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  • il y a 15 minutes
Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée, était l’invitée du Face-à-Face de ce mardi 2 décembre sur RMC et BFMTV. Elle a notamment été interrogée sur l'agression de Jordan Bardella, sur les élections municipales et la présidentielle, sur la nationalisation d'ArcelorMittal ou encore sur la hausse des impôts. 

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Transcription
00:00Il est 8h17 et vous êtes bien sûr RMC et BFM TV. Bonjour Marine Le Pen.
00:05Merci d'être dans ce studio pour répondre à mes questions.
00:07Vous êtes bien sûr la présidente du groupe RN à l'Assemblée Nationale, députée du Pas-de-Calais.
00:11Vous êtes l'ancienne et peut-être future candidate à la présidentielle.
00:14On va y revenir bien sûr, mais je voudrais commencer par parler de Sébastien Lecornu,
00:18qui vous a reçu hier, qui vous recevra à nouveau demain.
00:21Il vous a reçu hier pour parler des questions de défense, demain pour parler des questions de budget.
00:25Et il a eu cette phrase hier, il s'est adressé au patron français.
00:29Il leur a vanté, je cite, les mérites de la vitalité démocratique que nous traversons aujourd'hui.
00:36C'est le sens de l'histoire, dit-il, à propos de ce qu'il se passe en ce moment même à l'Assemblée.
00:40Est-ce que vous partagez l'idée que c'est une vitalité démocratique ?
00:44Non, mais la réalité c'est qu'il veut défendre l'idée que le fait de ne pas avoir de majorité absolue à l'Assemblée Nationale
00:53serait devenu quelque chose de normal et même de souhaitable.
00:57C'est d'ailleurs un discours qui a été relayé de manière assez étonnante par la présidente de l'Assemblée Nationale,
01:03Yael Brunpivet.
01:04Je ne le crois pas.
01:06Je crois qu'il est évidemment beaucoup mieux d'avoir une majorité à l'Assemblée Nationale
01:10parce qu'une politique, elle doit avoir une cohérence avec des objectifs qui sont choisis par les Français.
01:16Donc vous comprenez bien que Sébastien Lecornu cherche à échapper à la dissolution et donc à de nouvelles élections
01:24comme d'ailleurs l'ensemble des partis aujourd'hui à l'Assemblée Nationale.
01:28Leur seul objectif, ce n'est pas de voter le budget, ce n'est pas de défendre les Français, ce n'est pas de lutter contre le chômage, ce n'est pas tout ça.
01:35Leur seul objectif, c'est de ne surtout pas avoir de nouvelles élections, de ne surtout pas retourner devant les Français.
01:41Lui, il dit que son seul objectif, c'est d'avoir un budget pour la France. Il dit que sans budget, on ne peut pas y arriver.
01:46Il dit d'ailleurs à ses patrons à qui il écrit, vous avez exprimé vos inquiétudes sur la fiscalité, je les entends et je mesure pleinement votre besoin de stabilité,
01:54mais vous avez aussi compris le vrai danger, dit-il, pour le pays, ce serait l'absence de budget. Et c'est quand même vers ça qu'on s'oriente, non ?
02:02Il y a des chances. Oui, c'est l'hypothèse la plus crédible, en effet.
02:05Mais ça veut dire qu'en réalité, toute la procédure qui a consisté à, pour les uns, se trancher un bras, pour les autres, se trancher une jambe,
02:15pour ne surtout pas aller précisément devant les électeurs, n'aura servi à rien.
02:23Maintenant, si vous voulez, les grandes déclarations de M. Lecornu à l'égard des entrepreneurs, pardon,
02:26mais il faut quand même se souvenir d'une chose, c'est que dans son budget, celui qu'il a présenté, il y avait 28 milliards de dépenses supplémentaires
02:34et 19 milliards de prélèvements supplémentaires, voilà, qui ont été baissés par l'Assemblée nationale à 12 milliards.
02:44Enfin, il dit de vous que vous avez voté 34 milliards d'augmentation d'impôts.
02:49Il ment, voilà, il ment.
02:50Qui ment ? Lui ?
02:52Lui, tous, Renaissance, tout cela. Parce qu'en réalité, il se base sur un dispositif que nous avons voté,
03:00qu'ils évaluent à 26 milliards, ils sont les seuls d'ailleurs à l'évaluer à 26 milliards,
03:04puisque Bercy ne l'évalue même pas, qui consiste à faire payer aux multinationales étrangères
03:10le même niveau d'impôts qu'aux TPE, PME françaises. Est-ce que ce n'est pas normal ?
03:16Donc c'est un dispositif de lutte, en réalité, contre la suroptimisation qui s'analyse au bout d'un moment en une fraude.
03:25Vous en avez voté beaucoup des taxes quand même ?
03:28Non, pas tant que ça. Non, non, c'est beaucoup posé à des taxes.
03:31Parce que je crois que l'extrême-gauche a présenté l'impôt sur la fortune improductive,
03:37vous en parliez à un instant cette surtaxe sur les bénéfices des multinationales,
03:40le doublement de la taxe sur les géants du numérique, la taxe sur les hold-in patrimoniaux, l'exit taxe, ça fait beaucoup de taxes.
03:47Alors, on va les reprendre une par une. D'abord, notre philosophie.
03:50Notre philosophie, nous l'avons posée dès le départ et nous l'avons suivie.
03:55Faire baisser les prélèvements sur les TPE, PME et faire baisser les prélèvements sur les classes moyennes et populaires.
04:03Et nous avons réussi à le faire.
04:04D'ailleurs, Mme de Montchalin l'a annoncé à plusieurs reprises qu'effectivement, à l'issue de ces votes,
04:12il y avait eu une baisse des prélèvements sur les TPE, PME et les classes moyennes et populaires.
04:17Et c'est vrai, une mise à contribution des grandes multinationales, notamment étrangères,
04:23et des hauts patrimoines par l'intermédiaire de l'impôt sur la fortune improductive.
