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  • il y a 11 heures

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00:00Europe 1 Soir Week-end, 19h, 21h, Stéphanie Demureux.
00:04Toujours en compagnie de Jules Torres et Victor Hérault, on en parlait il y a quelques instants avec Jérémy Patry-Lettus
00:10qui est président de la commission de l'audiovisuel public.
00:13Alors il avait un devoir de réserve, mais nous, nous n'en avons pas.
00:16Je ne le possède point.
00:17Exactement, heureusement.
00:19Vous nous priveriez de beaucoup d'analyses passionnantes.
00:22Alors mon cher Jules, j'imagine que vous avez suivi...
00:26Écoutez, je suis votre temps.
00:28La commission d'enquête, donc vous l'avez suivi un petit peu, Victor Hérault et Jules Torres.
00:34Vous en avez retenu quoi cette semaine ?
00:35Il y a eu des choses intéressantes quand même.
00:37Oui, il y a eu des choses intéressantes.
00:38D'abord, on met des chiffres qui sont généralement, vous savez, cachés dans des rapports de la Cour des comptes
00:43sur le devant de la scène et à l'Assemblée nationale.
00:45Donc à ce titre-là, c'est extrêmement bien qu'on rabâche à tout le monde
00:49que le budget de l'audiovisuel public, c'est 4 milliards d'euros chaque année,
00:53qu'il y a un vrai sujet de déficit, 81 millions d'euros
00:57sur la période de 2017 à 2024 et sur l'année 2025, c'est 41 millions d'euros de déficit.
01:03Donc évidemment, ça amène à poser une question, puisque dans une entreprise privée,
01:06si vous avez 40 millions de déficit, je peux vous dire que l'entreprise,
01:09elle ferme ou elle est obligée de raboter.
01:11Sauf qu'on voit très bien que sur l'audiovisuel public, on ne rabote pas,
01:14qu'au contraire, on augmente les salaires.
01:1571 000 euros annuels de moyenne pour les salaires,
01:20donc c'est largement au-dessus du secteur de l'audiovisuel privé,
01:23c'est largement au-dessus du salaire moyen dans le secteur culturel public.
01:29Donc c'est vrai que ça amène beaucoup de questions.
01:31On sait qu'il y a 31 cadres de France Télévisions
01:33qui sont aujourd'hui mieux payés que le président de la République,
01:36avec des salaires mirobolants.
01:37Donc voilà, toutes ces questions-là, elles sont sur le devant de la scène.
01:40Vous avez mangé beaucoup quand même,
01:41parce que vous avez vu, surtout pendant le Covid.
01:43J'ai pris pendant le Covid, oui.
01:451,5 million d'euros en frais de réception et cocktail.
01:49Cette somme est trois fois supérieure quand même aux deux années suivantes.
01:52Alors pendant le Covid, ça il faut quand même m'expliquer.
01:55Et ce n'est pas bien, le président de la troisième chambre de la Cour des comptes,
01:59Nasser Médard, s'est révélé incapable d'expliquer
02:01comment France Télé a pu dépenser un montant aussi élevé durant cette période.
02:08Nasser Médard.
02:10Voilà, qui va m'entendre dès quelques instants.
02:13Il vous en restera des éléments de réponse écrite.
02:14Vous voyez bien qu'on a vraiment, nous, mis l'accent sur des sujets
02:18qui sont extrêmement aujourd'hui urgents à traiter pour ces deux entreprises
02:24et auxquelles également ceux qui sont en responsabilité,
02:27les tutelles, la représentation au sein du conseil d'administration
02:30doivent apporter des réponses.
02:32Vous l'avez dit vous-même, monsieur le rapporteur,
02:34la situation financière du groupe France Télévisions,
02:37les sujets sur les accords collectifs sur lesquels il faut évoluer très rapidement
02:43pour pouvoir engager des économies,
02:46sur tous ces éléments de dépense liés à des frais divers et variés.
02:52On prend votre question, on y apportera une réponse écrite.
02:55Bon, voilà, donc ça veut dire revenez plus tard, Jules Thorese.
02:59Non mais il faut quand même savoir que sur l'audiovisuel public,
03:01après je laisse la parole à Victor, je ne veux pas l'abandon de la politique.
03:03Oui, c'est ça, on l'a un peu brimé.
