- il y a 2 jours
Retrouvez l’émission le 19h Eco présentée par Stéphanie Coleau du lundi au jeudi et réécoutez-la en podcast.
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00:00Le 19h éco, Stéphanie Collot.
00:06Soyez les bienvenus dans le 19h éco, 30 minutes de concentré d'actualité économique.
00:11Et à la une de ce mercredi 17 décembre, c'est la colère des patrons.
00:14Ils sont plusieurs centaines à se rassembler ce soir.
00:18Salgavo à Paris pour dénoncer la surenchère fiscale dans le budget 2026.
00:22Nathan Cocampo est sur place, il nous racontera.
00:25Et malgré ce contexte, la croissance française tient bon.
00:28L'emploi aussi, nous dit l'INSEE dans sa note de conjoncture.
00:31En revanche, attention à la consommation qui ralentit.
00:34Les explications de Régine Rallèche à suivre.
00:37Et puis Emmanuel Macron part ce soir à Bruxelles en vue du Conseil européen
00:41où il sera question de l'utilisation des avoirs russes gelés.
00:45Mais aussi du traité commercial avec les pays du Mercosur.
00:48Des sujets sur lesquels Mathieu Jolivet s'est entretenu avec le ministre en charge de l'Europe.
00:54Benjamin Haddad, son interview dans le journal.
00:58Trop, c'est trop.
01:02Les patrons veulent se faire entendre.
01:04À la suite d'une tribune de 2000 signataires publiée début novembre dans L'Express,
01:09plusieurs centaines de chefs d'entreprise se retrouvent ce soir.
01:11Salgavo à Paris pour dénoncer la folie fiscale du prochain budget.
01:17On retrouve sur place Nathan Cocampo.
01:19Les patrons veulent se faire entendre mais sans faire trop de bruit.
01:24Seulement 200 personnes réunissent ici.
01:25Salgavo, ça faisait un peu vide.
01:27Il faut dire qu'il n'y a pas eu beaucoup de communication sur l'événement d'aujourd'hui.
01:31On est loin, très loin du grand meeting qu'espérait le MEDEF.
01:34Il y a encore quelques semaines, finalement annulé en dernière minute avec la démission de Sébastien Lecornu.
01:39Patrick Martin était en tout cas présent ce soir.
01:41Je pense que le MEDEF non seulement n'est pas le dernier, même le premier à avoir signalé
01:46qu'il y avait dans les rangs patronaux un minimum une incompréhension.
01:49Et puis progressivement, à mécontentement, on regarde toute cette actualité politique
01:54qui d'abord est très confuse, donc en soi ça crée un stress,
01:58et qui s'oriente vers des décisions qui nous paraissent être à l'opposé de ce qu'il faudrait faire.
02:02Donc il faut qu'on l'exprime de manière forte, de manière républicaine bien sûr.
02:06Donc je pense que c'est ma place.
02:07Très attendu, Roland Lescure est venu clôturer ce colloque dans une table ronde avec des patrons.
02:12L'événement d'aujourd'hui peut sembler un peu tardif dans le contexte budgétaire actuel.
02:16La réponse du ministre de l'économie.
02:18Ce meeting, je dirais, il procède d'une tribune qui je pense est sortie début novembre,
02:23à un moment où je pense qu'on s'attendait tous à pire.
02:26La taxe Zuckman n'avait pas encore été rejetée.
02:29Et je pense que ces débats fiscaux de l'époque, y compris sur un impôt sur la richesse,
02:35inquiétaient aussi les patrons.
02:36Donc voilà, je sais ce qu'on a voté.
02:38Je sais aussi que dans ce qu'on a voté, il y a des choses qui ne plaisent pas à tous les patrons.
02:41Je sais aussi ce qu'on a évité.
02:43Roland Lescure, c'est aussi que le budget 2026 qui sera débattu ce vendredi en commission
02:47repose pour le moment sur un déficit de 5,3%, très loin des 4,7% espérés initialement.
02:54Ça ne passe pas, le ministre le martèle et reste optimiste.
02:58Un chemin est encore possible pour un minima ne pas dépasser les 5%.
03:01On attend Coquampo depuis la salle Gavaud ce soir.
03:05Malgré tout, et ça peut paraître contre-intuitif, la résilience de la croissance se confirme.
