Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 6 heures
Sébastien Lecornu reçoit le Medef à Matignon ce mercredi 3 décembre, après avoir adressé une lettre aux entrepreneurs ce lundi, dans laquelle le Premier ministre tentait de les rassurer à propos des discussions sur le budget 

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Ce qui est important de rappeler, c'est qu'il ne faut pas mentir aux Français.
00:02On porte un discours de vérité depuis le début.
00:05Le budget qui nous est proposé ne pose pas de réduction du déficit, bien au contraire.
00:09Nous étions à 17 milliards, là on est sur une proposition à 23 milliards de déficit.
00:13Il apporte, vous l'avez dit, des recettes fiscales nouvelles qui vont impacter tous les concitoyens,
00:18voire même le monde économique.
00:20Il ne propose pas de réduction des dépenses et il porte effectivement cette suspension des réformes des retraites
00:25dont on sait tous que ce n'est pas une bonne solution pour l'équilibre du système de retraite.
00:29Ce sont des choses que l'on a mis depuis le début dans le débat.
00:33Et aujourd'hui, lorsque j'interroge l'ensemble des députés Horizon-Orient Groupe,
00:36aucun ne se trouve en capacité, en l'état, de voter favorablement à ce budget.
00:41Donc encore une fois, si aucun des points évoqués par Marie Chantret à l'instant ne bouge,
00:46les députés du groupe Horizon ne voteront pas le PLFSS ?
00:51Tout à fait, c'est ce qui est ressorti de notre discussion hier en Union de Groupe,
00:54avec évidemment deux opportunités dans ce cas-là, soit s'abstenir, soit voter contre.
00:57Mais on a confiance dans le débat qui s'ouvre pour essayer d'apporter un certain nombre de mesures de correction.
01:03Mais en l'état, si je m'arrêtais à la photographie du budget tel qu'il est sur la table,
01:07effectivement, on serait incapable de voter ce budget.
01:09Donc vous assumerez la responsabilité de faire sombrer le pays dans une crise politique,
01:15alors qu'Edouard Philippe a été le premier ministre d'Emmanuel Macron ?
01:20Écoutez, il ne s'agit pas de faire sombrer le pays.
01:22Je pense que tout ne s'arrêtera pas à l'issue de ce vote de ce PLFSS.
01:25On a fait la démonstration, et excusez-moi, mais j'étais dans le gouvernement Barnier,
01:28que même si le budget, et c'était déjà le budget de la sécurité sociale, n'est pas adopté en fin d'année,
01:32on peut encore continuer à voir le pays fonctionner, certes peut-être en mode dégradé dans un premier temps,
01:37mais nous avons bien réussi à voter un budget de la Sécu, excusez-moi du terme, en début d'année.
01:41Donc tout ne s'arrêtera pas à ce vote.
01:43Je pense que ce qui est important, c'est bien de rappeler à nos concitoyens
01:45que si on se pose un point de vue de protéger notre régime social,
01:49de protéger notre pays vis-à-vis de l'endettement, ce budget n'est pas à la hauteur.
01:53Laurent ?
01:53Donc si j'étais taquin, je dirais que c'est plus facile pour Sébastien Lecornu
01:56de discuter avec le Parti Socialiste qu'avec son propre ami,
01:59parce qu'il faut le dire, ils sont amis, Edouard Philippe.
02:02En l'occurrence, il y aura forcément, s'il y a un budget, un budget de compromis,
02:06sauf que si chacun vient avec ses propres lignes rouges
02:10et ses propres demandes qui seraient intangibles,
02:13il n'y aura pas de budget, il n'y aura pas de compromis.
02:15Le compromis n'appelle pas la compromission non plus.
02:17D'ailleurs, je suis assez surpris de vous entendre,
02:19effectivement, reconnaître que c'est un budget qui était plutôt à la main des socialistes
02:23et de voir que les socialistes n'assument pas de le voter.
02:25On a aussi une question pendante sur ce question-là.
02:28Je pense qu'aujourd'hui, nous sommes dans notre rôle depuis le début.
02:32Ma prise de parole sur la première motion de censure
02:34qui était adossée à l'arrivée de Sébastien Lecornu en deuxième édition,
02:38j'ai dit qu'effectivement, nous serions pour la stabilité politique,
02:41donc nous ne voterions pas la censure,
02:42mais nous étions aussi pour la stabilité financière
02:44qui reposait vers une maîtrise de notre trajectoire de déficit
02:47pour ne pas étrangler le pays sur des intérêts de la dette qui seraient insupportables.
02:51Donc voter pour vous ce budget, vous avez bien employé ce mot,
02:53ce serait de la compromission.
02:56En tout cas, ce serait se renier par rapport à ce que nous devons à nos concitoyens
02:59sur notre besoin d'asseoir finalement un système social robuste
03:04qui repose sur des financements réalistes, sincères,
03:08et ce n'est pas ce qu'on retrouve aujourd'hui dans l'épure qui est mise sur la table.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations