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  • il y a 2 semaines
Tous les soirs, les informés débattent de l'actualité autour de Victor Matet. 

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00:00Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info, à la radio et à la télé sur le canal 16 de la TNT.
00:06A la une ce soir, les 10 ans de la COP21, l'accord sur le climat conclu à Paris en décembre 2015.
00:12Qu'en reste-t-il aujourd'hui ? Quelles ambitions pour la France et le monde en matière environnementale ?
00:16On en débat avec nos informés.
00:18Quelles solutions face aux enseignants nous remplacer au collège ?
00:21La Cour des comptes reconnaît les efforts de l'État dans le domaine, mais le dit clairement, les résultats ne sont pas là.
00:26Et puis la guerre en Ukraine, la paix était la portée de main, comme le dit le ministre français à des affaires étrangères,
00:32alors que Kiev se dit prête à des concessions territoriales.
00:35Pour en parler, ce soir, Franck Dedieu. Bonsoir Franck.
00:38Bonsoir Victor.
00:39Rédacteur en chef chez Marianne, Rachel Garabal-Carsel, bonsoir.
00:42Bonsoir.
00:43Journaliste politique, autrice de la newsletter Blocks et Parties, à vos côtés, Anne Bringo, bonsoir.
00:48Bonsoir.
00:48Et bienvenue, directrice des programmes au réseau Action Climat.
00:51Erwann Benéza est également avec nous, bonsoir.
00:53Bonsoir.
00:54Du service économie du Parisien, aujourd'hui en France, et Véronique Reiswold, comme tous les vendredis.
00:58Bonsoir Véronique.
00:59Bonsoir.
00:59Résidente de Backbone Consulting et spécialiste des réseaux sociaux.
01:05Intéressons-nous, pour commencer, à la mobilisation des agriculteurs qui gonflent.
01:09La Confédération Paysanne appelle désormais à des blocages partout en France
01:13pour protester contre la méthode utilisée par le gouvernement face à cette maladie,
01:18la dermatose nodulaire contagieuse et donc l'abattage des bovins atteints par la maladie
01:23et de ceux qui font partie du même élevage.
01:25Une folie, dit le syndicat.
01:27Plus de 3000 bêtes ont pour l'instant été abattues dans le pays.
01:30Didier Guyot-Janin de la Confédération Paysanne a participé aujourd'hui à un blocage entre Besançon et Pontarlier.
01:37On n'est pas écouté du tout par la ministre, par le gouvernement, par qui que ce soit.
01:40Qu'on abatte l'animal malade, on peut l'entendre.
01:43Tout le monde ne l'acceptera peut-être pas, mais aujourd'hui, on peut quand même entendre
01:45d'abattre un animal malade s'il y a 4DNC sur un troupeau vacciné,
01:49mais pas le troupeau complet.
01:50On ne peut pas faire ça.
01:51En plus, on voit bien, les cas se multiplient, le virus se déplace.
01:55On va faire quoi ? On va éthanasier des troupeaux partout en France à longueur de temps.
01:59La colère des agriculteurs qui est donc montée d'un cran encore aujourd'hui,
02:02quelques instants seulement après les propos à la mi-journée de la ministre de l'Agriculture.
02:06Annie Jeannepard.
02:07La stratégie fonctionne.
02:09C'est la stratégie qui a été mise au point par des scientifiques, par des vétérinaires.
02:13Vous savez, je ne l'ai pas décidé d'autorité.
02:16Il faut éradiquer cette maladie, sans quoi elle peut emporter,
02:21elle peut causer la mort de 10% du cheptel français.
02:24Moi, mon rôle, il est de protéger les éleveurs et l'élevage français.
02:31La ministre de l'Agriculture, invitée du journal de 13h de France 2, Erwan Benezé.
02:34Son intervention, elle n'a clairement pas calmé la colère des éleveurs.
02:38Non, elle a même peut-être encore jeté de l'huile sur le feu.
02:41Ils ont le sentiment de ne pas être entendus.
02:43Elle s'est exprimée aussi dans le journal, dans le Parisien, lors d'une interview aujourd'hui.
02:47Et elle rappelait effectivement que ça pourrait être,
02:50si jamais il n'y a pas de précautions prises, notamment via les abattages,
02:5410% du cheptel qui disparaîtrait, un cheptel de 16 millions de bêtes.
03:00Et donc, on aurait plus d'un million et demi de bêtes qui pourraient disparaître.
03:04Et donc, aujourd'hui, on essaie de circonscrire l'épidémie.
03:10Il y a eu, comment dire, une première vague de mesures prises en Savoie.
03:16Et alors, je ne suis pas vétérinaire, je ne suis pas médecin,
03:18mais l'épidémie dans cette zone-là a été circonscrite.
03:23Et donc, aujourd'hui, les services vétérinaires s'appuient sur cette mesure
03:29et sur ce qui a été fait pour pouvoir empêcher que l'épidémie se répande dans toute la France.
03:37Et pourtant, effectivement, les agriculteurs ne s'estiment pas être entendus.
03:43Et on a l'impression qu'en fait, aujourd'hui, le mal-être des agriculteurs est tel qu'il suffit d'une...
03:48Alors, c'est loin d'être une étincelle, c'est plus une image,
03:51mais pour qu'effectivement, la colère explose.
03:53On se souvient de ces panneaux qui étaient renversés.
03:56Et donc, quand ce n'est pas la rémunération, quand ce n'est pas les pesticides,
03:59là, c'est une maladie.
04:01Et c'est la réponse à cette maladie qui fait exploser les agriculteurs.
04:05La colère qui explose, de nombreux rassemblements,
04:08notamment dans le sud-ouest, près de Toulouse,
04:09notamment des tracteurs qui bloquent encore ce soir l'autoroute A64.
04:14Cela rappelle, Franck Dedieu, le mouvement d'il y a deux ans,
04:16on se rappelle, avec Jérôme Bale, notamment,
04:18cette agriculteur qui est encore présente lors de ces mouvements.
04:20Oui, bien sûr.
04:21Il faut savoir que vous avez, coagule, effectivement,
04:26ce que disait Erwann Léjust, coagule toutes les colères
04:29qui sont concentrées autour du monde agricole.
04:31Vous avez celle des Gilets jaunes, les panneaux renversés.
04:34Il y a un phénomène un peu anti-vax.
04:37Il est difficile, en tant que citoyen,
04:39de ne pas faire confiance, quand même, aux services scientifiques.
04:43Vous devez postuler que les pouvoirs publics
04:47se basent, se fondent sur des considérations scientifiques, véridiques.
04:51Donc, il est très difficile, même avec un état le plus empathique,
04:54et nous le sommes à Marianne, à l'égard des paysans,
04:56de dire que ce n'est pas légitime.
04:59La question qui va se poser, en revanche, est de deux sortes.
05:01La première, c'est que lorsque vous recevez des subventions,
05:05parce qu'il est question de cela, après tout,
05:06vous ne pouvez pas reconstituer si vite que ça votre cheptel.
05:10Donc, vous avez un problème...
05:11La ministre a précisé qu'il y aurait des indemnisations
05:13autour de 100% pour 2000 euros.
05:15Oui, sans doute, mais vous ne reconstituez pas tout de suite
05:18votre cheptel et vous avez un manque à gagner.
05:20Et deuxièmement, un sujet peut-être plus large,
05:22qui est un sujet de souveraineté alimentaire,
05:24c'est que vous avez une baisse très régulière du cheptel français,
05:28qui évidemment pose la question de la souveraineté alimentaire
05:32pour les Français qui sont en droit de manger de la viande,
05:35mais également d'autres filières.
05:37Je pense à la filière, par exemple, cuir,
05:39qui se retrouve avec un problème,
05:42qui a besoin de peau de grande qualité.
05:44Filière aussi pharmaceutique,
05:46qui utilise dans une certaine mesure le cuir.
05:48Et enfin aussi, filière énergie autour de la méthanisation.
05:53Donc, ce sujet de la baisse du cheptel
05:55n'est pas simplement un sujet, je dirais,
05:58de malaise des agriculteurs,
06:01mais de souveraineté alimentaire et même de souveraineté nationale.
06:04Véronique Réisoul, Franck de Dieu, a évoqué les anti-vax,
06:07notamment sur les réseaux sociaux.
06:08Quelle réaction à ce début de nouvelle mobilisation ?
06:11Je regardais, on a 800 000 messages dans la journée
06:13et presque tous sont en soutien des agriculteurs.
06:17Dans les éléments qui sont les plus choquants,
06:19c'est les gens sont en forme d'empathie
06:22sur la réalité de ce que doivent ressentir les éleveurs.
06:24Et puis, énormément de questions sur la réalité
06:26de la vision que l'on a justement du cheptel,
06:29de la relation que l'on a aussi avec les méthodes d'élevage.
06:35Pas mal de messages qui se posent la question aussi
06:37de scientifiques ou pas scientifiques,
06:39nécessité ou pas nécessité de tuer.
06:41Et il y a quelques personnes qui sont en train de se demander
06:43et que va-t-on faire ?
06:45C'est pas tout à fait anecdotique.
06:46De ces animaux qu'on va abattre, est-ce qu'on va les manger ?
06:49Et dans ces cas-là, les gens disent
06:50mais en fait, cette situation est quand même très étonnante.
06:54Le Premier ministre Sébastien Lecornu,
06:57qui était en déplacement dans son département de l'heure aujourd'hui,
07:00Rachel Garaval-Carsel,
07:01il a affirmé tout faire, je cite,
07:03pour protéger nos éleveurs et nos élevages
07:05dans ce contexte qu'elle poids représente encore
07:07la parole politique et toutes ses promesses auprès des éleveurs.
07:10C'est difficile puisque une partie des promesses
07:14qui ont été faites au moment du mouvement début 2024...
07:19C'est Gabriel Attal à ce moment-là.
07:20C'est Gabriel Attal qui venait d'être nommé Premier ministre à ce moment-là.
07:23On se souvient de ce moment où il va en Haute-Garonne,
07:26justement, auprès de l'agriculteur qui avait mené le combat,
07:30d'abord, Jérôme Bale,
07:31avec son petit discours posé sur une botte de foin.
07:34C'est très compliqué parce qu'une partie des promesses
07:38avait été tenue via, vous vous souvenez-vous,
07:40la loi Duplomb, qui était une proposition de loi,
07:43donc d'initiative parlementaire, en l'occurrence sénatoriale,
07:46qui a elle-même provoqué un fort mouvement de rejet dans l'opinion
07:50avec la pétition qui a réuni plus de 2 millions de personnes cet été.
07:54Mais le gouvernement, de toute façon, il est bien obligé
07:56de surveiller comme un lait sur le feu les agriculteurs.
