce que les démocrates sont doués, la plupart,
16:49mais c'est un acte de guerre et c'est encore, c'est anticonstitutionnel.
16:54Oui.
16:55Donc, Hélène Kuntz, pour aller dans le sens, ou pas d'ailleurs,
16:59de John Rick, il y a une fissure au sein du Kanmaga aussi,
17:03sur la politique étrangère, entre donc ces isolationnistes,
17:06on va revenir sur Marjorie Taylor Greene,
17:08qui est vraiment une représentante de cet isolationnisme trumpiste,
17:12et puis les interventionnistes comme, effectivement,
17:14le secrétaire d'État américain, Marco Rubio.
17:16Ça, elle est quand même assez claire.
17:17Oui, ça c'est clair sur le plan international,
17:19mais même national, interne.
17:22On a une échéance là , ce vendredi, sur le, enfin, enfin, enfin,
17:27la publication des files Epstein,
17:29et s'ils ne sont pas publiés en État ou de manière complète et tout,
17:33il y a une grosse partie de MAGA pour qui c'était le point qui les intéressait.
17:37Donc, si c'était des faillants-là , vous savez, c'est terrible,
17:40parce qu'on nous fait croire que Donald Trump a fait vraiment quelque chose d'incroyable
17:45en disant, oui, finalement, on va publier les Epstein,
17:49mais il aurait pu le faire.
17:50Il n'avait même pas besoin de congrès.
17:51Donc, vendredi, on n'en saura plus.
17:52Oui, le 19, les 30 jours arrivent ce vendredi 19 décembre.
17:57Si tout va être publié ou pas, parce que pour l'instant, on n'en sait rien.
18:01Gérald Olivier, donc, effectivement, il y a cette histoire.
18:03D'ailleurs, Marjorie Taylor Greene, elle, avait pris le parti des victimes,
18:08d'où d'ailleurs sa vraie situation avec Trump.
18:12On va y revenir.
18:12Donc, il y a des divisions aussi sur cette question du dossier.
18:15Sur l'affaire Epstein, qui est l'une des causes du divorce entre Marjorie Taylor Greene et Trump,
18:24c'est le fait que Trump avait promis de communiquer tous les files,
18:29donc tous les documents que le FBI a pu récolter sur cette affaire.
18:33Certains, d'ailleurs, ont déjà été publiés dans le cadre des procès qui ont été intentés contre Epstein.
18:38Mais Trump avait dit qu'il allait tout mettre sur la table, tout révéler au public.
18:42Puis finalement, il ne l'a pas fait.
18:44Et Taylor Greene a dit, ben non, il faut le faire.
18:46Et lui ne l'a pas fait parce qu'il a dit,
18:48c'est une histoire qui, en fait, sert à détourner l'attention sur le succès économique de mon administration.
18:54Et je veux me focaliser sur l'économie.
18:55Et je veux que le public américain se focalise avec moi sur l'intérêt que nous allons porter à l'économie américaine.
19:00Il lui a répondu aussi que ça en dérangeait certains.
19:03Oui, il n'y a pas grand... Enfin, on verra ce qui se passe vendredi.
19:06Mais pour moi, il n'y aura pas de révélation parce qu'il y a énormément de choses qui sont déjà connues
19:09ou que sont connues au moins partiellement.
19:12Donc l'affaire Epstein, c'est une distraction que certains mettent en avant
19:15en cherchant toujours à impliquer Trump,
19:18alors que ce sont des faits qui remontent à 30 ans et que lors du procès...
19:21Mais alors pourquoi est-ce qu'il est aussi...
19:23Pourquoi est-ce qu'il ne diffuse pas, il ne divulgue pas à ce moment-là tout l'ensemble du dossier ?
19:26Si c'est à ce point inintéressant, il n'a qu'à tout le publier.
19:28Ils vont le faire.
19:30Et je rappelle que lors du procès qui a été intenté contre Epstein dans les années 2008,
19:36les témoignages qui avaient été fournis à l'époque avaient déjà exempté Trump
19:41alors qu'il n'était pas encore personnage politique.
19:44Mais on disait, vous êtes sur les photos avec Epstein et avec Clinton
19:46et certaines des femmes victimes d'Epstein avaient dit
19:50mais Trump n'a jamais eu de conduite hors à propos,
19:53il n'a jamais même flirté avec moi,
19:55il n'a jamais été impliqué dans ces comportements-là .
19:57Donc il a déjà été exempté.
19:59Pour moi, il n'y aura aucune révélation à sortir de l'affaire Epstein.
20:02C'est vraiment une distraction qui sert à maintenir une forme de pression
20:05de la part des démocrates qui veulent maintenir...
20:07Mais c'était les magas qui voulaient ces files.
20:10Néanmoins, c'est l'une des raisons de la rupture entre Marjorie Taylor Greene et Trump.
20:16Voilà , Marjorie Taylor Greene, qui est une vraie maga qui a soutenu Trump pendant toute la campagne,
20:21elle soutient les victimes de l'affaire Epstein
20:24et lui reproche au président américain justement de ne pas avoir dévoilé l'ensemble du dossier.
20:29Et elle continue à le faire d'ailleurs.
20:31Et elle a donné une interview à 60 Minutes, la légendaire émission de CBS,
20:39dans laquelle d'ailleurs elle explique qu'elle a pris le parti des victimes,
20:42que c'est la raison pour laquelle il l'a traité de traître.
20:45Il a dit que c'était une traître, Marjorie Taylor Greene.
20:47Et on va écouter un extrait de cette interview.
20:49Oui, il m'a traité de traître au moment même où le président Trump faisait venir le chef d'Al-Qaïda
21:00recherché par le gouvernement américain, qui est aujourd'hui président de la Syrie.
21:05Puis, en l'espace d'une semaine, il a fait venir le prince héritier Mohamed Ben Salman,
21:11qui a assassiné un journaliste américain.
21:13Puis le maire socialiste démocrate nouvellement élu de New York.
21:16C'est pendant cette période qu'il m'a traité de traîtresse.
21:20Vous avez décidé de ne pas rester et de ne pas vous battre.
21:25Vous avez pris cette décision.
21:27Après que le président Trump m'ait traité de traîtresse,
21:30j'ai reçu une menace d'attentat à la bombe artisanale contre ma maison,
21:33puis plusieurs menaces de mort directes contre mon fils.
21:37Voilà ce qu'elle raconte, Cécile Coquemococo, Marjorie Taylor Greene.
21:43Déjà , cette interview, elle dure très longtemps.
21:45Et on peut vraiment dire que là , c'est tout de même la première fois
21:47que quelqu'un de très fidèle à Trump, qui était vraiment, faisait partie de sa campagne,
21:53avait pris des propositions, en plus, est complotiste.
21:56Enfin, c'est une vraie trumpiste.
21:57C'est la première fois, effectivement, qu'elle prend la parole comme ça
21:59et qu'elle est très claire.
22:00Elle parle donc du fait que Trump l'est qualifié de traître.
22:05Elle le critique.
22:06Elle se désolidarise de lui.
22:09Elle dit qu'elle va démissionner, d'ailleurs, avant la fin de son mandat
22:11parce qu'elle est menacée de mort depuis, justement, que Trump l'a traité de traître.
22:17Là , il y a une vraie scission, quand même, apparente.
22:21Oui, mais ça fait aussi partie, malheureusement, du climat politique américain.
22:26Elle est loin d'être la seule à avoir été menacée de mort.
22:28C'est malheureusement aussi un symptôme de tout ce que cette polarisation
22:34et tout ce venin politique ont produit.
22:37Après, je ne sais pas ce qu'elle prévoit pour son propre avenir politique
22:41ni quelle crédibilité elle compte garder.
22:45Tout va dépendre de sa capacité à se présenter comme la porte-parole de la base Maga.
22:53Donc, elle aurait une ambition, peut-être politique aussi, en se démarquant ainsi
22:57et en finalement donnant sa démission avant la fin du mandat.
23:01Elle est très nouvelle en politique, en fait.
23:03Vous savez, elle est montée avec Trump et elle va retomber sans doute sans Trump.
23:08Elle a été élue en 2020.
23:09C'était son deuxième mandat uniquement.
23:11Et lorsqu'elle a appris que Trump allait peut-être lui mettre quelqu'un dans les pattes
23:16pour sa propre primaire de réélection, elle a renoncé.
23:19Et donc, elle va en effet démissionner le 5 janvier.
23:22Mais au-delà de Trump, Majority Taylor Greene est quelqu'un qui n'a jamais été acceptée au Congrès.
