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  • il y a 10 minutes
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00On va parler de, j'allais dire, de la crise agricole. Dans tous les cas, il y a quand même un frémissement et une colère, c'est certain, du côté de l'Ariège, avec des agriculteurs qui sont face à des gendarmes.
00:10Et ça, c'est avec François Pitrel que nous allons expliquer ça. François, qui est notre spécialiste environnement.
00:15Tout part, en fait, de cas de DNC, dermatose nodulaire contagieuse, d'une vache. C'est tout un troupeau qui est concerné, 200 têtes au total.
00:25Oui, c'est cela. On est en Ariège. Cette maladie, elle est arrivée en juin, en France. Et depuis, la politique française en la matière, c'est une maladie qui va affaiblir la vache, la maigrir.
00:37Et donc, elle va produire beaucoup moins de lait. Et il y a 5% des cas qui conduisent au décès de la vache.
00:43Et donc, pour contenir ce virus, on va, dans la stratégie française, faire vraiment tabula rasa.
00:51C'est-à-dire que, dès qu'il y a un cas dans un élevage, on abat la totalité des animaux.
00:57Et ensuite, on fait une sorte de cloche autour de cet élevage.
01:00C'est-à-dire que plus aucun déplacement d'animal n'est autorisé 20 km autour du cas décelé.
01:05Et on vaccine tous les animaux 50 km à la ronde.
01:08C'est une stratégie qui a été employée, notamment dans les Alpes, en Savoie, puis désormais dans le Doubs.
01:14Et en Ariège, depuis hier, avec ce nouveau cas, il y a eu une centaine de cas, 109 cas,
01:20qui ont été recensés depuis le début de l'épidémie, en juin.
01:23Alors, pourquoi certains agriculteurs sont en colère et empêchent l'abattage de ce troupeau ?
01:28Parce qu'ils trouvent cette méthode d'abattage systématique de tout le troupeau beaucoup trop radicale.
01:34Ils considèrent qu'on pourrait, ils ont proposé notamment, la Confédération Paysanne et la Coordination Orale,
01:38proposent soit la vaccination de toutes les bêtes en France, une vaccination généralisée,
01:43soit faire du cas par cas et donc abattre l'animal malade, vacciner le reste du troupeau,
01:49mais ne pas abattre la totalité d'un élevage, parce que c'est compliqué aussi économiquement,
01:54parce que ces vaches, du jour au lendemain, ne produisent plus de lait, on n'a plus de revenus.
01:57Et puis, les indemnisations qui sont évidemment promises à chaque fois, mais ils ont du temps arrivé.
02:02On va sur place, du côté de l'Ariège, les Bordes-sur-Haris, retrouver Marie Gentryque pour BFM TV.
02:07Les agriculteurs sont toujours là, les agriculteurs sont toujours mobilisés et en colère, Marie ?
02:12Oui, les agriculteurs sont en colère, effectivement.
02:17En fait, ils sont en train de se diriger vers les forces de l'ordre.
02:21Les forces de l'ordre vont à la rencontre des agriculteurs,
02:22et les agriculteurs vont à la rencontre des forces de l'ordre.
02:26Des premiers barrages ont déjà été passés par les forces de l'ordre et ont été incendiés.
02:31Kevin, qu'est-ce qui va se passer là ?
02:34Eh bien là, on va la rencontre des forces de l'ordre, parce qu'un des deux agriculteurs a signé l'arrêté d'abattage,
02:39donc ils abandonnent, mais à les avoir faits.
02:41L'un des deux agriculteurs de la ferme, l'un des propriétaires de la ferme, est d'accord pour que ces vaches soient abattues ?
02:46Oui, il a signé l'arrêté, et donc voilà, ils sont d'accord, ils capitulent, je pense qu'ils donnent de la pression de tous les côtés.
02:52Peut-être qu'à force, tout ce rassemblement, ça les fatigue.
02:58Donc là, maintenant, il faut arrêter, lever le mouvement, mais avoir fait venir une compagnie de CRS comme ça,
03:03on va quand même aller à la rencontre, parce qu'on leur avait promis, donc on va y aller.
03:07Et qu'est-ce qui va se passer quand vous allez à la rencontre de ces CRS ?
