- il y a 2 jours
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Autre sujet qui nous a intéressé, l'interview de Nicolas Sarkozy dans le Media Légende,
00:04plus de 530 000 vues par l'interview de l'ancien Président de la République,
00:081h48 d'échange, alors ça c'est intéressant d'abord sur la forme,
00:10dans le temps, un homme comme Nicolas Sarkozy allait faire un 20h,
00:15il y avait 5 millions, 6 millions de gens à une heure donnée,
00:19mais ça durait 10 minutes.
00:20Et maintenant, on préfère le 1h48 d'échange,
00:26qui sera vu, on est déjà à 530 000,
00:28mais voilà, mais c'est vu, comment dire, ce n'est pas vu en linéaire,
00:34c'est vu sur plusieurs semaines peut-être.
00:36Oui, mais il faut surtout avoir le personnage quand même,
00:39c'est valable pour Nicolas Sarkozy,
00:42qui est devenu, il est devenu autre chose qu'un ancien Président de la République,
00:46autre chose qu'un homme politique,
00:48il est devenu une sorte de,
00:50alors je ne veux pas mécontenter tous ceux qui ne l'aiment pas,
00:53il y en a quelques-uns encore qui ne l'aiment pas.
00:55Ils ne sont pas sur Europe.
00:56Ils ne sont pas sur Europe.
00:58Ils n'ont pas le droit d'écouter Europe.
01:03Ceux qui n'aiment pas Nicolas Sarkozy, changent de radio.
01:06Mais c'est devenu...
01:07Ça va venir dans le quotidien.
01:09Non, mais je blague.
01:10Il a ses fans, vous l'avez dit d'ailleurs, il a ses fans.
01:13C'est quelqu'un, il est unique maintenant sur la scène politique.
01:17Il n'y a pas beaucoup d'ailleurs d'anciens Présidents de la République vivants,
01:21je crois même qu'il est pour l'instant, il y en a deux.
01:23Il y a François Hollande.
01:24Oui, je vous le dis, il y en a deux,
01:26mais il y en a un qui est une star et l'autre qui n'est pas une star.
01:30Oui.
01:32Et vous dites 500 000 vues.
01:33C'est la deuxième fois qu'il fait le...
01:34Exactement, il l'avait fait il y a un an.
01:36Mais 500 000 vues, c'est que sur YouTube.
01:38C'est-à-dire que c'est le premier podcast de France, les gens.
01:40Donc ça, c'est Spotify, c'est Deezer, c'est toutes les plateformes de podcast.
01:44Vous pouvez retrouver aussi les podcasts d'Europe 1.
01:46Et il y a aussi tous les extraits découpés sur les réseaux sociaux
01:50et notamment sur Instagram qui font là des millions, des millions de vues.
01:55Parce qu'en plus, maintenant Nicolas Sarkozy, il a un passage,
01:58j'ai regardé les deux heures hier de cette interview sur la peur,
02:02qui est extraordinaire en disant chacun a peur,
02:03mais l'ambition c'est de dominer sa peur.
02:06Je suis fort parce que je suis faible et que je sais que je suis faible.
02:08Donc il y a un côté développement personnel en plus dans ce que dit Nicolas Sarkozy.
02:12On va voir si dans ce passage, dans les passages,
02:15parce qu'il y a plusieurs passages qu'a retenu Laurent Tessier.
02:18Laurent, vous avez écouté les 1h48 ?
02:20Oui, exactement.
02:22Écoutez, premier passage, Nicolas Sarkozy à la prison.
02:25La première nuit, vous n'avez pas l'expérience, donc j'avais ouvert la fenêtre.
02:28Cette fenêtre était occultée par des grillages très fins,
02:33enfin très solides, mais très serrés, des barreaux
02:37et une plaque en plastique qui faisait qu'on ne pouvait pas me voir,
02:40mais que je ne pouvais voir personne.
02:42Et par ailleurs, je ne savais pas quel temps il faisait,
02:45puisque je ne pouvais pas voir dehors.
02:47Mais quand j'ai ouvert la fenêtre, j'ai clairement entendu le bruit,
02:51les cris, les menaces, bien sûr.
02:53Ça, ça vous a fait peur d'entendre tout ça ?
02:56Est-ce que ça vous met dans quelle...
02:58Peur, je ne dirais pas, mais j'ai compris que le milieu était assez hostile.
03:02C'est un euphémisme.
03:04Deuxième passage, Nicolas Sarkozy sur les deux députés de la France Insoumise
03:07qui ont voulu prendre la photo.
03:08Deux députés et les filles qui viennent avec un photographe du journal Le Monde.
03:14Dans la prison, d'ailleurs ?
03:15Dans la prison.
03:17Ils sont restés 9 heures pour me prendre en photo dans ma cellule au quartier de l'isolement.
03:22Ça, ce sont des gens qui respectent les droits de l'homme.
03:25Ça, c'est des gens qui respectent l'intimité de quelqu'un.
03:29Ça, c'est des gens qui ignorent ce que veut dire le mot courage.
03:31Parce que quand on est enfermé, on ne peut pas se défendre.
03:34Eux, ils sont venus me voir comme on vient de voir le panda blanc aux eaux de Bolval.
03:43Quelle honte !
03:45Vous les avez vus, physiquement ?
03:47Non.
03:48Nicolas Sarkozy.
03:49Alors, ce qui est intéressant aussi, c'est pourquoi peut-être Nicolas Sarkozy et d'autres sont enclin
03:54à aller dans un podcast comme celui-là.
03:58D'abord, ils ont plus de temps.
03:59Et c'est vrai que c'est moins offensif, moins agressif.
04:03Il n'y a pas de contradiction.
04:03Voilà, comme type d'interview.
04:05C'est vrai.
04:06Je pense que, par exemple, Sonia Mabrouk aurait aimé recevoir le président Sarkozy.
04:10D'abord, ça aurait été plus court pendant un quart d'heure.
04:13Mais forcément, le journaliste, dans une confrontation souvent,
04:17où il se croit obligé, où il l'est, où il sait que ses confrères l'écoutent, etc.
04:22Et il a envie de porter la contradiction.
04:25Il a envie de porter la contradiction.
04:27Là, on est dans un cadre assez différent.
04:29Moi, je regarde beaucoup les jambes, et je regarde beaucoup ce que fait Guillaume Plais.
04:32Peu importe qui il a en face de lui, un politique, un militaire,
04:36il crée un cocon pour des confidences.
04:39Son but, c'est chaud, en fait.
04:41C'est Mireille Dumas.
04:43C'est chaud.
04:43C'est Mireille Dumas.
04:45C'est pas...
04:45C'est Mireille Dumas, c'est-à-dire que celui qui est interrogé se sent en confiance,
04:51et il n'est pas là pour être contredit.
04:54Il est simplement là pour être écouté, pour être...
04:57Pour se confier.
04:57Pour se confier.
04:58Et il développe toutes les idées qu'il a envie de développer des choses.
05:00Exactement.
05:00Donc, forcément, je peux comprendre que les personnalités soient enclines à faire cela.
05:07Il y a le temps, vous avez raison, deux heures pour développer.
05:09Et puis, encore une fois, il n'est pas l'est sur n'importe quel...
05:12Mais en même temps, moi, j'ai envie de l'écouter.
05:13C'est le premier podcast de France.
05:14Mais ce qui est...
05:14Je vais vous dire, au fond, si je devais interroger Nicolas Sarkozy, je l'interrogerais aussi comme ça.
05:19Parce qu'après la séquence qu'il a vécue, ce que j'ai envie d'entendre, c'est son témoignage.
05:24Évidemment.
05:25Le problème, c'est que les journalistes, de temps en temps, veulent faire les malins.
05:28Alors, parfois, il y a des interviews qui nécessitent un ton offensif et, pourquoi pas, contradictoire.
05:35Mais parfois, tu as simplement envie d'être là, au service de l'auditeur et de faire écouter ce témoignage,
05:42comme si tu lisais le livre de Nicolas Sarkozy.
05:45C'est comme ça que je prends cette interview.
05:46Et c'est exactement comme ça que Guillaume Plet l'a fait.
05:48Il a suivi le livre de Nicolas Sarkozy tout du long.
05:51Je trouve qu'il est intelligent.
05:52Et la première interview s'est tellement bien passée que...
05:54Bien sûr, je trouve qu'il est intelligent, Guillaume Plet.
05:56On l'avait reçu ici, d'ailleurs.
05:58Je trouve que ça serait bien qu'on le réinvite.
05:59On l'avait reçu pour ça, d'ailleurs.
06:00On va vous expliquer suite à l'interview.
06:02Bon, il est 17h16, on a marqué une pause.
06:05Une courte pause, oui.
06:06Oui, parce que les boîtes...
06:08Les boîtes arrivent, là.
06:10Il y aura des boîtes.
06:11Il y a trois boîtes.
06:12Il y aura trois boîtes.
