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  • il y a 20 heures
Aujourd'hui, dans « Les 4V », Cyril Adriaens-Allemand revient sur les questions qui font l’actualité avec Laurent Nuñez, ministre de l'Intérieur.

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Transcription
00:00Merci Johanna, bonjour à tous. Bonjour Laurent Nunez.
00:04Bonjour.
00:04Merci d'avoir accepté notre invitation. On va être très concret ce matin.
00:08Vous avez alerté hier tous les préfets de France pour renforcer la sécurité sur les marchés de Noël.
00:13Vigilance maximale, écrivez-vous, compte tenu d'une menace terroriste très élevée.
00:18Les marchés de Noël, c'est une cible privilégiée des projets d'attentat.
00:22Comme tous les rassemblements de personnes, et notamment à l'occasion de ces moments festifs
00:25où beaucoup de personnes vont se rassembler dans les marchés de Noël,
00:28mais d'une manière générale sur l'espace public, oui c'est toujours une cible.
00:32Les rassemblements de personnes sont des cibles des mouvements terroristes.
00:34Et donc comme chaque année en réalité, comme chaque année, tous mes prédécesseurs l'ont fait.
00:38Évidemment, on rappelle au préfet le nécessaire niveau de vigilance qu'il faut avoir sur ces séquences.
00:42Vous savez, les préfets de la République le savent et tous les dispositifs sont mis en place
00:46pour sécuriser évidemment ces grands rassemblements dont les marchés de Noël.
00:50Qu'est-ce que vous demandez précisément justement aux préfets ?
00:53Ce qu'on demande très précisément aux préfets, c'est évidemment de prendre contact avec les organisateurs
00:57pour s'assurer de la sécurité du marché de Noël.
00:59Comment sont effectués les contrôles à l'entrée, les fouilles, les palpations ?
01:04Les renforcer ?
01:04Évidemment, les renforcer.
01:06Donc il y a cet échange avec les organisateurs.
01:08Et puis ensuite, il y a des dispositifs de voie publique, de force de sécurité intérieure
01:12qui patrouillent en nombre le plus important que d'habitude,
01:15évidemment aux abords des marchés de Noël et parfois à l'intérieur des marchés de Noël.
01:18Est-ce que la découverte la semaine dernière à Strasbourg d'un pistolet et de munitions
01:22dans les buissons près du marché de Noël concourt à cette vigilance accrue ?
01:27Tout concourt à cette vigilance.
01:28Il y a une menace terroriste dans notre pays qui est très élevée,
01:31donc il faut rester extrêmement vigilant.
01:33Cette découverte d'armes à proximité effectivement du marché de Noël,
01:36évidemment, à date, il n'y a aucun élément qui laisse à penser que ce soit lié à une action terroriste.
01:41Il n'y a pas de lien aujourd'hui.
01:42Mais quoi qu'il en soit, il faut qu'on soit extrêmement présent en termes de protection,
01:48de voie publique, mais comme on l'est tout au long de l'année.
01:50Mais évidemment, les fêtes de Noël, c'est un moment particulier.
01:52Il y a une symbolique forte qui fait qu'on renforce notre vigilance sur la voie publique,
01:57dans les contacts avec les organisateurs.
01:59Particulièrement cette année ?
02:01Particulièrement cette année, évidemment,
02:02mais ce sont aussi les services de renseignement qui renforcent leur vigilance.
02:06Je veux rappeler que ces derniers jours, grâce à la DGSI,
02:09ce sont trois personnes qui ont été interpellées
02:12et qui pouvaient nourrir, avoir des velléités d'action violente.
02:16À quel niveau cette menace est-elle qualifiée à l'heure où on se parle ?
02:19La menace terroriste ?
02:19La menace terroriste demeure toujours très élevée.
02:24La menace ne provient plus d'équipes qui pourraient être projetées de l'extérieur de France,
02:28plutôt des personnes qui sont présentes sur le territoire national
02:31et qui se radicalisent en écoutant la propagande d'Al-Qaïda et de Daesh
02:34et qui sont susceptibles de passer à l'action.
02:38Voilà, ça correspond exactement au profil des individus
02:41qui ont été interpellés ces jours derniers
02:43et qui sont par ailleurs de jeunes individus.
