Passer au playerPasser au contenu principal
Henri Guaino, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, était l’invité de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:008h13, la grande interview CNews Europe 1 avec ce matin Henri Guénaud. Bonjour Henri Guénaud.
00:05Bonjour.
00:05Vous avez été conseiller de Nicolas Sarkozy, évidemment.
00:10Est-il besoin de le rappeler ? Nicolas Sarkozy qui vient de publier son dernier livre,
00:15Le journal d'un prisonnier. Il l'a dédicacé hier dans une librairie parisienne.
00:21Il y a eu un bain de foule. On voit les images pour les téléspectateurs de CNews,
00:26pour les auditeurs d'Europe 1. Vous les avez peut-être vus sur les chaînes d'info et sur CNews.
00:31Nicolas Sarkozy qui a été très chaleureusement accueilli. Il y avait énormément de monde.
00:37Nicolas Henri Guénaud, qu'est-ce que vous êtes dit en voyant cette scène ?
00:42Il y avait d'abord une distance très grande entre les réseaux sociaux et la réalité de la société française.
00:48Je crois que sa situation a bouleversé humainement beaucoup de gens.
00:56Et puis d'autre part, malgré tout, on finit par se souvenir que le quinquennat de Nicolas Sarkozy,
01:03avec toutes les erreurs qui ont pu être commises, tous les désaccords que les uns et les autres peuvent avoir avec lui,
01:09était quand même à la fois plus digne et plus meilleur pour le pays que les trois quinquennats qui suivent.
01:20Il a été un président, somme toute, à la hauteur.
01:26Vous diriez qu'il a été le dernier grand président ?
01:29J'allais dire qu'il a été le dernier président.
01:31Il a été le dernier président.
01:32Pour l'instant.
01:33François Hollande ne l'a pas été et Emmanuel Macron n'a pas été.
01:36Alors qu'il est moins désastreux que la suite.
01:39Mais quand même, il y avait un problème d'appréhension de la fonction.
01:47C'est-à-dire que François Hollande, je trouve qu'il a manqué d'autorité, de hauteur de vue.
01:55Enfin voilà, il n'a pas déchaîné les rancœurs et les haines que Macron finit par déchaîner.
02:02Ni peut-être les passions que Nicolas Sarkozy a déchaînées.
02:05Mais bon, il a été un président, il a dit en moyen, au médiocre, comme on voudra.
02:10Ce qui n'a rien à voir avec ses prédécesseurs.
02:13Quant à Emmanuel Macron, c'est la fin de tout.
02:16Il a abîmé la fonction présidentielle de manière inquiétante.
02:20Dans son livre, Nicolas Sarkozy raconte avoir assuré à Marine Le Pen
02:26qu'il ne s'associerait pas à un front républicain contre le Rassemblement national.
02:30Il devrait d'ailleurs faire un acte fort dans un avenir proche, Nicolas Sarkozy, pour préciser sa position.
02:38Il faut faire tomber le mur artificiel qui existe entre la droite classique et le RN ?
02:43Alors moi, je n'ai jamais participé au front républicain.
02:46J'ai toujours considéré que c'était une très mauvaise idée.
02:49C'est-à-dire que cette injonction lancée aux électeurs pour les seconds tours, pour faire barrage,
02:57c'est une mauvaise idée.
02:58Je pense que les électeurs choisis sont assez grands.
03:01D'ailleurs, ils n'en tiennent aucun compte.
03:02On me dit que ça marche.
03:03Non, ça n'a pas spécialement marché.
03:05Les électeurs ont fait ce qu'ils avaient envie de faire.
03:07Et quand on regarde la montée du Rassemblement national,
03:09on ne peut pas dire que la digue a été très efficace.
03:12Non, je pense que ça, c'était une mauvaise idée.
03:15L'abandonner me paraît une très bonne idée.
03:17C'est beaucoup plus sain.
03:20On laisse les gens décider.
03:22Alors après, on peut passer des alliances, c'est autre chose.
03:25C'est-à-dire que l'abandon du front républicain,
03:27ça n'est pas nécessairement l'union de la droite ou des droites,
03:31ou l'union avec le Rassemblement national.
03:34C'est juste le retour à quelque chose,
03:37à un principe, encore une fois très sain,
03:40qui consiste à dire que les électeurs choisissent.