04:30Bon, ça-là, ce n'est pas le nôtre, puisque nous, c'était l'impôt sur la fortune financière.
04:33Mais quand vous dites, il peut s'adresser en effet au patron Sébastien Lecornu,
04:38puisque dans son budget initial, il y avait quand même beaucoup, beaucoup de taxes.
04:43Vous aussi, vous avez besoin peut-être de les rassurer, les patrons.
04:45Vous en êtes tout avec les patrons.
04:47Certains disent de vous que vous êtes devenu communiste au moment de ce budget.
04:51Ça, c'est une partie de la droite qui vous accuse d'être carrément devenu communiste.
04:55D'autres disent que vous draguez les patrons.
04:57Vous en êtes tout.
04:58Oui, oui, la droite nous traite de fasciste, la gauche nous traite de communiste.
05:01Ça veut dire qu'on est a priori plutôt bien positionnés.
05:06Nous subissons un peu ce que le général de Gaulle subissait également à son époque,
05:11c'est-à-dire l'outrance des deux camps.
05:14Donc nous, très clairement, nous rencontrons les chefs d'entreprise.
05:18Nous leur indiquons que nous souhaitons une réindustrialisation du pays.
05:22Nous avons donc présenté et voté, quand ça a été présenté par d'autres, la baisse des impôts de production,
05:30parce que nous pensons que c'est un des freins à la réindustrialisation,
05:33mais que nous ne sacrifions pas notre système de protection sociale.
05:37Et que nous pensons donc qu'il ne faut pas continuer à augmenter indéfiniment les prélèvements,
05:43qu'il faut faire des économies.
05:46Et nous en avons proposé dans notre contre-budget 57 milliards d'économies.
05:51Le problème, c'est que nous n'avons pas pu encore analyser cette partie-là du débat budgétaire.
05:57Est-ce qu'il y a aujourd'hui un ras-le-bol fiscal ?
05:59Mais il y a non seulement un ras-le-bol fiscal,
06:02il y a non seulement un problème de consentement à l'impôt,
06:04mais je vais vous dire, je le dis depuis des années,
06:06il y a surtout un problème de consentement à la dépense.
06:10Les Français ne sont plus d'accord avec la manière dont on dépense leur impôt.
06:15Voilà, ça c'est une réalité que ne veulent pas voir nos dirigeants.
06:19Ils considèrent, les Français, que plutôt que de leur demander en permanence des efforts,
06:25il faut faire des efforts spectaculaires sur l'immigration,
06:29il faut faire des efforts sur l'Union Européenne,
06:32il faut mener une vraie politique de lutte contre la fraude,
06:35et il faut mener une vraie politique de baisse des dépenses du train de vie de l'État.
06:40Je vais vous poser la question dans un instant du 49.3, de la censure,
06:43mais puisque vous évoquez la question de l'industrie,
06:45deux questions très concrètes, l'une sur ArcelorMittal, l'autre sur Chine.
06:48ArcelorMittal, vous avez eu une forme de complicité sur le vote de la nationalisation d'ArcelorMittal,
06:55c'est-à-dire que vous avez usé une sorte de stratagème qui existe à l'Assemblée nationale,
06:59et qui est parfaitement légale, c'est que vous êtes sorti de l'hémicycle,
07:01vous n'avez donc pas pris part au vote,
07:03mais vous avez laissé le vote sur ArcelorMittal passer.
07:07On est d'accord, vous n'étiez pas contre la nationalisation,
07:09mais vous n'avez pas été jusqu'à franchement le voter.
07:11Non, mais ce n'est pas ça.
07:12Nous étions pour un autre dispositif,
07:15qui est le dispositif de la Golden Share,
07:17c'est-à-dire en fait l'État a une part qui lui permet
07:20d'impulser la politique de l'entreprise
07:25et de déterminer les objectifs.
07:29C'est-à-dire pas de nationalisation, mais une part importante.
07:32Voilà, exactement.
07:33Mais à partir du moment où nous n'avons pas ça,
07:36nous ne nous sommes pas opposés en réalité à la nationalisation.
07:40Mais ça veut dire qu'à la fin vous êtes pour ou contre la nationalisation ?
07:42Pourquoi ?
07:43Parce que si nous n'avons plus d'acier,
07:48tous les grands discours qu'on entend de la part de nos dirigeants
07:51sur le réarmement de la France,
07:54sur le sauvetage de l'automobile,
07:56ce sont des paroles qui n'auront aucun effet.
08:01Nous devons avoir la maîtrise de notre...
08:07Oui, mais vous ne l'assumez pas complètement ?
08:09Vous dites que vous n'êtes pas pour la nationalisation d'ArcelorMittal,
08:12mais vous n'êtes pas non plus complètement contre.
08:14Madame, notre position, c'est la Golden Share.
08:16C'est notre choix.
08:18Si le reste du choix, c'est s'en désintéresser totalement
08:22et laisser mourir en réalité la sidérurgie ou nationaliser,
08:26pour nous la nationalisation est le moins pire de ce qui peut nous arriver.
08:29Il y a Brandt qui se retrouve dans une situation extrêmement compliquée.
08:33Il y a 700 salariés qui sont prêts à reprendre d'ailleurs Brandt.
08:36Ça sera définitivement tranché par le tribunal de commerce demain.
08:41L'État est prêt à mettre 5 millions.
08:43Il y a d'autres millions d'un côté, mais il manque 10 millions.
08:46Est-ce que vous vous dites qu'il faut que l'État, là-dessus,
08:48aille pour mettre de l'argent dans Brandt ?
08:50Oui, mais mettre de l'argent, si on ne met pas en place les conditions
08:54pour que la concurrence déloyale dont sont victimes nos entreprises cessent,
09:00ne sert à rien.
09:01Et on va parler de Chine.