03:09Juste pour vous expliquer un petit peu les coulisses, c'est un petit peu compliqué au niveau image,
03:12parce que les agriculteurs ont mis des gros morceaux de bois un petit peu partout sur la route,
03:16pour empêcher les CRS de passer, et donc Valentine Ribes, qui m'accompagne avec la caméra,
03:21doit enjamber ces barrages pour qu'on puisse continuer à bouger.
03:24Qu'est-ce qui va se passer quand vous allez aller à la rencontre des CRS ?
03:27On va bien leur montrer qu'on est là, et ensuite on va voir si on se prend quelques lacrybots,
03:33mais voilà, à les avoir fait venir, autant qu'ils travaillent un peu, c'est malheureux à dire,
03:36mais bon, nous on a été là, ça fait trois jours qu'on est là, à attendre.
03:40Encore une fois, l'État aura gagné, parce qu'il faut le prendre comme ça, c'est une victoire de l'État,
03:45et comme on est déçus, on va quand même aller leur faire entendre qu'on est déçus,
03:48et leur montrer qu'on était là, bien présents.
03:50Un dernier mot, tout à l'heure c'est une image qui m'a beaucoup marquée,
03:53je voyais le fils des propriétaires de la ferme qui était en larmes au milieu des agriculteurs,
03:58vous, vous me disiez vous-même, vous avez un élevage de bovins,
04:01vous seriez en larmes, vous aussi, vous étiez dans la même situation ?
04:04Oui, moi je serais en larmes, j'étais dans la même situation,
04:06j'ai une fille de 5 ans, comme je vous disais,
04:09allez voir mes bêtes et dire, c'est la dernière fois que tu les vois,
04:12demain il n'y en aura plus, donc je ne supporterai pas.
04:15Donc oui, ça m'a pris au triple quand je les ai vus,
04:18même hier, moi j'étais déjà présent,
04:20avec leur famille entière, enfants, petits-enfants, ils sont allés voir les mâches,
04:24je ne sais pas comment ils ont fait, moi je leur tire le chapeau,
04:27et je ne sais pas si moi je ne serais capable.
04:28Merci beaucoup Kevin, je rappelle que vous êtes vice-président de la CR09,
04:32de la CR en Ariège, je ne sais pas si vous entendez le bruit,
04:35mais il y a des hélicoptères qui survolent la ville,
04:37également des feux d'artifice qui sont tirés,
04:41les agriculteurs donc, qui se dirigent à la rencontre des CRS,
04:44et Kevin nous l'expliquait,
04:47les propriétaires de la ferme, les propriétaires de l'élevage,
04:51ont donc donné leur accord pour que le troupeau soit abattu.
04:54– Merci Marie-Jean Tricq, donc avec Valentin Rion,
04:57à Patrick Sébastien qui est avec nous, l'animateur, producteur, chanteur,
05:01bonsoir Patrick, merci d'être en direct,
05:03si vous êtes avec nous sur BFM TV,
05:05c'est parce que vous avez immédiatement posté un message de soutien aux agriculteurs,
05:10pourquoi ?
05:11– Oui, parce que j'ai eu des échos de gens que je connais,
05:14et qui m'ont dit que c'était insupportable,
05:19ils ont apparemment, d'après ce que je viens d'entendre,
05:21apparemment ils ont perdu une fois de plus,
05:23l'État a gagné une fois de plus,
05:25mais tu sais, c'est un bouton de fièvre
05:28qui va se propager de façon, d'une manière ou d'une autre,
05:31parce que les agriculteurs, ils en ont marre,
05:33le Mercosur va les mettre sur la paille,
05:37là c'est un détail,
05:39c'est vrai que je pensais que c'était plus logique de,
05:41je ne suis pas vétérinaire,
05:42mais que c'était plus logique d'éliminer les bêtes malades,
05:45et puis ne pas tuer tout le châtel,
05:47il y a un copain qui m'a dit,
05:48si un député est malade à l'Assemblée,
05:49on ne va pas abattre toute l'Assemblée,
05:50mais ils sont dans une situation très très très compliquée,
05:57les agriculteurs, et une fois de plus.
05:59– Mais Patrick, il y avait aussi un déploiement
06:02de forces de l'ordre très important,
06:05des hélicoptères, des camions blindés
06:07sans tort de la gendarmerie.