23:27Elle était, je veux dire, voilà , c'était le mouton noir et tout le monde l'évitait.
23:33Y compris dans le camp républicain.
23:36Parce que pendant longtemps, elle a eu une langue qu'elle avait du mal à contrôler
23:39et elle disait des choses qui ne servaient pas forcément son propre camp.
23:42Donc, il y a tout un contexte au-delà de Donald Trump.
23:45Oui, mais tout de même, vous savez, il y a une mouvance dans le style Marjorie Taylor Greene
23:50parce que là , elle va partir avec une pleine retraite.
23:53Et il y a aussi une vingtaine d'autres républicains qui se disent,
23:56« Quitte à perdre les mi-mandats, je pars le 5 janvier avec elle pour la retraite
24:02et puis ne pas subir une défaite lors des mi-mandats. »
24:07Ah oui, donc, elle commence, parce qu'elle pense cela, Jean-Neric MacArthur.
24:10Votre réaction, justement, sur, bon, Majority Taylor Greene qui dit effectivement
24:14que les républicains pourraient perdre les élections mi-mandats,
24:17le fait qu'elle démissionne en janvier, votre réaction,
24:20est-ce qu'il y a un certain nombre d'autres républicains qui vont faire la même chose ?
24:24Ils pensent qu'ils vont perdre les élections mi-mandats ?
24:26Ben oui, c'est évident.
24:30Les sondages montrent Trump au plus bas niveau de son deuxième mandat en popularité.
24:39Et encore, je reviens sur la folie de ces constats,
24:45de ces paroles au sujet du meurtre de Rob Reiner,
24:48mais il est devenu vraiment faux, vraiment faux.
24:52Alors, si on veut s'attacher à un navire, un bateau qui coule
24:57et se martyriser dans le camp personnel de Trump,
25:06ben, vous n'avez pas d'avenir, Ã mon avis,
25:09vous n'avez pas d'avenir dans le parti républicain.
25:12Donc, vous, vous êtes aussi, enfin, vous pensez effectivement
25:14qu'ils ont une chance de ne pas gagner.
25:16Alors, est-ce que ça serait, vous vouliez intervenir ?
25:18Oui, simplement pour préciser que traditionnellement, historiquement,
25:22aux États-Unis, le parti qui occupe la Maison-Blanche
25:25perd les élections intermédiaires.
25:27Donc, tout le monde s'attend, tout le monde s'est toujours attendu
25:29à ce que le parti républicain perde ses élections.
25:33Je rappelle qu'en 2010, deux ans après qu'Obama ait été élu
25:37triomphalement président des États-Unis, les démocrates ont perdu 65 sièges
25:41au Congrès, 65.
25:43Là , les républicains ont une majorité de 4 ou 5 sièges.
25:46Donc, ils attendent à perdre cette majorité,
25:49ce qui serait dans, je dirais, dans la tradition historique politique américaine.
25:53Il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avant que les élections aient lieu.
25:57Mais néanmoins, ce serait le résultat, je dirais, le plus logique
26:00avec la politique habituelle américaine.
26:01– Les sondages qui montrent…
26:03– Excusez-moi, je vais ajouter une chose que Green a aussi,
26:08notamment, changé de plan sur Israël.
26:11Elle est devenue critique d'Israël.
26:13Alors, elle aussi, elle regarde les sondages,
26:17elle voit que les jeunes républicains, les jeunes magas,
26:20sont dégoûtés par la tuerie à Gaza.
26:23Et vraiment, ça fait partie de leur dogme chrétien.
26:28On est pro-vie, on est anti-mort.
26:36Nous sommes des chrétiens d'abord et avant tout.
26:41Et Green, c'est une chrétienne.
26:44– Mais en même temps, Jean-Denric, en même temps,
26:45les évangéliques, eux, soutiennent Israël, au contraire.
26:49– Non, non, plus maintenant, plus maintenant.
26:52Non, non, ça change, ça a tout à fait changé.
26:54Et Kirk, à la fin de sa vie, commençait à critiquer Israël
26:58et la politique américaine envers Israël.
27:01Alors, encore, ça, c'est une fissure énorme.
27:05Et ça va devancer les démocrates,
27:07parce que les démocrates restent très fidèles à l'État d'Israël
27:12et les donations liées à leur soutien à Israël,
27:18les donations politiques.