09:02Moi, j'ai envie de parler de Chine,
09:04parce que je n'ai jamais vu un exercice d'hypocrisie
09:07comme celui auquel j'ai assisté à l'Assemblée nationale.
09:10C'est-à-dire ?
09:10C'est-à-dire ? Je reprécise les choses.
09:12C'est délirant.
09:13Chine, dans la tourmente depuis trois semaines,
09:15ou en tout cas dans le collimateur du gouvernement,
09:18qui clairement souhaite sa suspension.
09:21Et c'est vendredi que la procédure de suspension
09:23engagée par le gouvernement contre Chine
09:25sera examinée par le tribunal judiciaire de Paris.
09:28Vous, vous êtes pour, vous êtes contre la suspension ?
09:30Ce n'est pas le sujet, pas là, madame.
09:31Ça fait 25 ans, non.
09:32Ça fait 25 ans que tous les gens, là,
09:34qui sont en train de hurler à la mort
09:36sur les conséquences de leur propre choix,
09:39ont décidé d'ouvrir nos frontières à la Chine
09:41et notamment à l'époque aux vêtements chinois.
09:43On a dit, vous êtes en train de préparer
09:46une catastrophe pour nos entreprises
09:47et pour la filière textile.
09:49Il a fallu quelques années seulement
09:51pour que la filière textile française disparaisse.
09:53C'est-à-dire que c'est eux
09:54qui étaient pour l'ouverture des frontières.
09:56Et nous, quand nous disions qu'il fallait des droits de douane,
09:58on nous traitait de tous les noms,
10:00on nous disait qu'on allait faire vivre le pays en autarcie,
10:02que c'était épouvantable,
10:04que ça n'était pas le sens de l'histoire,
10:06etc.
10:06Bon, ce qui devait arriver arriva,
10:10c'est-à-dire que nous avons été submergés
10:13par les vêtements chinois.
10:16Maintenant, on fait quoi ?
10:18Oui, mais attendez,
10:19parce que moi, je veux que les gens comprennent
10:20ce qui s'est passé.
10:21Pendant des années,
10:23la grande distribution était assez contente de cela.
10:26Parce qu'en réalité,
10:27elles achetaient le t-shirt 50 centimes,
10:30elles le revendaient 8 ou 9 euros,
10:32et les marges que faisait cette grande distribution
10:35étaient considérables.
10:36Et à l'époque, je disais,
10:37et j'écrivais,
10:38il y a plus de 15 ans de ça,
10:41mais est-ce qu'il y a sur le ticket du t-shirt
10:43le prix du chômage que ça engendre en France ?
10:46Parce que ça change tout au prix définitif.
10:49Donc on a été complices ?
10:50Non, mais ce n'est pas ça.
10:51C'est qu'à compter du moment
10:53où ces marges sont mises en cause
10:56parce que ces énormes producteurs chinois
10:59vont vendre directement aux particuliers,
11:02deviennent eux-mêmes les distributeurs.
11:04Voilà, là, tout d'un coup, on s'agite.
11:06Alors, moi, je suis pour, évidemment,
11:09la protection de notre marché.
11:10Je l'ai toujours été.
11:11Je suis pour qu'on mène une guerre à mort
11:14aux produits dangereux.
11:15Je le dis depuis des années.
11:17Il faut faire respecter nos normes.
11:20Mais ça, c'est la question des normes.
11:21Oui, mais c'est un sujet majeur
11:23parce que le gouvernement...
11:24Mais moi, je vous ai interrogé
11:25sur la question du commerce.
11:25Mais attendez, attendez,
11:26parce que le gouvernement,
11:27que dit-il ?
11:29Il dit qu'il faut mettre une taxe
11:30sur les petits colis,
11:32parce que vous comprenez,
11:33il y a une partie de ces produits
11:34qui sont dangereux.
11:36OK.
11:36Donc, vous allez continuer.
11:38C'est pas exactement ce qu'il dit.
11:39Ça, c'est ce qu'il dit.
11:40Alors, il dit deux choses.
11:41Il dit d'une part, effectivement,
11:42qu'il faut davantage vérifier.
11:43D'ailleurs, le ministre du Commerce
11:44a été lui-même à l'aéroport
11:46pour ouvrir les colis,
11:47vérifier que c'était aux normes,
11:48pas aux normes, etc.
11:48Et puis, par ailleurs,
11:50il y a cette question,
11:50effectivement,
11:51de taxer les petits colis.
11:52Certains, comme Philippe Juvin,
11:54le rapporteur du budget,
11:55voulaient carrément mettre
11:5650 euros de taxes
11:57pour que ce soit
11:58totalement dissuasif.
12:00On va sans doute
12:01retomber autour de 2 euros.
12:02Mais il y a la question
12:03des normes d'un côté,
12:04il y a la question
12:04du commerce de l'autre.
12:05Ils ont bien mélangé les choses,
12:06je peux vous dire,
12:06à l'Assemblée nationale
12:07en nous expliquant
12:08que nous serions
12:09ceux qui allaient
12:11faire s'étouffer les bébés
12:13avec les jouets
12:14qui ont des petits objets.
12:16Moyen en quoi,
12:17je leur ai répondu,
12:18donc vous,
12:18vous allez vous faire
12:19étouffer les bébés,
12:20mais vous aurez pompé
12:21une taxe au passage.
12:22Parce que la taxe,
12:23évidemment,
12:24c'est celle qui va être payée
12:25par les gens
12:26qui n'ont plus
12:26de pouvoir d'achat.
12:27Vous comprenez ça ?
12:28C'est-à-dire qu'ils sont
12:29responsables de tout
12:30du début jusqu'à la fin.
12:31Pourquoi les gens,
12:31ils achètent sur ce type
12:35qu'ils n'ont plus les moyens ?
