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00:00Europe 1, la France bouge, la pépite.
00:03La pépite c'est vous Pauline Weinmann, vous êtes donc la fondatrice de cette start-up qui est née à près de Reims en 2021.
00:11Vous, vous avez un parcours école de commerce, un parcours plutôt classique ?
00:15Oui c'est ça, tout à fait, une école de commerce.
00:18Vous n'avez même pas réputé l'élève moyenne, donc petite école de commerce.
00:23Non mais très bien, ça ne vous empêche pas d'arriver à des très belles choses.
00:27Vous avez passé pas mal d'années, vous avez été commerciale notamment.
00:29Exactement.
00:30Dans des entreprises ?
00:31Oui, j'ai commencé dans la bureautique, dans le photocopieur qui est une belle école de vente.
00:36Mais rapidement, j'ai quand même fait le tour de ces jobs plutôt sales, plutôt vente.
00:41Et j'ai rejoint une amie qui avait une start-up.
00:43Je me suis dit, tiens, l'entrepreneuriat c'est peut-être fait pour moi.
00:46Et qu'est-ce qui vous a inspiré ? Qu'est-ce qui vous a donné envie de passer le pas ?
00:49Je crois que vous avez toujours au fond de vous cette envie de donner du sens à la société.
00:54Il y a quelque chose autour de ça ?
00:56Oui, alors en fait, déjà l'entrepreneuriat c'est quelque chose qui me plaisait.
00:59De partir de cette page blanche, un peu touché à tout quand on monte une société.
01:04Et de l'autre côté, j'avais envie de me rendre un peu utile.
01:07Je trouvais qu'avoir un ADN éco-responsable, dès le départ, c'était quelque chose d'évident.
01:13Et donc je voulais lier les deux.
01:14Me rendre utile, être fière de ce que je fais quand je me lève le matin.
01:17Et en même temps, entreprendre de A à Z.
01:20Mais comment vous venez à vous dire, tiens, je vais créer un matériau pour trouver une alternative au cuir ?
01:27Il se passe quoi ?
01:28On est quand même loin des photocopieurs.
01:29Oui, absolument.
01:32Je n'étais pas destinée à la chimie verte, mais effectivement...
01:35Et une rencontre, il se passe quoi ?
01:36Oui, alors j'ai déjà monté une première structure dans la mode, dans le textile.
01:41Et on utilisait notamment les alternatives au cuir qui étaient présentes il y a dix ans sur le marché.
01:46Notamment du cuir de pomme...
01:48Ça, c'était vous qui avez monté déjà la première boîte.
01:50Donc ce n'est pas votre première entreprise.
01:52C'est la deuxième.
01:52D'accord.
01:53Enfin, c'est un pivot, comme on dit aujourd'hui.
01:55Mais effectivement, j'ai monté une marque de mode utilisant les alternatives au cuir.
02:00Mais alors moi, j'étais un peu moins optimiste que vous sur les alternatives au cuir,
02:03parce que j'ai trouvé ça vraiment dommage de trouver énormément de plastique.
02:07Mais tout est en polyuréthane, c'est ça ?
02:08Exactement.
02:09C'était du végétal qu'on recouvrait de plastique.
02:14Finalement, ce n'était pas très loin de la toile enduite classique 6mm cuir qu'on trouve depuis des années sur le marché.
02:19Et donc, j'ai frappé la porte d'une école qui s'appelle AgroParisTech.
02:26Et on a travaillé ensemble une technologie qui est née.
02:29Donc vous êtes arrivée avec votre petit projet.
02:31Vous avez dit, j'ai envie de rencontrer des gens.
02:33Mais comment ça se passe ? Dans ces cas-là, vous payez quelque chose ?
02:35Comment vous investissez ?
02:38C'est là où les photocopieurs, ça a quand même servi.
02:40C'est-à-dire qu'il faut se vendre.
02:42Donc non, j'ai réussi à vendre mon petit projet, qui était une idée.
02:46Et puis, maintenant, on a travaillé sur fonds propres.
02:48Comment ça se passe ?
02:49C'est-à-dire que vous êtes sur fonds propres, mais il y a une entité AgroParisTech qui permet d'accompagner des entrepreneurs.
02:56Alors, tout à fait, il y a Alternative Innovation.
03:00Pardon, AgroParisTech.
03:01Oui, ça c'est moi.
03:03AgroParisTech Innovation, qui effectivement est une cellule qui valorise les brevets issus de l'école.
03:09Et c'est comme ça que vous avez développé au fur et à mesure Alternative Innovation.
03:12Combien de recherche de développement ?
03:154 ans.
03:164 ans. Allez, on va vous écouter pitcher.
03:18C'est à vous, Pauline Weidman.
03:19On vous écoute.
03:21Écoutez, moi, je suis partie d'un constat.
03:23240 000 micro-plastiques reversés tous les ans dans le monde.
03:29Et si on regarde côté textile, 35% issus des mers proviennent de l'industrie du textile.
03:34Du coup, on a voulu faire quelque chose et on a fondé Altarskin, qui est donc une technologie, une bioresine issue du végétal pour remplacer les plastiques souples présents dans l'industrie du textile et du cuir.
03:45Donc, on a deux produits aujourd'hui qui sont en destination de la vente.
03:50D'abord, la gamme Rolls, qui sont des rouleaux de matière toile enduite.
03:55Donc, on coule la bioresine sur du textile.
03:56On vend, on pourrait vendre le tanneur, par exemple, des maroquiniers.
04:00Et puis, le deuxième volet, c'est la voie liquide.
04:02Donc, on met cette bioresine sous format liquide.
04:04Et là, on va travailler en revêtement, donc, fine pellicule, qu'on va trouver aussi sur les cuirs.
04:09Parce que le cuir a aussi son petit plastique sur le dessus pour le rendre résistant.
04:13Donc, on travaille aujourd'hui avec le luxe, la maroquinerie, mais également tout ce qui est ameublement, auto.
04:18Et puis, dès qu'on trouve du plastique souple.
04:21Merci pour votre pitch, Pauline Veinman, fondatrice d'Alternative Innovation.
04:25Allez, tour de table, réaction, qui veut réagir ?
04:27Allez, le patron de le tanneur, Nicolas Ghibert.
04:29Moi, je trouve ça très intéressant.
04:30En fait, ce que je n'arrive pas à bien faire, la part des choses, c'est vrai qu'on a aussi, nous, dans l'utilisation de nos cuirs,
04:36des cuirs qui sont plus ou moins couverts, ce qu'on appelle.
04:39Quand vous faites des cuirs lisses, il y a souvent, en fait, un film par-dessus, sans rentrer dans la technique,
04:44qui est plus ou moins important et qui est plus ou moins désagréable à la main.
04:49Parce qu'en fait, je trouve que cette matière très noble, tant qu'elle est le plus naturelle, elle peut être,
04:55le mieux c'est, le plus souple, etc.
04:57Donc, moi, je suis très curieux, en fait, de ce genre de choses,
05:01mais il faut qu'on arrive, en fait, à trouver l'équilibre entre la belle matière et la main.
05:06Voilà, le toucher, ce que je dis.
05:08Mais vous avez apporté, justement, en plus des accessoires de...
05:12C'est ça, c'est votre innovation ?
05:14Ça, c'est la technologie, c'est vraiment très souple.
05:16C'est ce que ça donne ?
05:19Ça, c'est la technologie, ça.
05:20Ça, c'est pas du plastique ?
05:21Non, voilà, c'est notre technologie, c'est issu du végétal.
05:24Ah oui, ça ressemble à du plastique quand ça vient du sang de riz et de l'amidon de maïs.
05:28Est-ce que vous pouvez nous donner quelques exemples d'applications ?
05:31Oui.
05:32Alors...
05:32De produits finis auxquels vous avez contribué ?
05:35Oui, on a fait de la maroquinerie, de la petite maroquinerie.
05:38On est en train de travailler sur la chaussure et puis on travaille aussi un petit peu avec l'éteindrie en discussion sur la voie liquide pour remplacer, justement, ces finishings, c'est ça qu'on appelle les finitions sur cuir.
05:50Parce que, par exemple, le sac Émilie, je pense qu'il y a un effet piton.
05:53C'est le sac emblématique du Le Taner.
05:56Le modèle emblématique.
05:57L'effet piton, il va être donné par un embossage posé sur un finishing en plastique.
06:03Et donc, nous, l'idée, c'est de se dire, est-ce qu'on ne remplacerait pas ce finishing en plastique par notre solution ?
06:08Tout en gardant l'effet piton et le toucher du sac Émilie.
06:12Et donc, du coup, vous intervenez à différents moments du processus de fabrication.
06:16Et donc, vos clients, ce n'est pas toujours les mêmes ?
06:19Alors, effectivement, ça va rester le même marché pour l'instant qui est le textile enduit.
06:24Donc, le coating, la toile enduite.
06:26Et puis, le cuir.
06:29Mais, ça pourrait être d'autres choses.