27:20– Selon Politico, en tout cas, un sondage de la semaine dernière,
27:2246% des Américains pensent que la hausse des prix
27:25est la pire qu'ils aient connue.
27:27Et 37%, justement, de ces 46%, ont voté Trump.
27:32Donc là , il y a effectivement, il est beaucoup moins populaire,
27:37Donald Trump, et en particulier,
27:38donc vous parlez de la politique étrangère, John Rick,
27:41mais en particulier à cause de sa politique intérieure.
27:44Il y a un problème sur les prix.
27:46« It's a kind of a stupid », comme disait Bill Clinton.
27:48– On a l'impression, Hélène Kouz, qu'on retrouve le même problème
27:53qu'au moment de l'élection de Trump, au moment de l'élection présidentielle,
27:55puisqu'on a reproché, il reprochait les électeurs américains à Joe Biden
27:58une hausse des prix, et aujourd'hui, il commence à reprocher à Trump la même chose.
28:02Les prix ne baissent pas suffisamment.
28:04– Mais ils ne peuvent pas baisser, parce que la politique des douanes tarifaires
28:09a été, pour le coup, là , chaotique et catastrophique dans les supermarchés américains.
28:15Donc, si vous voulez, Trump n'a eu cesse de défendre cette politique des douanes tarifaires
28:21en faisant croire à la terre entière que c'est l'autre pays qu'on n'aime pas
28:25ou qu'on n'aime plus qui va payer, alors que la répercussion,
28:28c'était en direct à la caisse pour les consommateurs.
28:31Donc, ce problème d'abordabilité…
28:34– Affordabilité en anglais, et en fait, en français,
28:36c'est le problème du pouvoir d'achat.
28:38– Oui, les choses ne sont pas abordables.
28:41– Et donc, ça a fait beaucoup de loups démocrates, là , récemment,
28:47de Mondani jusqu'Ã le maire de Miami, le maire de Miami,
28:52c'est une personne démocrate, ça fait plus de 30 ans.
28:54– Qui, en fait, a fait sa campagne sur les prix.
28:56– Absolument.
28:57– Donc, en fait, on se retrouve avec la même problématique.
28:59C'est le sujet du moment, le pouvoir d'achat.
29:01– Le pouvoir d'achat, c'est le mot-clé politique du moment.
29:03Et ce que Trump reproche à ses troupes de ne pas assez dire
29:07et que lui dit, à mon avis, il va le répéter ce soir,
29:10puisqu'il fait une intervention télévisée un petit peu plus tard,
29:13c'est que les Républicains et lui-même ont hérité de l'inflation Biden.
29:18– Ça, il le dit sans cesse.
29:19– En 2022, il y a quand même eu 9% d'inflation,
29:21et l'inflation est retombée à 3% depuis.
29:24Mais ce n'est pas assez.
29:25Il y a un problème de logement, il y a un problème de pouvoir d'achat également,
29:28notamment sur les biens de première nécessité.
29:30La politique tarifaire n'est pas uniquement responsable de ça, au contraire.
29:34Parce que la politique tarifaire, elle s'est avérée débouchée, un,
29:37sur des accords plus favorables aux échanges qu'avant,
29:39quand il y a eu des accords conclus.
29:42Et puis surtout, il y a 200 milliards de revenus
29:43qui sont rentrés dans les caisses des États-Unis.
29:45200 milliards dont les Républicains ont évoqué
29:47de les rendre immédiatement aux Américains
29:50sous forme de chèques cadeaux.
29:51Et il y a certains Américains qui pourraient recevoir
29:532000 dollars l'an prochain dans leur caisse.
29:56L'élection n'est pas jouée.
29:57L'élection n'est pas jouée.
29:58– Mais en tout cas, on va écouter justement
30:00ce qu'en disait Donald Trump,
30:01de ce problème de la maîtrise des coûts.
30:05C'était le 9 décembre à Montpocono, en Pennsylvanie.
30:09À Pennsylvanie, c'est un État swing state.
30:12Donc évidemment, il est clé pour les prochaines élections.
30:15On l'écoute, Donald Trump.
30:16– Notre économie est incroyable.
30:20Les démocrates n'ont cessé de répéter
30:22« Les prix sont trop élevés ».
30:25Oui, ils sont trop élevés,
30:27car ce sont eux qui les ont rendus trop élevés.
