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00:00...avec Thomas Hille et votre invité ce matin Thomas.
00:02Oui, je reçois ce matin l'homme aux quelques 2500 chansons Didier Barbelivien.
00:07A toutes les filles que j'ai aimées avant
00:10Qui sont devenues femmes maintenant
00:16A toutes les filles que vous chanterez forcément, j'imagine, lors de votre concert exceptionnel à L'Ouin-Pierre.
00:22Oui, elle aura lieu.
00:22C'est obligé ça, c'est incontournable. Est-ce que d'ailleurs la liste des chansons est arrêtée ?
00:26Parce que vous, vous êtes du genre à changer même en cours de concert.
00:28Ça c'est vrai, mais elle est relativement arrêtée
00:31ou elle sera stoppée pendant le cours de chant.
00:36Mais j'adore rajouter des trucs en enlevé à la balance quelquefois à 18h.
00:42Bon, la balance aura lieu plus tôt puisqu'on joue à 18h.
00:46Mais hélas, il m'arrive de changer des chansons pendant le tour.
00:50Ah oui, parce que vous ne le sentez pas, parce que vous ne vous dites non pas aujourd'hui.
00:53Je ne sais pas.
00:53Vous avez une inspiration, une fulgence.
00:55Oui, j'ai ma liste et tout d'un coup je la vois défiler et je me dis
00:58non, celle-là, je n'ai pas envie.
01:00Et puis, sur le moment, c'est comme un peu...
01:04Moi, je dis toujours, un tour de chant, c'est comme un repas.
01:08C'est comme un truc au restaurant ou à la maison.
01:11On ne mange pas tout ce qu'on a dans l'assiette.
01:13Quelquefois, on en laisse un peu.
01:15Dans le tour de chant, c'est comme ça.
01:16Puis on rajoute des trucs.
01:17Puis on change le décès au dernier moment.
01:19En tout cas, mon chef d'orchestre, il me fait souvent remarquer, il me dit, t'en enlevez
01:22quatre, Didier.
01:24Alors, j'ai dit, quatre ?
01:26Oui.
01:26Alors, il me dit, il faut qu'on rajoute.
01:28Je lui dis, t'inquiète pas, je vais chanter ça, ça et ça.
01:30Mais ils sont quand même tout terrain, vos musiciens, parce qu'il faut vous suivre dans
01:33cette affaire.
01:34Ils doivent connaître 80 chansons, ces garçons-là.
01:37Et alors, j'ai appris, Didier, que même après plus de 50 ans de carrière, vous aviez
01:40toujours un prof de chant ?
01:42Ah oui ? C'est indispensable.
01:44Jérémy Reynolds, c'est tu nous écoutes.
01:46Non, il ne nous écoute pas parce qu'en ce moment, il donne un cours.
01:49Tiens, demain, à 10h, j'ai un cours.
01:51Ah oui ?
01:51Oui.
01:51Toutes les semaines, vous avez des cours ?
01:52Toutes les semaines.
01:54Et quelquefois, deux fois par semaine.
01:56D'accord.
01:57C'est indispensable.
01:58C'est une gymnastique.
02:00Exactement.
02:01Pour entretenir votre voix.
02:02D'ailleurs, regardez.
02:03Enfin, regardez, écoutez, ça s'entend quand je parle.
02:05Bien sûr.
02:06Est-ce qu'on dirait la voix d'un homme de 87 ans ?
02:09Absolument pas.
02:10Absolument pas.
02:10Et alors, sur scène, est-ce que vous allez interpréter uniquement les chansons que
02:14vous avez composées pour vous ou celles aussi pour les autres ?
02:17Alors, pour moi, pour les autres, plus celles que j'aurais aimées composer.
02:21Ça fait du monde.
02:21Ah oui, d'accord.
02:22C'est pour ça que ça se bouscule au portillon.
02:24Ah oui, il va falloir faire des choix, là.
02:26Parce qu'il y a quelques années, vous aviez fait, Didier, un album qui s'appelait
02:29Atelier d'artistes, où vous repreniez quelques-unes de ces chansons que vous avez composées
02:33pour d'autres, comme par exemple pour Demis Roussos.
02:36Quand je t'aime, j'ai l'impression d'être à toi.
02:40Comme la rivière au delta, prisonnier volontaire.
02:47Et la liste, elle est folle.
02:49Ah oui.
02:50Quand je t'aime, mais il y a aussi Étudance avec lui pour C. Jérôme, il y a La rivière
02:54de notre enfance pour Sardou, Méditerranéenne, Mademoiselle Chante le blues pour Patricia
02:58Casse, Les Sunlight des Tropiques, Gilbert Montagné.