06:30On peut se tourner vers l'automobile, l'ameublement, etc.
06:32Mais dans tous les cas, on va quand même parler soit de produits finis.
06:35Donc, d'alternatives au cuir, de toile enduite, voilà.
06:40Ou alors, on va parler de finishing, de revêtement, de coating.
06:43Et là, on va travailler plutôt avec les industriels et les tanneries de ces marques.
06:47Donc, vos clients, aujourd'hui, Pauline Veidman, c'est quoi ?
06:50C'est l'industrie automobile ?
06:51C'est les marques de luxe, de maroquinerie ?
06:53C'est qui ?
06:54Alors, aujourd'hui, c'est plutôt le luxe.
06:56Parce qu'on est, comme je disais, encore en développant, on monte en échelle.
06:59Donc, on travaille beaucoup avec le luxe.
07:00Donc, la maroquinerie, la chaussure, un peu la fashion aussi.
07:05Demain, ça sera l'automobile et l'ameublement, quand on aura vraiment fait des économies d'échelle.
07:10Voilà.
07:11Oui, allez-y, Nicolas Gébert.
07:12Donc, ça s'adapte aussi à des techniques de gainage, qui ne sont pas des techniques de maroquinerie.
07:17Tout à fait. Alors, la gainerie, c'est génial pour nous, parce qu'en fait, cette technologie, elle a mémoire de forme.
07:21Donc, on l'étire jusqu'à six fois sa forme.
07:24Elle revient à sa position initiale sans être déformée.
07:27Donc, la gainerie, par exemple, c'est extra pour cette matière-là.
07:30Vous pouvez nous expliquer ce que c'est, la gainerie ?
07:32Oui, parce que là, il y a plein de mots finishing, coterie, gainerie, c'est très technique, je suis désolée.
07:37La gainerie, par exemple, dans l'emballage, on va venir gainer des matières autour d'un support.
07:43C'est la gainerie.
07:43Parce que nous, on connaît le gainage en pilates, mais il n'est pas un peu de faille.
07:48Là, on le sait.
07:49Et du coup, c'est bien parce que vous faites une transition vers ma prochaine question qui était,
07:53là, vous parlez de vraiment l'utilisation de votre technologie sur le produit fini ou en tant que produit.
08:00Est-ce que ça peut être utilisé pour alternative aux emballages, aux emballages plastiques ?
08:06Alors, actuellement, ce n'est pas ce qu'on vise, parce qu'il y a déjà des innovations dans l'emballage.
08:09Donc, il y a vraiment énormément de choses à faire dans le textile, dans la maroquinerie, dans les teintes rives.
08:16Je pense qu'il faut les aider à innover de façon plus verte.
08:18Et il y a plus d'intérêt pour nous d'aller dans ces secteurs-là, parce qu'il y a déjà un marché qui est beaucoup plus...
08:23Enfin, il y a un marché à prendre.
08:24Et puis aussi, on est quand même sur une molécule à haute valeur ajoutée.
08:26Donc, on n'est pas destiné à être jeté.
08:28On est destiné à durer.
08:30Nous sommes toujours avec la start-up de ce soir, avec Pauline Veinman, la fondatrice d'Alternative Innovation.
08:35Alternative Innovation, c'est de la bioresine végétale à destination des maisons de luxe pour fabriquer des sacs à main.
08:41C'est peut-être le matériau de demain que vous êtes en train de mettre en place.
08:45Si vous êtes parmi nous ce soir, c'est aussi parce que vous avez des besoins.
08:48Au début, vous l'avez dit, vous êtes allé frapper à la porte d'AgroParisTech pour évaluer et concevoir le produit, la matière.
08:58Tout en fonds propres ?
08:59Oui.
08:59Des accompagnements avec la BPI là aussi ?
09:01Oui, bien sûr.
09:02Heureusement, la BPI, Grand Est, région Grand Est dans laquelle on se développe, les banques.
09:08Et puis, un petit chiffre d'affaires quand même pour se développer, parce que c'est l'intérêt du marché qu'il faut toujours prouver.
09:13Donc voilà, on a été aidé.
09:14Bien sûr, je n'ai rien fait toute seule.
09:15J'ai monté aussi une équipe.
09:17Vous êtes combien là aujourd'hui ?
09:18On est cinq, dont trois manageuses, une CTO et une responsable com.
09:25Donc 100% féminin.
09:26Oui !
09:27Alors, comment faire pour ouvrir une usine d'ici 2026 ?
09:30Les réponses avec Marie-Georges.
09:34Europe 1.
09:34Le réseau La France Bouge.
