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L'incertitude freine-t-elle l'entrepreneuriat ? Découvrez les clés pour se lancer et réussir malgré les défis économiques actuels !
Cette table ronde explore l'entrepreneuriat face à l'incertitude avec des experts de l'IAE Saint-Etienne de la Banque de France et du laboratoire COATIS de l'université Jean Monnet. Analyses économiques, stratégies d'adaptation et dispositifs et structures d'accompagnement sont au cœur de ce débat passionnant.
Comment les entreprises ligériennes innovent et se développent dans un contexte économique instable ? Quelles sont les nouvelles approches entrepreneuriales qui émergent ?
#Entrepreneuriat #Loire #Innovation #Economie
Cette table ronde explore l'entrepreneuriat face à l'incertitude avec des experts de l'IAE Saint-Etienne de la Banque de France et du laboratoire COATIS de l'université Jean Monnet. Analyses économiques, stratégies d'adaptation et dispositifs et structures d'accompagnement sont au cœur de ce débat passionnant.
Comment les entreprises ligériennes innovent et se développent dans un contexte économique instable ? Quelles sont les nouvelles approches entrepreneuriales qui émergent ?
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00:00Les tables rondes by TL7 Business avec l'IAE Saint-Etienne, l'école de management universitaire qui forme les managers de demain.
00:10Les tables rondes by TL7 Business, une émission qui vous est présentée par le Crédit Mutuel, partenaire des entreprises qui font le territoire.
00:16Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue dans ces tables rondes by TL7 Business.
00:31Très heureux de vous retrouver pour un nouveau numéro consacré à l'entrepreneuriat, entreprendre face à l'incertitude.
00:37C'est la thématique que nous vous proposons aujourd'hui. Nous allons échanger avec des experts, des chefs d'entreprise, des accompagnateurs de la vie entrepreneuriale du département.
00:47Entre économie instable, transition multiple, perte de visibilité, évidemment la période n'est pas simple.
00:52Mais est-ce pour autant un frein à l'initiative ? Peut-être pas. Au contraire, est-ce un moment propice pour se lancer ?
00:58C'est ce que nous allons essayer de comprendre avec nos invités aujourd'hui.
01:00Mais d'abord, place un reportage de Sylvain Tizi qui revient sur ce climat d'incertitude et peut-être les opportunités que cela peut générer.
01:11Crise, incertitude, inflation, rien n'y fait dans la Loire, on entreprend.
01:16Alors que le monde traverse une période de changement rapide, monter sa boîte pourrait sembler plus risqué que jamais.
01:22Et pourtant, les chiffres montrent l'inverse. Les Français continuent de créer leur entreprise, parfois même plus qu'avant.
01:28Dans la Loire, tous les ans, plus de 10 000 entreprises sont créées.
01:32Un chiffre en augmentation ces dernières années, dopé notamment par les auto-entrepreneurs.
01:36Il représente près de 65% des créations d'entreprises dans le département.
01:40Alors faut-il y voir un signe d'optimisme ou une réponse à un marché du travail incertain ?
01:45Faut-il se lancer en cette période troublée ?
01:48L'incertitude est-elle un risque ou peut-elle devenir une chance à saisir pour inventer de nouveaux modèles ?
01:53Chaque semaine, de nouvelles enseignes, de nouveaux projets, de nouvelles idées voient le jour.
01:58Du numérique à l'artisanat, du service à la restauration.
02:01Des Ligériens osent se lancer.
02:03Et c'est ce que nous allons explorer ensemble dans cette nouvelle édition des tables rondes by TL7 Business.
02:10Nous allons d'abord tenter de comprendre ce qu'est l'incertitude en matière d'entrepreneuriat.
02:15Nous recevrons ensuite des entrepreneurs dans une deuxième partie d'émission qui ont dosé, peut-être qui se confrontent à certaines difficultés.
02:21Nous verrons comment est-ce qu'on est résilients aujourd'hui quand on est chef d'entreprise.
02:25Et nous parlerons enfin des dispositifs d'accompagnement parce que créer son entreprise,
02:28c'est évidemment savoir, pouvoir, bénéficier d'accompagnement.
02:32Il y en a de solides réseaux d'accompagnement dans notre département.
02:36Philippe Kiel, bonjour.
02:37Vous êtes directeur départemental de la Banque de France dans la Loire.
02:41Vous allez nous aider à comprendre ce que disent les derniers indicateurs économiques
02:44parce que la Banque de France analyse l'incertitude.
02:47Alexis Catanzaro, vous êtes directeur du laboratoire Coactis,
02:50un laboratoire en partie issu de l'université Jean Monnet.
02:54Vous faites de la recherche spécialisée sur les organisations,
02:57pour le dire très simplement, on verra avec vous comment les organisations
03:00doivent s'adapter à ce climat d'incertitude.
03:02Et enfin avec nous autour de ce plateau, c'est Laure Ambroise qui dirige l'IAE de Saint-Etienne.
03:06Bonjour Laure, merci de votre présence.
03:08On verra comment est-ce que, quand on forme des managers en 2025, 2026,
03:12est-ce qu'on intègre à ces notions-là d'incertitude et d'agilité auprès des étudiants.
03:17Philippe Kiel, on va commencer avec vous.
03:19Je le disais, le dernier indicateur de l'incertitude de la Banque de France
03:23est sorti il y a quelques jours, ce début de mois de novembre.
03:26Qu'est-ce qu'on peut dire de l'incertitude actuelle et comment est-ce qu'on la mesure ?
03:31On est dans un contexte de croissance assez modeste, positive, pas de récession.
03:37Il y a tout ceci dans un contexte d'indicateur d'incertitude très élevé,
03:42puisque depuis la crise du Covid, la Banque de France a constaté
03:46que les chefs d'entreprise nous disaient toujours qu'il y avait une forte incertitude.
03:48On a voulu l'objectiver.
03:49On est donc parti de l'analyse des commentaires fournis par les 8500 chefs d'entreprise
03:54qu'on interroge au niveau national et de plus de la centaine de chefs d'entreprise de la Loire
03:58qu'on interroge tous les mois.
04:00C'est un indicateur d'incertitude.
04:01Que dit-il ?
04:02Nous sommes à un niveau haut, pas aussi haut que lors de la période du Covid,
04:06lors des premiers confinements, mais quasiment au niveau du troisième niveau du confinement,
04:10du niveau de l'enclenchement de la guerre en Ukraine,
04:13et également suite à la dissolution de l'Assemblée il y a un peu plus d'un an.
04:19Donc un très fort niveau d'incertitude qui est constaté, indiqué par les chefs d'entreprise,
04:23avant tout expliqué par le contexte budgétaire incertain au niveau national.
04:27Cet indicateur, en fait, a des conséquences sur l'épargne,
04:31a des conséquences sur la consommation, sur l'investissement, bien évidemment.
04:35En parallèle, comme c'était dit au début du reportage,
04:37la création d'entreprise reste à un niveau effectivement assez élevé.
04:40Donc est-ce que ce n'est pas antinomique ? Question lors de ce débat.
04:44Et pendant ce temps-là, la Banque de France est également un facteur de réductrice d'incertitude,
04:50puisque nous avons deux mandats, à savoir la stabilité monétaire et la stabilité financière.
04:54Et donc en donnant une visibilité sur l'évolution des prix,
04:57sur l'évolution des taux d'intérêt et sur l'évolution de la qualité du crédit sur le pays et le département,
05:02ce sont des éléments réducteurs d'incertitude.
05:04Merci beaucoup Philippe Thiel. Donc on a vu le graphe, effectivement.
05:07Quand on parle d'incertitude, je me tourne vers vous Alexis Catanzaro,
05:10où vous étudiez l'entrepreneuriat avec un regard de chercheurs et les organisations,
05:15vous expliquez qu'il existe plusieurs façons d'entreprendre.
05:17Et dans un climat comme celui qu'on vit actuellement, avec de nombreux facteurs d'incertitude,
05:21il y a une manière d'entreprendre qui a le vent en poupe.
05:24Oui, absolument. En fait, on oppose deux grandes logiques entrepreneuriales,
05:27ce qu'on appelle l'approche causale, qui est une approche un peu historique,
05:30étudiée auprès des entrepreneurs dans le monde occidental,
05:33dans les années 80-90, dans une période plutôt de croissance et de stabilité.
05:38Cette logique causale, en fait, réside sur la capacité à se projeter,
05:42à faire des prévisions, à établir un prévisionnel financier,
05:45à imaginer un futur pour son projet entrepreneurial.
05:48Et depuis quelques années, on a une logique un peu concurrente
05:52qui s'impose aujourd'hui chez les entrepreneurs,
05:54c'est la logique effectuelle.
05:56Cette logique, elle a été étudiée d'abord dans des contextes de crise,
05:58notamment en Inde.