03:01Il tape sur des bambous de Philippe Laville.
03:02Mon producteur, il avait appelé ça la bande-son de toute une génération.
03:06Oui.
03:07C'est vrai que c'est ça.
03:08Oui, c'est un peu vrai.
03:09C'est incroyable d'avoir composé pour toutes ces personnes, et puis dans des genres
03:12qui sont très différents, parce que Philippe Laville, ça n'a rien à voir avec
03:16Patricia Casse.
03:16Si tu dois courir tous les jours de la même façon, c'est épuisant à la fin.
03:22Et vous les avez toutes en tête, ces chansons aujourd'hui ? Vous allez pouvoir toutes les
03:25faire sur scène ?
03:26Je vais toutes les chanter, mais attention, on a un prompteur, les enfants.
03:30Oui.
03:31Oui.
03:32Vous êtes obligé.
03:32Non, mais je m'en souviens.
03:33Mais j'aime bien avoir un petit panse-bête à mes pieds, quand même.
03:37Oui.
03:37Des fois que ça penche.
03:40Et alors, dans votre émission, Didier Barbelisien, dis-moi ce que tu chantes, le dimanche sur
03:44Europe 1, vous demandez à vos invités, avant l'émission, de choisir cinq chansons
03:47qui ont marqué leur vie.
03:47Mes invités sont merveilleux.
03:50Comment on peut arriver dans une émission consacrée à la musique, avec seulement cinq chansons,
03:55et tous, ils y arrivent.
03:57Bien sûr.
03:58Ils viennent avec des trucs.
03:59Alors, il y en a qui se plaignent, qui me disent, j'en ai huit.
04:02J'ai huit, je ne peux pas.
04:03Demande à Europe 1, la direction, on ne peut pas.
04:05Non, parce que ça parle aussi autour, évidemment.
04:07Oui, on passe les chansons en entier, on est les seuls à faire ça.
04:11Et alors, moi, j'ai essayé, je ne vous ai pas demandé à vous, j'ai essayé d'imaginer
04:13quelle chanson serait dans votre liste, Didier Barbelisien.
04:16Je me suis dit qu'il y aurait peut-être cette chanson-là.
04:21Ah oui, mais elle est en anglais.
04:23Et moi, je ne fais que du français, si on rejoint.
04:26Mais ça, c'est une des chansons qui a décidé de ma vocation, presque.
04:31« I want you » de Bob Dylan.
04:32C'est votre premier 45 tours ?
04:34C'est un 45 tours, je n'oublierai jamais, que j'ai acheté dans la cour du lycée
04:38un pote qui avait besoin de 5 francs à l'époque.
04:41Et moi, je les avais, les 5 francs.
04:43Et je voyais la pochette du 45 tours de Bob Dylan avec une bass Fender dans les mains.
04:48Je rêvais d'une bass Fender, déjà, d'en avoir une.
04:51Je me disais, bon, je n'aurais pas la basse, mais j'aurais la photo.
04:54Alors, j'ai acheté le truc.
04:56Et après, à la maison, j'ai écouté la chanson et je suis devenu dingue de ça.
05:00Et puis, il y aurait peut-être aussi l'un des titres de ce chanteur.
05:03« Comme un chanteur malheureux que l'on est cool »
05:09C'est le chanteur de quand j'étais gamin, quand j'avais 8 ans.
05:16Et en plus, il y avait une chanson qui disait « J'avais 8 ans et j'étais amoureux d'homme, ma maîtresse d'école. »
05:22Vous connaissiez par cœur, je crois, le répertoire de Claude François.
05:25Je connaissais beaucoup de chansons parce que, comme tous les gosses de ma génération,
05:28c'était notre idole.
05:32Il était blond, il était beau, il était bien coiffé.
05:35Il avait des beaux costumes.
05:37Et puis, on vous demandait de chanter ses chansons en fin de repas aussi.
05:40Oui, c'est comme ça que j'ai appris mes premières chansons.
05:43Je vous parlais de « Moi, je voudrais bien me marier. »
05:46J'avais 8 ans.
05:47Vous pouvez réécouter ça.
05:49Et alors ensuite, c'est vraiment cette époque des yéyés
05:52et toutes les paroles que vous lisiez, notamment dans « Salut les copains »,
05:56et qui vous a donné envie de devenir auteur de chansons ?
05:59Oui.
06:00Parce que vous ne vouliez pas être chanteur, vous vouliez juste être auteur.
06:02Non, pas du tout.
06:02Oui, je voulais juste écrire des chansons.
06:04Et quand je voyais les trucs, les chansons publiées dans « Salut les copains »,
06:08je me disais « Je voudrais avoir mon nom, là, écrit, parole, Didier, pardon. »
06:12Ça finit par devenir vrai.
06:14C'est comme à l'Olympia.
06:16Quand je passais devant, je me disais « Il y a écrit Gilbert Bécaud, Christophe, Hervé Villard. »
06:24Ça vous faisait rêver aussi.
06:24Ben ouais, Johnny Hallyday, je me disais « Bon ».
06:27Et puis un jour, à force de hasard et de rencontre,
06:32je me suis mis à chanter moi-même,
06:34parce que ce n'était pas une vocation au départ, pas du tout.
06:37Et un jour, j'ai vu mon nom sur le fronton de l'Olympia.
06:40Et ça, c'est une petite émotion quand même.
06:42Oui, j'ai même eu à le faire enlever une fois.
06:45Ça, c'était encore une autre émotion.
06:46Parce que je chantais dans le spectacle d'Hervé Villard,
06:50et je chantais quand j'avais envie.
06:52Donc, je n'avais pas envie qu'on me mette mon nom,
06:55comme si je chantais tous les jours.
06:57Et j'ai dit à Jean-Michel Boris, enlève mon nom du fronton de l'Olympia.
07:01Il me dit « T'es complètement cinglé ».
07:03Il me dit « Tu fais partie du spectacle ».
07:05J'ai dit « Oui, de temps en temps ».
07:07Et alors, vous citiez Johnny Hallyday.
07:09Je pense que dans la liste des cinq titres qui ont marqué votre vie,
07:13il y aurait sûrement cette chanson de 1978.
07:15Demain matin, bien sûr, elle arrive à Paris.
07:19Ouais.
07:19Elle retrouve les rues, ses parents, ses amis.
07:22Ouais, ça, c'est sûr.
07:23Elle l'oublie.
07:24Vous avez écrit et composé sans savoir qui allait la chanter.
07:28Ouais, c'est vrai.
07:30Mais quand il s'est emparé de l'histoire et de la musique,
07:33c'est le cas de le dire,
07:35je ne pouvais pas rêver d'un interprète aussi bon, quoi.
07:41Enfin, je dirais.
07:43Cette chanson qui a une balade à la base,
07:45qui a un truc...
07:47Ces chansons, normalement, on met ça sur un album,
07:49et puis on est content de la voir.
07:50Alors, lui, il en a fait un 45 tours.
07:52Ouais, ça, c'est la force des grands interprètes.
07:54Voilà.
07:55De par sa présence, son interprétation.
07:58Et c'est...
07:59J'étais d'autant plus heureux que c'était une forme d'écriture de chanson
08:03un peu particulière.
08:05Il n'y a pas de refrain.
08:07Ouais.
08:08C'est que la musique qui revient,
08:09mais le texte, c'est un long texte,
08:12comme un road movie.
08:14Il y a ce El Moubli qui revient.
08:15Voilà, qui se finit sur les bords de Loire, ouais.
08:17Mais comment ça marchait, en fait, à vos débuts ?
08:19Vous composiez des chansons,
08:21les éditeurs, vous les achetaient,
08:22et les donnaient à qui ils voulaient, c'est ça ?
08:24Ouais, ils n'achetaient pas, d'ailleurs.
08:25Ils proposaient, mais je fais tout...
08:28Je fonctionne toujours de la même façon.
08:31J'écris des chansons,
08:32et qui en veut, en prend, je veux dire.
08:36Et vous avez choisi un bon filon, en vrai,
08:38parce que c'est extrêmement lucratif
08:39d'écrire des chansons, on peut le dire aussi, Didier.
08:41Ben oui, surtout dans les années où j'ai commencé.
08:44Aujourd'hui, non, c'est n'importe quoi.
08:46Pas aujourd'hui ?
08:47Ben non, avec Internet, aujourd'hui, la musique est gratuite.
08:50Donc, ça n'a plus beaucoup de sens.
08:55On ne se dit pas, ben tiens, je vais devenir milliardaire,
08:57je vais écrire des chansons.
08:58Surtout que l'argent, l'État français est là pour s'en occuper.
09:04Donc, bon.
09:05Mais vous, le fait d'avoir eu ce succès très vite en faisant chanter les autres...
09:08Ça me faisait rire, j'adorais.
09:09Oui, et ça vous a donné une liberté aussi.
09:11Ah ben, total.
09:12Moi, je venais de rien du tout.
09:15Je passais 20 fois devant un magasin pour me dire,
09:19est-ce que je peux m'acheter ce jean ?
