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00:00...
00:00Imaginez une énergie solaire infinie, un vide cosmique qui refroidit sans besoin d'eau
00:08alors que l'intelligence artificielle demande aujourd'hui des puissances de calcul énormes.
00:12Une nouvelle idée s'impose, déplacer ces infrastructures au-delà de notre atmosphère,
00:17par exemple dans l'espace.
00:19Cette idée astucieuse est aussi le miroir de nos contradictions.
00:23C'est ce qu'on va voir avec vous, Guillaume Gralet. Bonjour Guillaume.
00:25Bonjour Nabia.
00:25Merci d'être là. On voit de plus en plus de projets qui veulent mettre l'IA en orbite.
00:29Est-ce que c'est une idée crédible ou c'est une idée complètement folle ?
00:32La première fois que j'ai découvert cette idée, je me suis dit c'est encore totalement fou.
00:37Pourquoi on va installer des data centers dans l'espace alors qu'on en a déjà beaucoup de plus en plus ?
00:41On va en parler en ce moment avec l'explosion de l'IA générative.
00:45Et effectivement, et puis surtout il y a déjà beaucoup de choses dans l'espace,
00:49mais il y a des projets très très sérieux.
00:51On en doit un, notamment à Google, avec le projet Suncatcher
00:54qui vise à déployer une constellation de satellites équipés de grands processeurs.
01:00Ils doivent être reliés par des liaisons optiques à haut débit.
01:03L'objectif c'est d'entraîner des modèles d'intelligence artificielle Nabia directement en orbite basse.
01:08Le premier vol, il est prévu vers 2027.
01:11Et plusieurs dépôts de brevets ont eu lieu.
01:13Alors il y a une déclaration qui nous avait un tout petit peu alerté que l'on doit à Jeff Bezos.
01:17Il s'exprimait à l'occasion de l'italienne Wix, c'était en 2024.
01:22Il expliquait déjà que l'espace, lui aussi il est passionné d'espace,
01:25deviendrait une extension naturelle de nos infrastructures industrielles.
01:29Et il expliquait déjà, il exprimait déjà la possibilité d'installer des centres de données en orbite géostationnaire
01:34alimentés par le soleil.
01:36Et depuis on a vu énormément de start-up émerger autour de ces projets.
01:41Des start-up comme Starcloud qui travaillent sur des modules calculatoires compacts
01:45qui sont refroidis par le vide spatial et alimentés via des miroirs solaires.
01:50Lone Star Data Holdings qui a envoyé en mars 2025 un mini data center de la taille d'un livre sur la Lune.
01:57Et ce prototype qui s'appelle Freedom a réalisé des premiers tests de stockage et de traînement hors de la Terre.
02:03C'est un peu le cloud dans le cloud.
02:05Le fameux stockage à distance mais au-dessus de nos têtes.
02:09Et il y a d'autres projets très intéressants comme ceux de Thales Alenia Space
02:13qui a mené une étude de faisabilité avec Ascend en juin 2024 et avec des résultats très positifs.
02:19Ce qui est assez intéressant c'est que ces industriels disent que c'est très rentable d'aller installer nos fameuses données informatiques au-dessus de nos têtes.
02:25Alors c'est rentable mais quoi d'autre aussi qui motive à aller installer ces data centers au-dessus ?
02:30Oui, on a parfois du mal à le réaliser mais le soleil brille 99% du temps en orbite basse.
02:36Ça va permettre de capter une énergie jusqu'à 6 fois plus intense qu'au sol.
02:40Donc ça va alimenter.
02:41On dit toujours que le problème des data centers et celui de l'intelligence artificielle c'est la consommation d'énergie.
02:47En réalité, en plus le soleil, on le voit à l'écran, il est sans alternance jour-nuit.
02:51Et il n'y a pas de mauvaises conditions climatiques qui vont empêcher le soleil de briller.
02:56Donc toute cette énergie, elle est récupérée.
02:59Et c'est d'autant plus important que les systèmes d'intelligence artificielle dont on parle tant d'Abia,
03:04ils sont très énergivores.
03:05Un seul modèle de grande taille comme GPT-4,
03:08il va consommer l'équivalent de 120 000 foyers européens par jour pendant son entraînement initial.
03:13Donc on peut imaginer plus tard, ce n'est pas encore le cas,
03:16mais que les modèles d'intelligence artificielle soient entraînés grâce à cette énergie.
03:20Et puis l'autre deuxième gros avantage, c'est le refroidissement.
