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Sébastien Chenu, député RN du Nord et vice-président de l’Assemblée nationale, était l’invité de BFMTV de ce samedi 13 décembre pour évoquer la crise agricole.

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Transcription
00:00D'abord, j'essaie d'écouter ceux qui en connaissent probablement davantage que moi en matière sanitaire.
00:06Je vois qu'il y a un retard à l'allumage, un manque d'anticipation du gouvernement, évidemment.
00:11Il faut prendre très au sérieux cette fièvre.
00:13C'est une maladie qui n'est pas bénigne, on le voit bien.
00:15Je crois qu'elle était apparue en 92, il y avait déjà eu des cas à La Réunion, par exemple.
00:19Elle est apparue en Savoie au début de l'été.
00:22Qu'est-ce qui a été fait ? Est-ce qu'il y a eu des plans d'isolement qui ont été faits ?
00:25A priori, pas grand-chose a été fait.
00:27Donc la situation, évidemment, n'a pas été correctement anticipée, y compris en ce qui concerne les vaccins.
00:33Je crois que les vaccins qui aujourd'hui sont utilisés, parce que la France n'en produit pas, arrivent de Nouvelle-Zélande.
00:38Ça met le doigt déjà sur l'état de notre pays, où on en est de notre capacité à produire.
00:44Ensuite, sur le plan d'abattage.
00:46Moi, je lisais avec intérêt un communiqué de la Fédération des vétérinaires européens,
00:50qui dit, je l'ai amené, qui dit que ce n'est pas la priorité.
00:55La priorité, ce n'est pas un plan d'abattage massif.
00:58Et j'allais dire, je leur fais confiance.
01:00Je pense qu'ils ont des compétences que je n'ai pas.
01:05Et l'abattage total ne semble pas...
01:06Mais pourtant, cette règle que la France applique aujourd'hui, elle est appliquée dans d'autres pays européens.
01:10C'est le cadre réglementaire européen.
01:12Alors, c'est bien aussi un autre problème que vous touchez du doigt.
01:15C'est que je pense que les protocoles sanitaires, dans lesquels il y a le protocole d'abattage,
01:21il est effectivement européen.
01:23Il est effectivement, probablement, construit par des technos qui sont assez éloignés, visiblement, du terrain.
01:31Et moi, quand j'entends les agriculteurs, ou quand j'entends les vétérinaires,
01:35ils nous disent, pas de plan d'abattage massif.
01:37En revanche, on est obligé de vous citer le communiqué du 26 août 2025 de l'Ordre des vétérinaires
01:44qui, justement, dit précisément que la seule solution, c'est l'abattage.
01:48Vous voyez, j'ai sous mes yeux, là, ça vient de sortir, le 14 novembre, il y a un mois,
01:54la Fédération des vétérinaires européens qui souligne qu'il est urgent d'éviter,
01:59dans la mesure du possible, les abattages et les éliminations massives,
02:02en renforçant la biosécurité, etc.
02:04Quand on peut, on l'évite, évidemment, dans la mesure du possible.
02:07C'est possible, oui.
02:08Et là, visiblement, on est à l'échelle 10 sur 10 de la crise.
02:12Mais ça veut dire que la priorité, c'est la vaccination.
02:14Or, je viens de le dire, la France n'a pas de vaccins.
02:17Et ça, c'est un problème.
02:18En réalité, la souveraineté que nous avons abandonnée dans la création de vaccins
02:24est un problème.
02:26C'est-à-dire que le fait de ne plus rien produire en France,
02:28eh bien, on le paye très cher.
02:29Pour être précis, elle ne fabrique pas de vaccins, mais elle en a.
02:32C'est ce que nous disent les gens qui se succèlent là sur le plateau.
02:36Si le gouvernement propose aujourd'hui de vacciner un million de bêtes,
02:40le ministère de l'agriculture nous dit que les vaccins sont disponibles.
02:42Oui, mais elle ne les fabrique pas.
02:44C'est ce que je dis.
02:45Mais encore une fois, ce n'est pas la source du problème.
02:47Non, mais c'est un élément.
02:48Quand on est confronté au problème, on s'aperçoit qu'on n'a pas forcément la ressource.
02:53Donc, je pense qu'il faut aller, je le dis avec beaucoup de précaution,
02:55parce que moi, ce que je crois, c'est qu'il faut évidemment trouver des solutions
02:58en écoutant les professionnels.
02:59Ce n'est pas dogmatique.
03:01Il n'y a pas d'idéologie là-dedans.
03:02Mais je pense que les plans de vaccination sur des zones géographiques très ciblées,
03:07parce que l'abattage, il faut voir ce que c'est derrière,
03:09évidemment, le traumatisme que ça représente,
03:12la perte également financière, parce qu'on nous dit
03:14qu'ils vont être indemnisés à la valeur des bêtes,
03:16mais la perte d'exploitation en elle-même n'est pas prise en compte.
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