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Conférence de presse de l’AJP : M. Boris Vallaud, président du groupe Socialistes et apparentés, député des Landes
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00:18:31Tous ces sujets qui sont des sujets de la vie quotidienne des Françaises et des Français. Et je dois dire que dans toute la séquence, nous n'avons pensé qu'à eux parce que le budget qui avait été déposé sur le bureau des assemblées était pour cela d'une très grande violence.
00:18:46Puis ils s'en prenaient non seulement à leur service public essentiel à leur vie, mais à leur pouvoir d'achat, notamment avec l'année blanche. Donc je crois surtout que c'est un soulagement pour beaucoup de nos concitoyens.
00:19:01Et financièrement, est-ce que toutes ces... parce qu'on parlait beaucoup du déficit, le projet du gouvernement était quand même pour réduire le déficit. Si j'ai bien compris, on en serait à 23 milliards.
00:19:13Est-ce que c'est une bonne chose ? Est-ce qu'il y a des financements pour compenser ces déficits ?
00:19:21Vous savez, il se trouve que les socialistes ont fait dès le mois d'août des propositions budgétaires à la fois sur le budget de l'État et sur le budget de la sécurité sociale.
00:19:31Et que dans chacune de nos propositions, il y avait à la fois des dépenses et des recettes. Et que nous ne nous sommes jamais désintéressés de la question de la trajectoire budgétaire et donc du rythme d'assainissement de nos finances publiques.
00:19:48Ce que je constate, c'est que là aussi, ce qui a été une sorte de ligne que nous avons choisi, c'est celle du déficit de la sécurité sociale, qui pour une part, c'est vrai, fera l'objet d'une compensation depuis le budget de l'État.
00:20:08Et notamment des allégements de cotisations sociales. Donc oui, il y a des recettes en face qui sont susceptibles d'être mobilisées. Et vous le savez, le budget de l'État est encore en discussion au Sénat.
00:20:25Hier, c'était une journée décisive pour le budget de la sécurité sociale. Au terme de débats longs, incertains, finalement, c'est un examen de PLFSS inédit à l'Assemblée nationale.
00:20:39On n'avait jamais vu ça dans ces conditions. Maintenant que le vote d'hier est passé, le texte va retourner au Sénat, où il va vraisemblablement être rejeté, puis revenir en lecture définitive à l'Assemblée.
00:20:49Pour vous, le vote d'hier, vos adoptions en lecture définitive, il n'y a pas de risque de déraillement à ce stade ?
00:20:57Écoutez, hier était une journée évidemment décisive. On peut raisonnablement estimer que les votes qui se sont exprimés hier seront confirmés dans une semaine au retour, en effet, du Sénat pour la lecture définitive.
00:21:13Peut-être si vous m'autorisez, parce que vous avez noté le caractère singulier de ce qui s'est passé hier, vous dire quel est l'état d'esprit des socialistes maintenant depuis plus d'un an ?
00:21:24Dès avant d'ailleurs avoir renversé Michel Barnier, nous nous sommes posé la question de savoir quelle opposition être.
00:21:33On est sortis de ce que Guy Carcassonne appelait, vous savez, le confort ouaté de l'opposition quand il y a une majorité absolue.
00:21:39Au fond, on peut bien déposer une motion de censure, cela ne renverse pas les équilibres.
00:21:45Là, nous sommes une opposition qui mène une réflexion sur ce que « exercer l'opposition » veut dire, comme on peut avoir politiquement une réflexion sur l'exercice du pouvoir.
00:21:57Là, c'est l'exercice de l'opposition. Quelle opposition être ? Comment être utile aux Françaises et aux Français tout de suite ?
00:22:04Parce que si nous sommes sortis de ce confort, c'est parce que chacun de nos actes, dans une assemblée sans majorité, a des conséquences.
00:22:13On peut faire et défaire un gouvernement, faire et défaire une majorité, faire et défaire un budget, faire que le pays en ait un budget de la sécurité sociale ou n'en ait pas.
00:22:22Et c'est une responsabilité éminente, vertigineuse. Mais nous n'avons pas choisi la fuite. Et dans le combat que nous avons mené, nous avons essayé de donner,
00:22:34dans un moment où tout est apprentissage, une grammaire à un régime inédit, une forme de palantarisme de fait issu des urnes, dont nous n'avons pas le mode d'emploi.
00:22:45Et donc oui, c'est sûr que tout est apprentissage. Mais si vous avez en tête deux principes simples, être utile à la vie des Françaises et des Français,
00:22:54des classes populaires, des classes moyennes, d'une part, et croire encore, quand beaucoup la mettent en cause, à la possibilité du débat, à la possibilité de la démocratie parlementaire,
00:23:04eh bien je crois que vous avez un chemin.
00:23:06Si on vous en entend bien, ça change la nature, enfin la pratique, à défaut de changer la nature, changer la pratique des institutions.
00:23:13Est-ce que vous iriez jusqu'à dire, comme la présidente de l'Assemblée nationale il y a quelques jours, il y a le Brune-Pivet,
00:23:18que le retour finalement à une majorité absolue n'était pas forcément souhaitable ?
00:23:24Je ne sais pas si c'est souhaitable ou pas. En tout cas, c'est une hypothèse que l'on peut raisonnablement formuler.
00:23:31Nous ne savons pas si, au lendemain d'une élection présidentielle, il y aura, presque de façon mécanique, comme on l'a connu depuis quasiment toujours sur la Ve République,
00:23:46une majorité absolue, une majorité présidentielle. On n'en sait rien. Et d'une certaine manière, on essuie les plâtres.
00:23:54Je crois qu'il faudra d'ailleurs, dans le prolongement de cette question-là, se poser la question d'un certain nombre de réformes de nos institutions.
00:24:01De réformes, sans doute de nos modes de scrutin. Moi, à titre personnel, je me prononce à titre personnel, pas comme président de groupe.
00:24:07Je suis favorable à un changement de mode de scrutin. Je suis favorable à l'idée d'introduire de la proportionnelle.
00:24:13Parce que ce scrutin, d'une certaine manière, porte en lui un changement de pratique politique.
00:24:18Et dans un moment de grand doute sur nos institutions de la part des Françaises et des Français, de grande défiance vis-à-vis des représentants,
00:24:24je crois qu'il y a là, peut-être, un chemin pour restaurer la confiance.
00:24:30Vous évoquiez tout à l'heure, vous posiez la question de savoir quelle place occuper, quel rôle jouer dans l'opposition.
00:24:36De ce point de vue-là, vous disiez hier soir, à la sortie de l'hémicycle, considérer avoir fait œuvre utile pour le pays et les Français.
00:24:44Quelques instants plus tôt, Mathilde Panot, qui était aux quatre colonnes et qui s'exprimait juste avant vous,
00:24:51reprochait, accusait en substance le Parti socialiste de trahison.
00:24:55Il y a quelque chose... D'abord, comment est-ce que vous recevez cette critique ?
00:25:01Et ensuite, est-ce qu'il y a aujourd'hui... Les relations sont compliquées depuis un moment déjà,
00:25:05mais quelque chose d'irréconciliable entre le Parti socialiste et la France insoumise ?
00:25:10D'abord, est-ce qu'il y a, dans l'attitude de la France insoumise à notre endroit, une radicale nouveauté ?
00:25:18Vous savez, j'ai le souvenir de ces courriers que recevait Léon Blum alors qu'il venait de faire la semaine de 40 heures et les congés payés.
00:25:25Je me souviens du poème, je crois, d'Aragon qui dit « Feu sur Léon Blum, feu sur les ours savants de la social-démocratie ».
00:25:33Bon. Écoutez, vous savez, moi, je reste relax. Je n'oublie jamais les raisons de me battre,
00:25:41ni les hommes et les femmes pour lesquelles je me batte, que je croise toutes les semaines dans ma circonscription.
00:25:47Voilà. Et c'est la seule chose qui me détermine.
00:25:49Et je n'ai pas, moi, d'énergie à mettre en dehors du service du bien commun.
00:25:55Et je ne me trompe jamais d'adversaire. Jamais.
00:25:58Aujourd'hui, nous sommes menacés par l'extrême droite.
00:26:01Nous sommes menacés par ceux qui, historiquement, sont les ennemis mortels de la démocratie,
00:26:06qui n'ont pris aucune part dans la construction de la République sociale,
00:26:10contre laquelle ils se sont toujours battus.
00:26:12Quand, en 1946, les Républicains Authentiques, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale,
00:26:18dans la mise en œuvre du programme du Conseil national de la résistance,
00:26:23construisent ces grandes lois immortelles de la République sociale,
00:26:28eh bien l'extrême droite, elle n'est pas sur les bancs de l'Assemblée nationale,
00:26:30elle est sur d'autres bancs.
00:26:31Donc moi, je ne me trompe pas d'adversaire.
00:26:34Et je considère, je continue de considérer que le meilleur rempart contre l'extrême droite,
00:26:38ça reste la République sociale, et je me bats pour elle.
00:26:40Frédéric.
00:26:45Bonjour, Frédéric Delpeche pour LCI TF1.
00:26:47Donc vous avez construit un compromis sur le budget de la sécurité sociale,
00:26:50ça, on vient d'en parler.
00:26:52Maintenant, c'est le PLF qui rentre et qui va bientôt revenir en CMP,
00:26:57ici à l'Assemblée.