03:05Mais il faut comprendre quelque chose, c'est que pendant la crise du Covid,
03:07vous aviez sur toutes les antennes de l'audiovisuel public des enfermistes,
03:10c'est-à-dire c'était des gens qui suivaient la politique du gouvernement
03:13et le fait de faire des confinements,
03:16c'était des gens qui ne remettaient jamais en cause la politique de l'État
03:19et qui faisaient des grands galas dans l'audiovisuel public
03:23parce que de toute manière, les journalistes de l'audiovisuel public
03:25faisaient ce qu'ils voulaient dans la maison ronde à Paris.
03:28Donc voilà aussi ce qu'il va falloir mettre sur la table,
03:31c'est comment avec l'argent des Français,
03:33eh bien, ils s'amusent, ils se régalent avec un déficit, encore une fois, qui est creusé.
03:38Victor Hérault.
03:38Oui, alors les frais de bouche aux frais de la princesse,
03:40il faut rappeler que la princesse, ce n'est pas Delphine Arnaud,
03:41la princesse, ce sont les Français, Jules l'a très bien dit.
03:44Nous payons pour tout cela.
03:46Moi, ce qui me surprend, c'est qu'on est en décembre 2025
03:49et que c'est la première fois de toute l'histoire de l'audiovisuel public
03:53qu'il y a une enquête et, comment dire, un recadrage sur les comptes.
03:57La toute première fois.
03:58Depuis combien de temps est-ce que cette gabegie dure ?
04:01Et je précise que lorsque les dirigeants...
04:03On peut dire merci à l'incorrect.
04:04On peut tout à fait dire merci à l'incorrect,
04:07dont d'ailleurs M. Batrigan est dans la tourmente
04:10puisqu'il a été convoqué par un commissaire de police pour la révélation de ses vidéos.
04:12Précisons d'ailleurs que la présidente du comité d'éthique de France Télévisions
04:16a admis ne pas avoir vu jusqu'au bout les vidéos qui ont été réveillées.
04:19On peut l'écouter, si elle est prête, mon cher Célestin.
04:23Est-ce qu'elle est prête, Christine Albanel ?
04:26Le contexte de cette affaire, c'était une grande émotion,
04:29c'était un grand déferlement, etc.
04:32Et on a souhaité rendre un avis rapide, en fait.
04:35Et d'ailleurs, on l'a rendu avant le conseil du CIE.
04:37C'est-à-dire à un moment où on savait qu'il y a eu possiblement montage,
04:41mais pas davantage.
04:44Après, il y a eu le conseil du CIE.
04:45Moi, j'ai considéré qu'il n'y avait pas d'éléments nouveaux
04:48par rapport à la séquence.
04:49Et du coup, on n'est pas revenu sur cet avis.
04:52Mais le souci, c'est qu'il a été fait rapidement
04:54à cause de cette montée considérable
04:59qu'on pouvait observer à ce moment-là.
05:01En réalité, c'est comme ça que ça s'est passé.
05:02Bon, voilà, Victor Mero, elle a été trop rapide.
05:05On s'assoit sur le constat de l'huissier,
05:06elle a été trop rapide, peut-être un excès de zèle.
05:09Considérer qu'il pourrait y avoir un montage
05:11qui altère les propos, alors que les propos sont très clairs.
05:13Je ne vois pas en quoi le montage aurait pu altérer les propos.
05:15Aucune précaution prise sur cette question-là.
05:17Il faut dire que c'est l'affaire Thomas Legrand et Patrick Cohen
05:21qui lancent justement cette...
05:23C'était des petites vidéos qui n'étaient pas très longues.
05:25Non, non, non, chacun de nos éditeurs
05:28pourra absolument apprécier la qualité de ces vidéos
05:30et du discours de nos deux protagonistes.
05:34Ce que je veux dire, c'est que c'est absolument ahurissant
05:36qu'il faille en arriver jusqu'ici.
05:38Et je profite pour parler d'ailleurs d'Europe 1, de CNews, etc.
05:40parce que les directions de France Télé,
05:42les directions de l'audiovisuel public n'arrêtent pas de dire
05:44mais ces groupes-là nous attaquent,
05:46ces groupes vandales nous dénigrent.
05:48Exactement.
05:49Mais sans ces groupes-là,
05:50il n'y aurait pas encore une fois un tel écho sur ces affaires-là.
05:54Tout le monde s'en ficherait un petit peu.
