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  • il y a 9 minutes
Pierre Gattaz, PDG de Radiall, Philippe Maillard, directeur général d'Apave, Michaël Fribourg, PDG de la Compagnie Chargeurs Invest, Daniel Harari, PDG de Lectra, Bruno Thivoyon, président du directoire du Groupe Beneteau, Anthony Afflelou, PDG de Groupe Afflelou, et Nicolas Coudurier, directeur général de Biocodex, étaient les invités de Laure Closier ce mardi 9 décembre. Ils sont revenus sur le palmarès de l'Institut Choiseul des 200 ETI les plus solides du pays, dans Good Morning Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:01Good morning business, la matinale de l'économie.
00:04On ouvre une page spéciale en partenariat avec La Tribune pour dévoiler le palmarès
00:09Choiseul les conquérants, 200 ETI françaises qui défient l'incertitude économique,
00:15200 ETI françaises qui sont toujours dans la course.
00:18Avec nous ce matin, 8 entreprises carrément.
00:21Je commence avec vous Pierre Gattaz, PDG de Radial.
00:23Bonjour en face de vous Philippe Maillard, directeur général d'APAV.
00:27On est du côté de Radial dans les composants électroniques,
00:31du côté d'APAV dans la maîtrise des risques, de l'inspection notamment des essais, des mesures.
00:36On est dans un optéimisme évidemment, pas BA ce matin.
00:40Évidemment on le sait qu'il y a des contraintes, on a parlé toute la matinée sur l'Europe
00:43qui essaye de rester compétitive sur les contraintes chinoises, sur les questions de droits de douane.
00:47Mais quand même, 200 ETI françaises, ça fait beaucoup de boîtes qui résistent Pierre Gattaz.
00:51C'est quand même une bonne nouvelle.
00:53C'est une très très bonne nouvelle.
00:54Je crois qu'il faut continuer de se battre dans nos ETI, avec nos équipes, nos salariés,
00:59d'innover, de prospecter, quoi qu'il arrive.
01:02Et je dirais qu'on a passé des crises dans France, des grosses crises.
01:05Dans nos entreprises, moi dans 33 ans j'ai connu 4 crises dures.
01:09Il faut résister, il faut se battre, il faut continuer d'avoir le moral et d'avoir de l'énergie.
01:14On est un immense pays avec des ETI extraordinaires, des grands groupes, des ingénieurs formidables.
01:18J'ai les meilleurs audience du monde à Radial.
01:21Je le dis parce que parfois, on est très triste, on est complètement découragé.
01:26Il faut garder le moral parce que même la crise politique actuelle, si vous voulez, est insupportable pour nous.
01:31Il y a une médiocrité, je dirais, incroyable des débats qui nous fascinent.
01:36Mais qu'est-ce que vous faites ? Vous n'écoutez pas ?
01:39Il faut arrêter d'écouter parfois et puis surtout continuer de se battre sur exporter, innover, gérer nos équipes, les motiver,
01:46continuer d'aller prendre des parts de marché à l'étranger.
01:51Il faut continuer de se battre.
01:52C'est ça le message le plus important.
01:54Philippe Maillard, je suis sûre que vous allez me dire que les meilleurs ingénieurs du monde sont chez vous également.
01:58Oui, je confirme.
01:58Il y a une grosse bataille sur les ingénieurs.
02:01Évidemment, racontez-nous, vous, dans votre entreprise, ça veut dire quoi la résilience ?
02:05Ça veut dire quoi ne pas écouter l'ambiance un peu compliquée de ces derniers temps ?
02:10Écoutez, nous, on a la chance d'être sur un marché qui est porteur
02:13parce que le domaine de la maîtrise des risques ne fait que croître.
02:16En fait, on est dans une société qui a besoin d'assurance, qui a besoin de confiance.
02:20Et finalement, nos ingénieurs, nos techniciens, de par leurs expertises techniques, scientifiques,
02:26rayonnement, pression, mécanique, apportent de la confiance en vérifiant la conformité des installations,
02:32en aidant les industriels à mieux gérer leur patrimoine ou à mieux gérer leurs actifs.
02:37Et donc, c'est un domaine qui est en développement avec des opportunités de croissance en France et à l'étranger.
02:43Et c'est vrai qu'APAV, depuis cinq ans, a bénéficié de cette croissance, s'est portée à l'étranger.
02:48On en a doublé notre taille en cinq ans.
02:52Aujourd'hui, c'est 18 000 salariés au travers d'une trentaine d'acquisitions,
02:57donc en Europe, au Moyen-Orient, en Asie, en Amérique du Nord,
03:01pour, je dirais, avoir une empreinte locale et être capable aussi d'accompagner nos clients internationaux
03:07qui nous demandent d'intervenir aux quatre coins de la planète.
03:09Et quand vous vous retrouvez dans des appels d'offres avec des concurrents internationaux,
03:13quand on est un Européen et un Français, on arrive avec des atouts ou on arrive avec des bâtons dans les roues ?
03:18Non, on arrive avec des atouts à partir du moment où on est capable de mettre en avant l'expertise.
03:22Notre langage le plus important, c'est l'expertise technique, c'est le savoir-faire de nos ingénieurs,
03:27de nos techniciens qui ont souvent leur propre bagage quand ils arrivent chez nous,
03:33mais qui sont formés en permanence.
03:35On a forcément une formation interne qui est permanente, importante,
03:40de façon à conserver les expertises, à les faire monter en gamme.
03:44Et finalement, quand on peut intervenir des deux côtés de la planète,
03:47typiquement pour accompagner un industriel qui achète des machines en Asie et qui les installe en France,
03:53si vous avez des équipes des deux côtés, vous êtes compétitif.
03:56Et c'était un des grands enjeux pour nous de développement dans cette vision internationale.
04:02Bien sûr, équilibrer les risques et d'être sur différentes régions
04:06dont les économies sont toujours un peu différentes,
04:09mais surtout cette capacité d'accompagnement.
04:11Et c'est important.
04:13Et tous les jours, on voit finalement ce que ça apporte
04:17comme complément d'activité et comme développement.