09:36Alors Marie, comment fait-elle ?
09:38En fait, moi je trouve assez inspirante les histoires de consortium qui se sont récemment créées sur cette question des matériaux alternatifs.
09:48Je ne sais pas si vous avez entendu parler de quelque chose qui s'appelle la Biotech Open Platform.
09:53C'est une plateforme d'innovation qui est à Clermont-Ferrand et qui a été co-créée, co-financée par Michelin Danone sur une technologie qui s'appelle la fermentation de précision.
10:07Donc c'est-à-dire en fait, on prend des déchets agricoles, on les fait fermenter dans des cuves avec des enzymes et on fabrique des matériaux.
10:15Danone, ça les intéresse parce que la fermentation de précision, ça peut les aider à fabriquer par exemple une alternative à la protéine de lait et donc de faire des laits végétaux.
10:25Et Michelin, ça les intéresse parce que ça peut les aider à faire des alternatives à l'EVA, au caoutchouc pour les pneus.
10:32Et ce qui est intéressant, c'est que c'est un consortium industriel qui est sur le parc de Catarou à Clermont-Ferrand
10:38et qui s'est créé autour d'une start-up, alors américaine, mais qui s'appelle DMC Biotechnologie
10:43et qui est une start-up qui a inventé une technologie de fermentation de précision et de bioproduction.
10:52Et donc, en fait, je pense que la manière de pouvoir passer à l'échelle, c'est de se dire, si je veux créer une usine,
10:58en fait, il faut que je sorte d'une logique simplement de, j'ai un produit, je cherche des clients et donc je suis fournisseur
11:04et je vais chercher des clients en se disant, quelles sont les peut-être deux, trois entreprises qui sont un peu plus installées
11:10et qui sont complémentaires dans la chaîne de valeur, avec lesquelles je peux m'associer et créer un partenariat
11:17en disant, ensemble, on va joindre nos forces, vous, vous avez un intérêt parce qu'en fait, vous êtes une marque
11:22et vous avez besoin de montrer que vous répondez aux nouvelles demandes des consommateurs
11:27et donc vous avez besoin d'investir, mais tout seul, c'est trop pour vous parce que ça n'a pas de sens économiquement.
11:33La tannerie, elle peut avoir le même genre de remarques, vous, c'est pareil, et en fait, peut-être à plusieurs,
11:38vous pourriez avoir une sorte de masse critique ou en tout cas de business case, enfin d'investissement
11:47qui soit possible.
11:51Oui, tout à fait, c'est très intéressant parce que c'est ce qu'on fait, alors ça va dans le sens en tout cas.
11:58Disons qu'on est donc nous sur la chimie verte, donc on est sur un domaine assez particulier
12:02et donc on s'est allié avec trois industriels pour produire à grande échelle et bénéficier de leur expertise,
12:10de leur savoir-faire et aussi de leurs clients.
12:13Donc vous vous êtes déjà rapprochés d'un acteur industriel ?
12:15Oui, on a déjà le parc industriel qui est mis en place, donc on a fait exactement ça,
12:18alors peut-être moins dans l'innovation, dans la biotech, nous c'est plus dans l'industrie française de la chimie verte,
12:24mais c'est en parallèle, ça copie ce modèle-là.
12:29L'usine qu'on veut monter, elle est pilote, elle est pour continuer notre savoir-faire,
12:35notre secret de fabrication, continuer à le faire évoluer,
12:38et puis aussi pour le sur-mesure, puisqu'en fait cette bioresine elle est transparente,
12:41on fait ce qu'on veut avec.
12:43Donc on peut la personnaliser avec de l'odeur, de la couleur,
12:46on peut même mettre des charges pour donner des caractéristiques techniques particulières,
12:49donc on a besoin d'avoir une usine pilote pour faire du sur-mesure pour une certaine catégorie qui est peut-être plus le luxe.
12:56Les partenariats dont vous parlez, c'est des partenariats avec d'autres industriels de la chimie.
13:02Exactement, et des places surgistes.
13:04Ce que je trouve intéressant, c'est peut-être d'aller en partenariat avec des acteurs de la chaîne de valeur,
13:12mais qui ne sont pas des gens de la chimie,
13:14et justement des gens qui sont peut-être plus de la val,
13:16et qui eux, s'ils veulent vraiment investir massivement sur des alternatives,
13:23des matériaux alternatifs verts,
13:25ça n'a pas vraiment de sens pour eux de se lancer là-dedans,
13:30parce que c'est très très loin de leur métier.
13:32Mais du coup, il peut y avoir une complémentarité entre différents acteurs de la chaîne de valeur.