12:37Ils ne peuvent plus acheter,
12:39ils ne peuvent plus se faire
12:39ne serait-ce que de petits plaisirs
12:42parce que les salaires
12:44ne sont pas suffisants,
12:45parce que les impôts
12:45sont très importants.
12:46J'entends parfaitement
12:47ces contradictions,
12:47Marine Le Pen,
12:48mais à la fin,
12:48il faut quand même trancher
12:49qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui ?
12:51Je vous repose la question.
12:52On maîtrise nos frontières.
12:55On maîtrise nos frontières.
12:56Est-ce qu'on interdit
12:57l'entrée de ces colis ?
12:58On arrête de baisser
13:00le nombre, par exemple,
13:02d'agents de la DGCCRF
13:04qui sont ceux qui contrôlent
13:05la qualité des produits.
13:06De baisser le nombre de douaniers.
13:07Voilà.
13:08On arrête de faire cela.
13:09Et moi, je vais vous dire...
13:09On ne suspend pas Chine.
13:11Et je vais vous dire,
13:12très honnêtement,
13:13tant qu'ils ne respectent pas nos normes,
13:15si, il faut qu'ils respectent nos normes.
13:16On suspend ?
13:17Mais il faudra qu'ils le fassent aussi,
13:19madame, dans l'agriculture.
13:21Parce que nos agriculteurs,
13:22aujourd'hui,
13:22qui sont confrontés
13:23à cette difficulté,
13:24et qui voient arriver
13:25sur les étals des marchés,
13:27des produits qui sont cultivés
13:29avec des pesticides
13:32ou avec des produits chimiques
13:33qui sont interdits chez nous,
13:35ils ne se disent pas,
13:36mais il y a une injustice majeure.
13:37Parce qu'il est évident
13:38que lorsqu'on utilise
13:39un certain nombre de pesticides,
13:40on a une compétitivité meilleure.
13:42Donc vous êtes pour la suspension,
13:44pas pour les taxes,
13:44parce que vous dites
13:45que ce sera payé par les consommateurs
13:47qui se tournent vers Chine.
13:48Je suis heureuse de voir
13:49qu'au bout de 30 ans,
13:51on s'aperçoit
13:52qu'en réalité,
13:52le Rassemblement national
13:53avait raison de dire
13:54que les frontières,
13:55c'est un élément de protection.
13:57Il ne s'agit pas de les fermer
13:58à d'autres tours.
13:59C'est comme la peau,
14:01vous voyez,
14:02c'est un filtre,
14:04en réalité,
14:04c'est une barrière
14:05qui empêche
14:06les choses néfastes
14:08de pouvoir entrer.
14:09Vous avez peut-être entendu
14:10les propos de Nicolas Dufourc,
14:11qui est le patron de la BPI.
14:12Il dit, je le cite,
14:14« Le tsunami chinois détruira
14:15toutes les PME industrielles
14:17de la Pologne jusqu'à la Bretagne.
14:18Il faut que l'Europe se ferme
14:21temporairement
14:22le temps de se réarmer. »
14:24Vous signez ?
14:25Oui, d'accord,
14:25mais encore faut-il
14:26d'abord se réarmer.
14:28Parce que si vous interdisez,
14:29si vous voulez,
14:30ces importations
14:32dont je tiens à vous dire
14:33que tous ces produits-là
14:35dont on critique,
14:36la qualité, etc.
14:37Pour l'instant, d'ailleurs,
14:38parce que moi,
14:39la crainte que j'ai,
14:40c'est que la Chine
14:41augmente la qualité
14:42de ces produits
14:44comme elle l'a fait
14:45dans d'autres sujets.
14:46Dans d'autres sujets.
14:47Mais tous ces produits-là,
14:48ils sont vendus partout.
14:50La réalité, madame,
14:51ils sont vendus partout.
14:53Ils sont vendus
14:54dans toutes les chaînes
14:55qui existent en France
14:56et qui vendent des choses
14:58à bas prix.
14:59Tout vient de Chine.
15:00Voilà.
15:01Et je ne suis pas sûr
15:02que le contrôle qualité
15:03soit fait.
15:03Et c'est la raison
15:04pour laquelle, d'ailleurs,
15:05moi, j'ai proposé
15:05qu'il y ait,
15:07qu'on mette en place
15:08une responsabilité
15:09aux derniers vendeurs.
15:09c'est-à-dire que
15:10le dernier vendeur,
15:12les enseignes,
15:15doivent être
15:16la garantie,
15:18doivent apporter
15:19aux consommateurs
15:19la garantie
15:20du respect
15:21des normes européennes
15:23dans ce qu'ils vendent.
15:25Marine Le Pen,
15:26Emmanuel Macron
15:27veut une labellisation
15:28des médias.
15:29Il veut, je cite,
15:30que les journalistes
15:31garantissent à leurs lecteurs
15:32qu'ils ont vérifié
15:33l'information
15:34avec une déontologie
15:36dont ils sont garants
15:38entre eux.
15:39Et hier soir,
15:40l'Elysée a publié
15:41une vidéo
15:41sur laquelle
15:43ils parlent même
15:44de fake news
15:45qui aurait été
15:46propagée
15:47non seulement
15:48par un certain
15:49nombre de médias
15:50mais aussi
15:51par des politiques.
15:53Ils disent
15:53quand parler
15:54de la lutte
15:55contre la désinformation
15:56suscite
15:56la désinformation.
15:59Comment vous jugez
15:59cette question ?
16:01D'abord,
16:01je trouve cette vidéo indigne
16:02parce que ce n'est pas
16:03le rôle
16:04de la présidence
16:05de la République
16:06qui précisément
16:08doit être au-dessus
16:09des partis
16:10et ne doit pas
16:11descendre
16:12dans l'arène
16:13surtout en s'attaquant
16:13directement
16:14à plusieurs médias.
16:17Ça, c'est déjà
16:17la première des choses.
16:18Deuxièmement,
16:19cette idée
16:20de labellisation
16:21est évidemment
16:22extrêmement dangereuse.
