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  • il y a 12 heures
Le président américain a accordé un entretien à POLITICO dans lequel il assume vouloir influencer la politique européenne et présente l’Europe comme un groupe de pays “en décrépitude” dirigés par des personnes “faibles”.

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Transcription
00:00On continue ses choix avec vous Elsa Vidal.
00:01Donald Trump s'est livré à une attaque en règle contre l'Europe et contre ses dirigeants
00:06dans une longue interview aux médias politico.
00:10Oui Max, le président américain n'y va pas par quatre chemins.
00:13Il commence par épingler les Européens pour leur décadence.
00:17Il l'enchaînera ensuite avec d'autres péchés européens, mais on va l'écouter.
00:22D'abord la décadence.
00:25La plupart des nations européennes sont en décadence.
00:30Vous pouvez comprendre que certains leaders européens soient effrayés par votre position ?
00:38Ils devraient avoir peur de ce qu'ils sont en train de faire à leur pays.
00:42Ils détruisent leur pays.
00:44Alors la destruction du pays, elle arrive dans l'esprit de Donald Trump
00:48via une immigration non contrôlée qui est certainement le péché le plus grave
00:53qu'il impute aux dirigeants européens.
00:56et ce diagnostic en forme de réquisitoire se poursuit en taxant les dirigeants européens de faibles.
01:03Je pense qu'ils sont faibles et qu'ils veulent être politiquement corrects,
01:06mais c'est précisément ce qui les rend faibles.
01:09C'est déjà une condamnation en règle, mais le pire est à venir.
01:12Eh oui, le pire est à venir et il porte le nom de l'interventionnisme,
01:15puisque à Politico, toujours, Donald Trump confie qu'il continuera à soutenir
01:21des personnalités politiques européennes comme Viktor Orban,
01:24pour lequel il a une très grande admiration en raison de sa politique justement de contrôle.
01:30Ferme des frontières.
01:32Une position de Donald Trump qui fait écho à celle affichée dans un document
01:37publié vendredi dernier, vendredi 5 décembre,
01:40« La stratégie de sécurité nationale américaine ».
01:43Voilà la couverture.
01:44La couverture, dans laquelle on découvre que l'Europe est mentionnée plus de 49 fois,
01:48notamment à un moment pour expliquer que les États-Unis entendent y cultiver
01:52la résistance à la trajectoire politique actuelle des nations européennes
01:56et aussi ouvrir les marchés européens aux biens et aux services américains,
02:00ce qui a toujours fait partie de l'interventionnisme américain.
02:03Et puis, dans ce document, il y a aussi question de la faiblesse de l'Ukraine,
02:08de la nécessité de relancer des relations avec la Russie.
02:11Et sur l'Ukraine, il nous épingle encore en disant qu'on lui fait miroiter des solutions illusoires.
02:17Bref, il n'y a pas grand-chose à sauver.
02:19La question, c'est la question de la réplique européenne.
02:21Que disent les dirigeants européens ?
02:22Écoutez, la réponse européenne est plutôt ferme.
02:25ferme le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barraud, qu'on écoute également.
02:31La publication de cette stratégie de sécurité nationale des États-Unis
02:35est au fond un moment de clarification et de vérité
02:38qui nous invite à tenir le cap et à accélérer.
02:41Parce qu'au fond, elle donne raison à la France.
02:44C'est la démonstration éclatante que nous avions raison depuis 2017
02:48d'appeler l'Europe à l'autonomie stratégique.
02:51Alors, la fermeté est aussi de rigueur chez nos voisins allemands, donc outre-Rhin,
02:57puisque Friedrich Merz, lui, a absolument soutenu le fait qu'il fallait désormais s'autonomiser
03:03en tant qu'Europe et donc aussi en tant qu'Allemagne.
03:06Un lien assez intéressant.
03:07Nous devons devenir beaucoup plus indépendants des États-Unis
03:09sur le plan de la politique de sécurité.
03:11C'était donc des déclarations tout à fait satisfaisantes,
03:14mais tout, désormais, va résider dans notre capacité
03:17à passer des formules politiques étincelantes aux actes.
03:20La semaine prochaine, il y aura une réunion, notamment,
03:23des alliés de l'Ukraine et de Zelensky,
03:25qui devra apporter sa réponse au plan américain de Donald Trump.
03:29Donald Trump qui s'impatiente.
03:30Si nous ne sommes pas capables de faire face et d'agir en soutien de l'Ukraine
03:35quand les États-Unis l'auront acculé à la capitulation ou lâché,
03:40alors nous disparaîtrons dans l'histoire et nous n'existerons plus que comme des vassaux.
03:43France, est-ce que Trump nous rend service ?
03:46Oui, mais en même temps, on est devenu quand même une sorte de ventre mou.
03:50C'est-à-dire qu'effectivement, nous autres Européens,
03:53c'est important qu'on réagisse face à des déclarations comme ça
03:55et qu'on en tire les conséquences.
03:56C'est-à-dire qu'on fasse notre défense, autonomie stratégique, etc.
03:59C'est vrai que Macron y travaille.
04:01Merz aussi, Frédéric Merz, il ne faut pas oublier le chancelier
04:03parce que quand même, lui, alors là, il est très motivé.
04:06D'ailleurs, l'effort de défense en Allemagne est complètement dingue.
04:09Très impressionnant.
04:10Mais le reste de l'Europe ne suit pas vraiment.
04:12Et c'est, je veux dire, le problème, c'est de tomber une histoire de gros sous.
04:16C'est-à-dire que Trump a décidé, bon, allez, on ne va plus payer pour la défense de ces gens-là.
04:19Il n'y a pas de raison.
04:20C'est vrai que l'Espagne ne fait aucun effort de défense.
04:23Si on regarde ces pays-là, enfin, c'est quand même,
04:25ils se foutent du monde depuis des années.
04:27Et là, si vous voulez, ce qui me frappe, c'est qu'après l'invasion de l'Ukraine par la Russie,
04:33on a mis du temps quand même à réagir.
04:35Et là, c'est presque, on a l'impression qu'il nous largue déjà.
04:37C'est fini, il va nous...
04:39Il jette l'Europe, le bébé Europe avec l'eau du bain.
04:42C'est fini, allez, on passe à autre chose.
04:44Et là, il est temps...
04:46C'est-à-dire, ça urge.
04:48C'est-à-dire...
04:48Mais je pense qu'il nous rend service.
04:49Moi, je pense qu'il nous rend service.
04:51Comme Poutine, d'ailleurs.
04:52Non, mais on le sait, on le sait, on le sait.
04:54Mais avec de mauvaises intentions.
04:55Parce que Poutine nous a rendu service, c'est là où on a commencé à parler de défense.
04:57Non, mais Yves, on est très lent, quand même.
05:00On est lent.
05:00Réagir.
05:01Oui, mais nous, on est 27 et avec des intérêts divergents.
05:05Oui, mais c'est le problème.
05:06C'est-à-dire que...
05:07Et puis, il n'y a pas de leadership en Europe.
05:10C'est-à-dire, il y a eu des périodes où il y avait un leadership,
05:14notamment le leadership franco-allemand.
05:16Et ça permet d'emmener tout le monde.
05:18Là, c'est fini.
05:19On n'en est pas loin du leadership franco-allemand.
05:21Bah, bah, bah, bah, bah.
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