03:22C'est-à-dire que sur Terre, on a besoin d'eau, beaucoup d'eau, ça pollue énormément.
03:27Et c'est 40% des coûts de fonctionnement des data centers sur Terre.
03:32Dans l'espace, la chaleur est évacuée par un rayonnement infrarouge sans eau ni air conditionné.
03:36C'est un système passif qui pourrait réduire par moitié la dépense énergétique de maintenance et d'infrastructure.
03:42C'est d'autant plus important.
03:44On a bien que les data centers, ils utilisent déjà 2% de toute l'électricité mondiale.
03:47Et puis surtout, ça progresse très vite jusqu'à 17% selon les différents calculs.
03:54Donc on a une énergie solaire extrêmement intéressante qui est récupérée à travers ses premiers essais.
04:00Donc un des principaux avantages.
04:03Mais concrètement, comment est-ce qu'on les installe ces équipements ?
04:06Alors on ne les mettrait pas n'importe où.
04:07On les mettrait en orbite basse entre 500 et 1000 km.
04:11Ça pose plusieurs avantages.
04:13D'abord, c'est moins coûteux à envoyer.
04:15Surtout s'il y a des problèmes, on peut les réparer plus facilement.
04:19Chaque module doit pouvoir embarquer ses propres processeurs.
04:22Ses panneaux solaires et ses systèmes de refroidissement.
04:24On va profiter d'un froid spatial qui peut aller jusqu'à moins 270 degrés.
04:29Et les communications se font par radio.
04:33Mais de plus en plus par laser.
04:34Il y a des transferts extrêmement intéressants qui sont testés en ce moment.
04:38Je voulais juste vous montrer une petite infographie que l'on doit à Statista.
04:41Qui a comparé effectivement le coût en réalité des data centers terrestres avec les data centers spatiaux.
04:49L'énergie qui est beaucoup moins utilisée dans l'espace.
04:53Et puis ces systèmes de refroidissement.
04:55Alors il y a effectivement le lancement.
04:57Et puis aussi les problèmes peut-être de maintenance.
05:00Ça c'est des bémols pour l'utilisation, l'envoi de ces data centers dans l'espace.
05:04Mais on voit à quel point il y a quand même plusieurs avantages.
05:07Et ce ne sont pas uniquement des fous qui veulent envoyer ces fameux data centers dans l'espace.
05:11Il y a quand même une occupation.
05:12Il y a plusieurs défis immense à relever.
05:14Mais est-ce qu'on n'est pas aussi quelque part en train d'abîmer, voire de détruire peut-être aussi l'espace ?
05:18Oui j'ai voulu revenir un tout petit peu en arrière.
05:20Parce que ça nous paraît déjà lointain.
05:21Mais les premiers satellites Spoutnik envoyés dans l'espace, on était à la fin des années 50.
05:26Et il y a une association américaine qui a fait, qui s'appelle Léo, qui en s'appuyant sur l'open source des données rassemblées dans le monde entier.
05:37On a pu, vous voyez, cette time-lapse qui défile sous nos yeux en 1971, 1972.
05:42Au fur et à mesure que les années passent, on voit à quel point notre ciel est de plus en plus encombré.
05:49On doit tout cela à Léo Labs.
05:52Et effectivement, on peut se demander si cette course en avant que l'on voit notamment, on en parle souvent ensemble,
06:00entre la Chine et les Etats-Unis, le projet Stargate par exemple aux Etats-Unis, des projets chinois concurrents qui visent à installer de plus en plus de data centers.
06:08On ne devrait pas peut-être essayer de consommer un tout petit peu moins, moins d'énergie, moins de données.
06:12On avait parlé souvent ensemble des modèles comme DeepSync ici.
06:16Il y en a d'autres qui sont en développement parce que, bien sûr, certes, il y a beaucoup, beaucoup d'espace, mais ce n'est pas infini.
06:23Et puis surtout, c'est un espace de lutte géopolitique.
06:26On peut très bien décider de mettre hors d'état de travail, de fonctionner des data centers.
06:32Et les réglementations internationales sont encore très floues dans ces orbites.
06:36Encore du chemin de ce côté-là.
06:38Merci beaucoup, Guillaume.
06:38Merci pour cette chronique.
06:40On se reparlera la prochaine fois de ces projets fous.
06:42Oui, il y a les voiles solaires, notamment à regarder.
06:44On va y revenir.
06:45Merci beaucoup, Guillaume.
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