00:26:58On a vu qu'en première lecture, vous n'aviez pas obtenu la taxe Zuckmann,
00:27:02mais il y a eu un certain nombre de nouvelles taxes qui ont été votées,
00:27:06une taxe sur les multinationales, la taxe sur les GAFAM,
00:27:09la taxe sur les rachats d'actions.
00:27:11Est-ce que tout ça, ce sont autant de demandes que vous formulez auprès du gouvernement
00:27:15pour obtenir un éventuel autre compromis sur le PLF ?
00:27:20Ou est-ce que pour vous, aujourd'hui, vous repartez de zéro et on recommence tout la discussion ?
00:27:25Est-ce que vous avez des lignes rouges et des demandes précises pour ce PLF avec le gouvernement ?
00:27:30Je voudrais d'abord, parce que jusqu'à il y a quelques jours,
00:27:36nous n'étions pas assurés d'avoir suffisamment obtenu dans le cadre du PLFSS
00:27:44pour voter comme nous l'avons fait.
00:27:47Et donc je regarde quel était le point de départ.
00:27:51Quand je vois qu'il y avait deux jours fériés supprimés et qu'il n'en est plus question,
00:27:55qu'il y avait une année blanche extrêmement violente et qu'il n'en est plus question,
00:27:58qu'il y avait le doublement des franchises médicales et qu'il n'en est plus question,
00:28:01qu'il y a plus de moyens pour la santé, plus de moyens pour l'hôpital public,
00:28:04que la réforme des retraites a été suspendue,
00:28:07que la flat tax a été sérieusement ébranlée parce que nous avons augmenté la CSG
00:28:11sur les revenus du patrimoine, je me dis, oui, nous avons largement fait reculer le gouvernement
00:28:18et changé la physionomie de ce budget de la Sécurité sociale.
00:28:22Et c'est le budget de la Sécurité sociale.
00:28:25C'est le budget du patrimoine de celles et de ceux qui n'en ont pas.
00:28:31Et puis je regarde le budget de l'État.
00:28:35Le budget de l'État, il est aussi l'addition ou la soustraction, selon,
00:28:40de 8 ans de choix qui n'ont pas été les nôtres.
00:28:45Je regarde ce que fait, ou plutôt défait, le Sénat, la droite républicaine du Sénat.
00:28:55Et je vous le dis avec netteté, je crois que je ne vois pas le chemin.
00:29:02Je ne vois pas le chemin.
00:29:05Mais il y a des fois ça marche et il y a des fois ça ne marche pas.
00:29:07En tout cas, nous, nous continuons, je le dis toujours,
00:29:12de penser aux Françaises et aux Français, la nécessité de la justice fiscale,
00:29:15tout ce que nous prenons par, d'une certaine manière,
00:29:18auprès de ceux qui peuvent plus et mieux participer à la solidarité nationale,
00:29:22je refuse d'aller le chercher dans des poches qui sont déjà vides.
00:29:25Dans des politiques publiques que nous réduirons
00:29:27et qui pourtant font aussi la vie quotidienne des Françaises et des Français.
00:29:29Lucie.
00:29:33Bonjour, Lucie Aubourg pour l'AFP.
00:29:35Marc Fénaud disait hier, bon courage à ceux qui voudraient revenir à des méthodes plus coercitives
00:29:40vis-à-vis du Parlement.
00:29:42Est-ce que vous pensez aussi que ces changements peuvent être durables ?
00:29:45Vous venez de dire sur le PLF, je ne vois pas de chemin.
00:29:48Est-ce que c'est une parenthèse ?
00:29:50Est-ce que vous pensez que ça peut être vite effacé par le retour d'un 49.3, par exemple,
00:29:58ou le retour d'une majorité, ou le fait que sur le PLF, par exemple, il n'y a pas de chemin ?
00:30:03Moi, je vais faire un constat simple,
00:30:06ou une lecture simple de la situation.
00:30:09Le Premier ministre est Premier ministre
00:30:11parce qu'il peut se prévaloir d'un socle de 210 députés.
00:30:17Vous les avez vus hier dans le vote, ces 210 députés ?
00:30:22Pas moi.
00:30:25Pas moi.
00:30:27Donc, il faut que chacun ait la haute conscience du moment dans lequel nous sommes.
00:30:33Les socialistes ont fait leur part.
00:30:35Je le dis hier, je le redis, je crois que nous avons fait œuvre utile.
00:30:40J'aimerais pouvoir en dire autant de tout le monde.
00:30:44Nicolas.
00:30:44Oui. Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus sur l'état d'esprit des députés socialistes ?
00:30:50Est-ce que vous avez dû argumenter longuement pour les convaincre de voter ce budget ?
00:30:55C'est le premier point.
00:30:56Est-ce que, le second, est-ce que vous croyez vraiment que vous pourrez convaincre
00:31:00un certain nombre de socialistes de se retrouver avec les insoumis
00:31:05qui vous bombardent sur le thème, effectivement, que vous êtes des traîtres,
00:31:08ou qui présentent des candidats contre des maires socialistes sortants, comme à Montpellier ?
00:31:14Donc, il y a deux questions.
00:31:18La première, je dois vous dire qu'il y a, dans le groupe socialiste et apparenté,
00:31:25une excellente ambiance.
00:31:27Un climat de confiance que je n'ai pas toujours connu.
00:31:32Et je crois que ça n'est pas étranger à la méthode que nous avons choisie.
00:31:38Nous débattons de tout.
00:31:41Chacune et chacun prend la parole dans le réunion groupe.
00:31:44C'est souvent long, c'est souvent très long.
00:31:47On est 69 députés, il n'est pas rare qu'il y ait 69 prises de parole.
00:31:53Il y a une transparence complète sur ce que nous voulons, sur ce que nous défendons,
00:31:58sur ce que nous recherchons, sur ce que nous acceptons, sur ce que nous refusons.
00:32:01Et quand on construit une position commune,
00:32:07eh bien, on embarque le maximum de gens dans cette position commune.
00:32:14Donc moi, je me félicite d'être le président d'un groupe
00:32:19qui a aussi le sens de l'histoire et des responsabilités.
00:32:22et qui reste fidèle à l'espoir de cette majorité de vies difficiles
00:32:29que la gauche peut encore changer leur vie.
00:32:32La deuxième question, vous parliez de la France insoumise.
00:32:34Franchement, moi, je n'ai à convaincre de rien les socialistes.
00:32:41Les socialistes, ils déterminent par rapport à eux-mêmes
00:32:43et par rapport à ce à quoi ils croient.
00:32:49Vraiment, je vous assure,
00:32:50bon, on se fait engueuler par la France insoumise,
00:32:53mais enfin, qu'est-ce que vous voulez que ça nous fasse ?
00:32:56Je pense qu'on se moque du candidaton insoumis.
00:33:04Bonjour, monsieur le président.
00:33:06Victor Deler pour Le Parisien.
00:33:08Vous parliez d'un PLFSS qui est un texte,
00:33:10peut-être un budget pour ceux qui n'en ont pas.
00:33:12On arrive sur un PLF qui est un texte bien plus politique.
00:33:17On sait que les oppositions, en temps normal, ne votent pas un PLF.
00:33:20On a compris que pour l'instant, ce n'est pas le chemin que vous semblez emprunter.
00:33:24Jusqu'où pourrait aller, pour continuer la question de mon confrère,
00:33:27sur cette question des lignes rouges,
00:33:29jusqu'où pourriez-vous aller ?
00:33:30Est-ce que ça pourrait aller jusqu'à l'abstention peut-être du groupe socialiste
00:33:33sur ce texte, au maximum ?
00:33:36Et au maximum, mais ça peut être contre.
00:33:40Mais ça peut être contre.
00:33:44Le texte n'est pas revenu à l'Assemblée nationale.
00:33:47Et j'observe et je salue mes collègues sénateurs,
00:33:52socialistes, sénateurs de gauche au Sénat,
00:33:54qui ont fort à faire
00:33:56pour contenir l'hubris
00:33:59d'une droite
00:34:05qui vit de temps en temps
00:34:08son moment trumpiste, de temps en temps son moment milléiste,
00:34:12dans une politique qui est à la hache
00:34:14et qui ignore que derrière, il y a des vies.
00:34:15On verra ce qui se passe
00:34:19quand le texte va revenir
00:34:20à l'Assemblée, mais sur le projet
00:34:22de loi de finances. Alors, dans le bloc central,
00:34:24certains n'excluent pas une éventuelle
00:34:26CMP conclusive avec le Sénat,
00:34:28mais on voit bien qu'en fonction
00:34:30de ce qui serait dans ce texte
00:34:32pour être conclusif entre députés et sénateurs,
00:34:35c'est vraisemblablement
00:34:36un accord de CMP qui serait rejeté
00:34:38à l'Assemblée. Est-ce qu'une autre issue
00:34:40à ce stade, et compte tenu de la difficulté
00:34:42de trouver un compromis sur ce texte-là,
00:34:44dans un premier temps au moins,
00:34:46est-ce qu'autre chose qu'une loi spéciale
00:34:49vous semble...
00:34:50Non, mais j'ai parfaitement compris
00:34:51votre question.
00:34:53Elle est subliminale,
00:34:54mais parfaitement explicite.
00:34:57Eh bien, je répondrai à cette question
00:34:58quand elle s'opposera effectivement.
00:35:00Ce qui voudrait dire,
00:35:01loi spéciale, qu'on rediscute
00:35:02du budget en début d'année prochaine.
00:35:05Je crois que personne n'a vraiment envie
00:35:06de repartir dans un débat budgétaire
00:35:08en janvier ou en février prochain.
