Au terme d'une intense journée de tractations, l'Assemblée nationale a approuvé ce jeudi 4 décembre un compromis sur la question clé de la hausse de la CSG sur les revenus du capital, première marche avant l'adoption éventuelle de la partie recettes du budget de la Sécurité sociale, vendredi.
00:00Alors la position exprimée, d'abord bonjour, merci de m'inviter, la position exprimée par Edouard Philippe et par l'ensemble du groupe Mardi Matin,
00:08c'était de dire qu'en l'État, tel qu'on le connaissait, le projet de loi de financement de la sécurité sociale n'était pas votable
00:15et que nous, notre choix in fine, ce serait soit à votre compte, soit une abstention.
00:21Un projet de loi de financement de la Sécu, ça s'apprécie bien sûr une fois qu'on a une vision globale,
00:26c'est-à-dire autant en recette qu'en dépense, des équilibres de ce texte.
00:32Et donc on va attendre la fin de la discussion pour décider ensemble, effectivement, de la petit problème d'oreillette qui est réglé,
00:43pour décider ensemble du choix final.
00:46Donc on laisse cheminer la discussion, ce que je vois simplement, puisque là, d'ici une heure ou deux,
00:52on va voter sur la partie recette, qui est déjà un rendez-vous intermédiaire important de la discussion budgétaire.
00:58Ce qu'on voit, c'est qu'on a dégradé le déficit.
01:02Parce qu'effectivement, on a supprimé des économies, des recettes,
01:08et donc on a à la fin dégradé le déficit des comptes de la Sécu,
01:11qui pour nous est un marqueur fort.
01:13Nous tenons à ne pas dégrader la situation de la sécurité sociale.
01:16Pour nous, c'est un enjeu majeur.
01:18Lucie Orpien.
01:18Si vous ne votez pas ce budget de la Sécurité sociale, le risque, c'est que le déficit soit encore pire.
01:24Sébastien Lecornu évoque un déficit l'an prochain de plus de 30 milliards d'euros.
01:28Vous assumez cette part de risque ?
01:31Est-ce que vous pensez qu'il l'exagère, qu'il dramatise ?
01:34Alors, on a déjà eu un peu la même dramatisation l'année dernière,
01:38rappelez-vous, du gouvernement de Michel Barnier,
01:42à l'approche du vote du projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
01:46Je pense qu'il faut raison garder.
01:47Oui, si pendant un an, on ne fait rien, que tout le monde pose le stylo,
01:50que l'administration, que la Sécurité sociale,
01:53qui normalement a un rôle de pilotage des dépenses de santé, ne fait rien.
01:56Oui, effectivement, on peut aller vers des déficits qui pourraient être de 30, de 32, voire au-delà, milliards.
02:01Mais dans la vraie vie, ça n'est pas possible.
02:04L'année dernière, nous n'avons pas eu de projet de loi de financement de la Sécurité sociale à la fin de l'année.
02:09Dire que le système a continué à fonctionner, le déficit ne s'est pas alourdi,
02:14parce que dès le mois de janvier-février, le gouvernement Bayrou, qui est arrivé,
02:18a remis le sujet sur la table et a permis d'avoir un PLFSS.
02:24Bien sûr, ce n'est pas la situation idéale.
02:26Mais ce que je veux dire, c'est qu'il faut dire la vérité aux Français.
02:30Il ne faut pas dramatiser à excès.
02:32Oui, l'objectif, c'est d'avoir un projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
02:36Nous, nous le souhaitons, mais pas à n'importe quel prix,
02:39parce que la stabilité, le compromis, si ça doit déboucher sur un mauvais budget,
02:47ça reste malgré tout, ça resterait un mauvais budget.
02:49Et ça, on ne le souhaite pas pour le pays, notamment un budget qui dégrade encore
02:53une situation qui est difficile.
02:54Il faut bien se rendre compte qu'aujourd'hui, d'ores et déjà, à la fin de l'année,
02:58on va constater un niveau de déficit de la Sécu
03:01qui est comparable à ce qu'on a connu en 2021,
03:04année où on sortait à peine du Covid.
03:06On était encore fortement marqués par cette situation.
03:08Sauf qu'aujourd'hui, il n'y a plus de Covid.
03:10Et malgré tout, le même déficit est là.
03:12Et donc, c'est plutôt à résoudre, à résorber ce déficit qu'il faut s'atteler,
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