16:24Voilà.
16:24Elle est extrêmement
16:25dangereuse.
16:26Et l'objectif
16:28d'Emmanuel Macron
16:28c'est de maîtriser
16:30l'information.
16:31Alors, il dit
16:31que ce seraient
16:31les journalistes
16:32eux-mêmes
16:33qui jugeraient
16:34leur propre père.
16:34Il y a des journalistes
16:34choisis par qui ?
16:35Par Emmanuel Macron ?
16:36Donc, ça revient au même.
16:37Enfin, je veux dire,
16:38il y a un moment donné,
16:39il faut arrêter de penser
16:40qu'il y a des journalistes,
16:41que le fait d'être journaliste
16:43vous rend intrinsèquement
16:45neutre
16:46et bienveillant.
16:47Est-ce que ça veut dire
16:48Marine Le Pen ?
16:49Il y a très bien, par exemple,
16:50les problèmes qu'il y a
16:51avec le service public ?
16:52Et c'est si vrai
16:53qu'il y a actuellement
16:55une commission d'enquête
16:56du parti udiaire.
16:57Quand vous dites
16:58les problèmes qu'il y a
16:59avec le service public ?
17:00Un problème de neutralité,
17:01évidente.
17:02Un problème évident
17:03de neutralité
17:04du service public,
17:05bien évidemment.
17:07Et donc,
17:08cette commission d'enquête,
17:09d'ailleurs,
17:09j'en suis convaincu,
17:11impulsée par notre ami
17:13Éric Sauti,
17:14le démontrera.
17:15Le problème,
17:16c'est que souvent,
17:17on dit,
17:17ah bah oui,
17:18mais vous voyez,
17:19il y a des télévisions privées
17:20aussi qui ne sont pas neutres.
17:21Mais ce n'est pas le sujet,
17:22en réalité.
17:23Mais vous-même,
17:24vous choisissez
17:24des journalistes
17:26qui ne vous interroge pas.
17:27Une télévision privée
17:28a le droit
17:28de ne pas être neutre.
17:30Moi, je considère
17:30que l'Arc-Om
17:31ne devrait surveiller
17:32que le service public.
17:33Une télévision privée,
17:34elle a parfaitement
17:35le droit de ne pas être neutre.
17:37Mais le service public,
17:37lui, qui est payé
17:38par l'ensemble
17:39des contribuables,
17:40ne peut pas choisir
17:41un camp politique
17:42contre un autre.
17:42ce n'est pas possible.
17:43Ou alors,
17:44elle renonce au financement
17:45des électeurs
17:46qui lui déplaisent.
17:47Donc, dans ces cas-là,
17:48il faut que ce soit
17:48une privatisation
17:49des services publics.
17:50Oui, de toute façon,
17:50moi, je suis pour la privatisation
17:51pour d'autres raisons
17:52que celle-là.
17:54Certes,
17:54des raisons d'économie,
17:55mais aussi parce que
17:56ça permettra
17:57d'éviter justement
17:58que l'on puisse
18:00suspecter
18:02ou prouver
18:03que le service public
18:04n'est pas neutre.
18:06Marine Le Pen,
18:07les municipales,
18:08il y a quand même
18:09quelques questions
18:09qui se posent autour
18:10d'un certain nombre
18:10de candidats RN.
18:11Le candidat en Corse,
18:12notamment,
18:13un ancien nationaliste
18:14qui avait été condamné
18:15à de la prison
18:15pour terrorisme.
18:17Je suis quand même surprise,
18:18vous aviez tous dit
18:19qu'il fallait un casier
18:20judiciaire vierge
18:21pour être candidat.
18:22Est-ce que ce candidat
18:23en Corse,
18:24vous l'adoubez ?
18:25Enfin,
18:26l'adouber,
18:26je n'ai pas l'adouber.
18:28Je l'ai rencontré.
18:30Il est en effet nationaliste.
18:34Il a été aspiré
18:35en quelque sorte
18:36dans une spirale de violence.
18:37À l'époque,
18:38c'était comme ça.
18:38Il avait 18 ans
18:39et il a fait sauter
18:41la porte d'entrée
18:43d'une sous-préfecture.
18:46C'est éminemment condamnable.
18:47Et il le dit d'ailleurs.
18:49Il a fait 8 ans
18:49de prison pour cela.
18:51Donc là,
18:51pour le coup,
18:52la condamnation...
18:53Donc il est pardonné.
18:53Pour le coup,
18:54la condamnation a été sévère.
18:56Il a renoncé à la violence.
18:58Il est, je pense,
18:59le meilleur porte-parole
19:00d'ailleurs de cette renonciation
19:01à la violence.
19:02Il souhaite défendre
19:03l'identité corse
19:05tout en restant
19:06dans la France.
19:08C'est un garçon
19:09qui mérite d'être connu
19:10parce qu'il a des idées
19:12qui sont
19:12vraiment très solides.
19:16Et par conséquent,
19:17oui,
19:17j'ai donné mon accord
19:18à cette candidature.
19:20Fréjus,
19:20c'est quoi le problème
19:21avec David Racheline ?
19:24Écoutez,
19:24il faut lui demander à lui.
19:25Moi, je...
19:26Non, mais je vous le demande
19:27aussi à vous
19:27parce que, semble-t-il,
19:29il n'aura pas l'investiture
19:30du parti pour les municipales.
19:31Dans le même temps,
19:32j'ai encore vérifié ce matin,
19:32officiellement,
19:33en tout cas sur le site,
19:35il est toujours
19:35vice-président du RN.
19:37Oui,
19:37c'est en voie de règlement.
19:39Il ne sera plus
19:40vice-président du RN.
19:42En tout cas,
19:42moi, je souhaite
19:43qu'il ne soit plus
19:43vice-président du RN.
19:44Il est viré,
19:45David Racheline ?