03:43Si on a un programme ou un projet,
03:45ce n'est pas le même que celui du Rassemblement national,
03:47on le défend.
03:48Si on est au second tour, on continue de le défendre
03:50contre celui qui est en face.
03:52Et puis si on n'est pas au second tour,
03:57ou s'il y a une triangulaire,
03:59on n'est pas obligé de se retirer dans la triangulaire.
04:03Et on n'est pas obligé d'appeler à voter pour l'un ou pour l'autre.
04:07Voilà, les Français décident.
04:09Si l'union des droites, il doit y avoir, Henri Guénaud,
04:12quel doit en être le périmètre ?
04:14Moi, je ne sais pas ce que c'est que l'union des droites.
04:16Je n'ai jamais su.
04:18Je ne sais pas ce que c'est que les droites.
04:20Non, mais je sais ce qui n'est pas de gauche.
04:25Je ne sais pas quel est le périmètre des droites.
04:29Elle démarre où, la droite ?
04:31Ça, c'est une bonne question.
04:32Mais je n'en sais rien où elle démarre.
04:35Quand on faisait l'alliance entre l'UDF et le RPR, par exemple...
04:39C'était le centre, l'UDF ?
04:40C'était le centre sur la partie de la droite.
04:42Parce que, franchement, les Républicains indépendants de Giscard,
04:45ce n'était pas le centre.
04:47Il y avait des centristes dedans.
04:49L'UDF, pardon, ce n'est pas pareil.
04:50Il y avait plus de centristes.
04:52Mais les Républicains indépendants,
04:54il y en avait beaucoup qu'on aurait classé plus à droite
04:57que la droite du RPR.
04:59Donc, voilà, tout ça est indéfinissable.
05:01Mais dans l'histoire des idées en France,
05:03c'est encore moins indéfinissable.
05:05Parce que c'est quoi la droite ?
05:06Vous avez une partie de la droite classique,
05:08on va dire plutôt, par exemple, de LR ou d'Horizon,
05:17qui considère que le Rassemblement national,
05:20c'est un parti de gauche.
05:20Bon, donc, vous voyez...
05:22Sur le plan économique.
05:23Pas le plan économique et social.
05:24Mais donc, c'est quand même une bonne partie du projet.
05:27Donc, moi, j'entends...
05:28J'ai entendu même cette expression.
05:31C'est un parti de gauche,
05:32puisqu'il n'a pas voté la réforme des retraites.
05:34Vous vous rendez compte quand même qu'on en est.
05:37Donc, je ne sais pas.
05:38Je ne sais pas où ils veulent.
05:39Je sens qu'il me paraît assez difficile
05:42de faire une union des droites
05:44avec le Rassemblement national
05:46parce que ça serait une absorption.
05:48Ce dont ne veulent pas les classiques
05:50de la plupart des autres mouvements
05:52qui ne sont pas de gauche.
05:53Mais les électeurs la veulent, cette union des droites.
05:55Non, mais parce que les électeurs...
05:56Ce que veulent les électeurs,
05:57ce n'est pas l'union des droites
05:58dans laquelle ils ne vont aucun contenu, en réalité.
06:00C'est un candidat ou une candidate de droite
06:01qui incarne la droite.
06:02Mais alors, ça, c'est drôle
06:03parce que tout le monde a envie...
06:06Non, mais tout le monde a envie...
06:07Enfin, tout le monde...
06:07Les gens qui répondent ça
06:08ont simplement envie
06:09que ce qu'ils pensent être...
06:11Ce qu'ils appellent la gauche,
06:12dont la bonne partie n'est pas de gauche,
06:15n'est plus rien, quoi,
06:16ne gagne pas.
06:17Bon, très bien.
06:19Mais posons-nous la question.
06:21Un seul candidat ?
06:22Alors, si on inclut dans cette union des droites
06:26le Rassemblement national,
06:27la prochaine élection étant
06:28l'élection présidentielle.
06:30Je laisse de côté les élections locales
06:32qui sont totalement...
06:34qui obéissent à des logiques
06:34totalement différentes.
06:36Mais là...
06:38Alors, c'est Mme Le Pen ou M. Bardella
06:40qui sera le candidat unique
06:41parce que si vous faites des primaires,
06:44on voit bien ce qui va se passer.
06:45Donc, est-ce que M. Philippe
06:49va aller faire la campagne de Mme Le Pen ?