06:09– Non mais c'est hallucinant,
06:10c'est dans les quartiers difficiles,
06:11on ne les voit pas ces trucs-là,
06:12ils n'y vont pas,
06:14et là ils vont faire chier les agriculteurs
06:16qui veulent juste…
06:17Tu sais, je regardais votre truc
06:18sur l'intelligence artificielle juste avant,
06:20il y a la sueur naturelle.
06:22Ces gens-là bossent,
06:23moi je connais bien,
06:24j'ai vécu dans une ferme,
06:25chez les parents de moi.
06:27Mon père, c'est du boulot,
06:29déjà qu'ils se battent contre la météo,
06:31ils font des heures que personne ne fait,
06:33et maintenant ils sont obligés de se battre
06:34contre la technocratie,
06:36contre l'Europe,
06:36contre les gens qui décident à leur place
06:38et qui sont en train de les flinguer.
06:40Et je comprends qu'ils se révoltent,
06:41mais attention,
06:42parce que ça c'est qu'un début à mon avis,
06:44c'est qu'un début, c'est…
06:47Mais on peut craindre justement
06:48que ce désespoir qu'on entend
06:49débouche sur des choses
06:51peut-être irréparables,
06:52de la violence.
06:54C'est tout ce que je dis depuis des mois,
06:55tu sais, j'étais venu vous voir
06:56pour le truc que je fais,
06:57là ça suffit,
06:58où je reçois des propositions
06:59d'ailleurs de plein d'agriculteurs
07:02qui proposent par exemple pour l'Europe
07:04non pas de sortir systématiquement,
07:06mais de refuser systématiquement
07:07toute norme qui nuirait
07:09à la productivité française.
07:12C'est possible que ces gens…
07:14mais il n'y a pas qu'eux,
07:15c'est encore une fois,
07:16on a envoyé des flics en masse,
07:20des gendarmes,
07:20je suis sûr qu'en plus dans les gendarmes,
07:21il y en a plein qui sont d'accord
07:22avec les agriculteurs,
07:24c'est ça qui est fou.
07:24– Ce sont des locaux en général,
07:26bien sûr.
07:26– Oui, je suis sûr qu'il y a plein
07:28de gendarmes du coin
07:29qui sont d'accord avec eux.
07:31Et on monte les uns contre les autres
07:34des gens qui devraient se rassembler
07:36pour améliorer leur niveau de vie commun.
07:39c'est navrant de voir ça,
07:43c'est navrant.
07:43Et puis il y a l'écho qu'on a,
07:45vous vous en parlez,
07:46mais il n'y a pas eu beaucoup d'écho
07:47de leur colère.
07:48Il faut faire attention
07:49parce que ça peut être contagieux
07:52ce genre de colère.
07:53– Alors Patrick, restez avec nous
07:55parce que justement,
07:56on se souvient du mouvement,
07:57Guillaume Daré,
07:58du grand mouvement des agriculteurs
07:59sur les barrages.
08:01– Absolument.
08:02– Et là, on voit qu'au moindre fait,
08:04ça peut repartir.
08:05– Et c'est surveillé évidemment
08:06de très près par le gouvernement
08:08parce que vous parliez effectivement
08:10du dernier grand mouvement.
08:11On se rappelle,
08:11c'était l'arrivée quasiment en fonction
08:13à Matignon de Gabriel Attal.
08:15D'ailleurs, en coulisses,
08:16on a appris ensuite
08:17que ça avait été le début des tensions
08:18aussi avec Emmanuel Macron
08:20parce que l'agriculture,
08:21ça pèse beaucoup moins politiquement,
08:23ça pèse beaucoup moins économiquement
08:25aujourd'hui,
08:25mais ça pèse toujours beaucoup
08:26politiquement et symboliquement
08:27parce que je veux se dire,
08:28on dit souvent,
08:28on a tous un cheminot dans nos familles,
08:30on a tous un agriculteur
08:30dans nos familles aussi.
08:32Donc dans l'imaginaire français,
08:33l'agriculture,
08:34c'est quelque chose qui pèse.
08:35Regardez le salon de l'agriculture
08:37qui aura lieu au mois de février,
08:38une nouvelle fois,
08:38tous les responsables politiques
08:39vont s'y presser
08:40et donc on est dans un moment…
08:41– C'est un rendez-vous populaire.