09:21Machin, je regardais le prix,
09:22trois ans après,
09:24après, je pouvais m'acheter la boutique, si j'avais envie.
09:27Et alors, j'imagine que dans votre liste,
09:29il y aurait quand même votre tout premier tube.
09:31À vous, Didier Barbudien, c'est en 1980.
09:33Elle, c'est un loup, une tourterelle.
09:38Elle chantait clair à l'époque.
09:39C'est un animal étonnant.
09:44Elle, moitié velours, moitié dentelle.
09:48Je la chante toujours.
09:49Je dis toujours au public,
09:51je ne risque pas de l'oublier ou de ne pas la faire
09:55parce que c'est la chanson qui me rappelle
09:58que je dois tout au public français.
10:00Je ne serais rien si les gens n'avaient pas adhéré à mes chansons, tout ça.
10:06Je ne sais pas ce que j'aurais fait de ma vie.
10:08J'évite d'y penser, quelquefois.
10:10Vous étiez fait pour ça, ça c'est certain.
10:12Oui, sûrement, mais encore faut-il trouver,
10:15comment dire, les interprètes,
10:17l'oreille et le regard des Français.
10:20Ou d'attention, ou de partage.
10:23Bien sûr, il faut de la chance aussi, évidemment.
10:26Mais alors, ce n'est pas votre plus gros succès,
10:28elle, ce n'est pas non plus à toutes les filles,
10:30comme je pouvais l'imaginer, non.
10:31Votre plus grand succès, il date de cet album.
10:37Et les églises se souviennent
10:39C'est ma plus forte vente en tant qu'interprète.
10:43C'est ça.
10:44Une marie de Vendée.
10:45Avec Anaïs, d'ailleurs, je tiens à dire à nos auditeurs,
10:48vous allez la retrouver sur scène avec moi.
10:50Elle va venir.
10:51Le 4 janvier, elle sera là.
10:52Et ça, c'est vrai que c'est une idée que vous avez eue
10:54en allant voir le spectacle du Puy-du-Fou ?
10:56Absolument.
10:56Vous avez dit qu'il faut faire quelque chose.
10:59Mais oui, mais ce qui est dingue dans la vie,
11:02c'est qu'on se retrouve à faire des trucs...
11:04Je ne pensais même pas chanter dans cet album-là.
11:07Il était hors de question que je chante dans la Vendée,
11:11et encore moins avec Anaïs, avec qui je vivais à l'époque.
11:14Et puis alors, Didier, vous êtes aussi le créateur
11:16de plusieurs tubes de l'été inoubliables,
11:18comme celui-là, évidemment.
11:20Est-ce que tu viens pour les vacances ?
11:23Moi, je n'ai pas changé d'adresse.
11:28Je serais, je pense, un peu en avance
11:32au rendez-vous de nos promesses.
11:36Est-ce que tu viens pour les vacances ?
11:39Tu as été beaucoup parodié par les nuls, déjà.
11:43Qu'est-ce que c'était drôle ?
11:44Qu'est-ce que tu vends pour les vacances ?
11:45Qu'est-ce que tu vends pour les vacances, bien sûr.
11:48Les cassons et les maillotins ?
11:50Qu'est-ce que c'était drôle, ça ?
11:52Mais aussi, on peut le dire, par les inconnus.
11:59Oui, c'est proche.
12:05Non, mais l'autre, les nuls,
12:07je te fais un prix sur les parfums et tout ça.
12:10C'était exceptionnel.
12:11Ça vous est marré, ça vous est marré.
12:13Tordre de rire, moi, je me disais.
12:16J'espère qu'on aura une surprise, peut-être à l'Olympia, qui sait.
12:19En plus, ils avaient remixé les inconnus aussi le nom.
12:23C'est-à-dire que c'était Félix Gré qui était devenu Félix Grave
12:25et Didier Barbe-Livien était de Barbe-Lavie.
12:28Barbe-Lavie, c'est magnifique.
12:30Et vous serez donc sur scène en concert à l'Olympia le 4 janvier.
12:33Et puis, dis-moi ce que tu chantes, c'est le dimanche.
12:38Et alors, dans un instant, Didier Barbe-Livien,
12:40vous allez nous interpréter en direct sur Europe 1,
12:43un titre que vous n'avez jamais chanté à la radio,
12:46une chanson qui a 37 ans.
12:48On arrive tout de suite.
12:4936, 37, je ne sais plus.
12:51C'est le téléthon.
12:54Bonjour, c'est Laurence Ferrari.
12:55La liberté d'expression, vous l'entendez sur Europe 1.
12:58Parce que toutes les vérités sont bonnes à dire.
13:00Laurence Ferrari, Punchline.
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