02:46Sur trois personnes interpellées, on avait deux mineurs et un jeune majeur.
02:49On va y revenir simplement pour finir sur les festivités.
02:52Vous allez adapter également le dispositif sur le 31 décembre ?
02:54Oui, sur le 31 décembre, c'est le même dispositif.
02:58Il y a beaucoup de gens aussi qui sortent sur l'espace public,
03:00partout sur le territoire national.
03:02Et donc, il y a des renforts, effectivement, de forces de sécurité intérieure.
03:05Pas de concert sur les Champs-Elysées cette année ?
03:07Non, sur les Champs-Elysées, c'est autre chose.
03:09Attention, sur les Champs-Elysées, c'est autre chose.
03:11Il faut rappeler que l'année dernière, il y avait eu un concert sur les Champs-Elysées
03:14pour le 31 décembre.
03:15Ça n'avait plus lieu depuis plusieurs années, le concert.
03:18Il y avait un concert assez important.
03:20Et la décision qui a été prise de ne pas renouveler cette année un concert sur les Champs
03:25est une décision qui tient à des considérations de mouvement de foule
03:28et de sécurité du public, non pas au sens d'agression,
03:31mais au sens de mouvement de foule.
03:32L'année passée, il y avait énormément de monde qui s'est présenté sur les Champs-Elysées.
03:37Ça a créé une foule extrêmement compacte, dense,
03:40et donc il ne paraissait pas raisonnable de reproduire cette année un concert.
03:43Pour autant, les festivités sur les Champs-Elysées, elles auront lieu normalement.
03:47Il y a bien un feu d'artifice qui est prévu à minuit.
03:49Et on aura beaucoup de personnes qui vont quand même se rassembler sur les Champs,
03:52mais qui ne seront pas attirées sur le haut des Champs
03:56parce qu'il y a un plateau, parce qu'il y a un concert.
03:57Et donc, c'est pour éviter des problèmes de mouvement de foule.
04:00Ça n'a rien à voir avec des problèmes de sécurité publique.
04:02On sait gérer des foules importantes, on sait protéger des foules importantes.
04:05On l'a montré pendant les Jeux et on le montre d'ailleurs à chaque 31 décembre à Paris
04:09où vous avez parfois jusqu'à 1,5 million de personnes.
04:11Nos confrères du Figaro viennent de publier ces chiffres.
04:1351 enquêtes ont été ouvertes depuis le début de l'année,
04:16soit une par semaine en moyenne pour actes terroristes.
04:19Apologie du terrorisme.
04:20On sait par ailleurs que 7 projets d'attentat ont été déjoués depuis le début de l'année.
04:24Le dernier en date, c'était un projet d'attentat antisémite.
04:27Est-ce que ce segment de projet d'attentat augmente ?
04:30Ce segment n'augmente pas spécialement, mais vous savez que les cibles de la communauté juive
04:36demeurent des cibles pour les terroristes, au même titre que les forces de sécurité intérieure,
04:41au même titre que les grands rassemblements de personnes.
04:43On en parlait avec les marchés noirs.
04:44Il n'y a pas d'augmentation significative de ce type de cibles,
04:47mais il y a une vigilance permanente et renforcée des forces de sécurité intérieure, évidemment.
04:51On revient au budget, M. le ministre.
04:52Le projet de budget 2026 prévoit une augmentation de 600 millions d'euros des crédits du ministère de l'Intérieur que vous représentez.
04:58Vous martelez que ne pas avoir de budget, ce serait une catastrophe pour la sécurité des Français.
05:03Est-ce que vous l'avez dit à Bruno Retailleau ou à Edouard Philippe,
05:05qui ne semblent pas très pressés de voter à la fois le PLFSS ou le PLF ?
05:09Je pense qu'ils le savent.
05:11Ils le savent très bien.
05:12Vous savez, s'il n'y a pas de budget, on passe sur des lois spéciales.
05:14Loi spéciale, il n'y a pas de mesures nouvelles.
05:15Il y a des contraintes fortes sur les engagements des investissements.
05:18Et pour la sécurité...
05:19Il y a une forme de contradiction, on peut le dire.
05:24On ne peut pas d'un côté être pour la sécurité.