04:20De quoi vous avez besoin, Pierre, pour aller...
04:23Là, j'entends que vous avez cru le double de taille en cinq ans.
04:27Donc on dit toujours plus grand, plus fort, les ETI,
04:28il faut toujours qu'elles soient plus importantes,
04:31notamment pour être compétitives.
04:33On a besoin de quoi aujourd'hui pour grandir quand on est une ETI comme la vôtre ?
04:35Je crois qu'il y a deux choses.
04:37Il y a l'environnement français et puis l'environnement international.
04:40Sur l'environnement international, il faut continuer, nous,
04:42nos secrets de réussite à Radial,
04:43mais il ne faut pas le dire comme ça parce que ce serait très arrogant.
04:46On a toujours beaucoup travaillé sur l'innovation,
04:48sur la montée en gamme,
04:49sur l'excellence opérationnelle
04:51et sur l'intimité client.
04:53C'est les trois grands secrets de Radial
04:54qui ont fait que j'ai gardé mes quatre usines depuis 30 ans.
04:56Vous dites l'intimité client.
04:57L'intimité client, c'est-à-dire en fait d'être très proche de ses clients,
05:00de les comprendre, de leur amener des prototypes
05:02très rapidement, de répondre à leurs besoins, etc.
05:05Innovation, process industriel,
05:07intimité client.
05:08Ça, c'est ce qu'on essaie de faire
05:09et on est monté en gamme,
05:10ce qui nous a permis de garder nos quatre usines en France
05:13grâce à ça.
05:14Sinon, on serait laminé par les Chinois, etc.
05:16La deuxième chose dont on a besoin,
05:18si vous voulez, sur la réglementation française,
05:19c'est la simplicité, la stabilisation
05:22et la compétitivité de la fiscalité.
05:24Alors, je reviens à la simplification.
05:26On est englué par des tas de normes qui arrivent d'Europe,
05:29qui sont souvent surtransposées en France.
05:31La réglementation est un vrai problème.
05:32En fait, on dit souvent, les Américains innovent,
05:36les Chinois copient et dépassent.
05:37Ils vont très très vite, les Chinois, extrêmement vite.
05:39Il ne faut pas qu'on soit englué dans des excès de réglementation.
05:43Et là, je compte beaucoup sur la PAV
05:45pour aider dans ce lobbying et cette intelligence de dire,
05:48bon, on doit réglementer, bien évidemment,
05:50on doit normer, bien évidemment,
05:51mais pas en excès.
05:53C'est complètement dingue.
05:54Deuxième chose dont on a besoin,
05:54c'est une sorte de stabilisation
05:56et de simplification des normes,
05:58de la fiscalité notamment, des lois.
05:59être stable.
06:00Et enfin, ce qui est extrêmement important pour nous,
06:03pour nous tous, patrons français,
06:05c'est quand même une fiscalité compétitive.
06:08Une fiscalité compétitive,
06:10ce n'est pas ce qu'on entend dans l'Assemblée nationale aujourd'hui
06:12qui est une fiscalité punitive.
06:14Il faut, si on veut réindustrialiser le pays,
06:16passer de 10% du PIB à 15% du PIB de l'industrie française,
06:20je crois qu'on peut y arriver à 15 ans,
06:22il faut impérativement que nos champions...
06:23Vous y croyez toujours, à la réindustrialisation ?
06:26C'est toujours un voci ?
06:27J'y crois à fond.
06:29À fond.
06:29À fond.
06:30On la voit en France.
06:32On a vu les projets industriels,
06:34je prends notamment la région des Hauts-de-France,
06:36où il y a une dynamique de réindustrialisation
06:38extrêmement importante et significative.
06:40Donc, il y a des industriels qui s'installent
06:42et qui prennent le risque d'investir.
06:44Et nous, on le voit, puisqu'encore une fois,
06:46on les accompagne avec nos équipes
06:48qui sont internationales.
06:50Donc, cette réindustrialisation, elle existe,
06:51mais la période d'incertitude aujourd'hui
06:54fait qu'on voit des projets qui sont gelés,
06:56un attentisme un peu plus fort
06:58ou un investissement qui est un peu réduit
07:00en disant, je ne vais pas faire 100%
07:03de la capacité prévue,
07:04je ne vais en faire que la moitié
07:05parce que j'ai une incertitude.
07:07Et donc, ça, on le voit au travers
07:08d'une proximité client
07:09qui est extrêmement essentielle et importante.
07:12Mais c'est quoi votre message à vous,
07:13par exemple, aux politiques ?
07:14Aujourd'hui, on doit voter le PLFSS.
07:16Il faut donner de la visibilité aux entreprises,
07:18il faut qu'elles puissent avoir cette vision
07:21et de se dire, ne pas se poser les questions
07:23tous les quatre matins,
07:24de savoir si leurs investissements
07:25vont être remis en question,
07:27si, finalement, le business plan
07:29qu'ils ont fait d'investissement
07:30doit être percuté.
07:31Ça peut paraître compliqué,
07:33mais en même temps,
07:34cette visibilité, elles en ont besoin.
07:36Et c'est des choix d'implantation
07:38qui sont essentiels.
07:39Pierre Vernemau.
07:40Le double message aux politiques,
07:41c'est de leur dire,
07:42donnez-nous une vision pour le pays
07:43il y a 15 ans,
07:44et là, c'est l'industrie.
07:45Nous, on a plein d'idées sur le sujet.
07:47Mais vous rêvez, Pierre.
07:48On n'arrive déjà pas à savoir
07:48dans trois jours si on va avoir un budget.
07:50Vous avez...
07:51Non, mais attendez, c'est juste après,
07:52parce qu'il faut qu'ils signent le budget
07:53très bien ou pas,
07:54mais je ne sais pas.
07:55En tout cas, ce qui est important,
07:56c'est de dire,
07:56on peut faire quelque chose de la France
07:58dans le militaire,
07:59sur tout ce qui est énergie, planète,
08:00sur tout ce qui est santé,
08:01sur tout ce qui est intelligence artificielle,
08:03sur tout ce qui est quantique,
08:04sur la ville de demain,
08:05sur la santé.