05:59Donc, elle a un ADN qui est vraiment porté sur les situations d'incertitude.
06:03Cette logique effectuelle, en fait, elle part de l'individu,
06:05de ce qu'il sait faire, de ce qu'il connaît, de ses relations et de ses ressources.
06:09Et là, on ne se dit plus quel est mon projet idéal,
06:11quels objectifs je vais atteindre, comment je me vois à trois ans,
06:14mais plutôt qu'est-ce que je suis capable de faire aujourd'hui.
06:16Et cet état d'esprit offre beaucoup plus de flexibilité, de souplesse.
06:22Certains parlent même de bricolage entrepreneurial.
06:24L'entrepreneur devient un bricoleur qui va réparer un petit peu les fuites.
06:27Donc, quand il y a un problème, quand il y a une crise,
06:29l'entrepreneur va être en capacité d'y faire face.
06:31On veut être en impact, servir à quelque chose, peut-être un peu plus qu'avant ?
06:35Oui, il y a des études, si on les combine,
06:39qui nous donnent des informations très intéressantes.
06:41D'une part, on constate que le niveau d'anxiété chez les jeunes est très élevé.
06:46Les nouvelles générations sont plus anxieuses que les précédentes.
06:49Du fait de l'incertitude, du fait de l'incapacité à se projeter dans un avenir serein.
06:53Paradoxalement, on voit que les jeunes ont une intention entrepreneuriale plus forte également.
06:57Et il y a un autre indicateur qui, à mon sens, mérite d'être associé à ces éléments-là.
07:01C'est le fait que les entrepreneurs, les jeunes en particulier, ont envie de créer des projets à impact.
07:06Ils veulent résoudre des problématiques sociétales, environnementales, sociales.
07:10Et finalement, ce que l'on constate, c'est que cette volonté d'impacter le monde par l'activité entrepreneuriale
07:16est un moyen de gérer l'anxiété face à l'incertitude.
07:20Et c'est aussi un moyen d'apporter sa pierre à l'édifice.
07:22C'est le colibri qui fait sa part pour essayer de résoudre un tant soit peu ce à quoi on fait face.
07:26Philippe Kiel, est-ce qu'on peut dire, est-ce qu'on peut analyser quelles sont les entreprises qui se créent aujourd'hui ?
07:32Est-ce que vous analysez des grandes tendances ?
07:34Oui, tout à fait. On va dire que l'incertitude, d'une manière générale, ça génère également des opportunités pour un chef d'entreprise.
07:38Quand on regarde l'évolution des créations, comme ça a été dit, les deux tiers, effectivement, concernent des micro-entreprises.
07:44Donc, le chiffre a quasiment doublé en 15 ans.
07:46On est quasiment, ça a doublé.
07:47Par contre, quand on regarde l'évolution des structures comme les entreprises individuelles ou les sociétés,
07:52là, on est sur une phase de stabilité.
07:53Mais stabilité, c'est comme assez remarquable compte tenu du contexte économique très chaluté.
07:58Laurent Broise, alors votre démoniage est intéressant parce que vous, gros challenge,
08:01c'est-à-dire vous formez les managers de demain, dans un contexte, on le sait, qui évolue perpétuellement.
08:05Alors là, on parle d'IA, on parle de crise géopolitique, de contexte très instable.
08:11Comment est-ce que l'on fait quand on dirige l'IAE de Saint-Etienne pour adapter les formations à ce climat
08:16et encourager les étudiants à être prêts pour l'avenir ?
08:20Alors effectivement, à l'IAE à Saint-Etienne, notre vocation, c'est de former des étudiants.
08:24Alors nous, ce qu'on essaye de promouvoir, c'est des étudiants qui vont être des futurs managers de demain,
08:30mais qui sont engagés et agiles.
08:32On pense que c'est vraiment des compétences qui sont importantes.
08:36Alors Alexis l'a dit, effectivement, agile, c'est cet esprit entrepreneurial.
08:41Alors concrètement, on a des formations qui vont être dédiées complètement à l'entrepreneuriat.
08:45On a un master, on a un diplôme universitaire.
08:48Mais au-delà de ça, l'idée, c'est bien d'insuffler cet esprit-là
08:52au sein de tous les étudiants, finalement, qui deviendront les managers de demain.
08:56Donc comment on va le faire ?
08:58Ça va être de façon très, très concrète, par des projets.
09:01Alors par exemple, nous, tous les étudiants de licence deuxième année
09:04vont faire un projet entrepreneurial.
09:06L'autre objectif vraiment de l'IAE, c'est d'avoir un impact sur son territoire.
09:10Donc typiquement, c'est des projets qui sont faits avec les associations
09:13ou des organisations du territoire pour porter des projets.
09:17C'est une façon d'apprendre en faisant.
09:20Donc les mettre dans le grand bain, dans un contexte encadré malgré tout ?
09:23Exactement. Donc encadré par des enseignants, évidemment,
09:26mais également avec des entreprises ou des associations très concrètes sur le territoire.
09:31Donc c'est une forme d'apprendre en faisant.
09:36C'est également, évidemment, des enseignements.
09:38C'est aussi d'aller visiter des entreprises pour comprendre les différents modèles
09:43qui peuvent permettre d'innover.
09:45Alors, il y en a plusieurs, effectivement.
09:49C'est aussi, donc je le disais, susciter des projets et susciter des projets entrepreneuriaux,
09:55Alexis disait, avec un impact.
09:57On sent que c'est une vraie volonté des étudiants.
10:00Donc l'IAE, depuis un moment, a une commission RSE,
10:03a des projets en interne au sein de l'IAE autour de la durabilité.
10:09Mais par exemple, l'objectif, c'est d'avoir des projets qui vont avoir un impact.
10:14Notamment, on a signé un partenariat avec le Gen Goodall Institute
10:17pour justement faire valoir les projets de nos étudiants
10:21et l'impact qu'ils ont sur le territoire en termes de durabilité au sens large.
10:28Peut-être pour abonder dans ce sens, il y a 10-15 ans en arrière, je me rappelle,
10:33quand je demandais à mes étudiants entrepreneurs en herbe qui venaient faire un master sur le sujet
10:37pour créer leur entreprise, je leur disais, mais pourquoi ? Quel est l'objectif ?
10:41Pourquoi se lancer dans l'entrepreneuriat ?
10:42Et beaucoup me disaient, moi, je veux être riche, je veux le succès, je veux vivre une aventure,
10:47je veux faire le tour du monde.
10:48Aujourd'hui, quand je pose la même question, la réponse type, c'est, moi, je veux avoir un impact.
10:51Je veux résoudre une problématique, je veux que mon projet ait du sens.
10:55Ça, c'est une vraie transformation.
10:57Ça veut tout dire.
10:58Merci beaucoup à tous les deux.
11:00Nous allons justement nous intéresser à ce que pensent les étudiants de l'IAE de Saint-Etienne
11:06que nous avons rencontrés lors d'une bourse au stage il y a quelques jours au Zénith de Saint-Etienne.
11:10On leur a demandé tout simplement ce qu'ils pensaient de l'entrepreneuriat aujourd'hui.
11:17L'entrepreneuriat, déjà, pour moi, c'est une prise de risque.
11:20Il faut avoir une idée novatrice.
11:21Aujourd'hui, le marché est beaucoup saturé.
11:24Quand on voit l'instabilité politique, par exemple, en France,
11:26on se dit, ce n'est pas aujourd'hui que je vais monter une entreprise.
11:28On entend plein de choses, que c'est compliqué de se lancer,
11:31qu'il y a beaucoup de contraintes, que ce soit avec l'environnement,
11:35avec toutes les normes, les règles, etc.
11:38Donc oui, forcément, je pense que c'est un critère qu'il faut vraiment intégrer à sa réflexion.
11:42Je trouve que le risque lié à l'entrepreneuriat est pas mal élevé.
11:47Et finalement, mon objectif, ce serait d'être travaillé dans une boîte,
11:49dans une grande entreprise, et en tant que fonctionnaire, en tant que cadre.
11:53Je pense que ça joue parce qu'aujourd'hui, le monde, encore une fois, c'est incertain.
11:57Il y a des choses qui disparaissent, d'autres qui se créent.
11:59C'est un peu la continuité de nos études, de fonder notre entreprise.
12:03Après, est-ce que j'y arriverais et est-ce que ce sera possible ? J'espère.
12:06Mais je ne peux pas en être certaine actuellement.
12:08Je trouve que c'est assez incertain, c'est un peu peur.
12:10J'ai l'impression que c'est dur de sortir un revenu et de vivre de ça.
12:15Donc, c'est vrai que je ne pense pas entreprendre pour l'instant.
12:19Mais après, je n'exclu pas l'idée.
12:21Si jamais, si je pense que les choses vont percer, pourquoi pas me lancer ?
12:24Aujourd'hui, pendant un mois, on était en instabilité politique, économique à la fois.