08:42– Exactement,
08:43c'est un rendez-vous populaire,
08:43on est dans un moment…
08:44– Et les Français sont derrière
08:45les agriculteurs.
08:46– Ils les soutiennent
08:46et où effectivement
08:47la pression va monter
08:48et donc ils sont extrêmement attentifs
08:50à ce que la moindre étincelle
08:52n'inflamme pas ce monde agricole
08:53dont ils savent qu'il en a ras-le-bol.
08:55– Là on a entendu quand même
08:56en direct ce militant agriculteur
09:00de la coordination rurale
09:02nous dire que finalement
09:03l'agriculteur avait signé
09:05l'arrêté d'abattage
09:06donc qu'il renonçait
09:07à cette résistance.
09:09– Oui, il accepte
09:11ce que les autorités lui demandent
09:13mais parce qu'aussi
09:14il y a des agriculteurs,
09:15même si c'est un crève-cœur
09:16encore une fois
09:16de voir toutes ses vêtres partir
09:17à l'abattage,
09:18est-ce que c'est une bonne solution
09:19aussi de laisser le virus
09:20continuer de se propager
09:22sachant qu'une partie
09:22de ces animaux
09:23vont être vendus,
09:24vont être déplacés
09:24donc passer d'un élevage
09:25à l'autre
09:25et même s'ils sont vaccinés
09:27il y a un camp d'incipation.
09:28– Est-ce qu'il n'est pas possible
09:29d'isoler la vache contaminée
09:32et sauver le reste du trompot ?
09:34– C'est très difficile
09:35de savoir exactement
09:37combien de vaches
09:38sont contaminées
09:38dans un élevage.
09:39– Et vacciner
09:40tout le cheptel français,
09:41certains agriculteurs
09:42le demandent,
09:42ils ne sont pas tous d'accord
09:43entre eux
09:43mais certains disent
09:44faisons une campagne
09:45de vaccination nationale
09:46et comme ça
09:47on sauve les bêtes.
09:48– C'est une proposition
09:48qui est sur la table
09:49sauf que quand on vaccine
09:51contre la dermatose nodulaire
09:52il y a certains pays
09:54qui n'acceptent pas
09:55les viandes
09:56ou le lait
09:57que vous allez exporter
09:58parce que votre cheptel
09:59a été touché
09:59et c'est pour ça
10:00que certains salles
10:01agricoles
10:02sont pour cette politique
10:03de la tabula rasa
10:03donc on a partout
10:04table rase
10:06parce que du coup
10:07on fait en sorte
10:08que le virus
10:09ne se propage pas
10:09même à bas bruit
10:10quand on est vacciné
10:11on l'a vu pendant le Covid.
10:12– On va retourner
10:13voir Marie-Jean-Tric
10:14qui est sur place
10:15parce que Marie nous disait
10:16qu'il y avait des feux de palette
10:17et qu'en même temps
10:18les agriculteurs
10:18avec qui vous étiez
10:19allaient voir les gendarmes
10:21ça y est
10:21le dialogue est en cours
10:23ou pas ?
10:23– Non, pas du tout
10:27en fait pour vous expliquer
10:28un peu la situation
10:28la ferme se situe
10:29un peu en amont
10:31et donc pour y accéder
10:32c'est un chemin
10:33un chemin assez long
10:34c'est des kilomètres
10:34et des kilomètres
10:35que vont faire les agriculteurs
10:36pour aller jusqu'à la rencontre
10:37des forces de l'ordre
10:38je vous parlais effectivement
10:39de premier barrage
10:40qui avait été passé
10:41si Valentinerie
10:42peut vous le montrer
10:43à l'image
10:43on voit effectivement
10:45l'un de ces barrages
10:46qui a été incendié
10:48et donc voilà
10:49les forces de l'ordre
10:50qui progressent
10:51mais pour que le dialogue
10:52comme vous dites
10:53puisse commencer
10:54il va falloir attendre
10:55un petit moment
10:56parce que ça prend du temps
10:57d'arriver jusqu'au CRS
10:59d'arriver jusqu'aux forces de l'ordre
11:01c'était la grande question
11:01que se posaient les agriculteurs
11:03depuis tôt ce matin maintenant
11:04quand est-ce que cette rencontre
11:06allait avoir lieu ?