06:52A priori, non.
06:53Non.
06:53Ben oui.
06:54Est-ce que M. Rotaillot
06:54va aller faire la campagne de Mme Le Pen ?
06:56D'après ce que j'ai compris non plus.
06:57Bon.
06:57Donc, ça n'a pas de sens.
06:58Alors, vous laissez tout le rassemblement
07:00de ça de côté.
07:01Prenons les autres.
07:03Est-ce que vous voyez...
07:04Laurent Wauquiez ?
07:05Oui.
07:05Est-ce que vous voyez...
07:06Le Pen est le plus...
07:07Oui.
07:07Ben, lui, il a dit
07:08qu'on va de Reconquête
07:11jusqu'à Darmanin.
07:13Bon, jusqu'à une partie...
07:14C'est ça qu'il faut à Géraldine.
07:15Voilà.
07:15Mais jusqu'à une partie
07:16du bloc central.
07:20Vous imaginez, là encore,
07:22Édouard Philippe faire la campagne
07:23d'Éric Zemmour
07:24ou Éric Zemmour faire la campagne
07:25d'Édouard Philippe.
07:26Ça serait baroque.
07:28Bon, voilà.
07:29Donc, ça n'a pas de...
07:29Il ne faut pas prendre
07:30de sujets comme ça.
07:31Il ne faut pas prendre
07:31de sujets par des constructions
07:32artificielles, des espèces de...
07:35De toute façon,
07:36les primaires,
07:37c'est toujours une catastrophe.
07:38C'est complètement...
07:39À le primaire,
07:40il faut une personnalité
07:42qui s'impose.
07:42Voilà.
07:43Ça ne peut se jouer d'abord
07:44que sur le fond
07:45et sur la personnalité.
07:47Et une personnalité
07:48qui incarne quelque chose
07:49qui est capable
07:50de rassembler
07:50un grand nombre de Français
07:51d'où qu'ils viennent.
07:52D'ailleurs, je vous rappelle
07:53Nicolas Sarkozy,
07:54quand il a gagné en 2007,
07:55il a gagné en siphonnant
07:56l'électorat
07:58du Rassemblement national
07:59et en siphonnant
08:00une partie.
08:00Une partie de l'électorat
08:01de gauche.
08:02Et il faut...
08:04Enfin, il faut une dynamique.
08:06Voilà.
08:06Ce n'est pas la peine
08:06de se casser la tête
08:08avec des calculs.
08:09Il y a trop de candidats,
08:10pas assez de candidats.
08:11Si on avait dit...
08:12Si on avait dit
08:13avant les élections
08:15de 1995,
08:16enfin, deux ans avant,
08:17qu'il y aurait deux candidats
08:19du RPR,
08:21Édouard Balladur
08:21et Jacques Chirac,
08:22on aurait dit
08:22que c'est perdu.
08:23Bon, Jacques Chirac
08:24a quand même gagné.
08:25Si on avait dit
08:25en quelques temps
08:26avant 2007
08:27qu'il y aurait
08:28un candidat centriste
08:29qui ferait 18%
08:30au premier tour,
08:31François Béroux,
08:32on aurait dit
08:33c'est fini,
08:33c'est perdu.
08:34Ah non,
08:34il y a eu une dynamique
08:35et Nicolas Sarkozy
08:36a fait 30%.
08:37Donc, il faut se concentrer
08:39sur les idées
08:40et sur ce qu'on a
08:41à dire aux gens
08:41en espérant
08:42que les gens
08:44vont se rassembler
08:45autour d'une personne
08:46et d'une idée.
08:47Voilà.
08:48Si les gens
08:50qui ne veulent absolument pas
08:51de la gauche
08:52ou du bloc central
08:53se mobilisent
08:56et décident
08:57de porter leur voix
08:58sur quelqu'un
08:59qui les enthousiasme,
09:00eh bien,
09:00en gagnant.
09:01Ah, si ce n'est pas le cas,
09:02il n'y aura pas
09:03de candidat
09:03de cette partie
09:04de l'échiquier politique
09:06au second tour.
09:06C'est tout.
09:07C'est la grandeur
09:09et la faiblesse
09:09de la démocratie.
09:10Henri Guénaud,
09:11ancien conseiller
09:12de Nicolas Sarkozy,
09:13invité de la grande interview
09:14CNews Europe 1
09:15ce matin.
