00:00Monsieur le ministre de l'Intérieur, je crois que vous avez peur de la jeunesse.
00:04Quand elle s'est mobilisée pendant les Gilets jaunes, vous l'avez réprimée, à genoux, main sur la tête,
00:09sans qu'aucun policier ne soit sanctionné pour ce qui s'est passé à Mante-la-Jolie.
00:13Je crois que vous avez peur de la jeunesse parce que vous venez de recommencer.
00:17Alors que les universités de Rennes 2, du Mirail, de la Sorbonne et que 200 lycées se sont mobilisés aujourd'hui,
00:23vous avez à nouveau instrumentalisé la police comme un moyen de réprimer les jeunes.
00:28Ce matin à Lille, vous avez envoyé la police réprimer les étudiants.
00:33Ce matin au lycée Racine, vous avez envoyé des policiers frappés au visage des lycéens.
00:38Vous avez envoyé la police gazée aux lacrymogènes des lycéens mineurs.
00:42Monsieur le ministre, 15 universités sont bloquées aujourd'hui et 200 lycées sont mobilisés.
00:48Les jeunes sont contre vous et votre réforme des retraites.
00:50Cela ne mérite pas que vous les condamniez à la violence policière.
00:54Monsieur le ministre, pouvez-vous me garantir que vous ne ferez plus frapper, gazé aux lacrymogènes ou éborgné, aucun lycéen mineur ou aucun étudiant ?
01:03Je vous remercie. La parole est à Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et des Outre-mer.
01:11Merci, madame la présidente. Mesdames et messieurs les députés, monsieur le député, je crois que moi j'ai peur que vous n'aimiez pas tellement la police.
01:20Le 24 juin 2022, il faut dire que vous déclariez, c'est un fait que la police tue.
01:29Le 31 mars, vous rajoutiez, comment ne pas voir que les contrôles abusifs de la police tue ?
01:33Sur fond de refus d'obtempérer, les policiers abusent de leurs armes et tuent sans conséquence.
01:37Le 8 septembre, bref, on peut dire que les policiers n'ont pas beaucoup de présomption d'innocence avec vous.
01:43Ce qu'on peut dire, c'est que ce matin, monsieur le député, au lycée Racine, il y a eu quatre interpellations et personnes passées en garde à vue sous l'autorité du procureur de la République
01:54pour dégradation volontaire, violence commise en réunion, violence contre les policiers.
02:00En effet, quand c'est ce cas-là, je vous garantis qu'il y aura des interpellations.
02:03Pour le reste, je crois qu'en France, tout le monde constate que les manifestations se passent le plus correctement du monde et c'est grâce aux policiers et aux gendarmes.
02:10Je vous remercie, monsieur le ministre. Monsieur Boyard.
02:13Je n'ai pas de leçon à recevoir d'un ministre qui instrumentalise la police à des fins politiques.
02:21Je n'ai pas de leçon à recevoir d'un ministre qui dit que la police n'a jamais tué alors que c'est un fait que la police tue.
02:27Je n'ai pas de leçon à recevoir d'un ministre qui dit qu'il n'y a pas de contrôle abusif en raison de la couleur de peau.
02:33Je n'ai pas de leçon à recevoir d'un ministre qui dit qu'il n'y a jamais eu de débordement après des refus d'obtempérer.
02:39Monsieur le ministre, vous voulez deux ans de vie aux étudiants et à leurs parents avec votre réforme des retraites.
02:46Vous affamez dans les universités.
02:48Vous écrasez les lycéens sous la pression de Parcoursup.
02:51Vous les condamnez par votre inaction climatique.
02:53Vous les noyez dans les chômages et le bas salaire.
02:56Vous pensiez qu'ils allaient se laisser faire ? Non.
02:58Et vous venez d'admettre à demi-mot que vous alliez continuer de les réprimer.
03:02Vous les réprimez, nous les soutenons.
03:05Étudiants, bloquez toutes les universités du pays.
03:08L'ICAA.
03:10Merci beaucoup.
03:12La parole est à monsieur Gérald Darmanin.
03:15Merci Madame la Présidente.
03:24On avait bien compris le principe général de votre question qui n'était ni finalement sur les étudiants ou sur les jeunes,
03:30mais qui vous permettait d'avoir sans doute pour vos réseaux sociaux les 15 secondes que Vendille Harolle évoquées pour chacun d'entre nous.
03:38C'est-à-dire un petit moment de reconnaissance.
03:40Oui, monsieur le député, vous êtes la caricature de ce que j'essaie d'énoncer dans Le Parisien, c'est la bordélisation du pays.
03:49Oui, monsieur le député, ces propos seraient presque apprêtés à rire s'ils n'étaient pas si graves de la part d'un représentant de la nation.
03:58Mais dans vos propos, monsieur le député, vous avez redit ici dans le Temple Démocratie
04:04que ceux qui gardent notre sécurité, qui meurent sous la balle des terroristes,
04:08qui meurent sous le couteau de ceux qui attaquent les femmes et les enfants,
04:12qui attaquent nos concitoyens les plus pauvres, les policiers, ces petits gens,
04:17ces ouvriers de la sécurité, pour parler comme le Parti communiste, que vous avez très longtemps abandonné,
04:21vous les réinsultez ici en disant qu'ils tuent.
04:23C'est une honte et ce mépris social qui est le vôtre, monsieur le député, malheureusement.
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