12:29Les marchés n'allaient pas bien.
12:31La politique, on ne savait pas, c'était tout premier ministre.
12:33Et entreprendre en France, c'est de plus en plus compliqué à cause de ça.
12:38Donc, les entrepreneurs, ils sont des fous aujourd'hui ou des courageux ?
12:40Des courageux.
12:41Des courageux fous.
12:42Ils sont fous alliés, mais ils veulent réussir.
12:44Et je pense que c'est leur ambition qui les guide.
12:47Allez, merci aux étudiants de l'IAE de Saint-Etienne rencontrés au Zénith.
12:51La question qu'on va poser à nos entrepreneurs qui nous ont rejoints sur le plateau,
12:54c'est tout simple.
12:55Est-ce que vous êtes fous ? Est-ce que vous êtes courageux ?
12:57J'ai le plaisir d'accueillir trois entreprises du territoire.
12:59L'entreprise Plastry, l'entreprise MJ Innove et le gobelet français.
13:04On va faire les présentations ensemble.
13:06D'abord, Clara Spetterbrod, bonjour.
13:08Vous avez lancé Plastry en 2001, ici à Saint-Etienne.
13:12Votre métier initial, c'est d'aider à mieux trier les plastiques.
13:15Vous avez développé une scannette pour détecter quels sont les types de plastiques.
13:20Une techno caméra capable d'identifier les polymères.
13:24Et vous réalisez à un moment que votre techno n'est pas suffisante,
13:27qu'il faut aller encore plus loin.
13:28Expliquez-nous l'aventure Plastry.
13:30Oui, bonjour.
13:32Effectivement, on a développé plusieurs solutions pour identifier les matières plastiques et textiles.
13:36On travaille sur ces deux matières-là.
13:39Et en fait, c'est des matières qui sont très complexes à identifier, à trier.
13:43Et on a dû, pour pouvoir répondre mieux aux besoins de nos clients,
13:47s'interroger sur comment lever les freins qu'il y a.
13:51Notamment, c'est identifier les matières qui sont de couleur noire.
13:54Aujourd'hui, personne ne sait faire ça.
13:55Les matières qui sont multicouches, qui sont multimatières.
13:59Et donc, on a dû retourner faire vraiment de la recherche.
14:03Donc, en partenariat avec un réseau de 12 laboratoires du CNRS.
14:07On travaille notamment avec le laboratoire hubert curien sur le territoire.
14:10pour venir lever ces freins-là en développant une nouvelle méthode d'identification,
14:17mais aussi une nouvelle façon de traiter les données.
14:20L'objectif, ce n'est pas de savoir identifier 20% des matières,
14:23mais demain, de pouvoir identifier 80% des matériaux.
14:26On est vraiment sur le marché du tri, du recyclage.
14:29Donc, un marché qui a le vent de poupe, a priori.
14:31On verra, justement, s'il y a des incertitudes
14:33qui bousculent votre vie d'entrepreneuse, Clara.
14:36Merci beaucoup.
14:37Max Bale, bonjour, bienvenue.
14:39Vous avez créé MJ Innove en 2018.
14:42Votre histoire démarre avec la découverte d'un produit au Pays-Bas
14:45qui s'appelle la Tover Tafel,
14:46une table interactive dessinée aux personnes ayant des troubles cognitifs.
14:49Vous distribuez ça un peu partout.
14:522500 établissements équipés, une présence dans trois pays.
14:55Une belle entreprise à Saint-Détienne.
14:57Expliquez-nous où vous en êtes aujourd'hui, MJ Innove.
14:59Alors, ça fait sept ans qu'on exige, justement.
15:03On a commencé en proposant ce dispositif
15:05pour les personnes qui avaient la maladie d'Alzheimer
15:07ou maladie apparentée.
15:08Et voilà, on a équipé petit à petit plusieurs établissements.
15:11Aujourd'hui, on est dans trois pays, mais bientôt quatre aussi
15:13parce qu'on est en création de filiale en Espagne.
15:15Donc, voilà, on est vraiment sur innover toujours
15:19parce qu'on a créé un département recherche en 2020,
15:21assez rapidement, après deux ans seulement d'existence
15:24pour, comme on passait quotidiennement nos journées
15:27dans les structures médico-sociales,
15:29c'était de dire, est-ce qu'on n'est pas capable de créer ?
15:31Donc, on a créé un département recherche.
15:32On a investi sur la recherche pour pouvoir proposer une solution.
15:36Et là, on arrive, on va dire, à une fin de cycle
15:37où on va proposer un nouveau dispositif d'ici quelques mois.
15:41Vraiment, plus là, en mode start-up.
15:43Donc, une autre économie porteuse,
15:45l'économie des cheveux gris.
15:46On verra avec vous quelles sont les clés du succès.
15:50Et puis, face à vous, eh bien, Florian Gardier.
15:52Florian, vous dirigez le Gobelet français,
15:54une entreprise de Stéphanoise, devenu un acteur majeur du Gobelet réutilisable.
15:58D'ailleurs, on a des gobelets devant nous.
15:59Vous êtes parti en 2019 avec des petites séries particuliers,
16:03puis des très gros marchés.
16:04On vous voit à présent dans les stades de foot, les festivals,
16:06les grands événements.
16:07Un chiffre d'affaires qui a énormément évolué.
16:12Une entreprise en plein essor.
16:13Est-ce que vous pouvez nous expliquer, aujourd'hui,
16:15ce que représente le Gobelet français ?
16:17Oui, alors, le Gobelet français, né en 2019,
16:21était destiné à répondre à la demande des particuliers
16:23pour les accompagner dans les moments importants de la vie.
16:26Mariage, anniversaire, baptême.
16:29Donc, c'est un site e-commerce dédié
16:31où les gens peuvent retrouver directement en ligne
16:33à peu près 350 à 400 visuels.
16:35où ils n'ont plus qu'à venir modifier le nom, le prénom, l'âge de l'enfant
16:39et commander directement sur le site.
16:41On a eu une euphorie assez importante post-Covid
16:44sur ces produits-là,
16:46avec vraiment un engouement fort chez le particulier
16:49qui est en train un petit peu de se tasser.
16:51Donc, on est revenu aussi sur le marché historique du Gobelet réutilisable
16:54qui était les stades de foot, les associations.
16:58Ça va de la kermesse de l'école maternelle
17:00jusqu'à l'événement international.
17:02On a pu faire les gobelets pour la Coupe du monde de rugby,
17:04notamment, il y a deux ans.
17:06Et aujourd'hui, on fournit une grande partie des stades de foot de Ligue 1
17:08avec un partenariat signé récemment
17:11avec la Ligue de football professionnelle.
17:13Je reprends la question posée par les étudiants
17:15qu'on a rencontrés.
17:15Est-ce qu'entreprendre aujourd'hui, c'est être fou
17:17ou être courageux ?
17:19Clara ?
17:20Être fou, non, je ne pense pas.
17:23Effectivement, quand on se lance dans l'entreprenariat,
17:26je pense qu'on ne maîtrise pas toute la difficulté
17:29et l'enjeu dans lequel on s'est aventuré.
17:31Mais il faut un bras d'insouciance, c'est sûr.
17:35Après, c'est une expérience qui apporte aussi
17:38beaucoup de stimulation et d'enrichissement.
17:42Et du coup, la motivation, en fait,
17:43elle vient naturellement au fur et à mesure
17:45qu'on avance dans son projet.
17:47Donc, ce n'est même pas du courage.
17:48Je pense qu'on est porté par...
17:49C'est une dynamique.
17:51La dynamique qu'on entame.
17:53Vous symbolisez parfaitement l'agilité
17:55dont parlait Laurent Broise tout à l'heure,
17:56c'est-à-dire que vous avez su remettre en question,
17:58mettre en pause l'activité, repartir en recherche
18:00pour créer de nouvelles propositions.
18:02C'est ça, la clé aujourd'hui, dans ce contexte actuel,
18:04c'est toujours se remettre en question
18:06et rebondir, rebondir, rebondir.
18:08Oui, puis ça passe par plusieurs choses.
18:10Alors, mettre en pause, pas vraiment,
18:12puisqu'on est toujours en train de continuer
18:14sur la lancée qu'on avait au départ,
18:16mais on veut dire en pivotant sur quelque chose
18:18de plus innovant, on pourrait dire.
18:22Il y a aussi de la flexibilité à avoir,
18:24je pense, sur les modèles économiques.
18:27Par exemple, dans notre façon de travailler,
18:29sur les systèmes de caméras, on fait de la vente,
18:31mais sur le système portable,
18:32on fait beaucoup de locations.
18:33Et ça, dans le contexte actuel,
18:35ça répond à un besoin,
18:37à une peur peut-être d'investir,
18:38qu'on est professionnel aujourd'hui.