09:16Mardi soir,
09:17le budget de la sécurité sociale
09:18a été adopté
09:19de justesse
09:20par l'Assemblée nationale.
09:21Si vous étiez député,
09:23vous l'auriez voté
09:23ce budget de la sécu ?
09:25Je crois que je me serais
09:25abstenu
09:26parce que je pense
09:27qu'il fallait
09:27un budget.
09:31Alors,
09:31c'était moins,
09:32le fait de ne pas avoir
09:33de budget
09:33était moins grave
09:34que de l'OAS
09:38de financement
09:39de la sécurité sociale
09:40était moins grave
09:41parce que la sécurité sociale,
09:43elle continue
09:43avec ou sans PLFSS.
09:45Elle existait avant
09:46qu'on créait
09:48le PLFSS
09:49et donc elle aurait
09:50continué à tourner.
09:51Mais,
09:52en revanche,
09:52ça aurait été
09:53un problème politique,
09:54c'est-à-dire que
09:54le gouvernement
09:55aurait été
09:55extrêmement fragilisé.
09:57Je ne sais pas
09:57s'il serait resté en place
09:58ni si l'Assemblée
10:00aurait été dissoute ou pas.
10:01Donc,
10:02on a passé une épreuve.
10:03Il n'est pas
10:04satisfaisant pour personne
10:05mais voilà,
10:07c'est l'état
10:08du paysage politique
10:10après la dissolution
10:12et aussi l'état
10:13de la société.
10:14On a évité
10:14le musée des horreurs.
10:16Certains trouveront
10:16que c'était une bonne raison
10:18de voter contre.
10:19Moi,
10:19je pense que c'était
10:20au moins une bonne raison
10:21de s'abstenir.
10:22On a évité
10:23de continuer
10:23à escroquer les retraités,
10:25de continuer
10:25à racketter les malades.
10:26À escroquer les retraités ?
10:28Quand vous dites
10:28je ne vais plus
10:31réindexer les retraites,
10:32je vais escroquer les retraités.
10:33Voilà,
10:34ce n'est pas compliqué.
10:35Et quand vous dites
10:38je ne vais plus rembourser,
10:39je vais dérembourser
10:40les médicaments
10:40ou les actes
10:42ou les soins.
10:43Il ne va pas falloir
10:43faire des efforts
10:44à un moment ?
10:45Pas cela en tout cas.
10:46Pas cela.
10:46Je pense que
10:47cette idée d'effort,
10:49les Français,
10:49ils souffrent depuis longtemps.
10:52Je reprends les retraités.
10:53Alors,
10:53retraité,
10:54quand vous gagnez
10:542000 euros de retraite,
10:55c'est une très bonne retraite.
10:56Avec ça,
10:56vous ne payez pas l'EHPAD
10:57si vous êtes dépendant.
10:58Même l'EHPAD public.
10:59Donc,
11:00il faut se dire
11:01que ce n'est pas comme ça
11:02qu'on va y parvenir.
11:04Qui plus sait,
11:05les retraites vont baisser.
11:06Toutes les prévisions
11:07le montrent
11:07dans le partage
11:09de la valeur ajoutée.
11:11Donc,
11:11la baisse
11:12du pouvoir d'achat
11:15relatif
11:15des retraites
11:16se traduira
11:17forcément aussi
11:18par une baisse
11:18du pouvoir d'achat absolu.
11:20On ne touche pas
11:20aux retraites ?
11:21On ne touche pas
11:21au nombre de fonctionnaires
11:22non plus ?
11:23Alors,
11:23le nombre de fonctionnaires,
11:24c'est pareil.
11:25Le nombre de fonctionnaires,
11:26c'est le résultat
11:28d'une politique économique.
11:29C'est le résultat
11:30d'une éventuelle réorganisation
11:31de l'État.
11:32Ça ne peut pas être
11:33un objectif en soi.
11:34Voilà.
11:34Si vous faites un objectif en soi,
11:35ça ne fonctionne pas.
11:36Où est-ce que vous mettez
11:37des ordres dans l'État ?
11:38Où est-ce que vous réduisez
11:39les...
11:39Mais ce n'est pas le sujet.
11:40Les dépenses,
11:42elles se réduiront
11:43parce qu'on aura
11:43une politique économique,
11:45parce qu'on mettra...