11:07ça va donc visiblement
11:08être ce soir
11:10c'est assez impressionnant
11:11quand on parle
11:11avec les agriculteurs
11:12beaucoup qui sont
11:13de la coordination rurale
11:14ils nous disent
11:14qu'ils sont prêts à tout
11:16c'est le terme qu'ils emploient
11:17qu'ils sont prêts à tout
11:17pour empêcher les forces de l'ordre
11:19de passer
11:19quand on leur demande tout
11:20ça veut dire quoi ?
11:21ils nous répondent tout
11:22un agriculteur me disait notamment
11:24c'est quand même un match de rugby
11:25on ne sait pas comment ça va finir
11:26et ce qui est intéressant
11:27c'est de voir que les propriétaires
11:29de la ferme
11:29et bien ont donné finalement
11:31leur accord
11:31pour que le troupeau
11:32soit abattu
11:33mais ça pour les agriculteurs
11:35qui sont ici
11:35c'est inentendable
11:36ils nous disent que selon eux
11:37les propriétaires ont tout simplement
11:39cédé à la pression
11:41et c'est vrai que
11:42c'était une image assez marquante
11:44avec Valentine Ribes qui m'accompagne
11:46on a pu voir le fils
11:47des propriétaires de cette ferme
11:48qui refuse de parler aux médias
11:50mais qui était en larmes
11:52et qui était effectivement
11:53très très touché par la situation
11:54je crois que le fils d'ailleurs
11:55est dans un lycée agricole
11:57qui a été occupé aujourd'hui
11:58en soutien aux agriculteurs
12:00mais si le propriétaire
12:02a finalement accepté
12:03l'abattage de ces bêtes
12:05est-ce que c'est pas la fin du mouvement
12:07en quelque sorte ?
12:08Pour les agriculteurs
12:13visiblement non
12:14ce n'est pas la fin du mouvement
12:15et d'ailleurs Jérôme Bail
12:16qui était tout à l'heure
12:17sur votre antenne
12:18disait si l'état
12:19veut nous marcher dessus
12:20ce sera le début
12:22d'une révolte paysanne
12:23comme on n'en a jamais vu
12:24et ça c'est le son de cloche
12:26si je puis parler ainsi
12:27qu'on entend beaucoup
12:28ce que nous disent les agriculteurs
12:29c'est qu'en fait
12:30ils ont peur
12:30ils ont peur que la situation
12:31qu'on voit ici
12:32ne leur arrive à eux aussi
12:33et que leurs troupeaux
12:34à leur tour
12:35ne soient abattus
12:36parce qu'ils ont un
12:37ou deux animaux qui sont malades
12:38je vais vous dire quelque chose
12:40que nous a dit un agriculteur
12:41tout à l'heure
12:41il a lancé un appel
12:42pour que les agriculteurs
12:44ne déclarent plus
12:45leurs animaux malades
12:46et il a lancé un appel
12:46aux vétérinaires
12:47pour que les vétérinaires
12:48ne dénoncent plus
12:49c'est le terme qu'il a employé
12:50ne dénoncent plus
12:51les agriculteurs
12:52qui ont des animaux malades
12:53parce que selon eux
12:54c'est tout simplement
12:54une aberration
12:55d'abattre tout le troupeau
12:57donc on a des agriculteurs
12:58qui lancent ce genre d'appel
12:59donc nous on n'est pas du tout
13:00vers la fin du mouvement
13:02et ce qu'on nous dit aussi ici
13:03c'est que quelque part
13:04cette dermatose bovine
13:05c'est un peu la goutte d'eau
13:07qui fait déborder le vase
13:07parce qu'il y a énormément
13:08d'autres problèmes
13:09on nous parle aussi
13:10du Mercosur ici
13:11donc si vous voulez
13:12c'est un problème
13:13un gros problème
13:14parmi beaucoup d'autres
13:15Guillaume Daré
13:17donc attention
13:17situation inflammable
13:18parce que le Mercosur
13:19ça revient dans la bouche marie
13:21mais Patrick Sébastien
13:22nous en parle un instant
13:23on en est où
13:24le Mercosur
13:25c'est le fameux traité de l'eau réchange