30:29Mais aujourd'hui, ils sont en train de baisser.
30:32L'un des moyens les plus importants
30:34pour lutter contre l'inflation consiste à libérer
30:36l'énergie américaine, notamment le pétrole, le gaz
30:39et le charbon propre et magnifique,
30:42ici même dans l'État de Pennsylvanie.
30:43– Et cette baisse des prix de l'énergie,
30:46en tout cas ne suffit pas Cécile Coquet-Mococo
30:48pour faire baisser les prix.
30:49Et là , pratiquement la moitié des Américains
30:51pensent maintenant que c'est la responsabilité de Trump.
30:53Donc lui, il dit que c'est toujours Biden.
30:55Mais là , les Américains commencent à se dire
30:57qu'il y avait trop longtemps qu'il était au pouvoir
30:59pour se dire que c'est encore Biden.
31:00– D'une part, et puis d'autre part,
31:02il y a des destructions d'emplois.
31:04Donc ça, on ne peut quand même pas complètement imputer ça
31:07Ã la politique de Biden non plus.
31:09Et les agriculteurs qui ont perdu énormément de marchés
31:13Ã cause de la politique vis-Ã -vis de la Chine.
31:15Donc effectivement, ils proposent de leur rendre 12...
31:19– 2 milliards de dollars.
31:21– 28 milliards de dollars.
31:22La Chine doit racheter pour 28 milliards de dollars de soja.
31:25Et pour l'instant, elle ne l'a pas encore fait.
31:26– Mais ils ont perdu 44 milliards.
31:28– Oui, oui, absolument.
31:29– Donc le compte n'y est pas.
31:31Donc c'est quand même un électorat
31:33sur lequel Trump pouvait compter.
31:35– Ses agriculteurs ?
31:36– Effectivement.
31:37Et comme chez nous en France,
31:38les agriculteurs représentent un petit peu l'âme du pays.
31:40– Et puis ils ont voté Trump en particulier.
31:42– Oui, bien sûr.
31:43– C'est son électorat, John Rick MacArthur.
31:45C'est son électorat qui touche finalement
31:47avec cette question du pouvoir d'achat, John Rick.
31:52Pouvoir d'achat donc non résolu,
31:54même s'il dit que les prix d'énergie a baissé.
31:56– Et oui, encore.
31:58Et ça le rend vulnérable aux critiques
32:01de sa politique de droit de douane.
32:04parce que lui, il a promis notamment
32:07que les droits de douane élevés ou vraiment astronomiques,
32:15vraiment très élevés,
32:17allaient faire revenir l'emploi industriel aux États-Unis.
32:23Il n'y a aucune évidence que ce soit le cas,
32:27qu'il y a une réanimation de l'industrie américaine.
32:31Et il y a les petits gens qui paient plus
32:34pour leur fromage français, par exemple.
32:37– Je ne sais pas s'il y a beaucoup d'Américains
32:39qui vendent du fromage français,
32:40surtout dans la politique de santé.
32:42– À New York peut-être, ailleurs beaucoup moins.
32:43– Leur assurance santé surtout.
32:44– En tout cas, les droits de douane,
32:48la politique des droits de douane
32:50sont en jeu maintenant,
32:53est très critiquée.
32:55Et il y a beaucoup de gens
32:56qui vont blâmer les droits de douane
32:58pour les hausses de prix aux consommateurs.
33:01Et c'est vrai.
33:02C'est en partie vrai.
33:05– Le comble, c'est quand même
33:07cette histoire des chèques de 2 000 dollars.
33:09Mais pendant le shutdown,
33:11donc pendant une quarantaine de jours à la rentrée,
33:14le gouvernement américain était à l'arrêt
33:16parce qu'il n'y avait pas d'entente au Congrès.
33:18– Les républicains et les démocrates.
33:19– Voilà , tout à fait.
33:20Et Donald Trump a jugé bon de même
33:22de partir à l'étranger.
33:24– C'est un paradis budgétaire.
33:25– Oui, tout à fait.
33:26Mais le problème, c'est qu'il s'est battu
33:28même jusqu'à la Cour suprême
33:29pour ne pas payer des choses qui étaient dues.
33:32Donc, c'est très cynique de dire
33:33j'aurais éventuellement...