18:40Et donc, ce format locatif,
18:41il est très intéressant.
18:43Et après, la flexibilité dans la façon de faire,
18:45je pense que ça, ça résonne beaucoup
18:47aussi dans le contexte actuel.
18:49Sur ce qu'on fait en innovation,
18:51on a un système de recherche qui est collaboratif
18:52avec d'autres acteurs qui ont des intérêts communs
18:54avec nous.
18:55Et comme ça, ça nous permet d'être plus efficaces,
18:57d'aller plus vite.
18:59Ce qu'on fait sert à d'autres,
19:00et ce que les autres ont fait avant
19:01nous sert aussi.
19:02Ça permet d'aller vite répondre
19:04à des problématiques de terrain.
19:05Max, MJ Inno,
19:07vous n'avez pas connu la crise,
19:09on peut dire ça comme ça.
19:10C'est-à-dire que vous avez,
19:10depuis la création,
19:11ça n'a cessé de se développer.
19:13Aujourd'hui, comment est-ce que le contexte,
19:17l'incertitude,
19:17cette fameuse incertitude dont on parle,
19:19a influé sur la vie de MJ Inno et de la création ?
19:22Alors, on n'a pas connu la crise,
19:24mais quand même depuis quelques mois,
19:26on va dire depuis début 2024,
19:28on voit quand même un ralentissement
19:29parce que les marchés se tendent
19:31de manière générale, globalement,
19:33sur tous les milieux en France
19:34et dans le milieu de la santé aussi.
19:36Et donc du coup, nous, c'est pareil,
19:38je rejoins vraiment Clara là-dessus.
19:39On essaye aussi de faire évoluer nos offres
19:42pour nos clients et l'allocation
19:43est vraiment aussi quelque chose
19:44qu'on veut essayer de mettre en avant
19:45parce qu'on voit que l'investissement
19:46est de plus en plus dur.
19:48Il faut trouver des alternatives.
19:49Il faut trouver des alternatives, exactement.
19:51Donc voilà, nous, on en est aussi là-dedans.
19:53On est impacté par tout ce contexte global.
19:57Donc voilà, il faut trouver d'autres leviers,
19:59constamment être un petit peu,
20:02se challenger un petit peu,
20:04trouver d'autres choses
20:04pour répondre au mieux aux besoins
20:06de ne jamais lâcher le terrain.
20:07C'est vraiment ça qui fait
20:08qu'on arrive à s'adapter.
20:09C'est vraiment garder le terrain.
20:11Nous, c'est vrai qu'on est aujourd'hui
20:12une petite cinquantaine de personnes
20:13avec en interne,
20:15on est 18 collaborateurs
20:17plus un réseau d'ambassadeurs
20:19qui nous permet d'être partout sur le territoire.
20:21Mais c'est vrai qu'on garde vraiment
20:23le terrain proche de nous
20:24pour pouvoir s'adapter.
20:26Ça, je pense qu'il faut rester
20:27un peu comme on l'a dit en première partie,
20:28agile par rapport à ça.
20:30On parlera de recherche juste après
20:32parce que ça aussi,
20:32c'est un levier de résilience.
20:33J'imagine Alexis nous donnera son avis là-dessus.
20:35Florian, vous êtes un sérieux entrepreneur,
20:37c'est-à-dire que vous avez des participations
20:39dans d'autres entreprises,
20:40vous avez créé auparavant.
20:41Aujourd'hui, est-ce que le contexte,
20:42d'après vous, est favorable
20:43à la création d'entreprise ?
20:44Est-ce qu'il faut s'en foutre,
20:44entre guillemets,
20:45et puis avancer coûte que coûte ?
20:46Ou est-ce que quand même,
20:47il faut que ce contexte-là
20:48influe sur la manière
20:49dont on réfléchit sa boîte ?
20:51De manière générale,
20:53créer son entreprise,
20:54c'est déjà des embûches.
20:56Il y en a eu à part le passé,
20:57il y en aura dans le futur.
20:59On a parlé d'agilité,
21:00beaucoup d'agilité,
21:01il en faut.
21:02Se remettre en question,
21:07ça fait maintenant une petite quinzaine d'années
21:08que j'entreprends.
21:10À l'époque, on faisait des capes
21:11à cinq ans, après à trois ans.
21:14Maintenant, on fait des capes
21:14à un an, à six mois,
21:16avec un contexte qui est compliqué,
21:19avec des prévisions
21:20qui sont difficiles à définir.
21:23Mais il n'empêche qu'il faut toujours
21:25cette motivation de départ
21:26qu'est l'entrepreneuriat.
21:29Il ne faut pas changer la donne
21:31parce qu'on traverse une petite phase
21:33qui est difficile,
21:34mais comme depuis des années.
21:36Est-ce qu'on a conscience
21:37du rôle de citoyen,
21:38chef d'entreprise ?
21:39C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
21:40on l'a vu,
21:41c'est créer,
21:42c'est aussi résister,
21:44produire des richesses
21:46pour un pays,
21:47pour un territoire,
21:47pour une ville.
21:48On a conscience de ça ?
21:49Ça oblige quand on est chef d'entreprise ?
21:53Je te laisse répondre, Max.
21:54C'est vrai qu'on fait ça
21:55pour nous,
21:57on fait ça pour...
21:58Le côté citoyen
21:59du chef d'entreprise,
21:59on parlait, Alexis.
22:00On parlait d'impact tout à l'heure,
22:01on fait ça aussi pour un impact
22:02pour la société.
22:03On n'a pas toujours
22:04la reconnaissance en face
22:05par les institutions.
22:08On parlera des autorités
22:09juste après, je crois,
22:10dans une autre partie.
22:11Mais c'est vrai que des fois,
22:12il faudrait les amener
22:13un petit peu dans notre quotidien
22:15de chef d'entreprise,
22:16de petite entreprise,
22:17pour leur montrer
22:18que ce n'est pas
22:19tous les jours facile.
22:19On fait ça pas que pour nous,
22:21effectivement,
22:21on fait ça pour le pays,
22:22pour la société,
22:23pour les gens
22:23et pour amener
22:24tout le monde avec nous.
22:25Clara ?
22:26Moi, j'aurais deux conseils
22:28peut-être à donner.
22:29Le premier,
22:30qui est dans le contexte
22:31mais qui est de toute façon
22:32toujours vrai,
22:32on va dire,
22:33c'est de ne pas hésiter
22:34à aller solliciter
22:36des gens
22:36qui ont des réponses
22:37pour vous.
22:38C'est souvent l'erreur
22:39qu'on fait au début
22:39de rester un peu dans son point.
22:40De partir seul.
22:41Voilà.
22:42Et en fait,
22:43c'est beaucoup plus rapide
22:44de se torsir son téléphone
22:45et passer un coup de fil
22:46que de se prendre la tête
22:48pendant une semaine
22:49sur une problématique.
22:50et l'autre conseil,
22:52il le rejoint un petit peu,
22:53c'est de sortir
22:54de son entreprise aussi,
22:55aller voir ce qui se fait
22:56chez les autres,
22:57voir s'il y a des choses
23:00qui ont été développées
23:01qui peuvent nous aider
23:01à répondre aux problématiques
23:02que rencontrent
23:03nos clients sur le terrain
23:04et ça,
23:06ça permet vraiment
23:07d'avancer de façon
23:07plus efficace
23:08et plus rapide.
23:09La collaboration,
23:10on va dire.
23:10Merci beaucoup.
23:11Merci à tous les trois
23:12chefs d'entreprise
23:13d'être venus témoigner.
23:14Un mot pour faire la transition.
23:15Ne pas partir seul
23:16et bénéficier des systèmes,
23:17des réseaux d'accompagnement
23:18qui existent sur un territoire,
23:19c'est évidemment primordial Alexis.
23:21Oui,
23:22en fait l'entrepreneuriat
23:23c'est une démarche
23:25excessivement sociale.
23:28C'est-à-dire
23:28qu'un entrepreneur
23:29qui réussit
23:30est un entrepreneur
23:31qui est ancré
23:32dans son territoire,
23:33qui sait créer des réseaux,
23:34qui sait construire
23:35du lien
23:36et des liens pérennes
23:37avec les individus.
23:39Parce qu'il ne faut pas oublier
23:40que la ressource
23:40la plus précieuse
23:41d'une entreprise
23:42et même en général,
23:44c'est l'humain.
23:44Un entrepreneur seul,
23:46isolé,
23:46ne peut pas réussir
23:47sur le long terme.
23:48Merci.
23:49Merci à tous les cadres.
23:50On va justement s'intéresser
23:51à présent au système,
23:53au réseau
23:53qui permet d'accompagner
23:54les créateurs d'entreprises
23:55dans différents degrés
23:56de maturité
23:57de leur vie entrepreneuriale.
23:58On se retrouve tout de suite
23:59après un jingle.