19:46Non, ça ne se passe pas
19:47comme ça.
19:47Non, mais je veux dire,
19:48il ne peut plus prétendre...
19:50Ça ne se passe pas comme ça.
19:51Vous avez été déçu,
19:52surprise.
19:53Il y a un certain nombre
19:54de procédures
19:56qui doivent avoir lieu.
19:58Il est encombrant aujourd'hui.
19:59Mais honnêtement,
19:59je ne suis pas du tout sûr
20:00que ça,
20:01ça passionne les Français.
20:02des municipales.
20:04David Racheline,
20:04vice-président du RN,
20:05ce n'était pas
20:06un candidat
20:08ou une personnalité
20:09très éloignée
20:10du cœur du parti,
20:11quand même.
20:11Oui,
20:11vous avez raison.
20:13Mais la réponse
20:16à ces questions-là
20:16ne remplit pas le frigidaire.
20:18Ça ne remplit pas le frigidaire,
20:19on vient de le remplir.
20:19On vient de parler
20:20des taxes
20:21et des questions du budget.
20:22Mais je pense quand même
20:22que c'est une question
20:23très importante.
20:24Vous avez l'air de minimiser.
20:25Peut-être qu'il faut minimiser.
20:26Il est quand même
20:27vice-président du RN.
20:29Il y a un certain nombre
20:29de procédures
20:30qui sont en cours.
20:32et qui permettront
20:33d'éclaircir cette question.
20:34Martine Vassal,
20:35la candidate LR
20:36à la mairie de Marseille,
20:38a laissé la porte ouverte
20:39à l'idée d'une alliance.
20:40Alors depuis,
20:41elle dit,
20:41ce n'est pas exactement
20:41ce que j'ai voulu,
20:42mais enfin,
20:42quand on lui a demandé
20:44s'il y aurait une possible
20:46alliance de second tour
20:47avec le RN,
20:48elle n'a pas dit non.
20:49Elle a dit,
20:49on verra à ce moment-là.
20:50Est-ce que vous,
20:51vous seriez prêts
20:51à faire une alliance
20:52avec Martine Vassal ?
20:53Non, mais d'abord,
20:54ce n'est pas à moi
20:54de répondre à ça,
20:55c'est au candidat de Marseille.
20:58Mais ce que je note,
20:59c'est que le rejet absurde
21:03de toute capacité d'alliance,
21:05notamment dans des élections municipales
21:07au second tour
21:08par les Républicains,
21:10en réalité,
21:11est en train de s'effondrer
21:12parce que ce n'est pas tenable.
21:14Voilà,
21:14ce n'est pas tenable
21:15parce que les électeurs
21:16et les Républicains
21:16ne comprennent pas
21:17pourquoi leur direction
21:18continue à faire élire
21:19des LFI
21:20plutôt que de faire élire
21:22des rassemblements nationales.
21:24Voilà,
21:24c'est aussi simple que ça.
21:25Donc,
21:25on est au bout,
21:26en fait,
21:27de la logique
21:28de ce barrage républicain
21:31auquel les LR,
21:33qui est tout sauf républicain,
21:34d'ailleurs,
21:34auquel les LR ont participé
21:36lors des dernières élections législatives.
21:37Municipale donc,
21:38présidentielle.
21:39Pourquoi Jordan Bardella
21:40ne serait pas le candidat
21:41à la présidentielle ?
21:42Je veux dire,
21:42le candidat-candidat, quoi.
21:43Mais il n'y a pas de primaire
21:44chez nous.
21:45Donc,
21:46les choses sont extrêmement claires.
21:48Si je peux être candidate,
21:49je le serai.
21:50Si je ne peux pas être candidate,
21:51et il sera mon Premier ministre,
21:53si je ne peux pas être candidate,
21:54il le sera.
21:55Et si vous pouvez être candidate,
21:57pourquoi il ne le serait pas ?
21:59Et pourquoi le serai-t-il
22:00et que je ne le serai pas ?
22:01Peut-être parce qu'il est
22:02en train de devenir
22:03quelqu'un de très bien placé.
22:04Vous avez peut-être regardé
22:05le Figaro ce matin,
22:06ce sondage IFOP,
22:08je le cite.
22:08Le casting présidentiel
22:10est encore loin d'être figé,
22:11mais à un an et demi
22:11du scrutin élyséen,
22:13Jordan Bardella
22:14apparaît toujours
22:15comme un prétendant
22:15incontournable.
22:17Parmi les possibilités testées,
22:19ils ont testé votre candidature
22:20et la sienne,
22:21mais ils vous devancent.
22:22Oui, mais vous voyez,
22:23la force de notre duo,
22:26la force démocratique
22:27en fait de notre duo,
22:29c'est que Jordan Bardella
22:31sera le premier ministre
22:34à ne pas avoir été nommé,
22:36mais à avoir été choisi
22:38par les Français.
22:39Et moi, je vais vous dire
22:40très clairement,
22:41je ne peux que me réjouir
22:43que la confiance
22:45que les Français
22:46ont en Jordan Bardella
22:48soit aussi solide.
22:50Mais pourquoi ce serait le plan B ?
22:51C'est-à-dire que si ça se trouve,
22:53en effet,
22:53vous ne serez pas en mesure
22:55d'y aller.
22:55Oui, mais je sais ce que vous souhaitez faire.
22:56Non, moi, je ne souhaite rien du tout.
22:57Je regarde effectivement les sondages
22:58et j'ai d'ailleurs posé
22:59la même question à Jordan Bardella.
23:00Pourquoi il ne serait que le plan B ?
23:03Pourquoi dire aux Français
23:04bon, finalement,
23:05vous avez le plan B ?
23:06Parce que nous en avons décidé ainsi.
23:08Mais ça peut changer.
23:09Et je vais vous dire une chose.