03:10Elle devrait atteindre 0,9% cette année, plus que ce qui avait été prévu par la Banque de France et le gouvernement.
03:16Une croissance qui s'explique en partie par un climat des affaires dynamiques.
03:20Les entreprises sont optimistes sur la demande.
03:23Régine Rallèche, le contexte budgétaire n'a donc pas enrayé la croissance ?
03:28Absolument, la croissance française tient bon.
03:31Elle est notamment portée par l'industrie qui reste le principal moteur.
03:35Les exportations ont progressé de 0,8% au troisième trimestre.
03:39Et la dynamique devrait se poursuivre avec une hausse attendue d'environ 1,6% d'ici mi-2026.
03:45Et l'autre bonne nouvelle, c'est que le chômage va rester stable.
03:48Il s'établit à 7,7% au troisième trimestre pour atteindre 7,8% au semestre prochain.
03:56La croissance est en effet trop faible pour créer des emplois.
03:59Mais les prévisions sont tout de même meilleures qu'initialement prévues.
04:02En revanche, le point faible, Régine, c'est les prévisions concernant la consommation.
04:08Totalement, elle ralentit nettement cette année, plus 0,3% seulement.
04:12Une faiblesse qui s'explique en grande partie par le ralentissement du pouvoir d'achat en hausse de 0,5% cette année,
04:20contre 2,5% l'an dernier.
04:22Mais la consommation pourrait tout de même repartir, tirée par les services.
04:26Elle devrait croître de 0,7%.
04:28Résultat, la croissance française afficherait déjà 1% d'acquis à la mi-2026.
04:34Mais bien évidemment, ces prévisions sont à prendre en compte compte tenu du contexte politique et budgétaire.
04:40Merci Régine Rallèche.
04:42Bruxelles élargit le champ de la taxe carbone aux frontières.
04:46La Commission européenne vient de préciser les règles techniques de ce mécanisme très attendu par les entreprises.
04:52Objectif, faire payer le carbone aux produits importés.
04:56Mais ce dispositif suscite déjà de fortes interrogations.
05:00Elle doit entrer en vigueur le 1er janvier prochain.
05:03Jean-Baptiste Thuet.
05:05La taxe carbone ne viserait plus seulement les matières premières comme l'acier, l'aluminium, le ciment ou l'engrais,
05:10mais aussi des produits transformés à fortes teneurs en acier ou en aluminium.
05:14Pièces détachées automobiles, machines outils, produits de construction, électroménagers.
05:18Ce sont les importateurs européens qui devront déclarer les émissions de CO2 liées aux produits importés
05:23à partir des données fournies par les producteurs étrangers.
05:25En l'absence de données fiables, l'Union appliquera des valeurs par défaut.
05:29Sur ce point, Bruxelles introduit une exception notable pour les engrais dans un contexte de crise agricole.
05:35Pour limiter l'impact sur les prix, la majoration impliquée aux valeurs par défaut sera de 1% contre 10% prévu en 2026.
05:41Le coût de cette taxe carbone pourra être répercuté sur le client, négocié avec le fournisseur ou absorbé en partie par le producteur.
05:48C'est là que les inquiétudes se concentrent.
05:50Lorsque l'importateur n'a pas d'alternative crédible, la taxe carbone renchérit mécaniquement le coût de l'industrie européenne.
05:57Bruxelles prévoit toutefois d'utiliser un quart des recettes générées par la taxe pour compenser les coûts supplémentaires supportés par les fabricants européens.
06:04Et la une de la tribune est justement consacrée à l'extension de cette taxe carbone aux frontières de l'Union européenne.
06:09L'Europe montre les dents.
06:12Emmanuel Macron s'envole ce soir pour Bruxelles où se tient demain et après-demain le dernier conseil européen de l'année.
06:18Volodymyr Zelensky sera présent.
06:21Mathieu Jolivet, vous avez évoqué cet après-midi les dossiers sensibles de ce conseil.
06:26Et avec le ministre délégué chargé de l'Europe, Benjamin Haddad.
06:30Oui, Benjamin Haddad qui s'envole avec le président ce soir, justement pour Bruxelles.
