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  • il y a 10 heures

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00:00Mais parlons des élections municipales, est-ce qu'il va être suivi ou pas ?
00:05Mais il va y avoir la campagne, il va y avoir les jeux politiques, les dossiers, les thématiques des différents partis politiques.
00:13Est-ce que ça, ça peut jouer, influencer à nouveau au niveau des villes ?
00:19Les maires sont le premier réceptacle de l'ambiance et de l'humeur des Français.
00:24Il y a en effet un risque de nationalisation de ces élections.
00:28Quand vous parlez avec des maires, et je parle beaucoup avec des maires, parce que souvent je fais des rencontres locales avec des maires,
00:34ils ont peur de deux choses.
00:35D'abord, d'un budget qui n'arrive pas, et donc derrière vous faites quoi comme projet ?
00:39Parce que les dotations, elles sont liées au budget, et donc vous établissez un programme, mais il est fictif votre programme,
00:44parce que vous ne savez pas exactement combien l'État va verser aux communes.
00:49De l'autre côté, ils ont très peur que la situation dégénère et qu'il y ait une dissolution.
00:53Et si vous avez une dissolution, quel est l'effet d'une dissolution ?
00:55Vous avez des législatives qui précèdent une municipale, et donc ça veut dire que vous avez un effet de confirmation.
01:02C'est-à-dire que vous avez des maires qui sont en gros divers droite, divers gauche.
01:06Si vous avez des législatives derrière, l'électeur qui a voté RN aux législatives risque de re-voter RN aux municipales.
01:12L'électeur qui a voté LFI aux législatives risque de re-voter LFI aux municipales.
01:17Et donc là, à partir de là, pour beaucoup de maires qui ne seraient plus évalués par rapport à leur bilan et à leur projet,
01:23mais uniquement par un effet de confirmation du vote qui a déjà eu lieu, il y a un vrai risque de nationalisation de l'élection.
01:30Et ça, ça leur fait très peur.
01:31Catherine D.
01:32Mais une dissolution, est-ce que c'est une hypothèse vraiment...
01:35Malin est celui qui...
01:36Oui, oui.
01:37C'est une très mauvaise idée.
01:39Oui, mais c'est...
01:40Non mais aujourd'hui...
01:42Merci Benjamin.
01:43Non mais ça l'était il y a...
01:45Mais là, cette année, avant les municipales, ça serait alors le...
01:50Ça serait encore pire.
01:52Je vais dire un gros mot, mais ça emmerdrait tout le monde.
01:54Oui.
01:55Marine Le Pen...
01:55Ça coûterait beaucoup d'argent.
01:56Ça coûterait beaucoup d'argent, mais ça à la rigueur...
01:58Oh ben...
01:58On en a plus, donc...
02:00C'est pas ça qui ruine le pays, les élections.
02:02Mais personne n'en veut.
02:02Mais personne n'en veut.
02:03Marine Le Pen sera en plein procès.
02:04Le PS et LR seront dans une situation de municipal, et c'est les deux grands partis d'élus en France.
02:10Et de l'autre côté, vous avez une majorité qui finira en capilotade.
02:13Et comme c'est une très mauvaise idée, et que ça l'était également la dernière fois...
02:16Il n'est pas exclu, mais il ne m'a pas fait le scénario.
02:19Non, non, mais c'est pas une hypothèse à retenir, quand même.
02:22Ben, aujourd'hui, si on devait avoir une dissolution, c'est le plus probable, et qu'on ait encore moins de majorité.
02:26On n'aura plus de députés RN, on n'aura sans doute pas une majorité absolue pour le RN,
02:29on aura moins de députés centristes, et donc à partir de là, faire passer un budget serait encore plus compliqué
02:34et donc rationnellement, on ne devrait pas avoir de dissolution.
02:37Mais vous m'auriez invité au mois de mai ou de début juin 2024, je vous aurais dit la même chose.
02:45Mais vous nous avez dit la même chose.
02:46Je veux être extrêmement prudent quant aux perspectives.
02:49Oui, mais là, il n'y avait pas l'expérience, tandis que là, on a vu les résultats,
02:53donc on sait que...
02:54que ce n'est pas une bonne idée.
02:55Ce n'est pas une bonne idée, voilà, voilà.
02:58On restera là-dessus.
02:59Non, mais quel est le scénario le plus probable, selon vous ?
03:02Pour moi, le scénario le plus probable à ce stade-là, c'est qu'on retombe en effet sur un 49 à 3,
03:07que ce soit rapidement ou que ce soit au mois de février.
03:10Moi, je vous dis...
03:11Au mois de février seulement, après la loi spéciale alors, parce qu'il faut forcément une loi spéciale.
03:15La loi spéciale, elle doit être adoptée avant le 19 décembre,
03:18et donc si jamais le budget achoppe aujourd'hui, ou mardi prochain,
03:22et qu'on met entre parenthèses l'autre budget, le PLF,
03:25il est assez probable qu'à ce moment-là, le gouvernement dise
03:27« Ok, on va faire voter des lois spéciales, et on reprendra les discussions budgétaires un peu plus tard. »
03:32Et après, 49 à 3, parce que plus il dit qu'il ne l'utilisera pas, il l'utilisera.
03:39Voilà. Merci beaucoup, Benjamin Morel.
03:42Non, non, mais je crois que le Premier ministre a dit aussi que
03:45certains chantiers pouvaient être ouverts par décret pour faire des économies,
03:51et qu'ils ne s'interdisaient pas d'agir comme ça.
03:54Sur le PLFSS, il y a en effet des marges de manœuvre, je crois qu'on l'a évoqué tout à l'heure,
03:58mais le PLFSS, c'est un truc assez nouveau, ça date de 1996, et avant, on faisait son PLFSS.
04:03Et donc, il y a tout un tas de marges de manœuvre qu'on peut gagner uniquement par voie décrétale,
04:07mais ça, c'est relativement limité, ça ne permettra pas de rééquilibrer globalement les comptes.
04:11Allez, c'était le bonus track. Merci beaucoup, Benjamin Morel.
04:13Une pause, et on se retrouve dans les débats de Baropin Soir.
04:15Merci.
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