08:01Comme ça a été dit, effectivement,
08:04la crise, elle n'est jamais loin dans le domaine agricole.
08:07C'est un hasard, mais cette semaine, j'ai eu un reportage en Dordogne
08:11sur un tout autre sujet, et on voit encore, effectivement,
08:14ces panneaux de traite commune renversés,
08:17des affichettes de la coordination rurale un peu partout.
08:20Donc, on sent que, de toute façon,
08:22et les difficultés de l'agriculture sont tout autres,
08:24ce n'est pas de l'élevage là-bas,
08:25mais on sent que, de toute façon,
08:28un moindre petit problème peut faire basculer,
08:30et en l'occurrence, ce n'est pas un petit problème.
08:32En quelques mots, Erwan Bale, on peut imaginer aussi
08:34que cette mobilisation, elle prenne encore de l'ampleur
08:36avant le grand rendez-vous qui est prévu à Bruxelles,
08:38le grand rendez-vous des agriculteurs, jeudi prochain.
08:40Alors, c'est craint.
08:43Les pouvoirs publics, effectivement,
08:45vous disiez, surveillent la contestation,
08:48comme le lait sur le feu, c'est hautement inflammable.
08:51Et puis, parce que,
08:52aujourd'hui, on sent que c'est repris
08:55par les antivax,
08:57il y a déjà ce terme
08:58de Covid agricole
09:00qui est ressorti,
09:02et qui, là, fait agiter tout le monde,
09:05et notamment les pouvoirs publics,
09:06qui craignent, là encore, un embrasement.
09:08– Oui, par rapport à, il y a 4-5 ans,
09:11vous avez une crise,
09:12ou plutôt une colère,
09:13au carré,
09:13qui a pris une autre dimension.
09:14Elle était fondée sur des considérations fiscales.
09:17C'était la taxe carbone.
09:19Aujourd'hui, on sent dans le pays,
09:21et pas seulement de la part des agriculteurs,
09:23une colère montée sur des considérations normatives,
09:26en disant, mais qu'est-ce que c'est
09:27qu'on nous pond des normes
09:29de Bruxelles,
09:30de Paris,
09:31et à partir de tableurs Excel
09:33qui descendent de degré en degré
09:36jusqu'à nous,
09:37et ce n'est pas, disent-ils,
09:38légitime.
09:39Donc, vous avez colère fiscale
09:40qui prévaut,
09:42colère normative
09:42qui s'ajoute,
09:43tout cela est de mauvaise augure.
09:45– Et pour exprimer cette colère,
09:46tout à l'heure,
09:47le porte-parole de la Confédération paysanne
09:48disait sur France Info,
09:49les campagnes commencent à être en feu,
09:52avec toujours, on le rappelle,
09:53des blocages,
09:53notamment sur l'A64
09:55dans le Sud-Ouest,
09:56ce soir.
09:57C'était le 12 décembre 2015.
09:59Il y a dix ans,
10:00jour pour jour,
10:00l'accord de Paris sur le climat
10:01était adopté
10:02lors de la COP21 en France.
10:04Avec cette image,
10:05restée bien sûr dans les mémoires,
10:06ce coup de marteau
10:07de couleur verte
10:08donné par Laurent Fabius,
10:09alors président de cette COP.
10:11– Je regarde la salle,
10:13je vois que la réaction est positive,
10:15je n'entends pas d'objection,
10:17l'accord de Paris
10:18pour le climat
10:19est accepté.
10:21– Voilà, on entend les applaudissements,
10:22les acclamations du public,
10:23des ministres du monde entier
10:25réunis dans cette salle
10:26du Bourget à Paris
10:27il y a dix ans.
10:28Anne Bringo,
10:28vous êtes avec nous,
10:29directrice des programmes
10:30du réseau Action Climat.
10:32J'ai retrouvé une interview
10:33de vous il y a dix ans,
10:35en 2015,
10:36je vous cite,
10:36la dynamique existe déjà,
10:38la COP21 a renforcé
10:40une dynamique
10:40au niveau des territoires,
10:42au niveau des citoyens eux-mêmes,
10:44les choses sont en train
10:44de changer de manière phénoménale.
10:47Il y avait un très fort enthousiasme
10:48à ce moment-là,
10:49à cet instant-là.
10:50– C'est vrai qu'il y avait
10:50un enthousiasme extraordinaire
10:52parce que la COP21
10:54marquait un espoir
10:56qui était né après des mois
10:57et finalement qui a fixé un cap,
10:59un cap nouveau
11:00qui était de rester
11:02sous deux degrés
11:02de réchauffement global
11:03autant que possible
11:04un degré cinq,
11:05alors qu'à l'époque,
11:06les trajectoires nous amenaient
11:07sur un réchauffement
11:08de quatre degrés,
11:09donc une planète invivable.
11:11On voit dix ans après,
11:13finalement,
11:13on est sur une trajectoire
11:14de réchauffement
11:15à deux degrés cinq,
11:16donc il y a eu un impact
11:17de cette COP21
11:18et de l'accord de Paris,
11:20mais cet impact,
11:20il est insuffisant.
11:22Entre un degré cinq
11:23et deux degrés cinq,
11:24on a des impacts considérables,
11:26des espèces qui vont disparaître,
11:28on va avoir des dizaines
11:29de millions de personnes
11:30en plus qui vont souffrir
11:31de la faim,
11:32des îles du Pacifique
11:33qui seront submergées,
11:35des vagues de canicules
11:36encore plus nombreuses
11:37en France,
11:38et donc on voit bien
11:39qu'il faut accélérer l'action,
11:41mais on est dans un temps
11:41où il y a de plus en plus
11:42de pays qui, au contraire,
11:43freinent,
11:44comme les États-Unis,
11:45mais en France aussi,
11:46les émissions de gaz à effet de serre,
11:48elles sont en train de freiner,
11:49enfin leur baisse
11:49est en train de freiner,
11:50c'est un signe d'alarme.
11:51On va revenir pour parler
11:53d'abord de ce bilan,
11:54bien sûr,
11:55de cette COP21.
11:56Il y a dix ans,
11:56je vous propose d'écouter
11:57Jean-François Souzana,
11:58président du Haut Conseil
11:59pour le climat.
12:01On a échoué sur l'objectif
12:03de 1,5 degré,
12:04il va être dépassé
12:06dans la décennie qui vient,
12:07mais sans l'accord de Paris,
12:09le réchauffement global
12:09aurait atteint plus 4 degrés
12:11à la fin du siècle.
12:13Et aujourd'hui,
12:13on estime qu'il va être ramené
12:14à environ 2,5 ou 2,8 degrés
12:17en moyenne des modèles.
12:18L'accord de Paris a été utile
12:19parce que chaque dixième
12:21de degré compte.
12:23Cela rejoint ce que vous disiez,
12:24Anne Bringo,
12:25avec cette idée aussi,
12:26effectivement,
12:27comme on vient de l'entendre,
12:29chaque dixième de degré compte,
12:30chaque effort encore aujourd'hui
12:31compte,
12:32il ne faut pas baisser les bras.
12:33Effectivement,
12:33on entend qu'on va arriver
12:34à un degré 5,
12:35on le savait déjà,
12:36la question c'était
12:37quelle température
12:39à la fin du siècle
12:40et avec l'idée
12:41de dépasser le moins possible
12:43sur un degré 5
12:44pour pouvoir y revenir
12:45à la fin du siècle.
12:46Donc,
12:46il faut vraiment rester
12:47le plus proche possible
12:48et c'est vrai
12:49qu'il faut qu'il y ait des pays
12:50qui montrent la voie.
12:52En France,
12:53on avait une dynamique
12:54plutôt positive
12:55et puis là,
12:56ces derniers mois,
12:56on a compté
12:57au réseau Action Climat
12:5843 reculs
12:59sur les politiques environnementales
13:00rien qu'au premier semestre 2025
13:02et les résultats,
13:03ils sont très concrets.
13:05Les émissions de gaz à effet de serre,
13:06elles ne baissent plus en France
13:07depuis le début de l'année.
13:08Donc,
13:09il faut qu'il y ait un électrochoc,
13:10il faut qu'on reprenne
13:11cette transformation
13:12sachant que c'est quelque chose
13:14qui est nécessaire
13:15pour notre économie
13:16parce que les énergies fossiles
13:17dont il faut se passer,
13:18on n'en a pas.
13:19En France,
13:19on les importe
13:20et donc,
13:21c'est intéressant,
13:22d'autant plus pour l'Union européenne
13:23et pour la France
13:24de développer une économie
13:26qui se passe
13:26de ces énergies fossiles.
13:27Il faut bien comprendre
13:28la différence justement
13:29sur ces dixièmes de degrés
13:30que cela se réchauffe
13:31de 2 degrés
13:32ou de 2 degrés 5 par exemple,
13:33ce n'est pas du tout la même chose ?
13:34Du tout,
13:35à 1 degré 5,
13:36vous avez encore quelques coraux
13:37et à 2 degrés,
13:38il n'y a plus de coraux qui existent.
13:40Donc,
13:40il y a vraiment...
13:42Et des conséquences humaines
13:42pour des dizaines de millions de personnes
13:44qui vivent de la pêche,
13:45etc.
13:45Exactement.
13:46Donc,
13:46c'est vrai qu'il y a
13:47une importance cruciale
13:49à accélérer
13:49et on sait que c'est bon
13:51pour l'économie,
13:51c'est bon pour l'emploi,
13:52c'est bon pour la santé
13:53parce qu'on va avoir
13:54un régime alimentaire
13:55qui sera moins carné,
13:57plus végétal
13:58et avec une viande
13:59produite localement,
14:00j'adresse mon soutien
14:02aux éleveurs
14:02qui sont malheureusement
14:03touchés par cette crise
14:04très grave.
14:06On aura également
14:06un air plus sain
14:07puisqu'on aura moins
14:08d'essence ou de diesel
14:10dans nos voitures.
14:11Donc,
14:11c'est quelque chose
14:12qui est positif
14:13mais il faut aller
14:14dans ce sens,
14:15il faut que les politiques publiques
14:16s'orientent dans ce cap.
14:17C'est ce qu'on espère
14:18avec cette nouvelle feuille de route
14:19sur le climat
14:20que la France
14:21vient de mettre
14:22pour une dernière consultation
14:24en ligne aujourd'hui.
14:25Et sur laquelle
14:26on va revenir
14:27Erwan Benezé.
14:27On a parlé de cet enthousiasme
14:28il y a 10 ans
14:29de cette COP21
14:29depuis le soufflé
14:30et largement retombé.