23:11La manière dont les élites,
23:13une partie de la magistrature,
23:16les médias,
23:17maintenant les instituts de sondage
23:18s'y mettent,
23:19cherchent à contourner
23:20en fait les Français
23:22pour pouvoir imposer leur vue,
23:24choisir les candidats,
23:26ça ne fonctionne pas chez nous.
23:27Chez nous, c'est nous qui décidons.
23:29Vous voyez ?
23:30Non, c'est nous.
23:31C'est nous, c'est Jordan
23:32et moi qui décidons.
23:33Voilà.
23:34C'est comme ça.
23:35Donc vous pourrez faire ce que vous voulez,
23:36vous agiter,
23:37chercher à créer de la tension
23:38ou de la dissension.
23:40Il n'y en aura pas.
23:41En revanche,
23:42vous aurez le choix de faire ça.
23:42Avec tous les autres partis,
23:43ça marchera très bien.
23:45Je suis quand même surprise
23:46que vous vous disiez
23:47que les Français
23:48puissent se satisfaire d'un plan B.
23:51Je ne comprends pas.
23:52C'est-à-dire qu'au fond,
23:53vous êtes en train de dire
23:53voilà, c'est moi la candidate
23:54et si je ne peux pas y aller,
23:56vous vous contenterez de Jordan Bardella.
23:58Mais ils ne se contenteront pas
23:59puisqu'il a une cote de popularité
24:01qui est de plus en plus forte
24:02et encore une fois,
24:03je m'en réjouis.
24:05Donc c'est ça,
24:06j'ai l'impression,
24:07qui gêne
24:07ceux qui nous combattent
24:10ou ceux qui cherchent
24:11à nous affaiblir.
24:12C'est que nous avons
24:13au Rassemblement National
24:14deux personnalités
24:15qui ont la confiance des Français.
24:20Et ça,
24:21ça a l'air de gêner.
24:22Bien c'est comme ça.
24:23Et ces deux personnalités,
24:24elles vont combattre ensemble.
24:25Et si par une torsion du droit
24:27et une torsion de la démocratie,
24:30j'étais empêchée
24:31d'être candidate,
24:33ce qui n'est évidemment
24:36ce à quoi je ne me réjouis pas.
24:39Soyez bien que vous...
24:40Vous voulez être candidate,
24:41vous espérez être candidate,
24:43vous pensez que vous le serez.
24:44Mais je pense surtout
24:44que ce serait honteux
24:45qu'on m'empêche de l'être.
24:46et donc je vais me battre
24:50en appel devant la cour d'appel
24:52et je vais défendre mon innocence
24:55et donc défendre le droit
24:58aussi des Français
24:58à pouvoir voter pour qui
25:00ils le souhaitent.
25:01Mais on a senti,
25:04ou en tout cas peut-être
25:05j'ai senti,
25:06parfois une forme
25:07de découragement chez vous.
25:09Oui.
25:09Enfin, vous savez,
25:10ça j'ai entendu ça 50 fois.
25:12J'ai été enterrée,
25:13je pense,
25:1410 fois dans ma carrière.
25:15Je me demande d'ailleurs
25:16si au bout de 10 fois,
25:17le 11e enterrement
25:18est gratuit peut-être.
25:20Je ne vous enterrerai pas,
25:21je pense que le découragement
25:23est humain.
25:24Non, non, mais oui,
25:25il est sûrement humain.
25:27Mais il n'est pas trop
25:28dans mon ADN, moi.
25:31Ça ne fait pas partie
25:32de mes défauts.
25:34Parce qu'en politique,
25:35le découragement
25:35est un défaut.
25:37Il faut être combatif,
25:39il faut être persévérant
25:40parce que c'est ainsi
25:42qu'on arrive à défendre
25:43son pays et son peuple.
25:44Si vous êtes innocenté,
25:45vous serez candidate,
25:47c'est sûr.
25:47Sûr.
25:48Sûr et certain.
25:49Sûr et certain.
25:50Il n'est pas question
25:51qu'à ce moment-là,
25:52vous vous disiez,
25:53parce que les choses
25:53ont évolué d'ici là,
25:54encore une fois,
25:55c'est dans longtemps,
25:56que finalement,
25:57peut-être Jordan Bardella
25:58serait un meilleur candidat
25:59que vous.
26:00Ça n'est pas
26:00notre choix commun.
26:03S'il était un meilleur
26:03candidat que vous.
26:04Pardon, je vous repose
26:05la question
26:05parce que je suis quand même
26:06surprise que cette option
26:07n'existe pas dans votre esprit.
26:08Ça n'est pas
26:09notre choix commun.
26:11Est-ce que ça devient
26:11encombrant d'être deux
26:12sur la ligne de départ ?
26:14Non, au contraire.
26:15C'est une très grande force
26:16pour nous d'être deux
26:17sur la ligne de départ
26:18parce que croyez-moi,
26:19il va y avoir du boulot
26:20pour deux,
26:21vu la situation catastrophique
26:23de notre pays
26:24que nous laissent
26:25nos prédécesseurs
26:27si tant est que les Français
26:28nous fassent cette confiance.
26:28Je rebondis sur un point
26:29que vous venez de dire.
26:30Vous venez de dire
26:30si je suis la candidate,
26:34il sera mon Premier ministre
26:35et vous vantez
26:36comme justement
26:37une force démocratique
26:39que d'avoir
26:40un Premier ministre
26:42choisi.
26:43Je vous pose la question
26:44à l'inverse.
26:45si toutefois vous ne pouviez
26:46pas être candidate
26:47et que c'était lui
26:47qui était le candidat,
26:49alors serait-il
26:50dans la même logique
26:51sur un ticket ?
26:54Vous comme Premier ministre,
26:56lui comme Président ?
26:57Non, je l'ai dit,
26:57je ne souhaite pas
26:58dans ces conditions-là,
27:00dans cette hypothèse
27:02qui reste hypothétique
27:04par définition,
27:05être Premier ministre
27:07mais je serai son premier soutien.