13:36Et puis se rapprocher de, vous parliez de l'automobile,
13:39je pense qu'en fait, on se dit toujours, tiens, les matériaux alternatifs,
13:42on voit bien tout de suite la maroquinerie.
13:44La maroquinerie est une évidence, mais il y a plein d'autres choses derrière.
13:47Mais en fait, l'automobile est un énorme consommateur de cuir et de plastique pour les tableaux de bord, etc.
13:55Et donc l'équipementier automobile qui s'appelle Forvia a créé Materiact,
14:00qui est donc une entité qui est à Lyon,
14:03et qui est dédiée à la recherche et au recensement des matériaux alternatifs.
14:09Et ce qui est intéressant, c'est que, en fait, vous pouvez être recensé,
14:13ils sont une espèce de bibliothèque, des matériaux alternatifs,
14:16ils travaillent beaucoup sur le champ pour remplacer le plastique.
14:19Et en fait, c'est assez intéressant parce qu'il peut y avoir,
14:24via ces acteurs-là, des débouchés auxquels vous n'aviez peut-être pas forcément pensé,
14:30avec des acteurs vers lesquels vous ne seriez pas forcément allés.
14:34Oui, tout à fait. Mais oui, Materiact, effectivement, on les connaît.
14:39Après, ce qui est difficile aussi, c'est peut-être aussi de se dire,
14:44aujourd'hui, on a une technologie, et par exemple, l'automobile a un cahier des charges
14:48qui est différent de la Maro, et se dire aujourd'hui...
14:50Maroquinerie !
14:51Pardon, maroquinerie !
14:53Déformation professionnelle !
14:54Et donc, du coup, c'est de se dire, aujourd'hui, on n'est plus à même à répondre à un cahier des charges de la maroquinerie.
15:00Aujourd'hui !
15:00Aujourd'hui, exactement.
15:01Et demain, on va préparer, et effectivement, c'est des acteurs qu'on regarde...
15:06Je suis sûre que Nicolas Gibert, pour le tanneur, va regarder aussi attentivement ce qui se passe sur l'innovation.
15:12Allez, une, parce qu'il faut qu'on passe un petit coup de fil à Jacques Vallex.
15:16On va revenir au cuir, parce qu'il n'y a quand même que 50 tanneries en France, on va essayer de les garder.
15:21Non, ma question, en fait, c'est que je ressens quand même qu'il y a une certaine forme de difficulté
15:25quand vous développez un produit de maroquinerie, en tout cas un cuir, une couleur, etc.
15:30Il faut faire un développement spécifique.
15:33Et donc ça, ça se fait avec la tannerie.
15:34Donc, en fait, comment...
15:35Alors déjà, est-ce qu'il y a une difficulté particulière si on rajoute, en fait...
15:38Enfin, si on rajoute, si on crée justement quelque chose de nouveau avec votre matériel d'innovation,
15:44est-ce que ça va être compliqué à développer, plus compliqué ?
15:48Ou en même temps, ou ça va être dans un temps...
15:51Ou dans un temps, voilà.
15:53C'est assez clé, en fait, dans la difficulté de développement.
15:56Et tout en fait...
15:56Toutes les mises au point, pardon, j'ai après que je parlais, mais toutes les mises au point de nos sacs, en fait, sont...
16:02On essaie quand même de réduire au maximum le temps de développement et les niveaux de difficulté,
16:06parce qu'après, c'est les embûches derrière.
16:07Bien sûr.
16:09Pauline, Pauline Veilman, et puis ensuite, on va passer un petit coup de fil à Jacques Vallex.
16:12Coucou, complètement, pour y répondre rapidement.
16:15En fait, donc, cette technologie-là, elle est solide.
16:17C'est donc des rouleaux, c'est des matériaux.
16:20On a la version liquide pour, justement, s'adapter à tout système de production.
16:24Et donc, la version liquide, c'est ce qu'on appelle des émulsions, des vernis.
16:29Et donc, on peut les formuler en interne avec les tanneries, parce qu'ils formulent les tanneries.
16:34Donc, nous, on est comme un cuisinier, en fait.
16:36En fait, c'est un ingrédient supplémentaire.
16:38Exactement.
16:38On apporte un ingrédient dans la formulation de la tannerie.
16:42pour remplacer le polyuréthane.
16:43Donc, avec votre innovation, on n'est pas en train de dire radio aux tanneries.
16:48Ah, pas du tout, au contraire.
16:48C'est vachement intéressant.
16:49C'est hyper complémentaire.
16:51Au contraire.
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