33:34Non, il y avait des choses qui étaient dues
33:36Ã des choses, des prestations sociales
33:40qui devaient être versées,
33:42qu'il se battait pour ne pas les verser.
33:44Et là , il va nous faire quoi ?
33:45Qu'il y aura potentiellement
33:46un chèque de 2 000 dollars.
33:47C'est terrible.
33:48– Alors, ce qui est important,
33:49c'est vrai que la question
33:50du pouvoir d'achat est essentielle.
33:52Les élections législatives de 2026
33:54vont se jouer sur l'économie.
33:56Il n'y a aucun doute là -dessus.
33:57– Comme les élections présidentielles
33:58se sont jouées aussi sur l'économie.
33:59– Il y a deux écueils pour Donald Trump.
34:02Le premier, c'est qu'une politique économique,
34:04elle n'a jamais un effet immédiat.
34:05Il y a toujours un effet,
34:06mais qui vient un petit peu à retardement.
34:08Rappelons quand même,
34:09et là , on ne peut pas le nier,
34:10même s'il y a un effet d'annonce,
34:11que vous avez des dizaines de milliers
34:13de milliards de dollars
34:14d'investissements industriels
34:16prévus aux États-Unis
34:17et qui ont été annoncés
34:18tout au long de l'année
34:19d'un part de tous les pays
34:20que Donald Trump a visités
34:21avec lesquels il a accompli
34:22des accords commerciaux.
34:22– Est-ce que ça aura un impact
34:23sur les prix ?
34:24– Mais ça aura un impact
34:24sur l'industrie,
34:25sur l'emploi et sur le pouvoir d'achat.
34:27Par contre, il y a toujours un décalage.
34:29Quand vous écoutez Scott Besant,
34:31qui est le secrétaire au Trésor,
34:32il est quand même très, très positif
34:34et il est très, comme on dit
34:35« bull » en anglais,
34:36« bull market »,
34:37il est très positif sur l'économie.
34:39Maintenant, les démocrates
34:40ont intérêt à ce que l'économie
34:43n'aille pas bien.
34:44Et vous parliez à l'instant
34:45du shutdown,
34:46donc de la fermeture du gouvernement.
34:48C'était un, comment dirais-je,
34:50un ploy,
34:51c'était un coup joué par les démocrates.
34:53– Vous dites que c'était un coup
34:53joué par les démocrates, le shutdown.
34:55– Les démocrates n'ont aucun pouvoir
34:58dans cette affaire.
34:59– Si, et d'ailleurs,
35:00la preuve, c'est que le gouvernement
35:02s'est ouvert quand cinq démocrates
35:03ont décidé de rallier le camp républicain
35:05et de voter pour la réouverture.
35:07Donc, les démocrates ont fermé
35:08le gouvernement pendant 46 jours
35:10pour pénaliser l'économie américaine.
35:12et ça va recommencer au mois de janvier.
35:14– Rien ne dit que ça va pas
35:16recommencer au mois de janvier.
35:17Leur intérêt, c'est que l'économie
35:18aille mal.
35:18– Oui, et l'assurance maladie,
35:20ça va commencer aussi ce vendredi.
35:22Ça va être terrible.
35:23– Voilà , l'assurance maladie,
35:24c'était ça qui était au cœur
35:25de cette non-discussion
35:26entre républicains et démocrates.
35:28– Mais vous savez, c'est quand même un choc
35:29super personnel.
35:30Donald Trump ne supporte pas
35:32l'Obamacare,
35:33mais il n'arrive pas
35:34Ã le faire annuler.
35:35Donc, ils doivent passer
35:36par ces périples
35:37pour faire payer
35:39tous les citoyens américains
35:41pour son bémol personnel
35:43vis-Ã -vis de Barack Obama.
35:43– Alors, c'est intéressant
35:44que vous parliez de l'Obamacare
35:45parce qu'il y a quatre républicains
35:46aujourd'hui même
35:47qui ont voté une pétition
35:48soutenue par les démocrates
35:50pour prolonger de trois ans
35:51justement des coûts bas
35:53d'assurance maladie.
35:54Avec les démocrates,
35:55ça fait partie d'ailleurs
35:55de l'Affordable Care Act,
35:57donc ça fait partie de l'Obamacare.
35:59Donc là , il y a eu un accord,
36:00c'est-à -dire que des républicains
36:01ont rallié une pétition de démocrate
36:02pour la prolonger de trois ans.