08:05Ce sont des formidables défis
08:07à relever,
08:08qui sont pour certains
08:08considérés comme des dangers,
08:10alors que nous, on considère ça
08:11comme des opportunités
08:12d'innovation de recherche.
08:13Et c'est là où on peut recréer
08:14une dynamique formidable.
08:15Mais il faut nous parler gentiment,
08:18il faut nous encourager.
08:19On ne peut pas arrêter de nous dire
08:20qu'on est des parias,
08:21qu'on est des profiteurs.
08:22On a des expertises
08:23qu'on sait exporter
08:24dans le domaine du nucléaire,
08:26dans le domaine du ferroviaire.
08:27Absolument.
08:27On a des entités spécialisées
08:28qui sont aux quatre coins de la planète,
08:30dans ces domaines-là.
08:31Mais je sais,
08:31vous me dites ça à moi,
08:32tous les jours,
08:32on fait des déclarations d'amour au patron.
08:34Je vous garde avec moi
08:34parce que vous devriez être remboursés
08:35par la sécurité sociale.
08:37On se sentira mieux tous les matins.
08:38On n'a pas fini
08:39de vous remonter le moral.
08:40Dans un instant,
08:40Mickaël Fribourg va nous rejoindre.
08:42Daniel Harari pour Lectra
08:43et pour Chargeur.
08:45On continue avec ce classement
08:46Choiseul sur les 200 ETI
08:47qui sont résilientes.
08:48A tout de suite.
08:51Good morning business,
08:53la matinale de l'économie.
08:55Il est 8h22 sur BFM Business
08:57et sur RMC Live.
08:58On continue ce matin
08:59à décortiquer ce palmarès 2025
09:01de l'Institut Choiseul
09:02sur les ETI les plus agiles.
09:04On est avec Mickaël Fribourg.
09:05Bonjour, PDG de la compagnie
09:07Chargeur Investissement.
09:08Vous êtes notamment
09:08dans la protection
09:09temporaire de surface,
09:10l'entoilage pour l'habillement,
09:12les textiles techniques
09:13mais c'est un groupe
09:13assez complet.
09:15Aussi les musées et le luxe
09:16donc on a effectivement
09:17un éventail assez large.
09:18En face de vous,
09:19Daniel Harari,
09:20le PDG de Lectra.
09:21On est dans la découpe
09:21automatique de cuir
09:22et de textiles.
09:24J'avais deux optimistes
09:25auparavant avec moi
09:26qui croient dans la réindustrialisation
09:27qui pensent qu'en France
09:28on a des atouts considérables.
09:30Mickaël Fribourg,
09:30vous êtes dans une ambiance
09:31un petit peu différente.
09:32Nous, nous sommes réalistes.
09:33D'abord, on trouve fantastique
09:35d'établir ce classement
09:37des conquérants
09:38qui est l'initiative de Pascal Lowe,
09:39qui est une initiative brillante
09:40et qui contraste avec
09:41finalement une classe politique
09:44française qui est assez désolante,
09:45avec une ambiance bureaucratique
09:47notamment bruxelloise
09:48qui est très paralysante
09:50et qui contraste également
09:51avec finalement
09:53une ambiance médiatique
09:54souvent décroissante.
09:55Mais d'abord,
09:57nous, nous sommes
09:58et sur BFM
10:00c'est important de le souligner,
10:01on veut d'abord
10:02rendre hommage
10:02aux conquérants
10:03à l'international.
10:04Nous faisons 95%
10:05de notre activité
10:06hors de France
10:07et les conquérants
10:08à l'international,
10:09on y pense souvent
10:10assez peu,
10:10ce sont les près
10:11de 2 millions de Français
10:12qui sont établis
10:13hors de France
10:14qui nous représentent,
10:14qui plantent le drapeau français
10:15à l'international,
10:16qui sont souvent
10:17insuffisamment considérés aussi.
10:19Nous, chargeurs,
10:19nous sommes à l'international
10:21depuis 1872,
10:22donc ce n'est pas une novation,
10:24mais ces conquérants
10:26qui finalement font la fierté
10:27aussi du développement
10:28commercial international,
10:30il faut penser à eux,
10:31nous en avons beaucoup
10:31au sein de notre maison
10:33et ce sont eux
10:34qui font les succès
10:36des entreprises
10:36comme les nôtres
10:37qui, nous, nous sommes
10:38beaucoup engagés
10:39dans ce qu'on appelle
10:39l'économie émotionnelle
10:41qui est l'économie
10:43de l'intelligence émotionnelle
10:44et qui offre un complément
10:47à l'intelligence artificielle,
10:48notamment tout ce qu'on fait
10:49dans les musées,
10:50dans les savoir-faire,
10:51dans le développement
10:51d'un certain nombre
10:53d'expertises.
10:54Notre métier,
10:54c'est de créer
10:54des champions mondiaux,
10:56on a 4 champions mondiaux
10:57dans notre portefeuille,
10:58mais je le redis,
10:59il est important de penser
11:00à ces Français
11:01qui sont hors de France,
11:02qui se sont levés
11:02encore plus tôt que nous
11:03pour aller vendre
11:05nos produits,
11:06nos services
11:07à l'international.
11:07Daniel Harari,
11:08vous êtes un conquérant
11:09à l'international aussi,
11:10c'est une nécessité
11:11d'être présent
11:13à l'international
11:13pour faire du chiffre d'affaires
11:15parce que là-bas,
11:15la demande est quand même
11:16plus forte que chez nous.
11:17Alors, nous sommes présents
11:18à l'international
11:19depuis 1981,
11:20la société a 50 ans,
11:21avec une présence
11:23dans plus de 100 pays.
11:24Notre premier marché,
11:25c'est la Chine,
11:25le deuxième,
11:26c'est l'Italie,
11:27le troisième,
11:27c'est les Etats-Unis,
11:29sachant que nos clients
11:30américains fabriquent
11:32surtout au Mexique aujourd'hui
11:33et pas aux Etats-Unis.