11:46Au lieu de dire
11:47il faut remettre de l'ordre
11:48dans les finances publiques
11:49pour remettre de l'ordre
11:49dans l'économie,
11:50il faut faire le contraire.
11:51Il faut remettre de l'ordre
11:52dans l'économie,
11:53remettre de l'ordre
11:54dans la société
11:54pour que l'ordre revienne
11:56dans les finances publiques.
11:57C'est à garder...
11:58Comment remettre de l'ordre
11:58dans la société ?
12:00Ça veut dire avoir
12:00une politique économique
12:01qui fait du développement économique.
12:03Ça veut dire assurer
12:04la sécurité,
12:05l'éducation, etc.
12:06Mais parce que...
12:07Enfin, je veux dire,
12:08si les gens sont
12:08en mauvaise santé,
12:09si l'école s'effondre,
12:10ce qui est le cas,
12:11si la sécurité,
12:12elle est compromise,
12:15s'il n'y a plus d'industrie,
12:18s'il n'y a pas
12:18de politique industrielle,
12:19s'il n'y a pas
12:19de politique d'aménagement
12:20du territoire.
12:21Le résultat,
12:22c'est que vous avez
12:23une quantité de victimes,
12:25un creusement
12:26des inégalités
12:28qui devient insupportable.
12:29Et donc,
12:30vous avez des dépenses...
12:31Ce sont les dépenses
12:32de transfert,
12:32les dépenses sociales,
12:33on le sait,
12:33qui étouffent
12:34les finances publiques.
12:35Mais elles les étouffent
12:36parce qu'on a mis
12:38un désordre fou
12:39dans la société
12:40et dans l'économie.
12:41Ce désordre,
12:42on le paye très cher.
12:43Mais si,
12:43pour établir
12:44les finances publiques,
12:45vous mettez encore
12:45plus de désordre,
12:46vous allez...
12:47C'est ce qu'on fait
12:47depuis 40 ans.
12:48À quelques moments,
12:49à quelques parenthèses près.
12:53Vous remettez du désordre
12:54dans l'économie,
12:55dans la société,
12:56ça remet du désordre
12:56dans les finances publiques
12:57et on n'en sort pas.
12:58Au contraire,
12:58on aggrave les choses.
13:00Donc,
13:00il ne faut pas
13:01s'y prendre comme ça.
13:02La baisse des dépenses publiques,
13:03enfin la baisse,
13:04la baisse des dépenses publiques
13:05en pourcentage du PIB
13:06parce que personne
13:07n'a jamais fait,
13:08en tout cas dans les grands pays,
13:10une baisse
13:10en valeur absolue
13:12de la dépense.
13:13C'est la croissance
13:14de la dépense.
13:15Elle est tendancielle.
13:17Après,
13:18vous pouvez baisser
13:19dans le PIB,
13:20dans la part de la production,
13:22de la richesse nationale.
13:24Pour faire ça,
13:25c'est le résultat
13:26d'une politique
13:27et non pas le choix
13:28d'un bricolage
13:29avec, vous savez,
13:30un tableau Excel,
13:31une approche comptable
13:32qui détruit l'économie
13:34et quand l'économie,
13:35elle se détruit,
13:35eh bien,
13:36l'économie et la société,
13:37eh bien,
13:38les finances publiques,
13:39elles s'habillent.
13:41Mais voilà,
13:41il faut prendre les choses
13:42dans le bon sens
13:43mais ça,
13:44ça demande un peu de temps,
13:45un peu de recul.
13:45ça demande une politique économique.
13:48On n'a pas
13:48de politique économique.
13:50Vous voulez que je vous donne
13:50des moyens
13:50de résoudre
13:53le problème de la dette ?
13:54Le problème de la dette,
13:55regardez,
13:55pourquoi elle s'emballe ?
13:56Elle s'emballe
13:57parce que les taux d'intérêt
13:58sont devenus supérieurs
13:59au taux de croissance.
14:00Les taux d'intérêt,
14:00on n'y peut pas grand-chose
14:01encore que la Banque centrale,
14:02elle ne nous rend pas service
14:03en ce moment.
14:04C'est au taux de 3,5
14:05et la croissance
14:05devrait être à 1%
14:06l'année prochaine.
14:07Mais notre problème,
14:08c'est puisqu'on ne peut pas
14:08énormément de choses,
14:10on ne peut pas grand-chose
14:11directement aujourd'hui
14:15qu'on fasse croître
14:16le taux de croissance.