06:35Le dossier en haut de la pile lors de ce conseil européen, et c'était d'ailleurs l'objet de ma première question,
06:40c'est comment convaincre la Belgique de toucher à ses avoirs russes actuellement gelés dans des sociétés financières comme Euroclear.
06:48Écoutez-le.
06:48On travaille avec tous les partenaires pour avoir les garanties.
06:52C'est des garanties à la fois des États membres et du budget européen.
06:56On travaillait aussi avec les autres partenaires du G7 pour pouvoir donner toute la visibilité nécessaire.
07:03C'est un, je pense, un paquet qui est robuste et qui est encore une fois nécessaire,
07:07parce qu'il s'agit vraiment de la sécurité des Européens.
07:11On est dans un moment, vous le savez, de négociations cruciales sur ces sujets.
07:15On a besoin de donner la visibilité à l'Ukraine pour pouvoir continuer de se défendre.
07:19Alors, sur l'utilisation des avoirs russes gelés, on est sur des sujets très techniques,
07:23mais le risque en forçant Euroclear à utiliser ces avoirs russes,
07:27c'est peut-être de ternir la crédibilité d'une institution financière clé,
07:32et plus largement de la Belgique aussi.
07:36Mais, vous savez, le président de la République a une ligne très claire sur cette question.
07:39C'est déjà que ce soit en conformité avec le droit international.
07:44Aujourd'hui, c'est le cas.
07:45Il ne s'agit pas d'une confiscation qui pourrait d'ailleurs créer à la fois des questions juridiques,
07:50mais aussi un risque pour l'eurozone.
07:52C'est une utilisation de ces avoirs pour financer le prêt que l'on donnerait ensuite à l'Ukraine.
07:58Après, que ce soit fait pour financer principalement les besoins militaires de l'Ukraine,
08:03avec comme ligne la préférence européenne,
08:06c'est-à-dire qu'on continue de rapprocher l'industrie de défense européenne,
08:09l'industrie de défense ukrainienne.
08:11Et encore une fois, que ça s'appuie sur des garanties,
08:13des garanties à la fois des États membres,
08:15mais surtout des garanties du budget européen dès aujourd'hui,
08:18et puis du prochain cadre financier pluriannuel.
08:20Autre sujet européen clé de premier ordre,
08:23Benjamin Haddad s'est confirmé.
08:25La Commission européenne va autoriser la vente de voitures
08:28qui ne sont pas 100% électriques au-delà de 2035.
08:31Alors pour l'instant, c'est en date butoir,
08:33mais ça sera aussi assorti de nombreuses conditions.
08:36C'est ce qu'on vient d'apprendre hier.
08:38Comment est-ce que côté français, on juge cet accord ?
08:42Mais moi, je veux dire de façon très claire
08:44que c'est une victoire idéologique de la France
08:47de voir la question du « made in Europe »,
08:50ce qu'on appelle le contenu local,
08:51c'est-à-dire la fabrication en Europe des batteries électriques,
08:55des composants des véhicules,
08:57qui est portée dans ce texte.
08:58C'est une ligne que nous défendons sur tous les sujets.
09:00On a eu des premières victoires, par exemple,
09:02sur l'industrie de défense, avec les textes SAFE et EDIP,
09:05où on a au minimum deux tiers des composants
09:08qui doivent être fabriqués en Europe.
09:10C'est une question de souveraineté,
09:11c'est une question de défense de notre autonomie stratégique.
09:14C'est la même chose aujourd'hui dans ce texte.
09:16C'est une demande qui a été portée par la France,
09:19par les différents membres du gouvernement,
09:21parce qu'on sait aujourd'hui que si on veut se donner
09:24des ambitions de décarbonation, par exemple sur l'horizon 2035,
09:27il faut protéger nos acteurs industriels de la concurrence déloyale.
09:31On a aujourd'hui des surcapacités chinoises subventionnées
09:34qui sont envoyées en Europe.
09:36Le président de la République en a parlé d'ailleurs pas plus tard
09:38qu'aujourd'hui dans un article dans le Financial Times.
09:41Et donc, on doit pouvoir se donner les moyens de se protéger
09:44avec pragmatisme de cette concurrence internationale
09:47en soutenant nos acteurs industriels.
09:49C'est aussi un autre dossier qui risque de s'inviter en force
09:53au sein de ce Conseil européen, autour du Mercosur.