11:35Donc, quand vous dites
11:35que votre premier marché,
11:36c'est la Chine,
11:37vous avez quand même
11:38aujourd'hui là-bas
11:39des concurrents aujourd'hui
11:40qui, dans le luxe notamment,
11:41commencent à se structurer.
11:42On disait tout à l'heure
11:42que la Chine n'est plus
11:43le pays de la copie,
11:44c'est clair,
11:44là-bas désormais,
11:45on a des groupes
11:46qui concurrencent LVMH.
11:47Alors, tout d'abord,
11:48nous avons 100% du luxe
11:49comme client,
11:50avec des présences très fortes
11:51dans tout le luxe
11:52français, italien,
11:54international,
11:54même chinois maintenant,
11:55puisque ça commence.
11:56Nous avons une position
11:57de marché dans l'automobile,
11:58notre deuxième marché
11:59qui est très forte.
12:01Deux tiers des intérieurs
12:01de voitures
12:02et deux tiers des airbags
12:03dans le monde
12:04sont fabriqués
12:04avec nos technologies.
12:06Plus d'un vêtement sur quatre
12:07dans le monde
12:08est conçu avec nos logiciels,
12:09puisque vous parliez
12:09de notre savoir-faire
12:10en matière de découpe,
12:11mais en réalité,
12:12notre force,
12:13c'est le logiciel.
12:14Nous faisons de l'intelligence
12:15artificielle depuis maintenant
12:16plus de 35 ans
12:17avec un niveau technologique
12:20très fort
12:20et nous sommes numéro un mondial
12:22sur tous nos marchés.
12:23Bravo.
12:24Et quand on parle
12:25de réindustrialisation
12:26quand on a tenté
12:27nos deux invités
12:28y croire,
12:29vous pensez que c'est possible
12:30en France ?
12:30C'est quoi votre point de vue à vous ?
12:31Non, je pense que ce n'est pas possible
12:33dans la majorité des cas
12:34parce qu'étant présent
12:35dans tous ces pays,
12:36nous sommes des observateurs
12:37de ce qui s'y passe
12:38et par exemple,
12:39quand on prend l'automobile,
12:40l'avantage en Chine,
12:41ce n'est pas les subventions,
12:43c'est le niveau de technologie
12:45et d'industrialisation.
12:46Par exemple,
12:47on conçoit une BYD
12:48en trois mois,
12:49on conçoit une voiture européenne
12:50en trois ans.
12:51À partir de là,
12:52on est complètement dépassé
12:53et il faut qu'on rattrape
12:55ce retard technologique
12:57et si on regarde
12:57les grandes technologies mondiales,
12:59sur les 31 premières technologies,
13:01sur 17 d'entre elles,
13:03ce sont les Chinois
13:04qui sont numéro 1 mondial aujourd'hui.
13:06Mais est-ce qu'on peut rattraper
13:07un retard technologique
13:08à un moment donné ?
13:08Ça dépend entier de l'économie
13:10qu'il faut lâcher peut-être
13:11pour se concentrer sur d'autres
13:12mais c'est trop tard.
13:14Alors d'abord,
13:14moi je pense qu'il faut l'envie,
13:15je partage tout à fait
13:16l'analyse du président de l'Ectra
13:19qui est un succès fantastique d'ailleurs
13:21donc qui fait la fierté française.
13:23Nous, nous pensons
13:25et nous l'avons souvent dit
13:26que Bruxelles
13:27et tous ces bureaucrates
13:29sont devenus une arme
13:29de destruction massive
13:30contre l'industrie européenne.
13:31Pour vous, c'est là le problème ?
13:32Oui, le problème est là.
13:33Il y a un mépris bruxellois
13:35contre l'industrie.
13:36Il y a finalement
13:37un vrai problème.
13:38La présidente de la Commission européenne
13:39au lieu de jouer
13:40le Winston Churchill
13:41obsédé par l'Ukraine
13:42ferait beaucoup mieux
13:43de faire finalement
13:45sa perestroïka bureaucratique,
13:48d'alléger fondamentalement
13:49le fonctionnement
13:50des instances bruxelloises.
13:52Vous savez, à Bruxelles,
13:54il y a quelque chose qui se passe
13:55qui est absolument formidable.
13:56C'est chaque matin
13:57que vous semez un fonctionnaire,
13:58il se produit des normes
13:59et ces normes démotivent
14:00les investisseurs
14:01et nous sommes investisseurs
14:02en Europe.
14:02Nous avons des sites en France
14:04mais nous avons des succès
14:05des sites en France
14:06malgré cet empilement fou
14:09bureaucratique
14:10qui est, je le redis,
14:11une arme de destruction massive
14:13contre notre industrie,
14:15contre nos emplois européens.
14:16Quand on voit aujourd'hui finalement
14:18qu'on finit de découvrir
14:19qu'il y a une concurrence chinoise,
14:20vous l'avez dit,
14:21il y a des technologies chinoises
14:22qui sont extrêmement puissantes.
14:24Nous avons fait des transferts
14:25de technologies énormes.
14:26On attend désormais
14:27la même chose des Chinois.
14:28Mais vous croyez
14:29qu'ils vont le faire ?
14:29C'est une plaisanterie.
14:30Je ne sais pas, on leur demande en tout cas.
14:31C'est une naïveté française
14:32et il faut faire attention
14:33à ce que les europhiles français
14:35n'alimentent pas cette naïveté
14:38car, je le dis encore,
14:39l'Europe est devenue
14:41pour l'économie française
14:42un jeu à somme négative.
14:44Daniel Harari,
14:45le problème est à Bruxelles ?
14:47Alors le problème, il est partout.
14:49Il est à Bruxelles,
14:49il est en France aussi.
14:51Quand on se bat pour avoir un budget
14:52qui rattraperait 40 milliards de déficits,
14:55on se trompe de combat
14:56parce qu'il faudrait rattraper 100 milliards.
14:58Les engagements pris à Bruxelles
15:00par Ursula von der Leyen
15:02vis-à-vis des États-Unis,
15:03c'est 1 000 milliards
15:04en plus des droits de douane.
