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  • il y a 10 heures

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00:00Europe 1. Avec le livre du jour, bonjour Nicolas Carreau. Bonjour Dimitri. Ce matin des poèmes. Un recueil chez Point ça s'appelle
00:06Quand tu verras ma mère, invite-la à danser, c'est joli. Et regardez la photo en couverture et la signature, c'est John Baez.
00:14Des poèmes écrits comme ça au fil de sa carrière par petites touches et réunis dans un recueil.
00:18Le titre du recueil était aussi celui d'un long poème de plusieurs pages à la fin.
00:22Alors attention, n'allez pas me chercher des alexandrins ou de la rime, ce sont des poèmes libres, des moments, des instantanés,
00:27des souvenirs décrits comme ça, parfois en quelques lignes, parfois en plusieurs pages.
00:30Alors il parle de quoi ?
00:32Et de tout, de ses proches, de ses amis, de ses souvenirs. Par exemple, l'un des premiers s'appelle
00:36Bébé, alors version bilingue, ça j'adore, à gauche en anglais, à droite en français, comme ça on peut aussi goûter la sonorité originelle,
00:43même avec un anglais défaillant. Et donc ce poème-là, avec ce drôle de titre, c'est un souvenir d'enfance.
00:48Je me rappelle me trouver en coulisses, accroché au rideau, les yeux rivés sur une femme dans l'aile opposée
00:53qui agitait la main avec frénésie, l'air désespéré.
00:55En coulisses, c'est elle, enfant, et la dame, c'est la prof de théâtre qui la conjure par signe de vaincre son angoisse
01:01et de monter sur scène avec son déguisement de mouton pour jouer son rôle.
01:05Et je ne vous dis pas la fin, mais on apprend donc que John Baez, qui a rempli des stades, était morte de trac.
01:09Mais quand vous dites qu'elle parle de ses amis, c'est ceux à qui l'on pense.
01:13Et oui, le poème Jimmy, par exemple, parle de Jimi Hendrix sur l'île de White pendant le festival mythique en 70.
01:18Ils y étaient tous les deux, sauf que Jimmy a joué juste avant elle et qu'elle est arrivée ensuite avec sa folk
01:23face à une foule complètement électrisée.
01:25Elle parle de Léonard Cohen, aussi très beau poème, très long poème sur Léonard Cohen,
01:29et bien entendu de Robert Zimmerman, alias Bob Dylan.
01:32Ça se termine comme ça.
01:33C'était un gamin génial.
01:35Et ce que je veux savoir, c'est qui écrit ce genre de choses aujourd'hui, monsieur le créateur ?
01:38Elle parle aussi de l'époque, d'impression.
01:41Un poème intitulé « Silence magnifique » commence avec ce constat dramatiquement vrai.
01:44« Nous vivons l'air la plus bruyante de tous les temps ».
01:47Mais il y a des moyens, dit John Bess, d'être calme et silencieux.
01:50Dire le bénédicité à voix basse avant le repas du soir,
01:53arpenter les rues d'une ville en ne croisant de nos yeux que le regard des songeurs et des solitaires,
01:57nous devons apporter notre silence avec nous.
01:59Un prime de douceur pour vous ce matin, Nicolas Caro, grâce à John Bess,
02:18qu'on entend et qu'on va donc lire sur Europe 1.
02:20Quand tu verras, ma mère invite-la à danser son recueil.
02:24Et je crois qu'on peut la retrouver aussi en replay.
02:27Votre interview, c'est un podcast, la voix est libre, puisque vous l'avez reçue.
02:30Je l'ai rencontrée.
02:31Dimanche dernier, de 18h à 19h, c'était vraiment bien.
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