00:35:12Oui, François.
00:35:14François-Gervais, profession politique.
00:35:20Pour les municipales,
00:35:22quels sont les accords que vous pouvez avoir,
00:35:26notamment avec les écologistes, par exemple ?
00:35:29Je pense notamment à Strasbourg,
00:35:31où Mme Trottmann se présente
00:35:33contre une mère sortante écolo.
00:35:35La règle qui est celle des élections municipales,
00:35:43en règle générale,
00:35:45c'est de laisser les accords locaux
00:35:47se nouer en fonction des sociologies,
00:35:53des pratiques, des us et coutumes
00:35:56de la politique locale.
00:35:57Et le plus souvent,
00:36:00les accords se nouent au plan local.
00:36:05Il y a certaines villes,
00:36:06souvent les grandes villes,
00:36:07qui peuvent faire l'objet
00:36:08d'une décision nationale.
00:36:14Il se trouve que Mme Trottmann
00:36:15a été soutenue,
00:36:20et la candidate des socialistes à Strasbourg.
00:36:22Dans beaucoup d'autres villes,
00:36:25les accords, je pense à Nantes,
00:36:26je pense à Rennes,
00:36:27je pense à Nancy,
00:36:29les accords se font avec les écologistes,
00:36:32avec le reste de la gauche,
00:36:36avec Place Publique,
00:36:37avec les communistes.
00:36:39Et il y a des endroits
00:36:39où il y a en effet des insoumis,
00:36:45même si je ne crois pas
00:36:46que ce soit la majorité de l'espèce.
00:36:51Anita.
00:36:51Oui.
00:36:52Vous venez de dire
00:36:53que personne n'a envie
00:36:54d'avoir un débat budgétaire
00:36:55au début de l'année.
00:36:58Vous envisagez l'abstention,
00:36:59si j'ai bien compris.
00:37:01Pour l'instant,
00:37:02je n'envisage rien.
00:37:05C'est une des options.
00:37:07C'est une des options,
00:37:08vous avez raison.
00:37:09Dans vos innombrables conversations
00:37:12que vous avez eues
00:37:13avec le Premier ministre,
00:37:15vous pensez qu'il ne se laissera
00:37:16jamais fléchir sur le 49.3 ?
00:37:18Qu'il se quoi, pardon ?
00:37:19Qu'il ne fléchira jamais
00:37:20sur l'utilisation du 49.3.
00:37:21Non, mais moi,
00:37:23j'ai déjà parfois un peu de mal
00:37:25à être dans mon propre crâne
00:37:26pour m'éviter d'être
00:37:27dans celui des autres.
00:37:29Donc, d'ailleurs,
00:37:32plus on est nombreux dans un crâne,
00:37:33moins ça aide à la lucidité.
00:37:37Écoutez, c'est des discussions
00:37:38qu'on aura avec lui,
00:37:41qu'on aura avec les uns et les autres.
00:37:45Moi, je regarde,
00:37:47je vous dis, aujourd'hui,
00:37:49la droite sénatoriale,
00:37:51et je me dis que tout ça
00:37:53est quand même assez mal barré.
00:37:55Voilà.
00:37:56Tout ça est assez mal barré.
00:37:57Très mal barré.
00:37:58D'ailleurs, parce que, là aussi,
00:38:00il y a une droite sénatoriale,
00:38:02il y a une droite à l'Assemblée nationale,
00:38:04il y a un Laurent Wauquiez
00:38:05et un Bruno Retailleau.
00:38:06Good luck.
00:38:12Vous avez été très prudent
00:38:14tout au long du cheminement
00:38:15sur le PLFSS et à raison,
00:38:17puisque ça s'est terminé
00:38:18par un compromis
00:38:19et par une adoption du texte.
00:38:22Vous l'êtes aussi,
00:38:22et c'est normal,
00:38:23sur les prochaines étapes
00:38:24du projet de loi de finances,
00:38:26mais finalement,
00:38:27quand on regarde les choses,
00:38:28la CMP a échoué sur le PLFSS
00:38:31et le gouvernement,
00:38:32d'une certaine façon,
00:38:33a misé sur l'Assemblée nationale.
00:38:35Vous espérez, en quelque sorte,
00:38:37compte tenu de la difficulté
00:38:39d'imaginer une CMP
00:38:41qui soit conclusive
00:38:42et acceptable pour vous,
00:38:43que le gouvernement fasse à nouveau
00:38:45cet effort de miser sur l'Assemblée
00:38:46et sur le dialogue jusqu'au bout ?
00:38:50Je ne sais pas quelle est
00:38:51l'intention du gouvernement.
00:38:54Moi, j'observe hier
00:38:54qu'il n'a pas pu compter
00:38:55à l'Assemblée nationale
00:38:57sur son bloc central.
00:39:02Donc il a d'abord un problème
00:39:03avec son bloc central,
00:39:04en tout cas avec une partie,
00:39:05pour être juste.
00:39:07Avec une partie de son bloc central.
00:39:09Donc on ne va pas demander
00:39:10aux socialistes
00:39:11de régler les problèmes
00:39:12qui ne sont pas les nôtres.
00:39:14La partie droite
00:39:15du bloc central.
00:39:17Victor à nouveau
00:39:17ou Jacques.
00:39:18Merci.
00:39:22Juste pour revenir sur cette déclaration,
00:39:23je crois que personne n'a vraiment
00:39:24envie de repartir dans les débats en janvier.
00:39:26C'est parce que le chemin est impossible
00:39:28ou c'est parce que c'est encore
00:39:30une concession qui serait faite
00:39:31au Premier ministre ?
00:39:32Est-ce qu'au fond,
00:39:33c'est parce que vous pensez
00:39:34qu'avec la droite sénatoriale,
00:39:35le chemin n'est pas possible ?
00:39:36Je ne sais pas de quoi seront faits
00:39:39les jours et les semaines à venir.
00:39:42Quand je dis que personne n'a envie de revenir,
00:39:43si on doit revenir, on reviendra.
00:39:44On est payé pour ça.
00:39:46C'est comme on n'est pas hyper emballé
00:39:49de débattre à minuit.
00:39:51Mais enfin, s'il faut être là à minuit,
00:39:53à une heure du matin,
00:39:53on est là aussi.
00:39:56Et moi, je n'ai pas manqué
00:39:57depuis le début du processus budgétaire,
00:40:01je n'ai pas manqué une séance.
00:40:02Vous reviendrez de toute façon.
00:40:04La question, c'est est-ce que vous reviendrez
00:40:05sur le budget ou sur autre chose ?
00:40:06Je ne sais pas sur quoi on reviendra.
00:40:08C'est les charmes de la procédure.
00:40:11Depuis hier soir,
00:40:12on entend beaucoup,
00:40:13certains commentaires,
00:40:15dire que dans cette affaire,
00:40:17il y a deux perdants,
00:40:18Bruno Retailleau et Édouard Philippe.
00:40:20Est-ce que vous partagez cet avis ?
00:40:23Je n'en sais rien.
00:40:25En tout cas, je préfère qu'il y ait deux perdants,
00:40:26qu'il soit Bruno Retailleau et Édouard Philippe,
00:40:28plutôt que moi et Olivier,
00:40:30ou les Français.
00:40:31Est-ce que vous pensez que les Français
00:40:34ont conscience
00:40:36des bienfaits de cette procédure,
00:40:41de ces discussions ?
00:40:42Quand on est sur le terrain,
00:40:44ils sont plutôt critiques à l'égard
00:40:46d'une assemblée qui n'arrive pas...
00:40:49Enfin, ils ne comprennent pas trop,
00:40:50mais ils sont plutôt critiques.
00:40:51Est-ce qu'il faut faire la pédagogie de vos...
00:40:55Mais évidemment qu'il faut expliquer.
00:40:58Évidemment qu'il faut faire de la pédagogie.
00:41:00D'évidence, il y a de quoi être perdu.
00:41:02D'évidence, il y a de quoi perdre même la confiance
00:41:05dans nos institutions.
00:41:08On peut parfois douter du fait
00:41:09d'être justement, correctement représenté.
00:41:12Moi, je le comprends parfaitement, tout ça.
00:41:14Et c'est notre travail
00:41:15que d'expliciter ce que nous avons essayé de faire.
00:41:19De dire que, oui,
00:41:21le débat parlementaire
00:41:22n'est pas être utile à quelque chose.
00:41:23Il n'y a pas besoin de tout foutre par terre,
00:41:25pardon de l'expression,
00:41:26de tout mettre par terre,
00:41:28de voter pour l'extrême droite
00:41:31pour faire bouger les lignes.
00:41:35Et moi, je suis satisfait
00:41:36que l'on soit capable de revenir
00:41:38dans nos circonscriptions en disant
00:41:40aux retraités,
00:41:41on ne va pas amputer l'année prochaine
00:41:42votre pouvoir d'achat
00:41:43parce qu'on a réussi
00:41:44à faire reculer le gouvernement
00:41:47et obtenir des compromis.
00:41:50Moi, quand j'avais des parents d'enfants
00:41:52en situation de handicap
00:41:53inquiets de ce qui pouvait arriver,
00:41:57leurs enfants qui parfois sont adultes,
00:41:58qui ont l'allocation adulte handicapée
00:41:59à cause des conséquences
00:42:00de la mébanche et du gel.
00:42:02Quand je vais dans les urgences
00:42:03de l'hôpital de Dax
00:42:04ou de Mont-de-Marsan,
00:42:06je sais l'inquiétude
00:42:07qui était celle des hospitaliers
00:42:09avec un nom d'âme à 1,6.