15:05Ces 1 000 milliards,
15:06il va falloir les sortir.
15:07Ils ne sont nulle part
15:08dans les budgets aujourd'hui.
15:09Et on est en train
15:10d'avoir des discussions
15:11qui sont purement démagogiques.
15:13Tous les partis politiques
15:14n'ont pas de courage
15:15en France aujourd'hui.
15:16Et évidemment,
15:17la bureaucratie européenne
15:18est un vrai problème.
15:20Les Américains et les Chinois
15:21ont un plan économique.
15:22Nous avons un plan de normes.
15:23Et on discute d'écologie,
15:27c'est très bien.
15:27Nous sommes dans les premières entreprises
15:30françaises en matière d'écologie,
15:31classées dans les 4 premiers pourcents.
15:33Mais néanmoins,
15:34je crois qu'on se trompe de combat.
15:37Vous êtes pessimiste ce matin ?
15:39Non, alors je ne suis pas pessimiste.
15:40Vous avez parlé de relocalisation.
15:42Nous, on fabrique en France.
15:44En France,
15:45on a les meilleurs ingénieurs du monde.
15:46On a un très grand savoir-faire.
15:48Je pense qu'aujourd'hui,
15:49il y a des entreprises
15:50qui peuvent réussir en France
15:51et d'autres non.
15:52Et que de passer le message
15:53qu'on peut réindustrialiser
15:54dans ces conditions,
15:56c'est une erreur.
15:56Il faut s'appuyer sur les champions
15:58et les métiers
15:58qui fonctionnent aujourd'hui.
15:59Merci beaucoup à tous les deux
16:00d'être venus sur ce plateau
16:02ce matin pour parler
16:03de ce palmarès.
16:04Choisel, je vois que chacun
16:05a les meilleurs ingénieurs du monde
16:07en France.
16:08Il y a une bagarre
16:09sur le recrutement
16:10notamment des ingénieurs.
16:11Dans un instant,
16:12mais oui, je sais bien
16:13que c'est vrai.
16:14Dans un instant,
16:14on va recevoir Bruno Thiboyon,
16:16Nicolas Couturier
16:18et Anthony Affeloux.
16:19On continue d'égriner
16:20le palmarès,
16:21le journal de 8h30.
16:22Dans un instant,
16:23on va reparler de Warner
16:24et de la contre-offre
16:24de Paramount.
16:25A tout de suite.
16:27BFM Business et RMC Live
16:28présentent la matinale
16:30de l'économie.
16:32Good morning business.
16:35On continue à être optimiste
16:36tant qu'on peut ce matin
16:37sur BFM Business
16:37et sur RMC Live.
16:38Il est 8h39.
16:39On continue d'égriner
16:40le palmarès
16:41de l'Institut Choiseul,
16:42l'Institut qui fait la liste
16:45des ETI les plus agiles.
16:47Elles sont 200 dans le classement.
16:48Ils appellent les conquérants.
16:49On veut déjà dire
16:50que c'est positif.
16:51Trois sont avec nous
16:52actuellement sur ce plateau.
16:54Bruno Thiboyon,
16:55président du directeur
16:55du groupe Beneteau.
16:56Bonjour.
16:56Bonjour.
16:57Merci d'être avec nous.
16:57Évidemment,
16:58on est dans le notisme.
16:59À côté de vous,
17:00Anthony Affeloux,
17:00PDG du groupe Affeloux,
17:01on est dans les lunettes.
17:02Et Nicolas Caudurier,
17:03le directeur général
17:04de Biocodex,
17:05groupe pharmaceutique familial.
17:06Vous fabriquez notamment
17:07l'ultra-levure bien connue
17:09des Français.
17:10Dans quel groupe êtes-vous ?
17:12Les optimistes
17:12ou les pessimistes ?
17:13On a parlé ce matin
17:14d'Europe,
17:15de réindustrialisation,
17:16de normes,
17:16de taxes.
17:17Je commence avec vous,
17:18Bruno Thiboyon.
17:18Comment vous voyez
17:19le contexte actuellement ?
17:21Personnellement,
17:22moi je suis optimiste.
17:23De nature,
17:23par principe.
17:24Donc du coup,
17:26tout ce qui se passe,
17:28c'est un moyen,
17:28tout ce qui déstabilise
17:29est un moyen
17:30d'en sortir grandi,
17:31d'en sortir vainqueur.
17:32Et donc,
17:33il faut être très optimiste
17:34pour attaquer
17:34tout ce qui se passe,
17:35tout ce qu'on a
17:36comme taxes,
17:36tout ce qu'on a
17:37comme incertitude géopolitique.
17:40Optimiste,
17:41parce qu'on fait
17:42des bateaux,
17:42on provoque
17:43la passion,
17:44on provoque du plaisir
17:45et donc du coup,
17:46on n'a pas le droit
17:46d'être pessimiste
17:47quand on fait des bateaux.
17:48En revanche,
17:49c'est très compliqué
17:49et donc il faut innover,
17:50il faut prouvoir sa marque
17:51et il faut renouveler
17:53l'offre produit
17:54et c'est ce qu'on est
17:54en train de faire
17:55année après année.
17:56En un mot,
17:57le marché du nautisme,
17:58passé la période Covid,
17:59on en est où ?
18:01C'est un marché
18:01qui est très cyclique
18:02donc il faut vraiment
18:02raisonner sur un temps long,
18:04pas s'enflammer
18:05quand le marché est très bon
18:06et pas surréagir
18:07quand le marché est moins bon.
18:08En ce moment,
18:08il est moins bon.
18:09Un marché cyclique
18:10avec un gros coefficient
18:11de marée,
18:12comme je le dis souvent,
18:13c'est-à-dire que post-Covid,
18:14c'était extraordinaire
18:15et les deux endroits
18:16qui ont suivi post-inflation
18:17sont beaucoup plus compliqués
18:18mais c'est pendant
18:20ces années-là
18:20qu'il faut investir.
18:21C'est pendant ces années-là
18:22qu'il faut se renouveler,
18:23c'est pendant ces années-là
18:24qu'il faut repartir en conquête.