13:25Emmanuel Macron
13:26lors de son récent déplacement au Brésil
13:28avait dit qu'effectivement
13:30en l'état
13:30il semblait que ça aille
13:32dans le bon sens
13:32et après aussi être
13:33fermement opposé
13:34il semblait ouvert
13:35à une possible ratification
13:36parce que dit-il
13:37la commission européenne
13:39aurait donné des gages
13:40pour avoir des clauses
13:42comme on dit
13:43il y a aussi notamment
13:43par exemple
13:44le fait
13:45m'expliquait un député européen
13:47la semaine dernière
13:47d'avoir la possibilité
13:49de quotas
13:50sur la viande
13:50qui serait importée
13:51d'Amérique du Sud
13:52de considérer
13:52que s'il y a un moment
13:53on considère qu'il y en a trop
13:54qui a été importé
13:55on pourra dire stop
13:55donc le gouvernement
13:57le président de la République
13:58en particulier juge
13:59que ça va dans le bon sens
14:00c'est ce qui a fait bondir
14:01les agriculteurs
14:02mais quand la décision
14:03de la France
14:03doit-elle être prise
14:04c'est là où on voit
14:06qu'il y a une divergence encore
14:06parce que la ministre
14:07de l'agriculture
14:08Annie Gennevar
14:08n'est pas franchement
14:09sur la même ligne
14:10que le président de la République
14:10il n'y a qu'une seule personne
14:10qui peut décider de cet accord
14:12c'est Emmanuel Macron
14:12lors du Conseil européen
14:13c'est quand ?
14:14et donc c'est la semaine prochaine
14:16du 18 au 19
14:17et a priori
14:18ensuite
14:18Ursula von der Leyen
14:20a signé au Brésil le 20
14:22donc il y a beaucoup de pays
14:23qui sont franchement favorables
14:24donc la semaine prochaine
14:26les agriculteurs
14:27seront très à l'écoute
14:28de ce Conseil européen
14:29c'est pour ça qu'ils se manifesteront
14:32il y a une grande manifestation
14:33organisée à Strasbourg
14:34Patrick Sébastien
14:35on entend les agriculteurs
14:37se réveiller
14:39être en colère
14:39vous pensez que le président
14:41de la République
14:41et le gouvernement
14:42va entendre
14:43cette demande
14:44des agriculteurs
14:45ou pas ?
14:45vous leur faites confiance ?
14:46je pense qu'ils vont faire
14:47comme d'habitude
14:47ils vont jouer
14:48la montre
14:49ça fait des années
14:52qu'on sacrifie
14:52ces gens-là
14:54ça fait des années
14:55qu'on sacrifie
14:56il ne faut pas s'étonner
14:57effectivement ce que disait
14:58la jeune fille
14:58tout à l'heure
14:59votre reporter
14:59c'est les autres
15:01n'acceptent pas
15:02ils ont peur
15:02que ça arrive à eux
15:03mais c'est la goutte d'eau
15:04comme elle a dit
15:05c'est la goutte d'eau
15:06ça vient sur le Mercosur
15:08ça vient sur tout un tas
15:09d'abandons
15:10qu'il y a eu de ces gens
15:11on leur envoie les flics
15:12voilà
15:13on leur envoie
15:14des tranques
15:15alors qu'on devrait
15:17les aider
15:19les aider à survivre
15:20parce qu'ils ne cherchent pas
15:22ils cherchent à survivre
15:23ces gens-là
15:24moi je les connais un petit peu
15:25ils cherchent à survivre
15:27et on leur enfonce
15:28la tête sous l'eau
15:29mais en même temps
15:30attendez Patrick
15:30il faut se méfier
15:31parce que
15:33parce que les mouvements
15:35des agriculteurs
15:36tu sais que si un coiffeur
15:37n'est pas content
15:37il ne va pas mettre
15:38des bigoudis sur la route
15:39par contre eux
15:40ils vont y mettre des tracteurs
15:41ils peuvent tout bloquer
15:42s'ils en ont envie
15:42mais Patrick
15:43juste un mot
15:45parce que François Pitrel
15:46l'a expliqué
15:46ces agriculteurs
15:47ils vont être indemnisés