05:55Tout sera, et Jules l'a bien dit,
05:57serait absolument dissimulé.
05:58Les 80 millions d'euros de déficit,
06:00on n'en saurait rien.
06:01La Cour des comptes n'aurait pas mis son nez dans cette affaire-là.
06:03Il n'y aurait pas eu une récupération par l'UDR
06:05et donc le lancement d'une commission d'enquête transpartisane
06:08pour essayer de mettre à plat les finances de l'audiovisuel public.
06:10Nous sommes en décembre 2025.
06:12Ça fait des années que ça dure sans qu'on le sache.
06:14En tout cas, de l'argent,
06:15ils en ont pour faire des reportages à charge.
06:18Je ne sais pas si vous étiez dans votre télé hier.
06:20Cache Investigation, ça a duré deux longues heures.
06:22Bernard Arnault était la cible.
06:25On précise quand même que ce groupe
06:27embauche plus de 200 000 personnes dans le monde
06:30et en France,
06:31y compris des petits artisans.
06:33Il n'y a pas que des affreux milliardaires
06:34qui sont embauchés.
06:37Parce qu'en croire, c'est vrai,
06:38France Télévisions,
06:39c'était particulièrement à charge.
06:42D'ailleurs, c'est indigne du service public.
06:44Cette émission était indigne du service public.
06:46On parle de cache Investigation,
06:48comme on a parlé de complément d'enquête
06:50la semaine dernière.
06:51Encore une fois,
06:52ce sont des émissions qui sont à charge,
06:55qui, en l'occurrence,
06:56utilisent l'argent public
06:59pour mener leur croisade idéologique.
07:01C'était la semaine dernière
07:02contre un média qui ne pense pas bien,
07:04CNews, pour complément d'enquête.
07:05Ici, c'est Bernard Arnault,
07:07qui est un industriel français,
07:09qui fait partie des fleurons français,
07:10vous l'avez dit, Stéphanie,
07:12qui emploie directement en France
07:1440 000 personnes,
07:15qui emploie indirectement 200 000 personnes.
07:18Donc, c'est sans doute
07:19le plus gros employeur de France.
07:21Et ça, ce n'est jamais signifié
07:22dans le complément d'enquête.
07:23On se demande s'ils ont envie
07:24d'avoir que des chômeurs
07:26ou des assistés dans ce pays.
07:28Non, mais c'est un petit peu
07:28politiquement incorrect ce que je dis.
07:30La gauche aime tellement les pauvres
07:32qu'elle veut les multiplier.
07:34Mais vous savez, c'est très intéressant.
07:37Moi, j'ai eu accès aux questions
07:38qu'a posées les LUCES
07:39et l'équipe de cache Investigation
07:41à la direction de la communication
07:43de LVMH.
07:45Jamais dans les questions.
07:46Donc, évidemment,
07:47il y avait des questions
07:47extrêmement inquisitoires,
07:48des questions quasiment de procureurs,
07:50de justiciers de l'info.
07:52Ça, évidemment,
07:52ce n'est pas étonnant.
07:53En revanche, il n'y avait aucune question
07:54sur les chiffres que je viens de donner.
07:56C'est-à-dire que LVMH,
07:57c'est le premier employeur de France.
07:58Et quand vous regardez
07:59les salaires au sein du groupe LVMH,
08:02on est très très loin du SMIC.
08:03Donc, c'est-à-dire que
08:04du bas de la chaîne
08:06au haut de la chaîne,
08:07les salaires sont extrêmement corrects.
08:09Mais ça, évidemment,
08:10pour cache Investigation,
08:11ça leur déplaît.
08:12Je vous rappelle quand même,
08:13et je le souffle à nos auditeurs
08:15pour qu'ils le sachent,
08:17Élise Lucet,
08:17qui dirige Cache Investigation,
08:18elle fait partie des 0,1%
08:21des plus riches de France
08:22puisqu'elle avait dévoilé
08:24elle-même ce chiffre-là
08:25de 25 000 euros
08:26de salaire mensuel.
08:27Donc, voilà,
08:27elle fait tout ça
08:28avec l'argent du contribuable.
08:30Je donne un autre chiffre
08:32qui pourrait également intéresser.
08:33Un numéro de Cache Investigation,
08:34ça coûte au contribuable
08:35pour un numéro
08:36entre 200 et 250 000 euros.