09:57Emmanuel Macron vient de dire aujourd'hui qu'il s'opposerait
10:00de manière très forte à un éventuel passage en force.
10:04Quel type de garantie la France essaye de pousser encore
10:08dans cette dernière ligne droite ?
10:09Nous, on a eu trois exigences.
10:12Tout d'abord, une clause de sauvegarde qui est un frein
10:14pour pouvoir lutter contre des importations
10:17qui viendraient déstabiliser nos filières sur les prix, par exemple.
10:20Et cette clause de sauvegarde a été adoptée par le Parlement européen.
10:25C'est une avancée qui a été poussée par la France.
10:27Et nous avons demandé aussi des mesures de réciprocité,
10:30c'est-à-dire des mesures miroirs, pour dire tout simplement
10:32si on a un certain nombre de normes sur les pesticides
10:36et les additifs alimentaires, il faut que ce soit les mêmes
10:38pour nos partenaires commerciaux.
10:40Donc, il ne faut pas qu'on importe des produits
10:41qui ne respectent pas nos normes.
10:42Et la troisième exigence qui est liée à celle-là,
10:44c'est d'avoir des contrôles.
10:45C'est d'avoir, comme savent le faire les Américains, les Chinois,
10:48des forces de contrôle dans les pays exportateurs
10:51et puis aussi dans nos propres ports et points d'arrivée
10:53pour pouvoir contrôler les produits qui rentrent.
10:57Benjamin Haddad, ministre délégué en charge de l'Europe.
11:01Et puis après la France, c'est l'Italie qui réclame
11:04le report de l'accord commercial entre l'UE et les pays du Mercosur.
11:08Ursula von der Leyen entend pas faire le traité au Brésil en fin de semaine.
11:12Une signature prématurée pour Georgia Meloni.
11:15En France, la mobilisation des agriculteurs contre ce traité,
11:19mais aussi contre la gestion de la crise de dermatose nodulaire,
11:22ne faiblit pas.
11:24Plusieurs axes routiers sont toujours bloqués,
11:26notamment dans le sud-ouest.
11:27Et ils se disent prêts à prolonger les blocages
11:29au-delà des fêtes de fin d'année.
11:32Les autorités sanitaires, elles,
11:34sont confrontées à un véritable défi logistique
11:37pour éviter une propagation.
11:39Il faut vacciner près d'un million de bovins le plus rapidement possible.
11:44Le principal vaccin utilisé est celui de MSD Santé Animale,
11:49filiale du laboratoire américain Merck.
11:51Et il faut rapatrier la production d'Afrique.
11:54Hélène Cornet.
11:55L'État déploie des moyens inédits.
11:59Il a envoyé l'armée aux Pays-Bas,
12:01récupérer plus de 8 mètres cubes de vaccins
12:03contre la dermatose nodulaire.
12:04C'est là-bas que sont fabriqués à la demande
12:06tous les vaccins de MSD Santé Animale,
12:09le plus grand centre de vaccins au monde,
12:11toutes espèces confondues.
12:12La capacité de production n'est pas le facteur limitant,
12:15nous explique le laboratoire,
12:17qui dit être en contact quotidien
12:19avec les autorités de santé françaises.
12:21C'est plutôt le manque de vétérinaires qui ralentit la campagne de vaccination.
12:25MSD Santé Animale produit depuis plusieurs années déjà ce vaccin
12:28contre la dermatose nodulaire,
12:31qui offre une immunité sur 12 mois.
12:33Deux autres groupes pharmaceutiques fournissent également le même type de produit.
12:37L'un est situé au Maroc, l'autre en Afrique du Sud,
12:40là où sévit plus généralement la maladie.
12:42La France a d'ailleurs déjà récupéré
12:44toute la réserve de la Commission européenne,
12:47stockée en Afrique du Sud.
12:48Le ministère de l'Agriculture estime pour le moment
12:50à 20 millions d'euros,
12:52le coût de la campagne de vaccination.
12:5519h14 sur BFM Business, les marchés.
12:59Avec Antoine Larigauderie,
13:00le CAC termine en baisse ce soir.
13:03Oui, encore une légère baisse.
13:04Enfin, vraiment, on n'arrive pas à se décider.