15:49ils sont indemnisés
15:51ils peuvent racheter
15:51d'autres bêtes
15:52c'est tout un débat
15:53d'ailleurs
15:53parce qu'ensuite
15:54est-ce qu'on va prendre en compte
15:55la perte de production
15:56du fait de ne pas avoir
15:58de bêtes pendant un certain temps
15:58le temps d'être indemnisé
16:00à quelle hauteur
16:00on est indemnisé
16:01mais normalement
16:02la vaccination
16:04est totalement
16:04à la charge de l'Etat
16:05et ces bêtes
16:07qui sont perdues
16:08sont aussi remboursées
16:08sur la question du Mercosur
16:11on disait Emmanuel Macron
16:12par la voix de la porte-parole
16:14hier a fait un peu
16:14monter la pression
16:15la porte-parole du gouvernement
16:16qui a expliqué
16:17que désormais
16:18le gouvernement
16:18attendait encore
16:19des réponses concrètes
16:20de la part de la Commission européenne
16:22avant le Conseil européen
16:23on parlait des clauses
16:24de sauvegarde
16:24en disant
16:25on ne sera pas dupe
16:26on ne sera pas naïf
16:27parce qu'on a bien vu
16:28les réactions
16:29que ça a suscité
16:30la prise de position
16:30plutôt favorable
16:31à ce Mercosur
16:32il y a une dizaine de jours
16:33de la part d'Emmanuel Macron
16:34ça a été vu
16:35comme une volte-face
16:36on voit que là
16:36Maude Bréjean a dit
16:37on le signera
16:38mais qu'à certaines conditions
16:39et on attend
16:39c'est garanti
16:40de la part de la Commission européenne
16:41on a quand même
16:41l'impression
16:42qu'ils veulent signer quand même
16:43il y a eu un changement
16:44en tout cas
16:44qui a été perçu
16:45ces derniers mois
16:46Patrick Sébastien
16:47vous êtes corréziens
16:48vous étiez un proche
16:49de...
16:49ils sont en train
16:50de se faire avoir
16:51ils le sentent
16:52les agriculteurs
16:53là vous dites
16:55ça va discuter
16:56ça va y avoir des quotas
16:58etc
16:58mais ils savent très bien
16:59qu'ils sont en train
17:00de se faire avoir
17:01et ils ont raison
17:02d'être en colère
17:02mais bien sûr
17:05mais encore une question
17:06parce que vous êtes corréziens
17:07vous étiez très proche
17:07Jacques Chirac
17:08comment est-on passé
17:09d'un Jacques Chirac
17:10qui lui-même était
17:11proche des agriculteurs
17:12à cette fois-ci
17:13une France
17:14et un gouvernement
17:15et un pouvoir
17:15qui semblent les lâcher
17:17il y a la marge du temps
17:18il y a la marge du temps
17:20qui fait que les chaussons
17:21j'en parle beaucoup
17:22d'intelligence artificielle
17:23les technocrates
17:23ont pris le pouvoir
17:24j'aimais Chirac
17:26parce qu'il avait
17:27une dimension humaine
17:28j'ai entendu
17:28tous vos commentaires là
17:30sur le côté économique
17:31machin
17:32mais il y a un mot
17:33que je n'ai pas entendu
17:33c'est humain
17:34il y a la valeur humaine
17:35de chaque personne là
17:36et on est en train
17:37de dépasser
17:38cette valeur humaine
17:39il faut qu'on revienne
17:40moi je me bats pour ça
17:42depuis des années
17:43je continuerai à me battre
17:44il faut qu'on revienne
17:45à la valeur humaine
17:46c'est des êtres humains
17:47qu'on a en face de nous
17:48ce n'est pas des machines
17:49ce n'est pas des chiffres
17:50ce n'est pas des rentabilités
17:52c'est des êtres humains
17:53voilà
17:54et effectivement
17:55on a changé de monde
17:57pourquoi ?
17:58je ne sais pas
17:59il y a plus de technocrates
18:00il y a plus de
18:00il y a l'Europe
18:02qui fait à la fois
18:03du bien et beaucoup de mal
18:04à tous ces gens
18:05c'est le mépris
18:07Paris-Province ?