05:26De l'autre, prendre le risque que nous n'ayons pas, comme c'est prévu en 2026,
05:30un renforcement significatif de la filière judiciaire au sein de la police nationale
05:34pour mieux investiguer, mieux lutter contre le narcotrafic.
05:37Prendre le risque que nous n'ayons pas les brigades de gendarmerie supplémentaires
05:41pour renforcer la sécurité du quotidien.
05:43Il y a 58 brigades qui doivent être déployées en 2026.
05:46Et puis, il y a aussi toute notre politique de lutte contre l'immigration illégale,
05:50puisque nous avons 300 emplois qui sont prévus pour venir renforcer les centres de rétention administrative.
05:54Vous pensez qu'un compromis est encore possible ?
05:56Le Premier ministre appelle à la responsabilité.
05:58Il n'y a pas d'alternative au compromis.
06:00Il n'y a pas d'alternative au compromis.
06:01Même après les déclarations d'Edouard Philippe ?
06:03Il n'y a pas d'alternative au compromis.
06:05Il faudra bien trouver ce compromis.
06:06Et pour la partie qui me concerne, qui est le budget de la sécurité,
06:11il en va même de la sécurité de nos concitoyens et de son renforcement.
06:15Un autre thème d'actualité important.
06:17Que peut faire la France pour le journaliste Christophe Gleize,
06:20condamné en appel hier par la justice algérienne à 7 ans de prison ferme pour apologie du terrorisme ?
06:25D'abord, on regrette évidemment, comme vous l'imaginez, cette décision.
06:28Nous, on la regrette vivement.
06:32Tout en tact, il y a des discussions qui sont en cours.
06:35On va les poursuivre, mais en ayant en tête, évidemment,
06:37qu'on souhaite vivement que Christophe Gleize puisse être libéré.
06:41Et dans les discussions qui s'engagent avec la partie algérienne,
06:44ce sera évidemment un élément déterminant.
06:46Ce sera un élément déterminant que la situation de Christophe Gleize.
06:49Ça l'était déjà.
06:50Vous savez, on a repris l'angle à un niveau technique à ce stade.
06:53Un niveau technique à ce stade.
06:55Avec les autorités algériennes, Christophe Gleize était déjà emprisonné.
07:00Donc voilà, il y a cette situation.
07:03La situation n'est pas nouvelle.
07:04Il y a une décision nouvelle.
07:05Vous deviez vous rendre en Algérie dans les prochaines semaines ?
07:07Ce l'étant, on va poursuivre la discussion et on va évidemment tout faire pour obtenir cette libération.
07:12Vous deviez vous rendre dans les prochaines semaines en Algérie.
07:14Est-ce que ce qui s'est passé hier change quelque chose à votre agenda ?
07:16À ce stade, non.
07:17Ce qui va être déterminant, c'est les discussions techniques qui ont lieu en ce moment,
07:21qui préparent mon éventuelle visite, évidemment, en Algérie.
07:24J'ai été invité.
07:25J'ai répondu à mon homologue que je m'y rendrai.
07:27Donc nous sommes dans le cadre de discussions techniques.
07:29Pour ce qui me concerne, c'est surtout sur la partie sécuritaire et migratoire.
07:32Est-ce que ce déplacement pourrait être retardé ?
07:34Le déplacement, il aura lieu le moment venu, quand nous aurons engagé ces premières discussions techniques.
07:41Peut-être un peu plus tard que prévu.
07:42Peut-être un peu plus tard que prévu.
07:44Mais en tout cas, la situation de Christophe Glez sera évidemment, et compter sur le gouvernement de la France,
07:49le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, et aussi à mon niveau sur le ministre de l'Intérieur,
07:54pour peser de tout notre poids pour obtenir sa libération.
07:56Est-ce qu'il paye malheureusement aujourd'hui ?
07:58En diplomatie, tous les signes sont importants.
08:00La libération de Boilem sans salle.
08:01Non, je ne me livrerai pas à ce genre d'interprétation.
08:05Ce que je peux vous dire, c'est que le gouvernement français,
08:07je peux aussi rassurer évidemment sa famille, ses avocats.
08:10On va tout faire pour qu'on obtienne sa libération.
08:13Ce sera un élément important des discussions en cours, un élément même majeur.
08:17Merci beaucoup Laurent Nunes d'être passé par les 4V ce matin.
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