23:59Merci.
24:00Et après avoir entendu
24:03trois entrepreneurs du territoire,
24:05on va maintenant regarder
24:05ce qui fait la force de la Loire,
24:07l'accompagnement.
24:08Parce qu'on l'a dit,
24:09entreprendre seul,
24:10c'est hyper risqué
24:11et il y a de nombreux dispositifs
24:13qui interviennent
24:13dans le département.
24:15j'ai le plaisir d'accueillir
24:16quatre spécialistes
24:16de l'accompagnement
24:17des entreprises
24:17autour de ce plateau.
24:19À commencer par vous,
24:20Rémi Bout,
24:20vous êtes vous-même entrepreneur,
24:22vous dirigez la librairie de Paris
24:23à Saint-Etienne,
24:24vous êtes administrateur
24:25de la CPME Loire,
24:26l'organisation patronale,
24:28et la CPME Loire propose
24:29un dispositif
24:30qui s'appelle JPME,
24:32qui accompagne
24:33les très jeunes entreprises.
24:34Expliquez-nous ce dispositif,
24:36pourquoi JPME,
24:37à quoi ça sert
24:38et à qui ça s'adresse ?
24:39Alors, JPME,
24:40ça s'adresse
24:41aux jeunes créateurs
24:42d'entreprises.
24:44L'idée, c'est de,
24:46très souvent,
24:46dans l'entrepreneuriat,
24:47on peut se considérer seul
24:48et l'idée,
24:51c'est de pouvoir apporter
24:53notre réseau
24:55de compétences
24:56au travers des différents
24:57entrepreneurs
24:58de la CPME
25:00qui sont présents
25:02dans notre réseau.
25:04Il y a des systèmes
25:05d'échanges en commun,
25:07c'est des formations proposées,
25:08dispensées aux adhérents
25:09de la CPME
25:09qui se lancent ?
25:10Tout à fait.
25:11Le système JPME
25:13se déroule
25:13sur un an.
25:15On va chercher
25:16des jeunes entrepreneurs.
25:20On a aussi
25:21un peu de cooptation
25:22de par le réseau
25:24des entrepreneurs
25:24présents à la CPME.
25:27L'accompagnement
25:27se fait donc
25:28sur un an
25:28où on va
25:31apporter
25:33de la compétence
25:34technique
25:34dans des groupes
25:36parce que,
25:37voilà,
25:37être entrepreneur,
25:38ce n'est pas rester seul
25:39dans son coin.
25:40on a tous
25:41des visions
25:42différentes,
25:43mais au fond,
25:46nos problématiques
25:47sont très souvent
25:48communes.
25:49Donc,
25:49on va chercher
25:50à aider
25:50les entrepreneurs
25:51sur différents thèmes
25:52comme le marketing,
25:54la RH,
25:55ou...
25:56tous les domaines
25:58qui peuvent intéresser
25:58les créateurs.
25:59Voilà,
25:59tous les domaines
26:00qui peuvent intéresser
26:00les créateurs,
26:01tout à fait.
26:01Merci beaucoup,
26:02Rémi Bout.
26:02Thierry Degonnet,
26:03bonjour,
26:04vous êtes aussi
26:04chef d'entreprise,
26:06vous êtes ici
26:06pour Saint-Etienne
26:07Business Angels.
26:08Alors,
26:09vous,
26:09vous intervenez
26:09sur le financement,
26:11sur la partie financement
26:12de projets,
26:12c'est-à-dire que des entreprises
26:13viennent vous soumettre
26:14des projets
26:15et des chefs d'entreprise
26:17décident de les accompagner
26:18financièrement.
26:19Saint-Etienne Business Angels,
26:20quelle est la philosophie ?
26:21Alors,
26:22oui,
26:22le financement,
26:23mais pas que.
26:24Comme son nom l'indique,
26:25Saint-Etienne Business Angels,
26:27c'est d'abord un réseau
26:28qui a été créé
26:29depuis deux ans et demi
26:30sur Saint-Etienne,
26:31on appartient à un réseau
26:32qui est Business Angels France.
26:34À Saint-Etienne,
26:35ça a été créé,
26:35donc je le disais,
26:36en juin 23.
26:37On a une trentaine de membres,
26:40donc on adhère,
26:41un certain nombre de partenaires
26:42également,
26:43il y en a autour de la table,
26:44ici,
26:45et on est là
26:46plutôt en phase d'amorçage,
26:47c'est-à-dire qu'on accompagne
26:49une fois que les créateurs
26:50ont déjà,
26:51déjà bien engagé
26:53leur projet d'entreprise,
26:55ça nous permet
26:55de les écouter,
26:57de les accompagner,
26:58mais pas seulement
26:58sur un plan financier.
26:59Oui,
26:59on va les aider
27:00à lever des fonds
27:01dans la mesure du possible,
27:03mais c'est surtout aussi
27:04avec un collègue d'experts.
27:05Alors,
27:06pour faire simple,
27:07ils viennent nous présenter
27:08un dossier,
27:09vous avez d'ailleurs
27:10l'image sur l'écran,
27:13on a d'ici,
27:14depuis 2023,
27:16on a reçu 29 membres,
27:19il y en a un peu plus
27:20d'une centaine
27:21qui ont été étudiées
27:22au niveau des projets,
27:24quatre ont été notifiées
27:25suite à une instruction
27:26avec un collège d'experts,
27:28et ça nous a permis
27:29de les accompagner
27:29sur un peu plus
27:30de 500 000 euros,
27:31et ça leur a permis surtout
27:32de lever pratiquement
27:339 millions d'euros d'euros.
27:34Et on leur dit
27:35c'est bien ou c'est pas bien ?
27:36C'est-à-dire que vous challengez
27:37aussi les projets
27:38des entrepreneurs ?
27:39Tout à fait,
27:40et puis les membres
27:40de Céba 42,
27:42en général,
27:43ont soit cédé
27:44leur entreprise,
27:44soit encore continué
27:46à un modèle économique,
27:47et sont là
27:48pour les accompagner
27:48sur différents secteurs,
27:49il n'y a pas que la finance,
27:51ça peut être le marketing,
27:52ça peut être les RSE,
27:52ça peut être
27:53les mettre aussi
27:54en relation
27:55avec différents réseaux,
27:58BPI France,
27:59un accompagnement complet,
28:01et surtout bénévole.
28:02Merci beaucoup Eric.
28:04Bruno Deville,
28:05vous présidez le réseau
28:06Entreprendre Loire,
28:07encore un autre réseau,
28:09avec un système
28:10de mentorat.
28:12Expliquez-nous
28:12ce qu'est le réseau
28:13Entreprendre Loire,
28:14qui vous accompagnez,
28:15qui vous intégrez,
28:16et comment vous servez ?
28:17Bonjour.
28:19Déjà,
28:19au niveau national
28:20et international,
28:21Réseau Entreprendre
28:22a été créé
28:23il y a 40 ans
28:23par André Mullier,
28:25suite à la fermeture
28:25d'une entreprise
28:26où il a dû se séparer
28:28de nombreux collaborateurs.
28:30Il est parti du principe
28:31que la famille Mullier
28:31est construite
28:32et ne détruit pas.
28:34Il avait 650 emplois
28:36à sauvegarder,
28:37donc il a réuni
28:38quelques industriels
28:38du Nord avec lui,
28:39et il a créé
28:40Réseau Entreprendre,
28:41partant du principe
28:42que pour créer de l'emploi,
28:43créons des employeurs.
28:43Aujourd'hui,
28:45on est organisé
28:47par association régionale.
28:50Réseau Entreprendre Loire,
28:51nous sommes 300 membres,
28:53chefs d'entreprise,
28:54bénévoles,
28:55qui sont là
28:56pour favoriser l'emploi
28:57et accompagner,
28:58effectivement,
28:59la création,
29:00la reprise
29:00de la croissance.
29:02Donc là,
29:02on reviendra peut-être après
29:03sur ces trois aspects,
29:07parce qu'on a beaucoup
29:07parlé de création
29:08jusqu'à présent.
29:09Il y a aussi un autre aspect
29:10de l'entreprenariat
29:11qu'il faut développer.
29:13Donc oui,
29:14il y a un parcours à bon
29:15qui s'appelle maintenant
29:16un parcours tremplin
29:17où un futur lauréat
29:19rencontre une dizaine
29:20de chefs d'entreprise
29:21qui vont challenger
29:22son projet
29:23de manière individuelle.
29:24C'est des entretiens
29:24de deux heures environ.
29:25Au bout de ce parcours,
29:27il y a une analyse
29:28du dossier qui est faite
29:29pour une présentation
29:29d'un comité d'engagement
29:30qui est à nouveau
29:31une dizaine,
29:32une quinzaine
29:32de chefs d'entreprise
29:33différente de ceux
29:34du parcours amont
29:35et qui est totalement souverain
29:37et qui va décider
29:37si oui ou non
29:38le candidat
29:39va devenir lauréat.
29:40Donc on peut accompagner
29:41sur les différents modèles
29:43dont je parlais tout à l'heure
29:43entre 15 000 et 80 000 euros
29:45de prêts d'honneur
29:47sans intérêt.
29:48Ce qui permet souvent
29:49à ces lauréats
29:51de faire des effets leviers
29:53très importants
29:53avec nos partenaires bancaires.
29:55Ça, c'est le comité d'engagement.
29:57Et après,
29:58on attribue à ce lauréat
29:59deux accompagnateurs
30:00type dans les fonctions
30:02de ce dont il a besoin
30:04et qui vont l'accompagner
30:05pendant deux ans
30:06à raison d'un rendez-vous
30:07mensuel minimum.
30:08Alors, on dit un rendez-vous
30:09mensuel,
30:09on se rend compte
30:09que les accompagnements
30:10se passent très bien.
30:11Donc c'est assez souvent
30:12qu'on a les gens
30:13régulièrement,
30:14toutes les semaines,
30:15au téléphone.
30:15C'est-à-dire qu'on prend
30:16le par la main
30:16et puis on accompagne
30:17à la place d'eux.
30:20L'important chez Résentreprendre,
30:22c'est l'homme,
30:23c'est l'humain,
30:23c'est faire grandir
30:24l'homme et les idées.
30:26Donc pendant ces deux années,
30:27on va accompagner le projet
30:28et il reste en club
30:31pendant ces deux années
30:32et après,
30:33le dernier point
30:35de Résentreprendre,
30:36c'est la réciprocité.
30:37Donc aujourd'hui,
30:38on a 100% de nos lauréats
30:39qui deviennent membres
30:40d'Avenir
30:40et qui deviennent
30:41membres de Résentreprendre
30:42pour redonner
30:43ce qu'ils ont reçu.
30:44Et là, cette année,
30:45par exemple,
30:46on a 30 lauréats,
30:47ce qui est plutôt
30:47une bonne année
30:48et on a effectivement
30:49beaucoup, beaucoup
30:49de dossiers
30:50pour l'année prochaine.
30:51Merci beaucoup.
30:52Face à vous,
30:52David Maury.
30:53Bonjour David,
30:53vous êtes directeur
30:54de Crédit Mutuel
30:55du Centre Stéphanois.
30:56Évidemment,
30:57le financement,
30:58le partenariat
30:59avec sa banque,
30:59c'est hyper important
31:00lorsqu'on crée
31:01une entreprise.
31:02Comment est-ce qu'on déploie,
31:04comment est-ce qu'on accompagne
31:04les créateurs d'entreprises
31:06aujourd'hui
31:06quand on est banquier
31:08comme vous
31:08au Crédit Mutuel ?
31:09On reçoit souvent
31:10le créateur
31:12après le parcours,
31:13le parcours
31:13que vous avez évoqué
31:14avec les différents réseaux
31:15qui viennent accompagner
31:16et aider à la création
31:17d'entreprises.
31:18Pour la banque,
31:18c'est indispensable,
31:19ça montre la maturité
31:20souvent de l'entrepreneur,
31:22c'est-à-dire
31:23toutes les questions
31:24qu'il a pu se poser
31:25et puis une fois
31:26qu'on en est là,
31:27on continue évidemment
31:28le questionnement
31:28pour après faire les leviers
31:30qui vont permettre
31:31parfois d'augmenter
31:32ce qu'ils ont pu lever
31:33entre les différents réseaux
31:34comme financement
31:35et puis les accompagner
31:37à créer
31:38puisque souvent,
31:39évidemment,
31:39la création d'entreprises,
31:40ça s'accompagne
31:41de besoins financiers
31:42mais pas que.
31:42Également,
31:43je reviens sur ce qui a été
31:45dit précédemment,
31:46il y a aussi une entreprise,
31:47ce n'est pas que de la finance,
31:48c'est également
31:49un accompagnement varié
31:50pour éviter
31:51les différents pièges
31:52qu'on peut avoir
31:54quand on crée
31:55en tout cas
31:55les incertitudes,
31:56lever un maximum
31:57d'incertitudes
31:57à la création
31:58d'entreprises.
31:59Donc,
31:59ce qu'on met en place,
32:01c'est des crédits complémentaires,
32:02souvent d'ailleurs
32:03pour notre réseau
32:06mais comme d'autres
32:06après AttoZero,
32:08ça montre l'engagement
32:09qu'on veut
32:09pour la création
32:10d'entreprises
32:12et puis
32:14avec ou sans garantie
32:15d'ailleurs aussi
32:16pour donner
32:17le petit coup de pouce,
32:18on accompagne également
32:19sur les produits satellites,
32:21ça peut être
32:21sur l'assurance,
32:22les conseils qui peuvent être faits
32:23sur les différents métiers
32:24sur lesquels
32:24on est également positionné
32:26où on va également
32:27avoir des conditions
32:27très préférentielles
32:29et puis on est de plus en plus
32:31acteurs dans l'incubation,
32:34on participe,
32:35on est dans des incubateurs
32:36pour accompagner
32:37à la création d'entreprises
32:38et à l'innovation,
32:38on met en place
32:39un concours
32:40chez nous
32:40le concours
32:40qui s'appelle
32:41le concours 4S
32:43avec notre marque
32:44Semore d'Innovation
32:45qui a vocation
32:46à accompagner
32:46des projets
32:47à impact,
32:48on a beaucoup parlé
32:49sur le plateau d'avant
32:50Sylvain
32:50de l'impact
32:52dans la création
32:53d'entreprises
32:53et bien on veut
32:54particulièrement
32:56bien sûr
32:57et c'est important
32:57pour notre banque
32:58d'accompagner
32:58des entreprises
32:59qui ont un impact
33:00favorable
33:01sur la société actuelle.
33:03Une question à tous,
33:04je vais reprendre
33:04la thématique de l'émission
33:05entreprendre face à l'incertitude
33:06d'après vous
33:07et je vous m'embête
33:07d'être assez concis
33:08dans vos réponses
33:09d'après vous aujourd'hui
33:10quel est l'incertitude,
33:12le taux d'incertitude,
33:13le degré d'incertitude
33:13des employeurs
33:14et comment
33:14des entrepreneurs pardon
33:16et comment entreprendre
33:17aujourd'hui
33:17Eric Degonnet
33:18quels sont les problèmes
33:19à lever lorsqu'on crée ?
33:21Alors moi il est plutôt
33:22énorme le problème
33:23il est surtout face
33:24à la stabilité politique
33:25et vous savez
33:26on vient de fêter
33:27hier les 10 ans
33:28de l'attentat du Bataclan.
33:30Moi j'ai tendance
33:30à dire aujourd'hui
33:31l'attentat
33:33il se fait au niveau
33:33de l'Assemblée nationale
33:34c'est-à-dire que les mesures
33:35qui sont prises
33:36aujourd'hui par nos élus
33:37sont catastrophiques
33:39non seulement
33:40pour le monde économique
33:40pour les entreprises
33:42et quelquefois
33:43on vise le chef d'entreprise
33:44mais on ne vise pas
33:44le chef d'entreprise
33:45on vise l'entreprise
33:46et donc ses salariés
33:48et je pense que nos élus
33:49font preuve
33:50d'une irresponsabilité
33:51face à des jeunes
33:53puisque j'ai entendu
33:54des témoignages
33:54fort intéressants
33:55on en a également nous
33:56au niveau de l'association
33:57des gens qui démarrent
33:58mais c'est pas
33:59je ne veux pas être grossier
34:00mais il faudrait en avoir
34:01une belle paire
34:02pour pouvoir y aller aujourd'hui
34:03dans ce contexte.
34:04Vous n'y seriez pas allé aujourd'hui
34:05si vous aviez
34:06à entreprendre aujourd'hui
34:06vous hésiteriez face à ça ?
34:08je me serais barré
34:08pour tout vous dire
34:10parce que ça devient
34:11infernal et incompréhensible
34:12il y a quelque temps
34:13j'étais sur un plateau
34:14il m'a demandé
34:15un objet
34:15j'en ai des lunettes noires
34:17mais ce n'est pas des lunettes noires
34:18qu'il faut avoir aujourd'hui
34:19c'est des gens qui sont aveugles
34:21aveugles
34:22qui n'ont jamais mis les pieds
34:23dans l'entreprise
34:23pour moi c'est catastrophique
34:25et malgré tout
34:26si on veut créer
34:26si on veut ne pas se barrer
34:28comme vous dites
34:28c'est pas possible
34:29non mais quelles sont
34:30les clés du succès
34:31en deux mots Éric
34:32alors forcément
34:34l'entreprise
34:35est une aventure extraordinaire
34:37j'ai eu cette chance
34:38je l'ai partagée
34:39humainement
34:39avec des gens
34:40et je la partage encore
34:41et c'est vraiment génial
34:42je vois surtout
34:44qu'on a des créateurs
34:45qui sont des gens
34:45très très innovants
34:46qui amènent de vraies
34:47valeurs ajoutées
34:48à la société
34:48et au futur
34:49mais malheureusement
34:51ils ont tendance
34:52à dire
34:53et à nous dire
34:54je vais aller développer
34:55mon business ailleurs
34:56et ça ça m'inquiète
34:58ça m'inquiète
34:58pour notre modèle social
34:59on en a tous envie
35:00on en a tous besoin
35:01mais je pense
35:02qu'il va se casser la gueule
35:03Bruno Deville
35:04sur le contexte
35:06et la création
35:07alors moi
35:08je vais rajouter
35:08une brique
35:09au mur
35:10de l'entreprenariat
35:11ça fait 18 mois
35:13maintenant
35:13que Réseau Entrepreneur de Loire
35:14on travaille sur ce sujet
35:15c'est la reprise
35:16de la transmission
35:17parce qu'on a la chance
35:18dans le tissu
35:19de l'économie ligérienne
35:21d'avoir
35:22un tas
35:23d'entreprises
35:24TPE
35:25PME
35:26un dirigeant sur 4
35:28a plus de 60 ans
35:29il faut vraiment favoriser
35:32cette transmission
35:33d'entreprise
35:33d'abord le risque
35:34est différent
35:35parce qu'on arrive
35:36avec un historique
35:37nos partenaires
35:38bancaires
35:39aiment bien avoir
35:40un peu d'historique
35:41alors que la création
35:42on part sur une page blanche
35:43à mon sens
35:44qui est plus dangereuse
35:45dans le contexte
35:46c'est moins risqué
35:47et en plus
35:47on est dans la sauvegarde
35:49de l'emploi
35:49on n'est plus dans la création
35:50et si on veut
35:51que notre tissu économique
35:53et l'higérien
35:54vive
35:54il faut sauvegarder
35:56ses emplois
35:56il faut sauvegarder
35:57les savoir-faire
35:58donc ça
35:59il faut vraiment
36:00nous il y a 93%
36:02des entreprises
36:02accompagnées par
36:03les entreprises
36:04qui sont en activité
36:05au bout de 5 ans
36:05alors on ne va pas réussir
36:07toutes les fois
36:07mais c'est au niveau national
36:08mais il faut vraiment
36:10qu'on fait un parcours
36:12qui s'appelle PRI
36:13qu'on va débarrer
36:13qu'on a lancé
36:14à l'occasion
36:15le 9 octobre
36:17de notre événement
36:18au sujet de la reprise
36:20c'est un parcours
36:21reprise initiation
36:22c'est à dire que
36:23toutes les
36:24les personnes
36:25qui ont envie
36:26d'entreprendre
36:27avec un projet
36:27ou sans projet
36:28à 18 mois
36:29viennent nous voir
36:31et on leur explique
36:32ce qu'est le métier
36:33d'entrepreneur
36:33parce qu'il y en a
36:34beaucoup qui l'idéalisent
36:35donc il faut aussi
36:36les remettre
36:36les pieds sur terre
36:38et ils vont rencontrer
36:39des repreneurs
36:39ils vont rencontrer
36:40des partenaires financiers
36:41on va leur donner
36:42quelque part
36:43un vernis
36:43d'entrepreneuriat
36:44alors ça
36:45il faut savoir
36:45qu'on a plus
36:46d'entrepreneurs
36:47je suis désolé d'être long
36:48on a plus d'entrepreneurs
36:49que d'entreprises
36:50à céder
36:51et là je fais un appel
36:52aux cédants
36:53qui je peux le comprendre
36:55sous le saut
36:56de confidentialité
36:57ont du mal
36:58à déclarer
36:59qu'ils veulent vendre
37:02nous on est prêt
37:02à accueillir
37:03tous les cédants
37:03faites vous connaître
37:04si vous avez
37:05votre projet
37:05de céder votre vote
37:05voilà
37:06et la transmission
37:07en interne aussi
37:07s'ils ont un candidat
37:09qui peuvent
37:10espérer
37:11voir reprendre
37:13qu'ils l'adressent
37:15qu'ils nous l'adressent
37:16voilà
37:16si je pourrais
37:17revenir là dessus
37:18c'est vrai que la banque
37:19a une vision a priori
37:20des modèles
37:20c'est-à-dire la capacité
37:21à reproduire
37:22un modèle existant
37:23donc la reprise
37:23d'une entreprise
37:24elle est pour le banquier
37:26évidemment plus facile
37:27en lecture
37:27que la création
37:29pour autant
37:30sur nos territoires
37:31on a accéléré
37:32augmenté les degrés
37:33de délégation
37:34en local
37:35de manière à accompagner
37:36la création d'entreprise
37:37parce que pour la banque
37:38en général
37:38je pense que c'est important
37:39de le dire
37:40on est dans un contexte
37:41certes où il y a
37:41des difficultés
37:42qui semblent pointer
37:43le bout du nez
37:44mais pour autant
37:45le risque n'est pas présent
37:46au bilan des banques
37:47aujourd'hui
37:47ou très peu présent
37:48donc la capacité
37:49à investir par la banque
37:50ou à prendre
37:51des positions
37:51entre
37:52de nouvelles positions
37:53entrepreneuriales
37:54on va dire
37:55elle est là
37:55elle est présente
37:56donc réellement
37:57en cela
37:58ça me paraît
37:59un moment
38:00quelque part favorable
38:01à la création
38:01d'entreprise
38:02à ce niveau-là
38:03et à la reprise
38:03et à la reprise
38:04Rémi
38:04vous aurez le mot
38:05de la fin
38:05de ce plateau
38:06pour moi
38:08c'est important
38:11d'avoir une vision
38:13et cette vision
38:16il faut pouvoir
38:18être accompagné
38:19là-dessus
38:20il ne faut pas partir
38:21tout seul
38:23on a
38:24comme le disait Eric
38:25une vraie problématique
38:27actuellement
38:28c'est que
38:29pour avoir cette vision
38:31il faut que quelque part
38:32on soit rassuré
38:33et posé
38:33et qu'on connaisse le cadre
38:35et là actuellement
38:36le cadre
38:36il est difficile
38:37à trouver
38:39donc
38:40moi
38:41actuellement
38:43je
38:43je partirais
38:45sur une option
38:46de reprise
38:46de plus de reprise
38:48d'entreprise
38:49que de création
38:50c'est plus safe
38:52on ne sait pas
38:53on ne sait pas
38:54où on va
38:55et c'est pour moi
38:56la vérité
38:57parce qu'il y a
38:58beaucoup d'entreprises
38:59à reprendre
38:59et il y a possibilité
38:59de reprendre
39:00des entreprises
39:00et avec l'IA
39:01il y a actuellement
39:02plein de choses
39:04à créer
39:05autour
39:06des entreprises
39:06existantes
39:07pour justement
39:08les faire évoluer
39:08et bien merci
39:09mille fois messieurs
39:10en tout cas
39:11faites-vous accompagner
39:11adressez-vous
39:12à tous ces réseaux
39:13que nous venons
39:14de vous présenter
39:15David Maurice
39:15je vais vous remercier
39:16nous allons retrouver
39:17l'invité de dernière minute
39:19tout de suite
39:19on a beaucoup parlé
39:21d'entreprendre
39:22de se lancer
39:23malgré l'incertitude
39:24et on voulait terminer
39:24cette émission
39:25par un regard
39:26celui de Jacques Breuil
39:27il est secrétaire général
39:28de l'association
39:2960 000 rebonds
39:30parce qu'entreprendre
39:31c'est aussi prendre des risques
39:32et parfois
39:33va se planter
39:34et ça n'est pas définitif
39:35que d'avoir un échec
39:37c'est l'idée
39:37de 60 000 rebonds
39:38Jacques Breuil
39:39bonjour
39:39bonjour
39:40parlez-nous de cette association
39:41vous êtes sérieux
39:43l'entrepreneur
39:43vous aussi
39:44et vous dirigez
39:4560 000 rebonds
39:46à Saint-Déthienne
39:47et dans la loi
39:48un mot de l'association
39:51qui a le mérite
39:52de l'originalité
39:54dans le paysage entrepreneurial
39:55le but de l'association
39:58il est double
39:59le premier
40:00qui est le plus important
40:01c'est d'accompagner
40:04dans leur rebond
40:04d'où le nom de l'association
40:06alors pourquoi 60 000 rebonds
40:07parce que 60 000
40:08dépôts de bilan
40:08à l'origine de la création
40:10il y a une dizaine d'années
40:11donc le premier objectif
40:13accompagner des entrepreneurs
40:14qui ont failli
40:15ça veut dire
40:16qui ont fait faillite
40:17et qui ont été liquidés
40:19ainsi sur le fait
40:19liquidés
40:20ou qui ont perdu
40:21leur entreprise
40:21parce qu'on s'est aperçu
40:23au fil du temps
40:23que la perte de l'entreprise
40:25n'est pas forcément liée
40:26à un dépôt de bilan
40:27à une liquidation
40:27il y a d'autres formes
40:28de perte d'entreprise
40:29donc on s'adresse
40:30à ces gens-là
40:31et nous ce qui nous intéresse
40:31c'est l'entrepreneur
40:32ou l'entrepreneuse
40:33accessoirement à l'entreprise
40:35mais c'est ça
40:36le plus important
40:37et l'idée
40:38c'est que
40:39l'échec
40:40fait partie
40:42du schéma
40:43de la réussite
40:44dans tous les domaines
40:45y compris dans le domaine
40:46entrepreneurial
40:47qui n'a pas connu l'échec
40:49ou en tout cas
40:49qui ne l'avoue pas
40:50ça démontre peut-être
40:52une mauvaise vision
40:52de la dimension
40:54de l'entrepreneuriat
40:55et donc
40:56ça c'est le premier point
40:58d'accompagnement
40:59je vais y revenir
41:00et le deuxième point
41:01qui est beaucoup plus ambitieux
41:02et un peu philosophique
41:04c'est changer de regard
41:05sur l'échec
41:05dans ma vie professionnelle
41:06j'ai eu l'occasion
41:07de me rendre compte
41:08que notre
41:08notre culture
41:11méditerranéenne
41:13sudéo-chrétienne
41:14voit l'échec
41:18comme quelque chose
41:19de mauvais
41:19quelque chose
41:20qu'on peut se reprocher
41:22et dans les zones
41:25qui sont
41:26Amérique du Nord
41:28Europe du Nord
41:29Océanie
41:30où j'ai eu
41:32amené des recrutements
41:33la vision de l'échec
41:35est une vision
41:35beaucoup plus positive
41:36dans un CV
41:37d'un nord-américain
41:39ou d'un australien
41:40la première chose
41:42qui est évoquée
41:43c'est
41:44j'ai failli
41:45j'ai eu des échecs
41:46mais voilà ce que
41:47j'en ai retiré
41:48ça montre un certain
41:49nombre de valeurs
41:50et d'apprentissages
41:50alors que dans un CV
41:52français ou espagnol
41:53ou italien
41:53on essaie de masquer
41:54les échecs
41:55donc je reviens
41:56sur notre accompagnement
41:57l'idée c'est qu'on
41:58tend la main
41:58ils viennent toquer
42:00à la porte
42:00on fait pas de prosélitisme
42:01les entrepreneurs
42:02qui ont failli
42:03nous sont envoyés
42:04par les tribunaux de commerce
42:05par tout un réseau
42:06qui nous connaît maintenant
42:07et donc
42:08on accompagne
42:09ces entrepreneurs
42:10pour rebondir
42:11avec du coaching
42:13c'est peut-être
42:15la partie
42:15essentielle
42:16pour le redémarrage
42:17c'est reconstruire
42:18la personne
42:18et la deuxième partie
42:20ce sont
42:21du parrainage
42:22qui fait que
42:24la personne
42:25qui reformule un projet
42:26parce qu'il a rebondi
42:28parce qu'il a fait
42:28son deuil
42:29et bien
42:29on l'accompagne
42:30pour servir de punching ball
42:31de manière à ce que
42:33les erreurs du passé
42:34nourrissent les réussites
42:35du futur
42:36et donc
42:37le parrain
42:38qui est très généralement
42:39un chef d'entreprise
42:40ou un cadre dirigeant
42:42donc qui a connu
42:43la dimension entrepreneuriale
42:44vient pour l'aider
42:45à reformuler
42:46son projet
42:47et les statistiques
42:48démontrent
42:49que sur
42:50une centaine
42:51d'entrepreneurs
42:52accompagnés
42:5250 à 60
42:55rebondissent
42:56pas dans l'entrepreneuriat
42:57mais dans le salariat
42:58parce qu'ils ont souvent
42:58beaucoup perdu
42:59que ce soit financièrement
43:01socialement
43:01familialement
43:02la solitude
43:03de l'entrepreneur
43:04qui a failli
43:04c'est quelque chose
43:05d'incommensurable
43:07et la deuxième partie
43:10du rebond
43:11pour 40%
43:1130 à 40%
43:12c'est reconstruire
43:13une entreprise
43:14et là
43:14la statistique
43:15est intéressante
43:16parce qu'on se rend compte
43:17un peu comme dans le réseau
43:18d'entreprendre
43:19que ceux qui ont eu
43:19le courage
43:21la volonté
43:22de rebondir
43:24réussissent à
43:2595-98%
43:28dans les 5 ans
43:29qui suivent
43:29donc ça veut dire
43:30que la qualité
43:30de l'entrepreneuriat
43:31de quelqu'un
43:31qui a failli
43:32est bien supérieure
43:33à celle de quelqu'un
43:34qui initie un projet
43:35initialement
43:36donc l'expérience
43:37ça sert à quelque chose
43:38juste pour terminer
43:40sur la région Rhône-Alpes
43:42nous sommes environ
43:43la communauté
43:43de 600 personnes
43:44en gros
43:45300-350 personnes
43:47qui pour moitié
43:48sont soit des coachs
43:49soit des parrains
43:49donc des entrepreneurs
43:50qui ont consacré
43:52du temps
43:53bénévolat
43:54à cette cause-là
43:55et l'autre partie
43:56environ 250
43:57ce sont des entrepreneurs
43:58que nous accompagnons
43:59le budget
44:00de l'association
44:01est d'environ
44:02500 000 euros
44:03au niveau
44:03d'Auvergne-Rhône-Alpes
44:04et je tiens à souligner
44:05le fait
44:06qu'à 80%
44:07ce budget
44:07est lié au mécénat
44:08ça veut dire que
44:09c'est comme ça
44:10que moi je suis venu
44:11dans l'action
44:1260 000 rebonds
44:13par le mécénat
44:14de mon entreprise
44:14et ensuite
44:15j'ai mouillé le maillot
44:17comme on dit
44:18en accompagnant
44:19des entrepreneurs
44:19et je trouve que c'est important
44:21de voir qu'une association
44:22peut vivre
44:22sans faire appel
44:23aux fonds publics
44:24ce qui ne veut pas dire
44:25que les fonds publics
44:26n'existent pas
44:26la communauté
44:27de communes
44:28de Saint-Etienne
44:29la métropole
44:29nous accompagne
44:30la région
44:32mais c'est le mécénat
44:33mais c'est le mécénat
44:33qui fait fonctionner
44:3360 000 rebonds
44:34Jacques Roy
44:35nous allons conclure
44:36cette émission
44:37une question toute simple
44:38parce que c'est un message
44:38hyper optimiste
44:39finalement que vous délivrez
44:40entreprendre face à l'incertitude
44:41c'est allez-y
44:42même si ça échoue
44:44et bien finalement
44:45ça ne sera qu'un point positif
44:47dans votre carrière future
44:48oui
44:48je vais vous citer
44:49une citation
44:50de Marcel Proust
44:52qui me paraît bien adaptée
44:54à mon état d'esprit
44:55et à celui de l'association
44:56ça dit la chose suivante
44:57il n'est pas de réussite facile
45:00ni d'échec définitif
45:02c'est un écrivain
45:03qui a écrit ça
45:04c'est pas un entrepreneur
45:04voilà
45:05merci beaucoup
45:06ce sera le mot de la fin
45:07je voudrais vous remercier
45:08toutes et tous
45:09chers invités
45:09d'avoir participé
45:10à cette émission
45:11l'étape de l'enbyte
45:13et le 7 business
45:13consacré à l'entrepreneuriat
45:15aujourd'hui
45:15face à l'incertitude
45:17merci à toutes les équipes
45:18de Madame et Compagnie
45:19de TL7
45:20merci à tous nos partenaires
45:22on se retrouve très bientôt
45:23pour une nouvelle édition
45:24sur une autre thématique économique
45:25pour évidemment
45:26mettre en valeur
45:28les forces vives
45:29du territoire de la Loire
45:30que vous ne quittez pas
45:31pas encore
45:32les tables rondes
45:45by TL7 Business
45:46une émission
45:47qui vous est présentée
45:48par le Crédit Mutuel
45:49partenaire des entreprises
45:50qui font le territoire
45:51les tables rondes
45:53by TL7 Business
45:54avec l'IAE Saint-Etienne
45:56l'école de management
45:57universitaire
45:58qui forme
45:59les managers
45:59vous regardez demain
46:00pour une autre thémet
46:01pour une autre thémet
46:01pour une autre thémet