Un mois après l'assassinat de son frère Mehdi, Amine Kessaci, militant marseillais contre le narcotrafic, est revenu sur le combat qu'il souhaite continuer à mener contre ces réseaux criminels qui ensanglantent la cité phocéenne.
00:00Lorsque des personnes expliquent que le 13 novembre, la date à laquelle mon petit frère Mehdi a été assassiné injustement, pour rien,
00:07parce qu'il était simplement mon petit frère, et je tiens à le rappeler, Mehdi, 20 ans, qui avait passé le concours de gardien de la paix pour devenir policier,
00:14qui n'avait jamais mis les pieds dans un commissariat ni dans un tribunal, si ce n'est dans un commissariat pour récupérer un formulaire pour devenir policier,
00:21j'explique que le point de bascule, ça fait des années qu'on le vit dans les quartiers.
00:25Moi, j'estime que le point de bascule, il n'est pas au 13 novembre dernier.
00:28Mais que le point de bascule, c'est lorsque la police de proximité a déserté les quartiers sur décision de Nicolas Sarkozy,
00:34c'est lorsqu'on a décidé de ne plus investir dans le social, c'est lorsqu'on a décidé de retirer les contrats d'adultes relais aux associations.
00:41C'est tout ça, le point de bascule, c'est toutes ces situations qui font que ces situations sont devenues possibles.
00:47Et aujourd'hui, il y a la visite du président de la République demain, il y a des choses qui sont en train d'être enclenchées,
00:53mais j'espère que dans quelques jours, dans quelques semaines, on pourra se dire que les choses sont en train de changer.
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