06:14Trois boîtes déposées par trois animateurs d'Europe 1.
06:17Dimitri Pablenko, Elisabeth Assayag et William Lémergie.
06:21Et vous savez ce qu'il y a dans les boîtes ?
06:22Ah non, justement.
06:24Justement, c'est notre auditeur qui va jouer.
06:25Et là, on va voir quelqu'un en direct ?
06:26Notre auditeur va jouer pour quelqu'un, un proche.
06:29D'accord.
06:29Et quand est-ce qu'il sera là, l'auditeur ?
06:30L'auditeur sera là par téléphone.
06:32À partir après, le flash, je dis 7h30.
06:34D'accord.
06:35C'est clair.
06:36Tout ça, vous nous passionnez.
06:38Et je remarque, parce qu'on a changé de studio il y a 15 jours,
06:41on n'a plus un problème de console.
06:42Donc là, on dédouane complètement notre ami.
06:45Oui, cette console, il va à merveille.
06:46Il faut réhabiliter, Fabrice.
06:48Merci beaucoup.
06:49Merci les amis.
06:50Mais le problème n'était pas Fabrice, le problème, c'était la console.
06:53Écoutez, il n'y a plus un problème de console.
06:55Moi, je pense qu'il s'est aussi beaucoup remis en question dans Studio Coluche.
06:58C'est un tout.
06:59Non, mais toi, ce que tu dis sur Fabrice pendant les pubs est une honte.
07:01Maintenant, il faut arrêter.
07:03Ce que tu dis sur Fabrice pendant les pubs, il me met mal à l'aise depuis trop longtemps.
07:05C'est vrai.
07:06On est tous bien meilleurs dans ce studio, même vous.
07:09Regardez, vous animez bien, etc.
07:10Ça n'a rien à voir.
07:12Laissez-moi en dehors de cette polémique.
07:15Mais en revanche, vous aviez souvent été très dur sur Fabrice.
07:21Il nous a quand même mis le jingle de Christine Kelly-Evoux un jour.
07:24C'est quand même pas moi qui l'avance.
07:25Et il rappelle, en plus.
07:26Non, mais attendez.
07:27Il est mauvais.
07:27Non, mais c'est un délateur, ça s'appelle.
07:32Défends-moi, Gérard.
07:33Non, mais là, c'est défendable.
07:36D'abord, vous êtes gentil.
07:39Vous ne tutoyez pas Gérard Carré.
07:40C'est un avis.
07:41Je suis fan de Gérard.
07:42C'est ma rencontre de l'année.
07:43Vous dormiriez ?
07:44Vous dormiriez ?
07:45Non, mais moi, je ne dors pas avec toi.
07:52Il est 17h20.
07:55Sabrina Medjeber, vous êtes gentil.
07:56Vous ne cassez pas le studio Coluche.
07:58Il a débranché son micro.
07:59Il a débranché son micro, Olivier Guenek.
08:01Il est aujourd'hui Olivier Guenek.
08:02Pardonnez-moi.
08:03Mais oui, mais pas ça.
08:05J'ai voulu le replacer.
08:06Alors, non seulement vous critiquez Fabrice Laffin.
08:08Il casse le matériel.
08:10Non, mais quelle honte.
08:11Vous savez, Pascal, je pense qu'il sabotait la console de Fabrice.
08:13C'est ça, il a fait ça pour la comprendre.
08:16Il passait à 15h45 tous les jours pour saboter la console.
08:19Gauthier a raison, il arrivait avant pour débrancher les câbles.
08:22Bien sûr, vous êtes un Yago.
08:25Hein ?
08:26À Yago, il n'a pas.
08:27Shakespeare, on pense que c'est un supermarché.
08:31Vous êtes Yago.
08:33Yago.
08:33Yago, oui.
08:34J'ai regardé.
08:35Yago.
08:35Yago.
08:36Yago qui a longtemps joué au Bayern Munich.
08:40Sabrina Medjeber est avec nous.
08:42Christophe Bordet.
08:43Y-A-G-O, j'imagine.
08:45Y-A-G-O.
08:47Gérard Carreau, Gauthier Lebret et Olivier Guénec.
08:51Qu'est-ce que vous avez découvert alors en tapant Yago ?
08:54Alors, le mot Yago, c'est un personnage de Othello de Shakespeare.
08:59Ah oui, bravo.
09:00Il est traître, manipulateur, jaloux, sournois.
09:02Regarde ça.
09:06Merci.
09:06C'est toi.
09:07C'est pourquoi nous l'avions cité à dessein.