18:25On exporte 85%
18:26de notre chiffre d'affaires
18:27donc les complexités administratives
18:30en France en ce moment,
18:32ça impacte sur 15%
18:33de notre chiffre d'affaires
18:33et par contre,
18:34on a le reste du monde aussi
18:36donc il faut continuer
18:36à développer notre marché
18:37sur la France
18:38mais continuer à se développer
18:39à l'international.
18:39Mais vous considérez la France
18:40comme une contrainte ?
18:41Non, c'est notre savoir-faire,
18:43c'est nos racines,
18:44on est 6 500 collaborateurs,
18:454 500 en France
18:46donc c'est notre base,
18:47c'est notre socle,
18:48c'est notre socle de compétences,
18:49on est dans l'artisanat
18:50à grande échelle
18:51plus qu'à l'industrie
18:51donc c'est notre savoir-faire.
18:53Par contre,
18:56à peu près 50%
18:58de notre chiffre d'affaires
18:58en Europe,
18:5825% aux Etats-Unis,
19:0010% en Asie-Pacifique
19:01et le reste avec des sociétés
19:02de location
19:02qui ont leur bateau
19:04partout dans le monde
19:04parce qu'il y a de l'eau
19:05partout dans le monde.
19:05Anthony Affelou,
19:06on parlait d'innovation,
19:07il se passe énormément de choses
19:08dans les lunettes,
19:09on a donné un BFM Award
19:10de la conquête à l'international
19:11à Essilor Luxe Autica,
19:13les lunettes ça devient
19:13désormais votre médecin,
19:15ça vous suit partout,
19:15vous téléphonez avec,
19:17c'est sur l'innovation
19:18qu'on fait la différence ?
19:19Exactement,
19:19c'est sur l'innovation
19:20qu'on fait la différence
19:21donc je suis aussi
19:22de nature résolument optimiste,
19:25on est sur un marché
19:26qui est très résilient
19:27même si on est en période
19:29on va dire
19:29d'incertitude économique,
19:32nous on a clôturé
19:32une année
19:33où on est bien au-dessus
19:34du marché
19:34avec croissance
19:36à plus de 5% en optique
19:37et plus de 10% en audio,
19:39que ça soit en France
19:40mais aussi dans tous les pays
19:41où nous sommes présents,
19:42notre marché
19:43parle avant tout
19:44de santé visuelle
19:45et auditive
19:46donc il faut réussir
19:47à combiner
19:47et des produits
19:49qui soient accessibles
19:50en termes de prix
19:51et du service élevé
19:52quand on parle de santé
19:53visuelle et auditive
19:55et aussi d'innovation
19:56ça c'est important
19:57et puis
19:57Aujourd'hui on peut avoir
19:58les deux dans la même lunette
19:59l'audio et le visuel
20:01On peut avoir l'audio
20:02et le visuel
20:03et puis en fait
20:04ce qu'on a sorti
20:04je vous ai apporté
20:05une petite
20:05Vous êtes venu avec une lunette
20:07qui s'appelle Magic
20:07Exactement, Magic
20:08c'est une lunette à flou
20:09on a 800 références
20:10dans notre collection
20:11vous voyez c'est une lunette de vue
20:12qui semble
20:13on va dire
20:14classique
20:15classique
20:16et puis avec un système
20:17très simple
20:18de clip
20:18vous pouvez adapter
20:19votre lunette de vue
20:20soit à la conduite de nuit
20:22soit par exemple
20:23pour le soleil
20:23vous voyez
20:24et ça c'est une innovation
20:24qu'on a mis en place
20:25on est seuls opticiens
20:27à l'avoir mis en place
20:27et pour 29 euros de plus
20:29vous pouvez adapter
20:30votre lunette
20:30finalement
20:31à vos usages
20:32donc là on a un produit
20:33qui est évidemment
20:34très pertinent
20:35en termes d'innovation
20:37Et ça ça marche
20:38ça plaît ?
20:38Et ça marche très bien
20:39c'est 35% de nos ventes
20:41c'est plus de 2 millions
20:42de lunettes vendues
20:43par an
20:44donc c'est un succès
20:45très très important
20:46Et vous disiez groupe international
20:47quand vous regardez
20:48la France aujourd'hui
20:49quel est le terme
20:51que vous utiliseriez ?
20:52Sur la France
20:53je dirais que
20:54le contexte
20:55est forcément difficile
20:56en plus
20:56on est sur un marché
20:57qui est assez réglementé
21:00chaque année
21:00il y a pas mal
21:01de sujets
21:02au niveau du PLFSS
21:03qui reviennent
21:03avec de l'incertitude
21:05c'est le jour
21:05c'est le jour du vote
21:06voilà
21:07c'est le jour du vote
21:08mais on va pas se plaindre
21:09on est sur un marché
21:10qui est très très résilient
21:12donc quand il y a pas mal
21:13le casque qui bouge
21:14j'ai tendance à dire
21:15qu'il y a aussi
21:15des opportunités à prendre
21:16C'est le jour du PLFSS
21:18pour vous aussi
21:18du côté des laboratoires
21:21pharmaceutiques
21:22Nicolas Coudurier
21:23comment vous regardez
21:24vous ?
21:25Est-ce que vous avez le moral
21:26de partie des optimistes
21:28ou des pessimistes ?
21:29Je rejoins les invités du plateau
21:30oui je fais partie des optimistes
21:31parce que j'ai une responsabilité
21:32Vous me disiez que vous êtes tous
21:32des optimistes forcés ?
21:34Non pas forcés
21:34pas forcés
21:35mais quand on a une responsabilité
21:36vis-à-vis des patients
21:37qu'on soigne
21:38je pense qu'on se doit
21:39d'être optimiste
21:39effectivement
21:40alors un optimisme de volonté
21:41un optimisme volontaire
21:43de nos innovations
21:44à travers nos investissements
21:45dans la R&D
21:46et puis à travers
21:47la protection
21:49de la souveraineté française
21:50mais pour la faire rayonner
21:51à l'étranger
21:51puisque nous aussi
21:52on a 70% de notre chiffre
21:54d'affaires à l'étranger
21:56on est contributeur
21:57à la balance commerciale
21:58à hauteur de 200 millions d'euros
21:59donc je pense que
22:00si une ETI comme la nôtre
22:01n'est pas optimiste
22:02ou en tout cas
22:02ne se donne pas les moyens
22:03de l'être
22:03ce serait dommage
22:04Vous êtes touché aujourd'hui
22:05par les questions de droit
22:06de loi américain ?
22:07Un petit peu
22:08donc on le gère
22:08on a 15% de notre chiffre
22:09d'affaires aux Etats-Unis
22:10donc ça représente
22:11un impact oui non neutre
22:13sur notre P&L
22:14mais on le gère
22:15Mais vous le gérez
22:16c'est-à-dire que vous dites
22:17je pars
22:17je vais là-bas produire
22:18vous le gérez comment ?
22:20Non au même titre
22:21que certains des invités
22:22du plateau
22:23notre forfaire de lance
22:24c'est aussi notre savoir-faire
22:25industriel en France
22:26on a 350 collaborateurs
22:28dans notre usine de Beauvais
22:29qui produit pour le monde entier
22:31et donc à ce titre
22:32les compétences
22:33et aussi la capacité
22:34à être compétitif
22:35elle est en France
22:35Vous n'êtes pas dit
22:36je vais me rapprocher
22:38des clients américains
22:39ça sera plus simple
22:40Surtout la régulation pharmaceutique
22:42fait que les changements
22:43sont très compliqués
22:44donc entre le savoir-faire
22:45qui est en France
22:46et des changements compliqués
22:47nous on préfère investir
22:48sur le savoir-faire français
22:49On est jour de PLFSS
22:50toujours ce sujet
22:51autour du prix du médicament
22:52c'est quoi votre message
22:54aux autorités politiques ?
22:56De la clarté
22:57et de la cohérence
22:58et surtout de la visibilité
22:59et puis de réduire les normes
23:01votre invité précédent
23:01le mentionnait
23:02quand je vois
23:03qu'il faut 528 jours
23:04en France
23:05pour entre l'AMM
23:06et la mise à disposition
23:07des médicaments
23:07je trouve que c'est très dommage
23:08pour les patients français
23:09Il faut être très clair
23:10là c'est même
23:11les français par rapport
23:12aux autres européens
23:13nous perdons
23:14en temps de développement
23:15des médicaments
23:16Absolument
23:17pour la mise à disposition
23:18des nouveaux soins
23:19et des noixants de santé
23:20Et ça vous arrivez
23:21à le faire comprendre
23:22aux politiques
23:22parce que sur ce plateau
23:24depuis ce matin
23:24moi j'entends quand même
23:25des gens qui ne sont pas entendus
23:26qui ne sont pas compris
23:27on était avec Constellium
23:28tout à l'heure à 7h45
23:29ils n'arrivent pas
23:30à se faire entendre
23:31auprès des autorités européennes
23:32puisque là c'est des sons de cas
23:33Alors
23:34c'est effectivement
23:35surtout plus franco-français
23:36qu'européens
23:37donc on y travaille beaucoup
23:38mais il y a effectivement
23:39un petit décalage
23:40entre les besoins
23:42de souveraineté d'un côté
23:43les besoins d'innovation
23:44de l'autre
23:44et puis nos régulations
23:46sur la santé
23:47il y en a beaucoup
23:48il y a la HAS
23:49il y a le CEPS
23:50il y a le ministère de la Santé
23:51donc c'est un peu compliqué
23:52effectivement ce millefeuille
23:53Chez Beneteau
23:55vous produisez
23:55à 100% en France
23:57les usines
23:58sont essentiellement là ?
23:59On est 6500 collaborateurs
24:01il y en a 4500 en France
24:02on fabrique un peu en Pologne
24:03les petites unités moteurs
24:04on fabrique un peu aux Etats-Unis
24:06d'autres petites unités moteurs
24:07et la question
24:08de l'industrialisation
24:09entre l'Europe
24:10et les Etats-Unis
24:11et les barrières douanières
24:12on fait des voiliers
24:15petites et moyennes tailles
24:17et grandes tailles
24:17des bateaux moteurs
24:18de petites et grandes tailles
24:19elles se posent
24:20sur les petits bateaux moteurs
24:21de savoir à quel moment
24:22on va faire plus
24:23de petits bateaux moteurs
24:24aux Etats-Unis
24:24pour le marché américain
24:26mais notre cœur industriel
24:27il est français d'abord
24:29un peu italien également
24:30et un peu polonais
24:32pour les plus petites unités moteurs
24:34et donc l'équilibrage
24:35de notre plan de charge
24:36entre les Etats-Unis
24:36pour les Etats-Unis
24:37il se focalise sur
24:38un tiers de notre activité
24:40qui est la production
24:41de bateaux moteurs
24:4225% de notre chiffre d'affaires
24:43se fait aux Etats-Unis
24:44on en fabrique 5% aujourd'hui
24:45peut-être qu'il montera
24:46un peu demain
24:47mais pas sur les grosses unités
24:49pas sur ce qu'on fabrique
24:49en France
24:50plutôt sur l'équilibrage
24:51européen-américain
24:52c'est un temps long
24:53l'industrie en général
24:55l'industrie du nautisme
24:56en particulier
24:56je parle souvent d'artisanat
24:58parce que c'est
24:59entre 60 et 80
25:00savoir-faire à synchroniser
25:01pour faire un bateau
25:02et donc on va pas le faire
25:04sur une taxe douanière
25:05d'un an ou de deux ans
25:07en revanche sur un temps long
25:08cet équilibrage
25:08dont on a parlé
25:09depuis ce matin
25:10oui il va falloir se faire
25:11mais aujourd'hui
25:12plutôt sur les segments
25:13des petits bateaux moteurs
25:14jusqu'à 10 mètres
25:15que sur le marché de la voile
25:16qu'on fabrique en France
25:17et le marché des grosses unités
25:18et sur les questions
25:19de savoir-faire
25:19parce que vous êtes
25:20sur des métiers précis
25:21vous trouvez les talents nécessaires
25:22je n'ai que des invités
25:23qui ont évidemment
25:24les meilleurs ingénieurs du monde
25:25dans leurs entreprises
25:25je vois donc il y a un peu
25:26de compétition
25:27mais du coup
25:28j'imagine
25:30non mais vous arrivez
25:31à trouver aujourd'hui
25:32les talents nécessaires
25:33alors aujourd'hui
25:34on est sur un cycle
25:35plutôt bas
25:35donc notre effort
25:36il a conservé les talents
25:38il a conservé notre savoir-faire
25:39alors que le marché
25:40a subi un ralentissement
25:41il y a trois ans
25:42c'était le contraire
25:43on attirait beaucoup de talent
25:44quand le marché
25:44était sur un pic d'activité
25:47on y arrive
25:48on arrive à former
25:49on utilise en ce moment
25:50les temps faibles
25:51pour faire ce qu'on appelle
25:52du compagnonnage
25:53c'est-à-dire faire
25:54former par les plus expérimentés
25:56les plus jeunes
25:57qui sont les plus expérimentés
25:58de demain
25:58et après-demain
25:59et donc on utilise
26:01ces temps faibles
26:01entre guillemets
26:03pour transférer
26:05transmettre le savoir-faire
26:07c'est une des valeurs du groupe
26:08la transmission
26:08et conserver nos talents
26:10oui on arrive à recruter
26:11mais on n'arrive pas
26:12à recruter massivement
26:13quand le marché démarre d'un coup
26:14donc on est toujours
26:15en phase d'accélération
26:16vous avez intérêt à anticiper
26:17quand même
26:17on a intérêt à anticiper
26:18et on a intérêt à anticiper
26:20le fait que quand on innove
26:21quand on lance 66 modèles
26:22en trois ans
26:22c'est-à-dire 50% de plus
26:24que les trois années précédentes
26:25et bien ça va
26:27faire appel à des savoir-faire
26:28donc d'abord les conserver
26:29et puis ensuite les recruter
26:30dans ce classement
26:31je choiselle beaucoup
26:32d'ETI familial
26:33on a beaucoup discuté
26:34des questions de pacte du trade
26:35de transmission
26:35Anthony Affelou
26:37vous vouliez forcément
26:38aller bosser dans le groupe familial
26:39c'était votre truc
26:40dès le départ
26:41vous n'avez pas eu le choix
26:41ça paraissait naturel ?
26:43non je n'ai pas eu
26:44on ne m'a pas imposé
26:45de travailler dans le groupe familial
26:46j'ai fait vraiment par envie
26:47j'ai commencé à travailler
26:49on va dire officiellement
26:50dans le groupe en 2015
26:52dans des magasins d'optique
26:53à Madrid
26:53puisque l'Espagne
26:54est notre deuxième marché
26:56on a presque 400 magasins là-bas
26:57et j'ai eu le plaisir
26:59d'avoir beaucoup de curiosité
27:01et d'envie
27:02d'évoluer dans le groupe
27:03et puis j'ai eu pas mal
27:05d'opportunités
27:06pour évoluer
27:07à différents postes
27:09et notamment
27:09à des postes de direction
27:10et depuis 2022
27:11je dirige l'entreprise
27:13je suis accompagné aussi
27:14de deux de mes frères
27:15qui sont dans l'entreprise
27:16depuis plus de 20 ans
27:18et la transmission
27:19c'est un truc
27:19on vous en parle
27:21depuis que vous êtes petit
27:21c'est aussi un truc
27:22qui vous obsède vous ?
27:23c'est-à-dire que c'est...
27:24non pas du tout
27:25j'ai jamais été obsédé par ça
27:26pour vous dire que j'ai commencé ma carrière
27:27ça n'avait rien à voir avec la lunette
27:29je travaillais à Londres
27:29dans une boîte
27:30qui vendait des publicités
27:32sur internet
27:33et en fait je m'étais toujours dit
27:34j'allais commencer aussi
27:36à travailler dans l'entreprise familiale
27:37mais jamais je me suis dit
27:38forcément que j'allais
27:40diriger l'entreprise
27:42donc évidemment
27:43c'est avec une grande fierté
27:45et puis aussi de pouvoir
27:46perdurer les valeurs de l'entreprise
27:49autour de l'innovation
27:50là on est totalement dans le sujet
27:51et puis autour aussi de la confiance
27:53et du respect des collaborateurs
27:56et aussi des franchisés
27:57puisque rappelons-le
27:57on est dans un groupe
27:59qui sur nos 1500 magasins
28:00nous avons 90% de magasins
28:02qui appartiennent à des franchisés
28:04vous travaillez aussi
28:05dans un groupe familial
28:06Nicolas Coudurier
28:08comment vous voyez aujourd'hui
28:09les questions de transmission autour
28:11est-ce qu'on vous en fait part
28:13est-ce que vous-même
28:13vous discutez avec
28:15les actionnaires majoritaires ?
28:17moi surtout je me réjouis
28:18d'être au côté
28:19désormais de la troisième génération
28:21puisque notre groupe a plus de 70 ans
28:22et donc c'est la troisième génération
28:24de la famille
28:25et faire partie
28:26et avoir la chance
28:26de diriger une ETI familiale
28:28c'est du temps long
28:30effectivement
28:30et dans les soubresauts
28:31que l'on vit
28:32c'est bien d'avoir du temps long
28:33c'est aussi de l'indépendance
28:34et donc d'être en mesure
28:35de faire des choix
28:36parfois contre-cycliques
28:37donc tout ça
28:38c'est effectivement
28:39une très grande force
28:40Merci beaucoup à tous les trois
28:42d'être venus ce matin
28:43sur le plateau de Good Morning Business
28:44pour parler de ce classement
28:45ce palmarès
28:46de l'Institut Choiseul
28:48les conquérants
28:49sur les 200 ETI
28:50les plus solides du pays
28:51vous retrouvez l'ensemble
28:52du palmarès
28:53dans la tribune
28:54et sur le site internet
28:55de BFM Business
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