18:09c'est pas seulement
18:11pour les agriculteurs
18:12la barrière
18:13elle existe
18:14c'est très bien
18:15la barrière
18:16entre le dogme
18:16et la réalité
18:17je suis venu en parler
18:18chez vous
18:18il n'y a pas longtemps
18:19la barrière
18:20elle s'accentue
18:21entre l'idéologie
18:23et la réalité
18:25des gens
18:26comment on bouffe
18:27à la fin du mois
18:27comment on s'en sort
18:29comment on protège
18:30nos enfants
18:31comment on leur laisse
18:32quelque chose
18:32à nos enfants
18:33c'est ça la réalité
18:34et les inquiétudes
18:35elles sont là
18:36et après il y a le dogme
18:37il y a les grands discours
18:38il y a les décisions économiques
18:41il y a tout ça
18:42moi je comprends
18:43j'ai fait le petit message
18:45parce que j'avais envie
18:46de montrer qu'on était solidaires
18:48et que ça m'emmerde
18:50de voir je te dis
18:51des CRS
18:52et des gendarmes
18:53en face d'agriculteurs
18:54alors que c'est
18:55c'est les mêmes
18:55si ça se trouve
18:56il y en a qui sont
18:56de la même famille
18:57je veux dire
18:57c'est terrible
18:59que l'État
18:59envoie ces gens-là
19:01face à face
19:01alors qu'ils devraient être
19:03côte à côte
19:03pour résoudre les problèmes
19:04merci Patrick Sébastien
19:06merci donc
19:06animateur producteur
19:07qui avait posté ce message
19:08de soutien
19:09aux agriculteurs
19:10de la Riège
19:11en colère
19:12contre ces abattages
19:14donc on l'a évoqué
19:16et ce sera sûrement
19:16des questions
19:17qui seront posées
19:17ce soir à Jordan Bardella
19:18puisque le président
19:20du Rassemblement National
19:21sera l'invité
19:22du Face aux Français
19:24sur BFM TV
19:25à partir de 21h
19:26Maxime
19:27et c'est vous
19:27qui serez à la manette
19:28pour cette émission
19:29de débat et de dialogue
19:30oui absolument
19:34bonsoir messieurs
19:34bonsoir à toutes et à tous
19:35on est sur le plateau
19:36et autant vous dire
19:37que c'est un immense bazar
19:39un peu plus de 2h30 maintenant
19:40du coup d'envoi de l'émission
19:41on est en train d'installer
19:42le décor
19:42d'installer les gradins
19:43c'est le principe
19:44de ce forum
19:44vous le savez
19:45plusieurs dizaines de français
19:46qui vont pouvoir débattre
19:48comme toutes les semaines
19:49sur BFM TV
19:49sauf que ce soir
19:50émission exceptionnelle
19:52invité exceptionnelle
19:53puisque Jordan Bardella
19:54a accepté le premier
19:55d'être
19:55face au forum
19:57d'être face aux français
19:58alors vous nous parliez
20:00à l'instant
20:00des problèmes des agriculteurs
20:02ce sera peut-être
20:03sans doute
20:04une des questions
20:04que voudront lui poser
20:05les français ce soir
20:06on aura des agriculteurs
20:07avec nous dans ce forum
20:09mais on a un conducteur en tête
20:11j'ai un conducteur en tête
20:12après ce sont les français
20:13qui vont faire la mission
20:14c'est le principe
20:15il n'y a pas de filtre
20:16tout est en direct
20:17évidemment
20:18Jordan Bardella
20:19a accepté le principe
20:203h de direct
20:21sans aucune coupure ce soir
20:2321h minuit
20:25pour parler
20:25pour parler notamment
20:27de votre pouvoir d'achat
20:28des impôts
20:29parler de grandes questions
20:31comme qu'est-ce qu'être français
20:32parler de l'insécurité
20:34parler aussi de lui
20:34évidemment
20:35ses ambitions
20:36est-ce qu'il est trop jeune
20:37est-ce qu'il est trop tendre
20:38qu'en pensent les français
20:40qui seront là ce soir
20:41ça fait partie des questions
20:42qu'on va leur poser
20:43ça fait partie des dialogues
20:44qu'ils auront ce soir
20:45avec Jordan Bardella
20:4721h sur BFM TV
20:48vous l'avez compris
20:49c'est l'événement de la soirée
20:50vous l'avez compris
20:51vous l'avez compris
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