09:11J'ai bien fait de regarder.
09:12L'interview de Nicolas Sarkozy dans le Média Légende.
09:14Plus de 530 000 vues, je vous l'ai dit, pour l'interview du Président de la République.
09:17Il n'y a qu'une heure 48 d'échange.
09:19Tout ça, c'est disponible sur YouTube.
09:21Ceux qui nous écoutent, par exemple, ils font comment ?
09:23Ça dépend s'ils veulent l'écouter ou le voir.
09:25S'ils veulent le voir, ils vont sur YouTube.
09:26Et s'ils veulent l'écouter, ils vont sur toutes les plateformes de podcast.
09:29Donc, ils tapent Nicolas Sarkozy, YouTube.
09:32Ou Légende.
09:33Légende, bon.
09:34Et à ce moment-là, comment M. Play gagne de l'argent ?
09:39Il y a de la publicité.
09:40Tout ça, c'est de la publicité.
09:42Et le nombre de vues aussi.
09:43Le nombre de vues augmente.
09:45C'est comme la télé.
09:46Et quand vous regardez les 1h48, il y a des publicités ?
09:49Il y a des publicités qui sont entrecoupées.
09:51C'est entrecoupé de publicités, de pages de pub, bien sûr.
09:53Ce n'est pas 1h48 sans pub.
09:55Oui, donc c'est intéressant de le dire.
09:57Le seul qui fait 100 pub, c'est Thinkerview, je crois.
09:59C'est ?
09:59Thinkerview.
10:00Thinkerview ?
10:01C'est quoi ?
10:02C'est un podcast, vous ne connaissez pas ?
10:03Non, je ne connais pas.
10:05C'est Gauthier connaît.
10:05C'est des entretiens très très longs, où il n'y a vraiment aucune publicité,
10:09aucune coupure entre l'interlocuteur et l'invité.
10:11Vous regardez ça sur YouTube.
10:13Mais comment gagne-t-il de l'argent ?
10:15Alors ça, je ne sais pas, ce n'est pas leur modèle économique.
10:17Il y a peut-être des investisseurs.
10:18Ça existe.
10:19Nicolas Sarkozy, troisième passage sur la FOI, cette fois-ci.
10:23Ensuite, vous êtes seuls, dans 12 mètres carrés, 23h sur 24, j'allais pas refuser l'aide,
10:30y compris du haut.
10:31Avec qui je pouvais parler ?
10:33Qui pouvait m'aider ?
10:34À ce moment-là, on est comme celui qui est au bord d'un précipice,
10:38et il y a une main qui se tend, il ne se demande pas s'il est céleste ou terrestre.
10:42Il l'apprend.
10:42Et peu importe les jugements là-dessus.
10:45Il y a une grâce dans toutes les situations.
10:48Et dans cette situation-là, d'extrême dénuement humain, il faut rester ouvert à toutes les opportunités,
10:56y compris les opportunités supérieures.
10:59Nicolas Sarkozy, dans le média Légende.
11:02Alors, sur la prière à la prison, écoutons l'ancien président de la République.
11:06Dans la cellule, il n'y avait pas de rideau, pas de volet, pas de façon d'occulter la lumière.
11:11Et quand la nuit venait, que le personnel était pour la plupart rentré chez eux,
11:16il y avait beaucoup de solitude.
11:18Et souvent, on m'avait parlé de la grâce qu'il y avait dans l'extrême solitude
11:22pour s'ouvrir à la transcendance.
11:25Et j'ai essayé de rester disponible pour cette grâce.
11:29C'est pour ça que la prière était une façon d'alléger la solitude et d'écouter.
11:36C'est effectivement des situations extrêmes où on est confronté à soi-même.
11:42On peut traverser la vie, d'ailleurs, sans avoir ce type de rencontre avec la haute difficulté.
11:51Et la grande difficulté, elle peut arriver par le malheur, bien sûr, par la maladie,
11:57et par la prison, par le handicap, par tous ces accidents de la vie qui peuvent exister,
12:05et qui vous confrontent à votre réalité.
12:09Il parle également, le président Sarkozy, des lettres qu'il a reçues.
12:12Ça m'a beaucoup bêlé.
12:13Tout cet amour, désintéressé, gratuit, je ne suis pas candidat à quoi que ce soit,
12:19était très bouleversant.
12:21Et on dit non, d'ailleurs, des racines judéo-chrétiennes de la France.
12:25Le nombre de gens qui disaient, on prie pour vous, on prie pour vous.
12:29Ce n'étaient pas tous des grenouilles de bénitier, comme l'on dit.