14:32On l'a vu encore
14:32avec la COP30 au Brésil
14:33ces dernières semaines
14:34à Belém.
14:35Il y a un côté
14:35gueule de bois
14:36aujourd'hui,
14:37un peu mondial
14:38puisque il y a
14:39ces images d'enthousiasme
14:41c'était il y a 10 ans
14:42et ça semble aujourd'hui
14:43tellement loin
14:44et vous avez
14:44des pays aujourd'hui
14:46qui sont revenus dessus.
14:48Les Etats-Unis
14:49vont ressortir
14:49pour la deuxième fois
14:50en 2026
14:51de l'accord de Paris
14:53et même en France
14:55qui se voulait être
14:56une sorte de tête de pont
14:57de la décarbonation
14:59les efforts sont en train
15:01de s'amenuiser.
15:04On a l'impression
15:05que les pouvoirs publics
15:05baissent un peu les bras.
15:07Je rappelle
15:07le bilan prévisionnel
15:09de RTE
15:09il y a sorti
15:11il y a quelques jours
15:12sur les estimations
15:13de consommation électrique
15:14et donc de transition énergétique
15:15et qui dit
15:17qu'aujourd'hui
15:18on ne va pas suffisamment loin
15:20et donc il n'y a pas suffisamment
15:21d'électrification décarbonée
15:22pour la France.
15:23ça explique en partie
15:25le fait que
15:25les émissions de gaz
15:27à effet de serre
15:28sont en train
15:28de repartir
15:31de plus belle
15:32en France.
15:33Sur la mobilité
15:34il y a quelques
15:35leviers
15:38à venir.
15:40L'Europe
15:40va présenter
15:41la semaine prochaine
15:42peut-être
15:44des mesures
15:45d'assouplissement
15:46sur 2035
15:47et la commercialisation
15:49des voitures électriques.
15:50Donc on voit
15:51sur plusieurs points
15:52un recul
15:55qui n'est pas bon
15:57qui n'est pas un bon signe
15:58pour justement
15:59ces gaz à effet de serre.
16:02Rachel Garabal-Carsel
16:03Anne Bringo
16:03évoquait
16:04ce projet
16:05de troisième stratégie
16:06nationale bas carbone
16:07présenté.
16:09Aujourd'hui
16:09on a le sentiment
16:10qu'il n'y a plus
16:11ou qu'il n'y a pas
16:11cette volonté politique
16:12de remettre aujourd'hui
16:13le sujet de l'environnement
16:14en haut de la pile.
16:15En fait
16:16la volonté politique
16:18elle s'est un peu évanouie
16:19pas qu'en France, en Europe
16:21dans le monde
16:21elle s'est un peu évanouie
16:23à mesure que
16:24la crise économique
16:26est là
16:27d'une certaine manière
16:28l'inflation
16:29la guerre en Ukraine
16:30les coûts de l'énergie
16:32etc.
16:33et on voit partout
16:34que désormais
16:36Mais le thème était absent
16:38par exemple déjà
16:39de la campagne de 2022
16:40c'est-à-dire que
16:41Tout à fait
16:41Alors c'était certes
16:42le début de la guerre en Ukraine
16:43mais même les mois précédents
16:44le sujet n'était plus là.
16:45Non non c'est vrai
16:46vous avez raison
16:47mais parce que
16:48comment dire
16:48quand le problème
16:50il est économique
16:51c'est ça qui redevient
16:53la priorité
16:54dans la tête des gouvernants
16:55et dans la tête
16:56des citoyens
16:57je vous prends un exemple
16:58par exemple
16:58le Canada
16:59qui n'est pas dans notre situation
17:01puisque lui
17:01il produit du pétrole
17:03mais qui avait
17:04des objectifs
17:05relativement ambitieux
17:06à l'époque Trudeau
17:07qui d'ailleurs
17:08avait pris le pouvoir
17:08juste avant la COP
17:09à Paris
17:11Depuis que Donald Trump
17:13a mis ses droits de douane
17:14très fortement
17:15sur le Canada
17:15la priorité du Canada
17:17c'est de réussir
17:18à transformer
17:19un peu son économie
17:20et donc faciliter
17:22les permis de construire
17:23pour des mines
17:24de terres rares
17:25pour aussi
17:27des pipelines
17:27pour son industrie pétrolière
17:30et là
17:30où les populations
17:31étaient très rétives
17:32à ces constructions-là
17:33il y a 5 ou 10 ans
17:35aujourd'hui
17:35elles y sont plutôt favorables
17:37donc
17:37il n'y avait pas besoin
17:39de beaucoup plus
17:39pour que les politiques
17:40suivent ce mouvement-là
17:41pas d'anniversaire aujourd'hui
17:43pas de célébration
17:44on va dire
17:44pour ce dixième anniversaire
17:45il y a eu tout juste
17:46une cérémonie
17:46au ministère de l'écologie
17:48mais guerre plus
17:49Véronique Raissoul
17:50sur les réseaux sociaux
17:51il y a eu plus
17:52de célébrations d'actions
17:53comme Greenpeace
17:54ou COP21 non violente
17:56qui en menaient des actions
17:58pour rappeler
17:58que l'inaction
17:59était plutôt le résultat
18:01et pour vous donner
18:01une idée des volumes
18:02je vous ai dit tout à l'heure
18:03800 000 messages
18:05dans la journée
18:06sur les agriculteurs
18:075 000 messages
18:09sur la COP21
18:10en fait
18:11les gens
18:12ça leur semble loin
18:14en revanche
18:15il y a eu
18:15plus de 1,6 million
18:17de messages
18:17cette semaine
18:18sur le réchauffement climatique
18:19les enjeux
18:19donc en fait
18:20c'est dissocié
18:21ils ont l'impression
18:22que ces mouvements
18:23même si c'était formidable
18:24il y a dix ans
18:25ça n'a pas tant d'action
18:26que ça
18:26et les uns et les autres
18:28finissent par se dire
18:28pour des raisons
18:29sans doute économiques
18:31qu'il y a d'autres façons
18:32et en fait
18:33il y avait plus de messages
18:34sur les déclarations
18:35de la Chine
18:36qui a dit que
18:37pour la première fois
18:38ils s'engageaient
18:38à baisser de 7 à 10%
18:40leurs émissions
18:41d'ici 2035
18:42qui redonnent
18:43un petit espoir
18:44dans l'opinion public
18:45en disant
18:45peut-être que
18:46si les pays émergents
18:48ou des pays aussi polluants
18:50que la Chine
18:51commencent à prendre conscience
18:52ça peut-être bouger
18:53mais globalement
18:54c'est plus une grande
18:55désespérance
18:56face à la situation
18:57en se disant que
18:58même quand les états
18:59s'unissent
19:00même quand il y a
19:01des grandes actions
19:01ça ne donnerait
19:02à ne finir
19:02une réaction
19:04à ce peu d'engouement
19:06on va dire
19:06ces 5000 commentaires
19:08c'est vrai
19:08que si on regarde
19:09comme 21
19:09il n'y a peut-être
19:10pas beaucoup de postes
19:11si on regarde
19:12Accord de Paris
19:12peut-être un peu plus
19:13et surtout
19:16c'est des choses
19:17qui portent d'autres noms
19:18en fait
19:18on parlait
19:19de la guerre en Ukraine
19:20en fait
19:20à la guerre en Ukraine
19:21on s'est dit
19:21ah
19:21en dépendant du gaz ukrainien
19:23il faut faire quelque chose
19:24c'est un enjeu climatique
19:25on voit
19:27les véhicules électriques
19:28par exemple
19:2826% de parts
19:30de véhicules électriques
19:31dans les ventes
19:32de véhicules neufs
19:33en novembre
19:33c'est quelque chose
19:34qui était assez inattendu
19:35qui est lié au fait
19:36que les constructeurs automobiles
19:38ont enfin décidé
19:39avec la pression
19:40y compris
19:41des ONG
19:42de produire
19:43des petits véhicules électriques
19:44abordables
19:45et on voit que ça marche
19:46donc il y a des réussites
19:47ça ne va pas assez vite
19:48mais il y a des choses
19:49qui vont dans le bon sens
19:50la rénovation des logements
19:51on ne met pas forcément ça
19:52sous l'angle climat
19:53mais c'est un enjeu clé
19:55pour la précarité énergétique
19:56mais aussi pour baisser
19:57la facture d'énergie
19:57on peut dire en quelque sorte
19:58que la COP21 a permis
19:59de limiter les dégâts
20:00et puis de lancer
20:01ou de mettre sur les rails
20:01certaines choses aussi
20:02c'est ça
20:02ça a mis quand même
20:03sur les rails
20:04des actions
20:05qui étaient nécessaires
20:06maintenant simplement
20:07il faut les accélérer
20:08il faut bien avoir conscience
20:09que ce n'est pas juste
20:10pour le climat
20:10mais que ça sera vraiment bénéfique
20:12pour les santé
20:13et du coup
20:14les dépenses de santé
20:15si on regarde
20:16les dépenses budgétaires
20:17ça sera bon pour le pouvoir d'achat
20:19parce qu'on l'a vu
20:20avec la guerre en Ukraine
20:21si vous avez un pays
20:22qui vous exporte
20:24du pétrole
20:25gaz
20:25qui décide de le couper
20:26du jour au lendemain
20:27vos factures
20:28elles vont exploser
20:29donc il faut aller très vite
20:30sur la sortie des fossiles
20:31et il y a des enjeux
20:32d'emploi aussi
20:33on sait que sur la renouvelable
20:34certains pourraient être tentés
20:36de freiner les énergies renouvelables
20:37il y a énormément d'emplois
20:39en France
20:40et des industries
20:41qui commencent à s'installer
20:43de manière importante
20:43on essaie de relocaliser
20:45la production de panneaux solaires
20:47de production de batterie également
20:49donc il y a des enjeux
20:50industriels conséquents
20:51voilà c'est tout ce sous-arbre
20:53dont on entend parler
20:54mais sur lequel on ne met pas
20:55forcément les tickets de climat
20:56simplement il va falloir accélérer
20:58parce que pour l'instant
20:59ça ne va pas assez vite
20:59et aider surtout les ménages
21:01qui n'ont pas accès
21:02pour l'instant
21:03à ces solutions
21:03la rénovation performante
21:05de leur logement
21:05un petit véhicule électrique
21:07du train moins cher
21:09c'est ça maintenant l'enjeu
21:10c'est d'aider vraiment
21:11ceux qui en ont besoin
21:11on a parlé du volontarisme politique
21:13Franck Dedieu
21:14qu'en est-il selon vous
21:15de l'enthousiasme citoyen
21:17disons après cette COP ?