00:42:13Donc oui, il faut dire
00:42:14que le débat parlementaire
00:42:15est utile à quelque chose.
00:42:16Oui, il n'y a pas besoin
00:42:17de tout mettre par terre
00:42:18pour que la démocratie soit utile.
00:42:21Il faut faire oeuvre de pédagogie.
00:42:22Mais je comprends
00:42:22qu'on puisse être perdu.
00:42:24De temps en temps, le soir,
00:42:25il nous faut nous-mêmes
00:42:26ramasser ce qu'on a discuté
00:42:27dans la journée
00:42:28pour voir où on en est.
00:42:28Est-ce qu'il y a d'autres questions
00:42:31sur le budget ?
00:42:31Si l'on va évoquer
00:42:32votre journée d'initiative parlementaire
00:42:34qui a lieu demain
00:42:35dans l'hémicycle.
00:42:37L'an dernier,
00:42:37vous aviez réussi
00:42:38un carton à peu près plein
00:42:40en faisant adopter
00:42:41les cinq textes
00:42:42qui avaient été examinés
00:42:43sur les repas étudiants,
00:42:45les pannes d'incenseurs,
00:42:45les soignants à l'hôpital,
00:42:46notamment.
00:42:48Cette année,
00:42:49vous présentez 11 textes.
00:42:52Neuf d'entre eux
00:42:53ont été adoptés en commission.
00:42:55Alors, 11 textes,
00:42:56c'est beaucoup.
00:42:56Il y a des textes de nature
00:42:57très, très différentes
00:42:58sur la protection de l'enfance,
00:43:00sur le logement,
00:43:01sur la vie chère en Outre-mer.
00:43:03Quel est votre...
00:43:05Enfin, quel texte
00:43:06est-ce que vous pensez
00:43:07pouvoir effectivement
00:43:07faire adopter
00:43:08dans l'hémicycle,
00:43:09sachant que,
00:43:10on le sait tous,
00:43:11ce genre de journée
00:43:12va de 9h à minuit,
00:43:13ce qui finalement
00:43:13n'est pas si long que ça
00:43:15pour faire adopter
00:43:17des propositions de loi ?
00:43:18Alors, curieusement,
00:43:19c'est plus long à minuit
00:43:19qu'à 9h.
00:43:22Non, peut-être pour...
00:43:23D'abord, pour vous donner
00:43:24l'esprit
00:43:25qui est le nôtre
00:43:26quand on construit
00:43:27une niche parlementaire.
00:43:28C'est un moment important,
00:43:28une niche parlementaire.
00:43:29C'est le moment réservé
00:43:31à l'examen
00:43:32des textes des oppositions.
00:43:34C'est une fois par an,
00:43:35donc on essaye quand même
00:43:36de ne pas rater
00:43:37ce rendez-vous.
00:43:39Ce sont à chaque fois
00:43:40des textes
00:43:41qui sont l'inspiration
00:43:43ou directement inspirés
00:43:44de ce que les députés
00:43:45peuvent entendre
00:43:47sur le terrain
00:43:48des attentes
00:43:48des Françaises et des Français.
00:43:49C'est pour le coup
00:43:50les propositions de loi
00:43:51les plus
00:43:52directement inspirées
00:43:55de la vie quotidienne
00:43:56de nos concitoyens.
00:43:59Et les députés,
00:44:01quand ils proposent des textes,
00:44:02le font sur cette base-là
00:44:04en essayant là aussi
00:44:05d'être une opposition
00:44:06utile aux Françaises
00:44:07et aux Français.
00:44:08C'est la raison pour laquelle
00:44:09nous avons fait
00:44:10notre livre parlementaire
00:44:11à un moment
00:44:12où nous proposons
00:44:14des projets de loi,
00:44:16des propositions de loi
00:44:16qui peuvent trouver
00:44:18des majorités.
00:44:20Et c'est vrai
00:44:20que le groupe socialiste
00:44:21depuis 2022,
00:44:22à travers ses différentes
00:44:23niches parlementaires,
00:44:24a pu faire adopter
00:44:24à titre définitif,
00:44:26c'est-à-dire au terme
00:44:26d'une navette
00:44:27entre l'Assemblée nationale
00:44:27et le Sénat,
00:44:28six textes.
00:44:30Six textes.
00:44:31Il n'y a pas d'équivalent.
00:44:32Il n'y a pas d'équivalent.
00:44:34Et c'est des textes
00:44:35qui souvent sont importants
00:44:37pour la vie quotidienne
00:44:37des Françaises et des Français.
00:44:38Quand je reprends
00:44:40certains des textes
00:44:40adoptés à titre définitif,
00:44:43il y avait, par exemple,
00:44:44vous savez,
00:44:45la proposition
00:44:46de loi de Guillaume Garraud
00:44:47qui vise à garantir
00:44:48un nombre minimum
00:44:49de personnels soignants
00:44:50dans les services hospitaliers.
00:44:52Ce n'est pas une abstraction.
00:44:53Ça répond
00:44:53à la préoccupation
00:44:54des soignants.
00:44:55C'est la proposition
00:44:56de Christine Pires-Bonne
00:44:57pour qu'aucun frais bancaire
00:44:58sur les successions
00:44:59ne soit facturé
00:45:00quand le défunt est mineur.
00:45:01Là aussi,
00:45:02c'est tout à fait important.
00:45:04C'est la proposition
00:45:06d'Isabelle Santiago
00:45:07qui protège désormais
00:45:08des milliers d'enfants victimes
00:45:10ou co-victimes
00:45:11de violences familiales.
00:45:13Donc on a,
00:45:14je ne vais pas en faire
00:45:15l'énonciation complète,
00:45:16mais on a,
00:45:17là aussi,
00:45:18je reprends l'expression,
00:45:19feu-vruté.
00:45:20Alors,
00:45:20dans la niche
00:45:20qui est celle
00:45:21que nous allons
00:45:22débattre demain,
00:45:24il y a 11 textes.
00:45:26Chacun sait,
00:45:27compte tenu du fait
00:45:27qu'il y a l'heure de minuit
00:45:29qui vient interrompre
00:45:31nos deux baires,
00:45:32que c'est en général
00:45:335 textes,
00:45:346 textes
00:45:35qu'on peut mener
00:45:37jusqu'au vote.
00:45:38mais il y en a
00:45:38qui sont tout à fait
00:45:39fondamentaux
00:45:40et qui correspondent
00:45:41à la défense,
00:45:42à la protection
00:45:44des droits
00:45:44des Français,
00:45:45à la protection
00:45:46des Français
00:45:47eux-mêmes.
00:45:49C'est la question
00:45:49notamment
00:45:50du droit au logement
00:45:51puisqu'il y a
00:45:52une proposition de loi
00:45:52portée par
00:45:53Ignaki Etcheniz
00:45:54qui prolongera
00:45:55l'encadrement
00:45:57des loyers
00:45:58et on sait
00:45:59à quel point
00:45:59la part
00:46:00des dépenses
00:46:02de logement
00:46:02dans le budget
00:46:02des familles
00:46:03a pris une place
00:46:04extrêmement importante
00:46:05qu'il faut contenir.
00:46:07Nous avons
00:46:07une proposition
00:46:09de loi
00:46:09qui est portée
00:46:10par
00:46:11par
00:46:13par
00:46:15par
00:46:17excusez-moi
00:46:18je ne sais plus
00:46:18qui porte quoi, pardon.
00:46:20Oui,
00:46:21de Haïda, il disait
00:46:21qui assure le droit
00:46:23à chaque enfant
00:46:24à disposer d'un avocat.
00:46:25Vous savez qu'il y a
00:46:25des centaines de milliers
00:46:26d'enfants
00:46:27chaque année
00:46:27qui sont confiés
00:46:28à la protection
00:46:28d'enfance
00:46:29qui font de mesures
00:46:30de protection
00:46:31et qui ont besoin
00:46:32là aussi
00:46:33de l'assistance
00:46:33d'un avocat
00:46:34dans les procédures
00:46:35devant les juges.
00:46:38Il y a une proposition
00:46:39qui est celle
00:46:40d'Emmanuel Grégoire
00:46:41destinée à protéger
00:46:42les mineurs isolés
00:46:44sans abri.
00:46:45Là aussi,
00:46:45ce ne sont pas
00:46:46des sujets
00:46:47qui sont désincarnés.
00:46:48Ignaki Etcheniz
00:46:48s'est battu
00:46:50sur les questions
00:46:51de logement.
00:46:55Emmanuel Grégoire
00:46:56adjoint au maire
00:46:56candidat
00:46:57à la mairie de Paris.
00:46:57Là aussi,
00:46:58ce n'est pas une abstraction.
00:46:59C'est parce qu'il voit
00:47:00ce qui se passe
00:47:01dans son territoire.
00:47:03J'ai Jérôme Guège
00:47:04qui propose
00:47:05la création
00:47:05d'un médiateur
00:47:07de la laïcité
00:47:08parce que c'est
00:47:09un député
00:47:10impliqué
00:47:10depuis longtemps
00:47:11dans la défense
00:47:12de la laïcité
00:47:13qui est une règle
00:47:13de vie en commun
00:47:14qui n'a pas
00:47:16d'équivalent.
00:47:18Donc voilà,
00:47:18c'est des sujets
00:47:19sur lesquels
00:47:20on essaie d'être utile,
00:47:21on essaie de trouver
00:47:22une majorité.