13:06En cette fin d'année, le CAC 40,
13:07qui n'est vraiment pas prêt de renouer avec ses plus historiques,
13:10on stagne 8086 points.
13:15Voilà.
13:15En revanche, un coût de mots très notable du côté de la tech
13:18et de l'Euronext Tech Leaders qui perd 1%.
13:21L'actualité dans la tech, c'est quand même Oracle
13:23qui se fait lâcher par un de ses principaux partenaires financiers,
13:26Bluehole Capital, qui était chargé de consolider
13:29notamment un financement de 10 milliards de dollars
13:31pour le financement d'un data center.
13:33Rien que cette annonce a fait plonger le titre Oracle,
13:36ainsi que le Nasdaq,
13:37et donc ça a pesé sur l'ensemble des valeurs technologiques.
13:39Alors encore une fois, c'est comme les précédentes nouvelles
13:41autour d'Oracle qui repoussaient l'ouverture
13:43de deux data centers d'un an.
13:45Ce n'est pas grand-chose,
13:47mais ça crispe un petit peu les investisseurs
13:49qui identifient toujours Oracle,
13:51comme l'éventuel maillon faible de la chaîne de financement de l'IA.
13:54C'est Schneider Electric, d'ailleurs notre spécialiste de l'électricité,
13:57qui a signé la plus forte baisse du CAC.
13:58Du coup, moins 3,5%, 231 euros.
14:01Saint-Gobain, moins 2,7%, 96,72 euros.
14:04Il y a la prise de bénéfices dans l'air.
14:05Le titre avait bien grimpé ces dernières séances.
14:08Société Générale, signe une hausse de 3,9%,
14:1066,90 euros, relèvement d'objectifs de cours de Bank of America
14:14qui voit le titre au-delà des 80 euros très prochainement,
14:17ce qui le mettrait sur la route de ces derniers niveaux
14:20depuis la crise de Lehman Brothers en 2008.
14:23Donc vraiment un retour en grâce de Société Générale
14:25parmi le secteur bancaire européen.
14:27Et BNP Paribas était bien orienté aussi,
14:29plus 1,5%.
14:2980,08 euros.
14:31Le CAC 40, moins 0,25, 8086 points.
14:34Les volumes d'échanges vraiment consistants.
14:363,5 milliards d'euros d'actions négociées.
14:38Et du côté des marchés américains, on évolue dans le rouge,
14:40moins 0,32% pour le Dow Jones.
14:42Du côté du Nasdaq, du rouge également, moins 1,09%.
14:4719h17 sur BFM Business, c'est l'heure de la chronique internationale
14:51de Mathieu Jolivet.
14:53Donald Trump a ordonné, Mathieu, la nuit dernière,
14:55le blocus de tous les pétroliers vénézuéliens
14:59visés par des sanctions.
15:00Caracas fait savoir aujourd'hui
15:02que ces exportations de bruts continuent normalement
15:06face à la pression grandissante des Etats-Unis,
15:09qui ne date pas d'hier.
15:11Évidemment, le Venezuela a tissé des liens très forts
15:14avec la Chine et la Russie.
15:15Oui, des liens qui ne datent pas d'hier.
15:17Écoutez, on est en septembre 2008.
15:19L'ex-président vénézuélien Hugo Chavez,
15:22la bête noire des Etats-Unis,
15:24s'apprête à rencontrer à Pékin
15:26le président chinois, Ru Jin Tao.
15:28Et il lui promet des volumes de pétrole
15:31qu'il n'a jamais promis à personne.
15:35L'an prochain, notre approvisionnement quotidien
15:37en pétrole vers la Chine sera de 500 000 barils.
15:40Et dans 3 à 4 ans, nous fournirons
15:421 million de barils de bruts par jour à la Chine.
15:45Nous n'avons jamais fait une telle promesse
15:46à aucun autre pays.
15:50Voilà, aujourd'hui, presque 20 ans plus tard,
15:52la Chine est le premier créancier du Venezuela.
15:55Plus de 100 milliards de dollars de prêts,
15:57souvent remboursés en barils de pétrole.
16:00Sur place, Pékin investit dans des grands projets d'infrastructures.
16:03Il faut voir que le Venezuela possède
16:05les plus grandes réserves de pétrole brut au monde.