21:18il y a presque une contradiction
21:21entre des politiques
21:23qui fassent caméra
21:24se disent qu'ils sont partie prenante
21:28dans la lutte contre le réchauffement climatique
21:29et puis le quotidien
21:31parce que votre démonstration
21:32n'est tout à fait juste
21:33c'est-à-dire qu'on s'aperçoit
21:35que l'écologie mêle
21:38le localisme
21:40la création d'emplois
21:41l'indépendance énergétique
21:43sauf que
21:44dans la tête
21:45des gouvernants
21:46ces objectifs-là
21:48sont réalisables
21:48à long terme
21:49et ils sont soumis
21:50et on le voit bien
21:51à des objectifs
21:52de court terme
21:53songez que pour
21:54satisfaire
21:55au niveau de la France
21:58notre objectif
21:59de baisse
21:59de CO2
22:00il faut en gros
22:01investir
22:0280 milliards
22:03par an
22:04jusqu'en 2030
22:05c'est-à-dire que c'est plus
22:06que le budget
22:07de l'éducation nationale
22:07et nous sommes nous-mêmes
22:09un peu schizophrènes
22:09c'est-à-dire qu'on a des émissions
22:12où on se dit
22:12lorsqu'il s'agit
22:13de commenter
22:14les écarts de taux d'intérêt
22:16sur la dette
22:16par rapport à l'Espagne
22:17et à l'Italie
22:18on dit
22:18ah mais non
22:18vous comprenez
22:19on n'arrive pas
22:19à baisser les dépenses
22:20on s'en est trop
22:21on s'en est trop
22:22et là on dit
22:22dans la mesure
22:23où on parle
22:24d'un sujet
22:25avec une certaine
22:26schizophrénie
22:26pardon de le dire
22:27on dit
22:2880 milliards
22:29il faut les mettre
22:30sur la table
22:30etc
22:30donc il faut se mettre
22:31quelque part
22:32à la place des gouvernants
22:33et se dire
22:34ils sont quand même
22:35soumis à des objectifs
22:36de court terme
22:38et puis se pose la question
22:39mais je vois
22:39que vous êtes impatient
22:40je me pose la question
22:41à mon avis
22:42je vous soumets ça
22:44Anne
22:44à la question
22:47c'est à dire que
22:47peut-être qu'il faut
22:48acter le fait
22:49que le multilatéralisme
22:51ne marche plus
22:52et que cette stratégie
22:53du Coulibri
22:54qui est plus modeste
22:55qui consiste à dire
22:56on va le faire
22:57nous-mêmes
22:57à l'échelon national
22:59régional
23:00c'est à dire
23:00ce qui dépend
23:01de notre souveraineté
23:02et bien peut-être
23:03que c'est une piste
23:04pour améliorer les choses
23:06Asselgar Valcarcel
23:07et puis Anne Bringo
23:08je ne suis pas du tout d'accord
23:09avec ce que vous venez de dire
23:10précisément
23:11pourquoi ça nous paraît
23:13peut-être très loin
23:14la COP21
23:14c'est que c'est l'un des derniers
23:16grands exemples
23:16de multilatéralisme réussi
23:18aujourd'hui
23:20quand on lit les récits
23:21qui sont faits
23:22de ce qui s'est passé
23:22il y a 10 ans
23:23ça nous paraît
23:23de la science-fiction
23:24tant il serait impossible
23:26que le président américain
23:27puisse rencontrer
23:28le président
23:28le président américain
23:30rencontre effectivement
23:31le président russe
23:32mais dans ce genre
23:33de cénacle
23:34multilatéral
23:36où ils prennent tous la parole
23:37sur un même objet
23:39au contraire
23:40c'est pour le coup
23:41un exemple
23:41que le multilatéralisme
23:42ça marche
23:43et que quand
23:44ça ne marche plus
23:45et que quand
23:45malheureusement
23:47quand le président
23:48des Etats-Unis
23:48qu'on le veuille ou non
23:49donne le la
23:50malgré tout
23:51décide de s'en retirer
23:53il justifie
23:54que plein d'autres pays
23:55s'en retirent
23:57ou fassent moins d'efforts
23:58mais je ne suis pas sûr
23:59que ce soit l'Europe
24:00avec ses petits bras
24:01contre le reste du monde
24:03qui arrivera
24:03à faire quelque chose
24:04L'Europe doit s'allier
24:06effectivement à d'autres pays
24:07ça veut dire aussi
24:08une solidarité internationale
24:09renforcée
24:10avec les pays
24:10les plus pauvres
24:11qui souffrent
24:12du changement climatique
24:13et qui n'ont pas
24:14les moyens
24:14de s'adapter
24:15ou de faire leur transition
24:16mais je voulais revenir
24:17sur les 80 milliards
24:20d'investissements
24:21c'est pas de l'argent public
24:22on parle d'investissements
24:24pour tout le monde
24:24vous achetez un véhicule électrique
24:26ça compte dans les 80 milliards
24:27vous rénovez votre logement
24:29en tant que particulier
24:30ça compte dans les 80 milliards
24:31c'est l'argent des entreprises
24:32des particuliers
24:33des collectivités
24:34et de l'État
24:36non non c'est pas que
24:37c'est vraiment
24:37tous les investissements
24:38de tous les acteurs
24:39effectivement il faudra aussi
24:41augmenter la part
24:42d'argent public
24:43mais c'est important
24:44parce que si on le fait pas
24:46on laisse une dette écologique
24:47incroyable à nos enfants
24:49parce que le coût de l'inaction
24:50sera beaucoup plus élevé
24:52que le coût de l'action actuellement
24:53En fait on a fait deux constats
24:56on le savait
24:56on en a parlé au moment
24:57de la COP 21
24:58mais on s'est pris
24:59en pleine figure
24:59deux constats
25:00le premier c'était
25:01pour mettre en place
25:02cette transition énergétique
25:03un ça allait coûter
25:04très très très cher
25:06on parle de ces 80 milliards
25:07alors c'est le rapport
25:08Pisaniféri effectivement
25:09où il explique
25:10que ça devrait normalement
25:11être équitablement réparti
25:13un tiers l'État
25:13un tiers le privé
25:14un tiers les ménages
25:16et donc avec un souci d'équité
25:20et puis le deuxième point
25:23sur le fait que ça va coûter
25:24très cher
25:25c'est que ça risque
25:26de peser socialement
25:27et qu'il va falloir
25:28changer ses habitudes
25:30on parle là
25:30de la colère des agriculteurs
25:31derrière il y a aussi
25:32les habitudes de consommation
25:34qui doivent changer
25:35on parle d'aujourd'hui
25:37des ressources en protéines
25:38avec les insectes
25:39avec les légumineuses
25:41il y a toutes sortes de choses
25:42mais en tout cas
25:43il va falloir changer
25:44profondément sa manière de vivre
25:46et peut-être que les Français
25:47ne sont pas encore
25:48complètement prêts à le faire
25:49On a fait un bilan
25:50sur les dix dernières années
25:51Anne Bringo
25:51qu'est-ce qu'on va se dire
25:52dans dix ans ?
25:53Qu'est-ce qu'il faut se souhaiter ?
25:54Il faut se souhaiter
25:55qu'on aura réellement changé
25:56dans dix ans
25:57si on suit
25:59je crois que c'est en 2030
26:01ce qui est prévu
26:01dans le plan français
26:02c'est 66% de véhicules électriques
26:04dans les véhicules neufs vendus
26:06dans dix ans
26:07normalement on ne vend plus
26:09de véhicules essence
26:10et diesel neufs
26:12c'est un sujet
26:12qui fait débat
26:14mais c'est extrêmement important
26:16en fait le cap
26:17c'est on ne consomme plus
26:18d'énergie fossile en 2050
26:20pour la mobilité
26:21hormis les avions
26:22Mais la semaine prochaine
26:23l'Europe va peut-être
26:24annoncer des modérations
26:28des aménagements
26:28des assouplissements
26:29c'est le terme que je cherchais
26:31il faut ne pas craindre
26:33que ce soit une reculade
26:35il faut faire attention
26:36à ce que ce ne soit pas
26:37une reculade
26:37que ce ne soit pas
26:37un pied dans la porte
26:38qui fait que finalement
26:40on va repousser l'échéance
26:41et comme vous le disiez
26:42très justement
26:42plus on attend
26:43plus ça va nous coûter cher
26:44Avec pour l'instant
26:44la commission européenne
26:45qui assure que le calendrier
26:46lui ne bougera pas
26:48et l'objectif de 2035
26:49qui restera le même
26:50on rappelle aussi
26:51que la France attend toujours
26:52sa stratégie nationale
26:53pour la transition écologique
26:54et la programmation
26:56pluriannuelle
26:56de l'énergie
26:57on aurait pu en parler des heures
26:59merci Anne Bringo
27:00d'être venue ce soir
27:01dans les informés
27:01directrice des programmes
27:03au réseau Action Climat
27:04la seconde partie
27:05des informés
27:06dans un instant
27:0620h et 31 minutes
27:08sur France Info
27:08Et l'info c'est avec Stéphane Milhomme
27:15Des agriculteurs bloquent
27:16une autoroute au sud de Toulouse
27:18et y installent un campement
27:20mais ce n'est pas
27:21la seule opération en cours
27:22et en Ariège
27:23comme dans le Doubs
27:24en Haute-Loire
27:24comme dans le département
27:26de la Manche
27:26ces éleveurs font monter
27:27la pression face au gouvernement
27:29ils contestent l'abattage
27:30d'un troupeau
27:31en cas de découverte
27:32d'un cas de dermatose nodulaire
27:34ce mal qui touche les bovins
27:36la ministre Annie Gennevard
27:37le souligne
27:38pour sauver la filière
27:39l'abattage est la seule solution
27:41elle a aussi élargi
27:43la zone de vaccination
27:44des animaux
27:45autour de deux foyers
27:46récents dans le sud-ouest
27:48un automobiliste
27:49a été interpellé en Isère
27:50soupçonné d'avoir
27:51mortellement atteint
27:52un cycliste à Novalese
27:53en Savoie
27:54et d'avoir pris la fuite
27:56dans le département voisin
27:57le drame s'est produit
27:58en milieu d'après-midi
27:59selon ici Pays de Savoie
28:00ex-France Bleu
28:01la victime âgée
28:02d'une cinquantaine d'années
28:03n'a pas survécu
28:04à ses blessures
28:05les responsables européens