00:47:22Je crois qu'on le peut
00:47:23et qui ensuite
00:47:25pourra prolonger
00:47:25sa vie parlementaire
00:47:26au Sénat,
00:47:28niche des députés
00:47:29ou des sénateurs
00:47:30socialistes
00:47:31avant de revenir
00:47:31à nouveau
00:47:32à l'Assemblée nationale.
00:47:33Vous diriez
00:47:33que la configuration
00:47:34politique là aussi
00:47:35finalement
00:47:36sur des textes
00:47:37comme ça
00:47:38très concrets
00:47:39aide à l'adoption
00:47:41de ce qui est présenté
00:47:43dans le cadre
00:47:43des propositions
00:47:44de loi
00:47:44des journées
00:47:45d'initiative parlementaire
00:47:46peut-être plus
00:47:47qu'en période
00:47:48de majorité absolue
00:47:49là encore ?
00:47:51Disons qu'en période
00:47:52de majorité absolue
00:47:53la considération
00:47:53faite aux oppositions
00:47:55est toute relative.
00:47:57Bon.
00:47:59Là,
00:48:00nous nous efforçons
00:48:01d'avoir des textes
00:48:02qui prennent en compte
00:48:03la diversité
00:48:05de l'Assemblée nationale
00:48:07et qui trouvent
00:48:10une majorité
00:48:11qui trouvent
00:48:12une majorité républicaine
00:48:13dans l'hémicycle.
00:48:17Donc oui,
00:48:17évidemment,
00:48:17là aussi
00:48:18nous prenons
00:48:20en considération
00:48:21la géographie nouvelle
00:48:22et la situation
00:48:24inédite
00:48:25de l'Assemblée nationale.
00:48:26Est-ce que vous trouvez
00:48:27on a beaucoup parlé
00:48:28après la dissolution
00:48:30et les élections législatives
00:48:31d'une Assemblée
00:48:32finalement
00:48:33ingouvernable
00:48:34à travers ce qui s'est passé
00:48:36sur le projet
00:48:37de loi de financement
00:48:38de la sécurité sociale
00:48:38dans le cadre
00:48:40d'un certain nombre
00:48:40de niches parlementaires
00:48:42sur les semaines
00:48:43de l'Assemblée aussi
00:48:44où il y a plus
00:48:44de textes
00:48:45de propositions
00:48:46transpartisanes
00:48:47qu'en période
00:48:48de majorité absolue
00:48:49bien évidemment
00:48:50où c'était en quelque sorte
00:48:51des semaines
00:48:51de la majorité
00:48:52les semaines de l'Assemblée
00:48:53est-ce que
00:48:54après avoir beaucoup douté
00:48:58pour certains
00:48:58de cette Assemblée
00:48:59tout en
00:48:59reconnaissant que c'était
00:49:02le résultat du vote
00:49:03des Français
00:49:03vous y trouvez
00:49:04quelques avantages
00:49:05à cette Assemblée nationale
00:49:06qui a été très critiquée
00:49:08dans son fonctionnement
00:49:08pendant la première année ?
00:49:11Moi je me suis posé
00:49:12la question
00:49:13dès 2022
00:49:14puisqu'il n'y avait déjà
00:49:15pas de majorité absolue
00:49:16dès 2022
00:49:17je me suis posé
00:49:18la question
00:49:18de savoir
00:49:18comment
00:49:19on essayait
00:49:21de se donner
00:49:21des règles
00:49:22pour faire fonctionner
00:49:22cette Assemblée
00:49:23sans majorité absolue
00:49:25vous vous souvenez
00:49:25je vous en avais parlé
00:49:26ici
00:49:26j'avais adressé
00:49:28à la présidente
00:49:28de l'Assemblée nationale
00:49:29un courrier de six pages
00:49:30qui formulait
00:49:31des propositions
00:49:31en ce sens
00:49:32j'allais dire
00:49:33à périmètre
00:49:35réglementaire
00:49:36et constitutionnel
00:49:37inchangé
00:49:38en proposant
00:49:39par exemple
00:49:40une réarticulation
00:49:41entre les fonctions
00:49:41d'évaluation
00:49:42et de contrôle
00:49:42d'une part
00:49:43et la fonction législative
00:49:44ce que je pense
00:49:45aussi
00:49:45mais qui n'est
00:49:46pas une situation
00:49:47propre
00:49:48à l'époque
00:49:49on est un parlement
00:49:51qui légifère trop
00:49:52et qu'on finit
00:49:53par rendre
00:49:54ce que nous faisons
00:49:54assez illisible
00:49:55et incompréhensible
00:49:56aux français
00:49:56et parfois même
00:49:57inapplicable
00:49:59la conviction
00:50:03que j'ai
00:50:04c'est que
00:50:05nous devons
00:50:08de la situation
00:50:09dans laquelle
00:50:10nous sommes
00:50:10tirer une réflexion
00:50:13qui fera
00:50:14à mon avis
00:50:14qui sera
00:50:16l'un des éléments
00:50:17du débat
00:50:17pour la présidentielle
00:50:18de 2027
00:50:19c'est
00:50:19quel parlement
00:50:20nous sommes
00:50:21comment on redonne
00:50:23de la confiance
00:50:24dans nos institutions
00:50:25à des électeurs
00:50:27qui
00:50:27pour beaucoup
00:50:29doutent
00:50:31ou même ont
00:50:31totalement perdu
00:50:32confiance
00:50:33c'est la raison
00:50:33pour laquelle
00:50:34depuis longtemps
00:50:36je pose moi
00:50:37la question
00:50:37de la 6ème république
00:50:40c'est à dire
00:50:40d'un régime
00:50:40authentiquement
00:50:41parlementaire
00:50:42je pose la question
00:50:44d'une réflexion
00:50:46sur ce qu'est
00:50:47le compromis
00:50:47c'est vrai
00:50:48que dans notre culture
00:50:49française
00:50:49le compromis
00:50:50est un peu
00:50:50la part maudite
00:50:51de la politique
00:50:52il y a même
00:50:53une incompréhension
00:50:54sur ce qu'est
00:50:54le compromis
00:50:55moi je ne crois pas
00:50:57que ce soit
00:50:57une moyenne en tout
00:50:58que ça ne solde pas
00:51:01les désaccords
00:51:01mais que nous avons
00:51:04besoin
00:51:05d'adapter
00:51:05cette culture là
00:51:06à
00:51:07plutôt
00:51:09nous avons besoin
00:51:09d'ajuster
00:51:11nos institutions
00:51:12à cette nouvelle donne
00:51:14d'une certaine manière
00:51:15Stéphanie
00:51:17oui bonjour
00:51:19Stéphanie Le Rouge
00:51:20de l'AFP
00:51:21désolé
00:51:22je vais être
00:51:22un petit peu
00:51:23insistante
00:51:24vous avez dit
00:51:26que vous ne voyez pas
00:51:27le chemin
00:51:27pour le budget
00:51:29de l'état
00:51:29vous avez dit
00:51:30également
00:51:30que vous ne souhaitiez
00:51:31pas repartir
00:51:33dans de longs débats
00:51:34budgétaires
00:51:34à la rentrée
00:51:35est-ce que concrètement
00:51:37ça veut dire
00:51:38que la France
00:51:40peut fonctionner
00:51:41avec une loi spéciale
00:51:43toute l'année
00:51:43ou est-ce que ça veut dire
00:51:45que le Premier ministre
00:51:48doit éventuellement
00:51:49faire passer son budget
00:51:50via le 49-3
00:51:53après avoir négocié
00:51:55avec vous
00:51:56les conditions
00:51:56d'une non-censure
00:51:57on sent qu'il y a du métier
00:52:00quand même
00:52:01non mais j'avais
00:52:04parfaitement compris
00:52:04votre question
00:52:05toute subliminale
00:52:06qu'elle était
00:52:06et vous avez compris
00:52:07ma réponse
00:52:08toute insatisfaisante
00:52:11pour vous
00:52:12qu'elle est
00:52:12Frédéric
00:52:15alors j'espère
00:52:16une réponse
00:52:16un peu plus longue
00:52:17sur d'autres sujets
00:52:20que les sujets budgétaires
00:52:21on aurait essayé
00:52:22plusieurs fois
00:52:22voilà
00:52:25il y a
00:52:25par exemple
00:52:26ce matin
00:52:27les macronistes
00:52:29souhaitent
00:52:30maintenant
00:52:30aller vers d'autres débats
00:52:32des débats
00:52:33sur lesquels
00:52:33ils vont essayer
00:52:34de trouver des compromis
00:52:35notamment par exemple
00:52:36l'interdiction des réseaux sociaux
00:52:38pour les jeunes
00:52:38est-ce que
00:52:39sur ce sujet
00:52:41précis
00:52:42ou sur d'autres
00:52:43vous seriez prêt
00:52:44à des
00:52:45des accords
00:52:46des compromis
00:52:47pour faire passer
00:52:48un certain nombre
00:52:48d'autres sujets
00:52:50que la question
00:52:51purement budgétaire
00:52:52mais il y a des sujets
00:52:55qui me paraissent
00:52:56être des sujets
00:52:56d'intérêt
00:52:57d'intérêt général
00:52:58la question
00:52:59du rapport
00:53:00aux écrans
00:53:00vous savez que
00:53:02tout cumulé
00:53:02aujourd'hui
00:53:03compte tenu
00:53:03de ce qu'est
00:53:04le temps passé
00:53:05à titre professionnel
00:53:06ou à titre privé
00:53:07devant les écrans