08:39Donc, voilà ce que font
08:40les journalistes
08:41et les enquêteurs
08:43entre guillemets
08:43de l'audiovisuel public
08:44avec votre argent.
08:45Comment voulez-vous
08:47que ces gens-là
08:48comprennent le souci
08:50de la rentabilité,
08:51le souci de la réussite,
08:53le souci des affaires florissantes,
08:54de tous les emplois,
08:55de tous les salaires
08:55qui en découlent,
08:57et soient séduits
08:58par ces idées-là,
08:59à partir du moment
08:59où ces gens-là
09:00sont payés absolument
09:01le même montant
09:02qu'importe la réussite
09:02de leurs affaires,
09:04qu'importe la faillite
09:04de leur entreprise
09:05puisque l'État abondera
09:06quoi qu'il arrive,
09:07qu'importe la qualité
09:07de leurs enquêtes,
09:08la qualité de leur travail,
09:09la qualité de leurs documents,
09:10la quantité de leur travail,
09:11ces gens-là
09:12n'imaginent pas
09:12la quantité de travail
09:13de Raphaël Arnaud,
09:15n'importe quoi,
09:15de toute la famille Arnaud,
09:19de toutes les personnes
09:19qui bossent directement
09:20ou indirectement,
09:21je l'ai dit,
09:21pour ces personnes-là.
09:22Il faut rappeler
09:23que là,
09:24comment dire,
09:25le chiffre d'affaires
09:25de LVMH en France,
09:27c'est à peu près 8%.
09:28Comparé aux impôts
09:29qu'ils payent en France,
09:31ça s'approche,
09:31à mon avis,
09:32de mémoire de 50%.
09:33C'est absolument,
09:34c'est-à-dire que c'est
09:35peut-être le meilleur élève
09:36en termes d'imposition
09:37aujourd'hui en France.
09:37S'attaquer aussi nommément
09:39sans contrepartie,
09:40sans contradiction,
09:41sans même rigueur
09:41dans les analyses.
09:42Avec beaucoup de bêtises.
09:43Mais exactement,
09:44dans une incompréhension
09:45totale des systèmes économiques,
09:47ça arrive évidemment,
09:48on sent d'ailleurs,
09:49dès qu'on regarde ce documentaire,
09:50on sent la patte Zuckman
09:51qui est juste derrière.
09:52On sent que
09:53il y a une démonstration
09:55pour dire
09:55que ça serait bien
09:57d'appliquer la taxe Zuckman.
09:59Ça a duré un quart d'heure
10:00avec les perles.
10:01Ces gens-là
10:01ne comprennent rien
10:02à l'économie.
10:02Et je vous dis,
10:03une entreprise
10:04qui n'a pas le souci
10:07de la réussite
10:08parce que sinon
10:09la faillite pointe son nez
10:09et l'entreprise doit fermer
10:10est une entreprise
10:11qui ne peut pas comprendre
10:12l'économie.
10:12Les gens qui travaillent,
10:14qui soient fonctionnaires,
10:15qui soient payés par l'État,
10:15qui soient payés par les Français,
10:17ne peuvent pas comprendre ça.
10:18En phase 2,
10:18ils se permettent d'attaquer
10:19une entreprise
10:20qui réussit immensément bien
10:22et qui permet en plus
10:23de faire rayonner la France
10:24dans le monde entier
10:25et de rapporter,
10:26si on se réduit
10:26à cette simple discussion
10:27des recettes,
10:28qui rapporte des recettes
10:29à l'État faramineuses.
10:31Est-ce que c'est ça
10:31leur seule activité ?
10:32Est-ce qu'on veut plus
10:32d'Élise Lucet en France
10:33ou plus de Bernard Arnault ?
10:35Je laisse cette question
10:37en suspens.
10:39Je vois votre tête.
10:39La porte aussi.
10:40Alors, dans quelques instants,
10:42on parlera d'Emmanuel Macron
10:43qui pourrait confier
10:43la présidence de la Cour des Comptes
10:45au patron de l'Agence française
10:46du développement
10:47en remplacement de Pierre Moscovici.
10:49Je savais que ça allait vous, Pierre.
10:51On en parle dans quelques instants
10:53avec Jules Torres
10:53et Victor Hérault.
10:54Très en forme ce soir,
10:56ce jour.
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