28:07rencontreront
28:07Volodymyr Zelensky
28:08lundi à Berlin
28:09en attendant
28:10ses alliés de l'Ukraine
28:11demandent des garanties
28:13de sécurité aux américains
28:14avant toute concession
28:15territoriale
28:16face à la Russie
28:17une annonce ce soir
28:18de l'Elysée
28:19pendant ce temps
28:20la Turquie
28:20appelle à une suspension
28:22des attaques
28:23contre les ports
28:24et les infrastructures
28:25énergétiques
28:25réaction après
28:27qu'un navire
28:27de transport turc
28:28a été endommagé
28:29dans une frappe aérienne
28:30russe
28:31près de la ville portuaire
28:32ukrainienne d'Odessa
28:33et après la demande du président Erdogan
28:35à Vladimir Poutine
28:36d'épargner les infrastructures
28:38énergétiques
28:39dans le conflit
28:40Charles III évoque son quotidien
28:42face au cancer
28:43près de deux ans
28:44maintenant
28:44après avoir révélé sa maladie
28:46le roi va s'adresser ce soir
28:48aux Britanniques
28:48à travers une interview
28:50enregistrée à la télévision
28:51jusqu'à présent
28:52le souverain
28:52de Grande-Bretagne
28:53a parlé d'un cancer
28:54impressionnant
28:55et parfois effrayant
28:57mais sans en révéler la nature
28:58le mondial de handball
29:00c'est fini pour les françaises
29:01elles ont été battues
29:02en début de soirée
29:03à Rotterdam
29:0419 à 23
29:05les allemandes
29:06rencontreront les gagnantes
29:07de l'autre demi-finale
29:09entre les Pays-Bas
29:09et la Norvège
29:10France Info
29:1320h
29:1521h
29:16France Info
29:17les informés
29:18Victor Matel
29:20avec ce soir
29:20Franck Dedieu
29:21rédacteur en chef
29:22chez Marianne
29:23Rachel Garabal-Carselle
29:24journaliste politique
29:25et autrice de la newsletter
29:26Blogs et Parti
29:27Erwan Benezet
29:28du service économie
29:29du Parisien
29:30aujourd'hui en France
29:31et Véronique Reissoul
29:32présidente de
29:33Backbone Consulting
29:34et spécialiste
29:35des réseaux sociaux
29:36l'environnement
29:37nous en parlions à l'instant
29:38avec la COP21
29:39qui passe aussi bien sûr
29:41par l'éducation
29:42à l'école
29:43la cour des comptes
29:44elle se penche une nouvelle fois
29:45sur les heures de cours
29:46au collège
29:47et sur les enseignants
29:48non remplacés
29:49quand ils sont absents
29:50combien d'heures
29:51représentent ces non-remplacements
29:52explications avec
29:53Noémie Bonin
29:54spécialiste des questions
29:55d'éducation
29:55à France Info
29:57Selon la cour des comptes
29:58ça représente 9%
29:59du total d'heures
30:00d'un collégien dans le public
30:02en gros j'ai fait le calcul
30:03c'est l'équivalent
30:03d'environ 3 semaines
30:05de cours perdues
30:06chaque année
30:07c'est loin d'être négligeable
30:08c'est un chiffre
30:09en légère baisse
30:10depuis 2 ans
30:11mais plus élevé
30:12qu'en 2018
30:13l'immense majorité
30:14de ces heures
30:15d'enseignement perdues
30:15c'est à cause
30:16du non-remplacement
30:17des professeurs absents
30:18que ce soit pour
30:19raison de santé
30:19mais aussi pour des motifs
30:21liés à leur métier
30:22des réunions pédagogiques
30:23des formations
30:24ça représente
30:25un tiers des absences
30:26le reste c'est à cause
30:27de postes tout simplement
30:28non pourvus
30:29ou d'établissements
30:30fermés en période d'examen
30:31souvent en fin d'année
30:32La cour des comptes
30:33qui rappelle que cet enjeu
30:35du remplacement
30:35des professeurs
30:36a été érigé
30:37en politique prioritaire
30:38de gouvernement
30:38en 2023
30:40mais dit la cour
30:40avec des résultats décevants
30:41avec pourtant des budgets
30:42qui ont beaucoup augmenté
30:44Sophie Vénétité
30:45la secrétaire générale
30:46du SNES
30:47FSU
30:47principale syndicat
30:49d'enseignants du second degré
30:50estime sur France Info
30:50que le principal facteur
30:51de ces heures de cours
30:53non remplacées
30:53c'est le manque de recrutement
30:54de professeurs
30:55au sein de l'éducation nationale
30:57Le problème du remplacement
30:58c'est d'abord
30:59qu'on n'a pas suffisamment
31:00d'enseignants
31:00pour mettre devant les élèves
31:02y compris quand il y a
31:03des absences
31:04et parfois des absences
31:05de longue durée
31:05et prévisibles
31:06un exemple qui est assez frappant
31:08tous les ans
31:09nous avons des situations
31:10de professeurs
31:11qui sont en congé maternité
31:12donc c'est quand même
31:12quelque chose
31:13qui est très largement prévisible
31:14et qui ne sont pas
31:15remplacés immédiatement
31:16donc c'est bien la preuve
31:17que la principale solution
31:19qui est à chercher
31:20qui est à creuser
31:21qui est à développer
31:22de la part du ministère
31:24c'est le recrutement
31:25des enseignants
31:25et pour ça
31:25la revalorisation
31:26de nos métiers
31:27Franck de Dieu
31:27le problème c'est ça
31:28c'est le recrutement
31:30le manque de professeurs
31:31Oui ce qui ressort
31:32de cette étude
31:33c'est que d'abord
31:34ce sont des absences
31:34dites institutionnelles
31:36c'est-à-dire ce qui a été donné
31:37en partie
31:37on sait qu'on peut appréhender
31:40l'éducation nationale
31:41peut appréhender
31:42c'est absolument pas
31:42que les profs
31:44sont plus absents
31:44que les autres
31:45c'est pas vrai
31:45ils sont aussi absents
31:47que les autres
31:47ils sont moins absents
31:49que par exemple
31:49les fonctionnaires
31:51des collectivités locales
31:52et effectivement
31:53la question
31:54est celle du recrutement
31:55et connexe
31:56même s'il n'y a pas
31:57que cela
31:58dont il s'agit
31:59c'est la question
32:01des salaires
32:01vous voyez
32:02les professeurs
32:02sont moins payés
32:03que dans les autres pays
32:04beaucoup moins
32:05il y a eu des efforts
32:06qui ont été faits
32:07notamment sur les
32:07jeunes professeurs
32:09mais vous avez
32:09tout un
32:10les milieux de carrière
32:12vous avez un déficit
32:13de paiement
32:14qui est absolument
32:16anormal
32:17absolument scandaleux
32:18et effectivement
32:19vous ne pouvez pas
32:20je dirais
32:21faciliter le recrutement
32:24si vous ne payez pas
32:27bien les profs
32:27je veux dire
32:28quelque part
32:28l'éducation nationale
32:32le rapport qu'elle a
32:34avec les professeurs
32:35est quand même lié
32:38au salaire
32:40qu'on peut bien lui accorder
32:41si on dévalorisait
32:43mal payé les professeurs
32:45c'est dévaloriser
32:45leur fonction
32:46problème d'attractivité
32:47Rachel Garaval-Carselle
32:49et puis problème aussi
32:50de continuité
32:51peut-être des politiques
32:52éducatives
32:52on en est au 7ème
32:53ministre de l'éducation
32:55depuis 2022
32:56depuis le début
32:56du second mandat
32:57d'Emmanuel Macron
32:58oui bah forcément
32:59la valse des ministres
33:00d'éducation
33:01n'aide pas à avoir
33:02une politique
33:02un peu cohérente
33:04au fond depuis 2022
33:06on a l'impression
33:06qu'il s'est passé des choses
33:07pendant les 6 mois
33:09où Gabriel Attal
33:10a été au ministère
33:11et encore c'était quand même
33:12en partie
33:13pas mal de communication
33:14il n'en reste pas
33:15beaucoup de choses
33:16dans les faits
33:17aujourd'hui
33:17mais en vérité
33:18je vous dirais
33:19qu'on paye aussi
33:20comment dire
33:22une campagne
33:25de réélection
33:25d'Emmanuel Macron
33:26où il a traité
33:28peu de thèmes
33:29est-ce qu'on a
33:29souvenir de quelque chose
33:31qu'il aurait dit
33:31sur l'éducation
33:32pour son second mandat
33:33non en vérité
33:34pas vraiment
33:35donc la valse des ministres
33:37masque un peu ça
33:38je me souviens
33:38d'ailleurs sur l'attractivité
33:40pour revenir sur l'attractivité
33:41des professeurs
33:42je me souviens que
33:43l'an dernier
33:44au moment du vote
33:45du budget
33:45début 2024
33:46sous François Bayrou
33:48une partie de ce qui avait été
33:50concédé au parti socialiste
33:51c'était
33:51alors j'ai un doute
33:52si c'était des
33:534000 postes en plus
33:54ou la non-suppression
33:56de 4000 postes
33:57j'ai un petit doute là-dessus
33:57mais en tout cas
33:58le Sénat en tout cas
33:59vient de valider
33:59tout récemment
34:00la proposition
34:01effectivement
34:01de supprimer
34:02ces 4000 postes
34:03voilà mais à l'époque
34:03donc ils étaient
34:04maintenus en tout cas
34:06provisoirement
34:06mais on entendait
34:08dans les couloirs
34:08de la coalition gouvernementale
34:11que ça ne coûtait pas
34:11très cher
34:12puisque de toute façon
34:12il n'y a pas de candidat
34:14c'est ça le problème
34:15effectivement
34:15aujourd'hui
34:16dans l'éducation nationale
34:18les concours
34:18qui n'attirent plus
34:19effectivement
34:20on l'a entendu
34:20à Rouen Benezé
34:21il y a pourtant
34:21plus de moyens
34:22plus 52%
34:23de moyens en plus
34:25pour le
34:25pallier l'absence
34:27de ces professeurs
34:28et pourtant
34:29les solutions
34:29ne sont pas là
34:30alors je ne suis pas
34:30allé vérifier
34:31l'exactitude
34:31de ces chiffres
34:32parce que parfois
34:33dans les augmentations
34:33le diable se cache
34:34dans les détails
34:35et il faudrait
34:36aller voir
34:37ce qu'on appelle
34:38par augmentation
34:38des moyens
34:39moi il y a
34:40plusieurs choses