00:53:08nous passerons
00:53:0827 ans de notre vie
00:53:09devant les écrans
00:53:10bon
00:53:12ça mérite quand même
00:53:13une petite discussion
00:53:13un petit débat parlementaire
00:53:15donc oui
00:53:17disposé
00:53:18à parler
00:53:18de ces sujets là
00:53:19je regarde
00:53:21ce qu'est
00:53:22après
00:53:22la COP
00:53:23au Brésil
00:53:25il y a quelques semaines
00:53:26notre trajectoire
00:53:27de réchauffement
00:53:30climatique
00:53:30si nous ne sommes
00:53:31pas capables
00:53:32très vite
00:53:33de reprendre
00:53:33ce sujet
00:53:33de la PPE
00:53:34de nous saisir
00:53:36à bras le corps
00:53:36de la nécessité
00:53:37de nous adapter
00:53:39au changement climatique
00:53:40de faire des investissements
00:53:42productifs
00:53:43dans la transition
00:53:43dans la transition
00:53:45climatique
00:53:46et bien
00:53:47on passera
00:53:48à côté
00:53:48du sujet
00:53:49donc d'évidence
00:53:51il y a des débats
00:53:51qui doivent avoir lieu
00:53:52à l'Assemblée
00:53:53à l'Assemblée nationale
00:53:54parce qu'ils ne souffrent pas
00:53:57d'être différés
00:53:57oui
00:54:00un sujet
00:54:01totalement différent
00:54:02à moi
00:54:03de dire
00:54:04de ma part
00:54:04on ne vous a pas
00:54:05entendu parler
00:54:06des turbulences
00:54:07que traverse
00:54:08le service public
00:54:09de l'audiovisuel
00:54:10et pas non plus
00:54:11sur cette opposition
00:54:12entre lui
00:54:13et CNews
00:54:14qu'est-ce que vous en pensez
00:54:16et bien moi
00:54:18je suis un défenseur
00:54:20acharné
00:54:21de la liberté
00:54:24de la presse
00:54:25de l'indépendance
00:54:26des rédactions
00:54:27et je crois
00:54:27que nous devons
00:54:28aller plus loin
00:54:28il y a des propositions
00:54:29qui ont été faites
00:54:30à l'Assemblée nationale
00:54:30dont on pourrait
00:54:31d'ailleurs les inscrire
00:54:31à l'ordre du jour
00:54:32sur l'indépendance
00:54:33des rédactions
00:54:33je suis pour que
00:54:36nous nous posions
00:54:37la question
00:54:37de la concentration
00:54:38des médias
00:54:39de la place
00:54:40qui occupe
00:54:41un certain nombre
00:54:43de grandes fortunes
00:54:45qui servent
00:54:46des projets
00:54:48politiques
00:54:49en portant
00:54:50atteinte
00:54:51à l'indépendance
00:54:53des rédactions
00:54:54parfois
00:54:54et je crois
00:54:57que ce qui s'est passé
00:54:58au journal du dimanche
00:55:00en est le témoignage
00:55:01éclatant
00:55:02et je suis
00:55:04également
00:55:05très attaché
00:55:07au service public
00:55:08de l'audiovisuel
00:55:09dont les moyens
00:55:10et l'indépendance
00:55:12doivent être garantis
00:55:13voilà
00:55:14et quand
00:55:15si vous m'interrogez
00:55:16sur ces news
00:55:16je n'y vais pas
00:55:18et c'est
00:55:19ma parfaite liberté
00:55:20aussi
00:55:20bonjour
00:55:23je vais m'éloigner
00:55:24de Paris
00:55:25Xavier Robert
00:55:26RRB
00:55:26Nouvelle-Calédonie
00:55:27Naïma Mouchou
00:55:29la ministre des Outre-mer
00:55:30propose aux Calédoniens
00:55:31de s'exprimer
00:55:32le 15 mars prochain
00:55:33sur l'accord
00:55:33de Bougival
00:55:34il y a 48 heures
00:55:36le congrès
00:55:36de Nouvelle-Calédonie
00:55:37a lui aussi
00:55:38émis un avis
00:55:39favorable
00:55:40à cette consultation
00:55:41alors c'était
00:55:42une courte majorité
00:55:43beaucoup d'abstention
00:55:44mais ça je crois
00:55:45que c'est quelque chose
00:55:45qu'on connaît aussi ailleurs
00:55:46vous le parti socialiste
00:55:49vous opposez
00:55:50à cette inversion
00:55:51du calendrier
00:55:52on parle maintenant
00:55:53d'une commission
00:55:54mixte paritaire
00:55:55député
00:55:56sénateur
00:55:56ça veut dire que
00:55:57le dossier
00:55:58repart à Paris
00:55:59est-ce que ça serait
00:56:01pas préférable
00:56:02de demander
00:56:02tout simplement
00:56:03aux Calédoniens
00:56:04en respectant
00:56:05le calendrier
00:56:05proposé par Naïma Mouchou
00:56:07de leur demander
00:56:08leur avis
00:56:09ce sont les premiers
00:56:09concernés
00:56:10et ils connaissent
00:56:11le contenu
00:56:11de l'accord de Bougival
00:56:12depuis 5 mois
00:56:13très précisément
00:56:14ce que
00:56:15les socialistes
00:56:17ont souhaité
00:56:17en soutenant
00:56:19le report
00:56:20du calendrier
00:56:20électoral
00:56:21de quelques mois
00:56:22c'est que cette période
00:56:25soit mise à profit
00:56:25pour
00:56:28prolonger
00:56:31des débats
00:56:32dont
00:56:33l'accord
00:56:34de Bougival
00:56:34n'est pas
00:56:35le point
00:56:36final
00:56:36et que
00:56:38comme
00:56:39nous avons
00:56:40réussi à le faire
00:56:41par le passé
00:56:42nous créons
00:56:43un consensus
00:56:45des Calédoniens
00:56:47dans leur diversité
00:56:48autour d'un texte
00:56:50qui
00:56:50prépare
00:56:51l'avenir
00:56:52vous avez vu
00:56:53les
00:56:53violences
00:56:54insondables
00:56:57que
00:56:59la brutalité
00:57:00d'un certain nombre
00:57:01de processus
00:57:02a pu engendrer
00:57:03nous nous voulons
00:57:04une paix
00:57:05durable
00:57:06et un accord
00:57:08qui soit un accord
00:57:09pas seulement
00:57:10majoritaire
00:57:11mais un accord
00:57:11qui fasse consensus
00:57:12donc moi je souhaite
00:57:13que les débats
00:57:14se poursuivent
00:57:15et
00:57:16embarquent tout le monde
00:57:18si vous me permettez
00:57:19cette expression
00:57:19Olivier Faure
00:57:25en étant
00:57:26l'interlocuteur
00:57:27du Premier ministre
00:57:29a renforcé
00:57:30son image
00:57:31de marque
00:57:31est-ce qu'il a
00:57:33obtenu
00:57:34le
00:57:35le brevet
00:57:37de candidat
00:57:38du PS
00:57:39pour
00:57:39la présidentielle
00:57:41et
00:57:42si vous pouviez
00:57:43nous préciser
00:57:44comment sera choisi
00:57:45le candidat
00:57:46du parti socialiste
00:57:48et si vous en êtes
00:57:49si vous évoquez
00:57:54la possibilité
00:57:55de participer
00:57:56à ce qui pourrait
00:57:57être une primaire
00:57:58par exemple
00:57:59ce sont des sujets
00:58:01qui sont en débat
00:58:02mais qui n'ont pas été
00:58:02ni débattus
00:58:03ni tranchés
00:58:04au sein du parti socialiste
00:58:05donc je ne vais pas
00:58:06apporter une réponse
00:58:07à une question
00:58:08qui n'a pas encore été posée
00:58:09dans les instances
00:58:09du parti socialiste
00:58:10et débattue
00:58:11entre les militants
00:58:12vous savez
00:58:12ce parti
00:58:15est un parti
00:58:16où l'on débat
00:58:18et où toutes les décisions
00:58:19se prennent
00:58:20après un débat
00:58:20après un vote
00:58:22et donc je ne m'exprime
00:58:23pas
00:58:23sur
00:58:24un choix
00:58:26qui n'a pas été
00:58:26celui pour l'instant
00:58:27proposé aux militants
00:58:28c'est un débat
00:58:29que vous aurez
00:58:30à quelle échéance
00:58:31après les municipales
00:58:32il y a
00:58:34des sujets
00:58:35qui pourront être évoqués
00:58:36par ce qui concerne
00:58:37le seul parti socialiste
00:58:38sans aucun doute
00:58:39avant
00:58:40et puis d'autres
00:58:41après les élections
00:58:43les élections
00:58:43municipales
00:58:44voilà
00:58:45plus proche de nous
00:58:47il y a un débat
00:58:47cet après-midi
00:58:4850-1
00:58:49sur la défense nationale
00:58:52qui avait été annoncé
00:58:53par le premier ministre
00:58:54avec à l'issue
00:58:55un vote
00:58:56compte tenu
00:58:58de ce que vous savez
00:59:00de la stratégie
00:59:03du gouvernement
00:59:04et notamment
00:59:05en termes de crédit
00:59:05pour la défense
00:59:07est-ce que
00:59:09sous réserve
00:59:11de ce qui se dira
00:59:11pendant le débat
00:59:12bien évidemment
00:59:13est-ce que vous dirigez
00:59:15vers une approbation
00:59:17de ce qui sera présenté
00:59:18par le gouvernement
00:59:19qu'on connaît déjà
00:59:20assez largement