36:04– Absolument.
36:05– Gérald Olivier.
36:05– Et sur les quatre républicains,
36:07il y en a trois qui sont candidats
36:08et qui sont déjà élus de Pennsylvanie.
36:12Pennsylvanie, dont vous disiez vous-même
36:13que c'est un État clé,
36:14c'est un swing state
36:15et l'électorat démocrate
36:17est très très près
36:18de l'électorat républicain
36:19en termes d'égalité électorale
36:21et donc ces républicains-lÃ
36:23auront besoin de voix centriste
36:25et c'est la raison pour laquelle…
36:25– Donc ce sont des nouveaux traîtres
36:27Ã Trump ?
36:27– Ce ne sont pas des traîtres,
36:28ce sont des gens
36:29qui veulent défendre leur siège
36:30et qui espèrent le sauver comme ça.
36:31– Un mot, John Rick, là -dessus,
36:33justement, sur ces républicains
36:34qui ont voté en faveur
36:35cette pétition soutenue par les démocrates.
36:37– L'ironie, c'est qu'ils ont raison,
36:44les républicains,
36:45quand ils disent qu'Obamacare,
36:46c'est un système ridicule et faible,
36:49qui ne marche pas,
36:50qui ne fonctionne pas très bien
36:51par rapport avec un système
36:55de santé publique
36:56comme en France ou en Allemagne,
36:58même au Royaume-Uni,
37:00c'est vraiment très faible.
37:02mais c'est vrai qu'il y aura des gens
37:06qui paieront beaucoup plus
37:08pour leur assurance privée
37:10si on ne permet pas aux subventions
37:16de continuer après le 1er janvier.
37:19Alors, oui, c'est vrai.
37:20– Mais donc, John Rick,
37:21il se désolidarise de Trump, là ?
37:23– Mais à mon avis,
37:25non, non, il ne se désolidarise pas.
37:29Dans le Congrès américain,
37:32souvent, le leadership,
37:34les gérants du parti,
37:37donnent la permission
37:38à quelques républicains
37:39ou à quelques démocrates
37:41pour voter avec la majorité
37:43pour sauver leur peau politique.
37:47Alors, Ã mon avis,
37:48c'était Johnson
37:49qui leur a permis
37:50de voter avec les démocrates
37:54ou qui va les permettre
37:55de voter avec les démocrates
37:57parce qu'il ne veut pas, lui,
37:58perdre sa majorité
37:59parce qu'il perdrait son poste.
38:02– Oui, donc on voit bien
38:03qu'il y a des enjeux politiques locales,
38:05en fait.
38:05– Oui, oui.
38:06– Un mot sur Jelly Vance
38:08qui, en fait,
38:08est retourné en Pennsylvanie.
38:10Est-ce qu'il pensait
38:11que la prestation de Trump
38:12en Pennsylvanie
38:13était si bonne que ça ?
38:14Pas sûr.
38:14Trump qui s'est donné
38:15un A++++ sur l'économie.
38:18Eh bien, Vance y est allé aussi.
38:20C'était hier soir, en fait,
38:22donc hier.
38:23Et voilà ,
38:24on va écouter un extrait
38:25de son discours.
38:26Compte tenu de la gravité
38:29de la situation
38:30sous l'administration Biden,
38:31nous allons continuer
38:32Ã travailler chaque jour
38:33pour que les Américains
38:34ressentent des bienfaits
38:35de l'économie Trump.
38:37Encore une fois,
38:38nous avons déjà constaté
38:39de grands avantages
38:40pour le peuple américain,
38:41mais nous avons beaucoup
38:42Ã reconstruire
38:43au cours des trois prochaines années
38:44et le président
38:45est plus que quiconque
38:46déterminé à faire en sorte
38:47que nous y parvenions.
38:49– Donc il revient sur le fait
38:50qu'il nous manque trois ans,
38:52il faut nous laisser trois ans,
38:53il nous faut le temps
38:54que ça marche.
38:55– Mais vous voyez,
38:56quand vous voyez
38:56cette personnalité-là ,
38:58je pense que je peux comprendre
38:59que Suzy Wiles,
39:01stratège,
39:02s'est dit
39:02« pas sûre que je pourrais
39:03se ranger derrière celui-là ».