27:08Vous seriez son premier soutien ?
27:09Vous pourriez être
27:09présidente du parti
27:10dans ce cas-là ?
27:11J'ai déjà donné,
27:13si je puis me permettre.
27:14Ça veut dire que vous partiriez ?
27:15Non, je serai son premier soutien.
27:18Mais on peut,
27:18vous savez,
27:19être un soutien,
27:20y compris un soutien
27:23très présent
27:24et je l'espère utile
27:26sans obligatoirement
27:27avoir quelque chose
27:29sur sa carte de visite.
27:30Un dernier mot
27:31sur l'agression
27:32dont il a été victime.
27:33Il a reçu un œuf
27:34à Moissac,
27:35Jordan Bardella.
27:36L'homme sera jugé
27:36en comparution immédiate
27:37aujourd'hui.
27:38Il a 74 ans.
27:39Il avait déjà lancé
27:40un œuf sur Éric Zemmour.
27:41Est-ce que cet œuf,
27:43c'est grave,
27:43c'est très grave,
27:44c'est pas grave ?
27:45Je vous ai pas entendu
27:46vous exprimer dessus.
27:47Non, mais c'était un symptôme
27:48en réalité.
27:48C'est un symptôme
27:49d'une violence en politique
27:50que commence à subir tout le monde
27:53et que nous,
27:53nous subissons depuis 30 ans.
27:54Ça fait 30 ans que ça dure.
27:56Et à l'époque d'ailleurs,
27:57ça ne scandalisait personne.
27:59Parce que dans notre pays,
28:01les gens sont plus scandalisés
28:04en fonction de qui vous êtes
28:05qu'en fonction de ce qu'on vous a fait.
28:07Moi, j'ai des milliers d'images
28:09de nos militants agressés,
28:12les bus attaqués dans les meetings.
28:14Et à chaque fois,
28:14c'est la même chose.
28:15C'est l'extrême-gauche.
28:16Est-ce qu'on va le dire
28:17ou est-ce qu'on ne va pas le dire,
28:18en fait ?
28:19De manière quasi systématique,
28:21les violences en politique
28:22sont le fait de l'extrême-gauche.
28:24Ce sont eux qui empêchent
28:25la tenue des conférences de presse
28:26par la violence.
28:28Personne d'ailleurs n'en appelle
28:29à la liberté de la presse
28:29dans ces cas-là.
28:30Ce sont eux qui essayent
28:31d'empêcher la tenue des meetings.
28:33Ce sont eux qui s'introduisent
28:34dans les meetings
28:35pour y semer la perturbation.
28:37Ce sont eux qui font
28:39des contre-manifestations
28:40en permanence
28:41qui vous empêchent
28:42de faire des marchés,
28:44etc.
28:45Donc, c'est à eux
28:46qu'il faut demander des comptes maintenant.
28:48Et c'est à eux qu'il faut dire
28:49la violence en politique,
28:50c'est non.
28:51Est-ce qu'il y a des moments
28:51où vous avez peur vous-même,
28:52Marie-Leport ?
28:53Non, je ne sais pas.
28:54Donc, ni découragée,
28:55ni peur.
28:56Oui, mais ça aussi,
28:57ce n'est pas trop dans mon ADN.
28:58Non, mais j'imagine
28:59que quand vous nous dites
29:00que la violence est là
29:01depuis 30 ans,
29:02qu'elle ne cesse de monter,
29:03j'imagine qu'il y a quand même
29:04des moments où on s'inquiète.
29:05J'avais 8 ans
29:06et j'étais dans mon lit
29:07quand une bombe a explosé
29:09et a détruit l'intégralité
29:11de l'immeuble
29:11dans lequel nous dormions.
29:13Donc, la peur, du coup,
29:17s'est évaporée
29:18à partir de ce moment-là.
29:19Quand on a vécu ça,
29:20on n'a plus peur de rien ?
29:21C'est un peu vrai, oui.
29:22Est-ce que les choses
29:22se sont quand même dégradées depuis ?
29:25Les choses se sont...
29:26Pas au point, je veux dire,
29:27évidemment,
29:27quand on a vécu un attentat,
29:29mais est-ce que le climat global
29:31dont vous dites
29:31qu'il y a ce dernier...
29:33Dernier symptôme ?
29:34Pas pour nous,
29:35parce que nous, encore une fois,
29:36nous avons été traités
29:37de manière un peu particulière
29:38depuis 30 ans,
29:39mais de manière générale
29:40en politique,
29:41il y a un climat de violence
29:43qui s'installe
29:43et il y a aussi,
29:45et c'est aussi grave,
29:48je crois,
29:49en tout cas presque aussi grave,
29:51un climat d'acceptation
29:54de cette violence,
29:55de justification
29:56de cette violence.
29:57Et moi,
29:58quand j'entends...
29:58Vous êtes habitués ?
29:59Quand j'entends des journalistes,
30:00des éditorialistes,
30:01parfois,
30:02ou des responsables politiques
30:04venir justifier la violence
30:05au motif qu'elle tombe
30:07sur leurs adversaires,
30:09je suis scandalisé.
30:10Parce que,
30:11je le répète ici,
30:11je l'ai déjà dit devant vous,
30:13quand on a des principes,
30:15on ne les adapte pas
30:16en fonction de la personne
30:18qui peut en bénéficier.
30:21Les principes
30:22qu'on réclame pour soi-même,
30:23on les accepte.
30:24Vous les défendriez ?
30:25On les défend, évidemment.
30:26Merci pour des élus d'extrême-gauche
30:27dont vous venez de parler.
30:28Pour des adversaires,
30:29bien évidemment.
30:29Merci Marine Le Pen
30:30d'avoir répondu à mes questions
30:31ce matin.
30:32Merci de votre invitation.
30:32Sur RMC et BFM TV,
30:35il est 8h47.
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