00:59:21alors d'abord
00:59:24dire un mot
00:59:25de la situation
00:59:27internationale
00:59:28et de la nécessité
00:59:30d'être
00:59:32sans naïveté
00:59:32l'ordre
00:59:35l'ordre du monde
00:59:37tel qu'on l'a connu
00:59:37depuis la seconde guerre mondiale
00:59:39est assez largement
00:59:41sorti de son orbite
00:59:41on voit bien
00:59:43les taux
00:59:44dans lesquels
00:59:44l'Europe est prise
00:59:45entre
00:59:46d'un côté
00:59:47la Russie
00:59:48de Vladimir Poutine
00:59:49et de l'autre
00:59:51les Etats-Unis
00:59:51de Trump
00:59:54et jamais
00:59:55autant qu'aujourd'hui
00:59:56la nécessité
00:59:59de penser
01:00:01notre défense
01:00:01de façon
01:00:02autonome
01:00:03notre souveraineté
01:00:06ne s'est posée
01:00:08avec autant
01:00:08de nécessité
01:00:10et je crois
01:00:12que quand on veut
01:00:13la paix
01:00:15être un vrai pacifiste
01:00:16c'est être
01:00:16sans naïveté
01:00:17oui il y a
01:00:19une menace
01:00:20explicite
01:00:21qui pèse
01:00:22aujourd'hui
01:00:22sur l'ordre mondial
01:00:25sur la paix
01:00:26et y compris
01:00:27la paix
01:00:28la paix en Europe
01:00:28alors cet après-midi
01:00:29le débat
01:00:31aura lieu
01:00:33sur
01:00:33les moyens
01:00:35de la défense
01:00:36française
01:00:36sur la nécessité
01:00:39d'augmenter
01:00:41les crédits
01:00:42au-delà de la loi
01:00:42de programmation
01:00:43militaire
01:00:43que nous avons
01:00:44adoptée
01:00:45il y a maintenant
01:00:46quelques temps
01:00:47il y a eu
01:00:49au ministère
01:00:50de la défense
01:00:52je crois
01:00:53la semaine dernière
01:00:54une réunion
01:00:55à laquelle
01:00:55tous les membres
01:00:56des commissions
01:00:58de la défense
01:00:59du Sénat
01:00:59de l'Assemblée nationale
01:01:00ont été invités
01:01:01et de façon
01:01:04très précise
01:01:06très limpide
01:01:07un état
01:01:08de la menace
01:01:09a été présenté
01:01:10aux parlementaires
01:01:11et cet après-midi
01:01:14c'est ce dont
01:01:14nous débattrons
01:01:15et nos socialistes
01:01:17défendront
01:01:17à la fois
01:01:19l'idée
01:01:19du grand désordre mondial
01:01:23et de l'absence
01:01:24de naïveté
01:01:25et de la nécessité
01:01:26d'augmenter
01:01:27les budgets militaires
01:01:28donc je crois
01:01:30qu'il y aura
01:01:30un relatif
01:01:32consensus
01:01:33dans le débat
01:01:33cet après-midi
01:01:34c'est un débat
01:01:36utile
01:01:37vous considérez
01:01:38la question
01:01:39des débats
01:01:39de 50-20
01:01:40est parfois posée
01:01:41alors il y a un vote
01:01:42est-ce que c'est un débat
01:01:43que vous considérez
01:01:44comme utile
01:01:44parce que ça va
01:01:45permettre
01:01:46ou obliger
01:01:47les uns et les autres
01:01:48à peut-être
01:01:48clarifier
01:01:49leur position
01:01:50sur ce sujet là
01:01:51moi je crois
01:01:53que les débats
01:01:54à l'Assemblée nationale
01:01:55quand ils sont organisés
01:01:56tels que cela
01:01:57sont utiles
01:01:59non seulement
01:02:00aux parlementaires
01:02:01mais le sont aussi
01:02:02aux françaises
01:02:02et aux français
01:02:03ils ont besoin
01:02:05de comprendre
01:02:05où nous en sommes
01:02:06quel est l'état
01:02:08de la menace
01:02:09quelle est
01:02:10la nature
01:02:11de nos relations
01:02:12avec les Etats-Unis
01:02:14où en est l'OTAN
01:02:16où en sont nos relations
01:02:19avec d'autres partenaires
01:02:20européens
01:02:21notamment s'agissant
01:02:22de soutien
01:02:23à l'Ukraine
01:02:24donc c'est d'abord
01:02:25je crois
01:02:25un exercice démocratique
01:02:27de transparence démocratique
01:02:28de pédagogie
01:02:29utile
01:02:30aux françaises
01:02:31et aux français
01:02:31et à la compréhension
01:02:33des enjeux
01:02:34les choses
01:02:35de cet ordre là
01:02:37ne peuvent pas
01:02:39se dispenser
01:02:40de cette transparence
01:02:42de cette explication
01:02:43donc je crois
01:02:45que c'est utile
01:02:45c'est utile là
01:02:46comme ça sera utile
01:02:47aussi
01:02:48la semaine suivante
01:02:50si je ne me trompe pas
01:02:50s'agissant
01:02:51du narcotrafic
01:02:52oui il y aura un débat
01:02:53que vous avez demandé
01:02:54que votre groupe
01:02:55a demandé d'ailleurs
01:02:56alors quelle nature
01:02:57un petit peu différente
01:02:58de celui sur la défense
01:02:59parce que celui sur la défense
01:03:00si on s'en souvient bien
01:03:01il avait été annoncé
01:03:02par Sébastien Lecornu
01:03:04sachant que la partie
01:03:05de dépense
01:03:06du projet de loi de finances
01:03:07ne pourrait pas être examinée
01:03:08et l'idée était de montrer
01:03:09que sur un certain nombre
01:03:10de grands sujets
01:03:11il était possible
01:03:12à l'Assemblée
01:03:14de réunir une majorité
01:03:15est-ce que vous savez
01:03:17d'ailleurs
01:03:17puisque Sébastien Lecornu
01:03:18avait annoncé ce débat
01:03:19sur la défense
01:03:20il y a celui qui aura lieu
01:03:21encore une fois
01:03:21que vous avez demandé
01:03:22sur le narcotrafic
01:03:23mais il avait aussi annoncé
01:03:24quelques autres débats
01:03:25avant la fin de l'année
01:03:27est-ce que vous savez
01:03:29ou est-ce que vous avez
01:03:30des informations
01:03:31sur d'autres éventuels débats
01:03:32qui auraient trait
01:03:34à des grands sujets
01:03:35et en lien
01:03:35avec les questions budgétaires
01:03:36d'abord dire
01:03:38que c'est un débat
01:03:38suivi d'un vote
01:03:39mais enfin que c'est un vote
01:03:40qui n'a rien de normatif
01:03:41donc en fait
01:03:42il ne produit rien
01:03:43il n'y aura pas d'adoption
01:03:44du budget de la défense
01:03:45cet après-midi
01:03:45bon donc
01:03:46voilà
01:03:49non mais voilà
01:03:51disons
01:03:52ce qu'est
01:03:53ce que n'est pas
01:03:54ce que n'est pas
01:03:55ce débat
01:03:56pardon du coup
01:03:57j'ai oublié
01:03:57est-ce que vous savez
01:03:58s'il y aura d'autres débats
01:03:59effectivement
01:04:00il n'y a rien de contraire
01:04:01à ma connaissance non
01:04:02à ma connaissance non
01:04:04il y en a deux
01:04:04j'ai du mal à voir
01:04:05de toute façon
01:04:06avant la
01:04:06les vacances de noël
01:04:08si nous aurions
01:04:09d'autres moments
01:04:11pour le faire
01:04:11oui non je voulais savoir
01:04:14que si vous pouviez
01:04:15aller plus loin
01:04:15sur votre analyse
01:04:16de l'évolution idéologique
01:04:17de trump
01:04:18si vous considérez
01:04:19que au fond
01:04:20son affirmation
01:04:21de stratégique
01:04:22qui le place
01:04:24ou qui place ses proches
01:04:25du côté de la droite extrême
01:04:26vous conduit à penser
01:04:28qu'il faut plus
01:04:28considérer comme un allié
01:04:30mais comme peut-être
01:04:32un adversaire
01:04:33au même titre
01:04:34point d'interrogation
01:04:35ou Poutine ou pas
01:04:36au même titre
01:04:39que Poutine
01:04:40certainement pas
01:04:42en revanche
01:04:43est-ce que l'on peut
01:04:43le considérer
01:04:44encore comme un allié
01:04:45et un allié fiable
01:04:47pardon
01:04:47j'ai plus qu'un doute
01:04:50je crois d'ailleurs
01:04:52que ça avait été
01:04:52l'expression de François Hollande
01:04:53ce ne sont plus
01:04:55nos alliés
01:04:56fort de ce constat
01:04:59il faut savoir
01:05:00sur qui on peut compter
01:05:01sur nous-mêmes
01:05:01et sur un certain nombre
01:05:03de partenaires européens
01:05:05qui ont besoin
01:05:05sur le plan
01:05:06militaro-industriel
01:05:07de s'émanciper
01:05:09des Etats-Unis
01:05:10et qui ont besoin
01:05:12aussi
01:05:12de concevoir
01:05:13ce que peut être
01:05:14une défense commune
01:05:16ou partagée
01:05:17je ne pense pas
01:05:18que ce soit
01:05:19en se substituant
01:05:21ex nihilo
01:05:21à l'OTAN
01:05:23mais en
01:05:25si vous me permettez
01:05:26cette expression
01:05:26en habitant l'OTAN
01:05:27principaux contributeurs
01:05:29au budget
01:05:30de l'OTAN
01:05:30sont les pays
01:05:32européens
01:05:33et donc il faut
01:05:35que de ce point de vue là
01:05:36parce que c'est le seul
01:05:37lieu d'interopérabilité
01:05:39ils investissent l'OTAN
01:05:40et qu'ils gagnent
01:05:41sur le plan
01:05:42je vous le dis
01:05:42militero-industriel
01:05:44leur autonomie
01:05:47une autonomie
01:05:48que les français ont
01:05:49et que beaucoup
01:05:50d'autres
01:05:50pays européens
01:05:52parce qu'ils se fournissent
01:05:53auprès des Etats-Unis
01:05:54n'ont pas
01:05:55François
01:05:56il y a aussi un grand débat
01:05:58sur la décentralisation
01:06:00qui est la tarte à la crème
01:06:02à laquelle tout le monde parle
01:06:03mais personne ne s'y attaque
01:06:05vraiment
01:06:05est-ce que vous pensez
01:06:06qu'il peut y avoir
01:06:07quelque chose de concret
01:06:09d'ici
01:06:11la présidentielle
01:06:12ou est-ce que
01:06:13ce sera
01:06:14un des sujets
01:06:15de cette
01:06:16de 2027
01:06:18et
01:06:19quelles seraient
01:06:21une ou deux propositions
01:06:23phares
01:06:24là-dessus
01:06:25pour simplifier
01:06:26le millefeuille
01:06:27de cette expression
01:06:29connue
01:06:31qu'est-ce que vous pouvez dire
01:06:32sur la décentralisation
01:06:33maintenant
01:06:34ou plus tard
01:06:35et quoi
01:06:36je crois que vous avez raison
01:06:40même si sans doute
01:06:40d'être un peu dur
01:06:41et brutal
01:06:41de parler d'une
01:06:42tarte à la crème
01:06:43ça revient quand même
01:06:44assez régulièrement
01:06:45assez fréquemment
01:06:47le premier ministre
01:06:48en a fait manifestement
01:06:50l'une de ses intentions
01:06:51de réforme
01:06:52mais je n'ai aucune idée
01:06:54de ce que sont
01:06:55ses intentions
01:06:55voilà
01:06:57vous avez évoqué
01:06:58une autre formule
01:06:59qui me paquerait
01:07:00assez consacrée
01:07:01qui est la question
01:07:02du millefeuille
01:07:02et de la simplification
01:07:04oui sans doute
01:07:05qu'il faut se poser
01:07:06se poser la question
01:07:07de la simplification
01:07:08de cette organisation
01:07:10administrative
01:07:11sans doute
01:07:12qu'il faut un acte
01:07:13nouveau
01:07:14de la décentralisation
01:07:15qui posera la question
01:07:16à certains endroits
01:07:17en tout cas c'est comme ça
01:07:18que quelques élus
01:07:19le conçoivent
01:07:21la possibilité
01:07:23d'adaptation
01:07:25réglementaire
01:07:26d'un certain nombre
01:07:26de législation nationale
01:07:28bon il faut
01:07:28que tout ça se fasse
01:07:29dans le cadre
01:07:30de la république
01:07:32et évidemment
01:07:32qui reste une
01:07:33et indivisible
01:07:34sur le sujet
01:07:35est-ce que vous pensez
01:07:36que la création
01:07:37de grandes régions
01:07:38a tenu ses promesses
01:07:40qui était une création
01:07:41socialiste
01:07:42pour une part
01:07:43oui
01:07:43je dois dire
01:07:44que nous dans le sud-ouest
01:07:45il y avait un débat
01:07:45puisqu'on était pour faire
01:07:46un découpage
01:07:47en fonction de ceux
01:07:47qui disaient chocolatine
01:07:48et ceux qui disaient
01:07:49pain au chocolat
01:07:49et que ce n'est pas
01:07:50ce qui a été retenu
01:07:50comme proposition
01:07:51je pense que ça aurait
01:07:52réglé beaucoup de choses
01:07:52non plus sérieusement
01:07:54c'est imparfait
01:07:56c'est compliqué
01:07:56c'est des grandes régions
01:07:58sans doute que de ce point
01:07:59de vue là
01:08:00c'est une décentralisation
01:08:01qui est incomplète
01:08:03pour que le niveau
01:08:05des compétences
01:08:06et des moyens
01:08:07de ces grandes régions
01:08:08soit à la hauteur
01:08:08de leur géographie
01:08:10qui est souvent immense
01:08:11puisque en Nouvelle-Aquitaine
01:08:12je crois que nous avons
01:08:14à peu près
01:08:14la taille de l'Autriche
01:08:15Merci
01:08:18Madame Santiago
01:08:19donc demain
01:08:20va proposer
01:08:21une proposition
01:08:22sur les droits
01:08:24des enfants
01:08:25la protection
01:08:26de l'enfance
01:08:26elle avait d'ailleurs
01:08:28fait un très très bon rapport
01:08:30l'actualité
01:08:31ces derniers jours
01:08:33est encore terrible
01:08:34concernant un enfant
01:08:35de la ZE
01:08:36comment peut-on
01:08:37protéger ces enfants
01:08:38puisqu'on sait que
01:08:39rien que sur Paris
01:08:40une cinquantaine
01:08:42d'éducateurs
01:08:43dits spécialisés
01:08:44ont été mis en examen
01:08:46ou en tout cas
01:08:47écartés
01:08:47de ces pauvres enfants
01:08:50vous avez raison de dire
01:08:54que ça fait partie
01:08:56des grands sujets
01:08:57qui sont devant nous
01:09:01et en effet
01:09:04un certain nombre
01:09:05de faits divers
01:09:08encore récemment rapportés
01:09:12je pense que vous parlez
01:09:14de cet enfant
01:09:15auquel on a tondu
01:09:17les cheveux
01:09:18sans le consentement
01:09:19de ses parents
01:09:21c'est extrêmement grave
01:09:22je veux dire
01:09:24c'est presque déshumanisant
01:09:25comme façon de faire
01:09:28je veux dire aussi
01:09:29qu'il y a
01:09:31beaucoup d'enfants
01:09:33pris en charge
01:09:34par la protection de l'enfance
01:09:35par l'aide sociale
01:09:37à l'enfance
01:09:38qui le sont
01:09:39dans de bonnes conditions
01:09:40heureusement
01:09:42mais il faut plus de moyens
01:09:44il faut plus de moyens
01:09:46pour accueillir
01:09:48ces enfants
01:09:49pour faire le suivi
01:09:50éducatif
01:09:51pour préparer
01:09:52le retour
01:09:53dans les familles
01:09:54il y a besoin
01:09:54de l'assistance
01:09:55d'un avocat
01:09:55c'est la proposition
01:09:56que nous formulons
01:09:57demain
01:09:59et je crois que
01:10:00ça doit être
01:10:01une grande cause nationale
01:10:02mais pas seulement
01:10:03comme un mot slogan
01:10:03Isabelle Santiago
01:10:06vous avez raison
01:10:07a fait
01:10:08a rendu
01:10:10une commission d'enquête
01:10:11il y a quelques mois
01:10:11maintenant
01:10:11qui formule
01:10:13des propositions
01:10:13extrêmement explicites
01:10:15ce sont des propositions
01:10:17qui ont été construites
01:10:17avec
01:10:18les professionnels
01:10:20du secteur
01:10:21qui disent aussi
01:10:23la difficulté
01:10:23qu'ils ont
01:10:24à remplir
01:10:25leur mission
01:10:26c'est
01:10:27dans la consultation
01:10:28des présidents
01:10:33de départements
01:10:34c'est aussi
01:10:34dans une commission
01:10:35d'enquête
01:10:35qui a été exigeante
01:10:36sans complaisance
01:10:37là où
01:10:38des dérives
01:10:40parfois graves
01:10:41ont été constatées
01:10:43et se trouvent d'ailleurs
01:10:44traduites
01:10:45devant la justice
01:10:46donc le moment
01:10:48est celui
01:10:49du passage
01:10:49à l'acte
01:10:51parce que vous savez
01:10:51les présidents
01:10:52de départements
01:10:53savent que
01:10:53ils ont
01:10:54la responsabilité
01:10:55personnelle
01:10:56de ces enfants
01:10:59on suivra
01:11:01l'examen
01:11:02de cette proposition
01:11:03de loi
01:11:03qui vient en deuxième position
01:11:04dans votre journée
01:11:05d'initiative parlementaire
01:11:06demain
01:11:06on suivra aussi
01:11:07le cheminement
01:11:08du budget
01:11:09jusqu'à la fin
01:11:09on en reparlera
01:11:10peut-être y compris
01:11:10en début de semaine
01:11:11de Noël
01:11:12puisque ça pourrait
01:11:13aller jusque là
01:11:13merci en tout cas
01:11:15Boris Vallaud
01:11:15d'avoir accepté
01:11:16notre invitation
01:11:16aujourd'hui
01:11:17et bon après-midi
01:11:18à tous
01:11:18merci
01:11:19bon après-midi
01:11:26merci
01:11:56bon après-midi
01:11:57merci
01:11:58bon après-midi
01:11:59bon après-midi
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