16:07303 milliards de barils en réserve.
16:09Mais à partir de 1998,
16:12il y aura une prise de contrôle politique
16:14par Hugo Chavez
16:15sur tout le secteur pétrolier vénézuélien.
16:18Dès lors, Hugo Chavez répétera
16:19qu'il préfère manger des cailloux
16:21plutôt que d'envoyer une goutte de pétrole
16:23aux Américains.
16:24Il a même traité George Bush à l'époque
16:26de diable à la tribune de l'ONU.
16:28On était en 2006.
16:29Hugo Chavez qui a aussi tissé des liens
16:31très forts avec la Russie.
16:33Oui, là encore, ça ne date pas d'hier.
16:34Écoutez, Vladimir Poutine,
16:36c'était il y a presque 25 ans.
16:38Il recevait en mai 2001
16:40Hugo Chavez au Kremlin.
16:42Nous coordonnons nos efforts
16:47avec le Venezuela
16:47et d'autres pays d'Amérique latine
16:49pour construire un monde moderne,
16:51multipolaire,
16:52principalement sur le plan politique.
16:57Oui, intéressant d'entendre déjà
16:59Vladimir Poutine
17:00qui avait en tête ce monde multipolaire
17:02qui est aujourd'hui son véritable mantra
17:04avec la Chine
17:05pour proposer un ordre alternatif
17:07à l'Occident.
17:08Avec le Venezuela,
17:09la Russie joue la carte militaire.
17:11Moscou a livré des armes,
17:13a formé sur place
17:14des unités vénézuéliennes.
17:16En 2019,
17:16des mercenaires du groupe Wagner
17:19auraient même été mobilisés
17:20pour sécuriser le régime
17:22de Nicolas Maduro.
17:23Plus récemment,
17:24Caracas a accueilli
17:24des exercices conjoints
17:26avec Moscou.
17:27Vous voyez le Venezuela
17:27qui est devenu
17:28une véritable poudrière,
17:29une zone d'influence
17:30où la Russie et la Chine
17:32ont bien ancré leur présence.
17:33La chronique internationale
17:35de Mathieu Jolivet
17:36est retrouvée tous les soirs
17:37dans le 19h éco.
17:40Le ministère de l'Intérieur
17:41est victime d'une cyberattaque.
17:43C'est le ministre
17:43qui l'a révélée aujourd'hui.
17:45Une attaque très grave
17:46selon les mots-mêmes
17:48de Laurent Nunez
17:49via le partage de boîtes mail.
17:50À ce jour,
17:51on ne sait pas
17:51s'il s'agit d'un vol de données
17:52ou si ces données serviront
17:54à une usurpation d'identité.
17:56Frédéric Simotel,
17:58on est dans ce qu'on appelle
17:59une cyberguerre hybride.
18:01Exactement.
18:02C'est une illustration
18:03avec cette affaire
18:04au sein du ministère de l'Intérieur.
18:05Les pirates ont eu accès
18:05à la messagerie
18:06d'un collaborateur.
18:08De là,
18:08ils ont accédé
18:09à des logiciels internes
18:10et potentiellement
18:11à des bases de données.
18:12Laurent Nunez
18:13a précisé ce matin
18:14que la vie des Français
18:15n'était pas en danger
18:16mais qu'il y a eu une imprudence
18:17parmi les agents de l'État.
18:18Un pirate a revendiqué la taxe
18:20et il cite l'accès
18:20au fichier des antécédents judiciaires.
18:22Il mentionne les données
18:23de plus de 16 millions de personnes
18:25mais sans que l'on sache vraiment
18:26s'il les a vues
18:28et surtout s'il les a dérobées.
18:29Et c'est ce que dément
18:30le ministère
18:31qui cite la divulgation
18:32de quelques dizaines de fiches seulement
18:34et pas de ransomware
18:35à l'heure actuelle.
18:36Ce que confirment aussi
18:36des experts du dark web.
18:37Il dit en général
18:38quand il y a des fuites de données
18:39on voit rapidement
18:40des échantillons,
18:41des choses qui arrivent
18:41sur le dark web
18:42à cette heure-ci
18:43il n'y a rien.
18:43Donc on pense qu'on est vraiment
18:45dans un autre domaine.
18:46Et c'est là où nous entrons
18:47dans cette guerre hybride
18:48parce que là
18:48on est dans une guerre
18:49technologique, numérique
18:51et on voit qu'on est là
18:52on est en train de partir
18:53c'est plus vraiment
18:54de la cybercriminalité
18:55en tout cas pas sous la façon
18:56dont on se l'imagine
18:57c'est devient une atteinte
18:58à la réputation
18:59c'est plus un outil
19:00d'influence, de discrédit
19:01c'est ce qu'il est sans doute
19:02en train d'essayer de faire
19:03au niveau de l'état français
19:05une ingérence étrangère
19:06ou une ingérence activiste
19:07on verra.
19:09Donc c'est une guerre hybride
19:10et c'est une guerre hybride
19:11qu'on retrouve partout
19:11vous savez il y a eu
19:12la tentative de prise de contrôle
19:13à distance d'un ferry italien
19:15et bien là encore
19:16c'est du numérique
19:17mais il a fallu un humain
19:18qui se glisse
19:19enfin fortement
19:20ça n'a pas marché
19:21mais il aurait fallu un humain
19:22qui se glisse jusqu'au poste de contrôle
19:23pour mettre sa clé USB
19:24son disque dur
19:25le boîtier espion
19:26et on est vraiment
19:27dans tout ce qui arrive aujourd'hui
19:28c'est plus uniquement
19:29de la technologie
19:30il y a du physique
19:31il y a de l'influence
19:33de discrédit
19:33c'est ce qu'on appelle aujourd'hui
19:34toute cette cyberguerre hybride
19:36Merci Frédéric Simotel
19:38La justice doit se prononcer
19:40en fin de semaine
19:40sur la suspension
19:41de la plateforme
19:42de e-commerce Chine en France
19:43Aujourd'hui un groupe de députés
19:45présentait les résultats
19:46de la commission d'enquête
19:47sur les produits importés
19:48et les résultats sont sans appel
19:50Hugo Babé
19:51Oui Stéphanie
19:54plus de la moitié
19:54des produits importés
19:56en France
19:56via les plateformes
19:57de e-commerce
19:58Chine, Temu
19:59ou AliExpress
20:00sont non conformes
20:01et selon ce rapport
20:02moins de 0,01%
20:05de ces produits
20:06sont contrôlés
20:07par les douanes françaises
20:08inacceptables
20:09pour la commission d'enquête
20:11de l'Assemblée nationale
20:12soutenue par le gouvernement
20:14qui propose déjà
20:15l'instauration
20:16d'une taxe
20:17sur les petits colis
20:18dans le budget 2026
20:19en attendant
20:20l'instauration
20:22d'une taxe européenne
20:23qui rentrera en vigueur
20:25une taxe de 3 euros
20:26à l'été l'an prochain
20:28sur ces petits colis
20:29une première étape
20:31insuffisante
20:32pour l'instant
20:33pour le député
20:34PS Romain Eskenazi
20:36président de la commission
20:37d'enquête
20:38sur les produits importés
20:39écoutez-le
20:39cette petite taxe
20:40de 2, 3, 4, 5 euros
20:42à l'échelle européenne
20:43contribuera surtout
20:44à renforcer
20:45les services de douane
20:46pour qu'elles aient plus
20:47de moyens humains
20:47et électroniques
20:49et matériels
20:50pour pouvoir faire
20:51des contrôles
20:52mais très clairement
20:52qu'on voyait
20:53qu'il y a 0,008%
20:55de contrôle
20:56même en multipliant
20:57par 100
20:57ce qui n'arrivera jamais
20:58on serait à moins de 1%
21:00donc on voit bien
21:00que c'est pas le contrôle
21:01sur notre territoire
21:02qui est la réponse unique
21:04il faut pouvoir contrôler
21:05en amont
21:05et suspendre
21:06lorsque la fraude
21:07est systémique
21:07et clairement
21:08notre rapport démontre
21:09que les fraudes
21:09sont systémiques
21:10maintenant commence
21:11un travail
21:12entre le gouvernement
21:13et ce groupe de députés
21:15à l'origine
21:15de ces propositions
21:16sur deux axes
21:17notamment