34:41clairement ce que disait
34:41ce matin
34:42le responsable
34:42de la FCPE
34:43les parents d'élèves
34:44sur France Info
34:44c'était voilà
34:45il y a de l'argent
34:45mais le vivier n'est pas là
34:46ce qu'on disait à l'instant
34:47le vivier de professeur
34:48déjà c'est le serpent
34:49qui se mord la queue
34:50parce qu'aujourd'hui
34:51effectivement
34:51on ne donne plus envie
34:52aux personnes
34:53d'embrasser
34:56la fonction
34:58d'enseignant
34:58et donc
35:00même quand ils y sont
35:01les enseignants
35:03tombent plus malades
35:04c'était aussi
35:04une des conclusions
35:05du rapport
35:05de la Cour des comptes
35:06et donc
35:06il faut les remplacer
35:07sauf qu'il n'y a personne
35:08pour les remplacer
35:09et en fait
35:09vous arrivez
35:11à une situation
35:12qui va en s'empirant
35:13il y a quelque chose
35:14qui m'avait frappé
35:15vous parliez
35:16des sept ministres
35:17de l'éducation
35:18il y en a un
35:19précédent
35:20de celui
35:21d'aujourd'hui
35:22d'Edouard Geffray
35:23qui disait
35:24qu'il y a
35:26le vieillissement démographique
35:27on a moins d'élèves
35:28donc s'il y a moins d'élèves
35:29il faut baisser
35:29les effectifs des enseignants
35:31ce qui est un des arguments
35:31effectivement avancés
35:32même encore aujourd'hui
35:33on a vraiment l'impression
35:34qu'il y a une déconnexion
35:34face à la réalité scolaire
35:36parce que
35:37justement
35:37c'est le moment
35:39d'essayer de rétablir
35:40un petit peu
35:40un déséquilibre
35:41qui s'est accentué
35:42au fur et à mesure
35:43des années
35:44et donc
35:45on se dit
35:46qu'il n'y a pas
35:47de vision précise
35:48et
35:49comment dire
35:52réaliste
35:53de ce que vivent
35:54les enseignants
35:55tous les jours
35:55ces réflexions
35:56on les retrouve
35:57Véronique Rysoul
35:57sur les réseaux
35:58oui
35:58c'est surtout
35:59des enseignants
35:59et des professionnels
36:00de l'éducation
36:01qui ont commenté
36:02le rapport
36:02mais globalement
36:03il y avait trois sujets
36:04qui ressortaient
36:05le premier
36:05c'est le système
36:06d'affectation
36:07et l'accompagnement
36:07des jeunes enseignants
36:09où ils disaient
36:09qu'ils vont souvent
36:10dans des zones
36:11qui sont difficiles
36:11qu'ils sont loin
36:12de chez eux
36:13qu'ils sont mal payés
36:13qu'ils ne sont pas
36:14accompagnés
36:14donc ça explique aussi
36:15la difficulté
36:16le deuxième
36:17c'est
36:18les salaires
36:19évidemment
36:19et les conditions
36:20de travail
36:20qui sont pointées
36:21mais surtout
36:22rappelez
36:23qu'il y avait
36:23des disparités
36:23assez incroyables
36:25dans les territoires
36:26et dans les différentes zones
36:27et selon
36:27les types d'établissements
36:28on ne l'a pas précisé
36:29milieu rural
36:30plus touché
36:30dans les zones aussi
36:31d'éducation prioritaire
36:33et puis selon
36:33les matières aussi
36:34selon les matières
36:35donc en fait
36:36en disant
36:36bon bien sûr
36:37c'est un chiffre global
36:38et il faut un chiffre global
36:39pour que ce soit percutant
36:40mais qu'il y a
36:40une vraie disparité
36:42et surtout
36:43territoriale visiblement
36:44et c'était là-dessus
36:45que les parents d'élèves
36:46en particulier
36:47se plaignaient le plus
36:48Franck Dedue
36:48un dernier mot
36:49oui je voulais rajouter
36:50évidemment
36:50cette disparité
36:52au niveau des réseaux
36:53d'éducation prioritaire
36:54mais également
36:55en 2023
36:57on a essayé
36:58quand même
36:58de prendre
36:59le problème
36:59après le corps
37:00et
37:00de monter
37:02ce qu'on appelait
37:03le pacte enseignant
37:05où on devait
37:06au sein même
37:07au sein même
37:08des établissements
37:09solliciter
37:10des professeurs
37:11contre des augmentations
37:12qui ne sont pas
37:12des augmentations
37:13de salaire
37:13mais des primes
37:14de suppléer
37:16à l'absence
37:17ça n'a pas marché
37:18je pense que c'était
37:18le gouvernement
37:20avait pour objectif
37:21de résoudre
37:2240% du problème
37:23il se trouve
37:24que c'est à peu près
37:2512% du problème
37:26donc ça n'a pas
37:27véritablement marché
37:28seulement un quart
37:28des enseignants environ
37:29Exactement
37:30et donc si vous voulez
37:31l'idée
37:32qui est manifestée
37:34par les syndicats
37:34et qui s'entend
37:35c'est de se dire
37:36nous il ne s'agit pas
37:37d'avoir des primes
37:38supplémentaires
37:39mais d'avoir
37:40des salaires supplémentaires
37:42qui ont un caractère
37:43beaucoup plus pérenne
37:44Et ce rapport
37:44donc de la cour des comptes
37:46sur les enseignants
37:47n'ont remplacé
37:48notre dernier thème
37:49ce soir
37:50dans les informés
37:51il concerne
37:52la guerre en Ukraine
37:53Guillaume Laganne
37:54nous a rejoint
37:55bonsoir
37:55et bienvenue
37:56maître de conférence
37:57à Sciences Po
37:57spécialiste des questions
37:58de défense
38:00et de relations
38:00internationales
38:01auteur de ce livre
38:02Géopolitique de l'Europe
38:03crépuscule
38:04d'une puissance
38:05point d'interrogation
38:06je le précise
38:07c'est important
38:07aux presses universitaires
38:09de France
38:10Kiev se dit désormais
38:11prête à créer
38:12une zone démilitarisée
38:13dans le Donbass
38:14l'un des principaux
38:15négociateurs ukrainiens
38:17indique que l'armée
38:17accepterait de reculer
38:18ses troupes
38:19dans les dernières parties
38:20du Donbass
38:20qu'elle contrôle encore
38:21mais seulement
38:22et seulement si
38:23une zone
38:23était mise en place
38:24à la frontière
38:25et contrôlée
38:25par une mission
38:26de surveillance
38:27à un contingent étranger
38:28c'est un peu le ronde
38:29il faut l'expliquer
38:29mais ce soir
38:30Guillaume Lagan
38:30l'Elysée indique
38:32un conseiller en tout cas
38:33de la présidence française
38:33indique que les Ukrainiens
38:35n'ont fait aucun deal
38:36je le cite sur les territoires
38:37et n'en envisagent pas
38:38aujourd'hui
38:38qu'est-ce qu'il faut comprendre ?
38:40Oui effectivement
38:40à Kiev même
38:42l'entourage du président
38:43Szelensky
38:43est un peu revenu
38:44sur les annonces
38:46qui avaient été faites
38:47au sujet
38:47de ces concessions
38:48territoriales
38:49donc honnêtement
38:50il est très difficile
38:50de savoir
38:51ce qu'il en retourne
38:53ce qui est certain
38:54c'est que
38:54les Ukrainiens
38:55ne veulent pas
38:56lâcher la proie pour l'ombre
38:58on sait que les zones
38:58du Donbass
38:59qu'ils conservent
38:59aujourd'hui
39:00sont très fortifiées
39:02donc sans retirer
39:03sans combat
39:04serait prendre un risque
39:06si la guerre reprend
39:08et en fait
39:09l'idée générale
39:10est qu'ils vont
39:10probablement essayer
39:11de discuter
39:12avec les Américains
39:13de concessions territoriales
39:15qui seraient gagées
39:15sur des garanties
39:16de sécurité
39:17c'est-à-dire
39:17plus les garanties
39:18de sécurité
39:18fournies par les Etats-Unis
39:19et les Occidentaux
39:20seront fortes
39:21plus les Ukrainiens
39:22seront peut-être
39:23ouverts
39:23à ce type de concessions
39:25parce que ça a surpris
39:26effectivement
39:26ces concessions
39:28ce qui semble être
39:29des concessions territoriales
39:30on se disait
39:30que Volodymyr Zelensky
39:31avait énormément
39:31à perdre
39:33on ne sait pas
39:33si c'était une tactique
39:34ou une stratégie
39:35depuis le début
39:36la position ukrainienne
39:37est qu'en fait
39:38ils veulent retrouver
39:39les frontières internationales
39:41de leur Etat
39:41c'est-à-dire non seulement
39:42le Donbass
39:43mais également la Crimée
39:44qui a été je rappelle
39:45annexée par la Russie
39:46en 2014
39:47et donc ça
39:48c'est frontalement
39:49contraire
39:50aux objectifs de la Russie
39:52qui non seulement
39:52a occupé ces territoires
39:53mais en plus
39:54je le rappelle
39:54elle les a
39:55officiellement annexées
39:57les quatre provinces
39:58donc les quatre oblastes
40:00de l'Est de l'Ukraine
40:01ont été annexées
40:02par la Russie
40:03donc aujourd'hui
40:04ce qui a été esquissé
40:06c'était un scénario
40:08qui existe
40:08depuis que la guerre
40:10a commencé
40:10celui
40:11d'une
40:12coréanisation
40:13du conflit
40:14c'est-à-dire
40:14vous savez qu'en Corée
40:15depuis l'armistice
40:17de 1953
40:18Pamungeon
40:18il y a une zone
40:20démilitarisée
40:21qui sépare
40:21le nord et le sud
40:22avec des observateurs
40:24internationaux
40:25mais c'est une zone
40:27qui est assez réduite
40:284 km de large
40:29donc on ne sait pas du tout
40:31si les Ukrainiens
40:31auraient ce type
40:33de concession en tête
40:33Je pense qu'il y a quand même
40:36un jeu de dupe aujourd'hui
40:37d'un côté
40:39l'Ukraine
40:40ne peut pas accepter
40:42ses conditions
40:42ne peut pas accepter
40:43le plan américain
40:43mais de l'autre côté
40:44l'Ukraine ne peut pas
40:45non plus braquer Trump
40:47qui est extrêmement éruptif
40:48et on connaît
40:49les liens
40:50qu'aujourd'hui
40:51entretient
40:52Donald Trump
40:53avec Moscou
40:54et d'ailleurs
40:55les
40:56comment dire
40:57les contrats
40:59que fait miroiter
41:00Poutine
41:00sur des terres rares
41:02dans le grand nord
41:03russe
41:05alors que de l'autre côté