14:17Moins de 1%,
14:18ça n'est pas normal.
14:20Sauf que, de fait,
14:21le taux de croissance
14:22n'y est pas aujourd'hui.
14:25Il faut y travailler,
14:25mais c'est ça le sujet.
14:26Si vous n'y travaillez pas,
14:28vous avez un effet boule de neige.
14:30Ce sur quoi on peut quelque chose,
14:32c'est une politique économique
14:33qui augmente le potentiel
14:34de croissance,
14:35qui augmente la production
14:36de richesses,
14:37qui réindustrialise le pays.
14:39Si vous voulez, par exemple,
14:40résoudre le problème
14:41d'inégalité devant le logement,
14:43qui a des problèmes majeurs
14:45aujourd'hui,
14:45pour la société française,
14:46il faut refaire une politique
14:47d'aménagement du territoire
14:48qui évite de concentrer
14:49toutes les activités
14:50et toutes les populations
14:52dans les grandes métropoles
14:53où la rente foncière
14:53explose, par exemple.
14:55Donc, voilà,
14:55il faut reprendre les choses.
14:57On ne peut pas régler
14:58le problème que nous avons
14:59aujourd'hui,
14:59dont la dette
15:00n'est qu'une des conséquences,
15:02si on ne remet pas
15:05sur les rides
15:06et si on ne réfléchit pas
15:07de nouveau
15:08à une vraie politique économique,
15:09à une vraie politique sociale,
15:11à une vraie politique éducative,
15:12à une vraie politique sanitaire.
15:13– Henri Guénaud,
15:14dernière question
15:15et une réponse relativement rapide,
15:18s'il vous plaît.
15:18Donald Trump revient à la charge
15:20après avoir prédit
15:21l'effacement civilisationnel
15:23de l'Europe.
15:23C'est son administration
15:24qui a parlé
15:25d'effacement de risque,
15:26d'effacement civilisationnel
15:28de l'Europe.
15:28Il cible les pays européens
15:30sur la question
15:30de l'immigration.
15:31Est-ce qu'il a raison
15:32d'après vous ?
15:34– Il a raison de dire
15:35que nous avons
15:36une menace
15:37sur la civilisation,
15:39oui.
15:39Nous vivons
15:40dans un malaise
15:42de la civilisation
15:43qui est au moins
15:44aussi grave
15:45à mon sens
15:45que celui
15:46des années 30
15:46quand Freud écrivait
15:49« malaise dans la civilisation ».
15:50C'est-à-dire que
15:51ne pas voir ça,
15:53ne pas voir
15:54la crise de civilisation,
15:55ne pas voir
15:55qu'elle nous mène
15:56vers un abîme
15:58de violence,
15:59c'est être totalement aveugle
16:00sur les grands enjeux
16:01du moment
16:02et c'est prendre
16:03un risque considérable
16:04en ne voulant pas
16:05admettre cette réalité,
16:06que ce soit
16:07Trump qui le dise
16:08ou pas,
16:08mais ne voulant pas
16:09admettre cette réalité,
16:10on joue avec le feu,
16:11on joue avec le feu
16:12et tout ça finira
16:13dans un abîme de violence.
16:15Oui, on ne peut plus
16:16avoir des flux migratoires
16:18aussi non maîtrisés,
16:20mais ça vaut aussi
16:21pour les flux de marchandises,
16:23ça vaut pour…
16:23On revient au désordre
16:25de l'économie.
16:26Essayez de soigner
16:27le désordre
16:28que met dans la société
16:29et dans l'économie
16:30une immigration non maîtrisée
16:31dans un moment
16:32en plus où la démographie
16:33française s'affaisse.
16:35Le coût,
16:36il est exorbitant.
16:37Merci beaucoup Henri Guénaud,
16:39ancien conseiller
16:39de Nicolas Sarkozy,
16:40invité de la grande interview
16:41C News Europe 1 ce matin.
16:42Merci à vous,
16:43bonne journée,
16:43à bientôt.
16:43Sous-titrage Société Radio-Canada
16:44Sous-titrage Société Radio-Canada
16:45Sous-titrage Société Radio-Canada
16:46Sous-titrage Société Radio-Canada
16:47Sous-titrage Société Radio-Canada
16:48Sous-titrage FR ?
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations