C'était il y a bientôt 10 ans. Le 12 décembre 2015, l'Accord de Paris était signé par 196 pays et l'Union européenne. Dix ans après, Laurent Fabius dresse le bilan des COP.
00:00Depuis Paris, on a le sentiment que les COP se suivent et se ressemblent sans la même ferveur, sans le même objectif.
00:07Je vous pose la question très simplement, est-ce qu'on est foutus ?
00:11Non, je vous réponds simplement non.
00:14Mais ce que je vais essayer d'expliquer en deux mots, c'est que ce n'est pas facile de délivrer deux messages à la fois.
00:23Or, dans cette affaire de climat, puisque c'est du climat qu'on parle, il y a deux messages.
00:27Le premier message, c'est l'accord de Paris, il y a dix ans, qui a été extrêmement positif.
00:33Je ne dis pas cela en l'air et parce que je l'ai présidé.
00:36Mais à l'époque, les scientifiques nous disaient que la courbe, à la fin du siècle, serait au minimum de plus 4 degrés, voire davantage.
00:47Et maintenant, dix ans après Paris, les scientifiques nous disent que la courbe sera 2,5.
00:54Et entre plus 4 degrés et 2,5 degrés, ça fait des millions et des dizaines de millions de vies sauvées.
01:02Ça veut dire qu'on se trompe quand on pense que les choses ne vont pas dans le bon sens ?
01:05Non, non, non.
01:06Ça veut dire qu'il y a eu des progrès considérables.
01:11C'est des dizaines de millions de vies sauvées.
01:15Et ça, c'est extrêmement important.
01:17Et pour être très concret, entre 4 degrés et 2,5 degrés, ça veut dire en moyenne 60 jours de canicule en moins.
01:27Vous allez un peu à rebours de ce qu'on peut penser ?
01:35Non, non, je vous ai dit, il y a deux messages.
01:36Ah, le deuxième.
01:37Le premier, c'est...
01:38Tu as été plutôt optimiste.
01:39Il est positif.
01:40Le deuxième, qui a la même force, c'est que, vous l'avez dit vous-même, et vous avez tout à fait raison,
01:46on n'est pas à 1,5 degré.
01:47On va dépasser 1,5 degré, alors que c'était l'objectif.
01:52Et ça veut dire qu'il y a encore des efforts à faire, et de les faire peut-être différemment.
01:58Et ça veut dire qu'il y a encore des efforts à faire, et de la même force à faire, et de la même force à faire, et de la même force à faire, et de la même force à faire.
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