12:32Mais la présence de la transcendance au cœur de l'épreuve que je vivais,
12:39c'est une réalité française.
12:41Nicolas Sarkozy, qui est toujours intéressant, évidemment, de l'écouter,
12:46il fait partie précisément de ces gens qu'on écoute avec beaucoup d'intérêt.
12:50Ça s'appelle le charisme.
12:51C'est vrai que cette période qu'il a vécue, on a envie, forcément, de l'entendre.
13:00Lorsque, par exemple, je l'ai eu au téléphone, dans un cercle privé,
13:03je ne me suis pas permis de lui poser ces questions-là.
13:06On ne demande pas à quelqu'un, comment était-ce la prison,
13:10comment vous avez vécu ces choses-là.
13:14Là aussi, ça rejoint un peu la conversation qu'on avait tout à l'heure.
13:18C'est des lois non écrites.
13:19C'est-à-dire que vous n'appelez pas un ancien président de la République
13:23pour lui demander comment vous avez vécu ces moments de prison.
13:28Si vous avez entretenu avec lui une relation,
13:31le mot amical, d'ailleurs, est toujours...
13:34En tout cas, une relation d'estime.
13:38Tu n'es pas ami, non plus, avec un ancien président de la République,
13:42parce que la vie fait que ce n'est pas exactement comme ça.
13:45En revanche, tu as une relation d'estime,
13:47une relation de, pourquoi pas, de tendresse respective,
13:51d'admiration qui peut exister,
13:55et puis d'injustice par rapport à ce qu'il a vécu.
13:59Mais c'est intéressant de l'écouter là,
14:01parce que précisément, il s'adresse à tous.
14:06Il s'adresse à tous.
14:07Dans un cercle privé, je ne suis même pas sûr...
14:09Et puis il donne le sentiment aussi d'avoir changé.
14:11On a ce sentiment-là en l'écoutant,
14:13ou d'avoir évolué en tout cas.
14:15D'avoir changé, mais ça veut dire quoi changer ?
14:18Non, mais c'est comme si...
14:19C'est une expérience nouvelle !
14:20Si cet emprisonnement, évidemment,
14:22l'avait fait mûrir, quelque part, spirituellement encore.
14:27Non, mais vous voyez ce que je veux dire.
14:28C'est pour ça que c'est très intéressant de l'écouter, moi, je trouve.
14:31Je ne suis pas d'accord avec vous,
14:33parce que ce côté mûrir, ça voudrait dire qu'il ne l'était pas avant,
14:36alors que c'est un homme qui a déjà toute sa vie.
14:38Le mot n'est peut-être pas le bon,
14:41il n'est peut-être pas bien choisi,
14:42mais en tout cas, c'est intéressant de l'écouter sur l'aspect très humain du personnage.
14:46Lui-même, dans l'interview, dit qu'il a changé.
14:48À Guillaume Plet, il dit que ça l'a changé.
14:50Oui, c'est une expérience, comme toutes les expériences.
14:53Par exemple, sur la voix qu'on vient d'écouter,
14:55c'est intéressant de l'entendre, quoi,
14:58parce qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de gens, justement,
15:00qui cherchent un chemin.
15:02Et en l'écoutant, lui, on se dit,
15:04tiens, ça donne l'envie, peut-être,
15:08d'aller vers la chrétienté,
15:10je trouve, personnellement.
15:12Et sur la prison, c'était très intéressant de l'entendre,
15:14parce qu'il dit qu'il ignorait tout de la prison avant d'y aller,
15:18et qu'il y a des phrases un peu toutes faites
15:19qu'on peut employer dans les médias,
15:21qui ne correspondent pas à la réalité.
15:23Évidemment qu'il y a des choses invraisemblables,
15:24les portables en prison.
15:25D'ailleurs, il dit, je pense que j'étais le seul qui n'avait pas de portable,
15:28puisque l'homme qui lui dit,
15:29on va venger Kadhafi ce film en lui disant cela,
15:31mais on ne peut pas dire, par exemple,
15:32d'une phrase qu'on entend parfois,
15:33que la prison, c'est le Club Med.
15:34Quand vous avez quatre personnes dans la même cellule
15:36et qu'il y en a un qui dort sur un matelas,
15:38c'est des phrases qui ne sont pas,
15:40voilà, qui ne sont pas audibles.
15:43Ça aura été évidemment un thème récurrent de notre émission,
15:46qui dort sur quoi ?
15:47Je crois que les boîtes nous attendent.
Écris le tout premier commentaire