39:05– Et pourquoi ?
39:06– Parce qu'il manque
39:07cruellement de…
39:08il n'est pas charismatique
39:09comme Trump
39:10et il n'est pas rassembleur
39:12comme Trump l'était,
39:13vous voyez ?
39:13– Mais il a l'ambition politique.
39:14– Énormément d'ambition.
39:16Mais tout à l'heure,
39:17Jean-Luc avait dit
39:17que c'est n'importe quoi
39:20ce qu'il dit Donald Trump.
39:21En fait, on voit tout de même,
39:22on peut observer
39:23le déclin cognitif de Trump
39:26qui est manifeste,
39:28vous savez.
39:28Alors, on demande
39:30les dossiers médicaux
39:33parce que c'est quand même étrange
39:34qu'il aurait fait
39:35trois IRM cette année,
39:37par exemple.
39:38– On n'a pas les résultats
39:39que l'IRM lui dit
39:40que tout va bien, évidemment.
39:41– Oui, mais c'est très inhabituel
39:43d'avoir trois IRM
39:45et vous savez,
39:45c'est toujours indécent
39:46de parler de l'âge.
39:47Mais le rapport médical
39:50du président
39:51est dans l'information publique.
39:52– Donc ça jouerait
39:53contre lui, ça ?
39:54– Oui, oui.
39:54– Jean-Luc Olivier ?
39:55– Non, mais de la part
39:56de quelqu'un qui a défendu
39:57Joe Biden, c'est amusant
39:58de parler de déclin cognitif
39:59de Donald Trump.
40:01Ce n'est pas encore le sujet,
40:02même si les démocrates
40:03voudraient en faire le sujet.
40:05Comme tous les présidents
40:06des États-Unis,
40:07il a deux visites médicales par an
40:12et le dernier rapport
40:13était très très positif.
40:14Je ne pense pas
40:14que ce soit une question.
40:15Non, non, le véritable enjeu,
40:17c'est le moment
40:18auquel l'économie, je dirais,
40:22sera en mesure
40:23de donner aux Américains
40:24ce qu'ils attendent.
40:25Parce que c'est vrai
40:26qu'ils ont élu Donald Trump.
40:28– Sur ce thème.
40:29– On pourra en revenir
40:29Ã votre sujet initial,
40:30la fissure initiale,
40:32c'est qu'on voulait
40:32qu'il s'occupe de l'économie
40:33et les Américains
40:34s'attendaient à des résultats
40:35beaucoup plus rapides.
40:36Et on voit que les résultats
40:37sont un petit peu plus lents
40:38Ã venir
40:38et qu'ils s'intéressent beaucoup
40:40à la politique étrangère.
40:41LÃ , il y a eu,
40:42si vous voulez,
40:42une sorte de démarcation
40:44entre les espoirs magas
40:46et la réalité
40:47de la présidence Trump.
40:47– Et du coup,
40:48les démocrates vont pouvoir
40:49en profiter ?
40:49Peut-être en un mot de conclusion ?
40:51– S'ils sont intelligents,
40:53oui.
40:53mais là , il faut d'urgence
40:54dire à des Américains
40:55et des Américaines
40:56qui vont devoir payer
40:57trois fois plus cher,
40:58je pense à des amis
40:59qui me sont très chers,
41:00leur assurance santé
41:01et faire un choix
41:02entre pouvoir garder
41:04un toit sur la tête
41:04ou pouvoir continuer
41:06Ã payer leur traitement
41:07contre le cancer.
41:09Et ça, c'est urgent.
41:10– Donc, c'est urgent
41:11de quoi ?
41:12– C'est urgent
41:13d'avoir un plan
41:14pour les assurances santé.
41:15Depuis la campagne,
41:16les Républicains assurent
41:17qu'ils en ont un,
41:18mais on ne le voit jamais sortir.
41:19– Oui, ça sera aussi
41:20donc un des enjeux
41:21de ces élections mi-mandat.
41:22Merci beaucoup,
41:23John-Rick MacArthur,
41:24d'avoir été avec nous,
41:25Cécile Coquemococo,
41:26Gérald Olivier.
41:27Merci Hélène Kouns
41:28d'avoir participé à l'émission.
41:29Merci à vous tous
41:30de l'avoir suivie
41:31et je vous dis à demain.
41:32– Sous-titrage ST' 501
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