41:06vous avez la Chine
41:07qui est en train
41:07de fermer le robinet
41:08donc voilà
41:08il y a tout un jeu
41:09en fait
41:10l'Ukraine ne peut pas
41:11accepter ça
41:11si demain
41:12il y avait une zone
41:13démilitarisée
41:15ça serait sous
41:17le contrôle
41:20des forces européennes
41:21américaines
41:22il y a une incapacité
41:24là-dessus
41:24donc ils vont dire
41:25ils vont conditionner
41:26cet accord de paix
41:27en essayant
41:28de ne pas braquer
41:29les Etats-Unis
41:30mais demain
41:31cette zone-là
41:32ça représenterait
41:33un danger
41:33extrêmement
41:34vif
41:35pour
41:35l'Ukraine
41:37parce que
41:37ça permettrait
41:38finalement
41:38à
41:39la Russie
41:41de reconstruire
41:42un front
41:43et ça représente
41:44un danger
41:44même pour l'Europe
41:45parce que ça
41:46ça montrerait
41:47qu'en fait
41:47la Russie
41:48peut encore
41:49avancer
41:49en Ukraine
41:50donc
41:51il y a
41:52à la fois
41:52ce jeu
41:53où ils ne peuvent
41:53pas accepter
41:54ce pacte
41:56ce plan
41:56et en même temps
41:57de ne pas braquer
41:57Donald Trump
41:58la porte-parole
41:58de la Maison Blanche
41:59dit justement
42:00que Donald Trump
42:00est extrêmement frustré
42:02je la cite
42:02par Kiev
42:03et Moscou
42:03comment il faut
42:04comprendre
42:04là aussi
42:05les choses
42:05Guillaume Laganne
42:06et bien
42:07bon
42:07on le sait
42:07le président
42:08Trump
42:08s'est fixé
42:09comme objectif
42:10de régler
42:10le plus
42:10de conflits
42:11possible
42:11il voulait
42:13régler celui-là
42:13en 48 heures
42:14dès le début
42:15de ce moment
42:15je crois même
42:1524 heures
42:1648 c'est beaucoup
42:17donc là
42:19évidemment
42:20il continue
42:21donc il le fait
42:21à intervalles réguliers
42:23depuis le début
42:24de sa seconde présidence
42:25le moment le plus important
42:26ça a été cet été
42:27avec la rencontre
42:28d'Ankorej
42:28donc la réception
42:30du président
42:30Poutine en Alaska
42:31là on a de nouveau
42:32ce plan qui est proposé
42:34une très forte pression
42:35qui est faite
42:35sur l'Ukraine
42:36et sur la Russie
42:37mais force est de constater
42:39que ni d'un côté
42:40ni de l'autre
42:41il y a
42:41bon là on a évoqué
42:43la position ukrainienne
42:44qui est de dire
42:44on ne veut pas
42:45de concessions territoriales
42:46sauf garantie de sécurité
42:48très forte
42:48mais à vrai dire
42:50du côté de la Russie
42:51non plus
42:51il n'y a pas
42:51une très forte volonté
42:53de s'arrêter
42:54en tout cas
42:54la position officielle
42:55de la Russie
42:56est de dire
42:56nous sommes en train
42:57de gagner ce conflit
42:58donc ça prendra
42:59le temps que ça prendra
42:59mais on va conquérir
43:00l'ensemble des oblastes
43:01qui sont revendiquées
43:02donc il y a peut-être
43:03aussi du côté américain
43:04une déception
43:05par rapport à la réception
43:07que la Russie fait
43:08de leur proposition
43:08je vous propose d'écouter
43:10le ministre français
43:11des affaires étrangères
43:12Jean-Noël Barraud
43:12qui était l'invité ce matin
43:13de France Info
43:15c'est aux ukrainiens
43:16et à eux seuls
43:17qu'il appartient
43:18de prendre des décisions
43:19qui concernent leur territoire
43:20mais c'est vrai
43:21la paix est désormais
43:23à portée de main
43:24en renvoyant la balle
43:25du côté de la Russie
43:27la paix est réellement
43:28à portée de main
43:28selon vous
43:29Franck de Dieu
43:29c'est très difficile
43:31parce que je vous écoute
43:32et on a l'impression
43:33que tout le monde
43:35campe sur ses positions
43:37que l'UE n'a pas réussi
43:39l'Union Européenne
43:40à amoindrir
43:41la position dure
43:43des Etats-Unis
43:44à l'égard de l'Ukraine
43:46et que l'Union Européenne
43:49se spécialise
43:51me semble-t-il
43:52depuis quelques mois
43:54sur des considérations
43:56qui sont peut-être
43:57à tort ou à raison
43:58d'ailleurs à bon droit
43:58elle est réaliste
44:00des considérations
44:01qui sont juridiques
44:01et financières
44:03juridiques en disant
44:04l'Ukraine pourrait rejoindre
44:06l'Union Européenne
44:07dès 2027
44:08c'est quand même
44:09une déclaration forte
44:12et deuxièmement
44:13on va essayer
44:14d'immobiliser
44:15les actifs russes
44:17à hauteur
44:17de 200 milliards
44:18et l'agresseur
44:21qui est la Russie
44:22contribuerait
44:23à la reconstruction
44:24de l'Ukraine
44:24donc si vous voulez
44:25on a un partage
44:26des rôles
44:27une sorte de Yalta
44:28un peu d'aujourd'hui
44:29avec la Russie
44:32et les Etats-Unis
44:34qui ont le destin
44:35de l'Europe en main
44:37et l'Union Européenne
44:39qui à défaut
44:39d'avoir une stratégie
44:40militaire et stratégique
44:42extrêmement cohérente
44:43et unifiée
44:44et bien se spécialise
44:46quelque part
44:46sur des sujets
44:48un peu annexes
44:49que sont
44:49des questions de droit
44:50ou des questions financières
44:51vous voyez faire nom de la tête
44:52à un moment Guillaume Laganne
44:53non mais évidemment
44:55je suis d'accord
44:56que l'Union Européenne
44:56c'est pas un Etat
44:57comme les Etats-Unis
44:58avec une armée
44:59qui pourrait mettre
45:00à disposition de l'Ukraine
45:02maintenant je trouve que
45:02par rapport à ce qu'était
45:03l'Union Européenne
45:04il y a trois ans
45:04on peut dire que les Européens
45:06ont quand même fait
45:07beaucoup pour l'Ukraine
45:08vous avez l'air de considérer
45:10que les aspects financiers
45:11et juridiques
45:12sont pas si importants que ça
45:13non pas du tout
45:13non je dis simplement
45:15que c'est par réalisme
45:16ils ont vu que c'était
45:17sur ces leviers-là
45:19qu'ils pouvaient arriver
45:20oui mais c'est très important
45:21parce que c'est l'air de la guerre
45:22bien sûr
45:22si l'Ukraine aujourd'hui
45:24continue d'acheter
45:25des armes américaines
45:26c'est parce que les Européens
45:27mettent de l'argent
45:27dans le programme Pearl
45:29l'Union Européenne
45:31elle a aussi décidé
45:32d'acheter des armes
45:33pour les donner à l'Ukraine
45:35alors pas autant
45:36que les Etats-Unis
45:36en ont fait depuis trois ans
45:37mais si vous voulez
45:38à l'échelle
45:40de ce que faisait
45:41juste ici l'Union Européenne
45:41c'est à dire
45:42elle ne touchait juste pas
45:43à la défense
45:44c'était pas du tout
45:45dans son mandat
45:45et c'était pas du tout
45:46dans ses intentions
45:46il y a quand même
45:47une révolution qui est en cours
45:48et après il ne faut pas oublier
45:50que l'Union Européenne
45:51c'est l'ensemble
45:51des Etats européens
45:53et les Etats européens
45:54eux
45:54ils ont quand même pris
45:55des décisions
45:56ils prennent des décisions
45:57qui à mon avis
45:57sont quand même historiques
45:58là il y a quelques jours
46:00le budget allemand
46:00de la défense
46:01a été voté
46:02pour l'année prochaine
46:02on parle de 108 milliards d'euros
46:05c'est-à-dire le double
46:05du budget français
46:06donc quand les Allemands
46:07si vous voulez
46:08qui sont un pays très riche
46:09mettent autant d'argent
46:09sur la table
46:10ça veut dire que demain
46:11les capacités de défense
46:12des Européens
46:13je ne crois pas
46:13l'Union Européenne
46:14mais des Européens
46:14donc à l'échelle
46:15des Etats-Nations
46:17c'est à l'échelle
46:18des Etats-Nations
46:18parce qu'aujourd'hui
46:19l'Union Européenne
46:20elle n'a pas
46:21dans le traité européen
46:23il n'y a pas l'idée
46:23qu'il faut avoir
46:24une armée européenne
46:25qu'il faut avoir
46:26une coordination européenne
46:27dans l'esprit
46:28de beaucoup d'Européens
46:28pour simplifier
46:29l'Union Européenne
46:30c'est tout ce qui est
46:31social et économique
46:32et l'OTAN
46:33est là pour répondre
46:34aux questions militaires
46:35donc la vraie question
46:37pardon juste pour finir
46:38la vraie question maintenant
46:39c'est est-ce que l'OTAN
46:40si les Etats-Unis
46:41s'en retirent
46:42de manière active
46:43ou s'en désintéresse
46:45est-ce que l'OTAN
46:46restera aussi pertinent
46:47et est-ce qu'il ne faudra
46:48pas construire
46:48au sein de l'OTAN
46:49un pilier européen
46:50qui assure vraiment
46:51la défense du continent
46:52vous parliez de l'Allemagne
46:53Volodymyr Zelensky
46:54qui est attendu
46:55à Berlin lundi
46:56après Paris
46:57après Londres
46:58on voit Rachel Garaval-Karcel
47:00que les Européens
47:00veulent rester au contact
47:02en quelque sorte
47:02afficher toujours
47:03cette unité
47:03Emmanuel Macron
47:04en premier lieu
47:05j'ai un peu l'impression
47:06que ces derniers mois
47:08depuis le retour
47:09de Donald Trump
47:10à la Maison-Blanche
47:12et tout particulièrement
47:13depuis la rencontre
47:15d'Ankorej
47:15cet été
47:16les Européens
47:17font vraiment
47:18le maximum
47:18pour peser
47:20de tout leur poids
47:21si jamais
47:21ils en ont
47:22aux yeux de Donald Trump
47:23ce qui est
47:24visiblement
47:26suivant les moments
47:27discutables
47:28mais en tout cas
47:29on ne peut pas dire
47:29qu'ils ménagent
47:30leur peine là-dessus
47:31pour soutenir
47:33le président Zelensky
47:34et je trouve aussi
47:35que le président Zelensky
47:37je ne suis pas spécialiste
47:39du tout
47:39du conflit