21:18la création
21:19d'un statut
21:20d'importateur présumé
21:21pour mieux sanctionner
21:23plus efficacement
21:24les plateformes
21:25de e-commerce
21:26comme Chine
21:27et une présomption
21:28de non-conformité
21:30qui permet aux douanes
21:31d'éliminer du marché
21:32toute une catégorie
21:34de produits
21:34si l'un d'entre eux
21:36est jugé
21:37non-conforme
21:38sans contrôler
21:39les produits
21:40l'un après l'autre
21:41Hugo Babet
21:42depuis l'Assemblée nationale
21:43les Européens
21:44cherchent à gagner
21:44leur autonomie
21:46dans la défense
21:47alors qu'ils sont encore
21:48très dépendants
21:49des Etats-Unis
21:49pour y parvenir
21:50ils veulent s'appuyer
21:51sur leurs industriels
21:52mais encore faut-il
21:53leur en donner
21:54les moyens
21:54c'est dans cette optique
21:55que le missier MBDA
21:57et BPI France
21:58viennent d'investir
21:5920 millions d'euros
22:01dans NanoXplore
22:03une entreprise française
22:04qui a pour ambition
22:05de remplacer
22:06les puces américaines
22:07dans les équipements militaires
22:09Erwan Maurice
22:10Jusqu'ici NanoXplore
22:12est surtout connu
22:13pour opérer
22:14dans les satellites
22:14c'est lui qui équipe
22:15Thales et Airbus
22:16de puces adaptées
22:17aux conditions extrêmes
22:18un savoir-faire
22:19que l'industriel
22:20veut maintenant
22:20mettre au service
22:21de la défense
22:22dans les radars
22:23les drones
22:23les hélicoptères
22:24ou les missiles
22:25en remplaçant
22:25la moitié
22:26des composants américains
22:27par les siens
22:28d'ici 5 ans
22:28car aujourd'hui
22:29l'essentiel
22:30de l'électronique embarquée
22:31est de propriété américaine
22:33et de confection chinoise
22:34ce qui pose
22:35de graves problèmes
22:35d'autonomie stratégique
22:37le patron de NanoXplore
22:38n'admet pas
22:39que les Etats-Unis
22:39n'aient comme on l'entend parfois
22:41qu'à appuyer sur un bouton
22:42pour empêcher
22:42les F-35
22:43des armées européennes
22:44de décoller
22:45cet investissement
22:46de 20 millions d'euros
22:47doit donc permettre
22:48à la société
22:48de produire davantage
22:49et de développer
22:50des puces plus avancées
22:51de 7 nanomètres
22:52elle ne serait alors
22:54plus fabriquée
22:54par le franco-italien
22:55ST-Micro
22:56comme c'est le cas aujourd'hui
22:57mais par le Taïwanais
22:58TSMC
22:58le seul à maîtriser
23:00aujourd'hui
23:00ce type de gravure
23:01preuve que la route
23:02est encore longue
23:03avant que les Européens
23:04ne parviennent à atteindre
23:05les 100% d'autonomie
23:07Le clic du jour
23:08avec cet article
23:08sur le fabricant de meubles
23:10Gauthier
23:10qui doit sa survie
23:11aux joueurs de basket
23:12Rudy Gobert
23:13il y a 15 ans
23:14l'enseigne sponsorisé
23:15le club de basket de Cholet
23:16l'un de ses jeunes joueurs
23:18Rudy
23:19il est aujourd'hui
23:20devenu une star de la NBA
23:21évoluant en équipe de France
23:22quand l'entreprise
23:23s'est retrouvée
23:24en grande difficulté financière
23:26le basketteur
23:26n'a pas hésité
23:27à lui renvoyer l'ascenseur
23:30et à aider
23:30au redressement de l'entreprise
23:32tous les détails
23:32à retrouver
23:33sur notre site
23:34bfmbusiness.com
23:36notez
23:37demain
23:37à 7h45
23:38Laure Closier
23:39reçoit dans le grand entretien
23:41Fabrice Langlart
23:42le directeur général
23:43de l'INSEE
23:45tout de suite
23:45vous avez rendez-vous
23:46avec François Sorel
23:47pour Tech & Co
23:48très bonne soirée
23:4919h00
23:5219h
23:52sur BFM Business
23:5419h
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