47:40mais de ce que j'en perçois
47:41il ne ménage pas
47:42sa peine aussi
47:43pour essayer
47:45de complaire
47:46au président Trump
47:46quand même
47:47on parle éventuellement
47:48de concession territoriale
47:49on parle aussi
47:51éventuellement
47:51d'une élection présidentielle
47:53qui n'était pas du tout
47:54dans l'air jusque là
47:55et qui
47:56il faut quand même le dire
47:57n'est pas du tout
47:58réclamée
47:58par la population
48:00les derniers sondages
48:01donnaient 11-12%
48:02de personnes
48:03qui n'est évidemment
48:05pas très réaliste
48:06dans les conditions actuelles
48:07mais le président Zelensky
48:08a demandé quand même
48:09d'étudier la possibilité
48:10de l'organiser une
48:11sous la pression
48:12de nos entreprises
48:14en disant
48:15à vous les américains
48:16d'assurer notre sécurité
48:18à ce moment-là
48:18je trouve que c'est quand même
48:19assez marquant
48:20qu'il fasse tant d'efforts
48:22parce que
48:23c'est la survie
48:24de son pays
48:25qui est en revue
48:25c'est donc un sujet
48:28qui mobilise
48:28mais quand je regardais
48:29juste autour
48:30de la possibilité
48:31du plan de paix
48:32il y avait 2,4 millions
48:33de messages
48:3345% aux Etats-Unis
48:35et c'est intéressant
48:36parce qu'aux Etats-Unis
48:37vous avez deux camps
48:39il y a un sondage
48:40qui est sorti
48:40dans New York Times
48:41qui montre que
48:42les américains
48:42sont majoritairement
48:43choqués
48:44par le fait
48:45que l'Ukraine
48:45serait forcée
48:46de laisser des territoires
48:47donc on voit bien
48:49que
48:49et dans ce sondage
48:51les républicains
48:51sont assez modérés
48:52sur ce point
48:53donc on voit bien
48:54que l'opinion publique
48:55même républicaine
48:56aux Etats-Unis
48:57n'est pas forcément
48:58alignée avec
48:59monsieur Trump
49:00et puis après
49:01vous avez évidemment
49:01de façon plus minoritaire
49:03des américains
49:04qui disent
49:04bon ça va
49:05on est là
49:05nous aussi
49:06il va falloir avancer
49:07ça n'a pas mis
49:0824 ou 48 heures
49:09donc il est temps
49:10qu'on avance
49:10après quand je regardais
49:11les messages en Europe
49:12globalement
49:13toujours autant de soutien
49:15auprès de l'Ukraine
49:16et surtout
49:17sur Reddit
49:18il y avait beaucoup
49:19beaucoup de commentaires
49:20sur les conditions
49:21sur le fait
49:22que c'est majoritairement
49:23commenté
49:24sur le fait
49:24que c'est quand même
49:24inacceptable
49:25et surtout
49:26que c'est au peuple
49:27ukrainien
49:28d'être dans
49:28l'autodétermination
49:29avec toute la complexité
49:31de pouvoir consulter
49:32le peuple
49:32en temps de guerre
49:34mais on voit bien
49:34que les uns et les autres
49:35trouvent que
49:36monsieur Zelensky a sans doute
49:38raison de faire des sourires
49:39à monsieur Trump
49:40mais qu'il ne faut pas céder
49:41et que c'est au peuple
49:42ukrainien
49:43de décider
49:44parce que c'est eux
49:45qui vivent cette situation
49:46je pense que
49:47Vladimir Zelensky
49:48sait très bien
49:48qu'il ne faut pas céder
49:49il sent la pression populaire
49:52on l'a vu d'ailleurs
49:52au moment où il y a eu
49:54les scandales de corruption
49:56il y a eu une mobilisation
49:59populaire immédiate
50:01à Kiev
50:03et donc
50:05il sent cette pression populaire
50:07mais voilà
50:08face à Donald Trump
50:09il est sur une ligne de crête
50:11parce que
50:11je le disais tout à l'heure
50:12il ne doit pas le braquer
50:13l'Europe elle-même
50:14est également sur une ligne de crête
50:16c'est-à-dire que
50:16depuis le début
50:17on a l'impression
50:18qu'elle essaye
50:19d'éviter l'embrasement
50:22voilà
50:22mais donc
50:23la question se pose
50:24de jusqu'à quel moment
50:25elle peut faire ça
50:27sans laisser
50:28la Russie
50:29continuer à grappiller
50:30des kilomètres carrés
50:33de territoire ukrainien
50:35il y a une chose
50:36aujourd'hui
50:37Vladimir Poutine
50:38méprise l'Europe
50:39méprise la France
50:40parce que
50:41on continue
50:42néanmoins encore
50:43à acheter
50:43un petit peu
50:44de pétrole
50:45et de gaz
50:45on continue même
50:46à acheter
50:47de l'uranium russe
50:49l'entreprise publique
50:50EDF aujourd'hui
50:51continue à avoir
50:52des échanges commerciaux
50:53avec la Russie
50:54d'uranium
50:54pour faire fonctionner
50:55certains réacteurs
50:56notamment à Cruas
50:57et à se débarrasser
50:59d'une partie
50:59de son uranium
51:00appauvri
51:01pour qu'il puisse
51:01être enterré
51:02très très loin
51:03en Sibérie
51:04tant que la France
51:05aura ce type
51:06de comportement
51:07Vladimir Poutine
51:08ne respectera pas
51:09le pays
51:09ne respectera pas
51:10l'Europe
51:10Guillaume Laganne
51:11on en est où ?
51:11Ce soir on a entendu
51:12cette déclaration
51:13tout à l'heure
51:13de Jean-Noël Barreau
51:14du quai d'Orsay
51:15disant la paix
51:16est à portée de main
51:17on a eu hier
51:18les propos
51:18très inquiétants
51:20très graves
51:21de Marc Routteux
51:21le secrétaire général
51:22de l'OTAN
51:23disant attention
51:23la guerre est à nos portes
51:24nous allons revivre
51:25en gros ce qu'ont vécu
51:25nos parents
51:26et nos grands-parents
51:27on voit aujourd'hui
51:28que l'Allemagne
51:28durcit le ton
51:29en convoquant
51:30l'ambassadeur de Russie
51:31après une attaque informatique
51:34attribuée à Moscou
51:35quelle est la synthèse
51:36ce soir de la situation ?
51:39Elle n'est pas facile à faire
51:40parce que comme vous le dites
51:41les nouvelles vont un peu
51:42dans tous les sens
51:43il y a à l'évidence
51:43un processus diplomatique
51:44qui est en cours
51:45mais dont on finalement
51:46on ignore beaucoup
51:47il y a un aspect
51:49très psychologique
51:50à tout ça
51:51je rejoins ce que
51:52disait ma voisine
51:53sur le fait que
51:55monsieur Zelensky
51:56comme tous les dirigeants
51:56européens
51:57veulent séduire
51:58monsieur Trump
51:58vous savez ça me fait penser
51:59à cette pièce de Monterland
52:00qui s'appelle
52:00la ville dont le prince
52:01est un enfant
52:02et on a l'impression
52:03que monsieur Trump
52:04c'est quand même un enfant
52:05qu'il faut flatter
52:05donc quand il dit
52:06qu'il veut la paix
52:07on lui dit oui
52:08quand il dit qu'il veut
52:08des élections
52:09on lui dit oui
52:09même si dans la réalité
52:11on sait que ça sera
52:11quand même compliqué
52:12à faire
52:13s'agissant des élections
52:14ce que je voudrais dire
52:15c'est qu'on a eu
52:16nous français
52:16vous savez ce cas
52:17qui s'est posé dans l'histoire
52:18en 1870
52:20on a perdu la guerre
52:21contre la Prusse
52:22et les Prussiens
52:22juste après l'armistice
52:24ont exigé
52:24qu'on organise des élections
52:25pour enteriner
52:27la paix qui allait venir
52:28et donc il y a eu
52:29des élections
52:29qui ont été organisées
52:30sous occupation allemande
52:32dans le nord du pays
52:32par la France à l'époque
52:35mais on était dans une situation
52:35complètement différente
52:36parce que nous avions reconnu
52:37notre défaite militaire
52:38on ne pouvait plus lutter
52:39et là aujourd'hui
52:40la différence avec l'Ukraine
52:41c'est que les Ukrainiens
52:42en tout cas si vous les écoutez
52:43ils n'ont pas l'air déterminés
52:44à céder à la Russie
52:45ils ont encore
52:46beaucoup de ressources
52:47donc on est dans une situation
52:48voilà
52:48il faut aussi distinguer
52:50entre la vision de monsieur Trump
52:51on disait tout à l'heure
52:52qu'il nous méprise
52:52mais bon c'est ce qu'il pense lui
52:53et la réalité du terrain
52:55et je crois que les Européens
52:56ont quand même encore
52:57pas mal d'atouts
52:58à faire valoir
52:59et d'ailleurs les Américains eux-mêmes
53:00ça a été dit tout à l'heure
53:01ne sont pas tout à fait convaincus
53:03par la position de monsieur Trump
53:04il y a deux jours
53:05au Congrès
53:06a été voté
53:07le prolongement
53:08de l'aide à l'Ukraine
53:09et ce sera le dernier mot
53:10ce soir dans les informés
53:11merci Guillaume Laganne
53:12d'être venu
53:13ce soir j'appelle le titre
53:14de votre livre
53:15géopolitique de l'Europe
53:16crépuscule
53:17d'une puissance
53:18point d'interrogation
53:19je ne sais plus
53:20les presses universitaires
53:21de France c'est important
53:22Erwan Benezez
53:23est-ce que vous avez la une
53:23du Parisien pour demain
53:24je l'ai ce soir
53:25ce sont les agriculteurs
53:28la mobilisation
53:29qu'on retrouvera donc
53:30à la une du Parisien
53:31aujourd'hui en France
53:31à la une de Marianne
53:32cette semaine
53:33Franck Denueux
53:33une une sur Philippe De Villiers
53:34enquête sur l'illuminé
53:36qui influence la droite
53:37son famille
53:38son business
53:38sa foi
53:39toutes les zones d'ombre
53:40d'un gourou
53:41qu'est-ce qu'on lit
53:42dans votre newsletter
53:42Blogs et Partis
53:43Rachel Gara-Balcarcel
53:44on fait un bilan de l'année
53:45la semaine prochaine
53:46sous forme de palmarès
53:48merci à tous d'être venu
53:49merci Véronique
53:50à vendredi prochain
53:51merci à tous
53:52d'avoir suivi
53:53les informés
53:54et très bonne soirée
53:55ça reprend ça
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